Le complexe cuprifère Kamoa-Kakula, situé dans la province du Lualaba en République démocratique du Congo (RDC), ne devrait finalement atteindre le cap symbolique des 500 000 tonnes de cuivre qu’à l’horizon 2027. C’est ce qui ressort des prévisions de production annuelle dévoilées le 3 décembre 2025 par son développeur, Ivanhoe Mines, qui indique poursuivre les travaux de redressement du complexe minier après l’incident sismique survenu en mai.
Depuis sa mise en service en 2021, la production de Kamoa-Kakula connaît une montée en puissance continue, passant de 333 500 tonnes en 2022 — sa première année complète — à un record de 437 061 tonnes en 2024. Ivanhoe Mines espérait prolonger cette dynamique en 2025 grâce à la mise en service d’une troisième usine de traitement, censée porter la production entre 520 000 et 580 000 tonnes de concentrés.
Cet objectif a toutefois été revu à la baisse après l’incident sismique, qui a principalement affecté la mine souterraine de Kakula. La production de Kamoa-Kakula est désormais attendue à 420 000 tonnes au maximum en 2025, un plafond qu’Ivanhoe anticipe également pour 2026, contre une prévision précédente de 600 000 tonnes, avant une remontée à environ 540 000 tonnes en 2027.
Ces projections reposent sur une amélioration progressive des taux d’extraction et de traitement, à mesure de l’avancement des travaux de remise en état de la mine de Kakula. Une actualisation du plan global d’exploitation de Kamoa-Kakula est également en cours.
Plus grande mine de cuivre de la RDC et l’une des plus importantes au monde, Kamoa-Kakula est détenue à 20 % par l’État congolais, tandis qu’Ivanhoe Mines et le chinois Zijin Mining possèdent chacun 39,6 %, et Crystal River Global Limited 0,8 %.
Aurel Sèdjro Houenou, Agence Ecofin
Lire aussi :
Kamoa-Kakula : la demande électrique projetée à 347 MW d’ici fin 2028
Kamoa-Kakula : vers un maintien des revenus à 3 milliards $ malgré l’incident sismique
Cuivre: la production de Kamoa-Kakula recule de 38 % au 3e trimestre 2025









