The Democratic Republic of Congo took a step closer to trade reform last Friday. The Council of Ministers adopted two draft ordinance-laws on June 27 to ratify key World Trade Organization agreements. Next, the executive will sign these texts and notify the WTO.
On May 23, Foreign Trade Minister Julien Paluku had already urged the government to act. He warned that failure to ratify these deals damaged the DRC’s credibility with trading partners. He argued it blocked integration into regional value chains, delayed customs modernization, and limited access to reform funding.
The first agreement, covering trade facilitation, aims to simplify customs procedures and cut border delays. WTO data shows full implementation could slash global trade costs by 14.3%, reduce average import times by 47%, and shorten export times by 91%. In the DRC, shipping a container abroad still takes about 200 hours, compared with less than 50 hours in neighboring countries, a study cited by Paluku showed.
The second text targets harmful fisheries subsidies. Adopted in 2022, it sets binding rules to curb public aid that fuels overfishing or illegal fishing. The deal will enter into force once 111 WTO members ratify it; 100 have already done so. The agreement also offers a technical assistance fund for developing countries.
The government says these ordinance-laws support its WTO membership commitments dating back to 1997. According to Council documents, the reforms will ease trade barriers, strengthen the DRC’s regional and global trade integration, and promote sustainable fisheries management.
This article was initially published in French by Boaz Kabeya, intern
Edited in English by Ange Jason Quenum
Le ministre de la Pêche et de l’Élevage, Jean-Pierre Tshimanga Buana, a annoncé, lors du Conseil des ministres du 27 juin 2025, l’arrivée prochaine de huit nouveaux bateaux de pêche, dont trois chalutiers destinés à la pêche maritime sur la côte Atlantique, et cinq navires adaptés aux eaux fluviales.
Ces navires ont quitté le chantier naval de Damietta, en Égypte, le 5 juin 2025. Ils ont été construits par la société Pyrlant Shipyard, partenaire technique des Établissements Yetu, qui a signé un contrat avec le gouvernement congolais en 2023 pour la fabrication et la livraison de 15 bateaux de pêche industrielle. La date de leur arrivée en République démocratique du Congo (RDC) n’a pas encore été communiquée. Selon le compte rendu du Conseil des ministres, ils accosteront au port de Boma, dans la province du Kongo Central, où ils séjourneront en attendant leur mise en service.
D’après le compte rendu du Conseil des ministres du 27 décembre 2024, ces bateaux devraient être gérés par l’Office national de pêche et d’aquaculture (ONPA). « Pour renforcer l’efficience dont le Gouvernement a pleinement besoin, s’assurer de la cohérence et, ainsi éviter le chevauchement des actions, le président de la République a invité le ministre de la Pêche et de l’Élevage à envisager la prise des mesures concrètes d’accompagnement de l’ONPA pour la bonne gestion des bateaux de pêche commandés par le Gouvernement et dont la livraison est imminente », indique le document.
Toutefois, bien que créé le 6 juin 2022 pour accroître la production halieutique et aquacole nationale, l’ONPA ne dispose toujours pas de locaux ni de budget de fonctionnement. Le 24 juin, à l’occasion de la Journée nationale du poisson, sa présidente du Conseil d’administration, Henriette Wamu, a de nouveau regretté cet état de fait.
Malgré un potentiel halieutique estimé à plus de 700 000 tonnes par an, la RDC exploite peu ses ressources. En cause : un manque criant d’infrastructures, l’absence de flotte adaptée, et la prévalence de pratiques de pêche non durables, souvent non régulées, selon la FAO. Le pays reste ainsi fortement dépendant des importations de poisson, évaluées à quelque 200 000 tonnes par an.
Ronsard Luabeya, stagiaire
La République démocratique du Congo (RDC) envisage d’adopter « rapidement » des mesures fiscales et parafiscales incitatives « idoines » pour faciliter l’importation d’équipements et réduire les coûts d’accès à Internet par satellite. Lors du Conseil des ministres du 20 juin 2025, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a demandé au gouvernement de proposer ces mesures d’allègement fiscal.
Le 2 mai 2025, une licence a été attribuée à Starlink RDC S.A., la filiale locale du fournisseur d’accès à Internet par satellite du groupe SpaceX. Elle a d’ailleurs commencé à commercialiser ses services dans le pays. Pour son offre résidentielle destinée aux particuliers, le kit d’installation le plus abordable est actuellement proposé à 575 000 francs congolais (soit plus de 205 dollars au taux de change actuel), tandis que l’abonnement mensuel illimité est fixé à 144 000 FC (plus de 51 dollars). Un forfait à 87 000 FC (31 dollars) par mois est également disponible, avec une limite de 250 Go de données.
Selon l’entreprise, le débit peut atteindre 270 Mbit/s. À titre de comparaison, pour obtenir un débit similaire en illimité chez Orange ou CanalBox dans une offre résidentielle, il faut débourser respectivement 99 dollars et 89 dollars par mois. Hors coût du matériel, Starlink est donc déjà plus compétitif que ses concurrents. En outre, alors que ces derniers limitent leurs offres à certains quartiers de Kinshasa, Starlink assure une couverture complète de la ville. Son principal inconvénient reste le coût du matériel. Avec les exonérations fiscales ordonnées par le chef de l’État, l’entreprise du milliardaire américain Elon Musk pourrait donc accentuer son avance sur la concurrence.
En 2023, seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à l’Internet mobile, et moins de 0,02 % bénéficiaient d’un accès fixe, selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC). Pour accroître la connectivité, le président de la République mise sur le déploiement de Starlink et d’autres fournisseurs d’Internet par satellite, comme Monacosat, avec qui la RDC a signé un protocole d’accord le 12 novembre dernier. Selon lui, cette technologie devrait permettre de « contourner les contraintes d’infrastructures physiques et ainsi combler plus vite la fracture numérique dans le pays ».
Les projets de connexion à Internet par satellite « ne doivent pas souffrir d’une mise en œuvre lente » du fait des « barrières légales et réglementaires » ou « la faiblesse des investissements dans ce domaine », a-t-il prévenu.
Boaz Kabeya, stagiaire
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Operations at the Port of Matadi are slowly improving, according to a June 2025 report by Top Congo FM radio. This revival follows rehabilitation efforts launched in 2024 by the National Transport Office (Onatra), aimed at modernizing the long-neglected state-owned enterprise, which had been hindered by outdated infrastructure for years.
The upgrades target quays 0, 1, and 2, and include building a new container yard. Onatra's Director General, Martin Lukusa, stated the project is mostly funded by internal resources. However, he did not provide details on the cost or the contractor performing the work.
Quays 1 and 2 are now operational. In January, Onatra acquired three new mobile cranes, allowing two vessels to be handled simultaneously. The current handling capacity is estimated at 1,500 TEUs, according to Olivier Tesi, Deputy Director of the container terminal. He noted a recent instance where a Maersk vessel was processed in 15 hours, though the specific volume handled was not disclosed.
Two more gantry cranes are expected by the end of July, which should further increase the terminal's capacity. Onatra ultimately aims to handle between 5,000 and 6,000 TEUs.
Due to its deteriorating facilities, Onatra previously transferred some assets to private partners through "win-win" agreements. One such partnership with the Philippine-based International Container Terminal Services Inc. (ICTSI) resulted in the creation of the Matadi Gateway Terminal (MGT), where Onatra holds a 10% stake. In November 2024, Matadi Corridor Container Terminals (MCTC) was granted a concession to modernize, equip, and operate another section of the terminal.
Written in French by Timothée Manoke (Intern),
Translated and adapted into English by Mouka Mezonlin
Deux projets d’ordonnances-lois portant ratification d’instruments de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont été adoptés lors du Conseil des ministres tenu le 27 juin 2025. Cette adoption ouvre la voie à la ratification officielle de ces textes. Ils doivent désormais être signés par l’exécutif, puis notifiés à l’OMC.
Déjà, le 23 mai dernier, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, avait alerté le gouvernement sur les conséquences de la non-ratification de ces accords. Selon lui, ce retard porte atteinte à la crédibilité de la République démocratique du Congo auprès de ses partenaires commerciaux. Il freine également l’intégration du pays dans les chaînes de valeur régionales, complique l’accès aux financements disponibles pour les réformes et ralentit la modernisation de l’administration douanière.
Le premier accord, sur la facilitation des échanges, adopté en 2013 et entré en vigueur en 2017, vise à simplifier les procédures douanières et à réduire les coûts et délais aux frontières. D’après les données de l’OMC, sa mise en œuvre intégrale permettrait de réduire les coûts du commerce mondial de 14,3 %, les délais moyens d’importation de 47 % et ceux d’exportation de 91 %. En RDC, une étude citée par le ministre Paluku estime qu’il faut en moyenne 200 heures pour exporter un conteneur, contre moins de 50 heures dans les pays voisins.
Le second texte porte sur les subventions à la pêche. Adopté en 2022, il introduit des règles contraignantes visant à limiter les aides publiques favorisant la surpêche ou la pêche illicite. Cet accord entrera en vigueur une fois ratifié par 111 membres de l’OMC ; à ce jour, 100 l’ont déjà fait. Il prévoit aussi un mécanisme de soutien aux pays en développement via un fonds d’assistance technique.
Avec l’adoption de ces ordonnances-lois, le gouvernement entend concrétiser les réformes prévues dans le cadre de l’adhésion de la RDC à l’OMC, en vigueur depuis 1997. D’après les documents du Conseil, ces textes devraient contribuer à lever les obstacles au commerce, améliorer l’intégration de la RDC dans les échanges régionaux et mondiaux, tout en encadrant la gestion durable de ses ressources halieutiques.
Boaz Kabeya, stagiaire
Les activités de l’Office national des transports (Onatra) au port de Matadi connaissent un renouveau progressif, selon un reportage diffusé en juin 2025 par la radio Top Congo FM. Cette relance repose sur des travaux de réhabilitation lancés en 2024 pour revitaliser cette entreprise publique longtemps pénalisée par la vétusté de ses infrastructures.
Les travaux portent sur les quais 0, 1 et 2 ainsi que sur la construction d’un nouveau parc à conteneurs. D’après le directeur général de l’Onatra, Martin Lukusa, ces travaux sont financés en grande partie sur fonds propres, bien qu’aucun détail n’ait été fourni concernant leur coût ou le nom de l’entreprise chargée de l’exécution.
Deux quais, les numéros 1 et 2, sont déjà opérationnels. En janvier dernier, l’Onatra a acquis trois autogrues neuves qui permettent désormais de traiter deux navires simultanément. La capacité de traitement est estimée à 1 500 EVP, a précisé Olivier Tesi, sous-directeur du terminal à conteneurs. Il a notamment cité un exemple récent : un navire de l’armateur Maersk a été traité en 15 heures, sans mention du volume manipulé.
Deux grues portiques supplémentaires sont attendues d’ici fin juillet, ce qui permettra d’augmenter la capacité actuelle. À terme, l’Onatra vise un volume de traitement compris entre 5 000 et 6 000 EVP.
Face à la dégradation de ses installations, l’Onatra avait concédé certains actifs à des partenaires privés à travers des contrats dits « gagnant-gagnant ». L’un de ces partenariats a été conclu avec le groupe philippin International Container Terminal Services Inc. (ICTSI), donnant naissance à la coentreprise Matadi Gateway Terminal (MGT), dont l’Onatra détient 10 % du capital. La société Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC), a également obtenu, en novembre 2024, une concession pour moderniser, équiper et exploiter une partie du terminal.
Timothée Manoke, stagiaire
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Asia Mineral, a Japanese mining company, has moved to expand its footprint in the Democratic Republic of Congo. On June 28, 2025, it signed a memorandum of understanding (MoU) with Congolese firm Kerith Resources to form a joint venture named Kivuvu Kongo Mines. The new company will mine and process manganese in Kongo Central province.
The deal was signed during the DRC-Japan Economic Forum in Tokyo under the theme “Investing in the DRC.” Prime Minister Judith Suminwa Tuluka led the Congolese delegation, joined by several government officials.
According to Actualité.cd, Felly Samuna, president of the Kongo Central Chamber of Commerce and Industry, confirmed the joint venture will be officially established in the province within two weeks. Asia Mineral will hold 60% of the venture, and Kerith Resources, a Congolese partner with limited public profile, will hold the remaining 40%.
Uncertain Reserves, Clear Intentions
Kivuvu Kongo Mines plans to tap into manganese reserves in Kongo Central. However, officials have not confirmed the site’s full potential. Asia Mineral began the exploration phase in Luozi territory in May.
At a Tokyo press conference, Foreign Trade Minister Julien Paluku said the project’s initial investment stands at $50 million. He said the company aims to produce 2 million tonnes of manganese annually.
The project could generate 2,500 direct jobs and stimulate local industries, including logistics, industrial subcontracting, and services.
For the Congolese government, the venture supports its broader strategy to diversify the mining sector. Officials aim to attract more partners, explore new minerals, expand mining areas, and promote local processing to increase the value of extracted resources.
This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)
Edited in English by Ange Jason Quenum
La société japonaise Asia Mineral a franchi une nouvelle étape vers son implantation en République démocratique du Congo. Le 28 juin 2025, elle a signé un protocole d’accord (MoU) avec la société congolaise Kerith Resources en vue de la création d’une coentreprise baptisée Kivuvu Kongo Mines, dédiée à l’exploitation et à la transformation du manganèse dans la province du Kongo Central.
La signature de l’accord est intervenue en marge du Forum économique RDC–Japon, organisé à Tokyo autour du thème « Investir en RDC ». L’événement a réuni une délégation congolaise conduite par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, accompagnée de plusieurs membres du gouvernement.
Selon Felly Samuna, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Kongo Central, cité par Actualité.cd, la coentreprise devrait être formellement constituée dans la province dans un délai de deux semaines. Asia Mineral détiendra 60 % du capital, contre 40 % pour Kerith Resources, une société congolaise dont peu d’informations publiques sont disponibles.
Un potentiel encore à confirmer
Kivuvu Kongo Mines aura pour mission de valoriser les réserves de manganèse du Kongo Central. À ce stade, il est encore difficile d’évaluer le potentiel exact du site ciblé. Il était prévu qu’Asia Mineral lance la phase exploratoire dans le territoire de Luozi en mai dernier.
Lors d’un point de presse à Tokyo, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a indiqué que l’investissement initial était estimé à 50 millions de dollars. L’objectif est d’atteindre une production annuelle de 2 millions de tonnes de manganèse.
Selon les projections, le projet pourrait générer 2 500 emplois directs et stimuler plusieurs chaînes de valeur locales, notamment dans la logistique, la sous-traitance industrielle et les services.
Pour le gouvernement congolais, cette initiative s’inscrit dans la stratégie de diversification du secteur minier. Celle-ci vise à élargir les partenariats, à diversifier les types de minerais exploités, les zones d’exploitation, ainsi que les produits finis ou semi-finis, dans une logique de transformation locale et de valorisation accrue des ressources.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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The provincial customs office of Kongo Central has announced upcoming public auctions for goods left unclaimed at its facilities, following the deadlines set by national regulations.
According to a June 20 statement, the auctions concern items recorded in customs storage but not retrieved within the legal two-month period, as stated in Article 288 of the Customs Code.
The customs authority, known as DGDA, identified 174 importers whose goods are affected. They have been asked to settle their cases at least 48 hours before the auctions begin. Failure to do so will result in their merchandise being sold publicly.
The auctions, scheduled for July, will include a wide range of products such as vehicles, metal sheets, LED lamps, primary form polypropylene, bridge components, footwear, and paint products. The DGDA has not yet provided details on participation procedures.
The process will follow Articles 283 to 289 of the amended Customs Code and will take place in three phases. The first phase is set for July 7 to 12 at the Matadi-Beach office, the second from July 15 to 21 at the AIDEL/TICOM office, and the final phase from July 23 to 28 at the MGT office.
Congolese Foreign Minister Thérèse Kayikwamba Wagner and her Rwandan counterpart Olivier Nduhungirehe signed a peace agreement on June 27, 2025, in Washington. The deal aims to end the deadly conflict in eastern Democratic Republic of Congo. The ceremony took place at the U.S. Department of State, with U.S. Secretary of State Marco Rubio present.
Both Kinshasa and Kigali are hailing the agreement as "historic," describing it as a "major step toward lasting peace" and a "decisive advance toward ending the conflict." U.S. Secretary of State Marco Rubio called it "an important moment, after thirty years of war," though he cautioned that "much remains to be done." The real challenge now lies in effectively implementing the agreement to restore peace in the Great Lakes region.
“The DRC is committed to fully implementing this agreement and building a prosperous future for its citizens,” Thérèse Kayikwamba Wagner said. Her Rwandan counterpart reaffirmed Rwanda’s commitment to honor the terms of the deal and work toward sustainable peace.
The agreement builds on the Declaration of Principles signed on April 25, 2025. It reiterates key tenets: respect for sovereignty, non-interference, an end to support for armed groups, joint security coordination, the return of refugees, support for MONUSCO, and the promotion of regional economic integration.
This article was written in French by PM,
Edited in English by Mouka Mezonlin