L’État congolais détient désormais 10 % du capital de Buenassa Resources SA, la filiale de Buenassa chargée du développement de la première raffinerie de cuivre et de cobalt en République démocratique du Congo (RDC). Le protocole d’accord a été signé le 25 juin 2025 entre le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, et le directeur général de Buenassa Resources, Eddy Kioni.
Selon Buenassa, cette prise de participation correspond à une golden share : bien que minoritaire, elle accorde à l’État un droit de veto sur les décisions stratégiques susceptibles d’affecter les intérêts nationaux, notamment en matière d’emploi, de fiscalité, de contenu local, d’environnement ou d’orientation stratégique. Dans ce cadre, Buenassa Resources est passée du statut de SARL à celui de société anonyme avec conseil d’administration, intégrant des représentants de l’État.
Présentée comme un « signal fort pour les partenaires et investisseurs », cette étape ouvre la voie à la mobilisation de financements. Selon des sources internes, il s’agit, dans un premier temps, de réunir entre 7 et 8 millions de dollars pour financer l’étude de faisabilité du projet. Une subvention de 3,5 millions de dollars, octroyée par le gouvernement congolais via le Fonds de promotion de l’industrie (FPI), a déjà permis de réaliser une étude de cadrage (scoping study).
Cette dernière évalue le coût de la première phase du projet à 600 millions de dollars. À ce stade, l’usine dont la mise en service est prévue d’ici fin 2027 devrait produire annuellement 30 000 tonnes de cathodes de cuivre et 5 000 tonnes de sulfate de cobalt. À terme, l’objectif est de porter ces volumes à 120 000 tonnes de cuivre et 20 000 tonnes de cobalt par an.
L’étude de faisabilité, qui doit s’étendre sur 12 mois, visera à affiner les paramètres techniques et économiques du projet, notamment le modèle d’approvisionnement de l’usine. Deux options sont actuellement à l’étude : utiliser la part de la production minière revenant à l’État, ou s’appuyer sur des quotas de cobalt réservés à la transformation locale. Le gouvernement a d’ailleurs réaffirmé, lors du Conseil des ministres du 14 mars 2025, sa volonté de mieux encadrer les flux de cobalt exportés afin de favoriser une transformation sur le territoire national.
La direction de Buenassa espère lancer l’étude de faisabilité en septembre prochain. Pour cela, il reste aussi à finaliser le choix du site. Un terrain a été identifié dans la province du Lualaba, mais n’a pas encore été sécurisé.
Pierre Mukoko Ronsard Luabeya, stagiaire
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Entre 2018 et 2023, les communautés locales en République démocratique du Congo (RDC) ont été privées de 198 millions de dollars en raison de la sous-déclaration, du paiement partiel ou du non-paiement de la dotation minimum obligatoire de 0,3 % du chiffre d’affaires par les entreprises minières. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Cour des comptes sur la gestion de cette dotation, censée financer des projets de développement communautaire dans les zones d’exploitation.
Publié en juin 2025, l’audit pointe notamment les écarts entre les chiffres d’affaires déclarés par les compagnies minières aux DOTS — les structures chargées de gérer la dotation — et ceux communiqués à la Direction générale des impôts (DGI). Cette sous-déclaration volontaire a entraîné un manque à gagner de 154,7 millions de dollars sur la période auditée.
Par ailleurs, certaines entreprises ont partiellement payé leur contribution, accumulant un solde impayé de plus de 40,4 millions de dollars. D’autres ne s’en sont pas acquittées du tout, générant un manque à gagner supplémentaire de 2,8 millions de dollars.
Parmi les entreprises mises en cause figurent des majors comme Kamoa Copper (Ivanhoe Mines et Zijin Mining), Kamoto Copper Company (Glencore), Sicomines (Crec-Sinohydro-Zhejiang) et Tenke Fungurume Mining (CMOC).
La Cour des comptes recommande au Comité de supervision d’ordonner aux entreprises concernées de régulariser leurs paiements sous peine de sanctions, allant jusqu’à la suspension des travaux pour faute grave. Elle déplore cependant l’absence de mesures prises par les ministres des Mines successifs, et appelle à la mise en place d’un mécanisme de vérification systématique des chiffres d’affaires entre la DGI et les DOTS.
Boaz Kabeya, stagiaire
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La procédure d’arbitrage engagée par AVZ Minerals Limited contre la République démocratique du Congo (RDC) devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), au sujet du gisement de lithium de Manono, « va maintenant reprendre », annonce la compagnie australienne dans un communiqué publié ce 24 juin 2025.
En annonçant, le 26 mai, le gel de la procédure jusqu’au 23 juin, AVZ avait indiqué que cette décision visait à créer « un climat propice à des discussions » susceptibles de déboucher sur un règlement à l’amiable du différend. « Malgré les efforts déployés par AVZ, la RDC ne s’est pas engagée dans le dialogue durant cette période de suspension temporaire, laquelle est désormais échue », accuse la compagnie.
Pour l’instant, les autorités congolaises ne se sont pas exprimées sur le dossier. On ignore donc pourquoi les discussions n’ont pas abouti, alors que le CIRDI avait confirmé que la procédure avait été suspendue « conformément à l’accord des parties ».
KoBold en difficulté
Une chose est certaine : la reprise de la procédure judiciaire fragilise l’offre de KoBold faite aux autorités congolaises le 21 janvier 2025. La société américaine, soutenue par des investisseurs comme Bill Gates et Jeff Bezos, propose de mettre fin au contentieux en accordant une « compensation appropriée » à AVZ, en échange de l’abandon de ses prétentions sur Manono à son profit. Dans cette perspective, AVZ et KoBold avaient annoncé, le 6 mai dernier, la conclusion d’un accord-cadre prévoyant que « AVZ cède ses intérêts commerciaux dans le gisement de lithium de Manono à KoBold, à une juste valeur ».
Sauf que pour que cette opération aboutisse, il faut que l’État congolais accepte d’octroyer à AVZ un permis d’exploitation ou, à défaut, lui reconnaisse des droits sur le gisement. Ce que Kinshasa refuse, d’où la procédure lancée en juin 2023 devant le CIRDI.
AVZ revendique des droits sur la partie du gisement de lithium de Manono couverte par le permis d’exploration PR 13359. Mais la justice congolaise a restitué 100 % de participation dans cette licence à la Congolaise d’exploitation minière (Cominière), alors qu’elle était initialement détenue par une coentreprise contrôlée par la compagnie australienne, en partenariat avec l’entreprise publique.
Parrain américain
Par la suite, Cominière s’est associée au groupe chinois Zijin Mining pour créer Manono Lithium SAS. La coentreprise, détenue à 61 % par Zijin (via sa filiale Jinxiang Lithium) et à 39 % par Cominière, a obtenu un permis d’exploitation sur la partie nord-est du gisement et prévoit de lancer la production de lithium au premier trimestre 2026.
AVZ poursuit donc également son ex-partenaire Cominière devant la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale, où la compagnie australienne a déjà obtenu la condamnation de l’entreprise publique au versement de 39,1 millions d’euros de pénalités pour non-respect d’injonctions.
AVZ précise que la suspension de la procédure d’arbitrage avait été décidée « à la suite d’un appel du gouvernement des États-Unis encourageant les parties à prendre des mesures pour instaurer un climat propice à des discussions ». Ces tractations s’inscrivent dans un contexte diplomatique particulier. Washington mène en parallèle des discussions avec Kinshasa pour un accord stratégique « minerais contre sécurité », qui viserait à pacifier l’est du pays en échange de conditions préférentielles pour les investisseurs américains dans le secteur minier, tout en facilitant un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Alors que la signature de ces deux accords est annoncée pour la fin du mois, la posture de la RDC dans le dossier AVZ–KoBold intrigue.
Pierre Mukoko
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La République démocratique du Congo (RDC) fait partie des pays africains qui ont décidé d’unir leurs efforts pour contrer la montée du diamant synthétique sur le marché mondial. À l’occasion de la Table ronde ministérielle internationale sur le diamant naturel, tenue du 17 au 19 juin 2025 à Luanda, en Angola, les principaux producteurs africains et les leaders mondiaux de l’industrie se sont engagés à consacrer 1 % de leurs revenus à des campagnes de promotion et de commercialisation du diamant naturel. Outre la RDC, le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud et l’Angola sont également parties prenantes à cet accord.
La filière diamantifère est particulièrement fragilisée par l’essor des diamants synthétiques, perçus comme plus accessibles et plus respectueux de l’environnement. Cette dynamique exerce une pression croissante sur les diamants naturels, dont les prix ont chuté de manière significative, passant de 12,5 dollars le carat en 2022 à 9,6 dollars en 2024, soit une baisse de 23,2 %.
Selon le ministère angolais des Ressources minérales, cité par Le Monde, l’objectif de cette campagne mondiale de communication, menée par le Conseil du diamant naturel, est de sensibiliser la nouvelle génération de consommateurs à la rareté, à l’authenticité et aux retombées positives des diamants naturels pour les communautés locales et les pays producteurs. Ce Conseil est une organisation à but non lucratif dédiée à la promotion du diamant naturel.
Lors de cette rencontre, le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, a plaidé pour une mobilisation concertée en faveur de la relance du diamant naturel, qu’il a présenté comme un moteur de développement, un vecteur de paix et une source essentielle de valeur ajoutée pour les populations locales. Il a également insisté sur l’importance de mettre en place une chaîne de valeur éthique, traçable, transparente et équitable autour du diamant naturel africain.
Classée parmi les premiers producteurs mondiaux de diamants, la RDC fait face à de nombreux défis dans ce secteur. En huit ans, ses exportations sont passées de 17,9 millions de carats en 2017 à seulement 9,2 millions en 2024, selon les données officielles. Cette baisse est en grande partie liée aux difficultés structurelles rencontrées par les principaux producteurs du pays, notamment la Minière de Bakwanga (MIBA) et la Société Anhui-Congo d’investissement minier (SACIM).
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Annoncée le 8 mai dernier, la suspension des activités de Twangiza Mining n’aura aucun impact sur la production officielle d’or en République démocratique du Congo (RDC) en 2025. Et pour cause : bien avant cette annonce, l’entreprise avait déjà disparu du fichier officiel des producteurs d’or du pays.
Au premier trimestre de cette année, la production industrielle de ce métal précieux s’est établie à 5,9 tonnes, selon les données officielles. Elle se répartit entre Kibali Gold (5,86 tonnes), MCCR (18,6 kg), Kimia Mining Investment (4,9 kg) et Sokimo (4,6 kg). Aucune trace de Twangiza Mining.
L’examen des rapports officiels montre que cette disparition de la liste des producteurs industriels remonte à 2021. Un an auparavant, la société canadienne Banro — qui exploitait depuis 2012 la mine d’or de Twangiza, située sur les hauteurs de Luhwinja dans le Sud-Kivu, à environ 40 kilomètres au sud de Bukavu — avait annoncé avoir cédé ses parts à l’actionnaire minoritaire Baiyin International Investments pour un franc symbolique.
La société Twangiza Mining SA, anciennement Barno suspend ses activités au Sud-Kivu jusqu'à nouvel ordre. pic.twitter.com/RwmEAGzZRX
— JAMES MUKESHABA (@JamesMukeshaba) May 9, 2025
Fragilisée par des attaques armées répétées, la production de Twangiza Mining était déjà en déclin au moment du départ de Banro. Après avoir avoisiné les 5 tonnes en 2015, elle était tombée à 3,4 tonnes en 2018, puis à 1,3 tonne en 2019, avant de s’annuler complètement en 2020.
Mais si l’on en croit le communiqué signé le 8 mai par le directeur général de Twangiza Mining, Chao Xianfeng, l’entreprise avait repris ses activités depuis, avant de les suspendre à nouveau à la suite d’un désaccord avec les rebelles du M23 et leurs alliés — notamment rwandais — qui contrôlent la mine depuis mai 2025. Pourtant, l’entreprise est restée absente de la liste officielle des producteurs industriels d’or de la RDC jusqu’au premier trimestre 2025.
Cette disparition prolongée intrigue d’autant plus que, lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, le 2 avril dernier, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a affirmé qu’au moins 1 600 entreprises exploiteraient illégalement les ressources minières dans l’est de la RDC. Selon l’autorité provinciale, ces sociétés — majoritairement à capitaux chinois — exporteraient ensuite leur production de manière illégale vers des pays du Moyen-Orient, notamment Dubaï, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.
Pierre Mukoko et Boaz Kabeya, stagiaire
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La production officielle de diamant en République démocratique du Congo (RDC) s’est établie à 1,74 million de carats au premier trimestre 2025, en baisse de 26 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon des données compilées par la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM) du ministère congolais des Mines. Au premier trimestre 2024, la production atteignait 2,35 millions de carats, soit une différence de 612 089 carats.
Le rapport indique que l’exploitation artisanale demeure le principal mode d’extraction du diamant dans le pays, représentant 80,29 % de la production totale entre janvier et mars 2025, soit près de 1,39 million de carats. Le Kasaï oriental domine largement la production artisanale avec 1,31 million de carats, soit 93,7 % de la production nationale issue de ce mode d’exploitation. Il est suivi par le Kasaï central avec 6,19 %, tandis que les autres provinces (Kasaï, Sankuru, Kwango, Ituri, Nord-Ubangi) affichent des contributions marginales.
Le secteur industriel a généré 344 049 carats, représentant 19,69 % de la production totale. Cette production est largement assurée par la Société Anhui-Congo d’investissement minier (SACIM), qui contribue à 97 % de la production industrielle. En comparaison, la Minière de Bakwanga (MIBA) n’a fourni que 3 %, en raison de la vétusté de ses équipements et de difficultés structurelles persistantes. Les chiffres mensuels révèlent une tendance baissière marquée, notamment en mars, avec seulement 52 305 carats produits, contre 155 241 carats en janvier.
La production semi-industrielle reste négligeable, représentant seulement 0,03 % du volume total, soit 485 carats sur tout le trimestre. Cette forme d’exploitation n’a donc qu’un impact marginal sur l’approvisionnement global du pays.
L’analyse de la production au cours des cinq dernières années montre une certaine instabilité. Après un pic au premier trimestre 2022 à 3,15 millions de carats, la production a chuté progressivement pour atteindre 1,74 million de carats à la même période en 2025. Cette baisse s’explique par le vieillissement des infrastructures industrielles, le manque d’investissements et une dépendance croissante à l’exploitation artisanale.
Dans le même temps, les exportations officielles de diamant congolais poursuivent leur tendance baissière, amorcée en 2022. Entre janvier et mars 2025, le volume total exporté s’élève à 1,91 million de carats, contre 1,97 million au premier trimestre 2024, soit une baisse de 50 831 carats (-3 %).
Les Émirats arabes unis se sont imposés comme première destination des diamants exportés officiellement depuis la RDC, représentant 87,7 % du volume total, soit plus de 1,68 million de carats pour une valeur proche de 8 millions de dollars. La Belgique suit avec 11,7 %, puis l’Inde avec 0,6 %.
De manière générale, le marché mondial du diamant traverse une grave crise. La demande est en recul, en grande partie à cause du succès croissant des diamants synthétiques, considérés comme moins coûteux et plus écologiques. Cette dynamique fait pression sur les prix du diamant naturel, passés de 12,5 dollars le carat en 2022 à 9,6 dollars en 2024, soit une baisse de 23,2 %.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Ivanhoe Mines projette désormais une production de cuivre comprise entre 370 000 et 420 000 tonnes en 2025 sur le site de Kamoa-Kakula, son unique projet opérationnel en République démocratique du Congo. Cette révision figure dans une note publiée le 11 juin 2025. La société y explique que cet ajustement est lié à l’incident sismique survenu en mai dans la mine souterraine de Kakula, qui a entraîné la suspension temporaire des opérations.
Cette nouvelle estimation représente une baisse de près de 30 % par rapport à la fourchette initiale, qui prévoyait une production comprise entre 520 000 et 580 000 tonnes. Comparée à la production de 437 061 tonnes enregistrée en 2024, la limite haute de la nouvelle fourchette correspond à un recul de 4 %.
Si les activités ont repris dans l’aile ouest de la mine de Kakula, les concentrateurs 1 et 2 du site fonctionnent toujours à environ 50 % de leur capacité opérationnelle combinée. Seuls le concentrateur 3 et la mine de Kamoa poursuivent leurs opérations normalement.
Cette révision à la baisse compromet les ambitions initiales d’Ivanhoe, qui comptait sur une montée en puissance continue du site. En 2024, la production avait déjà progressé de 12 % par rapport à l’année précédente, et la société visait une nouvelle hausse pour 2025. Désormais, même l’objectif de 600 000 tonnes pour 2026 a été retiré, en attendant une mise à jour des prévisions.
Ivanhoe indique cependant que le redémarrage des activités dans la partie est de la mine de Kakula est prévu très prochainement. L’entreprise reste toutefois en état d’alerte, précisant qu’il est encore trop tôt pour « prédire avec précision les perturbations potentielles causées par une nouvelle activité sismique inattendue, l’intégrité des infrastructures souterraines, la capacité d’accélérer les opérations, la fin des travaux d’assèchement ou le délai nécessaire pour accéder aux nouvelles zones minières ».
La situation demeure donc incertaine, tout comme les conséquences de cet incident sismique sur les performances globales de Kamoa-Kakula. Pour rappel, l’État congolais détient 20 % des parts du projet, tandis qu’Ivanhoe Mines et Zijin Mining en contrôlent chacun 39,6 % du capital.
Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin
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International Resources Holding (IRH), filiale du conglomérat émirati International Holding Company (IHC), a conclu un accord en vue d’acquérir une participation quasi totale dans Tremont Master Holdings. Cette transaction permettra à IRH de prendre le contrôle indirect de 56 % du capital d’Alphamin Resources, propriétaire de la mine d’étain de Bisie, la plus importante de République démocratique du Congo (RDC). Le montant de transaction s’élève à 503 millions de dollars canadiens, soit environ 367 millions de dollars américains.
L’annonce intervient quelques mois après la visite en RDC d’une délégation d’IRH, en novembre 2024, pour une mission de due diligence, selon Bloomberg. Même si l’offre est inférieure à la capitalisation actuelle d’Alphamin à la Bourse de Toronto, Denham Capital — actionnaire exclusif de Tremont — en sort gagnant. Le fonds américain détenait jusqu’ici 57 % d’Alphamin.
Situé dans le Nord-Kivu, le projet de Bisie s’est développé dans un environnement sécuritaire difficile. Alphamin y détient une participation de 80,75 % depuis 2012, alors que le marché de l’étain était encore incertain. Le reste du capital est réparti entre la société publique sud-africaine IDC (14,25 %) et l’État congolais (5 %). Entre 2019 et fin 2024, la mine a généré un chiffre d’affaires cumulé de 2,3 milliards de dollars pour une marge brute de 689,5 millions. L’entreprise a versé 115 millions $ de dividendes en 2022-2023, et prévoit un paiement de 70 millions $ en octobre 2025 au titre de l’exercice 2024.
L’opération est encore soumise à l’autorisation préalable des autorités congolaises. Conformément à l’article 178 bis du Code minier révisé, toute cession indirecte de droits miniers doit être approuvée par l’État, sous peine de nullité. Un droit de cession, jusqu’ici fixé à 1 % de la valeur de la transaction, est également exigible.
Pour IRH, cette acquisition s’inscrit dans une stratégie plus large de constitution d’un portefeuille d’actifs miniers critiques. Selon Africa Intelligence, le groupe discute aussi avec la Gécamines pour obtenir de nouveaux permis en RDC, bien que ces informations n’aient pas encore été confirmées. Alphamin étudie également d’autres projets d’extension dans le pays.
Cette opération illustre l’intérêt croissant des Émirats pour les minerais de la transition. L’Arabie saoudite a multiplié les échanges diplomatiques avec Kinshasa autour d’un cadre pour des chaînes d’approvisionnement durables. Dubaï reste quant à elle l’un des points de sortie majeurs de l’or artisanal congolais, comme l’a rappelé récemment le gouverneur du Sud-Kivu. En 2023, la collaboration entre le groupe émirati Primera Gold et le gouvernement congolais avait permis une hausse de plus de 12 000 % des volumes d’or canalisés via la coentreprise Primera Gold DRC.
Georges Auréole Bamba
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Les producteurs de diamants actifs en République démocratique du Congo (RDC) peuvent à nouveau vendre leur production librement, sans être contraints par une liste restreinte d’acheteurs susceptibles d’influencer les prix. Le 2 juin 2025, le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a rapporté l’arrêté ministériel de 2022 qui encadrait les ventes des substances minérales supervisées par le Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC).
Selon cette décision, les dispositions de l’arrêté de 2022 ne peuvent plus produire d’effet, car elles contreviennent aux articles 85 et 108 du Code minier, lesquels garantissent aux titulaires de droits miniers la liberté de commercialiser les substances extraites de leur périmètre. Le ministre souligne que la régulation de la production minière doit s’effectuer exclusivement dans le cadre du Code minier et de ses mesures d’application, sans recourir à une réglementation jugée inappropriée.
L’arrêté rapporté avait confié au CEEC la commercialisation des substances minérales précieuses et semi-précieuses qu’il expertise, évalue et certifie, notamment les diamants, l’or, les pierres de couleur et les produits de l’exploitation artisanale. En raison du processus de Kimberley, qui impose une certification rigoureuse, les opérateurs de la filière diamant ont été les plus touchés par cette décision qui a par ailleurs instauré les ventes aux enchères.
L’annulation de cet arrêté est accueillie avec soulagement par la Société Anhui Congo Investissement Minier (Sacim), spécialisée dans la production de diamants. Cette entreprise, détenue à parts égales par l’État congolais et la société chinoise Anhui Foreign Economic Construction Corporation Limited, multipliait depuis plusieurs mois les démarches pour obtenir l’abrogation de ce texte, qu’elle tient pour responsable de ses difficultés financières actuelles.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Dans un communiqué publié le 30 mai 2025, le Cadastre minier (CAMI), organe chargé de la gestion du domaine minier en République démocratique du Congo, a annoncé la suspension temporaire de la réception de nouvelles demandes de droits miniers et de carrières sur l’ensemble du territoire national.
Selon le CAMI, cette décision découle des instructions du ministre des Mines, Kizito Pakabomba, visant à assainir le fichier cadastral. Bien que les détails de ces instructions, transmises par lettre ministérielle, ne soient pas précisés dans le communiqué, leur mise en œuvre s’inscrit dans le cadre des travaux d’assainissement en cours.
Dans cette dynamique, le ministère des Mines prévoit la création de zones de recherches géologiques (ZRG). D’après le CAMI, ces zones désignent « des espaces délimités par l’État congolais dans le but de mener des études géologiques, géophysiques ou géochimiques avant toute attribution de titres miniers à des opérateurs privés ». Toutefois, les modalités de leur création ne sont pas encore définies.
Lors de la 38e réunion du Conseil des ministres en avril dernier, le ministre des Mines a exprimé sa volonté de combler ce vide juridique. Il s’agit notamment de permettre au CAMI de cartographier les zones de retombée minière, en y précisant le numéro cadastral ainsi que le nombre de carrés correspondants. À cette occasion, un projet de décret encadrant la création et la gestion des ZRG a été approuvé à l’initiative du ministère des Mines.
Ce texte vise à renforcer les capacités du CAMI dans la gestion du domaine minier et des titres miniers et de carrières. Il doit aussi permettre au Service géologique national du Congo (SGN-C) d’exécuter efficacement ses missions d’investigation et d’études géologiques.
En 2024, les efforts d’assainissement du fichier cadastral avaient permis au CAMI d’atteindre 185,05 % de ses prévisions budgétaires au premier trimestre, notamment grâce à la récupération de 10 000 km² de concessions minières. Plus de 1 000 titres non conformes avaient été annulés, représentant environ un tiers des 3 050 titres enregistrés, libérant ainsi des espaces pour de nouveaux investissements.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Dans un contexte de pression croissante sur les finances publiques, le gouvernement congolais prévoit d’auditer les participations de l’État dans les sociétés minières. À cet effet, le président Félix Tshisekedi a demandé, lors du Conseil des ministres du 30 mai 2025, la mise en place rapide d’une commission ad hoc, apprend-on du compte rendu de cette réunion. Placée sous la coordination des ministères des Finances, des Mines et du Portefeuille, cette commission sera chargée de réaliser un audit exhaustif des actifs miniers relevant de la participation publique, d’évaluer la gouvernance des entreprises concernées, et de proposer des mécanismes de redressement ainsi qu’une meilleure structuration de la présence de l’État dans le secteur.
Selon l’exécutif, cette initiative vise à pallier un déficit de transparence et de reddition des comptes jugé « inacceptable ». « La situation dans les joint-ventures minières, où l’État est censé jouer un rôle stratégique, demeure marquée par un manque de transparence préoccupant. Cette opacité nuit à la bonne gouvernance du secteur extractif et freine les efforts de mobilisation optimale des recettes publiques », souligne le compte rendu du Conseil des ministres.
Lors d’un précédent Conseil des ministres, le 19 novembre 2021, le chef de l’État avait déjà demandé un contrôle systématique de la gestion des actifs miniers publics. Ce travail devait notamment recenser les actifs issus des amodiations, évaluer les recettes dues au Trésor, et vérifier les modalités de désignation ainsi que la légitimité des représentants de l’État dans ces entreprises. Près de trois ans plus tard, les informations permettant de clarifier la représentation effective de l’État dans les sociétés minières restent lacunaires.
Pour Félix Tshisekedi, la gestion des ressources minières engage non seulement la souveraineté économique du pays, mais aussi sa responsabilité envers les générations futures. À ce titre, elle exige, a-t-il rappelé, intégrité, rigueur et un sens élevé de l’intérêt général.
BK, stagiaire
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La Standard Bank RDC a clôturé l’année 2024 avec un bénéfice net de 37,5 milliards de francs congolais (FC), soit environ 13 millions de dollars. Ce résultat représente une hausse de 69 % par rapport aux 22,2 milliards de FC enregistrés en 2023. Selon son rapport Pilier III, cette performance s’explique principalement par l’augmentation des revenus, portée par des taux d’intérêt internationaux favorables et par l’intensification des activités de ses clients, principalement issus du secteur minier, qui représentait 80 % du portefeuille de crédit à fin 2024.
La banque a enregistré une forte progression de son chiffre d’affaires grâce à une gestion efficace des ressources et à une dynamique accrue dans les services. Ses revenus (produits nets bancaires) sont passés de 109,4 milliards de FC en 2023 à 154,7 milliards de FC en 2024, soit une croissance notable de 41,3 %. En parallèle, les charges ont augmenté de 19 %, en raison notamment de la hausse du tarif du correspondant principal et de la dépréciation du franc congolais.
L’institution précise que ses indicateurs de rentabilité se sont nettement améliorés. Le coefficient d’exploitation est passé de 60 % à 48 %, tandis que le rendement des capitaux propres a progressé à 36 %, contre 32 % un an plus tôt.
Du côté du bilan, la banque affiche une croissance annuelle de 15 %, soutenue par une hausse des dépôts et une demande accrue de financement. Les crédits à la clientèle ont augmenté de 9 % pour atteindre 3 240 milliards de FC, tandis que les dépôts ont bondi de 51 %, atteignant 1 184 milliards de FC. Ses fonds propres de base se sont établis à 63 millions de dollars, bien au-dessus du seuil réglementaire de 50 millions.
Selon le rapport, les grandes entreprises opérant dans les secteurs clés de l’économie congolaise — notamment les télécommunications, les hydrocarbures et les mines — ont été les principales bénéficiaires des crédits bancaires accordés par Standard Bank. Les industries extractives se taillent la part du lion, avec un montant impressionnant de 2 615 milliards de FC, soit 80 % des crédits octroyés. Viennent ensuite les télécommunications (486 milliards de FC), le commerce de gros (72,9 milliards de FC), la distribution de produits pétroliers (24,9 milliards de FC), les transports et l’entreposage (23,6 milliards de FC), puis l’administration publique (13,3 milliards de FC).
À moyen terme, la filiale du groupe Standard Bank entend maintenir son positionnement en tant que banque d’affaires, structurée autour de trois piliers : les produits transactionnels, la trésorerie et la banque d’investissement. Elle vise à renforcer sa présence auprès des grandes entreprises des secteurs stratégiques de l’économie congolaise, notamment les télécommunications, les hydrocarbures et les mines.
Ronsard Luabeya et Timothée Manoke, stagiaires
La compagnie minière australienne AVZ Minerals a annoncé, le 26 mai 2025, la suspension de la procédure d’arbitrage engagée contre la République démocratique du Congo (RDC) devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Cette décision, en vigueur jusqu’au 23 juin 2025, vise à faciliter l’offre soumise, le 21 janvier 2025, aux autorités de la RDC par KoBold Metals sur le gisement de lithium de Manono, considéré comme ayant « le potentiel de devenir une mine de lithium à grande échelle et de longue durée ».
Dans son offre, l’entreprise américaine, soutenue par des investisseurs comme Bill Gates et Jeff Bezos, propose de mettre fin au contentieux en accordant une « compensation appropriée » à AVZ, en échange de l’abandon de ses prétentions sur Manono à son profit. L’entreprise américaine se dit prête à développer la partie sud du gisement, tandis que la section nord resterait sous le contrôle du groupe chinois Zijin Mining. Dans cette perspective, AVZ et KoBold ont annoncé, le 6 mai dernier, avoir conclu un accord-cadre pour que « AVZ cède ses intérêts commerciaux dans le gisement de lithium de Manono à KoBold, à une juste valeur ».
Pour que cette opération aboutisse, il faut que l’État congolais accepte d’accorder à AVZ un permis d’exploitation ou, à défaut, lui concède des droits sur ce gisement. Ce que Kinshasa refusait jusqu’ici de faire. D’où la procédure ouverte contre l’État en juin 2023 par AVZ devant le CIRDI. Le gel de la procédure arbitrale vise donc à ouvrir la voie à un règlement à l’amiable de ce différend.
Les Etats-Unis à la manœuvre
« Le gouvernement des États-Unis a encouragé les parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour créer un climat propice à des discussions susceptibles de déboucher sur un règlement significatif entre la RDC et AVZ », affirme d’ailleurs la compagnie australienne dans son communiqué.
L’accord-cadre entre KoBold et AVZ s’inscrit dans un contexte diplomatique plus large, où les États-Unis mènent en parallèle des discussions avec la RDC pour un accord stratégique « minerais contre sécurité » et facilitent un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. L’accord « minerais contre sécurité », proposé par des officiels congolais à Washington, viserait à pacifier l’est du pays en échange de conditions préférentielles pour les investisseurs américains dans le secteur minier. Selon le Financial Times, un accord pourrait être conclu d’ici fin juin.
Pour l’instant, on ignore où en sont les discussions entre AVZ et l’État. Le gel de l’arbitrage semble du moins concerté. Le CIRDI indique sur son site que la procédure est suspendue « conformément à l’accord des parties ».
Il faut néanmoins souligner que le contentieux avec l’État congolais n’est pas le seul frein au développement du projet Manono. Car la décision de Kinshasa de ne pas accorder un permis d’exploitation à AVZ repose notamment sur le fait que la société publique Cominière a rompu son partenariat avec la compagnie australienne pour s’associer au chinois Zijin. Ce que AVZ conteste devant la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale, où elle a déjà obtenu la condamnation de Cominière à verser 39,1 millions d’euros de pénalités pour non-respect d’injonctions.
Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin
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Ivanhoe Mines a annoncé, ce 26 mai 2025, le retrait de ses prévisions de production de cuivre pour le complexe Kamoa-Kakula en RDC. La compagnie canadienne, qui visait une production comprise entre 520 000 et 580 000 tonnes de cuivre en 2025, a pris cette décision « en raison de l’activité sismique persistante dans la mine de Kakula ».
Dans son premier communiqué sur l’activité sismique, Ivanhoe n’avait pas remis en cause ses prévisions de production. C’est l’autre actionnaire de la mine, le chinois Zijin Mining, qui a finalement déclaré le 23 mai s’attendre à un « impact négatif » sur les objectifs visés au complexe cette année. Dans un communiqué rectificatif, publié après celui de Zijin, Ivanhoe a d’abord voulu minimiser l’incident. Aujourd’hui, la compagnie déclare qu’une « révision » des prévisions sera bientôt rendue publique.
« L’activité sismique à la mine souterraine de Kakula s’est poursuivie de manière intermittente au cours des derniers jours […] Selon les premières indications, l’activité sismique dans le sous-sol de Kakula pourrait se poursuivre pendant des semaines, ce qui entraverait l’accès à la mine et prolongerait la suspension temporaire des opérations à Kakula », indique Ivanhoe.
Le marché a réagi à ces nouvelles informations, avec une baisse de 16 % du cours de l’action Ivanhoe. Le titre se négociait à 10,76 dollars canadiens à 12 h 37, heure locale, à la Bourse de Toronto.
Kamoa-Kakula est la plus grande mine de cuivre de la RDC, et compte l’État congolais parmi ses principaux actionnaires (20 %). Quant à Zijin Mining et Ivanhoe Mines, elles détiennent chacune 39,6 % des parts de la société.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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