Le secteur pharmaceutique en République Démocratique du Congo (RDC) est en pleine mutation. L’opération d’assainissement lancée par l’Autorité congolaise de réglementation pharmaceutique (Acorep), début septembre, marque un tournant majeur dans la lutte contre la prolifération de pharmacies non autorisées, qui mettent en danger la santé publique en vendant des médicaments dont la qualité n’est pas garantie. Selon le Dr Hervé Kweyi, président du conseil provincial de l’ordre des pharmaciens de Kinshasa, « 80 % de l’exercice en pharmacie dans le pays se fait de manière illégale ».
Il faut notamment relever que le développement massif du secteur informel pharmaceutique en RDC est en grande partie dû à l’incapacité du secteur formel à répondre à la demande croissante en médicaments. Les pharmacies légales, souvent concentrées dans les centres urbains, n’ont pas su s’adapter à l’évolution des besoins des populations, notamment dans les zones plus reculées et économiquement précaires. Cette inaccessibilité a laissé un vide que les pharmacies informelles ont comblé, en offrant des médicaments à moindre coût, bien que souvent de qualité douteuse.
L’absence de régulation stricte et de contrôles a permis à ce marché informel de proliférer, mettant en évidence les défaillances du secteur formel à offrir une couverture adéquate et équitable à l’ensemble de la population. Pour rétablir un équilibre, le secteur formel doit moderniser son approche, élargir son réseau et garantir l’accès aux soins à des prix compétitifs.
Soutenue par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), l’opération d’assainissement vise à instaurer un cadre réglementaire plus strict et à restructurer un marché largement désorganisé où la majorité des établissements fonctionnent en dehors des normes légales.
Avec environ 5 000 pharmacies illégales dans la région de Kinshasa, cette réforme est un pas crucial pour garantir l’accès à des médicaments sûrs et de qualité. En fermant ces points de vente illicites, l’Acorep cherche à protéger la population contre les risques liés à la consommation de produits pharmaceutiques non contrôlés. En effet, ces pharmacies clandestines, qui opèrent en toute illégalité, compromettent la santé des citoyens et fragilisent le système de santé. « La qualité des médicaments ne peut être assurée qu’à travers le respect rigoureux de la réglementation », a rappelé Glorry Panzu, président du CNOP.
Vers un environnement plus compétitif et attractif
L’opération d’assainissement ouvre également des perspectives intéressantes pour les pharmacies qui respectent les normes en vigueur. En éliminant la concurrence déloyale des établissements non autorisés, les pharmacies conformes ont la possibilité d’étendre leurs activités, d’améliorer la qualité des services offerts et de renforcer la confiance des consommateurs. Cette réforme pourrait également favoriser l’émergence d’un environnement propice à l’investissement, attirant des acteurs internationaux du secteur pharmaceutique et incitant les investisseurs étrangers à financer des projets de modernisation des infrastructures locales.
Cependant, le succès de la réforme repose sur plusieurs facteurs clés. Il est essentiel de consolider la capacité des pharmacies autorisées, à répondre à la demande croissante après la fermeture des pharmacies illégales. A ce niveau, le renforcement en amont de la chaine d’approvisionnement en produits de qualité apparait comme capital, dans un contexte où la mise en œuvre du système national de la chaîne d’approvisionnement en 2009 n’a jusqu’ici pas eu d’impact significatif sur la disponibilité des produits sur l’ensemble du territoire. C’est ce que relève un rapport de l’Usaid sur le rôle du secteur privé dans l’amélioration des performances du système de santé en RDC.
L’institution dépeint dans le document un système d’approvisionnement plus fragmenté que le système de distribution public. Jusqu’ici, le gouvernement ne peut qu’estimer le nombre d’importateurs privés, de grossistes et de points de vente, car l’enregistrement et la réglementation, voulue depuis 2009, sont inefficaces. « Le fait que le gouvernement doive estimer le nombre de grossistes non autorisés illustre bien l’absence de réglementation adéquate. À titre de comparaison, d’autres pays francophones, comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, disposent de systèmes de régulation plus structurés », explique l’Usaid.
De plus, il faudra que les professionnels du secteur investissent davantage dans la distribution sur l’ensemble du territoire, conformément à l’appel lancé le 25 septembre par Dr Daniel Ngeleka Mutolo, assistant technique de l’Acorep : « Il urge que les pharmaciens ouvrent des officines et investissent dans cette profession en vue de vulgariser les produits de qualité dans toutes les zones de santé de la RDC », a-t-il déclaré.
L’Acorep devra également veiller à la mise en place de contrôles rigoureux pour assurer le respect des nouvelles régulations. Des campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’achat de médicaments dans des établissements agréés doivent être menées afin d’éduquer la population et de limiter les activités du marché noir.
Si de bonnes mesures d’accompagnement sont prises, cette réforme pourrait constituer une base solide pour le développement d’un marché pharmaceutique moderne et sécurisé, capable de répondre aux exigences d’une économie en croissance et aux besoins des populations. La mise en conformité avec les régulations pourrait favoriser un cadre plus propice à l’investissement dans le secteur, permettre d’attirer des partenariats avec des acteurs internationaux du secteur de la santé et même inciter des investisseurs étrangers à financer des projets visant à moderniser l’infrastructure pharmaceutique locale. L’arrivée prochaine via des représentants locaux de nouveaux acteurs comme le Français IPM Technologies une filiale de MPI Internationale du Groupe LV Pharma et le Groupe allemand Rommelag viendrait renforcer les efforts consentis dans ce sens.
Olivier de Souza
Au cours des quatre dernières années, le segment du Mobile Money en République Démocratique du Congo (RDC) a connu une croissance soutenue du nombre d’abonnés, selon le dernier rapport de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPTC). Le nombre total d’utilisateurs est passé de 8,1 millions au premier trimestre 2020 à 18,2 millions à la même période en 2023. Cette dynamique positive s’est poursuivie au premier trimestre 2024, avec un total de 23,1 millions d’utilisateurs. Ces abonnés sont répartis entre les quatre principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays, à savoir Vodacom, Orange, Airtel et Africell.
Mais, ce nombre d’utilisateurs du Mobile Money au premier trimestre 2024 ne représentait que 40,33 % du nombre total d’abonnés à la téléphonie mobile, qui s’élevait à 57 511 154 personnes. Cela signifie que 34 319 252 utilisateurs de téléphones mobiles n’avaient pas encore recours aux services de Mobile Money, selon les données de l’ARPTC. Ce chiffre met en évidence un important écart entre l’adoption des services téléphoniques et celle des services financiers mobiles, illustrant ainsi un potentiel de croissance encore largement inexploité dans le secteur du Mobile Money en RDC.
Kinshasa dominait en termes d’abonnés et de revenus au premier trimestre 2024, avec 5,29 millions d’utilisateurs et des revenus de plus de 23,24 millions de dollars. Le Haut-Katanga et le Nord-Kivu suivaient avec des revenus respectifs de 14,43 millions et 8,42 millions de dollars pour les opérateurs télécoms. Fait notable, le Bas-Uele Central affichait le revenu moyen par utilisateur le plus élevé des provinces, à 3,10 dollars, malgré un nombre d’utilisateurs plus restreint. L’Autorité de régulation des postes et télécommunications a attribué cette particularité à une habitude d’utilisation du Mobile Money acquise lors de la période électorale. Vodacom se distinguait par le plus grand nombre d’abonnés au Mobile Money, détenant ainsi la plus importante part de marché (52,05 %). Avec plus de 43 millions de dollars, la société surpassait également ses concurrents en termes de chiffre d’affaires réalisé sur les transactions.
Avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 60,4 % et de 24,4 % pour le Mobile Money, il apparaît que le chiffre d’affaires de 86 342 690 $ généré par le secteur, pour un revenu moyen par utilisateur mensuel de 1,27 $, pourrait être doublé, voire plus.
Cependant, pour y parvenir, il est impératif que les secteurs public et privé adoptent diverses mesures ambitieuses. Cela inclut l’interopérabilité des services financiers mobiles et l’éducation des utilisateurs pour encourager l’adoption du Mobile Money et réduire la dépendance au cash. De plus, faciliter l’accès des populations aux appareils mobiles, étendre la couverture du réseau de télécommunications et améliorer l’accessibilité des services télécoms sont des approches qui pourraient également renforcer la consommation dans ce secteur.
Muriel Edjo
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Varun Beverages, embouteilleur indien de Pepsi Cola envisage d’injecter 50 millions $ dans la construction d’une usine de production de boissons dans la Zone économique spéciale (ZES) de Kiswishi City, dans la commune de Lubumbashi, province du Haut-Katanga République Démocratique du Congo (RDC).
Cette unité qui devrait s’étendre sur 15 hectares entend profiter de l’opportunité logistique que représente la route Likasi pour expédier ses produits vers les consommateurs de la ville de Lubumbashi et plus largement de la province du Haut-Katanga.
Il s’agit du second d’investissement majeur annoncé par la société indienne en RDC après l’installation d’une usine de production de 1,2 million de bouteilles par jour dans la zone économique spéciale de Maluku dans la région de Kinshasa.
« L’expansion de Varun répondra à la demande croissante de boissons Pepsi en RDC et soutiendra notre trajectoire de croissance à long terme en Afrique », a indiqué Ravi Kant Jaipuria, président de Varun Beverages.
Avec ce nouveau projet, l’embouteilleur entend participer à la montée en puissance de l’industrie agroalimentaire nationale et profiter du potentiel de croissance du marché congolais. En effet, la population juvénile qui représente 60 % de l’effectif démographique fournit un important réservoir de consommateurs pour les boissons gazeuses.
Il faut noter qu’outre la RDC, Varun Beverages opère aussi dans les boissons au Zimbabwe, en Zambie et détient les droits de franchises pour divers produits de PepsiCo également au Maroc.
ES
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Dans son rapport 2024, qui classe 194 pays selon l’indice de développement des services publics en ligne, les Nations unies révèlent que la République Démocratique du Congo (RDC) occupe la 179e place mondiale et la 44e place africaine, enregistrant ainsi un recul de quatre positions par rapport à 2022.
En effet, l’indice de développement de l’e-gouvernement du pays a baissé de 0,305 7 en 2022 à 0,206 7 en 2024. Ce score est en dessous des moyennes mondiale (0,575 4), africaine (0,386 2) et même de la sous-région Afrique centrale (0,265 1).
Le document n’explique pas les raisons de ce recul. Les Nations unies estiment plutôt que la RDC fait partie des pays qui « disposent d’une infrastructure et d’un capital humain modérément développés qui, bien que limités, peuvent soutenir l’expansion des services en ligne et contribuer au développement global de l’e -gouvernement ».
Dans son Plan national numérique horizon 2025 (PNN), adopté en 2019, la RDC a inscrit la transformation numérique de l’administration comme un pilier de son efficacité publique et un levier essentiel de sa croissance économique et sociale. En 2022, le PNN affichait déjà un taux d’avancement de 41 % avec 11 projets clôturés et 17 en cours de réalisation, sur un total de 69, selon le dernier rapport d’évaluation publié par l’Agence de développement du numérique (ADN) en janvier 2023.
Parmi les projets en cours de réalisation figuraient les services intégrés d’identification numérique de la population et des services publics, comprenant une démarche publique en ligne via une plateforme de visas, une plateforme de cartes d’identité et de passeports en ligne, ainsi que des centres d’appels pour les services publics et d’autres services. On trouve également la numérisation du cadastre et le développement de plateformes de paiement électroniques pour les taxes, impôts, redevances, contraventions, et autres.
Pour respecter l’échéance prévue à l’horizon 2025, le gouvernement s’était fixé des objectifs : atteindre un taux de réalisation de 65 % du PNN en 2023, 83 % en 2024 et 100 % en 2025. Cependant, il est difficile de savoir s’il a réussi à atteindre ces objectifs, le dernier rapport d’évaluation rendu public datant de janvier 2023.
Dans une étude publiée en novembre 2023, trois chercheurs du département d’économie de l’October University for Modern Sciences and Arts du Caire, en Égypte, ont estimé qu’une augmentation de 10 % du pourcentage d’individus utilisant les services administratifs en ligne est associée à une hausse de 0,4 % à 1,6 % du Produit intérieur brut (PIB) par habitant dans les pays européens, selon le type d’utilisation d’Internet. En République démocratique du Congo, l’impact pourrait être similaire.
Muriel Edjo
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Selon un nouveau rapport publié le lundi 30 septembre 2024 par le géant minier BHP, la demande mondiale de cuivre devrait croître d’un million de tonnes par an jusqu’en 2035. Cette prévision ouvre des perspectives intéressantes pour la République démocratique du Congo (RDC), qui a produit 2,8 millions de tonnes de ce métal en 2023 et prévoit d’augmenter ses volumes de production dans les années à venir.
Dans le rapport de BHP intitulé « BHP Insights : How Copper Will Shape Our Future », consulté par Bankable, il est précisé que le taux de croissance de la demande mondiale de cuivre jusqu’en 2035 sera deux fois supérieur à celui observé au cours des 15 dernières années. Selon les projections, d’ici 2050, la demande mondiale de cuivre devrait augmenter de 70 %, atteignant 50 millions de tonnes par an, principalement en raison de la transition énergétique et des technologies émergentes. Le rapport indique que la contribution du secteur de la transition énergétique à cette demande passera de 7 % aujourd’hui à 23 % d’ici 2050, tandis que celle du secteur numérique devrait croître de 1 % à 6 %. En outre, la demande de cuivre pour les véhicules électriques devrait doubler, représentant 20 % de la demande totale d’ici 2040, selon le document.
Ces nouvelles prévisions interviennent quelques semaines après que BHP a signalé que l’excédent actuel sur le marché du cuivre devrait se poursuivre et même se renforcer légèrement en 2025. Selon les informations relayées fin août par l’Agence Ecofin, cet état excédentaire serait attribué à une forte contraction du secteur du logement en Chine, premier consommateur mondial de cuivre. Après avoir atteint un prix record de 10 800 dollars la tonne en mai 2024, les prévisions de hausse à 15 000 dollars en 2025 ont été révisées à la baisse. Par exemple, Goldman Sachs s’attend désormais à ce que le prix du cuivre recule à 10 100 dollars la tonne en 2025.
Bien que les analystes se soient toujours accordé ces derniers mois sur des perspectives à long terme solides pour le marché du cuivre, le regain d’optimisme suscité par les nouvelles prévisions de BHP mérite d’être surveillé du côté de la RDC, désormais deuxième producteur mondial, devant le Pérou. De plus, ces nouvelles données interviennent quelques jours seulement après l’annonce par Zijin Mining (copropriétaire du plus grand projet congolais avec Ivanhoe Mines) de plans en cours pour atteindre son objectif de production d’un million de tonnes par an sur le projet Kamoa-Kakula. Il convient de rappeler que cette mine, entrée en service en 2021, a été le principal moteur de l’augmentation des volumes de production de la RDC au cours des deux dernières années. Actuellement, le projet dispose d’une capacité de production de 600 000 tonnes par an.
Pour la République Démocratique du Congo (RDC), le boom actuel du cuivre représente, si les projets en cours se concrétisent, une opportunité significative d’augmenter les revenus générés par ce secteur. Cependant, cela soulève également des questions cruciales concernant le positionnement du pays au sein de la chaîne de valeur du cuivre, qui inclut également le raffinage.
Selon les données de l’International Copper Study, l’Afrique n’a fourni que 9 % de la production mondiale de cuivre raffiné en 2022, malgré la présence de deux des dix premiers producteurs mondiaux, dont la RDC. Cette situation met en évidence la nécessité pour le pays d’investir dans des infrastructures de raffinage et de transformation afin de maximiser la valeur ajoutée de ses ressources.
Louis-Nino Kansoun
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A Belgian delegation focused on construction will be in Kinshasa from October 5 to 10. The delegation includes executives of small, medium, and big businesses. They will explore business opportunities in the Democratic Republic of Congo (DRC).
"The mission will offer the opportunity to organize targeted business-to-business (B2B) meetings in different sectors. Although these meetings are not part of the collective program, they will enable participating companies to explore opportunities specific to their fields of activity,"explained Hub Brussels, one of the event's co-organizers along with the DRC’s Construction Confederation, the CCRD.
This will be the third Belgian economic mission in the DRC this year. In March, around 77 Belgian companies sent executives to Kinshasa. The Brussels Region was the organizer. Another mission focused on mining visited Lubumbashi in May. It was organized by the Fédération des entreprises du Congo (FEC).
The upcoming mission will include business meetings and thematic discussions, which are important as the DRC emphasizes local subcontracting. Current laws state that companies at least 51% owned by Congolese nationals should benefit from these opportunities. The mission will take place mostly in the capital, Kinshasa.
Some observers believe that the skills gap in certain sectors presents opportunities for international partnerships if negotiated properly. The DRC’s Subcontracting Regulator estimates that the DRC could generate $8 billion in annual sales through subcontracting.
GAB
The Democratic Republic of Congo (DRC) was Tanzania's top export destination within the East African Community (EAC) in the 2022-2023 fiscal year. The revelation comes from the latest report of the Central Bank of Tanzania (BoT). The Apex bank reports that the DRC imported $306.8 million worth of goods from Tanzania, up 22.4% year-on-year.
The DRC took over Kenya which purchased $288.8 million worth of goods from Tanzania in 2022-2023, against $449.2 million the year before.
In 2022-2023, the DRC absorbed 23.6% of Tanzania’s goods exports to the EAC. Worldwide, President Tshisekedi’s country was Tanzania's sixth-largest export market over the period under review. It came behind India, South Africa, the United Arab Emirates, Switzerland, and China.
While the BoT did not explain why Tanzania’s exports to the DRC surged, analysts suggest that non-tariff barriers on agricultural products have affected trade with Kenya, previously its top buyer in the EAC.
However, Congolese investors keep struggling to tap into the Tanzanian market. In 2022-2023, the DRC exported only $2.7 million worth of goods to Tanzania or less than 1% of Tanzania’s total imports from the EAC. The year before, DRC exports to Tanzania amounted to $3 million. Meanwhile, Kenya supplied 77.6% of Tanzania's total imports in 2022-2023.
The Democratic Republic of Congo officially joined the EAC in July 2022.
Espoir Olodo
La Première ministre Judith Suminwa a récemment fixé un délai de deux semaines aux autorités compétentes pour présenter des propositions concrètes visant à résoudre les défis qui maintiennent le franc congolais (CDF) à un niveau historiquement bas. Elle a souligné que cette situation est en grande partie attribuable à la spéculation, un phénomène qu’elle considère comme un facteur majeur qui « sape les efforts budgétaires et monétaires » du gouvernement.
La Première ministre a mis en exergue l’importance de combattre la spéculation, qu’elle estime être alimentée par « certains bureaux de change en collusion avec certaines banques ». Selon elle, ces pratiques aggravent la dépréciation du franc congolais. Les chiffres récents fournis par la Banque centrale du Congo révèlent une perte de 479 % de la valeur du franc congolais entre juillet 2005 et juillet 2024.
Jusqu’à récemment, cette dévaluation était en partie attribuée aux faibles réserves de change du pays, qui ne couvraient guère plus d’un mois d’importations. En outre, les crises internationales, qu’elles soient économiques ou politiques, ont provoqué des chocs ayant renforcé la valeur du dollar américain. Ce renforcement a accentué la dépréciation des monnaies qui en dépendent, comme le franc congolais.
Les propositions demandées par Judith Suminwa seront scrutées, en particulier celles liées aux bureaux de change. Il faut néanmoins dire que ces bureaux ont un impact limité sur le marché des devises, avec des volumes de transactions relativement modestes. Entre janvier et juillet 2024, les bureaux de change n’ont réalisé que 2,16 millions de dollars de ventes, contre 4,68 milliards de dollars pour les banques, qui dominent largement ce marché.
En effet, les banques représentent près de 90 % des volumes totaux des transactions, qu’il s’agisse d’achats ou de ventes de dollars américains. Cette domination s’explique par leurs importantes réserves en devises. Par ailleurs, le marché des changes est largement orienté vers les opérations d’achat de dollars, ce qui accentue la demande et exerce une pression à la baisse sur la valeur du CDF. Même dans l’économie informelle, les taux de change appliqués par les cambistes de rue restent très proches de ceux publiés par la Banque centrale.
Au début de l’année 2023, plusieurs facteurs ont entraîné une forte spéculation, provoquant une dépréciation significative du franc congolais. Cependant, depuis la fin du premier semestre, cette monnaie a montré des signes de résistance, malgré les incertitudes liées aux décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur le dollar. Cette accalmie s’est confirmée, et en 2024, le CDF affiche une résilience remarquable, surtout lorsqu’il est comparé à d’autres monnaies africaines.
Georges Auréole Bamba
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President Félix Tshisekedi began a three-day visit to Hungary on September 29, 202. According to the DRC presidency, his trip will include political discussions, as Hungary currently holds the presidency of the Council of Europe. Observers believe this could be an opportunity for the DRC to ask Hungary to speak out against "Rwandan aggression" in the eastern part of the country.
The visit will also focus on economic matters. "To bolster their partnership, Hungary and the DRC will sign economic cooperation agreements in priority sectors such as agriculture, infrastructure, and energy production in the DRC," stated the Congolese presidency.
Tshisekedi is with several ministers, including the ministers of Foreign Affairs, Agriculture, Infrastructure, and Hydraulic Resources, as well as executives from the Congolese lithium company. The Congolese leader will also visit Hungarian industries, especially those involved in technological innovation.
While it's unclear if lithium battery production is a main focus of Tshisekedi's agenda, Hungary has valuable experience to share in this area. In recent years, the European nation has become a leading producer of lithium batteries.
The DRC aims to build a value chain around resources linked to the energy transition, such as lithium. The African country has recently established a Battery Council to develop conditions for producing essential components for electric mobility.
Georges Auréole Bamba
Microsoft co-founder, Bill Gates, met with the President of the Democratic Republic of Congo (DRC), Félix Tshisekedi, on September 24. During the meeting, Gates explored the possibility of improving satellite internet connectivity to bolster education in the DRC. According to the Ministry of Health, the American billionaire requested the audience.
If the project moves forward, Gates might implement his satellite internet solution on a large scale using technology from Kymeta, a company in which Microsoft invested $85 million in 2020. This would give Gates an edge over Elon Musk, whose Starlink services are currently banned in the DRC due to licensing issues.
Bill Gates expressed interest in the DRC's agricultural sector, which needs substantial investment to meet national demand and develop its potential as a food exporter. He also mentioned support from the Gates Foundation for public health initiatives, particularly in fighting diseases like polio.
Few days before the meeting, Congolese Minister of Higher Education Marie-Thérèse Sombo launched the "One student, one computer" project. This project aims to make university training more innovative. "This project aims for inclusiveness and equity, as it grants the same opportunities to all students, without distinction," the official said, quoted by Radio Okapi.
Though it was not reported, Gates and Tshisekedi may have also talked about mining. In November 2023, KoBold, a company active in Zambia's copper sector, expressed interest in expanding into the DRC. KoBold's main shareholder is Breakthrough Energy Ventures, which includes several billionaires like Gates and Jeff Bezos.
Georges Auréole Bamba