La centrale hydroélectrique de Kakobola est entrée dans sa phase finale avec la construction des lignes de transport et des réseaux de distribution électriques. Cette étape, présentée par le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Teddy Lwamba, lors du Conseil des ministres du 23 mai 2025, prépare la mise en service prochaine de l’infrastructure énergétique.
Selon le compte rendu de la réunion, « le ministre des Finances a été instruit de prendre en charge les frais permettant la finalisation des travaux », dont le montant n’a pas été communiqué, pas plus que les délais de réalisation. On ignore également quelle est l’entreprise chargée de l’exécution des travaux. Après quatre ans d’arrêt, la presse avait signalé la reprise des travaux en août 2020, indiquant alors que la société indienne WAPCOS Ltd avait été chargée de construire les lignes de transport.
Le ministre Teddy Lwamba a précisé que la première phase, désormais achevée, a permis la construction de la centrale d’une capacité de 10,5 mégawatts. Située dans le territoire de Gungu, dans la province du Kwilu, sa construction a débuté en 2010. Les travaux ont été exécutés par la société indienne Angelique International Ltd. Le coût total du projet était estimé à 55 millions de dollars américains, financés par India Exim Bank et le gouvernement congolais.
« Le ministre des Finances a été instruit de débloquer les fonds nécessaires correspondant à la contrepartie de la République démocratique du Congo à ce projet, et d’examiner avec l’ensemble de ses services les possibilités d’accorder toutes les facilités requises au contractant indien, afin que la desserte en électricité des villes de Kikwit, Gungu et Idiofa par la centrale de Kakobola soit effective avant la fin du mois d’avril 2023 », pouvait-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres tenu le 10 juin 2022.
Avec la livraison des lignes de transport et de distribution, l’infrastructure permettra d’alimenter en électricité les villes de Kikwit, Idiofa et Gungu, ainsi que les missions catholiques de Totshi et Aten, et le village de Butshamba. Toutes ces localités sont situées dans la province du Kwilu.
Par ailleurs, le ministre a annoncé une réforme visant à renforcer les activités commerciales et techniques de la Grande centrale de Kakobola. Une structure externe sera sollicitée pour accompagner la commercialisation de l’électricité produite. D’après le compte rendu, un arrêté interministériel sera signé afin de fixer un tarif provisoire pour faciliter cette commercialisation.
Ronsard Luabeya, stagiaire