UK Export Finance (UKEF), the United Kingdom’s export credit agency, has announced a £500 million ($660 million) guarantee facility to support British businesses investing in the Democratic Republic of Congo (DRC).
The announcement came during the Financial Times Africa Summit 2025, held in London on Oct. 21–22 and attended by DRC Mines Minister Louis Kabamba Watum.
During the summit, Watum took part in a business meeting organized by the DRC–UK Chamber of Commerce, where discussions focused on boosting investment in the mining and energy sectors.
According to the DRC’s Ministry of Mines, UKEF’s guarantee facility aims to promote and protect British investment in the Congolese market. The ministry said the initiative forms part of the broader economic partnership between London and Kinshasa.
A delegation of British investors is expected to visit Kinshasa in January 2026 to explore specific investment opportunities.
RL
EquityBCDC has launched the Libanga account, a new banking service tailored to informal sector workers in the Democratic Republic of Congo (DRC), including motorcycle taxi drivers, farmers, small traders, domestic workers, refugees, and internally displaced persons. The product was unveiled on October 23, 2025.
Account opening conditions have been simplified: applicants must reside in the DRC, present valid identification (such as a voter card, passport, driver’s license, refugee card, or loss declaration), have a monthly income below $300, make an initial deposit of 2,300 Congolese francs (FC), and maintain a minimum monthly deposit of 700 FC.
To attract this largely unbanked segment, the bank made several services free of charge, including local debit cards and internal transfers and withdrawals.
The Libanga account also features a social protection component. In partnership with Activa Assurance RDC, account holders can access a health and funeral insurance plan for a $1 monthly contribution, covering primary medical care at Afia Health Center and a $100 funeral benefit. The bank describes the initiative as a response to the essential protection and income security needs of its new clientele.
EquityBCDC said the product aligns with its goal of bringing formal banking to nearly 30 million Congolese by 2030, reflecting its broader strategy to expand financial inclusion and support the gradual formalization of the national economy.
As of October 2024, EquityBCDC — 85.67% owned by Kenya’s Equity Holdings Group — had over 1.8 million clients and total assets of $4.4 billion.
Shelter Afrique plans to open a $10 million credit facility for CRDB Bank to support affordable housing projects in the Democratic Republic of Congo (DRC). The pan-African housing finance institution formalized the plan by signing a memorandum of understanding with the Tanzanian commercial bank on the sidelines of the World Bank and IMF annual meetings held in Washington, D.C., from October 13 to 17, 2025.
The preliminary agreement also includes advisory support from Shelter Afrique to help CRDB Bank’s housing finance team better address the full housing value chain.
According to Shelter Afrique CEO Thierno-Habib Hann, the initiative reflects both institutions’ shared commitment to expanding access to affordable housing while promoting regional trade in building materials. It also aligns with a 2023 memorandum signed between Shelter Afrique and the DRC’s Ministry of Urban Planning and Housing, which aimed to co-finance housing projects, arrange additional funding, provide technical assistance, and help the government assess the national real estate market.
Initially, the collaboration will focus on CRDB Bank’s operations in the DRC, with potential future expansion to Tanzania and Burundi. The timeline for the final agreement and implementation of the facility has not yet been disclosed.
In 2023, UN-Habitat estimated the DRC’s housing deficit at 4 million units. With over 15 million residents, Kinshasa alone accounts for 54.4% of the housing need. Meeting this demand would require building 143,092 homes annually in the capital and 265,000 nationwide.
Funding for the housing sector remains scarce. A 2022 IFC study found that total mortgage credit in the DRC stood at only $30 million, representing less than 1% of all loans in the country. Through its partnership with Shelter Afrique, CRDB Bank aims to expand into this market.
Operating in the DRC since 2023, CRDB Bank is still in its establishment phase, with branches in Kinshasa and Lubumbashi. This investment phase has weighed on its results: according to its 2024 annual report, the bank posted a loss of 6.6 billion Tanzanian shillings ($2.5 million) during its second year of operations in the country.
Shelter Afrique prévoit d’ouvrir une facilité de 10 millions de dollars à la CRDB Bank pour soutenir le financement de projets de logements abordables en République démocratique du Congo (RDC). La banque panafricaine de développement spécialisée dans le logement a officialisé cette intention par la signature d’un protocole d’accord avec la banque commerciale tanzanienne, en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), tenues à Washington DC du 13 au 17 octobre 2025.
L’accord préliminaire prévoit que Shelter Afrique fournisse également des services de conseil pour aider l’équipe de financement du logement de la CRDB Bank à mieux aborder l’ensemble de la chaîne de valeur du logement.
Selon le PDG de Shelter Afrique, Thierno-Habib Hann, cette initiative s’inscrit dans l’engagement commun des deux institutions à favoriser l’accès à des logements abordables tout en encourageant le commerce régional des matériaux de construction. Elle est aussi aligné sur un autre protocole d’accord signé en 2023 entre Shelter Afrique et le ministère de l’Urbanisme et du Logement de la RDC. Il prévoyait de financer partiellement des projets de logement, d’agir comme arrangeur pour des financements complémentaires, de fournir une assistance technique aux institutions du secteur et d’aider le gouvernement à évaluer le marché immobilier national.
Dans un premier temps, la collaboration concernera la CRDB Bank en RDC, mais des perspectives d’extension en Tanzanie et au Burundi sont envisagées. Pour l’heure, le calendrier de signature définitive et la mise en place effective de la facilité ne sont pas encore précisés.
En 2023, ONU-Habitat estimait le déficit de logements en RDC à 4 millions d’unités. Avec une population dépassant les 15 millions d’habitants, Kinshasa concentre à elle seule 54,4 % du besoin en logement, selon la même source. Pour combler ce déficit, il faudrait construire 143 092 logements par an dans la capitale et 265 000 à l’échelle nationale.
Les financements disponibles pour le secteur restent cependant extrêmement limités. D’après une étude de la Société financière internationale (SFI/IFC) publiée en 2022, le stock total de crédit hypothécaire en RDC ne dépasse pas 30 millions de dollars, soit moins de 1 % de l’ensemble des crédits distribués dans le pays. Grâce à partenariat avec Shelter Afrique la CRDB Bank souhaite donc attaquer cette filière.
Opérationnelle en RDC depuis 2023, la banque, encore en phase d’implantation, est pour l’instant présente à Kinshasa et à Lubumbashi. Cette phase d’investissement pèse toutefois sur ses performances : selon son rapport annuel, CRDB Bank a clôturé l’exercice 2024, sa deuxième année d’activité dans le pays, avec une perte de 6,6 milliards de shillings tanzaniens, soit 2,5 millions de dollars au taux moyen de l’année.
Ronsard Luabeya
Lire aussi :
Projet Cité-Jardin : Equity BCDC met en place des crédits immobiliers longue durée
Loyers résidentiels en RDC : nouvel arrêté, changements mineurs
Malick Fall (IFC) : « Nous travaillons pour développer le marché des capitaux en RDC »
CRDB Bank perd 2,5 millions $ en RDC en 2024, mais reste optimiste
Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a alerté sur l’introduction illégale de cargaisons de ciment, notamment de la marque Dangote, via les ports de Linda et Bouming, dans la zone de Maluku, en violation des restrictions en vigueur. L’information a été publiée le 27 octobre 2025 sur le compte officiel X (Twitter) du ministère.
Dans une correspondance datée du même 27 octobre, adressée au ministère public près le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe et relayée par la presse locale, le ministre a demandé l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire afin d’identifier les auteurs des opérations clandestines et de les poursuivre conformément à la loi.
Julien Paluku a saisi la Société d’exploitation du guichet unique intégral en République démocratique du Congo (SEGUCE RDC) afin de renforcer les contrôles sur le marché du ciment dans le pays.
Le ministère qui rappelle que de telles pratiques constituent une menace pour l’industrie locale. Julien Paluku a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’agir rapidement pour préserver une concurrence loyale, garantir le respect des règles commerciales et prévenir toute récidive dans la région.
En juillet 2024, des mesures restrictives avaient déjà été renforcées pour protéger et stimuler la production nationale, notamment la suspension temporaire de l’importation de ciment gris et de clinkers dans les régions Ouest et Sud-Est du pays.
Cette mesure ne fait toutefois pas l’unanimité. Certains consommateurs la jugent responsable de la hausse des prix du ciment, dont le sac serait passé de 8 à 15 dollars dans le Sud-Est du pays.
Ronsard Luabeya
Lire aussi :
Matadi: Expobéton met en cause la qualité d’un ciment importé des Émirats
Kinshasa : l’arrivée massive de ciment fait chuter les prix de 52%
Emballages de ciment et minerais : le coup de pouce de l’État à Bags and Sacs
EquityBCDC a lancé, le 23 octobre 2025, le compte Libanga, un service destiné aux travailleurs du secteur informel en République démocratique du Congo — notamment les conducteurs de taxi-moto, maraîchers, petits commerçants, femmes de ménage, réfugiés et personnes déplacées internes.
Les conditions d’ouverture de compte ont été assouplies : il faut résider en RDC, disposer d’une pièce d’identité valide (carte d’électeur, passeport, permis de conduire, carte de réfugié ou déclaration de perte), justifier d’un revenu mensuel inférieur à 300 dollars, effectuer un dépôt initial de 2 300 francs congolais (FC) et un dépôt mensuel minimum de 700 FC.
Pour séduire cette catégorie d’acteurs, généralement méfiante vis-à-vis du secteur bancaire, EquityBCDC a également rendu gratuits plusieurs services, notamment l’obtention d’une carte bancaire locale, ainsi que les retraits et virements internes.
La banque a intégré à cette offre une dimension sociale. En partenariat avec Activa Assurance RDC, elle propose aux détenteurs d’un compte Libanga une assurance santé et funéraire : pour une cotisation mensuelle d’un dollar, les clients bénéficient d’un suivi médical primaire au Centre de santé Afia et d’une indemnité de 100 dollars pour les frais funéraires. La banque présente cette initiative comme une réponse aux besoins essentiels de protection et de sécurité des revenus de sa future clientèle.
Dans sa communication, EquityBCDC souligne que le compte Libanga s’inscrit dans son objectif de bancariser près de 30 millions de Congolais d’ici 2030. Cet objectif, déjà mentionné dans ses précédents rapports d’activité, traduit la volonté de la banque d’accroître sa base de clients tout en accompagnant la formalisation progressive de l’économie nationale.
À fin octobre 2024, EquityBCDC, contrôlée à 85,67 % par le groupe Equity Holdings basé au Kenya, revendiquait plus de 1,8 million de clients pour un total bilan de 4,4 milliards de dollars.
Boaz Kabeya
Lire aussi :
Equity mise sur la RDC pour sa croissance, malgré les contraintes réglementaires
Kasaï Central : Equity BCDC se positionne pour élargir son portefeuille clients
EquityBCDC : Willy Mulamba face au défi des créances à risque
La UK Export Finance (UKEF), agence britannique de crédit à l’exportation, a annoncé la mise à disposition d’une garantie de 500 millions de livres sterling (soit plus de 660 millions de dollars) destinée à soutenir les entreprises britanniques désireuses d’investir en République démocratique du Congo (RDC). L’annonce a été faite en marge du Financial Times Africa Summit 2025, tenu du 21 au 22 octobre à Londres (Royaume-Uni), auquel a pris part le ministre congolais des Mines, Louis Kabamba Watum.
En marge du sommet, le ministre a participé à une rencontre d’affaires organisée par la Chambre de commerce RDC–UK. Les échanges ont porté principalement sur le renforcement des investissements dans les secteurs minier et énergétique. Au cours de cette rencontre, la UK Export Finance a confirmé la mise en place d’une garantie de financement de 500 millions de livres sterling, visant à encourager et sécuriser les investissements britanniques sur le marché congolais.
Selon le ministère congolais des Mines, cette initiative s’inscrit dans une démarche de partenariat économique entre Londres et Kinshasa.
Par ailleurs, une mission d’investisseurs britanniques est attendue à Kinshasa dès janvier 2026, afin d’explorer les opportunités concrètes d’investissement.
RL
Lire aussi :
Le Royaume-Uni supprime les droits de douane sur des produits agricoles congolais
Le gouverneur du Kongo-Central, Grâce Nkuanga Bilolo, a lancé le 25 octobre 2025, à Kinzau Nvuete (territoire de Seke-Banza), les travaux de réhabilitation de 550 kilomètres de routes de desserte agricole, destinés à améliorer la circulation des produits vivriers vers les marchés.
Les travaux seront réalisés en plusieurs phases. La première phase portera sur la réhabilitation de 230 kilomètres de routes prioritaires et s’étendra sur neuf mois. Elle sera financée par l’Agence de gestion des droits de péage et de pesage (AGDP) à hauteur de 3,85 milliards de francs congolais, soit environ 1,6 million de dollars américains (l’équivalent de 7 000 dollars par kilomètre).
Pour cette phase de lancement, les travaux concernent notamment les axes Kinzau-Mvuete, Seke-Banza, Mbatassiala et Lombo-Fuese-Kilukweta, situés dans les territoires de Kasangulu et Mbanza-Ngungu. Les travaux seront exécutés par l’Agence des travaux publics du Kongo-Central.
À cette occasion, le gouverneur Bilolo a présenté de nouveaux engins de génie civil acquis sur fonds propres de la province, destinés à soutenir le chantier. Il a souligné que cette initiative s’inscrit dans un programme provincial de désenclavement des zones rurales, dont l’objectif est de faciliter l’écoulement des produits agricoles et d’améliorer les conditions de vie des communautés locales.
En octobre 2024, l’ancien ministre du Développement rural, Muhindo Nzangi Butondo, avait exprimé la volonté du gouvernement de construire et réhabiliter 11 000 kilomètres de routes de desserte agricole à travers la République démocratique du Congo. Il reste à déterminer si le programme lancé au Kongo-Central s’inscrit dans cette dynamique nationale.
Ronsard Luabeya
Lire aussi :
Routes agricoles : Grégoire Mutshail mise sur la technologie américaine Ecoroads
Zones agricoles : Muhindo Nzangi et son projet de 11 000 km de voies de desserte
La République démocratique du Congo (RDC) a lancé un appel à manifestation d’intérêt international (AMI) pour la construction d’une usine d’assemblage et de montage de trains.
Le document, signé le 17 octobre 2025 par le ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, recherche des partenaires pour la création d’unités d’assemblage capables de produire plusieurs dizaines de locomotives et wagons par an, tout en assurant un transfert de compétences vers les ingénieurs et techniciens locaux.
Le projet doit être mis en œuvre sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP) d’une durée comprise entre 25 et 30 ans. Il prévoit également la création d’un écosystème de maintenance, la production de pièces détachées et la formation professionnelle.
Deux sites sont envisagés pour accueillir les installations : Matadi, porte océanique stratégique, et Kalemie, carrefour ferroviaire situé dans la province du Tanganyika.
Cette initiative marque un pas vers la création d’une filière ferroviaire locale dans un pays encore largement dépendant des importations de matériel roulant. Mais, bien que soutenue par l’État, la mise en place de ces usines d’assemblage pourrait se heurter à plusieurs défis structurels.
Les risques macroéconomiques — tels que la volatilité du franc congolais, les retards de paiement publics ou encore l’instabilité réglementaire — peuvent dissuader les investisseurs. De plus, la dépendance à l’importation de composants clés maintient une vulnérabilité logistique et financière élevée.
Le déficit de main-d’œuvre qualifiée, l’absence d’un écosystème industriel complémentaire (sous-traitants locaux, logistique intégrée, maintenance), ainsi que les goulets d’étranglement persistants dans les domaines de l’énergie, des infrastructures ou de la connectivité numérique, risquent également de freiner les gains de productivité attendus.
À titre de comparaison, des pays comme l’Afrique du Sud ou l’Égypte ont développé leurs filières ferroviaires après plusieurs décennies d’investissement dans la formation et la sous-traitance industrielle locale.
Marché limité
Selon l’AMI, la RDC dispose de plus de 5 000 km de voies ferrées, un potentiel largement sous-exploité, plusieurs tronçons étant non opérationnels, ce qui limite pour l’instant la taille du marché. Le pays a toutefois engagé la réhabilitation de ses lignes intérieures et des corridors ferroviaires régionaux, notamment celui de Lobito (Angola – Zambie – RDC) et celui du Tanganyika vers la Tanzanie.
En septembre 2025, le gouvernement a relancé la ligne Kinshasa–Matadi, reliant sur 366 km la capitale au principal port maritime du pays, tout en acquérant de nouveaux matériels roulants. À terme, cette ligne doit être prolongée jusqu’au futur port en eau profonde de Banana, actuellement en construction, dans le cadre d’un plan visant à fluidifier les échanges intérieurs et extérieurs.
Si ces projets se concrétisent, ils devraient réduire les défis de mobilité dans un contexte où le réseau routier national et le transport fluvial font face à de nombreuses contraintes : routes dégradées, congestion urbaine, embarcations vétustes, voies de navigation non balisées et accidents fréquents. Autant de facteurs qui pèsent sur les coûts logistiques et affectent la compétitivité économique du pays.
Pierre Mukoko, avec l’Agence Ecofin
Lire aussi :
Corridor ferroviaire : Kinshasa–Matadi redémarre, l’extension vers Banana en vue
Corridor de Lobito : Kinshasa sollicite 500 millions $ auprès de la Banque mondiale
Kisangani–Ubundu : un projet de 257 millions $ pour relancer la ligne ferroviaire
Transport ferroviaire : la RDC cherche un partenaire pour réhabiliter 870 km de rail
La République démocratique du Congo (RDC) veut se doter de normes encadrant le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP).
L’information provient d’une communication du ministère des Infrastructures et Travaux publics (ITP) datée du 22 octobre 2025, faisant suite à la signature d’un arrêté portant création d’une Commission nationale des normes. Celle-ci disposera de dix-huit mois pour élaborer un référentiel adapté aux réalités géologiques, climatiques et socio-économiques du pays, avec une mise en application attendue d’ici 2027.
Selon cet arrêté, la Commission nationale des normes réunira des représentants des ministères sectoriels, de l’Office des voiries et drainage (OVD), de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), de l’Ordre des ingénieurs, des universités, ainsi que de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Cette composition vise à intégrer l’expertise technique, les besoins du marché, et les contributions des acteurs publics et privés dans l’élaboration des futures normes.
Six catégories de normes seront élaborées, chacune prise en charge par des sous-commissions spécialisées, afin d’assurer une approche adaptée aux différents types de chantiers et matériaux.
L’arrêté précise également que ces normes devront être harmonisées avec les standards régionaux et internationaux, afin de faciliter l’intégration des entreprises étrangères sur le marché congolais et, inversement, de permettre aux entreprises nationales de participer plus aisément aux projets régionaux.
Cette décision fait suite au plaidoyer présenté en janvier par le secrétaire exécutif du Club BTP et de la Chambre des métiers et artisans, Jean Kakwende, qui dénonçait l’absence de cadre normatif dans le secteur de la construction en RDC. Selon lui, cette carence fragilise la sécurité des populations et la qualité des infrastructures. « Sans normes, il ne peut y avoir de développement durable », avait-il rappelé.
Cette initiative rejoint l’ambition du président Félix-Antoine Tshisekedi, qui fait du secteur de la construction, des infrastructures et de l’habitat un levier majeur de transformation économique.
Le secteur du BTP génère au moins 500 000 emplois par an en RDC, mais reste marqué par des chantiers non conformes, entraînant des effondrements récurrents et des pertes humaines.
À Bunia, l’effondrement d’un immeuble en construction avait causé plusieurs victimes, tandis que cinq ouvriers ont récemment perdu la vie à Kinshasa, dans la commune de Matete, lors de l’effondrement d’un bloc de béton pendant des travaux de curage de caniveaux.
Ces incidents illustrent les conséquences du non-respect des règles techniques dans l’exécution des travaux publics.
La mise en place de cette Commission nationale des normes répond à un constat largement partagé : la malfaçon dans la réalisation des infrastructures publiques, notamment les routes, entraîne leur dégradation rapide, parfois quelques mois seulement après leur mise en service.
L’introduction de normes contraignantes pourrait ainsi réduire les dépenses de réhabilitation, sécuriser les chantiers et améliorer la durabilité des investissements publics.
Timothée Manoke
Lire aussi :
Le secteur des BTP génère au moins 500 000 emplois par an en RDC (Jean Bamanisa)