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Equipe Publication

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Rawbank, première banque de la République démocratique du Congo, a enregistré en 2024 une croissance de 42 % des crédits sains nets de toute provision accordés aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux ménages, selon sa communication financière réglementaire. Ces encours sont passés de 1 094 milliards de francs congolais (FC) en 2023 à 1 550 milliards FC en 2024, soit une hausse de 456 milliards FC, équivalant à environ 166 millions de dollars au taux moyen de l’année. La banque confirme ainsi son engagement en faveur de ces deux segments de clientèle, souvent considérés comme plus exposés aux risques économiques.

Dans le détail, l’encours des crédits sains nets octroyés aux PME a progressé de 67 %, atteignant 555,4 milliards FC à fin 2024. Du côté des ménages, la croissance a été plus modérée, avec une hausse de 30 %, mais les encours approchent désormais les 1 000 milliards FC. Si la banque ne fournit pas d’explication sur les dynamiques propres à ces deux catégories d’agents économiques, elle souligne, plus globalement, l’adoption d’une approche de gestion des risques renforcée.

Les provisions pour risques associés à ces deux segments ont reculé respectivement de 27 % pour les PME et de 40 % pour les ménages. Par ailleurs, l’encours des prêts à remboursement problématique a chuté de 91 %, ce qui suggère une meilleure performance de recouvrement. Même si les créances en souffrance des ménages sont en hausse de 40 %, elles ne représentent qu’environ 2 % des créances saines, ce qui en limite l’impact global.

L’ensemble du portefeuille de crédits de Rawbank s’est amélioré en 2024. L’encours total des créances saines nettes de toute provision — largement dominé par les prêts au secteur extractif — a atteint 5 606 milliards FC, en hausse de 51 %. Simultanément, les provisions pour créances douteuses ont diminué de 38 %, et les créances en souffrance de 35 %.

Dans ce contexte, les revenus d’intérêts perçus sur les crédits ont continué à soutenir le produit net bancaire, avec une contribution de 554 milliards FC, en augmentation de 28 %. À cela s’ajoutent 148 milliards FC de commissions sur crédit. Rawbank tire également des revenus significatifs de ses autres services bancaires, qui ont généré 581 milliards FC en 2024.

Georges Auréole Bamba

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DRC Gold Trading SA, entreprise publique spécialisée dans l’achat, la commercialisation et l’exportation de l’or artisanal, a annoncé le 25 mars 2025 avoir canalisé plus de 280 kg d’or dans la province du Maniema via sa succursale de Kindu. Ce volume a été atteint seulement deux mois après l’ouverture de cette antenne.

Dans le cadre de ses opérations, la société indique avoir injecté plus de 27 millions de dollars américains dans l’économie provinciale, notamment grâce à son partenariat avec Rawbank. Ce partenariat s’inscrit dans l’objectif de l’entreprise d’intégrer la production aurifère artisanale dans le circuit économique formel.

Selon Cyprien Birhingingwa, directeur général adjoint de l’entreprise, la succursale de Kindu a réussi à collecter près de 50 kg d’or artisanal dès sa première semaine d’activité. Une performance notable, d’autant que le Maniema ne figurait pas dans les statistiques annuelles de production aurifère de la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM) en 2024. Le gouverneur de la province, Moïse Mussa Kabuankubi, a qualifié cette performance de « grand exploit ».

Ouverte en mars 2025, cette implantation pourrait, selon les premières observations, compenser partiellement la perte de production enregistrée au Sud-Kivu. DRC Gold Trading SA y a en effet suspendu ses activités d’achat d’or artisanal depuis le 11 mars 2025, en raison de l’avancée des rebelles du M23 dans cette province.

Timothée Manoke, stagiaire

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Après son adoption en Conseil des ministres le 23 mai 2025, le projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2025 est actuellement en examen à l’Assemblée nationale. Il ramène l’enveloppe budgétaire à 50 691,8 milliards de francs congolais (FC), soit environ 17,2 milliards de dollars américains, représentant une contraction de 1,7 % par rapport au budget initial fixé à 51 553,5 milliards de FC.

Cette baisse, due aux contraintes économiques liées à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’est du pays, aurait pu être plus marquée. Elle a été partiellement atténuée par de nouveaux appuis financiers attendus du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Le 22 mai, le Conseil d’administration de la BM a approuvé un appui budgétaire de 600 millions de dollars, dont 165,4 millions devraient être décaissés cette année. En parallèle, le pays est en voie de conclure positivement la première revue de son nouveau programme avec le FMI, ce qui devrait permettre le versement de 266,7 millions de dollars supplémentaires.

L’aggravation du conflit à l’est de la RDC, où plusieurs villes sont passées sous le contrôle du groupe armé M23, a des conséquences directes sur la mobilisation des recettes publiques. Le 9 avril 2025, lors d’une rencontre avec la presse à Kinshasa, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a estimé que la perte de contrôle territorial devrait priver l’État d’environ 4,5 % de ses ressources budgétaires, soit un manque à gagner évalué à près de 2 320 milliards de francs congolais, équivalant à environ un milliard de dollars. Un déficit que les appuis budgétaires extérieurs ne suffisent pas à combler entièrement, contraignant le gouvernement à revoir à la baisse ses prévisions de dépenses.

Dans ce contexte, pour faire face à la hausse des dépenses sécuritaires tout en maintenant l’objectif du solde budgétaire intérieur du programme avec le FMI, l’exécutif a adopté plusieurs mesures d’ajustement. Celles-ci incluent la réduction du train de vie des institutions et un recentrage des dépenses publiques. Néanmoins, le gouvernement affirme maintenir « une attention particulière » à la mise en œuvre des principales priorités de son programme d’actions. Il cite notamment la gratuité de l’enseignement primaire, la couverture santé universelle avec la gratuité des soins de maternité, la poursuite du programme de développement local (PDL-145 territoires), la diversification économique, ainsi que la préservation du pouvoir d’achat des populations.

Ce budget rectificatif repose sur des hypothèses macroéconomiques légèrement ajustées. Les prévisions de croissance sont revues à la baisse à 5,3 %, contre 5,4 % initialement et le déficit budgétaire global devrait être contenu à environ 1,8 % du PIB. L’inflation moyenne est attendue à 8,8 %, et le taux de change moyen à 2 859 francs congolais pour un dollar américain. La pression fiscale, quant à elle, recule à 12,5 %, contre 15,1 % précédemment, en raison principalement de la chute des recettes courantes, affectées par le ralentissement économique dans l’est du pays et la perturbation des corridors commerciaux.

Boaz Kabeya, stagiaire

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A Kinshasa, ville de 15 à 20 millions d’habitants selon les estimations, la circulation automobile s’est transformée en un véritable casse-tête pour les usagers. Embouteillages interminables, inefficacité croissante des transports publics, routes en mauvais état, déficit de signalisation et de régulation du trafic ont poussé de nombreux habitants à se tourner vers un moyen de transport plus flexible : la moto-taxi, localement appelée Wewa.

Cette tendance, également observée dans plusieurs autres villes de la République démocratique du Congo (RDC), s’est accentuée en 2025. Selon une étude du cabinet congolais Target SARL, réalisée du 1er au 7 mars 2025, dans les 26 provinces du pays, 71 % des usagers désignent désormais la moto-taxi comme leur principal mode de déplacement, contre 67 % en 2023. Ce moyen de transport attire toutes les tranches d’âge, même si son utilisation tend à diminuer légèrement avec l’âge.

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« Son succès découle de sa capacité à éviter les embouteillages, à parcourir de courtes distances rapidement, et à offrir des prix plus abordables que les taxis classiques », explique l’étude. Son principal atout reste sa capacité à se faufiler entre les véhicules, réduisant considérablement les temps de trajet, notamment aux heures de pointe.

« Je mettais deux heures pour rejoindre mon lieu de travail en bus. Aujourd’hui, en prenant un taxi-moto, j’y suis en moins de 40 minutes », témoigne Séraphin Mbuyi, vendeur de pagnes au grand marché de Kinshasa, le Zando. « Je vis à Limete, 18e rue. J’étais obligé de sortir très tôt le matin pour faire partie des premiers à arriver au travail, afin d’éviter les embouteillages. Aujourd’hui, je ne sors plus comme ça. Je suis certes stressé, mais je sais que je peux trouver une moto pour m’y conduire », poursuit-il.

Un marché à structurer

En février 2024, la police nationale congolaise (PNC) avait interdit l’accès des motocyclistes à la commune de la Gombe, le quartier le plus huppé de la capitale. Mais cette interdiction est régulièrement bravée. Au carrefour Socimat, en plein cœur de la commune, des motos-taxis proposent ouvertement leurs services aux usagers.

Le secteur reste en réalité non régulé. De nombreux jeunes, issus majoritairement des quartiers populaires, se lancent dans cette activité sans formation ni permis de conduire. Ils circulent sans casque, ne respectent pas le Code de la route et ne souscrivent à aucune assurance, augmentant ainsi les risques pour les passagers. Le faible coût d’acquisition d’une moto et les barrières réduites à l’entrée rendent cette activité accessible pour des milliers de Congolais sans emploi. Les autorités locales reconnaissent la nécessité de structurer ce marché, mais peinent à mettre en place une stratégie cohérente et effective.

Saisissant l’opportunité d’une demande croissante pour un service de transport à moto plus sécurisé et confortable, la plateforme numérique de mobilité Yango, filiale du groupe technologique russe Yandex, a lancé à Kinshasa, en 2023, un service de commande de courses à moto.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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L’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA) et la National Financial Regulatory Administration (NFRA) ont signé, le 28 mai 2025 à Pékin, un protocole d’accord de coopération. Selon le régulateur congolais, ce texte marque la volonté des deux parties de collaborer pour « renforcer les bonnes pratiques et partager leurs expériences en matière de régulation, de contrôle et de digitalisation ».

Dans le détail, explique Alain Kaninda, directeur général de l’ARCA, cité par la presse, le protocole vise notamment à intensifier la sensibilisation des acteurs économiques chinois actifs en RDC à la réglementation congolaise en matière d’assurance ; à faire respecter l’obligation de souscription locale des risques situés en RDC ; et à renforcer la surveillance des flux assurantiels transfrontaliers.

Ces problématiques sont particulièrement sensibles pour le régulateur congolais. Depuis 2020, l’ARCA met en œuvre un programme de lutte contre l’évasion des primes d’assurance. Cette expression désigne la souscription, par des entreprises ou des particuliers, de contrats d’assurance à l’étranger pour couvrir des risques situés en RDC, en violation de l’article 286 du Code des assurances.

Cette pratique réduit le marché local de l’assurance et prive l’État de recettes fiscales. En 2023, l’ARCA estimait les pertes liées au placement des primes à l’étranger et à la non-perception de la TVA à environ 1,5 milliard de dollars américains. Selon la même source, à ce jour, seulement 7 % du marché des assurances serait effectivement capté au niveau national.

Ces dernières années, Alain Kaninda multiplie donc les déplacements en Chine pour tenter de convaincre les entreprises de l’Empire du Milieu. Selon les autorités congolaises, les entreprises chinoises contrôlent environ 80 % des actifs miniers du pays. Ce segment domine le secteur extractif, lequel a représenté 55 % du PIB en 2023, selon le dernier rapport ITIE.

En réponse, les compagnies minières chinoises soulignent la faible capacité des assureurs locaux à couvrir les risques importants liés à leurs investissements. « Même si cette insuffisance était avérée, les sociétés minières ont l’obligation de déclarer les primes qu’elles versent afin de solliciter, le cas échéant, des dérogations spéciales, si cela s’avère nécessaire », avait expliqué l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, lors d’une matinée d’échanges sur la question à Pékin, en mai 2023.

Nicolas Kazadi avait également affirmé que le gouvernement congolais s’efforçait d’attirer des réassureurs de premier plan afin de réduire davantage les risques encourus. Il avait par ailleurs exhorté les compagnies minières chinoises à encourager leurs assureurs à investir directement en RDC, plutôt que de céder à la tentation de la fraude.

Pierre Mukoko et Ronsard Luabeya, stagiaire

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D’après le compte rendu du Conseil des ministres du 23 mai 2025, le gouvernement congolais a adopté quatre projets de décrets. Ces textes, portés par le ministre de l’Industrie et du Développement des PME, Louis Watum Kabamba, précisent les modalités d’application de l’ordonnance-loi n° 22/030 du 8 septembre 2022 relative à la promotion de l’entrepreneuriat et des startups, autrement connue sous le nom de Startup Act.

Les deux premiers décrets portent sur la création, l’organisation et le fonctionnement de deux structures : le Comité national de labellisation des startups (CNL) et le Comité national de pilotage de l’entrepreneuriat (CNPE). La labellisation du CNL vise à crédibiliser les startups sur les plans national et international, en leur conférant une reconnaissance institutionnelle. Le CNPE, quant à lui, assurera la coordination interinstitutionnelle, l’évaluation des programmes et l’identification des réformes nécessaires à l’essor du secteur entrepreneurial en RDC.

Les deux autres textes fixent, d’une part, les modalités d’agrément des organismes privés d’aide à la création et à l’encadrement des petites et moyennes entreprises, des startups et de l’artisanat ; et, d’autre part, les conditions et modalités d’octroi des avantages et facilités accordés aux entreprises disposant du label « Startup » et aux entrepreneurs incubés.

Les autorités n’ont pas donné davantage de précisions sur le contenu de ces projets de décrets. Mais dans un article publié le 27 mai dernier, Lionel Kabeya, chargé de communication de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), qui affirme avoir participé aux travaux ayant conduit à leur rédaction, en dit un peu plus.

À en croire ce dernier, avec ces textes, les startups auront accès aux avantages douaniers, fiscaux et parafiscaux prévus dans le code de l’investissement. Il est en plus prévu l’exonération de l’impôt sur les bénéfices et de l’impôt mobilier pendant la période de validité du label ; la réduction de 50 % de l’ensemble des redevances parafiscales perçues par les services publics au niveau central, provincial et local ; l’exemption des taxes et frais relatifs à la protection de la propriété intellectuelle ainsi que des droits et taxes à l’importation, pour les intrants, équipements et matériels destinés exclusivement aux activités de la startup.

Par ailleurs, les grandes entreprises qui, en application de la loi congolaise sur la sous-traitance dans le secteur privé, sous-traitent à une startup labélisée au minimum 40 % de leurs services peuvent solliciter une exonération partielle allant jusqu’à 30 % de l’impôt sur les bénéfices. Des exonérations fiscales sont aussi prévues sur les prêts ou avances d’amorçage accordé par les banques aux startups.

Selon Lionel Kabeya, les textes protègent aussi les startups contre les abus des agents publics. Ils prévoient des sanctions pénales et disciplinaires à l’encontre de ceux qui feraient obstacle à l’application de ces mesures.

D’après le ministère de l’Industrie et du Développement des PME, l’adoption de ces décrets par le gouvernement marque un tournant stratégique pour l’entrepreneuriat en RDC. « Il ne s’agit plus seulement de promouvoir l’initiative privée, mais de structurer un véritable écosystème d’innovation, de croissance et d’inclusion économiques », soutient-il.

Lors de son séjour en RDC au début du mois, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a plaidé pour que ces décrets soient pris « rapidement », afin que le Startup Act, qu’il a qualifié de « démarche extrêmement positive », produise ses effets. D’après Startup Graveyard Africa, chaque pays ayant adopté une telle législation a constaté un impact significatif. En 2024, soit deux ans après l’entrée en vigueur du Startup Act au Nigeria, le pays comptait déjà 12 000 startups labellisées.

Timothée Manoke, stagiaire

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Former Congolese Prime Minister Augustin Matata Ponyo was sentenced on May 20, 2025, to 10 years of hard labor and five years of deprivation of access to public office, the right to vote, and conditional release for embezzling public funds. The verdict was delivered by the Constitutional Court of the Democratic Republic of Congo (DRC). His co-defendants, Déogratias Mutombo, former governor of the Central Bank of Congo (BCC), and Christo Grobler, a South African Africom executive, each received five years of hard labor.

The court found that Matata Ponyo "conceived, participated in, and benefited" from the misappropriation of funds by validating payments for unperformed or overpriced work. More than $156 million was allocated to the Bukanga-Lonzo agro-industrial park, and $89 million to the construction of the Kinshasa International Market—two projects that ultimately came through.

Ponyo is still free, despite the verdict, protected by parliamentary immunity as a member of the National Assembly. His lawyers have consistently denounced the case as politically motivated, arguing that the charges are a retaliation for his refusal to join the ruling coalition and to hinder his political ambitions, including plans to found a new party and run for president.

Matata Ponyo served as Prime Minister from 2012 to 2016 under President Joseph Kabila and had earned a reputation as a rigorous economist committed to modernizing the Congolese economy and imposing budgetary discipline. During his tenure, the DRC experienced sustained economic growth, peaking at over 9.5% in 2014, driven by the mining sector revival and agricultural initiatives. Among his notable reforms was the bancarization of civil servants’ payrolls, which eliminated thousands of fictitious agents, and the launch of the Bukanga-Lonzo agro-industrial park, intended to revive large-scale agriculture..

However, the Bukanga-Lonzo project, once hailed as "the agricultural project of the century," is now widely regarded as a failure, having consumed hundreds of millions of dollars without delivering meaningful results. This has contributed to the tarnishing of Matata Ponyo’s technocratic image.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

Kory Webster is the new CEO of Africell DRC, the Congolese subsidiary of US-based Africell Group. In a press release dated May 19, 2025, the group announced the appointment. Webster succeeds Milad Khairallah, who has headed Africell DRC since November 2018. This leadership change signals Africell’s determination to strengthen its competitive position and seize emerging opportunities in Central Africa’s evolving telecom landscape.

Webster, a US citizen, has almost 30 years of experience in the telecom industry. Before coming to Kinshasa, he served two years as Chief Operating Officer of Africell Angola. He also held senior management roles at Sprint and Claro, in the US and the Caribbean.

Webster’s vision for Africell RDC, outlined in a roadmap he shared on LinkedIn, is clear: he intends to ensure the growth of Africell DRC by strengthening its market share in a particularly competitive environment, a challenge underscored by the latest figures from the Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC).

In 2024, Africell posted sales of $80.6 million, representing just 3.8% of the Congolese telecoms market—a 3% drop from the previous year’s $83 million. The operator remains at the bottom of the market, trailing Airtel (35.5% of revenues), Vodacom (32.6%), and Orange (28.1%).

Action Plan

Subscriber data paints a similar picture. Africell counted only 3.8 million active users—those who placed at least one call in the last 90 days of 2024—giving it a 6% market share. Vodacom leads with 36%, while Orange and Airtel are nearly tied at 29% each.

To reverse this trend, Webster has laid out an ambitious action plan: increase average revenue per user with value-added services, mobile money, and digital platforms; improve operational efficiency; reduce churn by optimizing sales channels, cost structures, and retention strategies; and expand network coverage, especially in underserved areas.

Africell has already made strides in this direction. In November 2023, the operator launched services in North Kivu, South Kivu, and Tanganyika, bringing its footprint to 14 of the country’s 26 provinces.

Webster steps in at a pivotal moment, as the United States seeks to position Africell as a key player in the Lobito Corridor, a major rail project linking Zambia, the DRC, and Angola. Africell is receiving funding to extend its network in Angola and modernize infrastructure in the DRC—two of the three countries traversed by the corridor.

This article was initially published in French by Timothée Manoke (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

During its May 23 Council of Ministers, the Democratic Republic of Congo (DRC) approved the ratification of two pivotal World Trade Organization (WTO) agreements: the Trade Facilitation Agreement (adopted in 2013) and the Fisheries Subsidies Agreement (adopted in 2022). Congolese Foreign Trade Minister, Julien Paluku, officially announced this on X (formerly Twitter).

Minister Paluku underscored the strategic importance of these ratifications for the DRC’s global trade ambitions. He cautioned that failure to ratify “means that the DRC runs the risk of losing credibility with its trading partners.” He added that it would also impede the country’s integration into regional value chains, block access to financing for reforms, and delay the modernization of customs administration. To illustrate the current challenges, Paluku noted: “A recent study showed that to export a container from the DRC to the outside world, it takes 200 hours, compared with less than 50 hours on average in reforming neighboring countries.”

The Trade Facilitation Agreement, in force since 2017, is designed to simplify and digitize customs procedures, cut costs and delays at borders, and foster cooperation between customs authorities—especially those of neighboring countries. The WTO estimates that full implementation could reduce global trade costs by 14.3%, average import times by 47%, and average export times by 91%.

Minister Paluku said he is working with the WTO, the United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD), and the International Trade Centre (ITC) to secure technical assistance and training for customs staff and private sector players, “to give them the keys to better integrate international markets.”

Meanwhile, the Fisheries Subsidies Agreement aims to promote sustainable fishing by restricting public subsidies for vessels engaged in illegal, unregulated, or overexploited fishing activities. The agreement will take effect once ratified by 111 WTO members; currently, 100 have done so. Implementation will require reforms and institutional capacity-building, with a dedicated fund—financed by voluntary contributions—set up to provide technical assistance for developing and least-developed countries.

The DRC, which joined the WTO in 1997, views these ratifications as opportunities to drive structural reform and enhance its competitiveness and attractiveness on the global stage.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

The Kakobola hydropower dam, a key project in the Democratic Republic of the Congo (DRC), has entered its final phase, during which transmission lines and supply networks are being set up. Teddy Lwamba, the Ministry of Electricity, presented this phase during the May 23 Council of Ministers.  On the occasion, he also signaled the facility’s imminent commissioning.

According to official meeting minutes, "the Minister of Finance was instructed to take charge of the costs enabling the completion of the work," though specific financial details and completion deadlines remain undisclosed. The firm in charge of the works is also unknown at present. However, after a four-year hiatus, work resumed in August 2020, with reports indicating that the Indian firm WAPCOS Ltd was tasked with constructing the transmission lines.

According to Minister Lwamba, the first phase is already complete, with the construction of the 10.5-megawatt power plant. Situated in the Gungu territory of Kwilu province, the project commenced in 2010 under the stewardship of the Indian company Angelique International Ltd. The total project cost was estimated at US$55 million, jointly financed by India Exim Bank and the Congolese government.

The minutes from the Council of Ministers meeting held on June 10, 2022, state: "The Minister of Finance has been instructed to release the necessary funds corresponding to the Democratic Republic of Congo's counterpart to this project, and to examine with all of his departments the possibilities of granting all the facilities required to the Indian contractor, so that the supply of electricity to the towns of Kikwit, Gungu and Idiofa by the Kakobola power station will be effective before the end of April 2023."

Upon completion of the transmission and distribution lines, the power station is expected to supply electricity to the towns of Kikwit, Idiofa, and Gungu, as well as to the Catholic missions of Totshi and Aten, and the village of Butshamba, all located within Kwilu province.

Minister Lwamba also announced a forthcoming reform aimed at bolstering the commercial and technical operations of the Grande Centrale de Kakobola. An external entity will be engaged to assist in marketing the electricity produced. The minutes further reveal that an interministerial decree will be enacted to establish a provisional tariff to facilitate this commercialization.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

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