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Equipe Publication

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L’intersyndicale du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) a rencontré, le 4 août 2025, le ministre de l’Industrie, Louis Watum, pour exprimer ses inquiétudes concernant l’intégration de la taxe de promotion de l’industrie (TPI) au Compte unique du Trésor (CUT). Cette réforme, lancée officiellement le 24 juillet 2025 par le ministère des Finances, vise à centraliser toutes les ressources du pouvoir central dans un compte unique auprès de la Banque centrale du Congo (BCC).

Dans un mémorandum remis au ministre, les syndicats du FPI estiment que cette mesure contredit l’article 10 de la loi n°23/032 du 28 juin 2023, qui stipule : « Les sommes perçues au titre de la taxe de promotion de l'industrie sont à verser journalièrement auprès des établissements bancaires agréés, dans les comptes ouverts à cet effet par le Fonds de promotion de l'industrie. Elles ne peuvent faire l'objet d'une quelconque retenue à la source au profit de quelque service ou établissement que ce soit. »

Selon Thierry Ntambwe, président de l’intersyndicale, intégrer la TPI au CUT reviendrait à priver le FPI de son autonomie financière, pourtant garantie par la loi. L’intersyndicale craint que ces fonds, destinés exclusivement au financement de projets industriels, ne soient réaffectés à d’autres dépenses publiques.

La taxe de promotion de l'industrie est une taxe parafiscale de 2 % prélevée sur les produits locaux (calculée sur le prix de revient industriel) et sur les marchandises importées (valeur CIF). Conformément à la loi n°23/032, ces fonds servent à financer des projets industriels, notamment la promotion de l'industrie locale, la recherche et l'innovation industrielle, ainsi que le développement d'infrastructures économiques.

Entre avril 2024 et mai 2025, le FPI a alloué près de 6,5 millions de dollars de crédits à six projets dans divers secteurs, dont la fabrication de produits pharmaceutiques, de meubles, de boissons, de savons et l'imprimerie, selon les données publiées sur son site officiel.

Le CUT, initié dans le cadre du programme en cours avec le Fonds monétaire international (FMI), vise à améliorer la traçabilité des recettes publiques et à optimiser la gestion de la trésorerie de l'État. Selon René Tapsoba, représentant résident du FMI en RDC, le dispositif envisagé ne reposera pas sur un compte unique au sens strict, mais sur une structure composée d’un compte principal et de sous-comptes. Ce modèle permet de tenir compte des spécificités de certaines entités tout en consolidant le contrôle global des ressources publiques par le Trésor.

Lors de la réunion avec l'intersyndicale du FPI, Louis Watum a tenté d'apaiser les craintes en évoquant une application progressive du CUT et des mesures d'accompagnement qui seront soumises au Conseil des ministres. Il a également invité les syndicats à consulter le ministère des Finances et la Première ministre, Judith Suminwa. Cependant, ces assurances n'ont pas convaincu l'intersyndicale.

Timothée Manoke, stagiaire

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Le projet SADC Roaming 2025 était au centre d’une réunion de l’Association des régulateurs des télécommunications d’Afrique australe (CRASA), tenue à Kinshasa du 30 juillet au 1er août 2025. Ce programme vise à instaurer un tarif forfaitaire régional pour le roaming de données mobiles, sur le modèle de l’Union européenne, baptisé « One SADC roaming flat tariff ». L’objectif est de permettre aux abonnés mobiles de continuer à utiliser Internet sans changer de carte SIM ni supporter de surcoût majeur lorsqu’ils voyagent d’un pays membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à un autre.

Lors de cette rencontre, les régulateurs télécoms ont plaidé pour l’harmonisation des cadres juridiques, la mise en place de bases de données tarifaires communes et un soutien accru des institutions régionales. Ils ont également recommandé la création d’un observatoire régional de la régulation, la standardisation des politiques de digitalisation et la promotion d’infrastructures partagées.

Cette dynamique a été lancée en avril 2025 lors de la conférence de l’Association des opérateurs de télécommunications de l’Afrique australe (SATA). Son président, Serame Taukobong (par ailleurs PDG du groupe sud-africain Telkom), avait alors annoncé que l’association allait plaider activement auprès des régulateurs et des opérateurs mobiles pour l’adoption d’un tarif unique régional, selon le principe du « Roam Like at Home » déjà appliqué en Europe. Il avait souligné que de nombreux usagers restent contraints d’acheter une carte SIM locale à chaque passage de frontière pour éviter des frais de roaming parfois jusqu’à cent fois supérieurs aux tarifs nationaux.

Des avancées concrètes ont toutefois été enregistrées. Le Botswana et la Namibie ont appliqué une réduction de 60 % des frais d’itinérance entre les deux pays, illustrant qu’une coopération bilatérale peut produire des résultats tangibles. Ce modèle pourrait servir de projet pilote pour la SADC.

Cette initiative s’inscrit dans un mouvement panafricain plus large. Cette semaine, le Liberia a signé un protocole d’accord avec la Côte d’Ivoire et a lancé officiellement des services d’itinérance gratuits avec la Sierra Leone. Ces progrès s’inscrivent dans la politique d’itinérance gratuite promue par la CEDEAO, déjà appliquée depuis 2023 par le Ghana et la Côte d’Ivoire, rejoints par le Bénin, le Togo, la Gambie et le Burkina Faso.

Timothée Manoke, stagiaire

  • CPVS says contract with new firm will “start from scratch” after Afritech exit
  • Ghana’s Margins Group seen as frontrunner; built Ghana Card system
  • Project halted in 2024 after $444 mln overbilling concerns

The Democratic Republic of Congo (DRC) is preparing to sign a contract with a Ghanaian company to produce national identification cards, the Presidential Strategic Oversight Council (CPVS) said on July 25. The deal, reportedly with Margins Group, is in the final stages of negotiation following the termination of a previous agreement with Afritech in August 2024.

CPVS coordinator François Muamba Tshishimbi and National Population Identification Office (ONIP) director Richard Ilunga recently confirmed the new partnership but gave no further details on the selection process. Margins Group, founded in 1990 in Accra, developed Ghana’s biometric “Ghana Card” and has had its proposals under review in Kinshasa for months.

The project will begin from scratch, combining administrative registration with targeted categorization of groups such as students, military personnel, Congolese abroad, and refugees. More than 5,000 permanent offices are planned nationwide, with cards provided free of charge unless lost or renewed.

National ID issuance resumed in DRC in 2022 after a 40-year hiatus, starting with a pilot that produced around 700 cards in Kinshasa. The earlier project—awarded in September 2023 to Malian businessman Samba Bathily’s Afritech, working with French biometric firm Idemia—was cancelled in 2024 following a Finance Inspectorate (IGF) probe. The IGF cited $444 million in overbilling, particularly in real estate costs, and flagged irregularities in the financial structure.

Ronsard Luabeya

L’entreprise américaine Symbion Power LLC, porteuse d’un projet de construction d’une centrale électrique à gaz à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a revu ses ambitions à la hausse. Selon une annonce rapportée le 8 août 2025 par l’agence de presse Bloomberg, l’entreprise prévoit désormais d’investir 700 millions de dollars dans ce projet et de porter la capacité de production à 140 MW, accompagnée de lignes de transmission, le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda. Initialement, il était question d’investir 300 millions de dollars pour installer une capacité de production de 60 mégawatts.

La réalisation du projet est cependant conditionnée par l’amélioration de la sécurité dans l’est de la RDC, en particulier dans les zones actuellement contrôlées par le M23, soutenu par le Rwanda. Le directeur général de Symbion, Paul Hinks, souligne que le retrait du groupe rebelle de Goma, du Nord-Kivu et de l’Ituri est indispensable pour garantir la faisabilité technique et financière de l’infrastructure. En effet, le projet consiste à capter le méthane du lac Kivu, situé à la frontière entre la RDC et le Rwanda, et à le convertir en électricité au bénéfice des populations et des entreprises situées dans ces provinces.

Le projet s’inscrit désormais dans le cadre d’intégration économique régionale. Prévu dans l’accord de paix signé le 27 juin dernier entre la RDC et le Rwanda, ce cadre est un accord distinct, en cours de négociation. Il est censé permettre la mise en œuvre ou l’élargissement de la coopération entre les deux pays sur des priorités communes telles que le développement hydroélectrique, la gestion conjointe des ressources du lac Kivu, des parcs nationaux et des chaînes de valeur minières, en partenariat, le cas échéant, avec le gouvernement et des investisseurs des États-Unis.

Le projet hydroélectrique Ruzizi III (206 MW), évalué à 760 millions de dollars et impliquant la RDC, le Rwanda et le Burundi, s’inscrit dans la même dynamique. Situé sur le territoire de Walungu, au Sud-Kivu, il est directement exposé aux affrontements entre les FARDC et le M23.

En plus de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, le gouvernement congolais et le M23 ont signé, le 19 juillet 2025 à Doha, une déclaration de principes destinée à aboutir à un accord de paix entre les deux parties au plus tard le 18 août prochain.

Selon les médiateurs, cette dynamique de paix est essentielle pour débloquer les investissements stratégiques, comme celui de Symbion Power. Mais la situation reste très fragile. Les combats semblent même s’intensifier ces derniers jours, avec leur lot de violences. Les autorités congolaises accusent par exemple les rebelles d’avoir massacré plus de 300 civils au Nord-Kivu, malgré le cessez-le-feu.

Boaz Kabeya

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Après la résiliation, en août 2024, du contrat signé avec la société Afritech, l’Office national d’identification de la population (ONIP) a trouvé un autre partenaire pour la délivrance des cartes d’identité nationale en République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit d’une société ghanéenne avec qui un accord est en cours de finalisation, indique le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS), à l’issue d’une audience entre son coordonnateur, François Muamba Tshishimbi, et le directeur général de l’ONIP, Richard Ilunga.

Dans le compte rendu de cette audience, publié le 25 juillet 2025, le CPVS ne donne ni le nom de l’entreprise en question ni les détails sur le processus ayant conduit à sa sélection. Il pourrait néanmoins s’agir de Margins Group, dont les offres seraient analysées depuis plusieurs mois, selon des informations relayées par la presse. Créée en 1990 et basée à Accra, l’entreprise est notamment à l’origine de la Ghana Card, la carte nationale d’identité biométrique du Ghana.

Selon le CPVS, le projet repart sur « de nouvelles bases ». La nouvelle approche combinera recensement administratif et enregistrement ciblé par catégories (élèves, militaires, Congolais de l’étranger, réfugiés…). La carte sera gratuite, sauf en cas de perte ou de renouvellement. Plus de 5 000 bureaux permanents seront installés à travers le pays.

Après plus de 40 ans d’interruption, le processus de délivrance de la carte d’identité nationale a été relancé en RDC en 2022 avec la signature de plusieurs décrets, dont celui portant création d’une carte d’identité nationale. Le CPVS affirme qu’un projet pilote a déjà permis de délivrer environ 700 cartes à Kinshasa.

Ce processus a été interrompu avec la résiliation, en août 2024, du contrat attribué de gré à gré en septembre 2023 à la société Afritech, propriété de l’homme d’affaires malien Samba Bathily. Celle-ci devait travailler en partenariat avec Idemia, un fournisseur français de solutions d’identification biométrique appartenant à la firme américaine de private equity Advent International.

Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) avait pointé des surfacturations, notamment dans le volet immobilier du projet, estimé à 444 millions de dollars. L’institution avait également signalé de possibles irrégularités dans le montage financier du projet.

Ronsard Luabeya

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Depuis la nuit du 7 au 8 août 2025, la République démocratique du Congo (RDC) dispose d’un nouveau gouvernement. Il est dirigé, comme le précédent, par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, d’où son nom de baptême : Suminwa II.

Bien que la taille de l’équipe soit restée fixe avec 53 membres (PM exclue), la nouvelle architecture gouvernementale compte 42 ministères, contre 40 auparavant. Cette hausse résulte de la dislocation de deux portefeuilles.

L’ex-ministère des Postes, Télécommunications et Numérique a été scindé en deux : Postes et Télécommunications d’un côté, et Économie numérique de l’autre. De plus, le ministère de l’Industrie et des PME a été divisé entre un ministère de l’Industrie et un autre de l’Entrepreneuriat et Développement des PME. Ce qui suggère que ces secteurs devraient occuper une place particulière dans l’action gouvernementale.

Plus d’une vingtaine de départements ministériels, notamment dans les secteurs clés de l’économie comme les mines, l’électricité, les infrastructures, l’agriculture, les PME, les télécommunications ou encore les finances publiques, ont de nouvelles personnes à leur tête. Ce renouvellement devrait entraîner, à minima, des changements de style dans la gestion, avec un impact potentiel sur le climat des affaires.

Comeback et chassé-croisé

Le très stratégique ministère des Mines revient à Louis Kabamba Watum, ex-ministre de l’Industrie et des PME. L’Industrie est confiée au ministre d’État Aimé Boji Sangara, qui cède le Budget à Adolphe Muzito Fumutshi. L’ancien Premier ministre sous Joseph Kabila (octobre 2008 – mars 2012) fait ainsi son retour au sein du gouvernement comme vice-Premier ministre.

Autre ancien ministre du régime Kabila qui revient : Justin Kalumba Mwana Ngongo. Ancien ministre du Commerce, puis des Transports et Voies de communication, il hérite du portefeuille de l’Entrepreneuriat et du Développement des PME.

L’ex-ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, se voit désormais confier uniquement l’Économie numérique. Les Postes et Télécommunications reviennent à José Mpanda Kabangu, avocat de formation, qui fait son retour au gouvernement après l’avoir quitté au début du second mandat de Félix Tshisekedi.

L’ancien ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, prend en charge les Ressources hydrauliques et l’Électricité. Alexis Gisaro quitte les Infrastructures et Travaux publics pour l’Urbanisme et Habitat, tandis que son ancien portefeuille est désormais confié à un nouveau venu : John Banza Lunda.

Les ministres d’État Muhindo Nzangi et Grégoire Mutshail Mutomb échangent leurs postes. Ève Bazaiba cède le ministère de l’Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du climat à Marie Nyange Ndambo, pour prendre la tête des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale. Guy Loando devient ministre des Relations avec le Parlement, laissant l’Aménagement du territoire à Jean-Lucien Bussa, dont l’ancien ministère du Portefeuille revient à Julie Mbuyi.

Pour rappel, la formation de ce cabinet fait suite aux consultations lancées en mars dernier par le chef de l’État en vue d’un gouvernement d’union nationale, associant majorité, opposition et société civile. Conduites par Désiré-Cashimir Kolongele, ces discussions avaient été boycottées par le Front commun pour le Congo (FCC) et plusieurs leaders de l’opposition, qui réclamaient un dialogue national plus inclusif, sous médiation religieuse.

Pierre Mukoko et Ronsard Luabeya

Liste des ministres qui ont de nouvelles charges

Vice-Premiers ministres

Budget : Adolphe Muzito Fumutshi

Ministres d’État

Agriculture et sécurité alimentaire : Muhindo Nzangi Butondo

Industrie : Aimé Boji Sangara

Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale : Eve Bazaiba Masudi

Justice et Garde des sceaux : Guillaume Ngefa Atongoko Andali

Hydrocarbures : Acacia Bandubola Mbongo

Urbanisme et Habitat : Alexis Gisaro Muvunyi

Développement rural : Grégoire Mutshail Mutomb Kangaji

Relations avec le Parlement : Guy Loando Mboyo

Ministres d’État

Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du climat : Marie Nyange Ndambo

Infrastructures et Travaux publics : John Banza Lunda

Emploi et Travail : Ferdinand Massamba wa Massamba

Postes et Télécommunications : Jose Mpanda Kabangu

Mines : Louis Kabamba Watum

Ressources hydrauliques et Électricité : Aimé Molendo Sakombi

Entrepreneuriat et Développement des PME : Justin Kalumba Mwana Ngongo

Aménagement du territoire : Jean-Lucien Busa

Tourisme : Didier Mazenga Mukanzu

Droits humains : Samuel Mbemba Kabuya

Intégration régionale : Floribert Anzuluni Mavatiku Tambo

Affaires foncières : O'neige N'sele Mimpa

Portefeuille : Julie Mbuyi Shiku

Genre, Famille et Enfant : Micheline Ombaye Kalama

Jeunesse : Grâce Kutino

Ministres délégués

Affaires étrangères en charge de la Francophonie et de la Diaspora congolaise : Crispin Mbadu Phanzu

Environnement et Développement durable en charge de la Nouvelle économie du climat: Arlette Bahati Tito

Urbanisme et Habitat en charge de la Politique de la ville : Angèle Bangasa Yogo

Défense nationale en charge des Anciens combattants : Eliezer Ntambwe Kasongo

Vice-ministres

Affaires étrangère, Coopération internationale, Francophonie et Diaspora congolaise : Noëlla Ayeganagato Nakwipon

Finances : Gracia Yamba Kazadi

Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté  : Théodore Kazadi Muayila

Liste des membres du gouvernement Suminwa 2 :

Vice-Premiers ministres

Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières : Jacquemain Shabani Lukoo Bihango

Transports, Voies de communication et Désenclavement : Jean-Pierre Bemba Gombo

Défense nationale et Anciens combattants : Guy Kabombo Mwadiamvita

Économie nationale : Daniel Mukoko Samba

Budget : Adolphe Muzito Fumutshi

Fonction publique, Modernisation de l'administration et Innovation de service public: Jean-Pierre Lihau Ebua

Ministres d’État

Plan et Coordination de l’aide au développement : Guylain Nyembo Mbwizya

Affaires étrangères, Coopération internationale, Francophonie et Diaspora congolaise  : Thérèse Kayikwamba Wagner

Agriculture et Sécurité alimentaire : Muhindo Nzangi Butondo

Industrie : Aimé Boji Sangara

Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale : Eve Bazaiba Masudi

Justice et Garde des sceaux : Guillaume Ngefa Atongoko Andali

Hydrocarbures : Acacia Bandubola Mbongo

Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté : Raissa Malu Dinanga

Formation professionnelle : Marc Ekila Likombio

Urbanisme et Habitat : Alexis Gisaro Muvunyi

Développement rural: Grégoire Mutshail Mutomb Kangaji

Relations avec le Parlement : Guy Loando Mboyo

Ministres

Finances : Doudou Fwamba Likunde

Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale : Samuel Roger Kamba Mulamba

Commerce extérieur : Julien Paluku Kahongya

Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du climat : Marie Nyange Ndambo

Infrastructures et Travaux publics : John Banza Lunda

Enseignement supérieur et universitaire, Recherche scientifique et Innovation  : Marie Thérèse Sombo Ayane Safi

Emploi et Travail : Ferdinand Massamba wa Massamba

Postes et Télécommunications : Jose Mpanda Kabangu

Économie numérique : Augustin Kibassa Maliba

Mines : Louis Kabamba Watum

Ressources hydrauliques et Électricité : Aimé Molendo Sakombi

Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement : Patrick Muyaya Katembwe

Entrepreneuriat et Développement des PME : Justin Kalumba Mwana Ngongo

Aménagement du territoire : Jean Lucien Bussa Tongba

Tourisme : Didier Mazenga Mukanzu

Pêche et élevage : Jean-Pierre Tshimanga Bwana

Culture, Arts et Patrimoine : Yolande Elebe ma Ndembo

Droits humains : Samuel Mbemba Kabuya

Intégration régionale : Floribert Anzuluni Mavatiku Tambo

Affaires foncières : O'neige N'sele Mimpa

Sports et Loisirs : Didier Budimbu Ntubuanga

Portefeuille : Julie Mbuyi Shiku

Genre, Famille et Enfant : Micheline Ombaye Kalama

Jeunesse : Grâce Kutino

Ministres délégués

Affaires étrangères en charge de la Francophonie et de la Diaspora congolaise : Crispin Mbadu Phanzu

Environnement et Développement durable en charge de la Nouvelle économie du climat: Arlette Bahati Tito

Urbanisme et Habitat en charge de la Politique de la ville : Angèle Bangasa Yogo

Affaires sociales en charge des Personne vivant avec handicap: Irène Esambo Diata

Défense nationale en charge des Anciens combattants : Eliezer Ntambwe Kasongo

Vice-ministres

Budget : Élysée Bokumwana Maposo

Intérieur, Sécurité et Décentralisation : Eugénie Tshiela Kamba

Étrangère, Coopération internationale, Francophonie et Diaspora congolaise : Noëlla Ayeganagato Nakwipon

Finances : Gracia Yamba Kazadi

Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté  : Théodore Kazadi Muayila

Affaires coutumières : Mwami Jean-Baptiste Ndeze Katureve

Le ministère de l’Économie nationale a annoncé, dans un communiqué publié le 5 août 2025, le déploiement de missions de contrôle dans les supermarchés et grandes surfaces de Kinshasa, pour une durée de 15 jours. L’objectif affiché est de vérifier la conformité des prix pratiqués avec la réglementation en vigueur et de s’assurer du respect des principes de transparence, d’équité et de protection du pouvoir d’achat des ménages.

Cette annonce intervient alors que le supermarché Carrefour Hyper Psaro, ouvert le 28 juillet dernier sur l’avenue des Forces Armées, est au centre d’une polémique. En cause : des prix jugés excessifs, largement relayés sur les réseaux sociaux. Des images montrant, entre autres, trois pommes vendues à 67 000 francs congolais (FC) (plus de 23 USD) ou encore une bouteille de jus Innocent affichée à 64 500 FC (environ 22 USD), soit plus du double de son prix moyen en Europe, ont provoqué une vague d’indignation.

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Le ministère de l’Économie nationale précise que cette initiative s’inscrit dans le prolongement des actions engagées en matière de collecte de données et de suivi régulier de l’évolution des prix. Elle vise à garantir que les pratiques tarifaires des enseignes de distribution soient conformes aux principes d’équité, de transparence et de protection du pouvoir d’achat des ménages.

Le gouvernement invite les opérateurs économiques concernés à collaborer pleinement avec les équipes d’inspection. Parallèlement, il appelle les consommateurs à faire preuve de vigilance, tout en évitant les généralisations hâtives à partir de cas isolés.

Boaz Kabeya

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Les travaux de la centrale hydroélectrique de Katende ont officiellement repris après une interruption survenue en 2015. Le 2 août 2025, le gouverneur du Kasaï-Central, Joseph-Moïse Kambulu Nkonko, s’est rendu sur le site pour constater la relance du chantier.

Réalisés par l’entreprise Angelique International Limited (AIL), avec l’appui technique d’Eco Énergie, ces travaux incluent également la mise en place des lignes de transport et de distribution, confiée à Mining Engineering Services (MES) et Grand International Group.

Selon Rémy Matala Pasu, ingénieur délégué du ministère des Ressources hydrauliques, le drainage a déjà été achevé et les eaux du canal évacuées. Des digues ont été érigées pour stopper l’infiltration d’eau vers les infrastructures en cours de construction. Il précise que les travaux se poursuivent avec le renforcement de ces digues afin de sécuriser les ouvrages de génie civil.

En parallèle, les travaux de construction des lignes de transport de l’électricité vers les centres urbains ont également commencé, a indiqué le gouverneur. Toutefois, certaines machines indispensables à l’avancement du projet restent bloquées à la douane. Le gouverneur Kambulu a annoncé son intention d’intervenir auprès du ministère des Finances afin d’obtenir des exonérations fiscales pour faciliter leur dédouanement et garantir la continuité des travaux.

Nouveau modèle de financement

Le projet se déploie en trois phases. La première, qui doit être livrée dans un délai de 24 mois, vise l’installation d’une capacité initiale de 16 mégawatts, destinée en priorité à Kananga et Bukonde. La deuxième phase portera cette capacité à 48 mégawatts, avec un élargissement de la desserte au Kasaï-Central, au Kasaï-Oriental et à Tshimbulu. La troisième et dernière phase permettra d’atteindre une capacité totale de 64 mégawatts.

De sources officielles, le financement du projet repose désormais sur un modèle mixte, associant le gouvernement congolais et deux entreprises privées : AIL et MES. Mais, ni l’apport de chaque partie ni le mécanisme de remboursement n’a été précisé.

La gouvernance est assurée par un comité de pilotage co-présidé par les ministres des Finances et des Ressources hydrauliques, avec le concours d’une agence fiduciaire : la Cellule d’exécution des financements en faveur des États fragiles (CFEF). Un comité technique, supervisé par l’organe public GCK (Gestion des Centrales de Katende et Kakobola), et appuyé par un collège d’experts, veille au bon déroulement des opérations.

Le coût initial du projet était estimé à 280 millions de dollars, avec une participation de 168 millions de l’Inde, le reste étant à la charge de la RDC. Après une impasse dans le décaissement des fonds, le gouvernement congolais a décidé, lors du 27ᵉ Conseil des ministres du 20 décembre 2024, de relancer le projet sur fonds propres.

Ronsard Luabeya

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La société ETIC International Africa Holdings Ltd a signé, le 5 août 2025, un protocole d’accord avec le ministère de l’Industrie de la République démocratique du Congo (RDC) en vue de développer un agropole dans la province de la Tshopo. L’accord a été paraphé à Kinshasa par le ministre Louis Watum Kabamba et le directeur technique d’ETIC International Africa Holdings, Claude Malebabo.

Selon ce dernier, l’agropole devrait s’étendre sur une superficie d’environ 100 000 hectares et comprendre plusieurs composantes : zone d’aménagement agricole planifié, centres d’agrégation, logements sociaux, espaces de stockage, infrastructures de transport, ainsi que des installations liées à la commercialisation des produits agricoles.

Une mission d’identification a été effectuée dans la Tshopo pour lancer la première phase du projet. Mais après cet accord-cadre, d’autres autorisations restent nécessaires, notamment au niveau provincial, précisent les promoteurs, ajoutant qu’une feuille de route est en cours de finalisation.

Selon Claude Malebabo, ETIC International Africa Holdings est un conglomérat basé à Accra, au Ghana, regroupant plusieurs entreprises spécialisées. La holding affirme vouloir promouvoir une mécanisation durable de l’agro-industrie, à travers des investissements privés socialement responsables. Elle défend l’idée qu’une agriculture connectée aux marchés est une voie efficace pour améliorer les revenus des petits exploitants et lutter contre la pauvreté rurale en Afrique.

ETIC dit vouloir accompagner le développement agricole en RDC et se présente également comme porteuse d’un projet de technopole minier, toujours dans la province de la Tshopo.

Cependant, peu d’informations sont disponibles sur ETIC International Africa Holdings. La société ne dispose pas de site internet. Dans la base sud-africaine B2BHint, une entreprise portant le même nom est répertoriée : créée le 2 février 2022, elle est enregistrée en Afrique du Sud, avec siège à Pretoria.

Boaz Kabeya 

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Porté par le groupe Texaf, Silikin Village est devenu, en cinq ans, un acteur clé de l’écosystème entrepreneurial à Kinshasa, avec ses 9 500 m² d’espaces de travail équipés et connectés. Dans cet entretien, sa directrice exécutive en charge des programmes d’innovation revient sur la vision stratégique du projet, les dispositifs d’accompagnement, les enjeux d’accessibilité et les ambitions régionales de ce hub congolais de l’innovation.

Bankable : Silikin Village se présente comme un hub d’entrepreneuriat et d’innovation. Très concrètement, quels types d’accompagnement proposez-vous aux start-up et aux porteurs de projets ?

Cécilia Bituka : Silikin Village propose un accompagnement complet et structuré, visant à répondre aux besoins des entrepreneurs à différents stades de développement. Initialement, notre focus était sur les projets en phase d’idéation et de structuration. Aujourd’hui, nous avons élargi notre approche pour accompagner des entrepreneurs plus matures, qui souhaitent renforcer leur présence sur le marché et accéder à des solutions de financement adaptées à leurs besoins spécifiques.

Un exemple concret de cet accompagnement est le programme Grandir & Faire Grandir, un programme d’accélération hybride, alliant les modèles de start-up studio et d’accélérateur. Il est spécifiquement destiné aux entrepreneurs dans le domaine de la tech, et se concentre sur cinq secteurs clés : fintech, agritech, cleantech, edtech et healthtech. La première cohorte, composée de cinq entrepreneurs, bénéficiera de ce programme sur une période de neuf mois, avec l’objectif de favoriser la croissance du marché et la préparation à l’investissement.

Depuis ses débuts, Silikin Village a bénéficié du soutien de bailleurs de fonds publics et privés, ce qui a permis de mettre en place des espaces modernes, connectés et propices à l’innovation pour les plus de 300 porteurs de projets et entrepreneurs accompagnés depuis 5 ans.

Par ailleurs, en tant que structure d’accompagnement à l’entrepreneuriat et à l’innovation (SAEI), Silikin Village ne se limite pas à l’accompagnement des start-up. Nous proposons également des services de conseil en innovation destinés aux grandes entreprises qui souhaitent réinventer leur approche de la recherche et du développement (R&D) et participer activement à la création d’un écosystème innovant dans leur domaine.

Ce double engagement permet à Silikin Village de se positionner comme un véritable catalyseur d’innovation, en co-créant des solutions durables et en dynamisant l’écosystème entrepreneurial de Kinshasa.

Bankable : À ce jour, combien avez-vous investi dans cet accompagnement, et quels résultats concrets avez-vous obtenus ?

CB : Silikin Village a été fondé en 2020 grâce à la vision d’un groupe privé, le groupe Texaf, qui a dès le départ opté pour une approche de co-construction. Leur premier investissement majeur a été la réhabilitation de la concession Cotex, couvrant près de 3,2 hectares, dont une partie a été dédiée à l’accueil des acteurs de l’écosystème entrepreneurial.

Depuis ses débuts, Silikin Village a bénéficié du soutien de bailleurs de fonds publics et privés, ce qui a permis de mettre en place des espaces modernes, connectés et propices à l’innovation pour les plus de 300 porteurs de projets et entrepreneurs accompagnés depuis 5 ans.

Bankable : À l’issue du premier trimestre 2025, les revenus locatifs de Texaf se sont établis à 7,7 millions d’euros, en hausse de 29 % sur un an, notamment grâce à l’ouverture de la phase III de Silikin Village.Au-delà de l’impact économique, Silikin est-il aussi un investissement rentable pour le groupe ?

CB : Texaf Digital, à travers Silikin Village, est rentable (depuis 2025), certes à un niveau encore modeste par rapport à d'autres activités historiques du groupe comme Carrigres ou Utexafrica, qui continuent de générer l’essentiel de nos résultats financiers. Cela dit, il ne faut pas évaluer Silikin uniquement sous l’angle de la rentabilité immédiate.

Silikin Village représente avant tout un investissement stratégique sur le long terme. Il incarne notre vision d’un développement économique durable et inclusif, centré sur l’innovation et l’entrepreneuriat local. La croissance régulière de ses revenus — portée notamment par l’ouverture de la phase III — confirme qu’il existe une demande croissante pour ce type d’infrastructure haut de gamme à Kinshasa. Nous sommes donc confiants dans sa montée en puissance, tant en termes d’impact que de viabilité financière.

Bankable : Certains porteurs de projets jugent vos espaces de coworking peu accessibles. Comment conciliez-vous la promotion de l’innovation avec les exigences de rentabilité ?

CB : Il s’agit là d’une préoccupation tout à fait légitime, surtout dans un contexte où de nombreux entrepreneurs lancent leur activité avec des ressources limitées. C’est précisément pour répondre à cette réalité que nous avons conçu, chez Silikin Village, une offre flexible et évolutive, capable de s’adapter à la diversité des besoins au sein de notre écosystème.

Nous proposons trois formats d’espaces de travail, pensés pour accompagner chaque étape du parcours entrepreneurial : un espace de coworking ouvert, accessible à 150 dollars TTC par mois, entièrement équipé (mobilier haut de gamme, climatisation, internet haut débit, services de nettoyage, imprimante, sécurité), idéal pour les indépendants ou les petites équipes à la recherche d’un cadre dynamique et collaboratif ; des espaces cloisonnés, offrant un environnement plus calme pour les professionnels souhaitant plus de concentration, tout en restant connectés à la communauté ; ainsi que des bureaux privés, conçus pour les start-up en phase de croissance ou les structures nécessitant confidentialité et stabilité.

Bien entendu, la rentabilité reste une condition incontournable à la pérennité de notre initiative. Mais elle n’est en aucun cas contradictoire avec notre mission : créer un espace inclusif, durable, au service de l’innovation, et qui accompagne concrètement les entrepreneurs congolais et internationaux dans leur développement.

Afin de lever les freins à l’accès, nous avons également mis en place une offre découverte à 10 dollars par jour. Elle permet aux freelances, curieux ou porteurs de projet de tester l’expérience Silikin Village sans engagement, dans une logique d’ouverture et de démocratisation.

Au-delà de l’espace physique, c’est surtout l’accès à une véritable communauté d’entrepreneurs, de mentors, d’experts et d’innovateurs qui fait la force de notre écosystème. Ce capital relationnel, souvent décisif dans les premiers pas d’un projet, constitue l’un des piliers de notre accompagnement.

Bien entendu, la rentabilité reste une condition incontournable à la pérennité de notre initiative. Mais elle n’est en aucun cas contradictoire avec notre mission : créer un espace inclusif, durable, au service de l’innovation, et qui accompagne concrètement les entrepreneurs congolais et internationaux dans leur développement.

Bankable : Il était question de porter la superficie de Silikin Village à près de 9 000 m² d’espaces de travail d’ici fin 2024. Où en êtes-vous dans la réalisation de cet objectif ?

CB : Cet objectif a non seulement été atteint, mais même dépassé ! En 2020, nous avons démarré avec un campus de 700 m², et aujourd’hui, Silikin Village propose 9 500 m² d’espaces de travail connectés et bien équipés.

Ce développement a permis d’accueillir plus de 193 PME et start-up et 840 membres actifs dans notre écosystème, qui bénéficient quotidiennement de nos infrastructures modernes. Cette expansion a été rendue possible grâce à une planification stratégique solide et à la collaboration avec nos partenaires locaux et internationaux.

Bankable : Silikin Village a accompagné les discussions autour du Startup Act et de la création de zones économiques dédiées à l’innovation. Lors du Conseil des ministres du 23 mai 2025, le gouvernement a adopté quatre projets de décrets précisant les modalités d’application de cette ordonnance-loi relative à la promotion de l’entrepreneuriat et des start-up. Que changent concrètement ces nouveaux textes pour votre dynamique actuelle, et quel rôle pensez-vous pouvoir jouer dans leur mise en œuvre ?

CB : Les décrets du Startup Act apportent un cadre juridique structuré et favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat. Ils ouvrent de nouvelles perspectives pour les start-up et renforcent les initiatives privées comme la nôtre.

Silikin Village, en tant qu’acteur clé de cet écosystème, joue un rôle central dans la mise en œuvre de ces textes. Nous jouons un rôle de facilitateur, de formateur et de porte-parole, appuyé par notre implication au sein du Collectif du secteur privé pour l’application du Startup Act (COSEP).

Nous souhaitons positionner Silikin Village non seulement comme un pôle d’excellence en matière d’innovation entrepreneuriale en RDC, mais également comme un acteur clé dans la sous-région de l’Afrique centrale.

Nous sommes particulièrement bien positionnés pour accompagner les start-up en maximisant les opportunités offertes par ce cadre législatif. Cela passe par des actions concrètes de sensibilisation, de formation et de soutien direct aux entrepreneurs, pour garantir leur succès et favoriser l’essor de l’entrepreneuriat en RDC.

Bankable : Quelles sont vos ambitions futures en matière de promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation ? Et quels projets concrets soutiennent ces ambitions ?

CB : Nous souhaitons positionner Silikin Village non seulement comme un pôle d’excellence en matière d’innovation entrepreneuriale en RDC, mais également comme un acteur clé dans la sous-région de l’Afrique centrale. Notre ambition est de créer un écosystème dynamique où start-up, grandes entreprises et acteurs publics collaborent de manière étroite pour stimuler l’innovation et encourager un développement durable.

Nos projets futurs incluent : l’expansion de nos offres d’accompagnement pour les entrepreneurs locaux, à travers des programmes tels que Grandir & Faire Grandir, afin de soutenir encore davantage de start-up dans leur parcours de croissance et leur accès à l’investissement ; le lancement du programme Scaling Up in DRC, un projet stratégique visant à favoriser la maturité de l’écosystème entrepreneurial en attirant et en accompagnant l’installation de scale-ups, à la fois africaines et internationales, en RDC ; le renforcement de notre collaboration avec les institutions publiques et privées pour créer un cadre propice à l’innovation, en particulier à travers l’établissement de zones économiques dédiées à l’innovation, et en facilitant les synergies entre les différents acteurs du secteur ; ainsi que la production de données clés sur notre écosystème, afin de mieux comprendre ses réalités et ses défis. Ces données seront utilisées pour démystifier la complexité de notre écosystème et encourager davantage l’investissement ainsi que les opportunités de développement.

Ces initiatives soutiennent notre ambition de bâtir un écosystème entrepreneurial solide et durable, capable de répondre aux défis de l’innovation à long terme et de jouer un rôle majeur dans l’émergence de la RDC et de l’Afrique centrale comme des hubs d’innovation en Afrique.

Interview réalisée par Aboudi Ottou

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