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Equipe Publication

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Lors du Conseil des ministres du 11 octobre 2024, présidé par le président Félix Tshisekedi, un financement de 260,4 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAD) a été approuvé, selon une communication du ministère des Finances. Ce financement vise à mettre en œuvre un projet d’augmentation de la production de denrées alimentaires essentielles comme le riz, le maïs et le manioc, qui constituent une part importante de la consommation en République Démocratique du Congo (RDC). Concrètement, le projet prévoit de construire des infrastructures de stockage et de mettre en place des financements pour soutenir les producteurs et les autres acteurs de ces filières.

Les fonds alloués à ce projet seront répartis entre plusieurs zones : l’Axe Ouest, qui couvre les provinces du Kongo Central, du Maï-Ndombe et du Kwango ; l’Axe Centre, comprenant les provinces du Kasaï Oriental et de la Lomami ; et l’Axe Est, principalement concentré sur la province du Sud-Kivu.

L’approbation du gouvernement intervient alors que plusieurs avancées ont déjà été réalisées sur le terrain. Des études environnementales ont été effectuées sur les sites d’intervention, et des certificats de conformité ont été obtenus, aussi bien pour le développement des zones de production que pour la construction des infrastructures de stockage et de conservation.

La BAD prévoit de déployer ce projet entre 2024 et 2029. Le financement sera principalement assuré par le Fonds africain de développement (250,4 millions de dollars) et la Facilité africaine pour la transition (10 millions de dollars). L’État congolais apportera également une contribution de 51,2 millions de dollars, portant ainsi le financement total à 311,6 millions de dollars, un montant bien supérieur aux 163 millions de dollars prévus dans le budget d’investissement agricole pour la période 2025-2028.

Le déploiement effectif de ce projet devrait permettre de répondre concrètement aux défis de la sécurité alimentaire dans les régions concernées. Par exemple, pour la filière manioc, qui constitue l’aliment de base pour environ 70 % de la population, la disponibilité actuelle est de seulement 47 kilogrammes par an et par habitant, alors que les besoins sont estimés à 144 kilogrammes.

Bien que la République Démocratique du Congo (RDC) dispose d’un potentiel considérable en terres cultivables, l’agriculture demeure un secteur qui nécessite une concentration accrue de ressources. La Banque mondiale, qui intervient dans ce domaine avec un portefeuille de projets d’environ 322 millions de dollars, estimait en 2022 que l’agriculture employait 56 % de la main-d’œuvre du pays. Cependant, sa contribution à la création de richesse s’élevait à seulement 51,7 milliards de dollars entre 2013 et 2023.

Georges Auréole Bamba

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Le ministre des Hydrocarbures, Aimé Molendo Sakombi, a signé le 11 octobre 2024 un avis d’annulation du processus d’appel d’offres pour l’attribution de 27 blocs pétroliers en République démocratique du Congo (RDC), lancé le 28 juillet 2022. Selon le texte, cette décision repose sur plusieurs raisons : des offres jugées non recevables, des dépôts tardifs de candidatures, des propositions inappropriées ou irrégulières, ainsi qu’un défaut de concurrence.

Cette décision a été rendue publique à la suite des discussions tenues lors du conseil des ministres du 11 octobre, où Aimé Molendo Sakombi a plaidé pour « l’arrêt de cette procédure et l’impératif de relancer un nouveau processus », selon un compte rendu relayé par des médias proches de l’administration. Le ministre a souligné la nécessité pour le gouvernement de « rebondir en évitant les difficultés majeures soulevées » lors de la phase initiale, notamment celles liées aux préalables de la procédure et à l’évaluation des candidatures lors de la présélection.

Le nouveau processus devrait connaître certaines modifications. Il est envisagé de redimensionner certains blocs pétroliers situés à l’intérieur du pays, afin de minimiser les impacts environnementaux, notamment sur les zones protégées. De plus, l’idée de refaire des relevés géologiques a été évoquée, afin d’obtenir des informations plus récentes et actualisées sur les réserves pétrolières mises en appel d’offres.

Lors de l’annonce officielle des appels d’offres par le président Félix Tshisekedi, les estimations sur le site de la présidence faisaient état de 22 milliards de barils de pétrole sur les 27 blocs, avec l’espoir que les revenus du secteur pétrolier et gazier puissent représenter 40 % du budget de l’État. Cependant, d’autres estimations sont beaucoup plus prudentes. Certaines sources parlent d’environ 5 milliards de barils, tandis que le CIA Factbook, une plateforme du principal service de renseignement américain, avance un chiffre bien plus modeste, estimant les réserves prouvées à seulement 180 millions de barils.

La RDC est déterminée à exploiter ses ressources pétrolières, mais devra faire face à un long processus d’exploration et de développement. Seulement, le pays, qui abrite des aires protégées telles que le Parc national des Virunga, sera sous la surveillance des organisations de défense de l’environnement alors que ses plus de 100 millions d’habitants attendent davantage d’un gouvernement aux ressources limitées. Par ailleurs, la RDC est considérée comme un risque par les créanciers mondiaux, ce qui ajoute une couche de complexité au défi.

Georges Auréole Bamba

Ivanhoe Mines a revu à la baisse ses objectifs de production pour l’année 2024 à la mine de Kamoa-Kakula, en République démocratique du Congo (RDC), dont l’entreprise minière basée au Canada est un des principaux actionnaires. Selon le communiqué publié le 7 octobre 2024, les prévisions de production de cuivre pour l’année en cours passent d’une fourchette initiale de 440 à 490 mille tonnes à une nouvelle estimation comprise entre 425 et 450 mille tonnes de concentrés de cuivre.

Début septembre, l’entreprise se montrait pourtant optimiste. « Grâce aux améliorations continues du débit de traitement et à l’optimisation de la récupération du cuivre, consécutive à la mise en service des broyeurs fins du concentrateur de phase 3, Kamoa-Kakula prévoit de maintenir sa série de records de production et d’atteindre ses objectifs pour 2024, estimés entre 440 000 et 490 000 tonnes de cuivre », déclarait-elle à l’époque.

Grâce à la mise en service de la troisième usine de traitement en août dernier, la mine a atteint une production record de 116 313 tonnes de concentré de cuivre au troisième trimestre 2024. Ce résultat porte la production totale depuis le début de l’année à 303 328 tonnes, selon les données fournies par Ivanhoe.

Selon l’entreprise, les prévisions de production révisées de Kamoa-Kakula pour 2024 tiennent compte de la mise en service du concentrateur de phase 3, désormais proche de l’équilibre à la fin du troisième trimestre. Mais, elles « reflètent les pertes de production dues à l’intermittence de l’approvisionnement en électricité par le réseau, notamment avant l’installation de capacités de production supplémentaires sur site et les accords en cours pour l’importation d’électricité ». En outre, elles intègrent des « risques connus et inconnus, des incertitudes et d’autres facteurs qui peuvent entraîner une différence significative avec les résultats réels ». Du fait des problèmes d’électricité, la production a en effet baissé au premier semestre de 5 % (en glissement annuel) pour se situer à 187 015 tonnes.  

En 2023, Kamoa-Kakula a produit un total de 393 551 tonnes de concentré de cuivre, soit une hausse de 18 % par rapport à l’année précédente. Cette dynamique positive devrait se poursuivre, bien que les prévisions de production pour 2024 aient été revues à la baisse. Ces prévisions restent supérieures à la production de 2023. Cette même année, les ventes ont dépassé les 2,7 milliards de dollars. On peut s’attendre à un chiffre d’affaires encore plus élevé en 2024, notamment en raison de la tendance haussière des prix du cuivre. Au premier semestre 2024, le prix moyen du cuivre a atteint 9 215,84 dollars la tonne, contre 8 726,9 dollars à la même période en 2023.

La mine de Kamoa-Kakula est détenue par Ivanhoe Mines (39,6 %), le groupe chinois Zijin Mining (39,6 %), Crystal River Global Limited des Îles Vierges britanniques (0,8 %) et l’État congolais via la Gécamines (20 %). Lors de la session ordinaire du 4 octobre 2024, le Conseil des ministres a « pris acte » de la volonté exprimée par le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, d’impliquer davantage l’État congolais dans le processus de sélection des acheteurs du cuivre produit par cette mine, qui est non seulement la plus importante de RDC mais aussi la troisième plus grande mine de cuivre au monde.

Pierre Mukoko

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La République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Malawi ont signé, le 8 octobre 2024, un accord permettant l’établissement de liaisons aériennes directes entre les deux pays. Ce document a été paraphé à Kinshasa par le vice-Premier ministre congolais, Jean-Pierre Bemba, également ministre des Transports, et par le ministre malawite des Transports et des Travaux publics, Jacob Hara, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil interministériel de l’Agence de facilitation du transport en transit par le corridor central (AFTTCC).

« Un accord de services aériens entre la RDC et le Malawi a désormais été conclu. Nous sommes ici pour veiller à ce que cet accord facilite l’ouverture du transport aérien entre les deux pays », a déclaré Okandju Okonge Flory, secrétaire exécutif de l’AFTTC, lors de la cérémonie de signature. « Jusqu’à présent, voyager de Lilongwe à Kinshasa nécessitait une escale à Addis-Abeba ou Nairobi. Désormais, nous visons à établir une connexion directe. Les Congolais pourront ainsi voler directement de Kinshasa à Lilongwe, puis de Lilongwe à Lubumbashi, entre autres destinations », a-t-il ajouté.

« Cet accord aérien signé entre la RDC et le Malawi, en marge du Conseil des ministres du Corridor central, revêt une grande importance et nous est particulièrement bénéfique », a déclaré Jacob Hara, ministre malawite des Transports. Il a d’ailleurs précisé que « c’est le Malawi qui a formulé la demande, et la RDC, à travers Son Excellence le vice-Premier ministre, a immédiatement accepté ». Hara a ajouté que c’est la RDC qui a souhaité que l’AFTTCC prenne en charge les négociations.

Les deux parties espèrent que cet accord facilitera les échanges commerciaux et encouragera la mobilité des personnes. Cependant, pour concrétiser cette ambition, il est nécessaire que les compagnies aériennes traduisent cet accord en action en lançant effectivement des vols directs entre les deux pays.

L’AFTTCC a été créée en septembre 2006 pour promouvoir l’utilisation optimale des routes du Corridor central, qui aboutit au port de Dar es-Salaam en Tanzanie et ouvre l’accès à la mer pour les pays enclavés d’Afrique de l’Est. Jusqu’ici, l’agence regroupait la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la RDC. Lors de la réunion extraordinaire du Conseil interministériel de l’AFTTCC le 8 octobre 2024, la Zambie est devenue le septième pays membre de l’agence.

Emmanuel Tumanjong

Glencore a annoncé, le 8 octobre 2024, lors de sa 6e conférence annuelle à Kinshasa, le renouvellement des permis miniers de Kamoto Copper Company (KCC), il s’agit d’une coentreprise entre Glencore (75 %) et la Gécamines (25 %) qui exploite la mine de cuivre et de cobalt de Kamoto. La société anglo-suisse a salué ce renouvellement, présenté comme « une étape cruciale pour l’avenir de l’une des plus grandes mines de cuivre du pays ».

« En tant que l’une des rares grandes sociétés minières occidentales opérant en RDC, ce renouvellement témoigne des efforts soutenus du gouvernement congolais pour créer un environnement commercial propice aux investisseurs. », a déclaré Mark Davis, PDG de Glencore Copper Africa, cité dans un communiqué de Glencore publié dans la presse et authentifié par une source proche de l’entreprise. « Glencore est bien positionné au niveau mondial pour atteindre son objectif d’approvisionnement responsable en matières premières qui améliorent la vie quotidienne, et je suis convaincu que notre présence en RDC constitue un élément essentiel de notre activité à l’échelle mondiale », a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient alors que Glencore est en conflit avec le gouvernement congolais, suite à la publication des résultats de production de la mine de Kamoto pour le premier semestre 2024. Sur la période, la mine a produit 88 000 tonnes de cuivre et 11 700 tonnes de cobalt. Et la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD) réclame à KCC le paiement de 895 millions de dollars de redevances impayées.

À ce jour, on ignore si le litige a été résolu. Lors de cette conférence annuelle, Glencore RDC s’est contenté de réaffirmer son engagement à collaborer étroitement avec les autorités nationales, les partenaires locaux et internationaux, ainsi qu’avec les communautés environnantes, « afin de construire un avenir meilleur et plus durable ». L’entreprise anglo-suisse a aussi affirmé que les paiements d’impôts et de redevances de KCC en RDC s’élèvent à 2,3 milliards de dollars entre 2021 et 2023.

Dans un message vidéo, diffusé à l’occasion, la Première ministre de la RDC, rapporte Glencore, a mis l’accent sur la nécessité d’adopter des pratiques minières responsables pour promouvoir un développement durable bénéfique aux populations congolaises.

Depuis 2007, Glencore est présent en RDC, où l’entreprise produit du cuivre et du cobalt à travers KCC et Mutanda Mining (MUMI), dont l’État congolais détient 5 % des parts. L’entreprise minière n’a pas précisé la durée des nouveaux permis.

Selon le rapport d’activités de Glencore pour le premier semestre 2024, KCC exploite la plus grande mine de cuivre et de cobalt du groupe en RDC, devant Mutanda. Sur les 100 600 tonnes de cuivre et 14 400 tonnes de cobalt produites par le groupe dans le pays durant cette période, KCC a contribué à hauteur de 88 % pour le cuivre et 81 % pour le cobalt.

Emmanuel Tumanjong

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Le représentant de la Banque mondiale en République démocratique du Congo, Albert Zeufack (photo), a annoncé, le 8 octobre 2024, la préparation d’un programme multi-phase d’un milliard de dollars, dédié au développement du Grand Inga. « Ce programme, qui inclut le projet emblématique du barrage Inga III, vise à transformer l’économie de la RDC, à assurer la sécurité énergétique de l’Afrique et à contribuer de manière significative à la transition énergétique mondiale », a déclaré M. Zeufack sur son compte LinkedIn.   

Le projet de construction du barrage hydroélectrique Inga 3 a subi de nombreux retards et réévaluations au fil des années. Bien que la Banque mondiale joue un rôle important dans la phase actuelle de son développement, Inga 3 ne figure pas encore parmi les interventions officielles de l’institution.

Toutefois, le financement annoncé viserait à couvrir non seulement une partie des coûts de mise en œuvre, mais également à soutenir la reconception et l’implémentation du projet. L’objectif est de garantir une progression continue des différentes phases de développement, en surmontant les défis techniques et financiers qui ont jusqu’à présent freiné le projet.

En 2024, deux projets d’une valeur totale de 745 millions de dollars sont en cours d’exécution. Le premier, d’un montant de 145 millions de dollars, s’est clôturé le 30 juin 2024. Selon la Banque mondiale, ce projet a permis d’étendre l’accès à l’électricité à 2,2 millions de personnes, principalement dans la ville de Kinshasa.

Le deuxième projet, actuellement en cours, concerne une contribution de 600 millions de dollars à un projet intégré d’accès à l’eau et à l’électricité, pour un coût total de 900 millions de dollars. Ce projet, complexe par nature, pourrait également servir de préparation pour le soutien nécessaire à la relance du projet Inga 3.

Le projet combine plusieurs activités qui visent à renforcer les capacités techniques des autorités provinciales pour la mise en place et l’exécution de politiques efficaces de distribution d’eau et d’électricité. Il inclut également l’octroi de lignes de crédit au secteur privé pour la production d’énergie, tout en allouant des ressources financières d’environ 223,25 millions de dollars pour le secteur public. 

Inga 3 devient une priorité stratégique pour la République Démocratique du Congo. Les enjeux du projet ont considérablement évolué depuis sa conception initiale, nécessitant une nouvelle approche pour mieux s’adapter au contexte actuel. L’un des défis majeurs reste la modélisation financière, qui est essentielle pour garantir la viabilité du projet.

Une des pistes les plus explorées est celle de la construction d’une centrale par le gouvernement congolais, avec une capacité installée de 4,8 gigawatts. Le besoin de financement, estimé à près de 15 milliards de dollars, pourrait être mobilisé par le pays, notamment grâce à des contrats miniers comme celui de la Sicomines. Cependant, une gestion rigoureuse est indispensable, et la Banque mondiale, forte de son expérience, pourrait jouer un rôle clé dans cette gestion.

George Auréole Bamba

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Congo Airways has around 60 days left before losing its Air Operator Certificate (AOC) and IATA accreditation, a license to travel issued by the International Air Transport Association (IATA). 

Congo Airways has been suspended since July. Losing its AOC and IATA accreditation would make it more difficult for the firm to resume operations. However, some “outstanding issues” must be solved to avoid the worst-case scenario. 

Norbert Lukukwa, acting CEO of Congo Airways, has been tasked with helping prevent this scenario. He was appointed on October 5, after the former Managing Director and his deputy were suspended. They were removed on October 4, after an audit that revealed management shortcomings.

The 60 days left fall under a 90-day moratorium that the IATA and the DRC’s Aviation authority granted Congo Airways to put its affairs in order. 

Norbert Lukukwa was appointed to handle the situation due to his experience with the company. He’s been working at Congo Airways since the firm was Air Zaïre. This experience could prove strategic in helping the airline reduce its debts, achieve financial stability, resolve internal conflicts, and improve governance.

The Congolese government views reviving Congo Airways as a vital matter. Before the COVID-19 pandemic worsened its financial situation, the airline carried nearly 400,000 passengers a year, nationwide, according to 2018 statistics.

Silikin Village, a technology and entrepreneurial hub in Kinshasa, was officially inaugurated on October 10 by President Félix Tshisekedi. The center aims to create a digital entrepreneurship ecosystem that supports members (entrepreneurs) in collaboration with local and international partners. Texaf Digital, digital subsidiary of Texaf, initiated the project. Texaf has been present in DR Congo since 1925.

At the opening ceremony, President Tshisekedi was with several notable figures, including Augustin Kibassa Maliba, the Minister of Post, Telecom, and Digital, and World Bank representative Albert Zeufack. 

"President Tshisekedi has a dream: to see Congolese millionaires emerge. This dream is within reach. Today, in this space, we have people capable of making it come true," said Gérald Croonenberghs, General Manager of Silikin Village. "What we are inaugurating today marks the beginning of a new era," he added.

"This hub is the fruit of a partnership between three key players: the Congolese government, which aims to make digital a vital part of its development program; the World Bank, which prioritizes digital initiatives for the DRC; and Texaf, which recognized early on that the future is digital," said Albert Zeufack.

The new hub covers 6,000 square meters and includes furnished offices, coworking spaces, shared meeting rooms, and an auditorium. Completed at the beginning of the semester, it aims to create an environment that supports entrepreneurship and helps startups launch their businesses effectively.

Services offered include training and incubation programs for startups and international companies looking to establish themselves in the DRC. The project received bank financing of $5.5 million at a fixed interest rate of 7%, repayable over six years. An expansion plan is also underway to increase the workspace to nearly 9,000 square meters before the year ends.

Georges Auréole Bamba

On October 9, 2024, Vodacash SA, the mobile financial services branch of Vodacom RDC, signed a partnership with the International Finance Corporation (IFC), the private sector financing arm of the World Bank. This strategic agreement will help Vodacom expand its user base for M-Pesa, its mobile micro-finance and money transfer service launched in 2012.

"IFC is very proud to sign this partnership with M-Pesa in the DRC to facilitate access to financial services for many more people. Through this partnership, IFC will expand the M-Pesa service, increase the number of agents using it, and provide more people in remote areas with access to this financial service," said Mary Porter Peschka, IFC Director for East and Central Africa.

With this partnership, Vodacom aims to strengthen its leading position in the mobile financial services market. As of March 31, 2024, Vodacom had 12.07 million subscribers, giving it a market share of 52.05%. Airtel follows with a 27.81% share, Orange has 20%, and Africell holds just 0.15%.

To expand the M-Pesa service, the partnership aims to "strengthen interactions with the mobile financial services industry" and promote "regulation that facilitates the expansion of electronic money" while reducing "over-the-counter (OTC) transactions," which are conducted directly between two parties without intermediaries.

Most people still use cash in the DRC. In 2022, the International Monetary Fund (IMF) estimated that only 26% of the working population had a bank account. According to the country’s telecom watchdog, the ARPTC, there were 24.19 million active mobile money subscribers in the DRC as of March 31, 2024, representing a penetration rate of 24.36% for a population of nearly 100 million.

One major barrier to using e-money and banking services is identification. To open an account, individuals need a voter’s card, driver’s license, or passport which many Congolese do not have. Vodacom states that this partnership with the IFC aims to "overcome challenges facing the mobile financial sector, particularly identification issues," while promoting "best regulatory practices."

While specific changes to current regulations are not detailed, the collaboration will focus on five main areas: providing loans as part of best practices; strengthening local teams to improve key personnel skills; integrating agents and merchants for better processes; developing a go-to-market strategy for registering M-Pesa customers; and enhancing risk management by creating efficient work processes and training Vodacash staff.

Pierre Mukoko

La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare au lancement de son projet de transformation numérique, prévu pour février 2025. Ce projet, d’une valeur totale avoisinant 510 millions de dollars, bénéficie d’un financement conjoint de la Banque mondiale à hauteur de 400 millions de dollars et de l’Agence française de développement (AFD) avec une contribution de 100 millions d’euros (soit environ 110 millions de dollars).

Le mercredi 9 octobre, le ministre congolais des Postes, Télécommunications et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a reçu les partenaires du projet pour discuter des conditions essentielles à la réussite de sa mise en œuvre. « Nous comptons sur tout le monde pour que ce projet soit effectivement mis en vigueur le plus rapidement possible et que les réformes au niveau du cadre institutionnel et réglementaire soient faites assez rapidement pour permettre la mise en œuvre », a déclaré Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC.

L’état d’avancement des préparatifs n’a pas été communiqué. Toutefois, selon nos informations, le gouvernement travaille actuellement à la mise en place d’une unité dédiée à la mise en œuvre du projet au sein du ministère des Postes, Télécommunications et du Numérique. Des études doivent aussi être menées pour préparer les investissements clés.

Approuvé en juin dernier, le projet de transformation numérique de la RDC s’articule autour de quatre axes principaux : l’amélioration de l’accès aux services numériques (385 millions de dollars) ; la mise en place des infrastructures numériques pour la prestation de services (55 millions de dollars) ; l’accès accru aux compétences numériques avancées pertinentes pour l’industrie et l’innovation numérique (45 millions de dollars) ; et enfin, la coordination institutionnelle et la gestion du projet (25 millions de dollars).

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie adoptée par le gouvernement de la RDC depuis 2019, à travers le Plan national du numérique. Ce plan a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations, d’accroître l’efficacité des services publics, de renforcer la rentabilité des entreprises, de dynamiser le processus de production et d’accélérer la diversification de l’économie nationale.

Dans son rapport « Driving digital transformation of African economies » publié en mai 2024, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) révèle que les pays qui numérisent l’interaction entre les particuliers et le gouvernement enregistrent une augmentation de 1,2 à 1,3 point de pourcentage des recettes fiscales directes en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). La disponibilité de la connectivité, associée à la technologie numérique et l’agriculture de précision en Afrique subsaharienne pourrait augmenter les rendements agricoles de 10,5 % à 20 % et les bénéfices de 23 %.

Dans les petites et moyennes entreprises, la productivité du travail connaîtrait une amélioration de 2 à 4 % avec le numérique. Autant de secteurs de croissance dont les retombées sur l’économie congolaise seraient des plus bénéfiques.

Muriel Edjo

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