Les exportations congolaises de cuivre raffiné vers la Chine ont connu une hausse spectaculaire de 71 % en 2024, atteignant 1,48 million de tonnes, selon Reuters. Cette progression a porté la part de la RDC dans les importations chinoises de cuivre à 36,7 %, contre 10 % en 2020. Un potentiel de croissance supplémentaire demeure, avec la mise en service en 2025 de la fonderie d’Ivanhoe Mines qui exploite Kamoa-Kakula, la plus grande mine de cuivre de RDC.
D’une capacité de production annuelle de 500 000 tonnes d’anodes de cuivre, cette nouvelle infrastructure devrait renforcer les achats chinois. En effet, les groupes chinois Zijin Mining et CITIC Metal ont déjà signé des accords d’approvisionnement pour 80 % de la production, sur une période de trois ans.
Ce type d’accord joue un rôle central dans la croissance des exportations congolaises de cuivre vers la Chine. En 2023, la RDC est devenue le deuxième producteur mondial de cuivre raffiné, selon l’International Copper Study Group. Cette performance a été favorisée par les investissements massifs de la Chine, qui ont permis au pays de développer ses capacités de transformation.
À Kamoa-Kakula, l’un des principaux sites de production, Ivanhoe Mines détient 39,6 % des parts, tout comme Zijin Mining, qui est aussi l’un des principaux actionnaires d’Ivanhoe.
Face à la domination chinoise sur le secteur minier congolais, les autorités cherchent désormais à diversifier leurs partenaires. Ces derniers mois, le gouvernement congolais a intensifié les discussions avec des pays comme les États-Unis et l’Arabie saoudite.
« Aujourd’hui, 80 % de nos mines, c’est avec un seul partenaire [la Chine]. C’est donc un risque […]. On ne sait jamais ce qui peut arriver. C’est pourquoi nous essayons désormais de diversifier nos partenariats afin de ne pas dépendre d’un seul partenaire », a déclaré en janvier 2025 Marcellin Paluku, directeur de cabinet adjoint au ministère des Mines, en marge du Future Minerals Forum à Riyad.
Emiliano Tossou
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