Les réserves d’or prouvées de la mine de Kibali, située à 220 kilomètres d’Isiro, capitale de la province du Haut-Uele, en République Démocratique du Congo (RDC), sont estimées à 98,15 tonnes à fin 2024. Ces estimations, effectuées par le groupe minier Barrick Gold, exploitant de la mine, ont été révélées par son partenaire AngloGold Ashanti.
À ces réserves prouvées s’ajoutent des réserves probables, c’est-à-dire celles dont l’exploitation est envisagée mais non encore entièrement confirmée, représentant 217,7 tonnes d’or. Au total, les réserves prouvées et probables de Kibali atteignent environ 315 tonnes.
Ces nouvelles estimations de réserves offrent une perspective positive pour un site minier dont la performance en 2024 a été contrastée. Malgré une baisse de la production, aggravée par la hausse des coûts d’exploitation, la contribution de Kibali au chiffre d’affaires de Barrick Gold a progressé de 30,8 % entre 2023 et 2024, permettant ainsi de compenser en partie ce recul.
Selon diverses statistiques officielles, Kibali reste le principal site de production d’or destiné à l’exportation et le seul complexe industriel majeur exploitant ce minerai en RDC. Toutefois, la valeur effective de ces réserves dépend des acteurs économiques.
Valorisation contrastée des réserves d’or de Kibali
Pour Barrick Gold et AngloGold Ashanti, le prix moyen retenu pour l’once d’or dans leurs estimations est fixé à 1 400 dollars. Cette approche, couramment utilisée par les exploitants miniers, permet de refléter une valeur réaliste des actifs lors des négociations avec les investisseurs.
Cependant, sur les marchés internationaux, le prix de l’or fluctue sous l’effet des contrats d’achat et des mouvements spéculatifs des traders cherchant des profits à court terme. En 2024, le prix moyen annuel de l’or depuis l’an 2000 s’est établi à 1 500 dollars l’once, mais sur le marché des métaux précieux, il dépasse actuellement les 2 900 dollars.
Ainsi, en appliquant la valorisation prudente de Barrick Gold à 1 400 dollars l’once, les réserves de Kibali sont estimées à 10 milliards de dollars. En revanche, si l’on se base sur le cours actuel de l’or, leur valeur pourrait atteindre 21 milliards de dollars.
La mine de Kibali est un maillon clé de la chaîne de valeur minière en RDC, générant des revenus en devises et offrant des opportunités économiques à plusieurs acteurs. Pour les exploitants et actionnaires, elle représente une source de dividendes et de remboursements d’intérêts. En 2024, AngloGold Ashanti a perçu 88 millions de dollars en dividendes, soit une baisse de 51 % par rapport aux 180 millions de 2023. En parallèle, l’entreprise a encaissé 149 millions de dollars au titre du remboursement des prêts accordés pour financer les investissements liés à la mine.
Kibali constitue également une source majeure de revenus fiscaux pour l’État congolais et les administrations locales. Sur les six dernières années, avec la hausse du prix de l’or sur le marché international, les royalties perçues par l’État ont atteint plus de 375 millions de dollars.
Si les réserves actuelles sont confirmées et que les prix du marché restent stables, les royalties issues de l’exploitation de la mine pourraient atteindre 735 millions de dollars (3,5 % de la valeur de la mine). Ce montant pourrait même grimper à 2,1 milliards de dollars si l’or venait à être classé comme minerai stratégique. Le Code minier de 2018, actuellement en vigueur, prévoit en effet un taux de royalties de 10 % pour les minéraux stratégiques, contre 3,5 % pour les autres minerais.
Georges Auréole Bamba
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Les exportations congolaises de cuivre raffiné vers la Chine ont connu une hausse spectaculaire de 71 % en 2024, atteignant 1,48 million de tonnes, selon Reuters. Cette progression a porté la part de la RDC dans les importations chinoises de cuivre à 36,7 %, contre 10 % en 2020. Un potentiel de croissance supplémentaire demeure, avec la mise en service en 2025 de la fonderie d’Ivanhoe Mines qui exploite Kamoa-Kakula, la plus grande mine de cuivre de RDC.
D’une capacité de production annuelle de 500 000 tonnes d’anodes de cuivre, cette nouvelle infrastructure devrait renforcer les achats chinois. En effet, les groupes chinois Zijin Mining et CITIC Metal ont déjà signé des accords d’approvisionnement pour 80 % de la production, sur une période de trois ans.
Ce type d’accord joue un rôle central dans la croissance des exportations congolaises de cuivre vers la Chine. En 2023, la RDC est devenue le deuxième producteur mondial de cuivre raffiné, selon l’International Copper Study Group. Cette performance a été favorisée par les investissements massifs de la Chine, qui ont permis au pays de développer ses capacités de transformation.
À Kamoa-Kakula, l’un des principaux sites de production, Ivanhoe Mines détient 39,6 % des parts, tout comme Zijin Mining, qui est aussi l’un des principaux actionnaires d’Ivanhoe.
Face à la domination chinoise sur le secteur minier congolais, les autorités cherchent désormais à diversifier leurs partenaires. Ces derniers mois, le gouvernement congolais a intensifié les discussions avec des pays comme les États-Unis et l’Arabie saoudite.
« Aujourd’hui, 80 % de nos mines, c’est avec un seul partenaire [la Chine]. C’est donc un risque […]. On ne sait jamais ce qui peut arriver. C’est pourquoi nous essayons désormais de diversifier nos partenariats afin de ne pas dépendre d’un seul partenaire », a déclaré en janvier 2025 Marcellin Paluku, directeur de cabinet adjoint au ministère des Mines, en marge du Future Minerals Forum à Riyad.
Emiliano Tossou
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Dans la mise à jour 2024 de son rapport sur les réserves et ressources, Glencore, la multinationale suisse spécialisée dans l’extraction et la commercialisation de matières premières, a fourni des indications permettant d’estimer que la mine de Mutanda, située à 40 kilomètres de Kolwezi, en République Démocratique du Congo (RDC), possède des réserves mesurées en cuivre et en cobalt dont la valeur projetée atteint 72 milliards de dollars.
Dans le secteur minier, les rapports d’évaluation du potentiel des gisements classent les sites selon trois catégories : les réserves mesurées, qui offrent un haut degré de fiabilité ; les réserves indiquées, considérées comme fiables, mais nécessitant des confirmations supplémentaires ; et les réserves inférées, dont l’évaluation est moins certaine.
Concernant Mutanda, l’entreprise annonce dans son dernier rapport des réserves mesurées de 197 millions de tonnes de minerais, avec une teneur en cuivre de 1,94 %, soit un total de 3,8 millions de tonnes. Pour le cobalt, la teneur dans cette catégorie de ressources évaluées est de 0,61 %, soit 1,2 million de tonnes. En appliquant aux réserves mesurées la valeur de marché des contrats d’achat de minerais livrables dans un an (février 2026), on obtient une estimation de 41 milliards de dollars pour le cuivre et 31 milliards de dollars pour le cobalt, soit un total de 72 milliards de dollars.
Ces valeurs restent toutefois des projections susceptibles d’évoluer. Leur valorisation définitive dépendra de plusieurs facteurs, notamment l’exploitation effective de ces ressources, les mécanismes complexes de modélisation financière et les conditions des contrats de vente conclus au fil du temps.
Mutanda représente de ce fait un levier de croissance majeur pour Glencore en RDC. À Mutanda, le groupe détient 95 % des parts contre 70 % à Kamoto. Sur ce site, la multinationale a déjà sécurisé deux permis valides jusqu’en 2037, et la durée de vie de la mine pourrait atteindre 20 ans, sous réserve d’investissements supplémentaires.
À l’inverse, à Kamoto, le dernier rapport sur le potentiel minier ne mentionne aucune ressource mesurée. Toutefois, les ressources indiquées, nécessitant encore des études complémentaires, sont estimées à 10,4 millions de tonnes de cuivre et 1,5 million de tonnes de cobalt ; avec une exploitation potentielle sur 15 ans.
Ces données pourraient susciter l’intérêt de plusieurs parties prenantes locales, notamment l’administration congolaise, qui perçoit taxes et redevances sur l’activité minière industrielle, ainsi que de nombreux sous-traitants et fournisseurs des deux filiales locales de Glencore.
Georges Auréole Bamba
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Sollicité par Reuters, le groupe suisse Glencore, spécialisé dans la production et la commercialisation des matières premières, a démenti avoir l’intention de céder « tout ou partie » de ses activités en République Démocratique du Congo (RDC). Selon un porte-parole de l’entreprise, cité par l’agence de presse britannique, réputée pour sa proximité avec les marchés financiers internationaux, notamment la Bourse de Londres, aucune banque d’investissement ou société de conseil n’a été mandatée pour une telle opération.
Glencore a ainsi démenti les informations publiées plus tôt dans la journée du 14 février 2025, par le Financial Times, quotidien économique et financier britannique de référence. Toutefois, le groupe anglo-suisse a reconnu avoir reçu en 2024 une offre non sollicitée d’un potentiel investisseur du Moyen-Orient, tout en précisant qu’il l’avait rejetée.
Au moins un pays du Moyen-Orient cherche à établir des chaînes d’approvisionnement durables en minerais de la transition énergétique avec la RDC. En janvier 2024, l’Arabie Saoudite a signé un protocole d’accord avec Kinshasa, visant à améliorer la recherche, l’exploitation et la transformation des minéraux au niveau local, afin de soutenir la transition énergétique.
Des actifs entachés de soupçons
Il faut rappeler qu’en 2024, Glencore a accepté de payer 152 millions de dollars pour des actes de corruption en RDC. La même année, l’administration fiscale congolaise lui a exigé le paiement de 895 millions de dollars, correspondant au total des retenues à la source sur les sommes que le groupe aurait versées à Dan Gertler. Cet homme d’affaires israélien, associé à plusieurs scandales de corruption en RDC, est présenté comme un « partenaire commercial » de Glencore.
Baisse de la production
À l’inverse, les opérations de Glencore en RDC pourraient ne plus être stratégiques à l’horizon 2039. Malgré un solide quatrième trimestre (68 800 tonnes), la production de cuivre à Kamoto et Mutanda a reculé de 7 % en 2024 (224 500 tonnes), après une baisse de 5 % en 2023. Il s’agit de la troisième année consécutive de déclin, selon des données consultées par Bankable. La production de cobalt a également enregistré un recul de 10 % en 2024, atteignant 35 100 tonnes, soit sa plus forte baisse depuis 2022.
Les mines congolaises de Glencore arrivent progressivement en fin de cycle. Kamoto ne dispose plus que de quinze ans de durée de vie, soit exactement la période couverte par les permis récemment renouvelés jusqu’en 2039. À Mutanda, le permis expire en 2037, et une exploitation prolongée jusqu’en 2040 ne serait envisageable qu’à condition d’obtenir l’autorisation d’investissements complexes.
Toutefois, même si ces éléments peuvent inciter les actionnaires de Glencore à faire pression pour une cession des actifs congolais, la décision mérite réflexion. Les dernières évaluations du potentiel en ressources indiquent que les permis de Mutanda abriteraient encore 3,8 millions de tonnes de cuivre et 1,2 million de tonnes de cobalt, des réserves quasiment prouvées.
Georges Auréole Bamba
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Tous les sites miniers situés dans les territoires de Masisi et de Kalehe, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, sont désormais classés « rouge », selon un arrêté signé le 12 février 2025 par le ministre des Mines, Kizito Pakabomba. La mesure concerne 38 concessions minières, notamment dans les secteurs de Rubaya et Nyabibwe, où sont exploités du coltan et du minerai d’étain (cassitérite).
« L’exploitation et le commerce illicite des minerais organisés par les agresseurs (…) établissent une chaîne d’approvisionnement illégale (…). Considérant que ces chaînes d’approvisionnement illégales constituent la principale source du financement de cette guerre d’agression, il échet que le gouvernement de la République Démocratique du Congo reconsidère le statut de certains miniers », justifie Kizito Pakabomba dans sa décision.
Cette explication laisse entendre que le gouvernement congolais cherche, à travers cette interdiction, à tarir les sources de financement des rebelles du M23 et de leurs soutiens rwandais. En effet, selon un arrêté antérieur, les sites classés « rouge » sont interdits à toute activité minière. En conséquence, la commercialisation des minerais extraits de ces zones devient illégale, limitant ainsi leur accès aux marchés formels.
Selon l’arrêté, la qualification « rouge » est en place pour six mois. Les sites concernés peuvent faire l’objet d’audits indépendants à l’initiative du ministère des Mines, des organismes internationaux comme l’ONU ou l’OCDEC, ou de tout autre organisme public au privé concerné ou impliqué dans la mise en œuvre des normes d’approvisionnement responsable de minerais.
Cette décision survient alors que les rebelles du M23 et des troupes rwandaises occupent, depuis leur offensive du 23 janvier dernier, plusieurs localités, dont Goma, capitale du Nord-Kivu, et poursuivent leur progression vers Bukavu, capitale du Sud-Kivu. D’après le gouvernement congolais, les combats, du début de l’offensive jusqu’à l’entrée à Goma, auraient déjà fait plus de 3 000 morts et autant de blessés.
Elle intervient également après la publication, en décembre dernier, d’un rapport de l’ONU affirmant que les rebelles du M23 et leurs alliés contrôlent depuis fin avril 2024 Rubaya, qualifiée de « plus grande mine de coltan de la région des Grands Lacs ». Cette mine représenterait 15 % de la production mondiale de coltan.
« Au moins 150 tonnes de coltan ont été frauduleusement exportées par mois (depuis Rubaya, NDLR) vers le Rwanda et mélangées à la production rwandaise, donnant lieu à la plus grande contamination jamais enregistrée à ce jour des chaînes d’approvisionnement en minéraux dans la région des Grands Lacs », indique le Groupe d’experts onusien sur la RDC.
Emiliano Tossou
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La mine d’or de Kibali, en République Démocratique du Congo (RDC), a produit 686 000 onces en 2024, contre 763 000 onces en 2023, enregistrant ainsi une baisse de 10 % en glissement annuel. L’annonce a été faite le 12 février 2025 par le groupe minier canadien Barrick Gold, copropriétaire de l’actif.
Barrick Gold et son principal partenaire de coentreprise AngloGold Ashanti (45 % d’intérêts dans la mine pour chacun d’eux) n’ont pas atteint leurs prévisions initiales de 711 000 à 800 000 onces. Après une hausse de 4 % au premier semestre 2024, Barrick avait pourtant réaffirmé sa confiance quant à l’atteinte de ces objectifs, finalement non atteints.
Après une progression au premier semestre, la production d’or de Kibali a chuté de 21 % en glissement annuel au second semestre 2024, sans que Barrick Gold n’explique officiellement les raisons de cette contre-performance. Son partenaire AngloGold Ashanti a toutefois attribué la baisse observée au troisième trimestre à des teneurs en or plus faibles dans le minerai traité.
Pour 2025, une stabilisation est attendue au mieux, par rapport à 2023. Barrick Gold vise une production d’or attribuable de 310 000 à 340 000 onces, contre 320 000 à 360 000 onces prévues en 2024. Selon les estimations de Bankable, la mine de Kibali devrait produire entre 688 000 et 755 000 onces en 2025, un volume inférieur aux 763 000 onces de 2023.
Emiliano Tossou
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Les exportations de zinc de la République Démocratique du Congo (RDC) ont enregistré une chute significative entre janvier et septembre 2024. Selon les statistiques du ministère des Mines, 6 642 tonnes de zinc ont été exportées sur cette période, contre 10 336 tonnes à la même période en 2023, soit une baisse de 35,74 %.
Si les autorités congolaises n’ont pas encore fourni d’explication officielle à la baisse des exportations de zinc à fin septembre 2024, la tendance pourrait s’inverser dès 2025 grâce à la montée en puissance de la mine de Kipushi, exploitée par Ivanhoe Mines.
Mise en service en juillet 2024, la mine a produit 50 307 tonnes de concentré de zinc au cours de l’année, avec un record mensuel de 14 900 tonnes en décembre, alors que sa capacité maximale n’a pas encore été atteinte.
Les perspectives pour 2025 sont nettement plus optimistes. À elle seule, Ivanhoe Mines prévoit une production annuelle comprise entre 180 000 et 240 000 tonnes de concentré de zinc. Cette augmentation devrait stimuler les exportations congolaises et renforcer les recettes minières du pays.
Olivier de Souza
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Confrontée à des défis persistants d’approvisionnement en électricité pour son complexe cuprifère de Kamoa-Kakula en République Démocratique du Congo (RDC), la compagnie minière Ivanhoe Mines pourrait bénéficier d’une nouvelle source énergétique grâce au projet d’interconnexion Angola-RDC, porté par le groupe marocain Somagec.
Ce projet, pour lequel un protocole d’accord a été signé le 31 janvier 2025 avec le gouvernement angolais, vise à exporter le surplus d’électricité produit en Angola vers la RDC et l’Est de la Zambie. D’après la Banque africaine de développement (BAD), l’Angola dispose actuellement de 1,5 GW d’énergie hydroélectrique propre inutilisée, une capacité qui devrait atteindre 3,5 GW d’ici 2027.
Selon plusieurs sources concordantes, l’initiative prévoit la construction de lignes haute tension et de sous-stations électriques. Évalué à 1,3 milliard de dollars, ce projet sera mis en œuvre selon le modèle BOOT (Build-Own-Operate-Transfer), permettant à Somagec de construire, exploiter et gérer les infrastructures avant de les transférer au Réseau national de transport d’électricité (RNT) d’Angola à la fin de la période de concession, dont la durée n’a pas encore été précisée.
« Ivanhoe Mines explore des options pour les futures importations d’hydroélectricité depuis l’Angola », a déclaré l’entreprise le 8 janvier dernier. À cette occasion, elle a également exprimé son intérêt pour un projet d’interconnexion électrique RDC-Angola porté par Trafigura et ProMarks. Concernant cette initiative, l’entreprise précisait que « la planification, les approbations et la construction prendraient environ quatre ans après la prise de la décision finale d’investissement ».
L’apparition du projet Somagec représente une opportunité supplémentaire pour l’entreprise, qui fait face à des défis récurrents liés à l’instabilité du réseau électrique congolais et au déficit de production nationale. En 2024, ces difficultés ont entraîné une baisse de 8 % de la production au premier trimestre. Pour compenser, Ivanhoe Mines a dû recourir à des générateurs diesel coûteux et à l’importation d’électricité depuis la Zambie et le Mozambique.
Pour assurer le fonctionnement à pleine capacité du complexe Kamoa-Kakula (incluant les phases 1, 2 et 3 ainsi que la fonderie), l’entreprise a estimé ses besoins à environ 240 MW. Un approvisionnement plus fiable est crucial pour maintenir et accroître la production, qui a atteint 437 061 tonnes de cuivre en 2024. Cette production devrait grimper à 580 000 tonnes en 2025, avant de dépasser les 600 000 tonnes en 2026.
De plus, la concurrence entre plusieurs fournisseurs régionaux pourrait favoriser des conditions tarifaires plus avantageuses, contribuant ainsi à réduire les coûts d’exploitation de ce projet présenté comme la plus grande mine cuprifère d’Afrique. Toutefois, Ivanhoe Mines n’a, à ce jour, pas encore mentionné spécifiquement le projet porté par Somagec. De plus, aucun calendrier de mise en œuvre n’a été rendu public, l’initiative restant pour l’instant au stade de protocole d’accord.
LNK
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La Gécamines a entamé des négociations avec Glencore pour obtenir sa part en nature dans la production du projet cuprifère Kamoto Copper, a révélé Reuters en citant des sources proches du dossier. Selon l’agence de presse, pour 2025, l’entreprise publique congolaise souhaiterait obtenir environ 51 000 tonnes de minerais. S’il est précisé que le nouvel accord est en passe d’être finalisé, aucune date n’a été communiquée à cet effet.
Dans le détail, on apprend que cette allocation est négociée en fonction de la participation de 25 % détenue par la compagnie publique dans cette mine. Cependant, les termes de cet accord n’ont pas encore été révélés. Selon le rapport annuel de production de la société, la mine a livré 190 600 tonnes de cuivre et 27 200 tonnes de cobalt en 2024, et 25 % de cette production représente 54 450 tonnes. En tentant d’obtenir seulement 51 000 tonnes de minerais pour 2025, l’entreprise publique congolaise parie-t-elle sur une baisse de la production ? S’agit-il de sa part, moins les coûts de production ? Difficile à dire pour l’instant.
La Gécamines aurait également des vues similaires sur le complexe minier de Kamoa-Kakula, une coentreprise dans laquelle l’État détient une participation de 20 %. Ce n’est pas la première fois que la Gécamines se lance dans de telles démarches. En 2023, la compagnie publique congolaise avait en effet négocié près de 100 000 tonnes de cuivre, soit l’équivalent de sa participation de 20 % dans le projet Tenke Fungurume Mining du groupe CMOC.
À travers ces initiatives, la Gécamines cherche principalement à constituer ses propres stocks de cuivre et de cobalt, afin de participer directement au négoce de ces minerais stratégiques. Interrogé sur le sujet en décembre 2023, son président Guy Robert Lukama avait indiqué que cette démarche vise à « donner un meilleur rôle à l’État et à la Gécamines dans l’approvisionnement mondial en minéraux essentiels ».
Pour rappel, Kamoto Copper est, en volume de production, la première mine de cuivre et de cobalt opérée par Glencore en RDC. L’autre projet congolais produisant ces minerais et exploité par la compagnie est Mutanda Mining.
Aurel Sèdjro Houenou (stagiaire), Agence Ecofin
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Le M23 étend son emprise sur plusieurs localités minières de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Après Rubaya, au Nord-Kivu, les rebelles auraient pris le contrôle de la cité minière de Lumbishi, dans le Sud-Kivu, rapporte l’AFP, citant notamment des habitants et l’administrateur du territoire. Rubaya abrite une mine artisanale de coltan (colombite-tantalite), qui représenterait jusqu’à 15 % de la production mondiale. Lumbishi se trouve, quant à elle, dans une zone minière riche en coltan, en or, en tourmaline et en cassitérite.
« Cette avancée militaire s’accompagne d’efforts pour mettre en place une administration civile parallèle dans les zones contrôlées par le M23, ainsi que d’une intensification de l’extraction minière », estime le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (ACSS), basé à Washington. Selon de nombreux experts, dont ceux de l’ONU, ces rebelles alimentent le commerce illicite de minerais en RDC, posant ainsi un défi majeur aux efforts de formalisation de l’exploitation minière artisanale dans le pays.
Une des clé du conflit
Pour instaurer une chaîne d’approvisionnement responsable de l’or extrait sans engins ni infrastructures industrielles en RDC, le gouvernement a créé une société chargée de l’achat, de la commercialisation et de l’exportation de l’or issu de l’exploitation artisanale. Dénommée Primera Gold à sa création, elle a été rebaptisée DRC Gold Trading SA après son passage sous contrôle public. En 2023, elle n’était active que dans le Sud-Kivu, où elle a collecté jusqu’à 5,07 tonnes d’or, provoquant une hausse des exportations artisanales du pays de 12 000 % par rapport à l’année précédente. La présence grandissante du M23 dans cette province devrait sûrement perturber les activités de DRC Gold Trading SA.
La question minière « constitue un autre moteur du conflit qu’il faudra traiter pour parvenir à une paix durable », estime le Centre d’études stratégiques de l’Afrique dans une note publiée le 29 janvier. « Kigali est accusé de faciliter l’exfiltration des minerais à travers sa frontière. La valeur marchande de ces minerais dépassera probablement 1 milliard de dollars… », poursuit le document.
Depuis @MiningIndaba à Cape Town, nous dénonçons avec force le pillage de nos ressources minérales par le Rwanda, qui mène une agression inacceptable contre notre pays🇨🇩 @MinMinesRDC pic.twitter.com/hKTlElABiG
— Kizito Pakabomba (@kizpaka) February 2, 2025
« Les exportations de minéraux du Rwanda s’élèvent désormais à plus d’un milliard de dollars par an. C’est à peu près le double de ce qu’il y a deux ans. Et nous ne savons pas combien, mais une bonne partie de cette somme provient de la RDC », a déclaré Jason Stearns, politologue à l’Université Simon Fraser et ancien enquêteur de l’ONU, cité par Reuters. Pour le gouvernement congolais, le rôle clé du Rwanda dans le pillage de ses ressources ne fait pas l’objet d’un doute. Une situation rappelée par le ministre des mines, Kisiti Pakabomba, au forum Mining Indaba qui se déroule actuellement en Afrique du Sud.
En février 2024, le Rwanda et l’Union européenne ont signé un protocole d’accord afin de garantir un « approvisionnement durable en matières premières » pour l’UE, en échange d’un financement destiné à développer les chaînes d’approvisionnement et les infrastructures minières du Rwanda. Un accord aujourd’hui dénoncé par la RDC et certains députés européens.
Pierre Mukoko
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Alors que s’intensifient les actes d’agression des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, Ivanhoe Mines, l’un des principaux opérateurs miniers de la RDC, est parvenu à mobiliser, le 24 janvier 2025, une somme de 750 millions de dollars sur le marché international des capitaux. Annoncée depuis fin 2024, l’opération visait initialement à lever 600 millions de dollars. Une offre abondante des investisseurs semble avoir poussé l’entreprise basée au Canada à accepter davantage.
La somme est remboursable sur cinq ans. Le taux d’intérêt de 7,87 % peut sembler élevé, mais il reste compétitif, voire meilleur que celui d’autres entreprises actives en Afrique ayant mobilisé des ressources sur ce type de marché. Le contexte de l’opération, marqué par une intensification du conflit à l’est de la RDC, aurait pu rendre les investisseurs sceptiques, d’autant qu’une partie de la garantie de l’opération repose sur le produit des activités de Kipushi Holdings, une autre filiale d’Ivanhoe Mines en RDC.
Plusieurs éléments peuvent expliquer l’issue positive de cette levée de fonds. La demande des principaux minerais exploités par l’entreprise à travers ses filiales en RDC, notamment le cuivre et le zinc, progresse sur les marchés. Les données du London Metal Exchange, la principale place d’échange des métaux, indiquent que les prix des contrats à terme, permettant de sécuriser les approvisionnements, sont en hausse. Par ailleurs, Ivanhoe et ses filiales sont des emprunteurs connus, avec un historique de remboursement de dettes plutôt positif, même si le montant actuel figure parmi les plus élevés mobilisés par l’entreprise.
Les ressources mobilisées contribueront majoritairement à financer les investissements supplémentaires annoncés pour Kamoa-Copper. Dans une communication récente aux investisseurs, les dirigeants de l’entreprise ont indiqué que, pour 2025, des investissements compris entre 1,42 et 1,67 milliard de dollars seraient nécessaires pour l’agrandissement de cette mine. Le projet Kipushi, quant à lui, ne devrait recevoir que peu d’investissements (25 millions de dollars, selon les prévisions).
Ivanhoe Mines, via cette filiale, a régulièrement sollicité le secteur financier pour ses activités ces dernières années. Parmi les banques ayant accompagné cette entreprise canadienne en RDC figurent Rawbank (80 millions de dollars en mai 2023, déjà remboursés) et la filiale congolaise du groupe nigérian FirstBank (50 millions de dollars à rembourser en mai 2025). En juin et juillet 2024, des montants respectifs de 60 millions de dollars ont été empruntés auprès de Trafigura Asie et de CITIC Group, ce dernier étant le premier actionnaire d’Ivanhoe Mines avec un peu plus de 22 % des parts. Ces deux derniers prêts ont été effectués dans le cadre d’un contrat de prévente de minerais à produire.
Il reste à suivre l’évolution de la valeur des titres du récent emprunt de 750 millions de dollars, cotés sur plusieurs places financières européennes et américaines. Début janvier, Ivanhoe a tempéré l’enthousiasme des actionnaires en annonçant des prévisions de production de cuivre inférieures aux attentes, tout en relevant ses prévisions de dépenses d’investissement par rapport aux estimations faites trois mois plus tôt. Sa communication aux investisseurs, prévue à la clôture des marchés le 19 février prochain, sera donc particulièrement scrutée.
Georges Auréole Bamba
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La République Démocratique du Congo a exporté 1,08 tonne d’or artisanal entre janvier et septembre 2024. Cela représente une baisse de 71 % en glissement annuel, a constaté l’Agence Ecofin à la lecture des statistiques publiées par le ministère congolais des Mines.
Si les autorités ne fournissent pas d’explications à cette chute des volumes exportés, elle peut s’expliquer par l’arrêt des activités de Primera Gold l’année dernière. L’émirati Primera Group s’est en effet retiré de la coentreprise formée avec le gouvernement congolais fin 2022 pour contrôler le négoce d’or dans la pays. Elle était jusqu’ici active seulement dans le Sud-Kivu. En 2023, les exportations totales du Sud-Kivu atteignaient ainsi 5,07 tonnes d’or contre 1,05 tonne sur les neuf premiers mois de 2024. Cette année-là, la coentreprise avait permis aux exportations artisanales congolaises d’enregistrer un gain de plus de 12 000 % par rapport à l’année précédente.
Après avoir racheté les parts de Primera Group, l’État congolais a fait de Primera Gold une entreprise publique rebaptisée DRC Gold Trading SA. Celle-ci s’active pour relancer les activités avec pour objectif de faire mieux à moyen terme. Il s’agit toujours d’intégrer les artisans miniers dans les circuits officiels de négoce d’or, alors que la contrebande domine encore dans les exportations congolaises.
« Les prévisions quinquennales tablent sur une moyenne de 150 tonnes d’or en cinq ans, représentant un chiffre d’affaires de plus de 12 milliards USD. Ce qui signifie en réalité que les exploitants bénéficieraient de plus de revenus annuellement en rentrant dans le circuit officiel que de passer par la contrebande de l’or qui appauvrit des communautés entières », indiquent les autorités.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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La mine d’or Kibali, opérée par Barrick en République Démocratique du Congo (RDC), a connu une année 2024 marquée par une baisse de production sur les neuf premiers mois. La compagnie canadienne se montre néanmoins optimiste pour 2025, évoquant de « solides résultats » à venir, sans préciser s’il s’agira d’une hausse de la production, d’une stabilisation ou simplement d’une amélioration des performances opérationnelles.
Barrick et son partenaire de coentreprise AngloGold Ashanti tablaient en début d’année sur un objectif de production compris entre 711 000 et 800 000 onces d’or, après avoir livré 762 000 onces en 2023. Pourtant, au terme des trois premiers trimestres de 2024, la mine n’avait produit que 509 000 onces, enregistrant un recul de 8 % en glissement annuel.
Selon un communiqué publié par Barrick le 28 janvier, le dernier trimestre aurait été marqué par une « amélioration des performances », avec un « débit de traitement annuel record » depuis la mise en service de la mine. Toutefois, aucun chiffre précis n’a été communiqué, laissant planer une incertitude sur l’atteinte des objectifs annuels.
Pour 2025, Barrick met en avant plusieurs initiatives destinées à renforcer l’efficacité opérationnelle de Kibali. L’entreprise évoque une réorganisation interne avec des ajustements au sein du management, ainsi qu’un renforcement des campagnes d’exploration dans des zones proches du site, afin d’accroître les réserves exploitables et assurer la continuité de la production. Selon la direction, ces efforts placent Kibali dans une dynamique favorable pour la nouvelle année.
Les résultats définitifs de 2024, attendus dans les prochaines semaines, seront déterminants pour évaluer la trajectoire réelle de la mine. Ils permettront de savoir si l’objectif de production a été atteint et donneront une indication plus claire sur les perspectives pour 2025.
Située dans le nord-est de la RDC, Kibali est la plus grande mine d’or du continent africain. Elle est détenue à 45 % par Barrick, 45 % par AngloGold Ashanti et 10 % par la société publique congolaise Sokimo. Sur les neuf premiers mois de 2024, la production industrielle d’or de la RDC a atteint 19 355,41 kilogrammes, dont 99,5 % provenaient de Kibali, selon les dernières statistiques du ministère congolais des Mines. D’après Barrick, le projet Kibali aurait contribué à hauteur de 5,7 milliards de dollars à l’économie congolaise depuis son entrée en service.
Louis-Nino Kansoun, Agence Ecofin
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Selon les statistiques publiées par le ministère des Mines, la République Démocratique du Congo (RDC) a exporté 145 452 tonnes de cobalt au cours des neuf premiers mois de 2024, soit une moyenne trimestrielle de 48 484 tonnes. À ce rythme, les exportations annuelles pourraient atteindre 193 936 tonnes, surpassant ainsi le record de l’année précédente, établi à 152 798 tonnes.
Selon ces données officielles, le chinois CMOC a dominé les exportations de cobalt en RDC grâce à ses deux mines, Kisanfu et Tenke Fungurume (TFM). La compagnie a vendu 50 021 tonnes de cobalt issues de Kisanfu durant les trois premiers trimestres de l’année, contre 19 958 tonnes provenant de TFM sur la même période. Relégué depuis 2023 par CMOC au rang de deuxième producteur mondial de cobalt, le Suisse Glencore a exporté environ 32 000 tonnes de cobalt en neuf mois, provenant de ses deux opérations congolaises, MUMI et KCC.
Le ministère des Mines ne précise cependant pas les revenus générés par ces ventes record. Cela empêche d’évaluer si l’augmentation des volumes exportés a compensé les effets de la baisse des prix du cobalt sur les recettes d’exportation. En effet, le marché du cobalt est excédentaire depuis trois ans, ce qui a entraîné une chute significative des prix. Sur la Bourse des métaux de Londres, le prix au comptant du cobalt est passé d’environ 50 000 dollars la tonne en janvier 2023 à environ 24 000 dollars en janvier 2025.
Évolution des prix du cobalt depuis 2023
Cet excédent est en partie dû à l’augmentation des exportations congolaises de cobalt, principalement liée à l’accroissement des capacités de production de CMOC au cours des deux dernières années. La production de cobalt de CMOC a en effet été multipliée par plus de cinq depuis 2022, atteignant 114 165 tonnes en 2024. Selon le Cobalt Institute, la RDC devrait contribuer à 48 % de la croissance de l’offre mondiale de cobalt d’ici 2030, contre 37 % pour l’Indonésie.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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