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Equipe Publication

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Le 6 novembre 2024, date de l’annonce de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, les cours du cuivre, essentiel aux exportations de la République démocratique du Congo (RDC), ont enregistré une baisse marquée de 4,06 % sur le London Metal Exchange, avant de se redresser légèrement de 2 % à l’ouverture des marchés le lendemain.

Pour certains analystes, cette évolution des prix était prévisible. Ole Hansen, responsable de la stratégie en matières premières chez Saxo Bank, a déclaré à S&P Global Ratings que Trump avait promis, durant sa campagne, deux mesures susceptibles d’influencer ce marché : l’introduction d’un tarif douanier de 60 % sur les produits chinois et la suppression du crédit d’impôt pouvant atteindre 7 500 $ accordé aux acheteurs de véhicules électriques par une loi votée sous l’administration Biden.

Les États-Unis constituent en effet un marché important pour les produits chinois, avec plus de 500 milliards de dollars d’importations en 2023, dont plus de 25 % de biens électriques. Si les tarifs douaniers annoncés par Trump sont appliqués, la production chinoise pourrait en pâtir, d’autant plus que l’Union européenne a déjà instauré des taxes sur les véhicules électriques chinois. La baisse de la demande chinoise en cuivre et cobalt qui en résulterait pourrait entraîner une baisse des prix de ces minerais essentiels à la transition énergétique.

Les contingences américaines

En plus, la suppression du crédit d’impôt pour les véhicules électriques, au profit d’une politique de soutien à l’industrie pétrolière, risquerait d’affaiblir la rentabilité du secteur des véhicules électriques aux États-Unis. Cela aurait des répercussions non seulement sur les constructeurs automobiles, mais également sur les constructeurs d’infrastructures de recharge et les fournisseurs de batteries. Une telle mesure pourrait freiner la croissance de la demande en métaux comme le cuivre et le cobalt, essentiels aux batteries et à l’électrification, et peser davantage sur les perspectives de prix de ces minerais.

Néanmoins, ces risques ne devraient pas se concrétiser à court terme. Certains analystes estiment que le système productif américain ne serait pas en mesure de compenser immédiatement les 500 milliards de dollars de produits chinois, dont la compétitivité aide à maintenir l’inflation sous contrôle aux États-Unis.

Par ailleurs, toute suppression du soutien aux véhicules électriques devrait être soigneusement évaluée. La majorité républicaine au Sénat et chez les gouverneurs ne garantit pas l’annulation immédiate de la loi votée sous l’administration Biden. Si de nombreux élus soutiennent Donald Trump, ils doivent également tenir compte de priorités locales telles que l’emploi et les niveaux de vie. De plus, plusieurs usines de véhicules électriques se trouvent dans des États à majorité républicaine, et de nombreux partisans du parti ont investi dans ce secteur.

Conséquences pour la RDC

Pour la RDC, premier producteur de cuivre en Afrique et premier producteur mondial de cobalt, les impacts de ces éventuels changements restent à évaluer. Dans son projet de budget 2025, le pays prévoit un prix du cuivre à 7 909,57 $ et du cobalt à 28 007,73 $. Si les prix du cuivre restent largement au-dessus de ces prévisions, ceux du cobalt sont en dessous. En septembre dernier, Fitch Ratings estimait que le prix du cobalt devrait se situer entre 25 000 et 26 000 dollars la tonne jusqu’en 2027.

Il convient également de souligner que les productions minières actuelles sont souvent vendues via des contrats dont les prix ne sont pas publics. Actuellement, les perspectives du cuivre, avec des options d’achat à 9 527 $ la tonne en avril 2025, restent supérieures au seuil de rentabilité moyen de 7 800 $ la tonne estimé pour la mine de Kamoa-Kakula, exploitée par Ivanhoe Mines.

La RDC est particulièrement sensible aux fluctuations des prix des matières premières, notamment du cuivre. Les ventes de ce minerai génèrent des revenus considérables pour le budget de l’État et des provinces, soutenant un vaste réseau de sous-traitance majoritairement détenu par des entreprises congolaises (51 %). Ces activités dépendent également de financements bancaires, tant locaux qu’internationaux, pour le développement de nouveaux projets ou pour répondre aux besoins de trésorerie en attendant les paiements.

Georges Auréole Bamba

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Lors du conseil des ministres du 1er novembre 2024, le président Félix-Antoine Tshisekedi a demandé au gouvernement d’inclure dans la deuxième phase du Programme de développement local de 145 territoires (PDL 145T) un volet visant « la mise en exploitation de 2 000 hectares, dont 1 000 hectares consacrés aux plantations de palmiers à huile dans chacun des 145 territoires du pays », d’après le compte rendu de la réunion. Cela équivaut à la création d’un total de 145 000 hectares de palmeraies.

Selon le chef de l’État congolais, l’objectif de ce projet est « de renforcer la production de biodiesel à partir de l’huile de palme sur l’ensemble du pays ». Ce n’est pas la première fois que ce dernier manifeste un intérêt pour le développement du biodiesel. À sa demande, le gouvernement a notamment soutenu financièrement la société Chrisnovic Sarl pour l’installation d’une unité qui produit notamment du biodiesel dans la localité de Vanga, dans la province du Kwilu.

En octobre 2022, lors d’une visite dans les installations de cette entreprise appartenant à l’homme d’affaires Hyacinthe Kabamba, Julien Paluku Kahongya, alors ministre de l’Industrie, avait affirmé que la promotion de la production de biodiesel vise à positionner la RDC « au diapason des pays qui luttent contre le réchauffement climatique ». Il avait ajouté que cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan directeur d’industrialisation adopté en 2021. Ce plan, d’un coût estimé à plus de 58 milliards de dollars, a pour objectif de multiplier les unités de production industrielle et de réduire les importations.

Réduire les importations de carburants

Selon la société Services des entreprises pétrolières congolaises (SEP Congo), la consommation de produits pétroliers en RDC devrait atteindre environ 4 milliards de litres d’ici 2025. Une demande, pour l’instant, essentiellement satisfaite par les importations. En prenant en compte le rendement moyen mondial de 3,8 tonnes d’huile de palme par hectare, les 145 000 hectares de palmeraies envisagés pourraient produire entre 626 et 988 millions de litres de biocarburant par an, selon les standards. Si le coût de production du litre du biodiesel est compétitif, ce projet pourrait, en effet, contribuer à réduire la consommation d’énergie fossile, diminuer les importations et favoriser l’autosuffisance énergétique du pays.

La création et l’exploitation de ces palmeraies représentent également un important gisement d’emplois. Des projets similaires à travers le monde ont permis de générer entre 29 000 et 72 500 emplois directs dans les plantations et les industries associées, sans compter les effets d’entraînement économiques pour les communautés locales.

Cependant, les retombées potentielles de ce projet dépendront de sa viabilité économique ainsi que de l’efficacité et de l’efficience de sa mise en œuvre. Selon le compte rendu du conseil des ministres, le président de la République a décidé de confier au Centre de recherche de Yangambi la préparation des semences de noix de palme destinées au projet. Il a, par ailleurs, chargé le Conseil consultatif présidentiel du Pacte national pour l’agriculture et l’alimentation (CCP-PNAA) d’accompagner la mise en exploitation de ces palmeraies dans les 145 territoires du pays. Félix-Antoine Tshisekedi a également engagé le gouvernement à œuvrer activement à la concrétisation du projet et proposer des « facilitations fiscales » pour garantir son succès.

Défis

Cependant, le compte rendu du conseil des ministres ne dit pas si les orientations du président de la République reposent sur une étude de faisabilité du projet. Mais le fait qu’il est choisi de le disperser à travers 145 territoires pourrait représenter un défi notamment au regard de la qualité du réseau routier du pays qui complique les déplacements et renchérit le coût du transport.

En plus, la visibilité sur la deuxième phase du PDL 145T, dans lequel le président de la République a demandé l’intégration du projet de création de palmeraies pour la production de biodiesel, reste limitée pour l’instant. À la suite d’une rencontre entre le ministre du Plan, Guylain Nymb, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, et la directrice pour la région Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Ahunna Eziakonwa, il a été annoncé que cette phase devrait débuter au début de l’année 2025.

En août 2023, la ministre du Plan de l’époque, Judith Suminwa Tuluka, aujourd’hui, Première ministre actuelle, a estimé le coût de cette phase, qui devrait alors être principalement dédié à la construction et la réhabilitation des routes de desserte agricole, à 1, 250 milliards de dollars. On ignore si cela reste d’actualité et d’où viendra l’argent pour financer de cette deuxième phase du PDL 145 T.

Anticipant probablement les critiques des associations de défense de l’environnement, qui considèrent la culture industrielle du palmier à huile comme un facteur de déforestation, le président de la République a annoncé le projet de création de 145 000 ha de palmeraies, dans la foulée de la mise en place d’une aire protégée de 100 000 km² de forêts primaires. Dénommée « Couloir Vert, Kivu-Kinshasa », cette réserve communautaire sera située entre l’est et l’ouest du pays.

Pierre Mukoko

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Orange DRC will provide telecom services to MMG Limited, a subsidiary of China Minmetals Corporation (CMC), telecom services at the Kinsevere copper mine in Haut-Katanga province. MMG announced the related agreement on November 1, 2024. 

According to the deal, the telecom operator will supply MMG mobile phones, data transmission, and high-speed internet services. In partnership with Huawei, they will also provide an advanced eLTE private network solution for high-speed wireless communication.

MMG Limited plans to “use the Kinsevere mine as a platform to combine the technological advantages of Orange and Huawei with CMC's industrial capabilities and local expertise”, to “progressively build a digital, smart, and environmentally friendly project in Africa”.

The high-speed telecom services will enhance mining operations by improving team communication, allowing real-time monitoring of activities, and providing alerts in case of danger. These technologies will help quickly locate workers during emergencies and coordinate rescue efforts, improving safety on site.

Operational efficiency is crucial for intelligent mining. The focus is on optimizing human, material, and energy resources to meet production goals while reducing costs and environmental impacts.

MMG Limited reported that the Kinsevere mine produced 21,278 tonnes of copper cathodes in the first half of 2024. Sales increased by 6% compared to the same period in 2023, reaching $188.3 million, mainly due to higher copper prices. For 2024, MMG Limited aims to extract between 39,000 and 44,000 tonnes of copper cathodes from Kinsevere.

Muriel Edjo

L’émission de divertissement The Bachelor (le célibataire), diffusée sur les chaînes de Canal+, reste sous la menace d’une interdiction en République démocratique du Congo (RDC). En effet, après la décision du Conseil d’État qui avait permis au distributeur français de reprendre la diffusion, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a relancé la procédure. L’information a été donnée ce 5 novembre 2024 lors de la rentrée solennelle du Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative du pays.

Selon la première présidente du Conseil d’État, Marthe Odio Nonde, le « président du CSAC, (…) après mécontentement compréhensible exprimé par certaines personnes qui vilipendaient à tort le juge de référé, a pris de la bonne hauteur, comme le démontre sa lettre n° 125 du 25 octobre 2024, dont copie m’est parvenue, pour reprendre la procédure en suivant une par une les étapes obligatoires prévues par la loi qui régit son institution ».

En effet, comme l’estime le Conseil d’État, les articles 60, 61 et 62 de la loi du 10 janvier 2011 portant composition, attribution et fonctionnement du CSAC soumettent la décision d’interdire la diffusion de The Bachelor, prise le 5 septembre dernier par le régulateur des médias, aux étapes obligatoires suivantes : la mise en demeure, la publication de la mise en demeure, la notification des griefs, la mise en œuvre du droit de la défense et, enfin, la sanction.

Saisi par Canal+, le juge de référé, estimant que ces étapes n’avaient pas été respectées, a ordonné la suspension de cette décision. Cette ordonnance entraîne ainsi la suspension par ricochet de la décision du CSAC, prise le 11 septembre, qui avait sanctionné la chaîne Canal+ POP d’une suspension de 45 jours pour avoir continué de diffuser The Bachelor malgré son interdiction.

« Chers abonnés, suite à la décision du Conseil d’État, nous avons le plaisir de vous informer de la levée de la suspension de la chaîne Canal+ POP et de l’émission The Bachelor, dès ce lundi 30 septembre 2024 », avait alors annoncé l’opérateur le 30 septembre.

Enjeux économiques

Sur les réseaux sociaux, certains n’ont pas hésité à parler d’un revers pour le CSAC. Cependant, il convient de noter que la décision du Conseil d’État ne porte pas sur le fond de l’affaire. La justice n’a donc pas tranché la question de savoir si le régulateur avait raison ou tort d’interdire The Bachelor, qu’il juge « trop immoral, indécent et contraire aux bonnes mœurs ».

Avec la reprise de la procédure par le CSAC, devrait avoir le fin mot de l’histoire. Cependant, la décision définitive sur cette affaire pourrait tomber au moment où l’édition en cours du programme controversé est déjà achevée, ce qui laisse planer le risque d’interdiction surtout sur les prochaines saisons.

Pour Canal+, le programme The Bachelor, qui attire un large public de diverses catégories d’âge, constitue un levier important pour la vente d’espaces publicitaires. En juillet 2024, lors du lancement de Canal+ Impact en RDC, les dirigeants du groupe ont précisé que Canal+ avait créé plus de 2 000 emplois directs et indirects dans le pays, tout en contribuant à hauteur de 33 millions de dollars aux recettes publiques congolaises. Toute perturbation de ses activités en RDC représente donc des enjeux économiques, tant pour le groupe que pour le pays.

Cependant, à l’ère de l’internet mobile et des réseaux sociaux, plusieurs Congolais devraient continuer à avoir accès à ce programme, même en cas d’interdiction en RDC. Cette situation représente une opportunité potentielle pour les fournisseurs d’internet, qui verraient ainsi une augmentation de la consommation de données.

D’un point de vue plus global, cet épisode montre également qu’il est possible, en RDC où le système judiciaire est souvent critiqué, qu’une entreprise obtienne une décision de justice favorable en très peu de temps, même face à une institution publique.

Georges Auréole Bamba

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In the Democratic Republic of Congo (DRC), the National Parliament approved the 2025 finance draft bill. Approved on November 1, the draft bill amounts to 49,846.8 billion Congolese francs (about $17.5 billion). This is 21.6% more than the 2024 budget–40,986 billion Congolese francs (approximately $14.3 billion). 

The new budget was presented by Prime Minister Judith Suminwa Tuluka on October 31. 

In her presentation, the PM highlighted key priorities to bolster the country’s economy and infrastructure. 

Under the new budget, investment appropriations should be up 18.2%, raising their share of the overall budget to 48.4% in 2025 from 15.1% in 2024. Security spending has been raised by 25.2%, to tackle the ongoing crisis affecting parts of the population, especially in the eastern region.

The new budget allocated 16.4% more funds to agriculture than last year. Meanwhile, rural development will receive a 13.7% boost to create economic opportunities outside major urban areas and improve local infrastructure.

"This budget is our commitment to a diversified economy and strengthening social and economic infrastructure," said PM Tuluka. She stressed that the budget will support the government's Action Program, which focuses on six strategic pillars tackling structural issues in the DRC.

Last June, the Congolese government unveiled a $93 billion five-year plan for 2024-2028, targeting economic diversification, land protection, territorial planning, and sustainable environmental management key priorities for the DRC amid climate change and development challenges.

To finance these goals, the government plans strict fiscal and administrative reforms, including broadening the tax base and combating fraud and tax evasion to increase internal resources and ensure stable funding for its programs.

It is worth noting the DRC currently faces various economic and security challenges. Despite these issues, growth prospects remain positive. The Congolese government forecasts a growth rate of 5.7% for 2025, slightly down from the estimated 6.4% for 2024. These projections are more optimistic than those from the International Monetary Fund (IMF), which expects growth of 5% in 2025 and 4.7% in 2024.

Charlène N’dimon, Ecofin Agency

La société minière MMG Limited, filiale de China Minmetals Corporation (CMC), a annoncé le 1er novembre 2024 la signature d’un accord de service avec Orange RDC pour la fourniture de services télécoms visant une exploitation intelligente de la mine de cuivre de Kinsevere, située dans la province du Haut-Katanga. Orange RDC offrira des services de téléphonie mobile, de transmission de données et d’internet à haut débit. En partenariat avec Huawei, Orange RDC fournira également à MMG Limited une solution avancée de réseaux privés d’entreprise eLTE, une technologie permettant une transmission sans fil à haut débit adaptée à divers usages.

MMG Limited explique qu’elle prévoit « d’utiliser la mine de Kinsevere comme plateforme pour combiner les avantages technologiques d’Orange et de Huawei, avec les capacités d’intégration industrielle de China Minmetals Corporation et la solide expertise locale de la mine de Kinsevere » en vue de « construire progressivement un projet de démonstration numérique, intelligent et vert en Afrique ».

Les services télécoms à haut débit fournis par Orange RDC et Huawei offrent de nombreux avantages pour les opérations minières. Ils permettent notamment une communication améliorée entre les équipes d’exploitation, un suivi en temps réel des activités, ainsi que la détection d’anomalies avec des alertes en cas de danger. Ces technologies facilitent également la localisation rapide des travailleurs en cas d’incident et la coordination des secours, renforçant ainsi la sécurité sur le site.

L’efficacité opérationnelle est également un enjeu majeur de l’exploitation intelligente des mines. Elle vise une utilisation optimisée des ressources humaines, matérielles et énergétiques pour atteindre les objectifs de production, tout en réduisant les coûts et en limitant les impacts environnementaux.

MMG Limited révèle que la mine de Kinsevere a produit 21 278 tonnes de cathodes de cuivre au premier semestre 2024. Par rapport à la même période en 2023, le chiffre d’affaires de Kinsevere a augmenté de 6 %, atteignant 188,3 millions de dollars, principalement grâce à la hausse des prix du cuivre. Pour l’année 2024, MMG Limited ambitionne d’extraire de Kinsevere entre 39 000 et 44 000 tonnes de cathodes de cuivre.

Muriel Edjo

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Africell Holding Limited, a telco present in various African countries including the Democratic Republic of Congo (DRC), raised $300 million in the international capital market last month. This funding came from a covered bond issue that will mature in 2029. The offering was popular among investors, with bids totaling $550 million.

Africell will use the money to refinance its existing debt and boost its investment capacity, especially in the DRC, where the company has strong growth potential. The financing package also includes a $30 million revolving credit facility yet to be used. This deal improves Africell's financial position by reducing short-term cash needs and supporting sustainable growth. The funds will help lower operating costs and manage currency risks, which are important issues in the DRC, and Angola, another market where Africell operates.

Besides the DRC and Angola, Africell is well-established in markets like Gambia and Sierra Leone. Although the DRC is the telco’s fourth-largest market, the country’s size and increasing demand for mobile and internet services present major opportunities for expansion.

A year ago, Africell announced plans to expand into three new provinces in eastern DRC: North Kivu, South Kivu, and Tanganyika. The company wants about four million new customers in these areas where access to mobile networks is poor.

The recent fundraising was arranged by Citigroup, J.P. Morgan, and Standard Chartered. Part of the proceeds will help enhance Africell's network infrastructure, diversify its financing sources, and increase sales while ensuring financial stability for future investments in the DRC and other African countries.

Georges Auréole Bamba

The Presidents of the Democratic Republic of Congo (DRC) and Uganda met last week, on October 30, 2024. According to the Congolese presidency, the men had a three-hour talk, focused on security issues and regional development opportunities.

After the meeting, Congolese President Felix Tshisekedi said the discussion was "very enriching and very promising." The Ugandan President Yoweri Museveni noted that the talks addressed bilateral security concerns and regional stability between Uganda and the DRC.

Last July, UN experts claimed in a report that Ugandan officers had allowed M23 and Rwandan troops to pass through Uganda to attack the DRC. The same report also accused Uganda of harboring leaders of the rebel movement. The Ugandan army's deputy spokesman dismissed these claims calling them "risible, unfounded and illogical". He then insisted that both armies work together to restore peace in eastern DRC. Following a review meeting held on October 10 and 11, 2024, in Kinshasa, with the chiefs of staff from both countries' armed forces, the DRC announced plans to strengthen its cooperation with Uganda. 

Kasindi-Beni-Butembo Roads

Beyond security matters, the two leaders discussed developing the oil sector around Lake Albert and improving road infrastructure. According to the DRC presidency, President Museveni reaffirmed his commitment to building the Kasindi-Beni-Butembo road and eventually the Bunagana-Rutshuru-Goma road. "This is one of the motivations for our membership in the East African Community (EAC), but unfortunately everything has come to a halt because of the aggression we are suffering," said Tshisekedi.

These roads will connect the two countries and provide access to East Africa and the Indian Ocean from Kasindi-Lubiriha. In June 2021, Tshisekedi and Museveni laid the foundation stone for these projects, with construction starting in 2022 on the nearly 140 km Kasindi-Beni-Butembo road. This part of the project has an initial cost of $300 million and is carried out by Dott Services Limited, an Indian company based in Uganda. Dott Services should finance 60% of the work, while both countries will contribute 20%.

A few months ago, the project was paused due to non-compliance with certain contract terms. To address these issues, on October 16, 2024, the DRC and Uganda signed an amendment to their agreement related to the two road projects. They agreed to exempt taxes and other fees, enhance security against rebel threats in the region, and improve project coordination.

Oil Pipeline

The DRC and Uganda are exploring ways to enable the DRC to join the East African Crude Oil Pipeline (EACOP) project. The pipeline project, spanning 1,400 km, will connect Murchison Falls National Park in Uganda to Tanga port in Tanzania. Supported by Uganda, Tanzania, Total Energies, and China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), the pipeline will facilitate the transportation of crude extracted from the Albertine Graben area shared by both countries, thus making the site’s blocks more attractive for investors. 

"I leave with hope that what we discussed will come to fruition. I'm counting on you and your wisdom so that everything we talked about becomes a reality," said Tshisekedi as he concluded his visit to Uganda.

Pierre Mukoko

Inter Oriental Builders, a road construction and maintenance company based in Ariwara, Ituri province, started rehabilitating the Farandje-Dungu road on November 2, 2024. 

The 34 km road is important for the region. It is the main supply route for agricultural products to the provincial capital, Isiro, especially since a bridge at Bomokandi collapsed in September 2023. The road’s poor condition has caused an increase in fuel prices, as noted by the governor when announcing the project on July 17, 2024.

Although Haut-Uele is less known internationally than mining regions like Katanga or Lualaba, it is home to Kibali Gold, Africa's largest gold mine. This mine is operated by a joint venture between Barrick Gold and AngloGold Ashanti (each holding 45%), along with the Congolese state-owned company Sokimo (10%).

On its website, Inter Oriental Builders highlights its qualifications for this project. The company lists several completed projects, including roadwork in Durba, and claims expertise in building mining sites and other civil engineering projects.

Georges Auréole Bamba

Alors que nous approchons de la fin de l’année 2024, la production de Kamoa-Kakula s’accélère. La plus grande mine de cuivre de la République Démocratique du Congo (RDC) a atteint un record de 41 800 tonnes produites en octobre 2024, selon une annonce faite le 4 novembre par Ivanhoe Mines, qui détient 39,6 % de la mine. Cette production, en hausse de 1 453 tonnes par rapport au mois d’août, date de la mise en service d’une troisième usine de traitement, se situe à 8 200 tonnes du volume mensuel nécessaire pour atteindre la capacité de production installée de 600 000 tonnes.

Selon les chiffres publiés par Ivanhoe, la performance de Kamoa-Kakula s’est rapprochée de la capacité de production installée le 12 octobre. Ce jour-là, la mine a atteint un record de 1 720 tonnes de cuivre. « Cela correspond à un taux de production annualisé d’environ 580 000 tonnes de cuivre, en tenant compte de la disponibilité », précise l’entreprise basée au Canada.

Cette accélération ne permettra néanmoins pas de compenser les pertes de production enregistrées au premier semestre en raison de l’intermittence de l’approvisionnement en électricité par le réseau. Cette situation a conduit Ivanhoe à revoir à la baisse ses prévisions de production, passant d’une fourchette initiale de 440 à 490 mille tonnes à une nouvelle estimation comprise entre 425 et 450 mille tonnes de concentrés de cuivre. Cependant, cela laisse entrevoir une nouvelle hausse de la production en 2025, après une augmentation de 18 % en 2023, atteignant 393 551 tonnes.

Tout comme la production de Kamoa-Kakula, les prix du cuivre continuent d’augmenter. Au premier semestre 2024, le prix moyen du cuivre a atteint 9 215,84 dollars la tonne, contre 8 726,90 dollars à la même période en 2023. Plusieurs analystes estiment que les prix du cuivre devraient atteindre en moyenne 10 200 dollars la tonne au cours du dernier trimestre de 2024, et pour 2025, plusieurs institutions anticipent un prix moyen approchant les 10 500 dollars la tonne. Dans une étude de préfaisabilité, Ivanhoe Mines indique qu’un prix moyen de 7 000 dollars la tonne sur la durée de vie de la mine est nécessaire pour générer des profits solides.

En 2023, les ventes de Kamoa-Kakula ont dépassé les 2,7 milliards de dollars, et on s’achemine vers un chiffre d’affaires encore plus élevé en 2024. Pour les neuf premiers mois de l’année, les ventes s’élevaient déjà à 2,3 milliards de dollars, avec un chiffre d’affaires record de 828 millions de dollars au troisième trimestre, selon les chiffres publiés par Ivanhoe Mines. Cette perspective est intéressante pour les créanciers de Kamoa-Kakula, qui a bénéficié d’un financement non garanti de 400 millions de dollars auprès d’institutions financières en RDC pour soutenir son expansion. Elle l’est également pour l’État. À titre d’illustration, Ivanhoe affirme que l’État a perçu, à fin juillet 2024, plus de 217 millions de dollars au titre de l’impôt sur les bénéfices et profits, contre près de 29 millions de dollars durant toute l’année 2023.

Pierre Mukoko

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