Pour le sénateur Alphonse Ngoyi Kasanji, l’abrogation, le 2 juin 2025, de l’arrêté ministériel qui conférait au Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC) le monopole de la vente des diamants marque un tournant pour la SACIM (Société Anhui-Congo d’investissement minier). Désormais, estime-t-il, l’entreprise n’a « plus aucune excuse concernant la commercialisation des diamants ».
Depuis plusieurs mois, la SACIM justifiait ses difficultés financières par ce texte de février 2022. Désormais libre de vendre directement sa production, l’entreprise est attendue au tournant par son personnel, mais aussi par les populations locales, qui dépendent notamment de sa centrale électrique pour leur approvisionnement en électricité.
Pour s’assurer d’un véritable changement, Alphonse Ngoyi Kasanji plaide pour une réforme de la gouvernance de l’entreprise. « Il est temps de mettre en place un conseil d’administration et une délégation syndicale », a-t-il réagi après la publication de l’arrêté abrogeant le texte querellé. L’objectif affiché : renforcer la transparence dans la gestion de la société et améliorer les conditions sociales des travailleurs.
Ancien gouverneur du Kasaï Oriental (2007-2018), province d’où est basée la SACIM, le sénateur est une figure incontournable de cette province diamantifère. Il siège désormais au Sénat, mais reste un acteur influent du secteur. Homme d’affaires reconnu, il possède plusieurs comptoirs d’achat de diamants et a dirigé la Fédération congolaise des diamantaires (FECODI).
La fin du monopole du CEEC va donc aussi dans le sens de ses intérêts. Alphonse Ngoyi Kasanji a d’ailleurs exprimé sa reconnaissance au président Félix Antoine Tshisekedi pour avoir permis l’abrogation de ce qu’il qualifie d’« arrêté illégal ». Il a également salué l’action du ministre des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, pour ce qu’il considère comme un rétablissement de la justice économique et sociale.
Selon lui, cette décision ouvre la voie à une meilleure régulation du secteur et à une relance attendue des performances de la SACIM.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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The Congolese government announced on June 2, 2025, plans to release $12 million under the second phase of funding for the revival of Société Textile de Kisangani (Sotexki), the country’s flagship textile company. Minister of Industry and SMEs Louis Watum Kabamba revealed this at a joint press briefing with Minister of Communication Patrick Muyaya.
According to Watum, the financial support will be split into two $6 million tranches, provided by the Industry Promotion Fund and the Public Treasury. This funding is part of a broader $50 million investment plan aimed at revitalizing the national industrial ecosystem.
Founded in 1974 and based in Kisangani, Sotexki mainly produces made-in-cotton fabric, including printed loincloths. The company is 40% state-owned and 60% held by Texico SA.
Once a vibrant enterprise, Sotexki has faced financial struggles due to outdated equipment, insufficient investment, and foreign competition. A recovery plan, initiated by former minister Julien Paluku and adopted in 2022, secured an initial $17.5 million to modernize the plant, improve raw material supply, and curb imports. The goal is to reach an annual production of 10.8 to 12 million meters of fabric.
At a December 27, 2024, Council of Ministers meeting, Minister Watum reported that 68% of the first tranche was allocated to investments and 32% to operating costs. A verification mission in October 2024 confirmed proper fund usage.
The minister estimates the revival will preserve 400 to 500 direct jobs and positively impact the cotton industry, which supports around 55,000 producers in northeastern provinces such as Bas-Uele and Ituri.
This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)
Edited in English by Ola Schad Akinocho
Profits of Finca RDC SA, a leading microfinance institution in the Democratic Republic of Congo, dropped 32% in 2024. According to the entity’s Pillar 3 report for the 2024 financial year, net income stood at 16 billion Congolese francs (CF), or $5.6 million, down from CF23.7 billion the previous year—a decline of CF7.7 billion. In 2023, Finca’s profits had surged by nearly 150%.
This setback came despite rising revenues. Net financial income increased by 11.7%, reaching CF116.3 billion from CF104.1 billion in 2023. However, this gain was offset by a sharp rise in costs: operating expenses jumped 28.7% to CF39 billion, and personnel expenses climbed 22.1% to CF38.1 billion. The report did not specify reasons for these increases.
Profitability was further pressured by higher provisions and bad debt losses, which rose 42.8% to CF12 billion. This mirrors a 42.6% increase in loans at risk, which hit CF27.8 billion—almost half of which are at least one month overdue. The uptick in risk coincided with a 14% expansion of the loan portfolio, which reached a record CF293.8 billion (over $100 million), the highest since Finca RDC’s founding in 2003.
This growth is partly attributed to the launch of a new application designed to streamline and speed up credit processing, introduced at the end of 2023. In 2024, Finca RDC granted over 70,000 loans, up from just over 51,000 the previous year.
Customer deposits also grew, rising 13% to FC 215.4 billion, in line with an increase in the customer base to just over 331,000.
Finca RDC is a local subsidiary of the global Finca Impact Finance (FIF) network, which operates in 40 countries and focuses on serving disadvantaged populations and small businesses. Its main shareholder is Finca Microfinance Holding Company LLC, based in the United States.
This article was initially published in French by Timothée Manoke (intern)
Edited in English by Ola Schad Akinocho
Lors de la 45ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue le 30 mai 2025, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a pris acte d'une note d'information du ministre du Portefeuille, Jean Lucien Bussa, relative à la relance des activités de Triomf RDC SA, une société d'économie mixte spécialisée dans la production d'engrais chimiques.
Selon le compte rendu de cette réunion, le ministre a insisté sur la nécessité de garantir un financement adapté couvrant l’investissement, le fonds de roulement et la trésorerie, afin d’assurer la régularité de l’approvisionnement et de relancer durablement l’activité de Triomf. Ces pistes de financement sont actuellement étudiées par le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, apprend-on de la même source.
Triomf RDC a été créée en octobre 2013 à la suite d'un partenariat public-privé entre l'État congolais (30 % des parts) et la société sud-africaine Africom Commodities Ltd (70 %). L'objectif était de produire localement des engrais afin de soutenir le secteur agricole congolais. L'usine, située à Boma dans la province du Kongo Central, a été inaugurée en avril 2017. Selon les informations fournies par l’entreprise, cette unité disposait d'une capacité de production annuelle de 25 000 tonnes et employait environ 2 000 personnes lorsqu'elle était pleinement opérationnelle. L'investissement initial pour ce projet s'élevait à 50 millions de dollars américains.
Malgré un démarrage prometteur, Triomf RDC a connu des difficultés qui ont conduit à la suspension de ses activités. Une évaluation menée en 2021 par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) a révélé que l’entreprise faisait face à un manque de fonds pour l'achat d'intrants essentiels à la production d'engrais. Cette situation a contraint l'entreprise à produire ses fertilisants à l'étranger pour desservir le marché congolais. Le FPI a recommandé une recapitalisation de l'investissement pour redynamiser le projet.
Face à ces défis, le gouvernement congolais a entrepris plusieurs démarches pour relancer les activités de Triomf dans le pays. Lors de la 104ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue le 14 juillet 2023, le président Félix Tshisekedi avait demandé à la ministre du Portefeuille d’alors d'examiner et de mettre en œuvre, en collaboration avec d'autres membres du gouvernement, un plan de relance de l'entreprise.
En septembre 2024, au cours d’une réunion avec une délégation de l’entreprise, le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, avait évoqué la possibilité d’une augmentation de capital et d’une modification de ses statuts.
Boaz Kabeya, stagiaire
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First Bank aims to have 100,000 banking agents in the Democratic Republic of Congo (DRC) by 2029. Disclosed in the lender’s 2024 Pillar 3 report, the goal is central to First Bank’s strategy to cement its role as a major player in the DRC.
According to the Banque Centrale du Congo, a banking agent is an individual or entity authorized to conduct commercial activities on behalf of a financial institution. They handle basic operations, like account opening, deposits, and withdrawals.
First Bank has around 2,800 agents in the DRC now, according to data available on the bank’s website. It thus needs to recruit over 70,000 more agents to achieve its 2029 target. The project is bold, given that all banks and microfinance institutions in the DRC together counted just 11,431 agents in 2022, according to the Ministry of Finance’s National Strategy for Financial Inclusion 2023-2028 (SNIF).
Employment Boost
Under the new strategy, First Bank also eyes annual revenue growth of 44% over the next three years, with a focus on expanding its customer base and deepening its presence in the mining sector, which accounted for nearly half of its loan portfolio in 2024.
The bank claims its strategy is grounded in a careful analysis of market realities. As Deloitte notes, agency banking—shifting from fixed branches to mobile agents—fits the Congolese landscape, where infrastructure is limited and rural communities often lack access to traditional banks. Supporting this, Finca RDC SA, a microfinance institution, reported that 70% of its 2024 transactions were conducted via agents.
First Bank’s move also offers a significant employment opportunity. Agents earn commissions on customer transactions, with monthly incomes averaging 800,000 Congolese francs (CF) and sometimes peaking at 1,500,000 CF—over $500 at current rates. Many agents represent several institutions at once, ranging from telecom companies to banks.
This article was initially published in French by Timothée Manoke (intern)
Edited in English by Ola Schad Akinocho
On June 3, 2025, the Democratic Republic of the Congo (DRC) was elected as a non-permanent member of the United Nations Security Council for the 2026-2027 term, securing 183 out of 193 votes at the General Assembly. Foreign Minister Thérèse Kayikwamba Wagner announced the news from UN headquarters in New York, calling it “a reflection of the international community’s confidence in our country and of African unity in the search for peace.”
This marks the DRC’s third term on the Council, following previous mandates in 1982-1983 and 1990-1991, and comes at a time of heightened regional tensions and renewed diplomatic ambition. Kayikwamba Wagner said her country will leverage the position to “carry Africa’s voice in talks regarding armed conflict, state sovereignty and international justice.” The election coincides with ongoing US-facilitated talks in Doha aimed at resolving the conflict in eastern DRC involving the M23 rebellion and Rwanda.
President Félix Tshisekedi called the election “a historic opportunity to make DRC’s security and development priorities heard.” The mandate also aligns with the DRC’s efforts to reposition itself economically, notably through advanced negotiations with the US on a strategic minerals supply chain agreement. The deal aims to secure US access to critical resources, such as cobalt, lithium, and coltan, while ensuring better remuneration and transparency for the DRC.
Sources close to the matter said the partnership would guarantee traceability and investment in local processing, reinforcing the DRC’s push for leadership in mining sovereignty and the energy transition.
The DRC’s Security Council agenda includes reforming peacekeeping, fighting impunity, and boosting African participation in global security governance. “We want to make the Security Council a more representative, fairer, and more attentive space for African emergencies,” said Congolese Foreign Minister Thérèse Kayikwamba Wagner.
With this election, the DRC joins the ranks of states able to directly influence global decisions on peace, sanctions, and intervention—an opportunity Kinshasa intends to use to strengthen both its regional standing and economic interests.
The new position enables the Central African nation to directly influence global decisions on peace, sanctions, and intervention—an opportunity Kinshasa intends to use to strengthen both its regional standing and economic interests.
This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)
Edited in English by Ola Schad Akinocho
La filiale en République démocratique du Congo (RDC) de la banque nigériane First Bank ambitionne d’atteindre 100 000 agents bancaires sur l’ensemble du territoire d’ici 2029, selon son rapport Pilier 3 pour l’année 2024. Cet objectif s’inscrit dans la stratégie de l’institution de s’imposer comme un acteur clé du secteur bancaire en RDC.
Selon la Banque centrale du Congo, un agent bancaire – dans le cadre de l’agency banking ou banque de proximité – est une personne physique ou morale exerçant une activité commerciale pour le compte d’une institution financière. Ces agents sont chargés de réaliser, en dehors des agences traditionnelles, des opérations telles que l’ouverture de comptes, les retraits ou les dépôts d’argent.
À ce jour, First Bank compte environ 2 800 agents bancaires à travers le pays, d’après une liste publiée sur son site. Pour atteindre son objectif, la banque devra donc en recruter plus de 70 000 en moins de cinq ans. Un projet ambitieux, sachant qu’en 2022, l’ensemble des banques et institutions de microfinance en RDC ne comptait que 11 431 agents bancaires, selon la Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028 (SNIF) du ministère des Finances.
Des emplois en perspective
Avec cette stratégie, First Bank vise une croissance annuelle de ses revenus de 44 % sur les trois prochaines années, tout en élargissant sa base clientèle. Elle entend notamment renforcer sa présence dans le secteur minier, qui a représenté près de la moitié des crédits qu’elle a accordés en 2024.
Selon la banque, son option repose sur une analyse approfondie des tendances du marché. A en croire Deloitte, l’agency banking – qui a fait évoluer le modèle de distribution bancaire des agences fixes vers des agents mobiles – s’adapte parfaitement au contexte congolais, caractérisé par des infrastructures limitées et un faible accès aux zones rurales souvent exclues du système financier classique. Dans son rapport Pilier 3 de 2024, l’institution de microfinance Finca RDC SA affirme que 70 % de ses transactions ont été réalisées via ses agents bancaires.
L’initiative de First Bank représente aussi une opportunité en matière d’emploi. Les agents bancaires perçoivent des commissions sur les opérations effectuées par leurs clients. Selon l’un d’eux, leurs revenus mensuels atteignent en moyenne 800 000 francs congolais (FC), avec des pics à 1 500 000 FC, soit plus de 500 dollars américains au taux moyen. À noter qu’un même agent peut représenter plusieurs institutions à la fois – des télécoms aux banques.
Timothée Manoke, stagiaire
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A l’issue d’une réunion tenue le 2 juin 2025, les autorités provinciales de Kinshasa ont décidé d’assouplir les restrictions de circulation imposées aux camions dans le cadre de la lutte contre les embouteillages dans la capitale.
Désormais, les camions de moins de 15 tonnes sont autorisés à effectuer des livraisons en ville entre 10 h et 15 h, exclusivement sur les voies secondaires et à condition de ne pas empiéter sur la chaussée. Les camions avec remorque pourront, eux, circuler aux mêmes horaires, mais uniquement sur certains axes définis : Mitendi–Bypass–Boulevard Lumumba et 14e Rue Limete–Boulevard Congo–Japon. En dehors de ces itinéraires, toute livraison, tout stationnement ou toute déviation est strictement interdit.
Certains véhicules restent toutefois exemptés de ces restrictions : les bétonnières, les camions de la SEP Congo, de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO), de la Société nationale d’électricité (SNEL), de l’Office des voiries et drainage (OVD), ainsi que les véhicules de l’armée et de la Police nationale congolaise.
En mai dernier, le gouvernement provincial avait interdit la circulation en journée des camions, notamment ceux transportant des matériaux de construction, des boissons ou effectuant des livraisons dans les bars et établissements similaires. Ces véhicules ne pouvaient alors circuler qu’entre 22 h et 5 h du matin. L’objectif était de désengorger les principales artères de la ville, de plus en plus saturées.
Mais cette mesure avait suscité la colère des conducteurs de camions, qui avaient menacé de se mettre en grève pour protester. Face au risque de perturbation de l’approvisionnement de Kinshasa, le ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, a convoqué une réunion avec les syndicats des transporteurs routiers. Plusieurs membres du gouvernement, des représentants de la Police nationale et de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) ont également pris part à cette rencontre.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Après une progression d’environ 150 % en 2023, le bénéfice de l’institution de microfinance Finca RDC SA a baissé de 32 % en 2024. Selon son rapport Pilier 3 pour l’exercice 2024, l’institution a dégagé un résultat net de 16 milliards de francs congolais (FC), soit 5,6 millions de dollars au taux moyen de l’année, contre 23,7 milliards de FC en 2023. Ce qui représente un repli de 7,7 milliards de FC en valeur absolue.
Cette baisse survient alors que les revenus de Finca ont progressé en 2024. Le produit net financier est passé de 104,1 milliards à 116,3 milliards de FC, soit une hausse de 11,7 %. Mais cette croissance a été totalement absorbée par la hausse des charges d’exploitation et de personnel, en forte progression de respectivement 28,7 % et 22,1 %, pour atteindre 39 milliards et 38,1 milliards de FC à la fin de l’année. Le rapport ne fournit pas d’explication sur ces hausses.
Les dotations aux provisions et pertes sur créances irrécouvrables ont également pesé sur la rentabilité. Ces charges, destinées à anticiper d’éventuelles pertes sur les prêts ou d’autres engagements financiers, sont passées à 12 milliards de FC en 2024 contre 8,4 milliards l’année précédente, soit une hausse de 42,8%.
Cette hausse est corrélée à une augmentation de 42,6 % des prêts à risque, qui ont atteint 27,8 milliards de FC, dont près de la moitié est en retard de paiement d’au moins un mois. Cette évolution coïncide elle-même avec une progression de 14 % du portefeuille de crédits, qui s’est établi à 293,8 milliards de FC en 2024 — soit plus de 100 millions de dollars au taux moyen annuel — un record depuis la création de Finca RDC en 2003.
Cette performance est notamment liée au lancement d’une nouvelle application visant à simplifier et accélérer le traitement des demandes de crédit, annoncée fin 2023 comme imminente. Dans cette dynamique, l’institution a octroyé plus de 70 000 prêts en 2024, contre un peu plus de 51 000 en 2023.
À l’image des crédits, le volume des dépôts clients a également progressé, atteignant 215,4 milliards de FC, soit une hausse de 13 %. Cette évolution est corrélée à l’augmentation du nombre de clients, qui s’est établi à un peu plus de 331 000 en 2024.
Finca RDC est une filiale locale du réseau international Finca Impact Finance (FIF), présent dans 40 pays. Elle cible en priorité les populations défavorisées et les petites entreprises. Son actionnaire principal est Finca Microfinance Holding Company LLC, basée aux États-Unis.
Timothée Manoke, stagiaire
International Resources Holding (IRH), a subsidiary of the Emirati conglomerate International Holding Company (IHC), just sealed a deal to acquire almost 100% of Tremont Master Holdings. Valued at C$503 million–around US$367 million–the deal will give IRH indirect control of 56% of Alphamin Resources. The latter owns the Bisie tin mine, the largest tin mine in the Democratic Republic of Congo (DRC).
According to Bloomberg, an IRH delegation visited the DRC last November to conduct a due diligence mission. Although the offer is lower than Alphamin's current capitalization on the Toronto Stock Exchange, Denham Capital, Tremont's sole shareholder, stands to gain. The American fund previously held 57% of Alphamin.
Located in North Kivu, the Bisie project has developed in a difficult security environment. Alphamin has held an 80.75% stake since 2012, when the tin market was still uncertain. The remainder of the capital is divided between the South African state-owned company IDC (14.25%) and the Congolese state (5%). Between 2019 and the end of 2024, the mine generated cumulative sales of $2.3 billion for a gross margin of $689.5 million. The company paid $115 million in dividends in 2022-2023, and expects a payment of $70 million in October 2025 in respect of fiscal 2024.
The transaction is still subject to prior authorization by the Congolese authorities. Under article 178 bis of the revised Mining Code, any indirect transfer of mining rights must be approved by the State, on pain of nullity. A transfer fee, previously set at 1% of the transaction value, is also payable.
For IRH, this acquisition is part of a broader strategy to build up a portfolio of critical mining assets. According to Africa Intelligence, the group is also in discussions with Gécamines to obtain new permits in the DRC, although this information has not yet been confirmed. Alphamin is also studying other expansion projects in the country.
This operation illustrates the Emirates' growing interest in transitional minerals. Saudi Arabia has stepped up diplomatic exchanges with Kinshasa around a framework for sustainable supply chains. Dubai remains one of the major outlets for Congolese artisanal gold, as the Governor of South Kivu recently reminded us. By 2023, collaboration between the Emirati group Primera Gold and the Congolese government had led to a surge of over 12,000% in gold channeled through the Primera Gold DRC joint venture.
This article was initially published in French by Georges Auréole Bamba
Edited in English by Ola Schad Akinocho