International Resources Holding (IRH), filiale du conglomérat émirati International Holding Company (IHC), a conclu un accord en vue d’acquérir une participation quasi totale dans Tremont Master Holdings. Cette transaction permettra à IRH de prendre le contrôle indirect de 56 % du capital d’Alphamin Resources, propriétaire de la mine d’étain de Bisie, la plus importante de République démocratique du Congo (RDC). Le montant de transaction s’élève à 503 millions de dollars canadiens, soit environ 367 millions de dollars américains.
L’annonce intervient quelques mois après la visite en RDC d’une délégation d’IRH, en novembre 2024, pour une mission de due diligence, selon Bloomberg. Même si l’offre est inférieure à la capitalisation actuelle d’Alphamin à la Bourse de Toronto, Denham Capital — actionnaire exclusif de Tremont — en sort gagnant. Le fonds américain détenait jusqu’ici 57 % d’Alphamin.
Situé dans le Nord-Kivu, le projet de Bisie s’est développé dans un environnement sécuritaire difficile. Alphamin y détient une participation de 80,75 % depuis 2012, alors que le marché de l’étain était encore incertain. Le reste du capital est réparti entre la société publique sud-africaine IDC (14,25 %) et l’État congolais (5 %). Entre 2019 et fin 2024, la mine a généré un chiffre d’affaires cumulé de 2,3 milliards de dollars pour une marge brute de 689,5 millions. L’entreprise a versé 115 millions $ de dividendes en 2022-2023, et prévoit un paiement de 70 millions $ en octobre 2025 au titre de l’exercice 2024.
L’opération est encore soumise à l’autorisation préalable des autorités congolaises. Conformément à l’article 178 bis du Code minier révisé, toute cession indirecte de droits miniers doit être approuvée par l’État, sous peine de nullité. Un droit de cession, jusqu’ici fixé à 1 % de la valeur de la transaction, est également exigible.
Pour IRH, cette acquisition s’inscrit dans une stratégie plus large de constitution d’un portefeuille d’actifs miniers critiques. Selon Africa Intelligence, le groupe discute aussi avec la Gécamines pour obtenir de nouveaux permis en RDC, bien que ces informations n’aient pas encore été confirmées. Alphamin étudie également d’autres projets d’extension dans le pays.
Cette opération illustre l’intérêt croissant des Émirats pour les minerais de la transition. L’Arabie saoudite a multiplié les échanges diplomatiques avec Kinshasa autour d’un cadre pour des chaînes d’approvisionnement durables. Dubaï reste quant à elle l’un des points de sortie majeurs de l’or artisanal congolais, comme l’a rappelé récemment le gouverneur du Sud-Kivu. En 2023, la collaboration entre le groupe émirati Primera Gold et le gouvernement congolais avait permis une hausse de plus de 12 000 % des volumes d’or canalisés via la coentreprise Primera Gold DRC.
Georges Auréole Bamba
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Les producteurs de diamants actifs en République démocratique du Congo (RDC) peuvent à nouveau vendre leur production librement, sans être contraints par une liste restreinte d’acheteurs susceptibles d’influencer les prix. Le 2 juin 2025, le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a rapporté l’arrêté ministériel de 2022 qui encadrait les ventes des substances minérales supervisées par le Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC).
Selon cette décision, les dispositions de l’arrêté de 2022 ne peuvent plus produire d’effet, car elles contreviennent aux articles 85 et 108 du Code minier, lesquels garantissent aux titulaires de droits miniers la liberté de commercialiser les substances extraites de leur périmètre. Le ministre souligne que la régulation de la production minière doit s’effectuer exclusivement dans le cadre du Code minier et de ses mesures d’application, sans recourir à une réglementation jugée inappropriée.
L’arrêté rapporté avait confié au CEEC la commercialisation des substances minérales précieuses et semi-précieuses qu’il expertise, évalue et certifie, notamment les diamants, l’or, les pierres de couleur et les produits de l’exploitation artisanale. En raison du processus de Kimberley, qui impose une certification rigoureuse, les opérateurs de la filière diamant ont été les plus touchés par cette décision qui a par ailleurs instauré les ventes aux enchères.
L’annulation de cet arrêté est accueillie avec soulagement par la Société Anhui Congo Investissement Minier (Sacim), spécialisée dans la production de diamants. Cette entreprise, détenue à parts égales par l’État congolais et la société chinoise Anhui Foreign Economic Construction Corporation Limited, multipliait depuis plusieurs mois les démarches pour obtenir l’abrogation de ce texte, qu’elle tient pour responsable de ses difficultés financières actuelles.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Dans un communiqué publié le 30 mai 2025, le Cadastre minier (CAMI), organe chargé de la gestion du domaine minier en République démocratique du Congo, a annoncé la suspension temporaire de la réception de nouvelles demandes de droits miniers et de carrières sur l’ensemble du territoire national.
Selon le CAMI, cette décision découle des instructions du ministre des Mines, Kizito Pakabomba, visant à assainir le fichier cadastral. Bien que les détails de ces instructions, transmises par lettre ministérielle, ne soient pas précisés dans le communiqué, leur mise en œuvre s’inscrit dans le cadre des travaux d’assainissement en cours.
Dans cette dynamique, le ministère des Mines prévoit la création de zones de recherches géologiques (ZRG). D’après le CAMI, ces zones désignent « des espaces délimités par l’État congolais dans le but de mener des études géologiques, géophysiques ou géochimiques avant toute attribution de titres miniers à des opérateurs privés ». Toutefois, les modalités de leur création ne sont pas encore définies.
Lors de la 38e réunion du Conseil des ministres en avril dernier, le ministre des Mines a exprimé sa volonté de combler ce vide juridique. Il s’agit notamment de permettre au CAMI de cartographier les zones de retombée minière, en y précisant le numéro cadastral ainsi que le nombre de carrés correspondants. À cette occasion, un projet de décret encadrant la création et la gestion des ZRG a été approuvé à l’initiative du ministère des Mines.
Ce texte vise à renforcer les capacités du CAMI dans la gestion du domaine minier et des titres miniers et de carrières. Il doit aussi permettre au Service géologique national du Congo (SGN-C) d’exécuter efficacement ses missions d’investigation et d’études géologiques.
En 2024, les efforts d’assainissement du fichier cadastral avaient permis au CAMI d’atteindre 185,05 % de ses prévisions budgétaires au premier trimestre, notamment grâce à la récupération de 10 000 km² de concessions minières. Plus de 1 000 titres non conformes avaient été annulés, représentant environ un tiers des 3 050 titres enregistrés, libérant ainsi des espaces pour de nouveaux investissements.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Dans un contexte de pression croissante sur les finances publiques, le gouvernement congolais prévoit d’auditer les participations de l’État dans les sociétés minières. À cet effet, le président Félix Tshisekedi a demandé, lors du Conseil des ministres du 30 mai 2025, la mise en place rapide d’une commission ad hoc, apprend-on du compte rendu de cette réunion. Placée sous la coordination des ministères des Finances, des Mines et du Portefeuille, cette commission sera chargée de réaliser un audit exhaustif des actifs miniers relevant de la participation publique, d’évaluer la gouvernance des entreprises concernées, et de proposer des mécanismes de redressement ainsi qu’une meilleure structuration de la présence de l’État dans le secteur.
Selon l’exécutif, cette initiative vise à pallier un déficit de transparence et de reddition des comptes jugé « inacceptable ». « La situation dans les joint-ventures minières, où l’État est censé jouer un rôle stratégique, demeure marquée par un manque de transparence préoccupant. Cette opacité nuit à la bonne gouvernance du secteur extractif et freine les efforts de mobilisation optimale des recettes publiques », souligne le compte rendu du Conseil des ministres.
Lors d’un précédent Conseil des ministres, le 19 novembre 2021, le chef de l’État avait déjà demandé un contrôle systématique de la gestion des actifs miniers publics. Ce travail devait notamment recenser les actifs issus des amodiations, évaluer les recettes dues au Trésor, et vérifier les modalités de désignation ainsi que la légitimité des représentants de l’État dans ces entreprises. Près de trois ans plus tard, les informations permettant de clarifier la représentation effective de l’État dans les sociétés minières restent lacunaires.
Pour Félix Tshisekedi, la gestion des ressources minières engage non seulement la souveraineté économique du pays, mais aussi sa responsabilité envers les générations futures. À ce titre, elle exige, a-t-il rappelé, intégrité, rigueur et un sens élevé de l’intérêt général.
BK, stagiaire
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La Standard Bank RDC a clôturé l’année 2024 avec un bénéfice net de 37,5 milliards de francs congolais (FC), soit environ 13 millions de dollars. Ce résultat représente une hausse de 69 % par rapport aux 22,2 milliards de FC enregistrés en 2023. Selon son rapport Pilier III, cette performance s’explique principalement par l’augmentation des revenus, portée par des taux d’intérêt internationaux favorables et par l’intensification des activités de ses clients, principalement issus du secteur minier, qui représentait 80 % du portefeuille de crédit à fin 2024.
La banque a enregistré une forte progression de son chiffre d’affaires grâce à une gestion efficace des ressources et à une dynamique accrue dans les services. Ses revenus (produits nets bancaires) sont passés de 109,4 milliards de FC en 2023 à 154,7 milliards de FC en 2024, soit une croissance notable de 41,3 %. En parallèle, les charges ont augmenté de 19 %, en raison notamment de la hausse du tarif du correspondant principal et de la dépréciation du franc congolais.
L’institution précise que ses indicateurs de rentabilité se sont nettement améliorés. Le coefficient d’exploitation est passé de 60 % à 48 %, tandis que le rendement des capitaux propres a progressé à 36 %, contre 32 % un an plus tôt.
Du côté du bilan, la banque affiche une croissance annuelle de 15 %, soutenue par une hausse des dépôts et une demande accrue de financement. Les crédits à la clientèle ont augmenté de 9 % pour atteindre 3 240 milliards de FC, tandis que les dépôts ont bondi de 51 %, atteignant 1 184 milliards de FC. Ses fonds propres de base se sont établis à 63 millions de dollars, bien au-dessus du seuil réglementaire de 50 millions.
Selon le rapport, les grandes entreprises opérant dans les secteurs clés de l’économie congolaise — notamment les télécommunications, les hydrocarbures et les mines — ont été les principales bénéficiaires des crédits bancaires accordés par Standard Bank. Les industries extractives se taillent la part du lion, avec un montant impressionnant de 2 615 milliards de FC, soit 80 % des crédits octroyés. Viennent ensuite les télécommunications (486 milliards de FC), le commerce de gros (72,9 milliards de FC), la distribution de produits pétroliers (24,9 milliards de FC), les transports et l’entreposage (23,6 milliards de FC), puis l’administration publique (13,3 milliards de FC).
À moyen terme, la filiale du groupe Standard Bank entend maintenir son positionnement en tant que banque d’affaires, structurée autour de trois piliers : les produits transactionnels, la trésorerie et la banque d’investissement. Elle vise à renforcer sa présence auprès des grandes entreprises des secteurs stratégiques de l’économie congolaise, notamment les télécommunications, les hydrocarbures et les mines.
Ronsard Luabeya et Timothée Manoke, stagiaires
La compagnie minière australienne AVZ Minerals a annoncé, le 26 mai 2025, la suspension de la procédure d’arbitrage engagée contre la République démocratique du Congo (RDC) devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Cette décision, en vigueur jusqu’au 23 juin 2025, vise à faciliter l’offre soumise, le 21 janvier 2025, aux autorités de la RDC par KoBold Metals sur le gisement de lithium de Manono, considéré comme ayant « le potentiel de devenir une mine de lithium à grande échelle et de longue durée ».
Dans son offre, l’entreprise américaine, soutenue par des investisseurs comme Bill Gates et Jeff Bezos, propose de mettre fin au contentieux en accordant une « compensation appropriée » à AVZ, en échange de l’abandon de ses prétentions sur Manono à son profit. L’entreprise américaine se dit prête à développer la partie sud du gisement, tandis que la section nord resterait sous le contrôle du groupe chinois Zijin Mining. Dans cette perspective, AVZ et KoBold ont annoncé, le 6 mai dernier, avoir conclu un accord-cadre pour que « AVZ cède ses intérêts commerciaux dans le gisement de lithium de Manono à KoBold, à une juste valeur ».
Pour que cette opération aboutisse, il faut que l’État congolais accepte d’accorder à AVZ un permis d’exploitation ou, à défaut, lui concède des droits sur ce gisement. Ce que Kinshasa refusait jusqu’ici de faire. D’où la procédure ouverte contre l’État en juin 2023 par AVZ devant le CIRDI. Le gel de la procédure arbitrale vise donc à ouvrir la voie à un règlement à l’amiable de ce différend.
Les Etats-Unis à la manœuvre
« Le gouvernement des États-Unis a encouragé les parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour créer un climat propice à des discussions susceptibles de déboucher sur un règlement significatif entre la RDC et AVZ », affirme d’ailleurs la compagnie australienne dans son communiqué.
L’accord-cadre entre KoBold et AVZ s’inscrit dans un contexte diplomatique plus large, où les États-Unis mènent en parallèle des discussions avec la RDC pour un accord stratégique « minerais contre sécurité » et facilitent un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. L’accord « minerais contre sécurité », proposé par des officiels congolais à Washington, viserait à pacifier l’est du pays en échange de conditions préférentielles pour les investisseurs américains dans le secteur minier. Selon le Financial Times, un accord pourrait être conclu d’ici fin juin.
Pour l’instant, on ignore où en sont les discussions entre AVZ et l’État. Le gel de l’arbitrage semble du moins concerté. Le CIRDI indique sur son site que la procédure est suspendue « conformément à l’accord des parties ».
Il faut néanmoins souligner que le contentieux avec l’État congolais n’est pas le seul frein au développement du projet Manono. Car la décision de Kinshasa de ne pas accorder un permis d’exploitation à AVZ repose notamment sur le fait que la société publique Cominière a rompu son partenariat avec la compagnie australienne pour s’associer au chinois Zijin. Ce que AVZ conteste devant la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale, où elle a déjà obtenu la condamnation de Cominière à verser 39,1 millions d’euros de pénalités pour non-respect d’injonctions.
Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin
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Ivanhoe Mines a annoncé, ce 26 mai 2025, le retrait de ses prévisions de production de cuivre pour le complexe Kamoa-Kakula en RDC. La compagnie canadienne, qui visait une production comprise entre 520 000 et 580 000 tonnes de cuivre en 2025, a pris cette décision « en raison de l’activité sismique persistante dans la mine de Kakula ».
Dans son premier communiqué sur l’activité sismique, Ivanhoe n’avait pas remis en cause ses prévisions de production. C’est l’autre actionnaire de la mine, le chinois Zijin Mining, qui a finalement déclaré le 23 mai s’attendre à un « impact négatif » sur les objectifs visés au complexe cette année. Dans un communiqué rectificatif, publié après celui de Zijin, Ivanhoe a d’abord voulu minimiser l’incident. Aujourd’hui, la compagnie déclare qu’une « révision » des prévisions sera bientôt rendue publique.
« L’activité sismique à la mine souterraine de Kakula s’est poursuivie de manière intermittente au cours des derniers jours […] Selon les premières indications, l’activité sismique dans le sous-sol de Kakula pourrait se poursuivre pendant des semaines, ce qui entraverait l’accès à la mine et prolongerait la suspension temporaire des opérations à Kakula », indique Ivanhoe.
Le marché a réagi à ces nouvelles informations, avec une baisse de 16 % du cours de l’action Ivanhoe. Le titre se négociait à 10,76 dollars canadiens à 12 h 37, heure locale, à la Bourse de Toronto.
Kamoa-Kakula est la plus grande mine de cuivre de la RDC, et compte l’État congolais parmi ses principaux actionnaires (20 %). Quant à Zijin Mining et Ivanhoe Mines, elles détiennent chacune 39,6 % des parts de la société.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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L’accord sur les minerais entre la République démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis pourrait être finalisé d’ici fin juin, selon le Financial Times, qui a cité, ce 25 mai 2025, des sources proches du dossier. Une nouvelle série de négociations entre les parties prenantes est prévue cette semaine à Washington, mais les contours de l’accord restent encore flous.
Cet accord actuellement en négociation devrait permettre à Washington d’accéder aux minerais critiques congolais en échange d’un soutien américain à la résolution du conflit avec les rebelles du M23 dans l’est de la RDC.
This week, I had constructive conversations with both President Tshisekedi and President Kagame as we work to secure a path to peace. We have provided the first draft of a peace agreement to both sides and will work with the parties to iterate on the agreement to reach consensus.…
— U.S. Senior Advisor for Africa (@US_SrAdvisorAF) May 15, 2025
Un autre accord, de paix cette fois, est également envisagé avec le Rwanda, ce qui permettrait aux deux pays de formaliser une chaîne de valeur « légale et transparente » pour les minerais, en partenariat avec le gouvernement américain et des investisseurs privés. Il y a une semaine, le conseiller spécial de Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos, a annoncé la présentation d’un premier projet d’accord de paix aux autorités congolaises et rwandaises.
La finalisation d’un accord sur les minerais avec les États-Unis s’inscrirait aussi dans la stratégie de Kinshasa visant à réduire la domination chinoise dans son secteur minier. Washington sécuriserait de son côté une nouvelle source clé d’approvisionnement en minerais critiques, comme le cobalt, dont la RDC est le premier fournisseur mondial. Le pays est également le deuxième producteur mondial de cuivre, ainsi qu’un acteur important pour l’étain et le coltan.
En attendant d’en apprendre davantage sur les termes du deal, on note que l’intérêt américain pour le sous-sol congolais s’est déjà manifesté autour du lithium, un métal très prisé dans le cadre de la transition énergétique. KoBold Metals, une société américaine soutenue par les milliardaires Jeff Bezos et Bill Gates, a fait une offre aux autorités du pays pour obtenir des droits sur une portion du gisement de lithium de Manono.
Aurel Sèdjro Houenou
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Riche en minerais essentiels à la transition énergétique (cuivre, cobalt, lithium…), la République démocratique du Congo (RDC) ne dispose toujours pas d'une stratégie nationale claire pour encadrer et orienter ce processus. C’est ce que révèle un rapport publié le 20 mars par le Natural Resource Governance Institute, intitulé « La République démocratique du Congo face aux enjeux de la transition énergétique : transformer la richesse minière en levier de développement durable ». Le document souligne l’urgence pour le pays de se doter d’une telle stratégie, afin d’assurer une transition énergétique durable et bénéfique pour les populations congolaises, alors que des pays comme le Chili et le Ghana ont déjà pris une longueur d’avance.
Selon le rapport, la RDC risque de passer à côté des opportunités majeures offertes par ses ressources naturelles dans la lutte mondiale contre le changement climatique, faute d’un cadre adapté. Estimée à 24 000 milliards de dollars selon la Banque mondiale, la valeur des réserves de minerais critiques représente jusqu’à neuf fois le PIB de l’Afrique en 2024. Grâce à ces vastes ressources, le pays pourrait devenir l’une des économies les plus riches du monde.
Cependant, les experts indiquent que le manque de coordination entre les ministères, les conflits d’intérêts, la politisation de l’action publique et l’exclusion des parties prenantes (société civile, secteur privé, communautés locales) entravent la construction d’un cadre harmonisé entre les secteurs minier et énergétique.
D’après le même rapport, plusieurs documents existent – tels que le Plan national d’adaptation, la stratégie de développement durable ou encore des politiques énergétiques soutenues par des partenaires comme le PNUD. Le document souligne toutefois que ces textes restent fragmentés, mal coordonnés et parfois contradictoires. Cette dispersion rend difficile la mobilisation des ressources nécessaires et l’adhésion des acteurs concernés, freinant ainsi toute dynamique de changement.
Industrie de transformation
Par ailleurs, les experts précisent que les actions du gouvernement congolais restent centrées sur la valorisation des ressources, sans s’inscrire dans une vision plus large et intégrée qui tienne compte des défis énergétiques du pays. Pour eux, des initiatives comme le Code minier révisé de 2018, la création de l’Entreprise générale du cobalt ou encore la mise en place du Conseil congolais de la batterie demeurent des avancées, mais ne contribuent pas encore à l’élaboration d’une politique stratégique de long terme.
Au-delà de l’urgence d’une stratégie nationale pour la transition énergétique, la RDC se heurte à un autre défi majeur : développer une véritable industrie de transformation de ses ressources minières. D’après un rapport du réseau mondial d’organisations de la société civile Publish What You Pay (PWYP), le pays pourrait pleinement tirer parti des opportunités offertes par ce secteur, alors que la demande mondiale en minerais stratégiques est appelée à croître de manière exponentielle dans le cadre de la transition vers des économies bas carbone.
En mars dernier, la RDC a donné le coup d’envoi des travaux d’aménagement de la Zone économique spéciale (ZES) de Musompo, située dans la province du Lualaba, réputée pour ses importantes réserves de cobalt. Destinée à accueillir des unités de production de précurseurs de batteries, de batteries lithium-ion et, à terme, d’assemblage de véhicules électriques, la ZES de Musompo s’inscrit dans la dynamique de transition énergétique mondiale et d’industrialisation du pays. Selon le ministère de l’Industrie et du Développement des PME, la concrétisation de ce projet nécessitera près de 2 milliards de dollars d’investissements.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Zijin Mining a déclaré, le 23 mai 2025, s’attendre à « un impact négatif » sur les prévisions de production de la mine de cuivre Kamoa-Kakula, en République démocratique du Congo (RDC). Cette déclaration du groupe chinois, actionnaire du projet à hauteur de 39,6 %, intervient quelques jours après qu’un incident sismique a entraîné la suspension partielle des opérations à la mine. Une position que ne partage toutefois pas Ivanhoe Mines, l’autre actionnaire de la coentreprise, qui détient une participation équivalente et assure la gestion quotidienne du complexe cuprifère.
Ivanhoe vise une production de 520 000 à 580 000 tonnes de cuivre à Kamoa-Kakula en 2025. Après l’incident, la compagnie canadienne a annoncé un ralentissement temporaire de l’activité, sans remettre en cause, pour l’heure, ses objectifs. Zijin, en revanche, se montre plus alarmiste : la société affirme que l’activité sismique a provoqué de multiples effondrements de toitures dans la mine souterraine.
Alors qu’Ivanhoe a déjà mobilisé des experts pour inspecter les installations, Zijin envisage de mandater de nouveaux spécialistes « si nécessaire, pour mener une inspection approfondie des causes de l'activité sismique ». L’objectif affiché est de réévaluer les méthodes d’exploitation, les plans de remblayage, la gestion hydrogéologique et la planification de la production à long terme. S’agit-il d’une remise en question des méthodes employées jusqu’ici par Ivanhoe ?
Ce dernier conteste en tout cas cette lecture de son partenaire. Dans un communiqué publié quelques heures après celui de Zijin, la société basée à Vancouver affirme qu’aucune structure souterraine majeure ne s’est effondrée, évoquant uniquement des chutes de roche superficielles sur les parois. Elle précise que l’inspection est toujours en cours, sans remettre en cause, à ce stade, ses prévisions de production. Pendant ce temps, on observe une baisse d’environ 10 % du cours de l’action Ivanhoe sur les cinq derniers jours, contre un gain mensuel de 0,86 %.
« Une fois l'enquête souterraine terminée, Ivanhoe Mines déterminera si la suspension temporaire des opérations souterraines aura un impact sur les prévisions de production annuelle du complexe minier de Kamoa-Kakula », indique la compagnie, qui prévoit de publier une nouvelle mise à jour sur les opérations le mardi 27 mai.
En attendant, la divergence reste entière entre les deux principaux actionnaires de Kamoa Copper, la coentreprise propriétaire du complexe. Outre sa participation directe, Zijin Mining détient également des actions dans Ivanhoe. Sa part économique totale dans le projet atteint ainsi 44,45 %. L’État congolais, qui détient 20 % du projet, n’a pour l’instant pas commenté la situation.
En 2024, Kamoa-Kakula a généré pour Zijin un bénéfice net de 1,72 milliard de yuans (environ 238 millions USD), soit 5,37 % de son résultat net annuel.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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Le déficit d’approvisionnement en cuivre pourrait atteindre 40 % d’ici 2035, alerte l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cette prévision confirme un constat désormais partagé : les projets miniers en cours ne suffiront pas à répondre à la demande, dopée par l’essor de l’intelligence artificielle et de la transition énergétique.
Selon le rapport Global Critical Minerals Outlook 2025, publié le 21 mai, plusieurs facteurs limitent la capacité de l’offre mondiale à suivre le rythme. Depuis 1991, la teneur moyenne du minerai de cuivre extrait a chuté de 40 %. Parallèlement, l’exploration peine à déboucher sur de nouveaux projets. Sur les 239 gisements découverts entre 1990 et 2023, seuls 14 l’ont été au cours des dix dernières années.
Our Global Critical Minerals Outlook 2025 includes an updated interactive online tool allowing users to explore our data on key energy transition minerals
— International Energy Agency (@IEA) May 22, 2025
It offers access to demand projections under various scenarios & technology trends
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Et même lorsque de nouveaux gisements sont identifiés, les délais de mise en exploitation restent longs. L’AIE estime qu’il faut en moyenne 17 ans entre la découverte d’un site et le début de sa production. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) va dans le même sens. Dans un rapport publié plus tôt en mai, l’agence onusienne évoque des délais pouvant aller de 15 à 25 ans.
Un casse-tête insoluble
Si les difficultés d’approvisionnement sont bien identifiées, les leviers pour y faire face sont également connus. Les deux rapports insistent sur la nécessité d’investissements massifs dans de nouveaux projets miniers. La CNUCED estime qu’il faudrait développer 80 nouvelles mines d’ici 2030, pour un coût total pouvant atteindre 250 milliards de dollars.
« Un large éventail de mesures, tant du côté de l’offre que de la demande, est nécessaire pour combler l’écart : investissements dans de nouvelles mines, gains d’efficacité, substitution et renforcement du recyclage », ajoute l’AIE.
Global Trade Update (May 2025): Focus on critical minerals – copper in the new green and digital economy https://t.co/yfzOK2VkFa
— Diane SAYINZOGA 🇷🇼 (@SAYINZOGADiane) May 16, 2025
Mais les financements peinent à suivre. Sur les 360 à 450 milliards de dollars nécessaires pour sécuriser l’approvisionnement mondial en métaux critiques d’ici 2030, jusqu’à 270 milliards manquent encore. Le cuivre représente à lui seul 36 % de ce déficit.
Pour relever ces défis, la CNUCED recommande de simplifier les procédures d’autorisation, d’offrir des incitations financières et d’investir dans des technologies d’extraction plus avancées. Le rapport appelle aussi à renforcer la coopération entre grands groupes miniers et petites sociétés pour accélérer le développement des projets.
Reste que les incertitudes persistent. Entre des investisseurs frileux, des projets à maturation lente et une demande toujours plus soutenue, le risque de goulet d’étranglement reste élevé. Faute de mesures coordonnées et urgentes, la transition énergétique pourrait se heurter à une limite physique : l’indisponibilité du métal.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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D’ici les années 2040, la République démocratique du Congo (RDC) devrait perdre son statut de premier producteur mondial de cobalt au profit de l’Indonésie. C’est ce qu’a notamment révélé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport Global Critical Minerals Outlook 2025, publié le 21 mai.
Selon le Cobalt Institute, la RDC a représenté 76 % de l’offre primaire mondiale en 2024. Mais selon l’AIE, sa production devrait entrer dans une phase de déclin à l’horizon 2030, « en raison de la baisse de la qualité du minerai » traité dans ses mines. L’institution anticipe ainsi un recul significatif de 45 % des volumes de cobalt produits au cours des années 2030 dans le pays d’Afrique centrale.
Une tendance diamétralement opposée à celle prévue pour l’Indonésie, premier producteur mondial de nickel, métal dont le cobalt est un sous-produit. L’AIE s’attend à une croissance de près de 80 % de la production indonésienne d’ici 2040, laquelle devrait alors dépasser celle de la RDC.
Il convient de noter que cette prévision de l’AIE va dans le même sens que celle formulée par le Cobalt Institute dans son Cobalt Market Report 2024. Selon ce document, la part de marché de la RDC dans l’offre mondiale de cobalt devrait passer de 76 % en 2024 à 65 % d’ici 2030. En parallèle, l’Indonésie devrait gagner du terrain, en contrôlant environ 22 % du marché, contre 12 % l’année précédente.
Même si ce déclin de la production pourrait signifier un recul de l’influence de Kinshasa sur la chaîne d’approvisionnement du cobalt, il est difficile d’en évaluer l’impact sur les recettes minières congolaises. En 2022, la Banque centrale du Congo estimait que le cobalt avait représenté environ 21 % des exportations du pays. Cependant, entre la diversification économique attendue au cours de la prochaine décennie et le désintérêt croissant pour ce métal, le cobalt pourrait devenir moins vital pour l’économie congolaise avant même la perte de son leadership.
Le marché des véhicules électriques, principal moteur de la demande en cobalt, montre en effet des signes de ralentissement. Par ailleurs, les projets de stockage d’énergie privilégient de plus en plus les batteries au lithium-fer-phosphate (LFP), au détriment des batteries traditionnelles à base de cobalt ou de nickel.
« Nous avons assisté à une baisse véritablement monumentale de l’intensité de l’utilisation du nickel et du cobalt dans la demande de batteries », explique Martin Jackson, consultant en matières premières chez CRU, un cabinet londonien de conseil en produits de base.
Reste à voir comment Kinshasa s’adaptera à ces mutations. Les efforts actuels du gouvernement pour renforcer la place de la RDC dans les étapes aval de la chaîne de valeur — comme le raffinage ou la production de matériaux pour batteries — apparaissent comme des alternatives pour amortir les différents chocs annoncés.
Aurel Sèdjro Houenou, Agence Ecofin
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Le Chinois CMOC et le Suisse Glencore affichent des positions divergentes sur la suite à donner à la suspension des exportations de cobalt en République démocratique du Congo (RDC), pays qui a représenté 76 % de l’offre primaire mondiale en 2024. Selon des informations relayées par Reuters, CMOC plaide pour une levée rapide de l’embargo, tandis que des traders liés à Glencore estiment que le marché doit d’abord retrouver sa stabilité avant un retour des volumes congolais.
Le sujet a été discuté à huis clos la semaine dernière, en marge du Cobalt Congress à Singapour, lors d’une réunion à laquelle participait le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba. À cette occasion, Kenny Ives, vice-président de CMOC, a soutenu la levée de la suspension, soulignant la nécessité de réapprovisionner les clients chinois dont les stocks de cobalt s’amenuisent. Il redoute que cette situation pousse certains constructeurs automobiles à opter pour des batteries lithium-ion sans cobalt.
À l’inverse, des négociants de Glencore affirment que la stabilité des prix doit primer avant une reprise des exportations. Selon eux, les producteurs comme la RDC doivent s’assurer d’un meilleur encadrement de l’offre, dont l’excès a été à l’origine de la décision de Kinshasa de décréter l’embargo.
Ces prises de position contrastées illustrent les tensions stratégiques entre les deux plus grands producteurs mondiaux de cobalt, CMOC et Glencore, qui, pour l’heure, n’ont pas suspendu leur production malgré l’interdiction d’exportation en vigueur. Alors que la mesure est censée prendre fin le dimanche 22 juin, les autorités congolaises n’ont pas encore annoncé leur décision finale.
Si le président Félix Tshisekedi a évoqué la possibilité d’une prorogation, une autre piste envisagée par le gouvernement est la mise en place de quotas à l’exportation. Une option que les traders de Glencore se disent prêts à accepter.
En attendant, le marché a réagi positivement à l’embargo, avec une hausse de plus de 50 % du prix du cobalt depuis février. À la Bourse des métaux de Londres (LME), la tonne de cobalt dépasse actuellement 33 000 dollars, contre 21 000 dollars à la fin février.
Aurel Sèdjro Houenou, Agence Ecofin
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Ivanhoe Mines a annoncé, le 20 mai 2025, la suspension des opérations à la mine souterraine de Kakula, située sur son complexe cuprifère de Kamoa-Kakula, en République démocratique du Congo (RDC).
La décision, prise le 18 mai, fait suite à une activité sismique enregistrée dans la section orientale de la mine. Aucun blessé n’est à déplorer et l’ensemble du personnel a été évacué.
En attendant la reprise, les concentrateurs des phases 1 et 2 tournent à capacité réduite, en traitant du minerai issu des stocks de surface. Selon les données arrêtées au 30 avril, ces stocks s’élevaient à 3,8 millions de tonnes, à une teneur moyenne de 3,2 % en cuivre. Le concentrateur de la phase 3, ainsi que la mine souterraine de Kamoa, continuent de fonctionner normalement.
Des experts géotechniques procèdent actuellement à l’inspection de l’infrastructure souterraine. La zone ouest de Kakula a déjà été déclarée sûre, tandis que la zone est reste en évaluation. Aucune date de reprise des opérations n’a été communiquée à ce stade.
Ivanhoe n’a pas révisé ses objectifs de production pour l’année. L’impact de cette suspension dépendra toutefois de sa durée. Pour mémoire, la compagnie prévoit de produire entre 520 000 et 580 000 tonnes de cuivre en 2025 sur l’ensemble du complexe, considéré comme la plus grande mine de cuivre du pays avec une capacité de production de 600 000 tonnes.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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