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Equipe Publication

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Avec la mise en service de la nouvelle plateforme logistique de Kwala, en Tanzanie, inaugurée le 31 juillet 2025, le temps de transit des marchandises à destination ou en provenance du port de Dar es Salaam devrait passer de 15 à 16 jours à seulement 5 ou 6 jours. Un gain considérable pour les pays enclavés comme la République démocratique du Congo (RDC), la Zambie, le Burundi ou le Rwanda.

Cette plateforme logistique, inaugurée par la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, comprend plusieurs infrastructures : le port sec de Kwala, situé à 90 kilomètres du port de Dar es Salaam (également appelé Kwala International Logistics Hub), des services de fret par le chemin de fer à écartement standard (SGR), ainsi qu’un parc industriel baptisé Kwala Industrial Hub.

Le gouvernement tanzanien a également investi 330,2 milliards de shillings tanzaniens (environ 127 millions de dollars) pour l’acquisition de 1 430 wagons de fret destinés à renforcer les capacités de la SGR. L’ensemble de ces infrastructures vise à fluidifier les échanges entre l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale.

Selon la présidente Samia Suluhu Hassan, la plateforme de Kwala permettra de désengorger le port maritime de Dar es Salaam en décentralisant les opérations logistiques. Le port sec de Kwala peut déjà traiter plus de 820 conteneurs par jour, soit environ 30 % du volume actuel de Dar es Salaam.

La RDC, de son côté, dispose désormais de 45 hectares sur le site de Kwala, ainsi que de 15 hectares supplémentaires au port de Katosho, situé à Kigoma, sur la rive tanzanienne du lac Tanganyika. Lors de l’inauguration, le ministre congolais des Transports, Jean-Pierre Bemba, a annoncé que le gouvernement congolais était en phase finale de sélection d’un opérateur privé pour développer les installations logistiques sur ces deux sites.

En contrepartie, la RDC a mis à la disposition de la Tanzanie trois terrains totalisant 40 hectares : 25 hectares à Kasenga et 15 hectares à Kasumbalesa, dans la province du Haut-Katanga. À cela s’ajoute une parcelle de 35 hectares située à Kasanbondo, dans la province du Tanganyika.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Programme de développement des infrastructures de transport, lancé en 2022 sous la coordination de l’Agence de facilitation du transport de transit du corridor central (CCTTFA).

Ronsard Luabeya

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Un nouvel arrêté interministériel fixant les taux et modalités de recouvrement de la redevance sur les appareils audiovisuels en République démocratique du Congo (RDC) a été transmis au ministre des Finances pour examen et signature. L’information figure dans le compte rendu de la 53ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue le 25 juillet 2025 à Kinshasa. Le document ne donne toutefois aucun détail sur les modifications envisagées.

Il s’agira du troisième arrêté depuis l’instauration de cette redevance, prévue par la loi du 25 juin 2011. Un premier texte avait été adopté en décembre de la même année, avant d’être modifié et complété par un arrêté de 2020. Malgré ces évolutions, la perception reste limitée. En septembre 2024, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya (photo), avait souligné que sur les neuf actes prévus par la loi, seuls trois sont timidement appliqués, tandis que les six autres ne sont toujours pas mis en œuvre.

Destinée à financer l’audiovisuel public, notamment la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC), la redevance s’applique à toute personne physique ou morale détenant ou exploitant à des fins lucratives des appareils récepteurs d’émissions audiovisuelles dans ses résidences, bureaux ou succursales. Sont concernés les téléviseurs, radios, autoradios, auto-téléviseurs, ordinateurs, téléphones, etc.

Les textes d’application prévoient plusieurs mécanismes de prélèvement : à l’importation des appareils, sur les factures d’eau, d’électricité, de télécommunications et de télédistribution, lors de l’immatriculation de véhicules, navires ou avions, ou encore à travers des paiements spontanés après déclaration de détention par les entreprises.

Télédistributeurs dans le viseur

La réforme en cours pourrait cibler en priorité les prélèvements sur les services de télédistribution. Elle fait suite à une communication du président Félix Tshisekedi, lors du Conseil des ministres du 16 mai 2024, dans laquelle il avait insisté sur la nécessité de rendre effective la perception de la redevance par les télédistributeurs.

Le chef de l’État avait regretté l’inapplication des dispositions légales prévoyant un prélèvement de 10 % sur le coût des abonnements TV, alors même que la RTNC dispose d’un partenaire doté d’une solution technologique capable de s’interfacer avec les systèmes informatiques des opérateurs. Cela permettrait de centraliser la collecte et de faciliter les contrôles par l’administration fiscale.

Au 25 juillet, le ministre Muyaya a indiqué que les télédistributeurs (CANAL+, Startimes, Easy TV…) ont accepté de signer des protocoles d’accord avec la RTNC. Ces accords prévoiraient un taux initial de collecte de 2,4 %, évolutif, applicable aux abonnements. Une adaptation de la réglementation est toutefois nécessaire pour intégrer cette approche.

Le ministre a également pointé un manque d'efficacité dans la collaboration avec les entités publiques chargées de la collecte : Regideso, Société nationale d’électricité (SNEL), Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), ou encore la Direction générale des douanes et accises (DGDA). Il a sollicité un appui renforcé des ministères de tutelle ainsi que l’implication du ministère de la Justice et de la Direction générale des impôts pour permettre l’application de mesures contraignantes et assurer un recouvrement forcé là où c’est nécessaire.

Pierre Mukoko et Boaz Kabeya

FINCA RDC, a microfinance institution operating in the Democratic Republic of Congo, has secured $8.2 million in funding from the Fund for Financial Inclusion (FPM SA), marking a significant boost to its credit capacity. The agreement, signed on July 29, aims to bolster FINCA’s lending portfolio and extend its reach to more micro, small, and medium-sized enterprises (MSMEs) across the country.

The financing package includes $6.2 million in senior debt and an additional $2 million in subordinated debt. Mirela Pekmezi, FINCA’s Managing Director, emphasized that the capital infusion will strengthen the institution’s equity base while preserving liquidity, allowing for sustainable growth within the underserved MSME sector.

This injection aligns with FINCA’s broader strategy focused on financial inclusion and expansion. Its latest Pillar III report from 2024 reveals a 14% increase in its loan portfolio, valued at approximately 293.8 billion Congolese francs—equivalent to over $100 million—driven by a jump in loans issued from just over 51,000 in 2023 to more than 70,000 the following year.

For Patrick Nkongo, Managing Director of the Fund for Financial Inclusion in the DRC, the partnership with microfinance leader FINCA offers a powerful lever to deepen financial inclusion nationwide. Leveraging FINCA’s significant geographical footprint, the fund aims to extend credit access in areas often neglected by conventional lenders. This collaboration aligns with FPM’s ongoing strategy to sharpen its focus on refinancing mechanisms, portfolio guarantees, and credit lines, working alongside institutional donors such as the World Bank and KfW.

Reflecting the momentum, FPM’s latest Pillar III report for 2024 reveals that outstanding loans have jumped 53.4%, reaching $50.4 million.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya

Edited in English by Ange Jason Quenum

 

L’institution de microfinance FINCA RDC a obtenu un financement de 8,2 millions de dollars auprès du Fonds pour l'inclusion financière en République démocratique du Congo (FPM SA). Ce soutien vise à renforcer son offre de crédit et à élargir sa clientèle, notamment auprès des micros, petites et moyennes entreprises (MPME). L’accord entre les deux institutions a été signé le 29 juillet 2025.

Ce partenariat comprend une dette senior de 6,2 millions de dollars et une dette subordonnée de 2 millions de dollars. Selon la directrice générale de FINCA, Mirela Pekmezi, cet appui permet de consolider les fonds propres secondaires de l’institution, tout en maintenant sa capacité de liquidité et en élargissant sa base de clientèle auprès des MPME.

Grâce à ce financement, FINCA poursuit sa stratégie de croissance et d’inclusion financière. Dans son rapport Pilier III pour l’exercice 2024, l’institution souligne une progression de 14 % de son portefeuille de crédits, qui s’est établi à 293,8 milliards de francs congolais (FC), soit plus de 100 millions de dollars au taux moyen annuel. Cette croissance s’est traduite par l’octroi de plus de 70 000 prêts, contre un peu plus de 51 000 en 2023.

Pour Patrick Nkongo, directeur général du FPM, ce partenariat contribuera à renforcer l’inclusion financière en RDC, notamment grâce à la couverture territoriale étendue de FINCA. Il s’inscrit également dans la stratégie du FPM visant à recentrer son offre sur le refinancement, les garanties de portefeuille et les lignes de crédit, en lien avec les bailleurs internationaux tels que la Banque mondiale et la KfW.

Selon le rapport Pilier III du FPM pour 2024, l’encours global des prêts octroyés par le fonds a progressé de 53,4 %, atteignant 50,4 millions de dollars.

Ronsard Luabeya

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The Democratic Republic of Congo (DRC) recently formalized its third partnership with a European football club, signing a four-season deal with FC Barcelona starting this year. This latest agreement, announced by the Catalan club on July 30, 2025, follows two earlier deals with AS Monaco, a three-season agreement signed in June 2025 and set to begin with the 2025-2026 season, and an initial three-year deal with AC Milan made official in October 2024, set to begin in 2026.

None of these contracts has been publicly disclosed. However, international press reports estimate the DRC's total commitments at €89.8 million, or more than $100 million at the current exchange rate.

Specifically, the DRC has pledged €43 million to FC Barcelona. According to Jeune Afrique, €10 million has already been disbursed for the 2025–2026 season, with payments increasing by €500,000 per season to reach €11.5 million in 2028–2029. Several sources indicate an annual amount of approximately €1.6 million for AS Monaco. For the AC Milan agreement, Le Monde reports a valuation of €14 million per season, totaling €42 million over three years.

These initiatives have sparked criticism within the DRC. Many observers denounce investments abroad while local football faces a crisis marked by deteriorating infrastructure. On social media, numerous citizens believe these funds would be better spent on basic needs such as water, electricity, and healthcare.

Authorities, however, contend these partnerships are part of a broader strategy. They are included in the DRC’s overall strategic communication plan, aiming to strengthen the country’s soft power, promote its international image amid conflict in the East, and attract investors and tourists. The AC Milan agreement, signed by Tourism Minister Didier M’Pambia Musanga, specifically seeks to position the DRC as a tourist destination, with ambitions to raise tourism’s contribution to GDP from 5% to 10%, mirroring Tanzania's growth.

Beyond international promotion, these agreements also include support for local sports development. FC Barcelona's partnership, for instance, covers sports activities like football, basketball, handball, futsal, and roller hockey through its Barça Academy and Barça Innovation Hub programs. The AC Milan agreement involves launching a football academy in Boma, in partnership with the Mama Sofia Foundation.

Timothée Manoke (Intern)

A ce jour, la République démocratique du Congo (RDC) a conclu trois contrats de partenariat avec des clubs de football européens. Le dernier en date a été signé avec le FC Barcelone pour une durée de quatre saisons à partir de 2025, selon un communiqué du club catalan publié le 30 juillet 2025. Un second accord a été conclu en juin avec l’AS Monaco pour trois saisons à compter de 2025-2026. Le tout premier, signé avec l’AC Milan pour trois ans à partir de 2026, a également été officialisé en octobre 2024.

Aucun de ces contrats n’a, pour l’instant, été rendu public. Mais selon les montants relayés par la presse internationale, les engagements de la RDC s’élèveraient à 89,8 millions d’euros, soit plus de 100 millions de dollars au taux de change actuel.

Dans le détail, le pays s’est engagé à verser 43 millions d’euros au FC Barcelone. Selon Jeune Afrique, 10 millions d’euros auraient déjà été décaissés pour la saison 2025-2026. Les versements augmenteraient ensuite de 500 000 euros par saison, pour atteindre 11,5 millions en 2028-2029. Pour l’AS Monaco, plusieurs sources évoquent un montant annuel d’environ 1,6 million d’euros. Quant à l’accord avec l’AC Milan, Le Monde avance une valorisation de 14 millions d’euros par saison, soit 42 millions d’euros sur trois ans.

Ces initiatives suscitent des critiques en RDC. Plusieurs voix dénoncent un investissement à l’étranger alors que le football local est en crise, marqué par la dégradation des infrastructures. Sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens estiment que ces fonds auraient été mieux employés dans des projets répondant aux besoins de base : eau, électricité, santé…

Pour les autorités, ces partenariats s’inscrivent dans une stratégie plus large. Ils font partie du plan stratégique global de communication de la RDC, avec pour objectifs de renforcer le soft power du pays, promouvoir son image à l’international dans un contexte de conflit à l’Est, et attirer investisseurs et touristes. Le contrat avec l’AC Milan, signé par le ministre du Tourisme Didier M’Pambia Musanga, vise notamment à positionner la RDC comme une destination touristique, avec l’ambition de faire passer la contribution du tourisme au PIB de 5 % à 10 %, comme en Tanzanie.

Au-delà de la promotion internationale, ces accords prévoient aussi des actions de soutien au sport local. Le FC Barcelone, par exemple, indique que le partenariat inclut des activités sportives (football, basket, handball, futsal, roller hockey) via ses programmes Barça Academy et Barça Innovation Hub. De son côté, l’accord avec l’AC Milan prévoit le lancement d’une académie de football à Boma, en partenariat avec la Fondation Mama Sofia.

Timothée Manoke, stagiaire

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The provincial revenue authority of Ituri (DGRPI) has announced a planned increase in the conventional tax on the transportation and storage of petroleum products. Starting August 1, 2025, the fee will rise from $1,000 to $1,500 per fuel tanker entering the province.

According to DGRPI Director General Étienne Obema Alowa, the increase follows the first amendment to the agreement signed on August 1, 2024, between the provincial government, the Federation of Enterprises of Congo (FEC/Ituri), and the professional committee of petroleum importers.

The revised agreement includes governance safeguards such as revenue traceability, improved security at storage facilities, and tighter control of fuel movement between provinces.

Authorities stated that the added revenue will help fund road rehabilitation projects, especially in Bunia, the provincial capital, and the territories of Mahagi and Aru. These areas lie along a vital trade corridor linking DR Congo with Uganda.

Daniel Mugisa, president of the petroleum importers’ committee, confirmed the reform will be implemented. He noted that several companies were selected jointly by the authorities and fuel operators to carry out the roadwork. These firms include Good News Africa Sarlu, OGK, Mont Gabaon, and Safricas. The exact length of roads to be modernized will be determined by the provincial government.

This new phase builds on earlier efforts. Twenty kilometers of road have already been upgraded in Bunia using proceeds from the previous tax, under a contract awarded to Good News Africa Sarlu.

Ronsard Luabeya

La Direction générale des recettes de la province de l’Ituri (DGRPI) a annoncé l’augmentation de la taxe conventionnelle sur la circulation et l’entreposage des produits pétroliers. Fixée jusqu’ici à 1 000 dollars par camion-citerne entrant dans la province, elle passera à 1 500 dollars à partir du 1er août 2025.

Selon Étienne Obema Alowa, directeur général de la DGRPI, cette hausse découle du premier avenant à la convention signée le 1er août 2024 entre le gouvernement provincial, la Fédération des entreprises du Congo (FEC/Ituri) et le comité professionnel des importateurs de produits pétroliers.

L’accord prévoit des garanties en matière de bonne gouvernance, notamment sur la traçabilité des recettes, la sécurisation des sites de stockage et le contrôle du transit interprovincial des carburants.

Les autorités assurent que les ressources générées serviront au financement de projets de réhabilitation de la voirie urbaine, notamment à Bunia, chef-lieu de la province, ainsi que dans les territoires de Mahagi et Aru, situés le long d’un axe commercial stratégique reliant la RDC à l’Ouganda.

Selon le président du comité professionnel des importateurs, Daniel Mugisa, la mise en œuvre de la réforme est confirmée. Il précise que plusieurs entreprises ont été sélectionnées conjointement par les autorités et les opérateurs pétroliers pour conduire les travaux de voirie. Il s’agit notamment de Good News Africa Sarlu, OGK, Mont Gabaon et Safricas. Le kilométrage exact à moderniser sera défini par le gouvernement provincial.

Cette nouvelle étape fait suite à un chantier antérieur : 20 kilomètres de routes ont déjà été modernisés dans la ville de Bunia grâce aux précédentes recettes issues de la taxe conventionnelle, dans le cadre d’un contrat attribué à Good News Africa Sarlu.

Ronsard Luabeya

La Rawbank a annoncé, dans un communiqué daté du 23 juillet 2025, la nomination de Françoise Lungangi Kitundu en qualité d’administratrice indépendante, avec l’aval de la Banque Centrale du Congo (BCC). Elle prend également la présidence du Comité d’audit de la banque et siège désormais au Comité de rémunération. Cette nomination vise à renforcer les organes de contrôle et de gouvernance de la première banque du pays.

À son nouveau poste, Mme Lungangi Kitundu assistera le Conseil d’administration dans sa mission de surveillance. Elle aura notamment pour responsabilité d’évaluer la qualité du dispositif de contrôle interne, de piloter l’audit interne, de suivre l’élaboration de l’information financière, de veiller au contrôle légal des comptes annuels et d’examiner l’indépendance des commissaires aux comptes.

Ces fonctions prennent une dimension stratégique dans un environnement réglementaire renforcé. En effet, la loi bancaire de 2022, en ses articles 170 et 174, prévoit des sanctions sévères en cas de manquements, notamment en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme ou la prolifération des armes de destruction massive. Les administrateurs peuvent encourir des amendes de 500 millions à 2 milliards de francs congolais (soit entre 175 000 et 700 000 dollars), ainsi qu'une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an.

La RDC figure, depuis octobre 2022, sur la liste grise du GAFI (Groupe d’action financière). Et le pays est engagé à renforcer la transparence et la conformité de son système financier avec pour objectif de sortir de cette liste cette année. Dans ce contexte, le renforcement de la gouvernance des institutions financières est un enjeu majeur. La nomination d’une administratrice indépendante à la tête du Comité d’audit de Rawbank s’inscrit dans cet effort de conformité et de crédibilisation du système financier national.

« Profil d’exception »

Titulaire d’une licence en sciences commerciales et financières, option gestion financière – comptabilité, obtenue à l’Institut supérieur de commerce de Kinshasa (aujourd’hui Haute École de Commerce), Mme Lungangi Kitundu est reconnue pour son expertise en audit, certification légale des comptes et conseil financier. Sa désignation répond aux exigences de compétence et d’indépendance fixées par la BCC pour les membres de Comités d’audit.

Expert-comptable agréée, elle est associée gérante du cabinet DRC Expertises, membre de l’Ordre national des experts-comptables (ONEC/RDC) et de l’Institut des réviseurs-comptables (IRC/RDC). Elle a aussi exercé des fonctions de responsabilité chez GPO Partners, cabinet international spécialisé dans l’audit, la fiscalité et le conseil.

La présidente du Conseil d’administration de Rawbank, Isabelle Lessedjina, a salué cette nomination, qualifiant Mme Lungangi Kitundu de « profil d’exception ». « Son parcours l’a conduite à accompagner des entreprises privées, des institutions publiques et des projets internationaux, intervenant dans des secteurs structurants tels que la finance, les ressources naturelles, la santé ou le développement économique », souligne la banque dans son communiqué.

Timothée Manoke, stagiaire

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Une note du ministère des Finances, datée du 25 juillet 2025, suspend temporairement l’exigence du quitus fiscal pour certaines opérations en République démocratique du Congo (RDC). Ce moratoire, valable pour une période de soixante jours allant du 28 juillet au 25 septembre 2025, concerne spécifiquement cinq types d’opérations : le paiement de créances entre entreprises ou professionnels ; l’octroi de crédits par les banques ou institutions financières non bancaires ; la souscription de licences ; l’ouverture de comptes bancaires par des non-résidents ; l’obtention de cartes de travail pour les expatriés.

Cette mesure répond aux préoccupations exprimées depuis plusieurs mois par la Fédération des entreprises du Congo (FEC), qui dénonçait l’impact négatif du quitus fiscal sur la fluidité des échanges commerciaux et le bon fonctionnement des entreprises. Lors du Conseil des ministres du 19 juillet, le président Félix Tshisekedi a estimé que les contraintes imposées par cette obligation étaient disproportionnées et nuisaient à l’exécution des engagements contractuels ainsi qu’à l’attractivité du pays pour les investisseurs. Il a alors recommandé, l’instauration d’un moratoire temporaire ciblé sur l’application de l’arrêté relatif au quitus fiscal.

Il convient de noter que d’autres opérations restent soumises aux règles en vigueur, notamment celles prévues à l’article 7 de l’arrêté ministériel du 9 avril 2025 et à l’article 82 bis de la loi fiscale de 2003, modifiée en 2024.

Le ministère des Finances a annoncé un suivi rigoureux de cette suspension, avec des évaluations prévues tous les vingt jours. La Direction générale des impôts est chargée de veiller à l’application stricte du moratoire. Par ailleurs, des consultations seront menées sous la coordination de la Première ministre, Judith Suminwa, afin d’adapter durablement le cadre réglementaire du quitus fiscal. L’objectif est de trouver un équilibre entre les impératifs budgétaires et l’amélioration du climat des affaires.

Boaz Kabeya, stagiaire

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