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Equipe Publication

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Le prix de l’or pourrait franchir la barre des 4000 dollars l’once en 2026, selon une note publiée par JP Morgan le 22 avril 2025. La banque américaine attribue cette prévision à l’augmentation des risques de récession aux États-Unis, dans un contexte de guerre commerciale persistante entre Washington et Pékin.

JP Morgan anticipe un cours moyen de 3675 dollars l’once d’ici le quatrième trimestre 2025, avant une progression au-delà des 4000 dollars au second trimestre 2026. La banque avertit toutefois qu’un dépassement plus rapide de ces seuils est possible si la demande dépasse ses attentes.

Cette envolée des prix intervient alors que la production d’or de la République démocratique du Congo (RDC) affiche une tendance inverse. En 2024, la mine industrielle de Kibali, principal site aurifère du pays, a produit 686 000 onces, soit une baisse de 10 % par rapport aux 763 000 onces de 2023. Il s’agit de son plus faible niveau depuis 2019, année où la production avait atteint le pic de 813 000 onces.

Du côté du secteur artisanal, la situation est encore plus préoccupante. Les exportations officielles ont chuté de 66 % en 2024, passant de 5,18 tonnes à seulement 1,75 tonne. Et 2025 a démarré sous de mauvais auspices. La société publique DRC Gold Trading SA peine à assurer ses opérations en raison des tensions sécuritaires persistantes dans l’est du pays, ce qui favorise la contrebande et réduit les flux légaux.

Demande en hausse

Si cette baisse de production se poursuit, la RDC pourrait ne pas tirer pleinement parti de la hausse des prix de l’or. La réduction de l’offre congolaise pourrait par ailleurs contribuer à soutenir la hausse des cours, le pays étant considérée comme un producteur important sur le marché mondial.

JP Morgan souligne que cette flambée est soutenue par une demande accrue des investisseurs et des banques centrales, estimée à 710 tonnes par trimestre en moyenne cette année.

Le 22 avril, le prix de l’or au comptant a franchi pour la première fois le seuil des 3500 dollars l’once, porté par les inquiétudes liées à la guerre commerciale sino-américaine et les tensions entre le président Donald Trump et la Réserve fédérale (FED). La pression exercée par le président américain pour obtenir une baisse des taux d’intérêt alimente la dynamique haussière du métal précieux.

Historiquement, la valeur de l’or évolue inversement aux taux d’intérêt. La baisse de ces derniers réduit l’attractivité des obligations, renforçant le statut de valeur refuge du métal jaune, surtout en période d’instabilité géopolitique.

Par ailleurs, la dépréciation du dollar face à l’euro, atteignant un plus bas de trois ans, accentue l’attrait de l’or comme actif de protection.

Début avril, Goldman Sachs avait déjà revu à la hausse ses prévisions, anticipant un prix de 3700 dollars l’once d’ici fin 2025, contre 3300 auparavant. La banque évoquait même la possibilité de voir l’or grimper jusqu’à 4500 dollars dans des scénarios extrêmes.

Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin

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Des représentants du gouvernement congolais et du groupe rebelle Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars (AFC/M23) ont signé un accord préliminaire selon des posts publiés par les deux délégations sur Twitter. Cet accord, négocié sous la médiation de l’État du Qatar, se prévaut d’être une étape vers un retour de la paix dans une région en proie à des décennies de violence. Ces engagements interviennent alors que les combats dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu ont déplacé des millions de personnes et aggravant une crise humanitaire déjà sérieuse.

La déclaration conjointe, signée à Goma et à Kinshasa, engage les deux parties à une cessation immédiate des hostilités et à rejeter tout discours de haine ou d’intimidation. Elle appelle également les communautés locales à respecter ces engagements. Un extrait clé de la déclaration stipule : « Les deux parties réaffirment leur engagement en faveur d’une cessation immédiate des hostilités, le rejet catégorique de tout discours de haine et d’intimidation, et appellent toutes les communautés locales à respecter ces engagements. »

De plus, l’accord prévoit un dialogue constructif pour aborder les causes profondes de la crise et définir les modalités pour mettre fin au conflit dans les territoires de l’est de la RDC, avec un engagement à respecter ces promesses pendant toute la durée des pourparlers.

Toutefois, l’accord reste muet sur plusieurs aspects comme le calendrier précis pour les prochaines étapes et le mécanismes de suivi pour garantir le respect du cessez-le-feu. Des négociations supplémentaires restent donc nécessaires pour aboutir à une paix durable.

Le conflit dans l’est de la RDC est ancré dans un réseau complexe de facteurs. Les tensions ethniques, notamment entre les communautés tutsies et autres groupes, alimentent les hostilités, le M23 se présentant comme le défenseur des intérêts tutsis. Mais surtout, la compétition pour le contrôle des ressources minières, telles que le coltan et l’or, est un moteur majeur du conflit, les groupes armés et les acteurs régionaux, notamment le Rwanda, profitent de l’exploitation des richesses minières de la région. Les accusations de soutien du Rwanda au M23, bien que démenties par Kigali, ajoutent une dimension régionale complexe à la crise.

Un facteur récent qui compliquera le processus de paix est l’implication présumée de l’ancien président Joseph Kabila. Selon des rapports récents, Kabila, qui conserve une influence significative à travers son parti et ses réseaux politiques, est arrivé à Goma, une zone contrôlée par le M23, où des combattants rebelles auraient assuré sa sécurité. Le gouvernement congolais a suspendu son parti et engagé des poursuites judiciaires contre lui et son patrimoine.

Les répercussions économiques du conflit continuent d’émerger. Le contrôle par le M23 de zones minières clés, comme Rubaya, leur permet de générer des revenus estimés à 800 000 USD par mois, rien qu’à partir des taxes sur l’extraction de coltan qui constituent autant de pertes de recettes pour le gouvernement. De plus, le conflit a entraîné un augmentation des personnes déplacées depuis le début 2025, perturbant la production agricole, le commerce local et aggravant l’insécurité alimentaire qui touche désormais 23,4 millions de personnes selon des documents de l’ONU. L’initiative de paix sera aussi suivie par les secteurs de l’éducation et du tourisme, avec des parcs nationaux comme Virunga, affectés par les combats.

Georges Auréole Bamba

Ce 24 avril 2025, Rawbank change d’identité visuelle. La nouvelle charge graphique a été officiellement présentée, lundi dernier, lors d’une cérémonie organisée au siège de la banque à Kinshasa. Ce changement marque une étape symbolique après 23 ans d’existence.

« Le nouveau logo est un symbole à part entière. Il s’inspire du léopard congolais, incarnation de puissance et de résilience. Les griffes jaunes représentent notre force et notre capacité à innover. Le jaune évoque la vitalité, l’optimisme et la prospérité, tandis que la typographie noire incarne la solidité et la fiabilité de notre institution », a expliqué Naima Issawi, directrice de la communication de Rawbank.

La banque adopte également un nouveau slogan : « Rawbank. Au-delà d’une banque, l’avenir commence ici ».

Pour le directeur général, Mustapha Rawji, cette évolution est l’expression d’un « cap stratégique plus clair, plus fort ». Il a annoncé une accélération de la transformation digitale afin de garantir l’accès aux services financiers pour tous les Congolais, où qu’ils se trouvent.

Rawbank entend aussi renforcer son engagement en faveur d’une économie plus verte, inclusive et équitable, tout en soutenant les talents locaux, les femmes entrepreneures et les PME. L’innovation restera également au cœur de ses actions, sans renier ses valeurs de proximité et de fiabilité.

« Rawbank est perçue à la fois comme une banque retail, corporate et comme un acteur clé du soutien aux PME et à l’inclusion financière. Cette diversité est au cœur de notre nouvelle identité. Il ne s’agit pas d’une rupture, mais d’une continuité vers une expérience bancaire plus moderne et plus proche des réalités du marché », a précisé Étienne Mabunda, directeur commercial de la banque.

Leader du secteur bancaire en RDC, Rawbank a consolidé sa position en 2023. Son rapport annuel fait état d’un total d’actifs atteignant 5,06 milliards USD, contre 4,15 milliards en 2022. Les dépôts ont progressé de 22,36 %, pour atteindre 3,94 milliards USD, tandis que l’encours des crédits s’est établi à 1,55 milliard USD, en hausse de 19,2 % sur un an.

La banque compte aujourd’hui plus de 500 000 clients, incluant des particuliers, des PME et de grandes entreprises, confirmant son rôle central dans l’écosystème financier congolais.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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À l’analyse de l’Instruction n° 18 relative aux conditions d’agrément des établissements de crédit, émise le 4 juillet 2023 par la Banque Centrale du Congo (BCC), il reste moins de 15 mois aux banques de la République Démocratique du Congo (RDC) pour trouver de nouveaux actionnaires.

Selon l’article 14, alinéa 3, le capital social de chaque établissement devra être détenu par au moins quatre actionnaires, chacun possédant au minimum 15 % des parts. L’article 62 précise que les banques disposent d’un délai de trois ans pour se conformer à cette règle. En conséquence, aucun actionnaire ne pourra contrôler plus de 55 % du capital d’une banque à partir du 4 juillet 2026.

Cette réforme suscite des inquiétudes, en particulier chez les groupes bancaires étrangers fortement implantés en RDC, notamment les géants kényans Equity Group Holdings et Kenya Commercial Bank (KCB), via leurs filiales respectives Equity BCDC et Trust Merchant Bank (TMB).

Contexte peu attractif

La directive congolaise complique plusieurs opérations stratégiques en cours. Par exemple, KCB est engagé dans la cession de sa participation majoritaire dans la National Bank of Kenya au profit du groupe nigérian Access Holdings, pour un montant estimé à 100 millions USD. Toutefois, Access Holdings qui détient 99,98 % de Access Bank RDC doit d’abord se conformer aux exigences de l’Instruction n° 18 avant d’envisager toute expansion supplémentaire. La Banque Centrale du Nigeria impose elle aussi des conditions similaires pour limiter le risque de concentration.

Selon des médias économiques kényans, des responsables d’Access Holdings, d’Equity Group et de KCB ont exprimé leurs difficultés à identifier des investisseurs capables de reprendre des parts significatives dans leurs filiales congolaises.

La RDC figure toujours sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), ce qui freine l’intérêt des investisseurs internationaux en raison des risques liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. De plus, malgré une rentabilité en hausse, avec un rendement moyen de 25 % des fonds propres en 2023, le marché congolais souffre d’un manque de capitaux locaux suffisants pour répondre à ces nouvelles exigences actionnariales.

Opportunités pour les intermédiaires financiers

À cette contrainte s’ajoute l’obligation d’atteindre un capital minimum de 50 millions USD depuis janvier 2025. Pour respecter cette exigence, Rawbank a mobilisé 35 millions de dollars via des obligations convertibles souscrites par ses deux actionnaires au premier semestre 2024.

Par ailleurs, la valorisation des actifs complique les cessions. En 2023, les cinq plus grandes banques du pays — Rawbank [4,81 milliards de dollars], Equity BCDC [3,94 milliards de dollars], TMB [1,86 milliard de dollars], Standard Bank Congo [1,46 milliard de dollars] et FirstBank Congo [970 millions de dollars] — concentraient à elles seules 77,3 % des actifs bancaires, représentant des montants considérables à réorganiser.

Si cette réforme représente un défi stratégique pour les grands groupes comme Citigroup, habitués à détenir la majorité de contrôle dans leurs filiales africaines, elle ouvre aussi des perspectives pour les banques d’investissement, cabinets juridiques et comptables. Ces acteurs pourront intervenir dans des opérations de due diligence, de conseil ou de restructuration.

Les frais d’intermédiation liés aux cessions pourraient atteindre entre 337 et 843 millions de dollars, en fonction de la valeur des actifs concernés et du pourcentage appliqué, estimé entre 2 % et 5 %. Ces montants reflètent la complexité d’un marché sous forte contrainte réglementaire et à faible liquidité.

Georges Auréole Bamba

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Le projet de loi portant organisation et fonctionnement des marchés boursiers a été adopté lors du Conseil des ministres tenu le 18 avril 2025 à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.

Le ministre des Finances, Doudou Fwamba (photo), a précisé que ce texte prévoit la mise en place d’institutions spécialisées destinées à encadrer l’activité boursière en RDC. Il s’agit notamment de deux bourses — l’une dédiée aux valeurs mobilières et l’autre aux matières premières — ainsi qu’une autorité de régulation, un dépositaire central, une banque de règlement, des entreprises de marché et des organismes de placement collectif.

La RDC fait ainsi un pas supplémentaire vers la création de ces deux bourses. Le pays poursuit simultanément deux projets majeurs : la création d’une bourse des matières premières et celle d’une bourse des valeurs mobilières.

La première, baptisée Kinshasa Mercantile Exchange (KME), a pour objectif de centraliser et structurer le commerce des ressources stratégiques du pays, telles que les minerais, les produits agricoles ou encore les crédits carbone. Un rapport préliminaire, détaillant la structure organisationnelle du KME, les ajustements réglementaires nécessaires, le modèle économique et les partenariats en négociation, avait été présenté lors du Conseil des ministres du 7 février 2025.

La seconde vise à développer un marché financier où s’échangeront actions, obligations et autres titres. Les autorités espèrent ainsi faciliter la mobilisation de capitaux pour financer à long terme l’économie nationale. Avec le soutien du Fonds africain de développement, un appel d’offres a été lancé en avril 2025 pour recruter une firme chargée de réaliser l’étude de faisabilité et d’élaborer le plan d’affaires de cette bourse.

La réussite de ces projets dépendra de plusieurs conditions. La stabilité politique reste essentielle, dans un contexte marqué par des tensions sécuritaires persistantes, notamment à l’est du pays. Ce climat pourrait refroidir les investisseurs potentiels, tant locaux qu’étrangers.

Par ailleurs, la prédominance de l’économie informelle limite le vivier d’entreprises susceptibles de s’introduire en bourse, en raison de pratiques insuffisantes en matière de gouvernance, de transparence et de conformité financières.

Pierre Mukoko

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On April 18, 2025, at a Council of Ministers meeting in Lubumbashi, Haut-Katanga, the Democratic Republic of Congo adopted a draft law establishing the Tribunal Pénal Économique et Financier (TPEC) and its attached national prosecutor’s office.

Presented by Justice Minister Constant Mutamba, the bill seeks to intensify the fight against economic crimes—especially corruption and public fund embezzlement. According to official minutes, the law aims to improve coordination among specialized bodies for investigation, assessment, and prosecution, while introducing structural and procedural reforms to strengthen enforcement.

Though the exact scope of TPEC is yet to be detailed, it is expected to focus on cases involving public money—such as financial embezzlement, misappropriation, bribery, and abuse of power.

Whether the tribunal will also cover economic offenses by private actors—particularly in mining, a pillar of the Congolese economy and government revenues—remains unclear.

The government presents this reform as a natural extension of its Justice Reform Program (PRJ), Governance Program, and commitments to international financial institutions, aiming to boost transparency, combat corruption, and improve public finance management.

While the measure aspires to safeguard public resources essential for development, its effectiveness remains to be seen. Similar initiatives in Nigeria and Cameroon have struggled to recover significant funds.

Still, creating the TPEC sends a strong political message in a country where persistent high-level corruption scandals erode citizen and investor trust alike.

This article was initially published in French by Georges Auréole Bamba

Edited in English by Ola Schad Akinocho

The project to modernize the Loano Airport in Haut-Katanga’s Lubumbashi officially began on April 18, 2025. Summa Group, a Turkish firm, is running the long-awaited project. Selim Bora, Summa Chairman and CEO, presented the project to President Félix Tshisekedi, who laid the symbolic foundation stone.

“The Congolese government has signed a contract with a specialist firm for this work,” the presidency announced, though details of the contract and the selection process remain undisclosed. In July 2022, Summa had signed two contracts with the state for infrastructure projects, though those did not move forward.

According to Deputy Prime Minister and Transport Minister Jean-Pierre Bemba, the modernization project includes building a new terminal, runway widening, tarmac development, and upgraded navigational aids.

Other well-informed sources added that the terminal will handle up to one million passengers, with a tarmac sized for four wide-body aircraft. The plan also includes a cargo terminal (capacity 5,000 tonnes), maintenance center, storage hangar, wastewater treatment plant, upgraded fire safety systems, and modernized access roads.

Local media report a 20-month timeline, with construction employing about 1,200 workers. The same sources stressed that upon completion, around 600 permanent jobs are expected.

This project is part of a broader strategy to modernize major airports nationwide, including Kinshasa’s N’Djili Airport. Lubumbashi, the DRC’s second-largest city, is a vital hub for mining and trade. Past upgrades in 2015 added a control tower and technical block at Loano.

Provincial authorities hope the new airport will establish Haut-Katanga as a key business, tourism, and transit center.

This article was initially published in French by Pierre Mukoko

Edited in English by Ola Schad Akinocho

On April 19, 2025, the Congolese government announced a series of decisive measures against former president Joseph Kabila Kabange: suspending his political party (PPRD), seizing his assets, and launching legal proceedings.

The Ministry of Justice accused Kabila of direct involvement in the aggression against the DRC by the Alliance du fleuve Congo (AFC)/M23 rebels, who are backed by Rwanda.

These actions follow reports—and confirmation by Interior Minister Jacquemain Shabani Lukoo—of Kabila’s arrival in Goma from Rwanda. Lukoo described it as “a deliberate choice to return to the country via a town under enemy control, which curiously guarantees his security.”

Back in February, at the Munich Security Conference, President Félix Tshisekedi had already accused Kabila of being “the real sponsor” of the eastern rebellion. His presence in Goma now appears to authorities as further evidence of this claim.

A Complicated Matter

The announced seizure of Joseph Kabila’s assets—and those of “his alleged accomplices”—raises a thorny issue: how to clearly identify which assets to freeze? At the core lies the question of beneficial ownership—uncovering the real beneficiaries behind complex asset structures.

For years, Kabila’s supposed fortune has been under scrutiny. A 2016 Bloomberg investigation revealed a network of over 70 companies tied to his family, spanning sectors in the DRC and abroad, including the US, Panama, Tanzania, and the Pacific tax haven Niue.

In 2021, the Congo Hold-up probe, led by international journalists and NGOs, exposed alleged embezzlement of $138 million through a local bank benefiting the Kabila clan. Documents suggest some Chinese owners of major copper and cobalt mines funneled money to Kabila relatives via this bank.

Back in 2017, the Congo Study Group reported that the Kabila family controlled about 80 companies, 71,000 hectares of farmland, and multiple mining licenses.

Kabila’s circle has consistently denied these claims, calling them “delatory maneuvers” and “unjustified assaults,” particularly after the Congo Hold-up revelations.

Tracking Beneficial Ownership: Progress and Challenges in the DRC

Beneficial ownership identifies the true individuals who control companies beyond formal nominee structures.

Groups like the Tax Justice Network push for public beneficial ownership registers, backed by organizations such as the FACTI Panel and the Economic Commission for Africa.

The DRC has made strides with Law n°22/068 of December 27, 2022, mandating the identification of beneficial owners. Yet, according to the 2022 EITI report, significant hurdles remain. The ministerial decree to establish a national register is still pending. Of 91 extractive firms reporting, only 47 disclosed beneficial ownership—and often incompletely.

The Action Group against Money Laundering (GABAC), in its latest reinforced monitoring report, flags a lack of clear mechanisms ensuring authorities’ access to this data. It highlights “significant shortcomings” in identifying legal entities, underscoring that much work lies ahead.

Big Stakes

The issue of beneficial ownership extends far beyond the Kabila case, touching on deeper systemic governance issues. In a resource-rich region plagued by misappropriation concerns, transparency about true asset owners is crucial for development.

Rising tensions between Félix Tshisekedi and Joseph Kabila give this debate a strong political edge. However, in the long run, only robust legal tools and reliable registers will address illicit enrichment, corruption, and hidden financing effectively.

This article was initially published in French by Georges Auréole Bamba

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

This year, Alphamin Resources anticipates an output of 17,500 tons at its Bisie tin mine in the Democratic Republic of Congo (DRC). The figure is down 14.2% compared to the previous forecast of 20,000 tons. The firm issued the revised target in a statement dated April 17. 

In the official statement, Alphamin attributed its decision to a “security-related interruption.”

Operations were temporarily halted on March 13 due to the advancing M23 rebel group and their Rwandan allies, raising safety concerns for employees and subcontractors. Production subsequently plummeted by 18.4% in Q1 2025 compared to Q4 2024, dropping from 5,237 to 4,270 tonnes.

Despite the rebels’ proximity, Alphamin resumed processing stockpiled ore on April 15. Mining activities are set to gradually restart this month, with staff and logistics providers—including those handling equipment and tin transport—returning to the site.

However, reaching the revised production goal depends heavily on the security situation. Peace talks between the Congolese government and M23 rebels began in Doha under Qatar’s mediation, but no major progress has yet been reported.

This article was initially published in French by Pierre Mukoko

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

Selon le compte rendu du Conseil des ministres tenu le 18 avril 2025 à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, la République démocratique du Congo a engagé des démarches pour se réengager dans la Convention du Cap. Adoptée en 2001, cette convention internationale vise à faciliter l’accès au financement pour l’acquisition d’actifs mobiles de grande valeur, tels que les avions, locomotives ou satellites. Elle établit un cadre juridique permettant la constitution de garanties sur ces équipements, sécurise les droits des créanciers en cas de défaut et réduit le risque juridique, abaissant ainsi les coûts de financement.

La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a indiqué avoir signé les déclarations qualifiantes exigées par l’OCDE. Ces documents seront prochainement déposés auprès de l’Institut international pour l’Unification du droit privé (UNIDROIT), l’organisme chargé de superviser la Convention du Cap. Une fois cette étape franchie, la RDC pourrait officiellement bénéficier des avantages offerts par ce cadre juridique international.

La Convention du Cap s’articule autour de protocoles sectoriels spécifiques. À ce jour, trois protocoles sont en vigueur : le protocole aéronautique (2001), ferroviaire (2007) et spatial (2012). Un quatrième, dédié au secteur minier, est en discussion.

Le gouvernement congolais reconnaît qu’il a, pour l’instant, avancé sur le seul le protocole aéronautique. Selon l’exécutif, ce texte devrait permettre aux compagnies aériennes locales de bénéficier d’un accès facilité au financement, à des conditions plus avantageuses, tout en améliorant la gestion de leur flotte et en contribuant au désenclavement du territoire.

L’impact réel de ce réengagement reste toutefois difficile à évaluer. Les déclarations qualifiantes, qui précisent la manière dont la RDC appliquera la Convention (choix des règles, garanties pour les investisseurs, engagements en matière de transparence), n’ont pas été rendues publiques.

Des exemples internationaux illustrent pourtant les bénéfices potentiels. La banque américaine Exim Bank applique une réduction d’un tiers de sa prime d’exposition pour les pays ayant ratifié et mis en œuvre la Convention du Cap, abaissant cette prime de 3 % à 2 % pour le financement d’avions commerciaux. Certaines compagnies comme Copa Airlines, Ethiopian Airlines ou Pakistan International Airlines ont ainsi économisé jusqu’à un million de dollars par appareil grâce à ces dispositifs.

La RDC ambitionne de tirer profit de l’ensemble des protocoles de la Convention, au-delà du seul secteur aérien. La Première ministre a demandé aux ministres concernés de prendre les mesures nécessaires pour assurer la conformité du pays avec les exigences de la Convention. Le pays prévoit également de mettre en place un comité chargé de la mise en œuvre et du suivi de l’application du texte devrait être prochainement mis en place.

Boaz Kabeya, stagiaire

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