La cimenterie en construction à Katanda, dans la province du Kasaï Oriental, devrait entrer en phase de production en février 2026. L’annonce a été faite lors d’une visite d’inspection du gouverneur intérimaire, Dr Augustin Kayemba Mulemena, sur le site du projet, le vendredi 8 août.
Selon la direction, les travaux, lancés en août 2024, concernent, pour l’heure, principalement la construction de la base-vie et des bureaux destinés au personnel. Une partie des équipements nécessaires à l’installation de l’usine est déjà arrivée à Lubumbashi, tandis que le reste, encore en Chine, devrait être expédié avant la fin du mois d’août 2025. Les fondations destinées à accueillir les structures métalliques sont également en cours de réalisation, étape préalable à l’installation des machines de production.
Le projet prévoit la construction d’une usine d’une capacité annuelle de 1,2 million de tonnes de ciment. D’après l’entreprise, la première phase, estimée à 400 millions de dollars, consistera à produire 300 000 tonnes par an, avec une augmentation progressive de la capacité dans les phases suivantes.
Le lancement de la production devrait avoir un impact sur le prix du ciment dans la province, où un sac de 50 kg se vend autour de 24 dollars américains, soit le double du prix pratiqué à Kinshasa et au Haut-Katanga, d’où le Kasaï Oriental s’approvisionne. En raison de contraintes logistiques, ce prix peut atteindre 30 USD à certaines périodes.
Avec sa capacité projetée, l’usine devrait aussi contribuer à combler largement le déficit national en ciment. Selon les données de la Banque centrale du Congo (BCC), la RDC a produit 2 298 206 tonnes en 2023 pour une consommation estimée à 2 559 063 tonnes, soit un déficit de plus de 260 000 tonnes comblé jusque-là par des importations. L’entrée en production de cette unité pourrait réduire, voire éliminer, ce déséquilibre.
À terme, la finalisation de la cimenterie de Katanda, combinée à l’acquisition de plus de 91 % des parts de la Cimenterie de Lukala (Cilu) — une usine d’une capacité de 1 million de tonnes près de Kinshasa — auprès de Heidelberg Materials, pourrait propulser WIH Cement au rang de premier producteur de ciment en RDC, avec une capacité totale estimée à 2,2 millions de tonnes par an, selon les prévisions.
Timothée Manoke, stagiaire
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La mine de Kibali, située dans la province du Haut-Uélé en République démocratique du Congo (RDC), a produit 306 666,6 onces (soit 8 693,8 kg) d’or au premier semestre 2025, selon les données publiées le 11 août 2025 par Barrick Mining, opérateur du site. Cette production est inférieure aux objectifs fixés pour l’année.
Pour l’ensemble de 2025, Barrick table sur une production comprise entre 688 000 et 755 000 onces, soit une moyenne semestrielle attendue de 344 000 à 377 500 onces. Avec 306 666,6 onces à fin juin, Kibali est en dessous de la borne basse de cette fourchette.
La production recule également d’environ 13 % par rapport à la même période en 2024, où elle avait atteint 351 111 onces. AngloGold Ashanti, qui détient 45 % de la mine, tout comme Barrick Mining, explique cette baisse principalement par des teneurs plus faibles : « Les difficultés opérationnelles ont réduit la quantité de minerai souterrain disponible pour traitement, augmentant le recours au minerai de fosse à ciel ouvert, de qualité inférieure », précise l’entreprise dans son communiqué du 1ᵉʳ août.
Pourtant, lors de la publication des résultats du premier trimestre, Barrick Mining prévoyait « des teneurs plus élevées pour plus tard dans l’année, principalement grâce à l’exploitation souterraine ». Ce scénario ne s’est pas encore matérialisé.
En 2024, la production de Kibali avait déjà reculé de 10 % en raison de la baisse des teneurs, pour atteindre 688 000 onces. Malgré ce repli, la mine avait généré un chiffre d’affaires estimé à 702,2 millions de dollars, augmentant de 30 % sa contribution aux revenus de Barrick Mining.
Cette progression s’expliquait par l’envolée des cours de l’or, une tendance qui se poursuit. Barrick affiche un prix moyen de vente de 3 099 dollars l’once au premier semestre 2025, contre 2 213 dollars un an plus tôt. Le métal jaune, porté par les tensions géopolitiques et la forte demande pour les valeurs refuges, a franchi à nouveau le seuil des 3 500 dollars l’once début août. Des analystes de la firme canadienne Fidelity anticipent même un prix de 4 000 dollars l’once d’ici la fin de l’année.
Pierre Mukoko
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L’intersyndicale du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) a rencontré, le 4 août 2025, le ministre de l’Industrie, Louis Watum, pour exprimer ses inquiétudes concernant l’intégration de la taxe de promotion de l’industrie (TPI) au Compte unique du Trésor (CUT). Cette réforme, lancée officiellement le 24 juillet 2025 par le ministère des Finances, vise à centraliser toutes les ressources du pouvoir central dans un compte unique auprès de la Banque centrale du Congo (BCC).
Dans un mémorandum remis au ministre, les syndicats du FPI estiment que cette mesure contredit l’article 10 de la loi n°23/032 du 28 juin 2023, qui stipule : « Les sommes perçues au titre de la taxe de promotion de l'industrie sont à verser journalièrement auprès des établissements bancaires agréés, dans les comptes ouverts à cet effet par le Fonds de promotion de l'industrie. Elles ne peuvent faire l'objet d'une quelconque retenue à la source au profit de quelque service ou établissement que ce soit. »
Selon Thierry Ntambwe, président de l’intersyndicale, intégrer la TPI au CUT reviendrait à priver le FPI de son autonomie financière, pourtant garantie par la loi. L’intersyndicale craint que ces fonds, destinés exclusivement au financement de projets industriels, ne soient réaffectés à d’autres dépenses publiques.
La taxe de promotion de l'industrie est une taxe parafiscale de 2 % prélevée sur les produits locaux (calculée sur le prix de revient industriel) et sur les marchandises importées (valeur CIF). Conformément à la loi n°23/032, ces fonds servent à financer des projets industriels, notamment la promotion de l'industrie locale, la recherche et l'innovation industrielle, ainsi que le développement d'infrastructures économiques.
Entre avril 2024 et mai 2025, le FPI a alloué près de 6,5 millions de dollars de crédits à six projets dans divers secteurs, dont la fabrication de produits pharmaceutiques, de meubles, de boissons, de savons et l'imprimerie, selon les données publiées sur son site officiel.
Le CUT, initié dans le cadre du programme en cours avec le Fonds monétaire international (FMI), vise à améliorer la traçabilité des recettes publiques et à optimiser la gestion de la trésorerie de l'État. Selon René Tapsoba, représentant résident du FMI en RDC, le dispositif envisagé ne reposera pas sur un compte unique au sens strict, mais sur une structure composée d’un compte principal et de sous-comptes. Ce modèle permet de tenir compte des spécificités de certaines entités tout en consolidant le contrôle global des ressources publiques par le Trésor.
Lors de la réunion avec l'intersyndicale du FPI, Louis Watum a tenté d'apaiser les craintes en évoquant une application progressive du CUT et des mesures d'accompagnement qui seront soumises au Conseil des ministres. Il a également invité les syndicats à consulter le ministère des Finances et la Première ministre, Judith Suminwa. Cependant, ces assurances n'ont pas convaincu l'intersyndicale.
Timothée Manoke, stagiaire
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Le projet SADC Roaming 2025 était au centre d’une réunion de l’Association des régulateurs des télécommunications d’Afrique australe (CRASA), tenue à Kinshasa du 30 juillet au 1er août 2025. Ce programme vise à instaurer un tarif forfaitaire régional pour le roaming de données mobiles, sur le modèle de l’Union européenne, baptisé « One SADC roaming flat tariff ». L’objectif est de permettre aux abonnés mobiles de continuer à utiliser Internet sans changer de carte SIM ni supporter de surcoût majeur lorsqu’ils voyagent d’un pays membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à un autre.
Lors de cette rencontre, les régulateurs télécoms ont plaidé pour l’harmonisation des cadres juridiques, la mise en place de bases de données tarifaires communes et un soutien accru des institutions régionales. Ils ont également recommandé la création d’un observatoire régional de la régulation, la standardisation des politiques de digitalisation et la promotion d’infrastructures partagées.
Cette dynamique a été lancée en avril 2025 lors de la conférence de l’Association des opérateurs de télécommunications de l’Afrique australe (SATA). Son président, Serame Taukobong (par ailleurs PDG du groupe sud-africain Telkom), avait alors annoncé que l’association allait plaider activement auprès des régulateurs et des opérateurs mobiles pour l’adoption d’un tarif unique régional, selon le principe du « Roam Like at Home » déjà appliqué en Europe. Il avait souligné que de nombreux usagers restent contraints d’acheter une carte SIM locale à chaque passage de frontière pour éviter des frais de roaming parfois jusqu’à cent fois supérieurs aux tarifs nationaux.
Des avancées concrètes ont toutefois été enregistrées. Le Botswana et la Namibie ont appliqué une réduction de 60 % des frais d’itinérance entre les deux pays, illustrant qu’une coopération bilatérale peut produire des résultats tangibles. Ce modèle pourrait servir de projet pilote pour la SADC.
Cette initiative s’inscrit dans un mouvement panafricain plus large. Cette semaine, le Liberia a signé un protocole d’accord avec la Côte d’Ivoire et a lancé officiellement des services d’itinérance gratuits avec la Sierra Leone. Ces progrès s’inscrivent dans la politique d’itinérance gratuite promue par la CEDEAO, déjà appliquée depuis 2023 par le Ghana et la Côte d’Ivoire, rejoints par le Bénin, le Togo, la Gambie et le Burkina Faso.
Timothée Manoke, stagiaire
The Democratic Republic of Congo (DRC) is preparing to sign a contract with a Ghanaian company to produce national identification cards, the Presidential Strategic Oversight Council (CPVS) said on July 25. The deal, reportedly with Margins Group, is in the final stages of negotiation following the termination of a previous agreement with Afritech in August 2024.
CPVS coordinator François Muamba Tshishimbi and National Population Identification Office (ONIP) director Richard Ilunga recently confirmed the new partnership but gave no further details on the selection process. Margins Group, founded in 1990 in Accra, developed Ghana’s biometric “Ghana Card” and has had its proposals under review in Kinshasa for months.
The project will begin from scratch, combining administrative registration with targeted categorization of groups such as students, military personnel, Congolese abroad, and refugees. More than 5,000 permanent offices are planned nationwide, with cards provided free of charge unless lost or renewed.
National ID issuance resumed in DRC in 2022 after a 40-year hiatus, starting with a pilot that produced around 700 cards in Kinshasa. The earlier project—awarded in September 2023 to Malian businessman Samba Bathily’s Afritech, working with French biometric firm Idemia—was cancelled in 2024 following a Finance Inspectorate (IGF) probe. The IGF cited $444 million in overbilling, particularly in real estate costs, and flagged irregularities in the financial structure.
Ronsard Luabeya
L’entreprise américaine Symbion Power LLC, porteuse d’un projet de construction d’une centrale électrique à gaz à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a revu ses ambitions à la hausse. Selon une annonce rapportée le 8 août 2025 par l’agence de presse Bloomberg, l’entreprise prévoit désormais d’investir 700 millions de dollars dans ce projet et de porter la capacité de production à 140 MW, accompagnée de lignes de transmission, le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda. Initialement, il était question d’investir 300 millions de dollars pour installer une capacité de production de 60 mégawatts.
La réalisation du projet est cependant conditionnée par l’amélioration de la sécurité dans l’est de la RDC, en particulier dans les zones actuellement contrôlées par le M23, soutenu par le Rwanda. Le directeur général de Symbion, Paul Hinks, souligne que le retrait du groupe rebelle de Goma, du Nord-Kivu et de l’Ituri est indispensable pour garantir la faisabilité technique et financière de l’infrastructure. En effet, le projet consiste à capter le méthane du lac Kivu, situé à la frontière entre la RDC et le Rwanda, et à le convertir en électricité au bénéfice des populations et des entreprises situées dans ces provinces.
Le projet s’inscrit désormais dans le cadre d’intégration économique régionale. Prévu dans l’accord de paix signé le 27 juin dernier entre la RDC et le Rwanda, ce cadre est un accord distinct, en cours de négociation. Il est censé permettre la mise en œuvre ou l’élargissement de la coopération entre les deux pays sur des priorités communes telles que le développement hydroélectrique, la gestion conjointe des ressources du lac Kivu, des parcs nationaux et des chaînes de valeur minières, en partenariat, le cas échéant, avec le gouvernement et des investisseurs des États-Unis.
Le projet hydroélectrique Ruzizi III (206 MW), évalué à 760 millions de dollars et impliquant la RDC, le Rwanda et le Burundi, s’inscrit dans la même dynamique. Situé sur le territoire de Walungu, au Sud-Kivu, il est directement exposé aux affrontements entre les FARDC et le M23.
En plus de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, le gouvernement congolais et le M23 ont signé, le 19 juillet 2025 à Doha, une déclaration de principes destinée à aboutir à un accord de paix entre les deux parties au plus tard le 18 août prochain.
Selon les médiateurs, cette dynamique de paix est essentielle pour débloquer les investissements stratégiques, comme celui de Symbion Power. Mais la situation reste très fragile. Les combats semblent même s’intensifier ces derniers jours, avec leur lot de violences. Les autorités congolaises accusent par exemple les rebelles d’avoir massacré plus de 300 civils au Nord-Kivu, malgré le cessez-le-feu.
Boaz Kabeya
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Après la résiliation, en août 2024, du contrat signé avec la société Afritech, l’Office national d’identification de la population (ONIP) a trouvé un autre partenaire pour la délivrance des cartes d’identité nationale en République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit d’une société ghanéenne avec qui un accord est en cours de finalisation, indique le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS), à l’issue d’une audience entre son coordonnateur, François Muamba Tshishimbi, et le directeur général de l’ONIP, Richard Ilunga.
Dans le compte rendu de cette audience, publié le 25 juillet 2025, le CPVS ne donne ni le nom de l’entreprise en question ni les détails sur le processus ayant conduit à sa sélection. Il pourrait néanmoins s’agir de Margins Group, dont les offres seraient analysées depuis plusieurs mois, selon des informations relayées par la presse. Créée en 1990 et basée à Accra, l’entreprise est notamment à l’origine de la Ghana Card, la carte nationale d’identité biométrique du Ghana.
Selon le CPVS, le projet repart sur « de nouvelles bases ». La nouvelle approche combinera recensement administratif et enregistrement ciblé par catégories (élèves, militaires, Congolais de l’étranger, réfugiés…). La carte sera gratuite, sauf en cas de perte ou de renouvellement. Plus de 5 000 bureaux permanents seront installés à travers le pays.
Après plus de 40 ans d’interruption, le processus de délivrance de la carte d’identité nationale a été relancé en RDC en 2022 avec la signature de plusieurs décrets, dont celui portant création d’une carte d’identité nationale. Le CPVS affirme qu’un projet pilote a déjà permis de délivrer environ 700 cartes à Kinshasa.
Ce processus a été interrompu avec la résiliation, en août 2024, du contrat attribué de gré à gré en septembre 2023 à la société Afritech, propriété de l’homme d’affaires malien Samba Bathily. Celle-ci devait travailler en partenariat avec Idemia, un fournisseur français de solutions d’identification biométrique appartenant à la firme américaine de private equity Advent International.
Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) avait pointé des surfacturations, notamment dans le volet immobilier du projet, estimé à 444 millions de dollars. L’institution avait également signalé de possibles irrégularités dans le montage financier du projet.
Ronsard Luabeya
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Depuis la nuit du 7 au 8 août 2025, la République démocratique du Congo (RDC) dispose d’un nouveau gouvernement. Il est dirigé, comme le précédent, par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, d’où son nom de baptême : Suminwa II.
Bien que la taille de l’équipe soit restée fixe avec 53 membres (PM exclue), la nouvelle architecture gouvernementale compte 42 ministères, contre 40 auparavant. Cette hausse résulte de la dislocation de deux portefeuilles.
L’ex-ministère des Postes, Télécommunications et Numérique a été scindé en deux : Postes et Télécommunications d’un côté, et Économie numérique de l’autre. De plus, le ministère de l’Industrie et des PME a été divisé entre un ministère de l’Industrie et un autre de l’Entrepreneuriat et Développement des PME. Ce qui suggère que ces secteurs devraient occuper une place particulière dans l’action gouvernementale.
Plus d’une vingtaine de départements ministériels, notamment dans les secteurs clés de l’économie comme les mines, l’électricité, les infrastructures, l’agriculture, les PME, les télécommunications ou encore les finances publiques, ont de nouvelles personnes à leur tête. Ce renouvellement devrait entraîner, à minima, des changements de style dans la gestion, avec un impact potentiel sur le climat des affaires.
Comeback et chassé-croisé
Le très stratégique ministère des Mines revient à Louis Kabamba Watum, ex-ministre de l’Industrie et des PME. L’Industrie est confiée au ministre d’État Aimé Boji Sangara, qui cède le Budget à Adolphe Muzito Fumutshi. L’ancien Premier ministre sous Joseph Kabila (octobre 2008 – mars 2012) fait ainsi son retour au sein du gouvernement comme vice-Premier ministre.
Autre ancien ministre du régime Kabila qui revient : Justin Kalumba Mwana Ngongo. Ancien ministre du Commerce, puis des Transports et Voies de communication, il hérite du portefeuille de l’Entrepreneuriat et du Développement des PME.
L’ex-ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, se voit désormais confier uniquement l’Économie numérique. Les Postes et Télécommunications reviennent à José Mpanda Kabangu, avocat de formation, qui fait son retour au gouvernement après l’avoir quitté au début du second mandat de Félix Tshisekedi.
L’ancien ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, prend en charge les Ressources hydrauliques et l’Électricité. Alexis Gisaro quitte les Infrastructures et Travaux publics pour l’Urbanisme et Habitat, tandis que son ancien portefeuille est désormais confié à un nouveau venu : John Banza Lunda.
Les ministres d’État Muhindo Nzangi et Grégoire Mutshail Mutomb échangent leurs postes. Ève Bazaiba cède le ministère de l’Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du climat à Marie Nyange Ndambo, pour prendre la tête des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale. Guy Loando devient ministre des Relations avec le Parlement, laissant l’Aménagement du territoire à Jean-Lucien Bussa, dont l’ancien ministère du Portefeuille revient à Julie Mbuyi.
Pour rappel, la formation de ce cabinet fait suite aux consultations lancées en mars dernier par le chef de l’État en vue d’un gouvernement d’union nationale, associant majorité, opposition et société civile. Conduites par Désiré-Cashimir Kolongele, ces discussions avaient été boycottées par le Front commun pour le Congo (FCC) et plusieurs leaders de l’opposition, qui réclamaient un dialogue national plus inclusif, sous médiation religieuse.
Pierre Mukoko et Ronsard Luabeya
Liste des ministres qui ont de nouvelles charges
Vice-Premiers ministres
Budget : Adolphe Muzito Fumutshi
Ministres d’État
Agriculture et sécurité alimentaire : Muhindo Nzangi Butondo
Industrie : Aimé Boji Sangara
Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale : Eve Bazaiba Masudi
Justice et Garde des sceaux : Guillaume Ngefa Atongoko Andali
Hydrocarbures : Acacia Bandubola Mbongo
Urbanisme et Habitat : Alexis Gisaro Muvunyi
Développement rural : Grégoire Mutshail Mutomb Kangaji
Relations avec le Parlement : Guy Loando Mboyo
Ministres d’État
Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du climat : Marie Nyange Ndambo
Infrastructures et Travaux publics : John Banza Lunda
Emploi et Travail : Ferdinand Massamba wa Massamba
Postes et Télécommunications : Jose Mpanda Kabangu
Mines : Louis Kabamba Watum
Ressources hydrauliques et Électricité : Aimé Molendo Sakombi
Entrepreneuriat et Développement des PME : Justin Kalumba Mwana Ngongo
Aménagement du territoire : Jean-Lucien Busa
Tourisme : Didier Mazenga Mukanzu
Droits humains : Samuel Mbemba Kabuya
Intégration régionale : Floribert Anzuluni Mavatiku Tambo
Affaires foncières : O'neige N'sele Mimpa
Portefeuille : Julie Mbuyi Shiku
Genre, Famille et Enfant : Micheline Ombaye Kalama
Jeunesse : Grâce Kutino
Ministres délégués
Affaires étrangères en charge de la Francophonie et de la Diaspora congolaise : Crispin Mbadu Phanzu
Environnement et Développement durable en charge de la Nouvelle économie du climat: Arlette Bahati Tito
Urbanisme et Habitat en charge de la Politique de la ville : Angèle Bangasa Yogo
Défense nationale en charge des Anciens combattants : Eliezer Ntambwe Kasongo
Vice-ministres
Affaires étrangère, Coopération internationale, Francophonie et Diaspora congolaise : Noëlla Ayeganagato Nakwipon
Finances : Gracia Yamba Kazadi
Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté : Théodore Kazadi Muayila
Liste des membres du gouvernement Suminwa 2 :
Vice-Premiers ministres
Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières : Jacquemain Shabani Lukoo Bihango
Transports, Voies de communication et Désenclavement : Jean-Pierre Bemba Gombo
Défense nationale et Anciens combattants : Guy Kabombo Mwadiamvita
Économie nationale : Daniel Mukoko Samba
Budget : Adolphe Muzito Fumutshi
Fonction publique, Modernisation de l'administration et Innovation de service public: Jean-Pierre Lihau Ebua
Ministres d’État
Plan et Coordination de l’aide au développement : Guylain Nyembo Mbwizya
Affaires étrangères, Coopération internationale, Francophonie et Diaspora congolaise : Thérèse Kayikwamba Wagner
Agriculture et Sécurité alimentaire : Muhindo Nzangi Butondo
Industrie : Aimé Boji Sangara
Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale : Eve Bazaiba Masudi
Justice et Garde des sceaux : Guillaume Ngefa Atongoko Andali
Hydrocarbures : Acacia Bandubola Mbongo
Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté : Raissa Malu Dinanga
Formation professionnelle : Marc Ekila Likombio
Urbanisme et Habitat : Alexis Gisaro Muvunyi
Développement rural: Grégoire Mutshail Mutomb Kangaji
Relations avec le Parlement : Guy Loando Mboyo
Ministres
Finances : Doudou Fwamba Likunde
Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale : Samuel Roger Kamba Mulamba
Commerce extérieur : Julien Paluku Kahongya
Environnement, Développement durable et Nouvelle économie du climat : Marie Nyange Ndambo
Infrastructures et Travaux publics : John Banza Lunda
Enseignement supérieur et universitaire, Recherche scientifique et Innovation : Marie Thérèse Sombo Ayane Safi
Emploi et Travail : Ferdinand Massamba wa Massamba
Postes et Télécommunications : Jose Mpanda Kabangu
Économie numérique : Augustin Kibassa Maliba
Mines : Louis Kabamba Watum
Ressources hydrauliques et Électricité : Aimé Molendo Sakombi
Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement : Patrick Muyaya Katembwe
Entrepreneuriat et Développement des PME : Justin Kalumba Mwana Ngongo
Aménagement du territoire : Jean Lucien Bussa Tongba
Tourisme : Didier Mazenga Mukanzu
Pêche et élevage : Jean-Pierre Tshimanga Bwana
Culture, Arts et Patrimoine : Yolande Elebe ma Ndembo
Droits humains : Samuel Mbemba Kabuya
Intégration régionale : Floribert Anzuluni Mavatiku Tambo
Affaires foncières : O'neige N'sele Mimpa
Sports et Loisirs : Didier Budimbu Ntubuanga
Portefeuille : Julie Mbuyi Shiku
Genre, Famille et Enfant : Micheline Ombaye Kalama
Jeunesse : Grâce Kutino
Ministres délégués
Affaires étrangères en charge de la Francophonie et de la Diaspora congolaise : Crispin Mbadu Phanzu
Environnement et Développement durable en charge de la Nouvelle économie du climat: Arlette Bahati Tito
Urbanisme et Habitat en charge de la Politique de la ville : Angèle Bangasa Yogo
Affaires sociales en charge des Personne vivant avec handicap: Irène Esambo Diata
Défense nationale en charge des Anciens combattants : Eliezer Ntambwe Kasongo
Vice-ministres
Budget : Élysée Bokumwana Maposo
Intérieur, Sécurité et Décentralisation : Eugénie Tshiela Kamba
Étrangère, Coopération internationale, Francophonie et Diaspora congolaise : Noëlla Ayeganagato Nakwipon
Finances : Gracia Yamba Kazadi
Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté : Théodore Kazadi Muayila
Affaires coutumières : Mwami Jean-Baptiste Ndeze Katureve
Le ministère de l’Économie nationale a annoncé, dans un communiqué publié le 5 août 2025, le déploiement de missions de contrôle dans les supermarchés et grandes surfaces de Kinshasa, pour une durée de 15 jours. L’objectif affiché est de vérifier la conformité des prix pratiqués avec la réglementation en vigueur et de s’assurer du respect des principes de transparence, d’équité et de protection du pouvoir d’achat des ménages.
Cette annonce intervient alors que le supermarché Carrefour Hyper Psaro, ouvert le 28 juillet dernier sur l’avenue des Forces Armées, est au centre d’une polémique. En cause : des prix jugés excessifs, largement relayés sur les réseaux sociaux. Des images montrant, entre autres, trois pommes vendues à 67 000 francs congolais (FC) (plus de 23 USD) ou encore une bouteille de jus Innocent affichée à 64 500 FC (environ 22 USD), soit plus du double de son prix moyen en Europe, ont provoqué une vague d’indignation.
Le ministère de l’Économie nationale précise que cette initiative s’inscrit dans le prolongement des actions engagées en matière de collecte de données et de suivi régulier de l’évolution des prix. Elle vise à garantir que les pratiques tarifaires des enseignes de distribution soient conformes aux principes d’équité, de transparence et de protection du pouvoir d’achat des ménages.
Le gouvernement invite les opérateurs économiques concernés à collaborer pleinement avec les équipes d’inspection. Parallèlement, il appelle les consommateurs à faire preuve de vigilance, tout en évitant les généralisations hâtives à partir de cas isolés.
Boaz Kabeya
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Les travaux de la centrale hydroélectrique de Katende ont officiellement repris après une interruption survenue en 2015. Le 2 août 2025, le gouverneur du Kasaï-Central, Joseph-Moïse Kambulu Nkonko, s’est rendu sur le site pour constater la relance du chantier.
Réalisés par l’entreprise Angelique International Limited (AIL), avec l’appui technique d’Eco Énergie, ces travaux incluent également la mise en place des lignes de transport et de distribution, confiée à Mining Engineering Services (MES) et Grand International Group.
Selon Rémy Matala Pasu, ingénieur délégué du ministère des Ressources hydrauliques, le drainage a déjà été achevé et les eaux du canal évacuées. Des digues ont été érigées pour stopper l’infiltration d’eau vers les infrastructures en cours de construction. Il précise que les travaux se poursuivent avec le renforcement de ces digues afin de sécuriser les ouvrages de génie civil.
En parallèle, les travaux de construction des lignes de transport de l’électricité vers les centres urbains ont également commencé, a indiqué le gouverneur. Toutefois, certaines machines indispensables à l’avancement du projet restent bloquées à la douane. Le gouverneur Kambulu a annoncé son intention d’intervenir auprès du ministère des Finances afin d’obtenir des exonérations fiscales pour faciliter leur dédouanement et garantir la continuité des travaux.
Nouveau modèle de financement
Le projet se déploie en trois phases. La première, qui doit être livrée dans un délai de 24 mois, vise l’installation d’une capacité initiale de 16 mégawatts, destinée en priorité à Kananga et Bukonde. La deuxième phase portera cette capacité à 48 mégawatts, avec un élargissement de la desserte au Kasaï-Central, au Kasaï-Oriental et à Tshimbulu. La troisième et dernière phase permettra d’atteindre une capacité totale de 64 mégawatts.
De sources officielles, le financement du projet repose désormais sur un modèle mixte, associant le gouvernement congolais et deux entreprises privées : AIL et MES. Mais, ni l’apport de chaque partie ni le mécanisme de remboursement n’a été précisé.
La gouvernance est assurée par un comité de pilotage co-présidé par les ministres des Finances et des Ressources hydrauliques, avec le concours d’une agence fiduciaire : la Cellule d’exécution des financements en faveur des États fragiles (CFEF). Un comité technique, supervisé par l’organe public GCK (Gestion des Centrales de Katende et Kakobola), et appuyé par un collège d’experts, veille au bon déroulement des opérations.
Le coût initial du projet était estimé à 280 millions de dollars, avec une participation de 168 millions de l’Inde, le reste étant à la charge de la RDC. Après une impasse dans le décaissement des fonds, le gouvernement congolais a décidé, lors du 27ᵉ Conseil des ministres du 20 décembre 2024, de relancer le projet sur fonds propres.
Ronsard Luabeya
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