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Equipe Publication

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La Société gazeuse du Kasaï Oriental (Sogakor), filiale de la Société Minière de Bakwanga (Miba), pourrait bénéficier d’un appui pour sa relance. La société sud-africaine Centurion Investment, qui revendique quarante ans d’expertise dans l’immobilier, la propriété industrielle et le commerce de détail, a exprimé son intention d’investir dans cette entreprise afin de redynamiser la production.

Le 21 août 2025, une délégation de Centurion Investment a été reçue par le gouverneur intérimaire du Kasaï Oriental, Augustin Mulemena. La mission s’est poursuivie par une visite des installations de la Sogakor, avec pour objectif d’établir un état des lieux et de définir les besoins en vue d’une solution durable.

Selon Valentin Daniel Kabongo, directeur gérant de la Sogakor, la relance de l’entreprise devra s’appuyer sur un plan de redressement ajustable en fonction de la vision conjointe avec Centurion Investment. Il insiste sur la nécessité de mettre en place une relance pérenne, capable de relever les défis structurels auxquels l’entreprise est confrontée.

En 2023, la direction de la Sogakor avait sollicité auprès du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) un appui financier de 2 millions de dollars pour relancer l’unité de production. La garantie de ce prêt devait reposer sur la valeur vénale du patrimoine de l’entreprise, estimée à 6 millions de dollars. Mais cette demande n’a jamais abouti.

Fondée en 1966 et basée à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental, la Sogakor a cessé ses activités en 2017 en raison de difficultés financières et structurelles, avant d’être déclarée en faillite la même année. Elle produisait principalement des sodas et autres boissons gazeuses distribuées dans l’ensemble de la région du Grand Kasaï. La chute de la Sogakor s’inscrit aussi dans le contexte de la crise de la Miba.

Ronsard Luabeya

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Dans un entretien accordé à l’agence de presse américaine Bloomberg, le nouveau gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a affirmé que son mandat sera guidé par un objectif majeur : réhabiliter le franc congolais (FC) et réduire la dépendance structurelle du pays au dollar américain. « Nous devons faire en sorte que la population fasse de nouveau confiance à sa monnaie, car je ne pense pas que nous puissions construire un nouveau Congo avec une autre monnaie que la monnaie nationale », a-t-il expliqué.

En 2012, la RDC avait lancé une stratégie pour réduire sa dépendance au dollar et stimuler l’utilisation du franc congolais. Mais cette initiative « n’a eu qu’un impact marginal et la dollarisation reste très élevée », constate la Banque mondiale dans un rapport publié en juillet dernier. En 2024, le FMI estimait que près de 85 à 90 % des prêts et environ 95 % des dépôts étaient en devises étrangères, principalement en dollars. En 2025, le Fonds a confirmé la persistance de ces niveaux, toujours supérieurs à 90 %, illustrant la difficulté pour la BCC d’exercer une politique monétaire efficace.

La stratégie de Wameso pour s’attaquer à ce problème structurel repose sur trois piliers. Le premier consiste à stabiliser la monnaie grâce à des interventions ponctuelles sur le marché de change, une communication maîtrisée et une politique monétaire restrictive, tant que l’inflation n’est pas ramenée et consolidée à 7 %. Le deuxième vise à créer une demande structurelle de FC, en proposant des rendements attractifs sur les bons de la BCC et les obligations du Trésor libellées en monnaie nationale, tout en stimulant le crédit domestique, notamment dans le secteur de l’habitat. Enfin, le troisième pilier concerne la facilitation des paiements en franc congolais, en rendant son usage systématique dans les transactions numériques et de détail, afin que le recours au dollar cesse d’être l’option la plus simple.

Premières actions

Dès sa prise de fonction, Wameso a ordonné une injection de 50 millions de dollars sur le marché interbancaire, au taux de 2 776 FC pour un dollar. Cette intervention visait à calmer les tensions de change, conformément à la stratégie d’intervention adoptée en janvier dernier avec l’appui du FMI. Elle s’inscrit dans un cadre de politique monétaire déjà restrictive, avec un taux directeur maintenu à 25 % depuis août 2023, destiné à contenir l’inflation, établie à 8,5 % en glissement annuel fin juillet 2025.

Pour atteindre son objectif, l’ancien conseiller économique du président Tshisekedi doit également veiller à l’application des mesures décidées avant son arrivée. En juin 2024, la BCC avait par exemple imposé la reconfiguration de tous les terminaux de paiement électronique pour qu’ils n’acceptent que le franc congolais. Mais cette obligation, entrée en vigueur fin juillet 2024, n’est toujours pas respectée à ce jour.

De manière générale, la réussite de ce pari repose sur plusieurs conditions. Il faudra maintenir une crédibilité anti-inflation, de sorte que les taux d’intérêt réels positifs incitent ménages et entreprises à épargner en monnaie nationale. Le marché financier local devra aussi s’élargir, avec des instruments liquides et un marché secondaire actif pour asseoir la confiance. À cela s’ajoute une discipline budgétaire stricte : si le Trésor contraignait la BCC à financer le déficit, l’ancrage monétaire serait aussitôt remis en cause. Enfin, le fonctionnement transparent du marché de change sera essentiel pour éviter que les ajustements passent par le marché parallèle.

Risques

Les risques restent nombreux. Une transition trop rapide pourrait alimenter un marché informel de devises et fragmenter les prix. Des ventes de dollars non soutenues par des entrées suffisantes fragiliseraient les réserves internationales, qui couvrent actuellement à peine trois mois d’importations. Et une conversion trop brutale des portefeuilles bancaires du dollar vers le franc congolais pourrait accroître le risque de défauts de paiement.

Dans les prochains mois, trois indicateurs seront déterminants pour juger de la crédibilité de cette stratégie : l’écart entre le taux officiel et le taux parallèle, l’appétit du marché pour les instruments en franc congolais, et l’évolution de l’usage effectif du FC dans les paiements électroniques et mobiles. Si ces signaux passent au vert, l’économie congolaise commencera à se réapproprier sa monnaie.

En plaçant la dédollarisation au centre de son mandat et en l’affirmant dès ses premiers entretiens internationaux, André Wameso a donné le ton. La tâche est immense et semée de risques, mais la feuille de route est claire : stabiliser, créer de la valeur pour le franc congolais et en faciliter l’usage. Si l’exécution suit, il pourrait ouvrir une nouvelle ère de souveraineté monétaire pour la RDC.

Georges Auréole Bamba

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Key highlights:

• $70m first phase launched for Kalemie’s new industrial port.
• Project led by Jintai Mining–Tembo Majengo consortium on a 40-hectare site.
• Port to handle 2 million tonnes of goods annually, boosting DRC–Tanzania trade.

Preparatory work has begun on the future industrial port of Kalemie. This initial phase is valued at $70 million and is set to bolster trade between the Democratic Republic of Congo (DRC) and Tanzania.

The consortium Jintai Mining PTE Ltd and Tembo Majengo Company SARL, which signed its contract with Kinshasa in April, has started setting up a base camp on a 40-hectare site in Mutowa, about 30 kilometers from Kalemie. The camp will host staff and equipment for the works.

The first phase is slated for completion by end-2026. A second phase will expand capacity to 2 million tonnes of goods per year, strengthening the provincial economy and positioning Kalemie as a hub on the Central Corridor linking the DRC to Tanzania.

On August 15, Tanganyika Governor Christian Kitungwa, joined by a Transport Ministry delegation, inspected the site. He pledged close monitoring to ensure smooth progress. “All the necessary steps have been taken. Daily follow-up will continue until delivery,” he said.

The project forms part of Tanganyika’s multimodal development strategy and also includes oil terminals, shopping centers and related infrastructure, according to the governor’s office.

Kalemie’s port on Lake Tanganyika connects the DRC to Bujumbura in Burundi, Mpulungu in Zambia and Kigoma in Tanzania. According to official data, annual imports stood at about 60,000 tonnes in 2021, compared with 2,400 tonnes of coltan exports.

Ronsard Luabeya

Key highlights:

• Move unblocks long-delayed projects, including airports, stadiums and roads.
• Companies urged to open BGFI accounts before work starts.

BGFIBank RDC will serve as the guarantor for Congolese companies contracted under the Sino-Congolese infrastructure program. The latter has been delayed for over a year. The news was disclosed on August 21, during a meeting between the Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC) and the contractors. 

The contractors, seven local firms, signed in June 2024. Since then, the work has not begun, due to the absence of advance guarantees demanded by Société d’infrastructures sino-congolaise (SISC SA), which oversees projects financed by Sino-Congolaise des Mines (Sicomines).

All contracts are worth $150 million. They stem from the fifth amendment of March 2024, under which Sicomines committed to pay $324 million annually for Congolese infrastructure until 2040, as long as copper prices stay above $8,000 per tonne.

Jean-Benoît Adimashi Okito, Managing Director of Adi Construct and spokesman for the subcontractors, welcomed BGFI’s intervention: “We want to take advantage of the short dry season to get things moving,” he said.

To operationalize the guarantees, the companies have been invited to open accounts with BGFI Bank. Forms have been distributed, though the bank has not yet disclosed its conditions. The step follows a July 23 meeting that examined financing obstacles, work start-ups and performance expectations.

The beneficiary companies — including Adi Construct, Horizon Corporation, Hawa Limited, 2K Service, Mirage Construct, Mont Gabaon and Léopards Construct — are tasked with projects across the country. These range from university buildings and stadiums in Mbandaka, Kananga and Bunia, to the modernization of airports in Tshikapa and Lodja, and the rehabilitation of major roads such as the RN25 in Haut-Uele.

The Sino-Congolese program, first signed in 2008 and often called the “contract of the century,” is built on a resource-for-infrastructure model: mining concessions exchanged for public works. APCSC oversees the deal’s implementation, while the Agence congolaise des grands travaux (ACGT) monitors quality and compliance on sites.

Ronsard Luabeya

La BGFIBank RDC a accepté de se porter garante des entreprises congolaises sélectionnées pour la réalisation des infrastructures dans le cadre du programme sino-congolais. L’annonce a été faite le 21 août 2025, lors d’une réunion entre l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC) et les sociétés concernées.

Depuis la signature de leurs contrats en juin 2024, sept entreprises éprouvent des difficultés à lancer leurs projets, faute de garanties préalables exigées par la Société d’infrastructures sino-congolaise (SISC SA), chargée de l’exécution du programme financé par la Sino-Congolaise des Mines (Sicomines), une coentreprise entre la Gécamines et un consortium chinois (Crec, Sinohydro, Zhejiang Huayou). La nature exacte des garanties n’a pas été précisée.

D’une valeur cumulée de 150 millions de dollars, ces contrats ont été attribués à la suite du cinquième avenant signé le 14 mars 2024. Selon ce document, la Sicomines s’est engagée à verser jusqu’en 2040 une enveloppe annuelle de 324 millions de dollars destinée au financement d’infrastructures en RDC, sous réserve que le prix du cuivre reste supérieur ou égal à 8 000 dollars la tonne.

Pour contourner cet obstacle, l’APCSC a sollicité l’appui de la BGFI Bank. Selon Jean-Benoît Adimashi Okito, directeur général d’Adi Construct et porte-parole des sous-traitants, cette intervention permettra aux entreprises de satisfaire aux conditions requises et de lancer effectivement les chantiers. Il a précisé : « Nous voulons profiter de la petite période de la saison sèche pour faire avancer les choses. »

Ouverture des comptes

Pour concrétiser cette garantie, les entreprises ont été invitées à ouvrir des comptes auprès de la BGFI Bank. Des formulaires ont été distribués, mais les conditions imposées par l’institution financière n’ont pas encore été communiquées. Cette démarche s’inscrit dans la continuité d’une réunion tenue le 23 juillet, consacrée aux obstacles liés au financement, au démarrage effectif des travaux et à la performance attendue des entreprises.

Les sociétés concernées sont Adi Construct, Horizon Corporation Sarl, Hawa Limited, 2K Service, Mirage Construct, Mont Gabaon et Léopards Construct. Elles sont chargées de plusieurs projets à travers le pays, dont l’Université de Mbandaka (Équateur), le stade de Kananga (Kasaï-Central), les aéroports de Tshikapa (Kasaï) et de Lodja (Sankuru), la viabilisation de Lumumba-ville (Sankuru), la réhabilitation du bâtiment principal de l’ISP de Bukavu (Sud-Kivu), la construction du stade de Bunia (Ituri), ainsi que la réfection de routes comme celle de Kamba (Kongo Central) ou la RN25 Isiro–Mpoko (Haut-Uele).

Le programme sino-congolais est issu de la convention minière conclue en 2008 entre la RDC et un consortium d’entreprises chinoises. Présenté lors de sa signature comme le « contrat du siècle », cet accord repose sur un échange : des concessions minières en contrepartie d’infrastructures publiques.

Dans ce cadre, l’APCSC veille au respect des engagements contractuels entre la RDC et ses partenaires. Elle définit les priorités et coordonne l’action des parties prenantes. De son côté, l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) est chargée de contrôler la qualité des ouvrages, de suivre l’avancement des chantiers et de garantir le respect des normes techniques.

Ronsard Luabeya

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The Democratic Republic of Congo's Council of Ministers officially authorized the government to prepare its first-ever Eurobond issuance, Minister of Finance Doudou Fwamba Likunde announced on August 22, 2025. The $1.5 billion loan is expected to be launched before June 30, 2026.

According to an official statement published on LinkedIn, the funds raised will be dedicated to "financing priority infrastructure and improving national connectivity, in line with the Government Action Program for 2024-2028."

The initiative comes as the DRC shows relative macroeconomic stability, with inflation at 7.8% year-on-year, and a contained depreciation of the Congolese franc at 1.1% since December 2024. Economic growth is estimated at 5.3% in 2025. The country holds speculative sovereign ratings (B- by S&P and B3 by Moody's), but with stable outlooks. Its public debt remains relatively low at around 22.5% of GDP, providing additional borrowing capacity.

The Ministry of Finance has yet to release a precise timeline for the operation, but it is not certain to take place in 2025. The use of international markets was not included in the 2025 finance law, its June amendment, or the most recent IMF report related to the ongoing Extended Credit Facility program. The financial groups that will be mandated to arrange the operation are also yet to be announced.

Citi, which ranked first for debt arrangements in sub-Saharan Africa in the first half of 2025 according to a Reuters ranking, is a potential candidate to lead the operation, especially given its subsidiary in the DRC and the country’s joint actions with the United States to bring lasting peace to its eastern region. South African group Standard Bank, which is in the top 10 of regional debt arrangers and also has a subsidiary in Kinshasa, could be involved.

The interest rate at which Kinshasa will borrow remains a significant unknown. Investors will likely look for comparisons with companies operating in the DRC, such as Ivanhoe Mines, which secured a $750 million five-year loan at an annual interest rate of 7.87% in late January 2025. While a sovereign borrower generally receives more favorable terms, the risk premium imposed on Congo could bring its rate closer to that figure, particularly given the uncertain security and fiscal context.

A successful operation would strengthen the DRC's financial credibility and expand its access to international markets beyond the support of the IMF and the World Bank. However, an overly expensive issuance could weigh on the budget for years and weaken the macroeconomic trajectory, which is already under security and social pressures.

Idriss Linge

The Democratic Republic of Congo's national electricity company, SNEL SA, is moving forward with a $46.4 million project to modernize the power grid in northern Kinshasa. The project, which is scheduled to be completed by the end of 2026, will take 16 months to finish.

SNEL SA's Deputy General Director, Bienvenue Munyango, confirmed the details during a site visit on August 16, 2025. The work, contracted to China's CHINT Electric under an agreement signed on April 24, aims to rehabilitate the aging networks in the communes of Barumbu, Gombe, Kasa-Vubu, Kinshasa, and Lingwala.

During the visit, CHINT Electric announced the import of more than 300 containers of equipment, including power transformers of up to 130 MVA, medium and low voltage cells, high-capacity cables, and 25,000 smart prepayment meters. These meters will allow customers to transition to billing based on actual consumption, a key step in SNEL's digitization of services and revenue management.

The project also includes the installation of a 100/130 MVA 220/20 kV transformer at the Utexco high-voltage station, the laying of 67 km of new 30 kV links between substations, a full modernization of the Sendwe, Ndolo, and VDP stations, and the rehabilitation of 204 existing electrical cabins.

This project is a component of the PEGASE project, which secured a $135 million loan from the African Development Bank (AfDB) in 2017. Its implementation has faced delays, however, due to slow procurement procedures, according to a January 2024 evaluation report.

According to SNEL General Director Fabrice Lusinde, the company will gradually extend modernization efforts to all of Kinshasa. In support of this broader goal, SNEL has secured a $27 million non-reimbursable grant from the Japan International Cooperation Agency (JICA). The agreement, signed on May 4, 2025, between Minister of Foreign Affairs Thérèse Kayikwamba Wagner and Japan's Ambassador Ogawa Hidetoshi, will specifically support the rehabilitation of networks in the communes of Limete, Lemba, Matete, Ngaba, and Kisenso.

Timothée Manoke (Intern)

Le 22 août 2025, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde (photo), a obtenu du Conseil des ministres l’autorisation officielle de préparer la première émission d’euro-obligations de la République démocratique du Congo (RDC). D’un montant de 1,5 milliard de dollars, cet emprunt devrait être lancé avant le 30 juin 2026. Selon un communiqué officiel publié sur LinkedIn, les fonds mobilisés seront destinés « au financement des infrastructures prioritaires et à l’amélioration de la connectivité nationale, conformément au Programme d’actions du gouvernement 2024-2028 ».

Cette initiative intervient alors que la RDC affiche une relative stabilité macroéconomique, avec une inflation projetée à 7,8 % en 2025, une dépréciation du franc congolais contenue à 1,1 % depuis décembre 2024, et une croissance économique estimée à 5,3 % en 2025. Le pays bénéficie de notations souveraines spéculatives (B- par S&P et B3 par Moody’s), toutes deux assorties de perspectives stables. La dette publique demeure relativement faible, autour de 22,5 % du PIB, offrant ainsi une marge d’endettement.

Le calendrier précis de l’opération n’a pas encore été dévoilé et il n’est pas certain que l’émission se tienne en 2025. Ce recours aux marchés internationaux n’apparaît ni dans la loi de finances 2025, ni dans sa loi rectificative adoptée en juin, ni même dans le dernier rapport du FMI relatif au programme de Facilité élargie de crédit (FEC) en cours.

Reste également à savoir quels groupes financiers seront mandatés pour arranger l’opération. Citi, qui occupe depuis le début de 2025 la première place dans le classement Reuters des arrangeurs de dette en Afrique subsaharienne et dispose d’une filiale en RDC, apparaît comme un candidat naturel, d’autant plus dans un contexte de coopération renforcée entre Washington et Kinshasa pour le retour de la paix à l’est du pays. Standard Bank, acteur sud-africain classé dans le top 10 régional et également implanté en RDC, pourrait aussi être retenue.

Le taux auquel Kinshasa empruntera constitue une autre inconnue majeure. Les investisseurs s’appuieront sans doute sur la comparaison avec certaines entreprises opérant dans le pays. En janvier 2025, Ivanhoe Mines a ainsi levé 750 millions de dollars remboursables sur cinq ans, au taux annuel de 7,87 %. Si un prêt souverain bénéficie généralement de conditions plus favorables, la prime de risque exigée à la RDC pourrait se rapprocher de ce niveau, compte tenu des incertitudes sécuritaires et budgétaires.

Un succès renforcerait la crédibilité financière de la RDC et élargirait son accès aux marchés internationaux, au-delà de l’appui traditionnel du FMI et de la Banque mondiale. À l’inverse, une émission trop coûteuse risquerait de peser durablement sur le budget et de fragiliser la trajectoire macroéconomique, déjà mise sous pression par les tensions sécuritaires et sociales.

Idriss Linge

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  • Bridge closed due to advanced deterioration

  • Emergency rehabilitation announced; a new reinforced concrete bridge will replace the old structure.

  • Local communities fear produce shortages and losses for traders and transporters.

Due to the advanced deterioration of the Lovoy bridge, located between Lueji and Lunge on national road n°1, traffic between Lubumbashi and Kamina has been halted for several days. Consequently, the local civil society worries over possible shortages of produce in Kamina’s markets.

Official sources report that the bridge, originally designed for small loads, has faced years of heavy traffic from trucks, causing progressive subsidence and making it dangerous or impassable.

In response, Haut-Lomami provincial infrastructure minister Venance Mutombo ordered the immediate suspension of traffic and announced rehabilitation work. The project involves the construction of a new reinforced concrete bridge to replace the current metal structure. No precise timetable has been given for the work.

Meanwhile, trucks remain blocked on both sides of the bridge, located about 20 kilometers from Kamina. Goods are at risk of deterioration and losses for traders and transporters, and drivers and travelers are forced to spend nights outdoors due to the absence of nearby accommodation facilities.

Boaz Kabeya

  • Project will be developed in Kolwezi

  • It includes five bridges, 3.5 km of roads and 240 solar-powered street lamps.

  • Forrest Group will handle construction and lighting works

The province of Lualaba is set to begin construction of the Democratic Republic of Congo’s first double road interchange in Kolwezi, the provincial capital and main mining hub. Work is scheduled to start in 2025.

Two subsidiaries of the Forrest Group will carry out the project: Malta Forrest, responsible for design and construction, and Congo Energy, handling solar-powered street lighting.

The interchange will be located at the Mwangeji traffic circle, where avenues Lumumba, LDK, Mandradele and RN39 intersect — a key junction in the city. The project is aimed at easing traffic congestion in Kolwezi, one of Congo’s fastest-growing cities. It includes the construction of five bridges, several slip roads, nearly 3.5 kilometers of roads, and the installation of 240 solar street lamps along ramps, bridges and access roads.

The cost has not yet been disclosed, and few details are available on the exact terms of collaboration between Lualaba and the Forrest Group. The company previously built Kolwezi’s first interchange, inaugurated in June 2025 near the airport by President Félix Tshisekedi. The governor of Lualaba has indicated that such infrastructure is part of the province’s 2024–2028 priority investment program under its “transport infrastructure” component.

Founded in 1922, the Forrest Group is a Belgian-origin industrial conglomerate historically established in the DRC. It remains one of the main private, family-owned players in the country and plays a central role in transport infrastructure and mining services — two critical sectors for Congo’s economy.

Ronsard Luabeya

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