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Equipe Publication

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La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare au lancement de son projet de transformation numérique, prévu pour février 2025. Ce projet, d’une valeur totale avoisinant 510 millions de dollars, bénéficie d’un financement conjoint de la Banque mondiale à hauteur de 400 millions de dollars et de l’Agence française de développement (AFD) avec une contribution de 100 millions d’euros (soit environ 110 millions de dollars).

Le mercredi 9 octobre, le ministre congolais des Postes, Télécommunications et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a reçu les partenaires du projet pour discuter des conditions essentielles à la réussite de sa mise en œuvre. « Nous comptons sur tout le monde pour que ce projet soit effectivement mis en vigueur le plus rapidement possible et que les réformes au niveau du cadre institutionnel et réglementaire soient faites assez rapidement pour permettre la mise en œuvre », a déclaré Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC.

L’état d’avancement des préparatifs n’a pas été communiqué. Toutefois, selon nos informations, le gouvernement travaille actuellement à la mise en place d’une unité dédiée à la mise en œuvre du projet au sein du ministère des Postes, Télécommunications et du Numérique. Des études doivent aussi être menées pour préparer les investissements clés.

Approuvé en juin dernier, le projet de transformation numérique de la RDC s’articule autour de quatre axes principaux : l’amélioration de l’accès aux services numériques (385 millions de dollars) ; la mise en place des infrastructures numériques pour la prestation de services (55 millions de dollars) ; l’accès accru aux compétences numériques avancées pertinentes pour l’industrie et l’innovation numérique (45 millions de dollars) ; et enfin, la coordination institutionnelle et la gestion du projet (25 millions de dollars).

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie adoptée par le gouvernement de la RDC depuis 2019, à travers le Plan national du numérique. Ce plan a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations, d’accroître l’efficacité des services publics, de renforcer la rentabilité des entreprises, de dynamiser le processus de production et d’accélérer la diversification de l’économie nationale.

Dans son rapport « Driving digital transformation of African economies » publié en mai 2024, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) révèle que les pays qui numérisent l’interaction entre les particuliers et le gouvernement enregistrent une augmentation de 1,2 à 1,3 point de pourcentage des recettes fiscales directes en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). La disponibilité de la connectivité, associée à la technologie numérique et l’agriculture de précision en Afrique subsaharienne pourrait augmenter les rendements agricoles de 10,5 % à 20 % et les bénéfices de 23 %.

Dans les petites et moyennes entreprises, la productivité du travail connaîtrait une amélioration de 2 à 4 % avec le numérique. Autant de secteurs de croissance dont les retombées sur l’économie congolaise seraient des plus bénéfiques.

Muriel Edjo

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Le 9 octobre 2024, Vodacash SA, la filiale de services financiers mobiles de Vodacom RDC, a signé un partenariat avec la Société financière internationale (SFI), branche de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé. Cet accord, qualifié de stratégique, permettra à Vodacom d’élargir la base d’utilisateurs de M-Pesa, son service de micro-financement et de transfert d’argent mobile lancé en 2012.

« L’IFC est très fier de signer ce partenariat avec M-Pesa en RDC, afin de faciliter l’accès aux services financiers pour beaucoup plus de personnes en RDC. À travers ce partenariat, l’IFC permettra d’étendre le service M-Pesa, d’augmenter le nombre d’agents qui l’utilisent et d’offrir à davantage de personnes dans des zones très reculées l’accès à ce service financier, que ce soit pour des individus ou des organisations », a indiqué la directrice de la Société financière internationale pour l’Afrique de l’Est et du Centre, Mary Porter Peschka.

Avec ce partenariat, Vodacom devrait consolider sa position de leader sur le marché des services financiers mobiles. Au 31 mars 2024, Vodacom comptait 12,07 millions d’abonnés, représentant une part de marché de 52,05 %. Airtel suit avec une part de 27,81 %, Orange occupe la troisième place avec 20 %, et Africell se trouve en quatrième position avec seulement 0,15 % du marché.

Pour étendre le service M-Pesa, le partenariat vise, selon un communiqué Vodacom RDC, à « renforcer les interactions avec l’industrie des services financiers mobiles» dans la perspective de promouvoir « une réglementation qui facilite l’expansion de la monnaie électronique » tout en réduisant les « transactions de gré à gré (OTC) », c’est-à-dire celles qui se réalisent directement entre deux parties sans intermédiaire ni plateforme réglementée.

L’utilisation du cash reste très répandue en République Démocratique du Congo (RDC). En 2022, le Fonds monétaire international (FMI) estimait que seulement 26 % de la population active disposait d’un compte bancaire. Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), la RDC comptait 24,19 millions d’abonnés actifs aux services de monnaie mobile au 31 mars 2024, soit un taux de pénétration de 24,36 % pour une population estimée à près de 100 millions d’habitants.

L’un des obstacles à l’utilisation de la monnaie électronique et des services bancaires est l’identification. Pour ouvrir un compte, il est nécessaire de posséder une carte d’électeur, un permis de conduire ou un passeport, des documents dont beaucoup de Congolais ne disposent pas. Selon Vodacom, le partenariat avec la SFI vise de ce fait à « surmonter les défis auxquels le secteur financier mobile est confronté, notamment la problématique de l’identification », tout en promouvant « les meilleures pratiques en matière de réglementation ».

Les parties ne précisent pas clairement ce qu’elles souhaitent voir évoluer dans la réglementation actuelle. Cependant, elles affirment que leur collaboration se concentrera sur cinq axes principaux : la proposition de prêts dans le cadre de la mise en place des meilleures pratiques ; le renforcement de l’équipe locale en vue d’améliorer les compétences du personnel clé ; l’intégration des agents et commerçants, dans le but d’optimiser leurs processus d’intégration ; la stratégie de mise sur le marché, visant à implémenter une nouvelle approche garantissant l’enregistrement des clients M-Pesa ; et enfin, la gestion des risques et du changement, en développant des processus de travail efficaces et en instaurant les meilleures pratiques par le biais de la formation et de la certification du personnel de Vodacash.

Pierre Mukoko

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Le temps presse pour Norbert Sengemali Lukukwa, nommé directeur général par intérim de Congo Airways le 5 octobre 2024. En effet, il ne reste qu’une soixantaine de jours sur les 90 accordés par l’Association du transport aérien international (IATA) et l’Autorité congolaise de l’aviation à la compagnie aérienne nationale. Ce moratoire vise à permettre à Congo Airways de résoudre les « problèmes en suspens » afin d’éviter la perte de son agrément IATA ainsi que de son certificat de transporteur aérien (CTA).

La conservation de cet agrément et de ce certificat est le premier défi majeur pour relancer Congo Airways, tel qu’assigné au directeur général par intérim. Lors du conseil des ministres du 20 septembre, le vice-Premier ministre et ministre des Transports, des Voies de communication et du Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, a souligné que ce moratoire devait permettre à la compagnie de mettre en service l’un de ses aéronefs et de finaliser les démarches en cours pour l’acquisition de nouveaux avions. Ce processus est essentiel pour relancer les activités de Congo Airways en arrêt depuis juillet dernier.

Face à l’urgence de la situation, Sengemali Lukukwa devra adopter une approche rapide et efficace. Il pourrait notamment s’appuyer sur sa longue expérience au sein de l’entreprise, son arrivée dans la compagnie remontant à l’époque où elle s’appelait Air Zaïre. Son ancienneté pourrait également être un atout pour réduire les dettes, atteindre un équilibre financier, régler les conflits entre les organes de gestion interne et améliorer la gouvernance, qui constituent également des priorités.

En effet, Norbert Sengemali Lukukwa a été nommé directeur général par intérim après la suspension, le 4 octobre, de José Lueya Dubier, directeur général de Congo Airways, et de son adjointe, Marie Pontshi Lobo. Selon les services de communication du ministère du Portefeuille, cette décision fait suite à une mission d’audit initiée au sein de la société, qui aurait révélé des insuffisances dans sa gestion.

Pour le gouvernement, la relance de Congo Airways est cruciale en raison de son rôle clé dans le transport à destination et en provenance de l’intérieur de la République démocratique du Congo. Avant que la pandémie de Covid-19 ne l’affaiblisse davantage, alors qu’elle faisait déjà face à des difficultés financières, la compagnie transportait près de 400 000 passagers par an, selon les statistiques de 2018.

Pierre Mukoko

Silikin Village, un hub technologique et entrepreneurial situé à Kinshasa, a été officiellement inauguré le 10 octobre par le président Félix Tshisekedi. Ce centre, qui a pour objectif de créer un écosystème d’entrepreneuriat numérique comprenant des offres de soutien pour les membres (entrepreneurs) en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, a été initié par Texaf Digital, la filiale digitale de Texaf, un groupe présent dans le pays depuis 1925.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le président Tshisekedi était accompagné de plusieurs personnalités, dont le ministre des Postes, Télécom et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, ainsi que du représentant de la Banque mondiale, Albert Zeufack.

« Le Président Tshisekedi a un rêve : voir émerger des millionnaires congolais. Ce rêve est à portée de main. Nous avons aujourd’hui, dans cet espace, des personnes capables de le réaliser », a déclaré le directeur général de Silikin Village, Gérald Croonenberghs. « Ce que nous inaugurons aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère », a-t-il ajouté.

« Ce hub est le fruit de la rencontre entre trois partenaires en pleine mutation : le gouvernement congolais, avec une volonté de faire du numérique un des piliers essentiels de son programme de développement, la Banque mondiale, qui fait du digital une de ses priorités pour la RDC, et Texaf, qui a compris très tôt que le futur, c’est le numérique », a indiqué Albert Zeufack.

Cette troisième phase de Silikin Village, couvrant 6 000 m², comprend des bureaux meublés, des espaces de coworking, des salles de réunion partagées et un auditorium. Livrée au début du second semestre, elle vise à créer un environnement propice à la formalisation de l’entrepreneuriat, afin de permettre aux porteurs de start-ups de se lancer avec efficacité.

Les services proposés incluent des formations, des programmes d’incubation, ainsi que l’accueil de start-ups et d’entreprises internationales souhaitant s’implanter en RDC. Le projet a bénéficié d’un financement bancaire de 5,5 millions de dollars, à un taux d’intérêt fixe de 7 %, remboursable sur une période de six ans. Un plan d’expansion est en cours, visant à porter la superficie à près de 9 000 m² d’espaces de travail d’ici fin 2024.

Georges Auréole Bamba

En 2025, la République démocratique du Congo (RDC) projette une croissance économique de 5,7 %, largement soutenue par une croissance de 5,3 % dans le secteur minier, selon les prévisions contenues dans le projet de loi de finances pour cette même année. Ce document prévoit également une augmentation des recettes liées à l’exploitation minière, renforçant le rôle du secteur dans le développement économique du pays.

Le texte prévoit des recettes minières s’élevant à 14,82 billions de francs congolais (environ 5 milliards de dollars), marquant une augmentation de 41 % par rapport aux prévisions de 2024. Cette hausse notable est principalement due à l’amélioration des recettes douanières et accises, avec une croissance estimée à 107,7 %, grâce à la suppression de certaines exemptions sur les frais de douane liés aux exportations de produits miniers. Les recettes fiscales et non fiscales devraient également augmenter, avec une progression de 16,8 % pour les impôts et de 42,4 % pour les recettes non fiscales. En conséquence, le secteur minier devrait représenter environ 30 % des recettes publiques totales en 2025, qui sont estimées à 49,8 billions de francs congolais (16,87 milliards de dollars).

Les autorités congolaises n’ont pas précisé les éléments concrets qui soutiendront la croissance de l’activité minière en 2025, mais il est possible de formuler certaines hypothèses basées sur les récents développements du secteur. En particulier, la production minière industrielle devrait continuer à croître grâce à l’expansion de la plus grande mine de cuivre du pays, Kamoa-Kakula. Avec sa capacité de production annuelle désormais portée à 600 000 tonnes de concentré, contre environ 400 000 tonnes prévues en 2024, cette mine joue un rôle clé dans l’augmentation continue de la production de cuivre en RDC.

La production de cuivre a connu une forte hausse ces dernières années, consolidant la position de la RDC en tant que deuxième producteur mondial de cuivre. En 2023, environ 2,8 millions de tonnes de cuivre ont été exportées. La firme de recherche BMI prévoit une augmentation de 4,5 % de cette production en 2024, poursuivant ainsi une tendance qui contribue directement à la croissance de l’industrie minière congolaise. 

La RDC pourrait également enregistrer une augmentation notable de sa production de zinc en 2025 grâce à la mine Kipushi, mise en service en juillet. Avec une capacité annuelle de 278 000 tonnes de concentré de zinc, cette mine jouera un rôle crucial dans la diversification de la production minière du pays. En plus du zinc, la RDC pourra compter sur la contribution continue de la mine d’or Kibali, la plus grande d’Afrique, qui produit plus de 700 000 onces d’or par an.

Le cobalt, dont les exportations ont dépassé les 150 000 tonnes en 2023, restera également un acteur majeur dans la croissance du secteur minier. Par ailleurs, le gouvernement a octroyé cette année un permis minier pour l’exploitation du gisement de lithium de Manono, un projet stratégique qui pourrait attirer de nouveaux investissements en vue de lancer la production de ce minerai crucial pour l’industrie des batteries.

Emiliano Tossou, Agence Ecofin

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The International Finance Corporation (IFC) will help the Democratic Republic of Congo (DRC) boost its telecommunications sector. The news was disclosed on October 8, 2024, during a meeting between Augustin Kibassa Maliba, the DRC’s Minister of Posts and Telecommunications, and Mary Porter Peschka, IFC's Regional Director for East Africa.

"We discussed our willingness to support the Congolese government in developing the telecommunications sector. This sector is vital for both the DRC and our organization," said Mary Porter Peschka. The goal is to improve the business climate and attract more investment in digital infrastructure, especially in rural areas.

While details about the IFC's commitment remain unclear, the support should enhance digital skills and develop modern digital infrastructure.

This initiative aligns with the DRC's National Digital Plan launched in 2019, which prioritizes telecommunications development. 

According to the Congolese telecom regulator, the number of mobile users rose from 49.8 million in 2022 to 56.2 million by December 2023. Additionally, mobile market revenues reached 11.898 billion FCFA ($19.9 million) in July 2023, up by 9.7% year-on-year.

The IFC's support will focus on several key areas, including strengthening digital skills and modernizing digital infrastructure. The overall aim is to create an environment that fosters innovation and investment while attracting new private-sector players and boosting local business competitiveness.

Samira Njoya, We Are Tech

The Democratic Republic of Congo (DRC) is set to gain significantly from the discovery of large gold reserves by Barrick Gold Corporation, a Canadian firm. Mark Bristow, the firm's President and CEO, announced that these reserves are located in the Kibali region, about 150 kilometers from Arua near the Ugandan border.

This discovery presents major opportunities for mining subcontractors, local councils, and the government to earn more through taxes and infrastructure contracts with Barrick as it aims to increase gold production in the DRC.

To date, Barrick Gold claims payments of $2.87 billion to local contractors and suppliers, $1.66 billion in royalties, taxes, and levies, and $216 million in infrastructure and community support.

While specific details about the reserves are still under wraps, exploiting them could position the DRC among the world's top gold producers and exporters. Bristow stated that the new reserves will greatly enhance output at Kibali, which is already the largest gold mine in the world. “The newly defined ARK target, located 4 kilometers from the processing plant, has the potential to provide a multi-million ounce high-grade deposit,” he said.

In 2023, the DRC was the seventeenth-largest gold producer globally, with a slight increase in output from 2022. Production is expected to rise by 0.88% between 2023 and 2027, according to Global Data.

Barrick Gold, which owns the Kibali mine, is a joint venture between Randgold (45%), AngloGold Ashanti (45%), and Sokimo (10%).

Emmanuel Tumanjong

 

At the Hamburg Sustainable Development Conference (HSC) on October 7-8, 2024, Judith Suminwa Tuluka, the Prime Minister of the Democratic Republic of Congo (DRC), called for fair compensation for carbon credits for countries with large forest areas.

"The DRC, like the Amazon, is a solution country with its forest basin that acts as a green lung for the world. We must be fairly rewarded for our contribution to fighting global warming. It's time to have an honest discussion about carbon pricing. We have formed a strategic alliance with Brazil and Indonesia to prioritize our tropical forests. Our voices need to be heard, and negotiations must lead to real results," she said during the panel discussion titled "Summit of the Future - What Next?"

The Prime Minister also highlighted the carbon offsetting services provided by forest ecosystems. Congolese forests absorb more carbon than those in the Amazon and Southeast Asia combined. According to World Bank data, these forests are among the few that sequester more CO2 than they emit yearly, acting as a net carbon sink and removing 822 million tons of CO2 equivalent annually.

Given this context, Suminwa stressed the need for a fair global price for carbon credits so that countries can fully benefit from their forest resources.

Her call comes just weeks before the 29th United Nations Climate Change Conference (COP29), scheduled for November 11-22, 2024, in Baku, Azerbaijan. As in previous summits, climate financing for African countries will be a key topic of discussion.

According to the French Development Agency (AFD), 90% of the $22.5 billion in climate action funding recorded in Africa comes from external sources. A better valuation of carbon credits could help forest-rich countries raise additional funds to adapt to climate change impacts.

It's worth noting that Maï-Ndombe province in the DRC was one of the first regions to pilot the REDD+ program, which aims to reduce emissions from deforestation and forest degradation while promoting sustainable forest management.

Espoir Olodo  

 

In March 2024, Sino-Congolaise des Mines (Sicomines), a joint venture between the state-owned Gecamines and a group of Chinese companies, signed a new contract with the Democratic Republic of Congo (DRC). Under this agreement, Sicomines will donate $324 million a year—about 32% of its profits—to fund infrastructure projects. This information was shared by the International Monetary Fund (IMF) in its report following the sixth review of its program with the DRC, published in July 2024.

Under the contract, around $5.5 billion should be spent on infrastructure development from 2024 to 2040, when Sicomines’ concession ends. Adding previous loans, total financing for the concession would thus exceed $7 billion. This amount far exceeds the $3.5 billion needed for the three-year public investment plan for 2025-2027. Additionally, it covers more than a third of the funding required for the first phase of the Inga 3 project (4.8 gigawatts), as outlined by President Félix Tshisekedi in his speech on December 13, 2019. This financing could significantly reduce the debt needed to complete this ambitious energy project.

Given that copper prices averaged $9,215.84 per ton in the first half of 2024, funding from the Sicomines contract for infrastructure could increase. The IMF notes that the annual donation of $324 million is based on an international copper price of $8,000 per ton. "The contract states that the subsidy will be adjusted: it will drop to zero if prices fall to $5,200 per ton and will increase by 30% if prices reach $12,000 per ton," the Fund said.

However, managing this financial boost is crucial to maximizing benefits. "Transparency and accountability mechanisms regarding the use of funds generated by the new contract need to be strengthened," says the IMF. To address this, they recommend that authorities include Sicomines' income and expenses in the budget and regularly publish financial reports on funded projects. A meeting was held at the Ministry of Finance last July to discuss how to implement these IMF recommendations.

In 2023, the DRC's mining sector generated $5.4 billion in revenue for the state from royalties, taxes, and other payments made by mining companies. This sector remains a key driver of the Congolese economy, and the revised contract with Sicomines could further enhance this dynamic. Along with funding for infrastructure projects, the revised contract includes royalties of 1.2% on Sicomines' annual sales and gives Gecamines control over marketing 32% of annual production. "This reduces opportunities for transferring profits from the DRC to Chinese buyers through transfer pricing," indicates the IMF.

Pierre Mukoko

 

La République démocratique du Congo (RDC) devrait bénéficier d’une nouvelle découverte de réserves d’or par Barrick Gold Corporation. Selon Mark Bristow, PDG de l’entreprise canadienne, ces réserves se situent dans la région de Kibali, à environ 150 kilomètres d’Arua, près de la frontière avec l’Ouganda.

Cette découverte offre des opportunités aux sous-traitants miniers, ainsi qu’aux gouvernements locaux et central. Elle pourrait en effet leur permettre de générer davantage de revenus grâce aux impôts et aux contrats d’infrastructure avec Barrick, qui envisage d’augmenter sa production d’or en RDC.

En 15 ans, la compagnie minière revendique avoir effectué des paiements totalisant 2,87 milliards de dollars aux entrepreneurs et aux fournisseurs locaux. À cela s’ajoutent 1,66 milliard de dollars en redevances, impôts et taxes, ainsi qu’un soutien à l’infrastructure et à la communauté s’élevant à 216 millions de dollars.

Pour l’instant, les détails spécifiques concernant les réserves restent confidentiels. Toutefois, leur exploitation pourrait propulser la RDC parmi les principaux producteurs et exportateurs d’or au monde.

Mark Bristow a affirmé que ces nouvelles réserves vont considérablement augmenter la production à Kibali, qui est déjà la plus grande mine d’or au monde. « La nouvelle cible ARK, située à 4 kilomètres de l’usine de traitement, a le potentiel de fournir un gisement à haute teneur de plusieurs millions d’onces », a déclaré le PDG.

En 2023, la République démocratique du Congo (RDC) se classait au 17e rang mondial des producteurs d’or, avec une légère augmentation de sa production par rapport à 2022. La production devrait croître de 0,88 % entre 2023 et 2027, selon les prévisions de Global Data.

Barrick Gold, qui détient la mine de Kibali, est une coentreprise détenue par Randgold (45 %), AngloGold Ashanti (45 %) et Sokimo (10 %).

Emmanuel Tumanjong

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