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TÊTES D'AFFICHES

TÊTES D'AFFICHES (42)

Le doublement du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 5 dollars par jour pour les manœuvres ordinaires en République démocratique du Congo (RDC) suscite des préoccupations au sein du patronat. Cette augmentation a été entérinée par un arrêté du ministre de l’Emploi et du Travail, Éphraïm Akwakwa Nametu, signé le 31 décembre 2024.

« Sans ignorer l’intention de veiller à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs face à la dépréciation monétaire, cet arrêté, à la lumière de l’analyse des textes légaux et règlements en vigueur, soulève quelques préoccupations juridiques, tant sur la forme que sur le fond, nécessitant une harmonisation », estime la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dans un courrier adressé au ministre de l’Emploi et du Travail.

Dans cette correspondance datée du 14 janvier 2025 et signée par le secrétaire général de la FEC, John Nkono Mubualudimi, l’organisation patronale ne donne pas de détails sur ses préoccupations. Elle sollicite néanmoins une audience avec le ministre de l’Emploi et du Travail le 20 janvier. Objectif : échanger sur les voies et moyens susceptibles de remédier à la situation « dans le but ultime de veiller au bon climat des affaires dans son volet de récente juridique et de demeurer respectueux des textes juridiques applicables dans la fixation et l’ajustement du SMIG dans le pays », indique la lettre, ampliée au Premier ministre, Judith Suminwa Tuluka.

En d’autres termes, la FEC estime que l’arrêté ministériel portant augmentation du SMIG à 5 dollars par jour pour les manœuvres ordinaires n’a pas respecté les textes. Pourtant, cet arrêté a été pris à la suite d’un dialogue social engagé en octobre 2024 entre le ministère du Travail et de l’Emploi, les organisations patronales et les syndicats des travailleurs. Lors des discussions, les parties prenantes avaient reconnu l’urgence d’une révision du SMIG pour réduire l’écart croissant entre le salaire minimum et le coût de la vie.

Pour l’instant, on ignore comment le ministre Éphraïm Akwakwa Nametu a réagi à ce courrier. Cette réaction est d’autant plus attendue qu’un désaccord entre le gouvernement et le patronat pourrait compromettre l’entrée en vigueur de cette décision, prévue en février 2025.

Pierre Mukoko

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Posted On vendredi, 17 janvier 2025 12:35 Written by

Ce remaniement militaire intervient une semaine après l’annulation de la rencontre tripartite entre la RDC, le Rwanda et l’Angola pour tenter de résoudre la crise dans l’est de la RDC.

Le président Félix Tshisekedi a procédé à un remaniement au sein de la haute hiérarchie militaire, en nommant le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe (photo), chef d’état-major général des Forces armées de la RDC (FARDC). L’annonce a été rendue publique par la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC), le jeudi 19 décembre 2024.

Jules Banza Mwilambwe remplace le général d’armée Christian Tshiwewe, reconduit au poste de conseiller militaire du chef de l’Etat. Avant cette nomination, Mwilambwe était chef adjoint de la Maison militaire du président Tshisekedi, chargé des opérations et des renseignements militaires. Il a également servi comme commandant adjoint de la Garde républicaine, une unité d’élite assurant la protection du président et des institutions congolaises.

D’autres nominations ont été faites au sein de l’état-major général. Le major général Makombo Muinaminayi Jean-Roger est désormais responsable des renseignements militaires, le général de brigade Mulume Oderwa est quant à lui chargé des opérations et le général de brigade Mbuyi Tshivuadi chargé de l’administration. Plusieurs officiers ont été promus aux grades d’officiers généraux et supérieurs.

Ce remaniement intervient une semaine après l’annulation de la rencontre tripartite prévue le 15 décembre à Luanda entre les présidents congolais, rwandais et angolais. Le Rwanda avait conditionné sa participation à l’organisation d’un dialogue direct entre Kinshasa et le M23, une proposition rejetée par les autorités congolaises. Cette réunion avait pour objectif de mettre fin aux affrontements entre les Forces armées congolaises et le groupe rebelle dans l’est du pays. Kinshasa et des rapports des Nations unies accusent ce groupe d’être soutenu par Kigali qui réfute ses accusations.

La RDC est confrontée à d’importants défis sécuritaires, en particulier dans l’est du pays où sévissent des groupes armés tels que le M23. Ces groupes continuent de mener des attaques, exacerbant les crises humanitaires. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), entre juin et août 2024, le pays comptait environ 6,9 millions de déplacés internes. Les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de Tanganyika concentrent la majorité de ces populations déplacées, dont 96% ont fui en raison des conflits armés.

L’administration Tshisekedi a placé la sécurité nationale au cœur de ses priorités. Pour 2025, 7,43% du budget national, soit 3371,7 milliards de francs congolais (1,18 milliard $), seront alloués à ce secteur, marquant une augmentation par rapport aux 2767,6 milliards de francs congolais prévus dans la Loi de finances révisée 2024.

Charlène N’dimon

Posted On lundi, 23 décembre 2024 16:56 Written by

Depuis plusieurs mois, Albert Zeufack est présenté comme le joker de Yaoundé dans la course au poste de président de la Banque africaine de développement. Jusqu’ici, l’intéressé n’avait pas publiquement réagi. Il se prononce pour la première fois dans ce portrait que lui consacre Bankable.

C’est désormais un secret de Polichinelle ! Albert Zeufack souhaite briguer le poste de président de la Banque africaine de développement (BAD). En milieu d’année, le directeur pays de la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) et Sao Tomé-et-Principe s’en est ouvert à l’ambassadeur du Cameroun en RDC, Martin Chungong Ayafor. Un dossier a été préparé et envoyé à Yaoundé. Cependant, à quelques semaines de la clôture des candidatures, le sommet de l’État reste aphone.

L’économiste camerounais demeure néanmoins optimiste : « Je continue de croire que les autorités vont réserver une suite favorable à mon dossier pour donner plus de chances à l’Afrique centrale… », lâche-t-il sur notre insistance. Cette sous-région n’ayant jamais présidé aux destinées de cette institution financière, plusieurs analystes estiment que le poste devrait cette fois revenir à un candidat issu d’un pays membre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Mais rien n’est gagné. Pour se donner des chances de succéder au Nigérian Akinwumi Adesina, dont le mandat arrive à son terme le 31 août 2025, l’Afrique centrale doit proposer un profil capable de convaincre les 82 actionnaires de la BAD, dont 28 pays non africains.

Dans ces conditions, « M. Zeufack apparaît comme une alternative capable de mieux préserver les intérêts de l’Afrique centrale », estiment plusieurs officiels au Cameroun et même dans la sous-région.

Le 9 mars 2024, la CEEAC a adoubé Mahamat Abbas Tolli comme le « candidat unique de l’Afrique centrale ». Ce 13 décembre 2024, le Tchad a d’ailleurs officiellement déposé la candidature de l’ex-gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Mais si l’on en croit une correspondance du ministre délégué aux Relations extérieures du Cameroun, Félix Mbayu, datée du 17 juillet 2024 ayant fuité dans la presse, le Tchadien « n’aurait pas bonne presse auprès des États membres de l’Union africaine (UA) », qui représentent 61 % des voix.

Selon ce courrier, ces États reprocheraient à Mahamat Abbas Tolli « des erreurs de gestion lors de son passage à la BEAC, notamment le tribalisme, le népotisme et le non-respect des procédures ayant conduit au scandale des recrutements en 2022 ». Pour la diplomatie camerounaise, le fait qu’un Tchadien soit depuis 2017 à la tête de la Commission de l’UA pourrait également être contre-productif et faire perdre à l’Afrique centrale l’opportunité d’occuper le poste de président de la BAD.

RDC comme laboratoire

Dans ces conditions, « M. Zeufack apparaît comme une alternative capable de mieux préserver les intérêts de l’Afrique centrale », estiment plusieurs officiels au Cameroun et même dans la sous-région. En comparant son parcours à celui des personnalités qui se sont succédé à la tête de la BAD, la seule différence notable est que le Camerounais n’a pas encore occupé de fonction ministérielle dans son pays. Une différence que ce dernier perçoit comme un atout. « Et si le conseil d’administration cherchait un candidat non conventionnel pour réformer l’institution ? Je serai le candidat idéal… », répond-il.

« Avec sa longue carrière internationale dans le développement économique et une expérience de premier plan acquise chez les dragons asiatiques, comme la Malaisie, Albert a acquis les compétences pour apporter des solutions concrètes aux défis auxquels est confronté le continent », estime un proche. Pour ce dernier, cette expérience est déterminante pour conduire la stratégie décennale (2024–2033) de la BAD, qui vise l’accélération de la croissance verte et inclusive ainsi que la promotion d’économies prospères et résilientes sur le continent.

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L’ancien étudiant de l’Université de Yaoundé a passé à ce jour plus de 30 ans dans le développement économique. Déjà consultant à la Banque mondiale entre 1993 et 1994, il a rejoint cette institution financière en 1997 comme économiste au sein de la division macroéconomie du département recherche, après un concours très sélectif. En 2016, il devient le premier Africain à occuper le poste d’économiste en chef pour la région Afrique. En 2022, le Camerounais est nommé directeur pays pour l’Angola, le Burundi, la RDC et Sao Tomé-et-Principe en 2022. Entre 2008 et 2012, il s’est mis en disponibilité pour travailler pour le fonds souverain malaisien Khazanah Nasional Berhad, en tant qu’économiste en chef et directeur de la recherche et de la stratégie.

Durant cette longue carrière, le Camerounais affirme avoir activement travaillé pour le développement du continent. L’économiste revendique notamment avoir contribué à changer le discours sur l’industrialisation de l’Afrique à travers ses nombreuses publications et sa position de stratégiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique ; avoir obtenu le financement par la Banque mondiale du projet de décentralisation du Kenya, avoir participé au programme de développement de la compétitivité du Maroc en réalisant la première grande enquête du pays sur la compétitivité, ou encore avoir contribué à l’élaboration de la vision 2030 de la Côte d’Ivoire. On lui doit aussi l’arrivée sur le continent du fonds souverain malaisien…

« La RDC ressemble à un laboratoire de ce que je pourrais faire à l’échelle de l’Afrique. (…) La RDC combine toutes les difficultés que connaissent les pays d’Afrique. Faire des projets en RDC nous prépare à en faire partout en Afrique », explique-t-il.

Le fonctionnaire international a également constitué un important carnet d’adresses sur et hors du continent, ce qui pourrait faciliter son action au sein de la BAD. En plus d’avoir créé un réseau de conseillers économiques au sein des exécutifs africains, qui s’étend sur 42 pays, il est membre du réseau de l’ONU pour le développement durable, du Comité technique consultatif pour la Charte des ressources naturelles (Oxford), du Conseil consultatif de l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles (NRGI) et du Conseil d’administration du Consortium pour la recherche économique en Afrique (AERC).

Mais pour mieux apprécier ce qu’il est capable de faire à l’échelle continentale, M. Zeufack invite à se rendre dans le pays de Lumumba, qui s’étend sur plus de deux millions de kilomètres carrés et compte plus de 100 millions d’habitants. « La RDC ressemble à un laboratoire de ce que je pourrais faire à l’échelle de l’Afrique. (…) La RDC combine toutes les difficultés que connaissent les pays d’Afrique. Faire des projets en RDC nous prépare à en faire partout en Afrique », explique-t-il.

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Avec son arrivée à la tête des opérations en juillet 2022, le portefeuille de la Banque mondiale dans le pays a quasiment doublé, passant de 5,2 milliards de dollars en 2021 à 8,3 milliards de dollars à mi-2024. Convaincu que « bâtir des infrastructures modernes de connectivité est la clé pour l’industrialisation », l’économiste camerounais a poussé plusieurs projets touchant aux infrastructures numériques, énergétiques, d’adduction d’eau et de transport. Grâce à ceux-ci, plus de trois millions de Kinois ont pu avoir accès à l’eau potable, deux millions de connexions améliorées à l’électricité ont vu le jour et les travaux de l’autoroute Mbuji-Mayi-Kabinda-Bukavu ont été lancés grâce à un financement de la Banque mondiale de 1,5 milliard de dollars…

Par ailleurs, après un gel de plus de 15 ans, les appuis budgétaires de la Banque mondiale ont repris en 2022 avec une première enveloppe de 250 millions de dollars et devraient totaliser 2,25 milliards de dollars d’ici 2026. « Nous avons obtenu que le premier appui budgétaire, qui était de 250 millions de dollars en 2022, passe à 500 millions l’année suivante et que ce montant soit reconduit chaque année jusqu’en 2026. Vous savez que pour bénéficier des appuis budgétaires, il faut remplir des critères précis. Donc, mener ce plaidoyer n’a pas été du tout facile », explique le directeur pays de la Banque mondiale pour la RDC. Ces fonds permettent de soutenir des réformes en vue d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires afin d’accroître les investissements du secteur privé dans le pays.

« Monsieur Inga »

À la Banque mondiale ou en RDC, Albert Zeufack est surtout devenu « Monsieur Inga », du nom du gigantesque projet qui vise à construire, sur le fleuve Congo, en plusieurs étapes, une centrale électrique d’une capacité totale de plus de 40 GW. C’est que le Camerounais est reconnu comme l’artisan du retour de l’institution de Bretton Woods, qui s’était désengagée d’Inga III (troisième phase du projet, après Inga I et II, prévu pour avoir une capacité installée d’au moins 3 GW) en 2016 à la suite de divergences avec les dirigeants congolais de l’époque.

Aujourd’hui, plus de 50 employés de tout le groupe de la Banque mondiale travaillent au quotidien sur le projet. L’institution financière a également fait une provision pour financer de nouvelles études techniques, les anciennes datant déjà de plus d’une dizaine d’années. Un programme d’un milliard de dollars sur 10 ans devrait aussi être soumis au conseil d’administration de la banque dans la première moitié de 2025. Ce programme vise à préparer le pays au projet. Il s’agira notamment de renforcer les compétences des populations du Kongo-Central pour qu’elles soient en capacité de profiter des emplois que le projet va générer ; de construire des infrastructures de base pour préparer la province à accueillir le flux de personnes que le projet va drainer.

« Là où le projet a longtemps été perçu uniquement comme une solution aux besoins énergétiques d’une grande partie du continent, la nouvelle vision, inspirée par l’actuel directeur pays de la Banque mondiale, est plutôt d’en faire d’abord un moteur de développement pour le pays », explique Landry Djimpé, consultant à la Banque mondiale pour le projet Inga III.

En fait, Albert Zeufack a en plus réussi à convaincre ses patrons et les autorités locales de réorienter le projet. « Là où le projet a longtemps été perçu uniquement comme une solution aux besoins énergétiques d’une grande partie du continent, la nouvelle vision, inspirée par l’actuel directeur pays de la Banque mondiale, est plutôt d’en faire d’abord un moteur de développement pour le pays », explique Landry Djimpé, consultant à la Banque mondiale pour le projet Inga III. Il faudra dont commencer par donner de l’électricité aux 80 millions de Congolais qui en sont privés aujourd’hui, soutenir la transformation économique de la RDC, avant de penser aux exportations vers la sous-région et l’Afrique.

Mais comme le rappelle M. Zeufack lui-même, le chemin vers le lancement des travaux de construction de la centrale hydroélectrique est encore long : il faut réaliser les études, choisir entre plusieurs options en fonction du coût et de la demande en électricité, mobiliser les financements… Une arrivée de l’économiste camerounais à la tête de la BAD devrait donc aussi permettre à cette institution financière d’avoir un rôle de premier plan dans Inga III, comme elle l’a souvent manifesté.

Aboudi Ottou

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Posted On lundi, 16 décembre 2024 14:02 Written by

Dans une interview exclusive accordée à nos collègues d’Investir au Cameroun, le PDG du groupe BGFIBank s’est prononcé sur l’état de santé de la filiale en République Démocratique du Congo (RDC) après l’épisode Congo Hold-up de fin 2021.

IC : Il y a quelques années, votre filiale en RDC a fait face à un tourbillon médiatique. Comment se porte-t-elle aujourd’hui, et quelles sont ses perspectives de développement dans ce pays de plus de 100 millions d’habitants ?

Henri-Claude Oyima : Vous êtes nostalgique du passé (rire). BGFIBank RDC évolue aussi dans un pays que nous avons défini comme pôle de croissance, au même titre que le Gabon, la République du Congo, le Cameroun, la Côte d'Ivoire. Ce que nous avons fait en RDC, c’est qu’aujourd’hui, nous nous sommes conformés aux exigences de fonds propres qui sont de 50 millions de dollars.

En RDC, on s’est conformé aux exigences de fonds propres qui sont de 50 millions dollars.

 

L’autre chose, c’est que nous avons travaillé à être plus présents au niveau des grands centres commerciaux de la RDC. Notamment au Katanga, à Kinshasa et dans la zone Est, à la frontière avec l’Ouganda. Donc, la filiale de BGFIBank en RDC fonctionne normalement à ce jour. La banque suit son programme de développement et nous aurons un aperçu de l’évolution des choses en 2025.

IC : Vous avez choisi le Cameroun pour annoncer l’introduction de BGFI Holding à la BVMAC en 2025. Pourquoi le Cameroun et pourquoi 2025 ?

Henri-Claude Oyima : Le Cameroun, parce que c’est le pays siège de la BVMAC où nous ferons l’introduction. Aussi, la veille de cette cérémonie (d’inauguration du siège de la filiale camerounaise), s’est tenu le conseil d’administration de la BVMAC. Dans le cadre du budget de l’année 2025, nous avons fixé au directeur général de cette institution des objectifs pour animer les deux compartiments qui constituent ce marché boursier.

Un de ces compartiments, qui fonctionne très bien, c’est celui des obligations, où nous avons des emprunts obligataires qui sont lancés. Des obligations de trésor et des bons de trésor sont également émis par les différents États.

De l’autre côté, nous avons discuté de la problématique du dépositaire central unique qui est aujourd’hui géré par la Banque centrale (BEAC). Dans le projet de la BVMAC, il est question de créer une société autonome qui sera gestionnaire de ce dépositaire central.

Tous ces projets ne peuvent pas fonctionner de façon efficiente s’il n’y a que des obligations. Il faut donc qu’il y ait aussi des sociétés cotées pour davantage animer le compartiment des actions. À cet effet, nous avons décidé que les principales entreprises de la zone Cemac, dont celles qui sont membres du conseil d’administration de la bourse, doivent montrer l’exemple.

Il faut qu’il y ait beaucoup plus de sociétés cotées pour davantage animer le compartiment des actions.

 

Maintenant, pourquoi 2025 ? Déjà, il faut savoir que l’introduction de BGFI Holding avait été annoncée pour 2020. Cette année-là, la Covid-19 est survenue et mon conseil d’administration a jugé que le moment n’était pas opportun pour lancer cette opération. Car, dans ce contexte, l’avenir était incertain pour les investisseurs et il régnait une grande peur. Nous avons estimé qu'une initiative d'une telle envergure devait être menée dans un climat plus serein.

Aujourd'hui, la pandémie de la Covid est passée. Alors que nous touchons à la fin de notre programme quinquennal « Dynamique 2025 », nous pensons que le moment est idéal pour concrétiser ce projet. Le principal objectif est de répondre à ce que le conseil d’administration avait adopté. Ce dernier avait décidé d’aller en bourse avec un maximum de 10 % du capital et c’est ce que nous voulons faire. C’est un projet qui avait déjà été mûri en 2020, et nous allons le reprendre là où nous nous étions arrêtés à cette date-là.

IC : Nous sommes à la fin de l'exercice 2024. Quel bilan dressez-vous en termes de performances du Groupe BGFIBank, qui a enregistré un résultat net de 96 milliards de FCFA en 2023, soit une hausse de 55 % en glissement annuel ?

Henri-Claude Oyima : Les états financiers de 2024 seront finalisés en mars prochain. En attendant, concernant les chiffres, je peux vous indiquer que nous sommes en bonne voie pour atteindre cette année un total bilan de 6 000 milliards de FCFA et un résultat net consolidé de 130 milliards de FCFA.

 

Extrait d’une interview réalisée par Baudouin Enama, Investir au Cameroun

Posted On lundi, 09 décembre 2024 10:14 Written by

Trish Kalombola, présidente-directrice générale de la société d’infrastructures de tours télécoms TowerCo of Africa (TOA) RDC, est lauréate des Inspiring Fifty Africa Awards 2024. Elle figure parmi les 50 Africaines distinguées cette année. Dévoilée le 10 novembre dernier par le réseau EQL:HER, promoteur du programme Inspiring Fifty Africa Awards, cette distinction célèbre l’engagement et les réalisations des femmes dans le domaine de la technologie en Afrique.

TowerCo of Africa, filiale à 100 % d’Axian Telecom, s’est réjouie de cette reconnaissance et a affirmé : « En tant que PDG de TowerCo of Africa RDC, Trish a joué un rôle essentiel dans l’avancement des infrastructures de télécommunications, la réduction des fractures numériques et la promotion de la connectivité pour autonomiser les communautés. Son leadership illustre les valeurs d’innovation, d’inclusion et de résilience qui définissent l’initiative Inspiring Fifty Africa. »

Un leadership qui s’est encore illustré en octobre dernier à travers une énième action forte. Trish Kalombola a fait intégrer TowerCo of Africa RDC au Pacte mondial des Nations unies sur les droits de l’homme, le travail, l’environnement et la lutte contre la corruption, ainsi qu’à ses dix principes. Elle s’est engagée à intégrer ces principes dans la stratégie, la culture et les opérations quotidiennes de TOA RDC, et à impliquer l’entreprise dans des projets de collaboration qui font progresser les objectifs de développement plus larges des Nations unies, en particulier les Objectifs de développement durable.

En rendant hommage à Trish Kalombola et aux quarante-neuf autres lauréates africaines des Inspiring Fifty Africa Awards, Laura Stebbing, présidente-directrice générale de EQL:HER, a affirmé : « Non seulement nous célébrons leurs réalisations, mais nous inspirons aussi la prochaine génération de femmes leaders dans le domaine des STIM. Leurs parcours témoignent de l’impact de la diversité et de l’inclusion sur les avancées technologiques et le progrès. »

Muriel Edjo

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Les tablettes et smartphones de Jean Mongu Bele séduisent la Gécamines

Posted On mardi, 03 décembre 2024 11:13 Written by

En octobre dernier, la Société générale des carrières et des mines (Gécamines) a acquis un important stock de smartphones et de tablettes Okapi, conçus par le Congolais d’origine Jean Mongu Bele, fondateur et président de la société Okapi, spécialisée dans la conception et le développement de produits technologiques. Les smartphones désignés 15 Rambo Ultra, 15 Rambo et les tablettes Rambo Okapi, destinés aux cadres et agents de terrain de l’entreprise minière, ont été choisis pour leur robustesse, en plus de leurs capacités techniques qui n’ont rien à envier aux appareils étrangers.

« Quand vous donnez à quelqu’un le “Rambo” et qu’il le fait tomber, ce n’est pas un problème. Même si c’est dans l’eau, il n’y a aucun problème. C’est une réponse à nos préoccupations », explique alors Verdy Mukuka, le directeur des systèmes d’information de la Gécamines. Pour ce dernier, cette acquisition répond donc à un besoin réel de la société, aussi bien à la mine que dans ses hôpitaux. Les appareils Okapi sont d’ailleurs brevetés et commercialisés aux États-Unis.

Professeur de physique nucléaire au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge, aux États-Unis, Jean Mongu Bele a démarré l’aventure Okapi en 2019. Son ambition : répondre aux besoins des Africains en produits technologiques de qualité, à des prix abordables, et surtout placer sur le marché mondial une marque africaine qui développera davantage les capacités du continent en matière de production et de technologie.

Le smartphone Okapi est le premier produit mis sur le marché. Il est d’abord lancé aux États-Unis avant de faire son apparition officielle à Kinshasa en août 2021. Le même mois, l’ordinateur portable Okapi Win8 reçoit la certification ISO aux États-Unis. Alors que la numérisation se développe en RDC avec l’amélioration de la connectivité Internet et l’augmentation de la demande, la société Okapi voit davantage d’opportunités d’affaires se présenter.

Okapi US n’est pas la première expérience entrepreneuriale de Jean Mongu Bele. En 2000, il a créé la firme Arithmtech Corporation, spécialisée dans le développement de logiciels de haute technologie dans un large champ d’application, incluant l’aéronautique, la pharmacologie, la biotechnologie, la biométrie et plusieurs autres applications de bases de données.

Muriel Edjo

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Khalil Al Americani : « les télécoms changent la vie des gens »

Posted On vendredi, 29 novembre 2024 14:15 Written by

Pour son entrée sur le marché de la République Démocratique du Congo (RDC), le cinquième pays après le Cameroun, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, Tradex a donné les commandes à un enfant de la maison. Philippe Attang Atomb Bekondj, nommé directeur général de Tradex RDC à l’issue du premier conseil d’administration, tenu ce 26 novembre 2024 à Kinshasa, a passé 15 de ses 18 ans d’expérience dans le secteur pétrolier aval chez le marketeur camerounais. Le promu est aujourd’hui âgé de 47 ans. Il a donc consacré pratiquement le tiers de sa vie à cette entreprise créée en 1999 par la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

Philippe Attang est par ailleurs un vendeur expérimenté. De Total (aujourd’hui TotalEnergies), où il a débuté sa carrière en 2004, à Tradex, le diplômé en marketing a toujours travaillé à la commercialisation des produits, à l’optimisation du portefeuille clients et au développement du chiffre d’affaires. En sa qualité de directeur commercial adjoint de Tradex Cameroun de 2021 à ce jour, il revendique, avec ses 22 collaborateurs, la réalisation d’un chiffre d’affaires de 311 milliards FCFA, avec une progression moyenne annuelle des ventes et revenus de 6 %, apprend-on de son CV.

Avec sa filiale en RDC, Tradex « continue de poser des actes structurants qui renforcent son positionnement de leader dans les maillons clés du secteur pétrolier africain », a indiqué Igor Emmanuel Soya Bissaya, élu ce même 26 novembre 2024 président du conseil d’administration de Tradex RDC, un mois après avoir été porté au même poste à Chanas Assurances SA, une autre filiale de la SNH. Le profil du premier DG de Tradex RDC reflète d’ailleurs l’appétit du marketeur camerounais pour ce pays où le marché de la commercialisation des carburants est estimé à un milliard de dollars, en plus des 600 à 700 millions de dollars de produits pétroliers importés directement par les opérateurs miniers.

Défi logistique

Pour se faire une place aux côtés d’Engen Petroleum, TotalEnergies ou Cobil, qui forment le top 3 du marché congolais, Tradex prévoit de ratisser large en intervenant « sur l’essentiel de la chaîne de valeur du secteur pétrolier aval ». Ainsi, les activités de la nouvelle société comprennent la distribution des produits pétroliers, y compris le gaz domestique, à travers un réseau de stations-service et des points de consommation installés sur les sites de production des entreprises, ainsi que l’avitaillement des aéronefs sur les plateformes aéroportuaires du pays et l’approvisionnement des navires et autres embarcations naviguant dans les eaux congolaises.

Pour le lancement de ses activités, Tradex RDC a prévu un capital social de 2,5 milliards de FCFA, soit environ 40 millions de dollars (à la valeur actuelle du dollar). Pour l’instant, on ignore si ce capital a été totalement libéré. Une chose est certaine : la mise en place de la chaîne de distribution devrait nécessiter des capitaux plus importants dans un pays aussi vaste que la RDC (plus de deux millions de kilomètres carrés), qui connaît, en plus, un déficit en matière d’infrastructures de transport.

Le défi logistique est d’ailleurs l’un des premiers que devra surmonter Philippe Attang pour réussir l’entrée de Tradex sur le marché congolais. Des options s’offrent néanmoins à la filiale de la SNH pour avancer rapidement. Selon nos informations, un acteur non négligeable du marché est disposé à céder ses actifs. Il possède des capacités de stockage de plus de 10 000 m³ de gasoil et de plus de 1 000 m³ d’essence, localisées dans un point stratégique pour les importations de l’ouest de la RDC, ainsi que d’une dizaine de camions-citernes, d’une barge fluviale et deux stations-service.

Aboudi Ottou

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Produits pétroliers : le Camerounais Tradex annoncé sur le marché de la RDC dès 2025

 

Posted On mercredi, 27 novembre 2024 03:28 Written by

La gestion des risques sera au cœur de l’action de Willy K. Mulamba, nommé directeur général d’EquityBCDC lors du conseil d’administration tenu le 8 novembre 2024. Il remplace Célestin Mukeba, qui occupait cette fonction depuis 2020.

Selon la banque, cette nomination ainsi que celles intervenues au sein du conseil visent à « renforcer la surveillance, la gouvernance et les contrôles internes ».

À fin octobre 2024, EquityBCDC, contrôlé à 85,67% par le groupe Equity Holdings basé au Kenya, revendiquait plus de 1,8 million de clients pour un total bilan de 4,4 milliards de dollars. Mais, selon une récente analyse de Moody's, la banque doit faire face à une forte concentration des prêts et à un niveau élevé des créances à risque, ce qui pourrait affecter la qualité de ses actifs.

Dans son rapport 2023 sur les risques, la banque indiquait que « les engagements sur les contreparties individuelles ou groupes d’affaires se situent en dessous de la limite de 25 % ». A fin décembre 2023, Elle affichait un niveau de créances en souffrance de 417,70 millions de dollars, soit 21 % du portefeuille global. Ces créances étaient en hausse de 44 % par rapport à 2022.

EquityBCDC ambitionne de toucher 30 millions de personnes en République démocratique du Congo d'ici 2030. Mais, bien que sa capitalisation soit adéquate, il faudra trouver le rythme parfait entre la volonté de mener une croissance rapide des prêts et l’amélioration de la capacité d'absorption des pertes, dans le cas où celles-ci surviendraient.

Willy K. Mulamba a le profil pour relever ces défis. Ce banquier cumule plus de 20 ans d'expérience dans l'industrie mondiale des services financiers. Son expertise couvre la gouvernance d'entreprise, la gestion des risques et la négociation de transactions. M. Mulamba a précédemment dirigé Citibank RDC et présidé l'Association congolaise des banques.

Il s’appuiera sur une équipe de direction réorganisée, avec l'arrivée de directeurs généraux adjoints dans les régions Ouest et Sud du pays, ainsi que d'un nouveau directeur de la fondation EquityGroup pour la RDC. « La fondation jouera un rôle crucial dans la réalisation de la vision d'EquityBCDC, qui est de promouvoir la prospérité socio-économique des Africains, et des Congolais en particulier », indique la banque.

Georges Auréoles Bamba

Posted On jeudi, 21 novembre 2024 18:29 Written by

Lors de la 10e édition du Makutano, tenue du 13 au 15 novembre 2024 à Kinshasa, le directeur général de Vodacom RDC, Khalil F. Al Americani, a accordé un entretien d’une quinzaine de minutes à Bankable. Il sortait alors d’un panel d’échanges intitulé « Télécoms : quel new deal pour accroître la pénétration réseau ? ». Dans cet entretien, le dirigeant, fort de plus de 20 ans d’expérience dans les télécommunications, partage sa vision pour le secteur, revient sur son engagement, et lève le voile sur les secrets du succès de M-Pesa, leader incontesté du marché de la monnaie électronique en RDC avec plus de 50 % de parts de marché.

Bankable : Avec plus de 25 ans d’expérience dans les télécoms, dont une grande partie passée chez Vodacom, qu’est-ce qui explique votre fidélité à ce secteur ? Qu’est-ce qui vous passionne dans cette industrie ?

Khalil Al Americani : Merci pour cette belle question. Ce qui me passionne dans le secteur des télécommunications, c’est sa capacité à transformer la vie des gens. J’ai eu la chance de participer au lancement du premier réseau mobile au Niger, un moment clé où j’ai pu observer l’impact direct de cette innovation.

Au-delà de fournir la connectivité, ce qui me motive profondément, c’est de permettre l’accès à l’information mondiale via internet et de faciliter des services essentiels, comme les services financiers. Ces avancées transforment le quotidien et illustrent toute la richesse de notre métier.

Pouvoir se connecter au monde par la voix, ensuite par le SMS, par l’internet, par les services financiers, c’est ce qui rend notre métier absolument exceptionnel.

Bankable : La RDC a fait des avancées notables en matière d’accès aux télécommunications et aux services associés, mais des défis importants subsistent. Fort de votre longue expérience dans le secteur et de votre connaissance approfondie de la RDC, où vous avez passé une grande partie de votre vie, pouvez-vous nous dire quelles sont les spécificités de ce marché ? Quels leviers faut-il actionner pour étendre l’accès aux télécommunications et atteindre le plus grand nombre possible de personnes ?

Khalil Al Americani : J’ai passé 29 ans en République démocratique du Congo (RDC), entre ma jeunesse et ma carrière. La RDC est un pays-continent, sept fois plus grand que l’Allemagne, avec neuf frontières et seulement 40 km d’accès à la mer. Ces caractéristiques posent des défis structurels, mais ouvrent aussi des opportunités.

Pour avancer, plusieurs axes sont prioritaires : un cadre règlementaire qui stimule les investissements, une collaboration accrue entre acteurs des secteurs prioritaires via la mutualisation des réseaux, et une formation adaptée pour que la jeunesse réponde aux besoins du marché. Une ouverture sur les marchés internationaux et des infrastructures résilientes sont également essentielles pour répondre à la demande croissante en connectivité et en services.

Pour la RDC, il est crucial de démocratiser l’accès aux smartphones 4G à des prix abordables, de connecter les zones rurales et de permettre l’autonomisation des communautés.

Les télécommunications et la technologie sont des leviers incontournables de développement, soutenant des secteurs comme l’éducation, la santé, l’agriculture et l’industrie. Nous avons vu dans d’autres pays que la digitalisation stimule directement la croissance économique.

Pour la RDC, il est crucial de démocratiser l’accès aux smartphones 4G à des prix abordables, de connecter les zones rurales et de permettre l’autonomisation des communautés. Ces efforts permettront de créer des écosystèmes autonomes, favorisant le développement humain, industriel et économique du pays.

Bankable : Vous avez évoqué la connectivité rurale, et pour de nombreux experts, la connectivité par satellite apparaît comme la solution la plus adaptée, notamment dans des zones difficiles d’accès et sur de vastes territoires. Chez Vodacom, cette connectivité satellitaire est-elle perçue comme une opportunité ou davantage comme un défi ?

Khalil Al Americani : Depuis ses débuts, Vodacom s’appuie sur la connectivité satellite, une technologie en constante évolution. Aujourd’hui, nous utilisons aussi bien des satellites géostationnaires que des satellites à orbite basse. Bien que le satellite soit une solution idéale pour les zones rurales à faibles besoins en capacité, nous complétons souvent cette connectivité par des réseaux micro-ondes et, lorsque cela est possible, par la fibre optique, en fonction des besoins et des distances à couvrir.

Depuis 2013, Vodacom a déployé plus de 800 sites ruraux connectés par satellite, alimentés par des panneaux solaires et des batteries, démontrant notre engagement à réduire l’empreinte carbone. Ces sites ont évolué au fil du temps, passant de la 2G à la 3G, et continueront de s’adapter aux nouvelles technologies. Nous sommes fiers d’avoir été des pionniers dans cette initiative, qui reste au cœur de notre stratégie pour connecter les zones reculées tout en inspirant d’autres acteurs du secteur.

Bankable Africa : Le service M-Pesa de Vodacom domine le marché avec plus de 50 % de part. Quel est le secret de cette réussite ?

Khalil Al Americani : Le succès d’M-Pesa repose sur une stratégie claire, un travail acharné, une exécution rigoureuse et une motivation constante. Depuis plus de 10 ans nous avons réussi à gagner la confiance de la banque centrale, régulateur de notre segment Fintech, VODACASH, ainsi que de nos fidèles abonnés à qui nous avons proposé une gamme de services évolutive.

Aujourd’hui, M-Pesa offre des solutions allant du transfert d’argent simple à des outils avancés pour les particuliers et les entreprises, comme les prêts, les paiements multiples et des API (interface de programmation d’application, NDLR) ouvertes pour intégrer des services tiers. Accessible même via un téléphone 2G, M-Pesa démocratise les paiements numériques tout en proposant une application mobile enrichie de mini-apps pour des intégrations sécurisées.

Nous avons déjà de nombreux services en place, et une longue liste de nouveaux services arrivera au fur et à mesure que les besoins de nos différents segments évoluent.

L’inclusion financière est au cœur de notre mission. En digitalisant les paiements, nous réduisons les risques liés aux transactions en espèces et contribuons à l’efficacité du système financier. Cela profite à tous : gouvernement, entreprises et particuliers. Et avec de nouveaux services en développement, nous restons engagés à répondre aux besoins changeants de nos abonnés tout en renforçant la digitalisation du pays.

Nous avons déjà de nombreux services en place, et une longue liste de nouveaux services arrivera au fur et à mesure que les besoins de nos différents segments évoluent. Nous sommes très fiers de ce qui a été fait jusqu’à présent, et ravis de voir évoluer les comportements et les besoins de nos abonnés.

Bankable : Dans le domaine de la monnaie électronique, les banques développent de plus en plus des applications intelligentes pour améliorer l’expérience client, tandis que des fintechs émergent avec des solutions d’inclusion financière. Comment Vodacom perçoit-elle cette évolution ? Est-ce une opportunité de renforcer l’écosystème ou plutôt une concurrence à surveiller de près ?

Khalil Al Americani : Nous voyons l’évolution des applications intelligentes développées par les banques et l’émergence des fintechs comme une formidable opportunité de renforcer l’écosystème financier. Ces innovations permettent d’améliorer l’expérience client et d’élargir l’inclusion financière, ce qui est en parfaite adéquation avec notre mission de connecter les gens pour un avenir meilleur.

Nous croyons fermement que la collaboration entre les différents acteurs du secteur, y compris les banques, les fintechs et les opérateurs de télécommunications, est essentielle pour créer des solutions durables et accessibles à tous. Plutôt que de voir ces développements comme une concurrence, nous les considérons comme des partenaires potentiels avec lesquels nous pouvons travailler pour offrir des services encore plus innovants et inclusifs à nos clients.

En fin de compte, notre objectif est de contribuer à un écosystème financier dynamique et intégré qui profite à tous les Congolais.

Propos recueillis par Aboudi Ottou

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Posted On mercredi, 20 novembre 2024 11:57 Written by

Le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PT-NTIC), Augustin Kibassa, a visité le 14 novembre 2024 les installations de Thales Alenia Space en France. Lors de cette visite, il a échangé avec les dirigeants de la société européenne et s’est familiarisé avec les différentes étapes de fabrication des satellites, de la conception à la mise en orbite.

La visite de Thales Alenia Space fait suite à la signature de deux protocoles d’accord : l’un entre la RDC et l’opérateur satellite Monacosat, et l’autre avec la Pologne. Ces initiatives s’inscrivent dans la stratégie du gouvernement pour développer les capacités satellitaires du pays, afin de répondre aux besoins croissants en matière de communication et de technologie, et ce, sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones les plus reculées.

Bien qu’aucune information officielle n’ait été communiquée par le ministère des PT-NTIC concernant l’objectif précis de la visite chez Thales Alenia Space, cette démarche semble suggérer des pistes de réponses à certaines préoccupations liées à la surveillance du territoire, soulevées par la RDC dans le passé. En 2022, le gouvernement congolais avait exprimé son intention d’acquérir un satellite d’observation de la Terre, financé sur fonds propres, d’une valeur estimée à 100 millions de dollars. Un appel d’offres avait d’ailleurs été lancé à cet effet en novembre par le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique.

Que ce soit pour les télécommunications ou l’observation de la Terre, le satellite s’impose comme une technologie de grandes valeurs. Pour la RDC, confrontée à des défis sécuritaires et économiques, il pourrait constituer un atout majeur dans plusieurs domaines. Il permettrait notamment de renforcer la sécurisation des frontières et des localités face aux groupes rebelles, d’identifier les zones touchées par des catastrophes naturelles, de lutter contre les activités minières illégales et d’évaluer l’état des infrastructures stratégiques du pays.

Samira Njoya, We Are Tech

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Posted On lundi, 18 novembre 2024 13:18 Written by
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