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Equipe Publication

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Le gouvernement de la République démocratique du Congo a lancé le bitumage de la route Kwilu–Ngongo–Kimpangu, dans la province du Kongo-Central. Le projet prévoit la construction d’une route à deux voies sur un tronçon de 96 km, accompagnée d’infrastructures administratives et logistiques, notamment un port sec à Kimpangu ainsi que des bâtiments pour la douane et le poste-frontière avec l’Angola.

Évalué à 160,38 millions de dollars, le chantier sera réalisé par le consortium d’entreprises chinoises CRBC–TECNOVIA, qui assurera également 80 % du financement. Les 20 % restants seront pris en charge par l’État congolais. La durée d’exécution est fixée à 24 mois.

Jusqu’ici en terre, ce tronçon stratégique pour les échanges avec l’Angola et la desserte de plusieurs localités du Kongo-Central est souvent impraticable, surtout en saison des pluies. Sa modernisation devrait donc renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays et stimuler l’économie locale.

Ce lancement s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation des routes reliant la RDC à l’Angola. Le 29 septembre 2025, le bitumage de la route Moanda–Yema a été inauguré, tandis que la route Mbuji-Mayi–Kananga–Kalamba-Mbuji est également en chantier. Ce dernier axe comprend la création d’un port sec à Kalamba-Mbuji, à la frontière avec l’Angola.

PM

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Le Fonds national d’entretien routier (FONER) a annoncé le report de la date limite de dépôt des déclarations relatives à la redevance annuelle sur la charge à l’essieu. Initialement fixée au 30 septembre 2025, l’échéance est désormais repoussée au 30 novembre 2025, selon un communiqué signé le 29 septembre à Kinshasa.

Cette décision répond aux préoccupations exprimées par les assujettis, a indiqué la direction générale du FONER. Elle précise que les transporteurs n’ayant pas reçu la preuve de déclaration d’ici au 30 novembre devront se présenter auprès du service compétent le plus proche pour l’obtenir. Passé ce délai, une campagne de contrôle sera immédiatement lancée afin de vérifier les informations transmises, de corriger les déclarations inexactes ou incomplètes et, le cas échéant, d’appliquer des taxations d’office.

Prévue à l’article 16 de la loi du 7 juillet 2008 portant création du FONER et détaillée par l’arrêté interministériel du 6 mars 2009, cette redevance concerne les véhicules dont le poids utile excède 3,5 tonnes. Les montants sont fixés à 185 dollars pour les véhicules à deux essieux, 270 dollars pour ceux à trois essieux, et 340 dollars pour les véhicules articulés.

Créé en 2008, le FONER a pour mission de financer l’entretien des routes à travers plusieurs redevances, dont celle sur la charge à l’essieu, destinée à compenser la dégradation causée par le transport de marchandises. Bien que prévue depuis 2009, cette redevance n’avait jamais été effectivement perçue. Elle figurait encore, dans le rapport annuel 2022 du FONER publié en juin 2024, parmi les ressources inactives de l’institution.

Ronsard Luabeya 

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Le Walvis Bay Corridor Group (WBCG) a annoncé, le 30 septembre 2025, que le consulat de Namibie à Lubumbashi délivre désormais des visas aux citoyens congolais. Cette décision constitue une nouvelle avancée pour le WBCG, après son plaidoyer ayant conduit à l’ouverture du consulat en novembre 2023.

Le WBCG gère le Walvis Bay – Ndola – Lubumbashi Development Corridor (WBNLDC), un axe stratégique de 2 690 km reliant Lubumbashi au port de Walvis Bay, en Namibie, avec un temps de transit estimé entre quatre et cinq jours. Ce corridor joue un rôle central dans l’évacuation des minerais issus de la riche ceinture minière du Katanga, productrice de cuivre et de cobalt, et constitue un pilier de l’économie namibienne.

Jusqu’ici, les citoyens congolais, notamment les chauffeurs empruntant le corridor, devaient se rendre à l’ambassade de Namibie à Lusaka ou à Kinshasa pour obtenir un visa. Cette contrainte constituait une barrière non tarifaire au commerce transfrontalier, rallongeait les délais et réduisait la compétitivité du corridor par rapport aux autres ports de sortie de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).

La délivrance de visas à Lubumbashi devrait donc renforcer l’attractivité de Walvis Bay face au corridor de Lobito en Angola, perçu par Windhoek comme un concurrent sérieux. Soutenu par les États-Unis et l’Union européenne, le corridor de Lobito propose un itinéraire plus direct vers l’Atlantique via Luau, à la frontière congolaise, et pourrait capter une part importante des flux miniers transitant aujourd’hui par Walvis Bay. Des opérateurs comme Kamoa Copper, exploitant la plus grande mine de cuivre d’Afrique, ont déjà annoncé leur intention d’augmenter leurs expéditions via Lobito.

Outre la question des visas, le corridor de Walvis Bay reste confronté à la congestion du poste frontalier de Kasumbalesa, entre la RDC et la Zambie. Pour y remédier, le consortium mise sur l’axe Kolwezi–Solwezi, qui offrira un passage alternatif par un autre poste frontalier. Des travaux routiers et la construction de ports secs sont en cours sur cet axe, afin de contourner Kasumbalesa et de réduire les délais et les coûts logistiques.

Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte régional plus large, où les projets de la SADC cherchent à tirer parti du potentiel minier du Copperbelt (RDC et Zambie). En raison de leur enclavement, ces pays dépendent fortement des infrastructures de leurs voisins, alors que le port congolais de Banana, situé à près de 2 670 km des zones minières, reste difficilement accessible faute de routes modernes.

Créé en 2000 en Namibie sous forme de partenariat public-privé, le WBCG a pour mission de promouvoir et de gérer les corridors reliant les ports de Walvis Bay et de Lüderitz aux pays de la région. Son objectif est de positionner la Namibie comme un hub logistique régional, en facilitant le commerce transfrontalier, en réduisant les coûts et en accélérant les délais de transit. Le WBNLDC, en reliant Walvis Bay aux zones minières de la Zambie et du sud-est de la RDC, joue ainsi un rôle clé dans l’exportation des minerais vers l’Atlantique, tout en facilitant l’importation de biens de consommation et d’intrants miniers et agricoles.

Timothée Manoke. 

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The Democratic Republic of Congo (DRC) Ministry of Foreign Trade announced a new digital platform for processing and renewing import-export numbers, effective October 5, 2025.

The innovation centralizes all applications through the Integrated Single Window for Foreign Trade (GUICE), the ministry stated in a communique published on October 1, 2025.

In the DRC, engaging in import and export trade requires registration and approval from the Foreign Trade Department. The import-export number is valid for one calendar year and must be renewed no later than March 31 of the following year.

The communique, signed by Ministry Secretary-General Jules Muilu, emphasized that the platform is intended to reduce the time and costs associated with trade procedures. It is also designed to enhance transparency, strengthen the traceability of operations, and guarantee unified access to all connected services of the SEGUCE (Société d’exploitation du guichet unique du commerce extérieur) online platform.

Prior to its deployment, the new import-export number management system underwent a pilot phase, which included technical and administrative adjustments. The Ministry of Foreign Trade stated that this step allowed the system to be reliable and effective while involving key stakeholders in the sector.

The initiative is part of broader government reforms aimed at facilitating commercial exchanges and is based on Decree No. 15/019 of October 15, 2015, which established GUICE.

Ronsard Luabeya 

The Democratic Republic of Congo has raised the employer contribution rate to the National Employment Office (ONEM) from 0.2% to 0.5%, a measure intended to bolster the agency’s finances and expand its services.

The decree, signed by Employment and Labor Minister Ferdinand Massamba wa Massamba on Sept. 24, 2025, requires all employers — including the state and humanitarian organizations — to remit 0.5% of total monthly payroll to ONEM. The 2018 regulation had set the contribution at 0.2%.

ONEM is the public body responsible for managing the labor market, including job placement, training initiatives, employment statistics and compliance of labor contracts with national law. The institution has faced financial difficulties, particularly in eastern regions where insecurity and M23 rebel occupation have disrupted contribution collection.

The new decree also introduces penalties. Employers who fail to provide required documents during inspections may face tax reassessments imposed by inspectors. In addition, unpaid contributions before Sept. 24, along with related penalties, will be recalculated under the new rate.

ONEM’s management, under new leadership since July 2023, has launched a recovery plan that includes raising staff salaries, improving working conditions and expanding activities. The agency intends to use the additional employer contributions to fund new offices in universities, territories and communes nationwide. Initial effects of the measure are expected from Oct. 1, 2025.

The reforms support President Félix Tshisekedi’s pledge to create 6.4 million jobs by 2028, with ONEM tasked to play a central role through its programs and services.

Timothée Manoke.

The Democratic Republic of Congo has begun construction of a 24-km road linking the coastal city of Moanda in Kongo Central province to Yema on the Angolan border.

Prime Minister Judith Suminwa launched the project on Sept. 29. It is being built by Congolese firm Vaste Réseau des Services au Congo (VRSC) under the supervision of the Agency for Major Works (ACGT) and is expected to take two years.

The works include paving the road, installing two toll and weigh stations, and building a dry port at Yema on the Angolan side.

The Moanda-Yema route is the second DRC-Angola corridor under modernization. Work is also ongoing on the Mbuji-Mayi–Kananga–Kalamba-Mbuji road, where a new dry port is planned. Both projects aim to ease commercial flows between the two countries.

BK

North Kivu’s military governor, Maj. Gen. Kakule Somo Évariste, has suspended charcoal production in Mayangose, Beni territory, after tensions flared between farmers and eco-guards from the Congolese Institute for Nature Conservation (ICCN).

The ICCN accuses farmers of clearing land inside Virunga National Park. In retaliation, eco-guards destroyed more than 20 hectares of crops, sparking conflict with local communities.

Governor Somo said a commission will be set up to investigate. Farming will be allowed to continue in the meantime to avoid further clashes, according to local chief Mwami Atsu Taibo Alphonse.

Illegal logging and charcoal production have long fueled disputes in Beni. In February 2025, authorities reported widespread exploitation in Mayangose and other areas, prompting a ban on harvesting timber, charcoal, bark and other forest products.

Military administrator Col. Euta Omeonga Charles reminded operators that forestry activities must comply with the 2002 Forestry Code, which requires permits, licenses and registration of equipment. Violators face legal sanctions.

Ronsard Luabeya

Le ministre de l’Emploi et du Travail, Ferdinand Massamba wa Massamba, a signé, le 24 septembre 2025, un arrêté fixant à 0,5 % le nouveau taux de la contribution patronale dédiée au financement de l’Office national de l’emploi (ONEM). Cet établissement public, chargé de promouvoir et d’organiser le marché du travail, a pour missions de prospecter les offres d’emploi, de placer les demandeurs, de proposer des formations adaptées, de produire des statistiques régulières sur l’emploi et de veiller à la conformité des contrats de travail avec la législation nationale.

Le nouvel arrêté modifie et complète celui de 2018, qui avait fixé ce taux à 0,2 %. Désormais, chaque employeur, y compris l’État et les organisations humanitaires, devra verser chaque mois à l’ONEM 0,5 % de la rémunération payée à ses travailleurs.

Le texte introduit également de nouvelles sanctions. Tout employeur qui ne transmettra pas les documents requis lors des contrôles pourra être soumis à une taxation décidée par le contrôleur. Les contributions non acquittées avant le 24 septembre, ainsi que les pénalités correspondantes, seront en outre recalculées sur la base de cette nouvelle réglementation.

Cette révision devrait entraîner une hausse des dépenses salariales. Elle intervient dans un contexte de difficultés financières pour l’ONEM, confronté à une perte de recettes liée à l’insécurité persistante dans l’Est du pays. Les zones occupées par les rebelles du M23 échappent en grande partie à la collecte des contributions, ce qui complique l’exécution d’un budget déjà fragilisé, selon la direction de l’institution.

Depuis la nomination de nouveaux dirigeants en juillet 2023, la direction générale et le conseil d’administration affirment avoir engagé un processus de redressement. Celui-ci inclut la revalorisation des rémunérations, l’amélioration des conditions de travail des agents et l’extension des activités de l’institution.

L’ONEM prévoit par ailleurs l’ouverture de bureaux dans les universités, territoires et communes du pays, afin de renforcer sa présence sur le terrain. Ces initiatives devraient être financées par les ressources issues de la contribution patronale. L’institution dit attendre les premiers effets de l’arrêté dès le 1er octobre 2025.

Ces mesures s’inscrivent dans la perspective de l’objectif fixé par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui prévoit la création de 6,4 millions d’emplois d’ici 2028, un cap auquel l’ONEM doit contribuer à travers ses programmes et services.

Timothée Manoke.

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Dans un communiqué publié le 1ᵉʳ octobre 2025, le ministère du Commerce extérieur a annoncé la mise en service d’une plateforme numérique dédiée aux demandes et renouvellements du numéro import-export en République démocratique du Congo (RDC). Cette innovation, qui sera opérationnelle à partir du 5 octobre 2025, centralise désormais toutes les démarches via le Guichet unique intégral du commerce extérieur (GUICE).

En RDC, l’exercice du commerce d’importation et d’exportation est subordonné à l’immatriculation dans un registre import-export, après agrément du département du Commerce extérieur. Le numéro import-export est valable pour une année civile et doit être renouvelé au plus tard le 31 mars de l’année suivante.

Le communiqué, signé par le secrétaire général du ministère, Jules Muilu, précise que cette plateforme vise à réduire les délais et les coûts liés aux procédures. Elle doit également améliorer la transparence, renforcer la traçabilité des opérations et garantir un accès unifié à l’ensemble des services connectés à la plateforme en ligne de la Société d’exploitation du guichet unique du commerce extérieur (SEGUCE).

Avant son déploiement, la nouvelle plateforme de gestion du numéro import-export a fait l’objet d’une phase pilote, suivie d’ajustements techniques et administratifs. Selon le ministère du Commerce extérieur, cette étape a permis de fiabiliser le système et de garantir son efficacité, tout en impliquant les principales parties prenantes du secteur.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement pour faciliter les échanges commerciaux. Elle repose sur le décret n°15/019 du 15 octobre 2015 portant création du GUICE.

Ronsard Luabeya 

A la suite de tensions entre agriculteurs et éco-gardes de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Kakule Somo Évariste, a suspendu l’exploitation du bois destiné à la production de charbon dans la cité de Mayangose, territoire de Beni.

L’ICCN accuse des cultivateurs d’abattre illégalement des arbres et d’implanter des champs dans une zone qu’il considère comme faisant partie du parc national de Virunga. En représailles, plus de 20 hectares de cultures auraient été détruits, exacerbant les tensions.

Pour apaiser la crise, le gouverneur a annoncé la création d’une commission chargée d’examiner le dossier. Dans l’attente de ses conclusions, il a autorisé la poursuite des activités agricoles afin d’éviter de nouveaux affrontements. Ces décisions ont été relayées par le Mwami Atsu Taibo Alphonse, chef des villages Bapakombe-Bakondo.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large. En février 2025, les autorités locales avaient déjà dénoncé l’exploitation illégale du bois dans plusieurs zones du territoire de Beni, notamment à Mayangose, Kididiwe, Vemba, Mikuha, Halungupa, Loselose, Mwenda, Kikingi et dans la chefferie de Watalinga. Ces pratiques avaient conduit à une interdiction formelle de l’exploitation du bois d’œuvre, du charbon, des écorces, feuilles et racines.

Dans ce cadre, l’administrateur militaire du territoire, le colonel Euta Omeonga Charles, avait rappelé que toute activité forestière devait se conformer au code forestier congolais (loi n°011/2002 du 29 août 2002). Les exploitants sont tenus de disposer d’un permis de coupe actualisé, d’un agrément, d’une licence d’achat et de vente de produits forestiers, ainsi que de l’enregistrement des engins utilisés. Tout contrevenant s’expose à des sanctions légales.

Ronsard Luabeya

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