La directrice générale des opérations de la Banque mondiale a achevé le 14 octobre 2024 une visite de quatre jours en République Démocratique du Congo (RDC). Pendant son séjour, Anna Bjerde a évalué le portefeuille des projets financés par l’institution de Bretton Woods dans le pays. « La Banque mondiale met en œuvre 22 projets en RDC, avec un investissement d’environ 7,3 milliards de dollars. Nous avons la possibilité d’accélérer ces investissements pour obtenir des résultats rapides », a-t-elle déclaré à l’issue de ses rencontres avec les hautes autorités du pays, dont le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, et la Première ministre, Judith Suminwa.
Cependant, la directrice générale des opérations ne s’est pas étendue sur le taux d’avancement ou de décaissement de ce portefeuille ni sur les éventuels défis rencontrés lors de sa mise en œuvre, encore moins sur les solutions nécessaires pour accélérer l’exécution des projets.
En RDC, les engagements de la Banque mondiale portent sur des domaines clés du développement : gestion économique, gouvernance et développement du secteur privé ; capital humain (santé, éducation, protection sociale) ; et développement durable (infrastructure et connectivité, agriculture et sécurité alimentaire, accès à l’électricité et à l’eau, développement urbain).
Récemment, l’institution financière internationale a annoncé un investissement d’un milliard de dollars pour le projet de barrage hydroélectrique Inga 3 (11 000 MW), qui constitue une priorité stratégique pour la RDC. De plus, elle s’est engagée à débloquer, en collaboration avec l’Agence française de développement (AFD), 510 millions de dollars pour le projet de transformation numérique, prévu pour débuter en février 2025.
« Nous sommes très impressionnées par le succès de la politique de la gratuité de l’enseignement de base en RDC », déclaré Anna Bjerde. Il y a quelques semaines, Kinshasa a annoncé la suppression de tous les frais de scolarité dans les établissements publics d’enseignement de l’éducation de base. Cette promesse de campagne, désormais tenue, devrait à court terme permettre la scolarisation de 3,5 millions d’enfants, soit 26,7 % de ceux en âge de fréquenter l’école primaire qui ne sont pas scolarisés.
Olivier de Souza
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