Kamoa-Kakula, plus grande mine de cuivre de la République démocratique du Congo et du continent africain, a produit 71 226 tonnes de concentré au cours du troisième trimestre 2025. Cette donnée, tirée d’une mise à jour publiée le 7 octobre par son opérateur Ivanhoe Mines, marque une baisse de 38 % en glissement annuel par rapport aux 116 313 tonnes déclarées à la même période en 2024.
Ce recul contraste avec les bonnes performances du premier semestre, où la production avait progressé de 31 % sur un an. La baisse enregistrée au troisième trimestre s’explique par l’incident sismique qui a touché la mine souterraine Kakula plus tôt cette année, entraînant la suspension des opérations sur cette section du site.
À la suite de cet événement, Ivanhoe a revu ses prévisions annuelles à la baisse : la production est désormais attendue entre 370 000 et 420 000 tonnes, contre une fourchette initiale de 520 000 à 580 000 tonnes. Même en considérant la limite supérieure de la nouvelle estimation, la production afficherait une baisse annuelle de 4 % en 2025.
Depuis le début de l’année, le complexe minier totalise 316 393 tonnes de cuivre produites. En attendant les résultats du quatrième trimestre, Ivanhoe prévient que les perturbations liées à cet incident pourraient se prolonger jusqu’en 2026. L’entreprise a d’ailleurs retiré sa prévision initiale qui tablait sur une production d’environ 600 000 tonnes pour l’année prochaine, et promet une mise à jour ultérieure.
Aurel Sèdjro Houenou, Agence Ecofin
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