Kamoa Copper prévoit d’étendre progressivement les installations solaires de son complexe cuprifère de Kamoa-Kakula jusqu’à une capacité installée de 120 MW. L’information est contenue dans un communiqué publié le 8 juillet 2025 par Ivanhoe Mines, l’un des actionnaires de Kamoa Copper et opérateur du site. Aucun calendrier précis n’a cependant été communiqué à ce stade.
Actuellement, une centrale solaire de 60 MW avec stockage par batterie est en cours de construction sur le site, situé dans les environs de Kolwezi dans la province du Lualaba en République démocratique du Congo (RDC). Cette infrastructure résulte de deux contrats d’achat d’électricité signés entre fin mars et début avril 2025 avec CrossBoundary Energy DRC, basée à Nairobi (Kenya), et Green World Energie SARL, basée à Pékin (Chine). Chacune de ces entreprises est chargée de financer, construire et exploiter une capacité de 30 MW de puissance constante.
CrossBoundary a précisé que son contrat porte sur une durée de 17 ans. En revanche, Green World n’a pas communiqué de détails sur les termes de son accord.
Selon Ivanhoe Mines, les premiers travaux ont démarré au deuxième trimestre 2025, incluant des études géotechniques, le défrichage du site, ainsi que la commande d’équipements à long délai de livraison. Ces équipements comprennent notamment le système de stockage par batteries (BESS), une station électrique modulaire (E-house) et des structures de montage. La fin des travaux est prévue pour la mi-2026.
À cette échéance, les besoins en électricité du complexe de Kamoa-Kakula devraient atteindre 240 MW. Kamoa Copper entend couvrir cette demande exclusivement avec de l’énergie verte. Une augmentation de la fourniture d’hydroélectricité via le réseau local est également prévue. Elle est rendue possible par la modernisation de la turbine 5 d’Inga II (178 MW). Cette capacité devrait être totalement disponible dès l’achèvement, prévu en 2026, des travaux de renforcement du réseau.
Avec ces nouvelles capacités de production, Kamoa-Kakula pourrait à terme se passer des importations d’électricité en provenance de la Zambie ou du Mozambique. Le 7 avril dernier, Ivanhoe indiquait que les importations d’hydroélectricité étaient passées de 50 MW à 70 MW, avec une nouvelle hausse envisagée à 100 MW.
Pierre Mukoko
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