D’ici la fin mai 2025, la loi agricole et la loi semencière devraient être promulguées. C’est ce qu’a révélé le président Félix Tshisekedi dans son discours sur l’état de la Nation prononcé devant le Parlement le 11 décembre 2024. D’après le dirigeant, ces différents textes législatifs seront également complétés par la publication de leurs textes d’application.
Ces textes font partie intégrante des dispositions à déployer d’ici l’année prochaine afin d’améliorer la gouvernance agricole. Parmi les autres mesures figurent notamment l’établissement du cadastre agricole, des plans d’aménagement et d’affectation des terres, ainsi que la mise en place d’une base de données unique recensant tous les acteurs du secteur agricole.
Si aucun calendrier n’a été communiqué pour l’adoption desdites lois par le Parlement, plusieurs observateurs se réjouissent déjà de cette démarche, qui pourrait améliorer l’environnement des affaires pour les investisseurs actuels ou potentiels.
En effet, plusieurs acteurs dénoncent depuis quelques années l’article 16 de la loi agricole de 2011, qui exige que 51 % des parts des entreprises agricoles commerciales soient allouées aux nationaux, contre 49 % pour les investisseurs étrangers. Selon la Banque mondiale, cette disposition est susceptible de décourager l’implication des investisseurs étrangers dans le secteur agro-industriel.
Du côté des semences, la loi annoncée constituerait une nouvelle pierre posée pour le développement de l’industrie semencière. En octobre dernier, le gouvernement avait déjà indiqué qu’il comptait investir 51,6 milliards de francs congolais (18 millions de dollars USD) dans la construction d’un laboratoire d’analyse de semences et/ou la création d’un service national des semences sur la période 2025-2026.
EO
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Chaque année, la République démocratique du Congo (RDC) consacre 3 milliards de dollars à ses achats alimentaires à l’étranger. C’est ce qu’a indiqué le président Félix Tshisekedi lors de son discours sur l’état de la Nation prononcé devant le Parlement le 11 décembre 2024.
Cette dépendance du pays au marché international pour son approvisionnement alimentaire entraîne d’importantes pertes de devises et le rend vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux des produits de base.
Il s’agit par ailleurs d’une part importante du marché des produits agroalimentaires qui échappe aux producteurs locaux en raison d’une sous-exploitation du potentiel du pays, notamment des terres arables, dont la superficie est estimée à près de 80 millions d’hectares.
En effet, plusieurs chaînes de valeur agroalimentaires attendent toujours d’être développées par les investisseurs nationaux et étrangers afin de satisfaire la demande locale en produits alimentaires et de positionner la RDC comme un moteur du commerce intrarégional de produits agricoles.
Dans le pays, des filières comme le manioc et le maïs ont un effet d’entraînement important sur l’économie rurale dans de nombreuses provinces, mais elles peuvent aussi servir de catalyseurs pour l’ajout de valeur à travers la transformation. Par ailleurs, l’augmentation de la consommation de produits animaux et de fruits et légumes, sous l’effet du changement des habitudes alimentaires lié à l’urbanisation, représente également une opportunité majeure pour le secteur de l’élevage et les filières horticoles.
Sur ce dernier segment, la tomate est la première culture maraîchère et affiche une consommation en hausse, comme en témoignent les importations de jus, de purée et de fruits frais, qui ont dépassé les 12 millions de dollars en 2022, selon les données de la FAO.
Sur un autre plan, le développement des investissements dans l’irrigation pourrait permettre aux investisseurs de tirer profit des 900 millions de mètres cubes d’eaux de surface et 420 millions de mètres cubes d’eaux souterraines que possède le pays.
En attendant un renforcement de l’implication du secteur privé, M. Tshisekedi indique que le gouvernement jouera pleinement son rôle dans l’essor du secteur agricole en RDC.
Dans le cadre du Programme d’Actions 2024-2028, le chef de l’État souligne que des exonérations pour l’importation de matériel agricole ont déjà été accordées à plus de 200 entreprises agricoles et que les agriculteurs ont bénéficié de 350 tracteurs pour la saison en cours.
Par ailleurs, dans le cadre de la Loi de finances 2025, le budget alloué à l’agriculture devrait dépasser 11 % du total des dépenses publiques, une première qui permettra au pays de respecter l’engagement pris en 2003 à Maputo. Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), les États africains s’étaient engagés à consacrer 10 % de leurs dépenses publiques au secteur agricole et à atteindre une croissance agricole de 6 % par an.
Espoir Olodo
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Le projet d’aménagement des pôles agro-pastoraux a de nouveau été évoqué lors du Conseil des ministres du 6 décembre 2024. Selon le compte rendu de cette réunion, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a demandé aux ministres du Budget et des Finances de « prendre les dispositions nécessaires pour accompagner les études de faisabilité » en vue de la mise en œuvre urgente du projet. Cette phase bénéficiera de l’accompagnement technique de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques (INERA) et sera supervisée par le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire.
Pour les autorités, le développement des pôles agro-pastoraux revêt plusieurs enjeux. Il s’agit notamment de redynamiser les chaînes de valeur agricole afin de permettre au secteur de jouer un rôle moteur dans la diversification de l’économie, actuellement dépendante des ressources extractives.
Par ailleurs, les investissements dans l’aménagement des pôles agro-pastoraux à travers les différentes régions du pays visent à valoriser les potentialités des provinces, à améliorer la sécurité alimentaire et à accroître les revenus issus de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles.
Dans son programme d’investissements publics, annexé au projet de loi de finances pour l’exercice 2025, le gouvernement a prévu un montant de plus de 30 milliards de francs congolais pour l’aménagement de quatre parcs agro-industriels entre 2025 et 2027.
EO
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L’agriculture a été un point clé de la communication du président de la République Démocratique du Congo (RDC) lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 6 décembre 2024. À cette occasion, Félix Tshisekedi a indiqué à son gouvernement qu’il souhaite que davantage de ressources soient mobilisées et allouées à ce secteur, rapporte le compte rendu de la réunion. Cette orientation découle de « l’ampleur des défis alimentaires et socioéconomiques à relever et de l’urgence d’action », indique la même source.
Les directives présidentielles s’inscrivent dans un contexte marqué par une demande croissante de denrées de première nécessité, la nécessité de protéger le pouvoir d’achat des ménages et l’objectif de diversifier l’économie nationale. Il s’agit donc de développer l’agriculture afin de réduire significativement les importations de produits alimentaires de base et de renforcer la sécurité alimentaire sur l’ensemble du territoire.
À l’occasion du lancement de la campagne agricole 2024-2025, le 17 octobre 2024 à Kinshasa, des semences améliorées, des fertilisants, ainsi que du matériel aratoire et divers équipements roulants ont été distribués aux gouverneurs de différentes provinces. L’objectif est de soutenir plus efficacement les agriculteurs locaux et d’accroître leur production.
Pour le président de la République, ces subventions sont suffisantes. « Ainsi, afin de prévenir les carences répétitives en produits agricoles de première nécessité, comme le maïs, le président de la République a engagé le ministre d’État, ministre de l’Agriculture en collaboration avec son cabinet, à procéder à l’évaluation des interventions du gouvernement en faveur de la campagne agricole de la première saison en cours, afin de prendre des mesures pour préparer efficacement la saison prochaine qui débute dans quelques semaines », rapporte le compte rendu du Conseil des ministres.
Plus de cohérence
Par ailleurs, dans le souci de rationaliser l’allocation des ressources aux différents projets et programmes agricoles en cours d’élaboration ou d’exécution et d’optimiser les rendements attendus pour le bien-être des populations, le président de la République a annoncé la tenue, en début d’année prochaine, d’une réunion de haut niveau. Cette réunion, qui regroupera les principales parties prenantes et les partenaires au développement, devrait permettre « de procéder au parachèvement de la réflexion sur la mise en cohérence de toutes les initiatives agricoles portées par les différents ministères et structures rattachées à la présidence de la République ainsi que d’autres services étatiques ».
La politique agricole et les politiques connexes, notamment la construction de voies de desserte agricole, ont animé l’action du nouveau gouvernement depuis son entrée en fonction. Le secteur privé est également engagé dans plusieurs initiatives, dont l’une est portée par l’entreprise suisse Mole Group dans le Kongo Central. Le projet ambitionne des investissements proches du milliard de dollars.
Les bailleurs de fonds sont aussi actifs, avec notamment plus de 265 millions de dollars apportés par la Banque africaine de développement pour développer des milliers de compétences agricoles, ainsi que des financements de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement.
Dans son programme d’investissements prioritaires pour la période 2025-2028, le gouvernement a prévu d’injecter environ 265 millions de dollars, répartis entre la recherche, l’amélioration de la production agricole et le développement des zones rurales à dominante agricole.
Georges Auréole Bamba
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Selon les calculs réalisés par Bankable à partir du dernier rapport du Département américain de l’agriculture (USDA) sur la situation de l’industrie de la volaille dans l’Union européenne (UE) datant de septembre dernier, la République démocratique du Congo (RDC) pourrait absorber entre 130 000 et 140 000 tonnes de viande de poulet en provenance de ce marché communautaire d’ici la fin de l’année. S’il se confirme, ce volume marquera un niveau record et confirmera la place de 3 ᵉ débouché mondial que représente la RDC pour les producteurs de viande de poulet de l’UE, après le Royaume-Uni (725 000 tonnes) et le Ghana (plus de 200 000 tonnes).
Depuis 2019, les envois de viande de poulet de l’UE sur le marché congolais ont presque doublé, atteignant les 120 000 tonnes en 2021. Depuis lors, ces importations ont reculé pour tomber sous la barre des 100 000 tonnes en 2023. Pour l’essentiel, l’USDA souligne que les cargaisons destinées à la RDC, comme aux autres pays africains importateurs de volaille européenne, sont principalement constituées de viande brune congelée et désossée mécaniquement.
Cette percée attendue en 2024 de la viande de poulet importée de l’UE est notamment liée à son bas prix, qui permet aux consommateurs de satisfaire des besoins croissants en protéines animales. Selon les données de Trade Data Monitor (TDM) compilées par l’USDA, entre janvier et juin derniers, le prix FOB (tarif sans le coût de transport vers le port de destination, les taxes, l’assurance et les autres frais) de la tonne de viande de poulet européenne destinée à la RDC était inférieur à 1 000 $, contre près de 4 000 $ pour la Guinée ou environ 2 250 $ pour le Bénin.
Dans une étude datant de 2018, l’Université agronomique néerlandaise de Wageningen estimait aussi qu’un poulet importé (toutes destinations confondues) coûtait environ 2,3 $ dans le pays d’origine, ce qui est déjà inférieur aux coûts de l’alimentation seule pour la production d’un poulet à Kinshasa.
Si les acteurs locaux sont moins efficaces en raison de contraintes de taille, comme le manque de capitaux et l’inaccessibilité économique aux intrants (provende et produits vétérinaires notamment) qui minent leur compétitivité, il faut souligner l’existence d’un dumping qui est dénoncé depuis quelques années par les ONG. Profitant des subventions à l’exportation et pour les facteurs de production, certains industriels envoient massivement des produits qui ne sont pas commercialisés ou le sont en volumes limités dans les pays d’origine, à des prix impossibles à suivre pour les acteurs locaux sur le continent africain.
Espoir Olodo
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L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) envisage de mobiliser 330 millions de dollars pour ses interventions d’urgence en 2025 en République démocratique du Congo (RDC). Cet appel fait suite à une mission de sept jours menée par une équipe de l’organisation, selon un communiqué publié le mardi 26 novembre 2024.
« La sécurité alimentaire est extrêmement préoccupante dans tout le pays, notamment dans les camps de déplacés. La crise y est à la fois urgente et chronique. Nous devons mobiliser des solutions innovantes et efficaces pour éviter une catastrophe, tout en libérant le potentiel agricole inexploité du pays », a signifié Beth Bechdol, directrice générale adjointe de la FAO.
Ces fonds visent à soutenir plus de 3 millions de personnes dans le pays en renforçant les projets de résilience et d’agriculture. L’organisation insiste sur la nécessité d’intensifier l’aide agricole et humanitaire, tout en renforçant la résilience des populations vulnérables, en particulier dans les zones touchées par une insécurité alimentaire aiguë.
Selon la dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publiée en octobre, entre juillet et décembre 2024, environ 25,6 millions de Congolais, soit 22 % de la population, sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë (IPC Phase 3 ou plus). Les projections pour début 2025 sont tout aussi préoccupantes en l’absence d’une aide adéquate et durable.
La RDC fait face à des défis humanitaires en partie dus à la situation sécuritaire tendue dans certaines régions du pays. Actuellement, la FAO soutient 25 000 ménages vulnérables dans le Nord-Kivu et dans l’Ituri via le programme Cash+, qui combine des aides monétaires et des actifs productifs, accompagnés d’un encadrement technique. Ce dispositif vise à renforcer les moyens de subsistance et la résilience des ménages pauvres. Au Sud-Kivu, plus de 50 000 ménages ont bénéficié de cette aide en 2024.
Pour rappel, en février, l’ONU avait déjà lancé un appel de 2,6 milliards $ pour répondre à l’urgence humanitaire en RDC en 2024.
Charlène N’dimon
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Un projet de la Banque africaine de développement (BAD), lancé au premier semestre 2024, prévoit de créer 25 000 emplois qualifiés dans la chaîne de valeur agricole d’ici 2029, selon un document officiel consulté par Bankable Africa. L’institution multilatérale africaine de financement du développement a précisé que ce résultat ne représente que 25 % des besoins en qualification du secteur pour atteindre une productivité optimale.
« L’analyse du déficit de compétences et de qualifications des jeunes en RDC, réalisée dans le cadre du Programme d’urgence intégré de développement communautaire (PUIDC) en 2021, financé par la Banque, démontre la contribution de ce déficit à la faible productivité et au manque de compétitivité du secteur agricole ainsi qu’à sa transformation structurelle limitée (…). L’emploi des jeunes et la faible valorisation des emplois agricoles restent des thématiques d’actualité », peut-on lire dans le document.
Les compétences visées sont celles adaptées aux ambitions de réponse aux changements climatiques et à leurs conséquences. Il s’agit, par exemple, de travaux souvent banalisés, comme le désherbage, la production d’engrais à partir de produits naturels, la production de semences résilientes, ou même de simples activités de culture. Dans le cadre du projet, ces compétences permettront de soutenir les investissements du secteur privé, national ou international, souvent freinés par le manque de capacités des ressources humaines locales.
L’hypothèse de la BAD est que les programmes agricoles ont souvent négligé l’importance des ressources humaines en tant que composante essentielle de leur réussite. Au-delà de la création de véritables compétences agricoles, il est également question de renforcer les aptitudes des administrations responsables de la mise en œuvre du programme congolais de transformation agricole, afin d’améliorer l’efficacité des politiques publiques et de lutter contre la corruption.
D’autres projets en préparation
Le projet devrait être pleinement mis en œuvre en 2025, avec un financement de 117,5 millions de dollars de la BAD. Le gouvernement de la République Démocratique du Congo devrait apporter l’équivalent de 13 millions de dollars en contrepartie. Ce projet est complémentaire d’un autre programme approuvé par la Banque africaine de développement en juillet 2024, visant la création de chaînes de valeur agricoles. Le budget global de ce programme est de 311,6 millions de dollars, dont 51,2 millions de dollars apportés par le gouvernement congolais.
Ces deux projets font de la BAD l’un des plus importants contributeurs institutionnels externes à l’agriculture en RDC, avec une contribution globale de 377,5 millions de dollars prévue jusqu’en 2029. La BAD travaille également sur un projet complémentaire aux deux premiers, portant sur la construction d’infrastructures de transport et d’ouvrages connexes pour soutenir le Programme de transformation de l’agriculture (PTA-RDC). Sa présentation au conseil d’administration est prévue pour 2025.
Les projets agricoles financés par d’autres bailleurs de fonds multilatéraux incluent la Banque mondiale (432 millions de dollars), le groupe FIDA et l’Agence française de développement (213,5 millions de dollars), ainsi que le PIREDD (220 millions de dollars).
Georges Auréole Bamba
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En République démocratique du Congo (RDC), la production de céréales devrait augmenter de 3,2 %, atteignant 3,9 millions de tonnes en 2024, selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les Perspectives de récolte et la situation alimentaire, publié le 8 novembre dernier.
Selon l’organisme onusien, ce niveau représente une légère hausse par rapport à la moyenne quinquennale, estimée à environ 3,8 millions de tonnes. Plus précisément, la production de riz est prévue à 1,6 million de tonnes, tandis que le stock des autres céréales (maïs, sorgho et mil) devrait atteindre 2,3 millions de tonnes.
Si cette amélioration de l’offre est une bonne nouvelle, elle reste toutefois insuffisante pour satisfaire les besoins du marché intérieur. Selon la FAO, le pays pourrait importer 770 000 tonnes de céréales, contre 745 200 tonnes l’année précédente. Par ailleurs, l’organisme onusien souligne que la RDC demeure l’une des nations les plus touchées par l’insécurité alimentaire, tant en Afrique qu’en Afrique centrale.
Selon la dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), réalisée en octobre dernier, environ 25,6 millions de personnes (soit 22 % de la population totale) devraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aiguë entre juillet et décembre 2024.
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Reçue par le président Félix Tshisekedi le 7 novembre 2024, l'ambassadrice de Belgique en RDC, Roxane de Bilderling, a mis en avant l’importance de finaliser la création d’une zone économique spéciale (ZES) privée dans la région du Sud-Ubangi. Elle a souligné que cette ZES pourrait jouer un rôle clé dans le développement du corridor routier reliant la RDC à Douala, la principale capitale économique de la zone Cemac.
Cette rencontre fait suite au récent voyage de l’ambassadrice dans le Sud-Ubangi, en compagnie du ministre de l’Économie, Daniel Samba Mukoko. Ils y ont visité les sites agricoles de l’entreprise Miluna Gweko. « C'est un excellent projet : partir de la concession existante de Miluna et évoluer vers une zone économique spéciale verte, tirant parti du corridor africain N°6 pour valoriser les vastes ressources naturelles du Sud-Ubangi. La route Gemena-Akula et le port d'Akula sont essentiels à sa réalisation. », a indiqué le ministre.
Oui, un très bon projet: partir de l'existant (la concession #MILUNA), évoluer vers une ZES verte qui tirerait profit du Corridor africain #6 pour créer plus de valeur ajoutée à partir des énormes ressources naturelles du Sud Ubangi. La route Gemena-Akula et le port d'Akula sont… https://t.co/kzjG5PHYxT pic.twitter.com/XwDIPmiHEt
— Daniel Mukoko Samba (@DMukokoSamba) October 31, 2024
Ces actions suggèrent que le processus de création de cette ZES est toujours en cours. En août 2021, l’Agence des Zones Économiques Spéciales (AZES) de la RDC avait désigné le site de Gwaka comme ZES privée. Cependant, la décision spécifiait que l’accord pour la définition et la réalisation des plans d’aménagement devait être signé par la Green Special Economic Zone of Ubangi. Il est possible que les plantations Miluna Gwaka soient encore en attente de cet accord pour avancer dans le projet.
Dans son plaidoyer, l’ambassadrice belge a souligné l'impact que la finalisation du processus pourrait avoir sur la perception des investisseurs. « Si les investisseurs en RDC constatent une amélioration du climat des affaires, cela pourrait encourager d'autres investisseurs à venir », a-t-elle déclaré, selon des propos rapportés par la présidence de la République congolaise.
Les plantations de Gwaka ont été fondées par le groupe Unilever à travers sa filiale Plantations et Huileries du Congo. En 2007, le groupe familial Hoolans a racheté cette concession, qu'il continue d’exploiter. La finalisation du statut de ZES privée est une priorité pour les promoteurs, qui considèrent cet objectif comme stratégique pour le développement du Sud Ubangi et de la RDC dans son ensemble.
Les Hoolans semblent disposer d'un certain poids pour faire avancer leur projet. Jean-Claude Hoolans, associé-gérant du groupe familial, est également conseiller en diplomatie économique à l’ambassade de Belgique à Kinshasa et a présidé la commission agriculture et forêt de la Fédération des entreprises du Congo pendant plus de 11 ans. Depuis début 2024, Michael Hoolans a repris cette commission, désormais étendue aux secteurs de la pêche et de l’élevage.
Georges Auréole Bamba
Lors du conseil des ministres du 1er novembre 2024, le président Félix-Antoine Tshisekedi a demandé au gouvernement d’inclure dans la deuxième phase du Programme de développement local de 145 territoires (PDL 145T) un volet visant « la mise en exploitation de 2 000 hectares, dont 1 000 hectares consacrés aux plantations de palmiers à huile dans chacun des 145 territoires du pays », d’après le compte rendu de la réunion. Cela équivaut à la création d’un total de 145 000 hectares de palmeraies.
Selon le chef de l’État congolais, l’objectif de ce projet est « de renforcer la production de biodiesel à partir de l’huile de palme sur l’ensemble du pays ». Ce n’est pas la première fois que ce dernier manifeste un intérêt pour le développement du biodiesel. À sa demande, le gouvernement a notamment soutenu financièrement la société Chrisnovic Sarl pour l’installation d’une unité qui produit notamment du biodiesel dans la localité de Vanga, dans la province du Kwilu.
En octobre 2022, lors d’une visite dans les installations de cette entreprise appartenant à l’homme d’affaires Hyacinthe Kabamba, Julien Paluku Kahongya, alors ministre de l’Industrie, avait affirmé que la promotion de la production de biodiesel vise à positionner la RDC « au diapason des pays qui luttent contre le réchauffement climatique ». Il avait ajouté que cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan directeur d’industrialisation adopté en 2021. Ce plan, d’un coût estimé à plus de 58 milliards de dollars, a pour objectif de multiplier les unités de production industrielle et de réduire les importations.
Réduire les importations de carburants
Selon la société Services des entreprises pétrolières congolaises (SEP Congo), la consommation de produits pétroliers en RDC devrait atteindre environ 4 milliards de litres d’ici 2025. Une demande, pour l’instant, essentiellement satisfaite par les importations. En prenant en compte le rendement moyen mondial de 3,8 tonnes d’huile de palme par hectare, les 145 000 hectares de palmeraies envisagés pourraient produire entre 626 et 988 millions de litres de biocarburant par an, selon les standards. Si le coût de production du litre du biodiesel est compétitif, ce projet pourrait, en effet, contribuer à réduire la consommation d’énergie fossile, diminuer les importations et favoriser l’autosuffisance énergétique du pays.
La création et l’exploitation de ces palmeraies représentent également un important gisement d’emplois. Des projets similaires à travers le monde ont permis de générer entre 29 000 et 72 500 emplois directs dans les plantations et les industries associées, sans compter les effets d’entraînement économiques pour les communautés locales.
Cependant, les retombées potentielles de ce projet dépendront de sa viabilité économique ainsi que de l’efficacité et de l’efficience de sa mise en œuvre. Selon le compte rendu du conseil des ministres, le président de la République a décidé de confier au Centre de recherche de Yangambi la préparation des semences de noix de palme destinées au projet. Il a, par ailleurs, chargé le Conseil consultatif présidentiel du Pacte national pour l’agriculture et l’alimentation (CCP-PNAA) d’accompagner la mise en exploitation de ces palmeraies dans les 145 territoires du pays. Félix-Antoine Tshisekedi a également engagé le gouvernement à œuvrer activement à la concrétisation du projet et proposer des « facilitations fiscales » pour garantir son succès.
Défis
Cependant, le compte rendu du conseil des ministres ne dit pas si les orientations du président de la République reposent sur une étude de faisabilité du projet. Mais le fait qu’il est choisi de le disperser à travers 145 territoires pourrait représenter un défi notamment au regard de la qualité du réseau routier du pays qui complique les déplacements et renchérit le coût du transport.
En plus, la visibilité sur la deuxième phase du PDL 145T, dans lequel le président de la République a demandé l’intégration du projet de création de palmeraies pour la production de biodiesel, reste limitée pour l’instant. À la suite d’une rencontre entre le ministre du Plan, Guylain Nymb, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, et la directrice pour la région Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Ahunna Eziakonwa, il a été annoncé que cette phase devrait débuter au début de l’année 2025.
En août 2023, la ministre du Plan de l’époque, Judith Suminwa Tuluka, aujourd’hui, Première ministre actuelle, a estimé le coût de cette phase, qui devrait alors être principalement dédié à la construction et la réhabilitation des routes de desserte agricole, à 1, 250 milliards de dollars. On ignore si cela reste d’actualité et d’où viendra l’argent pour financer de cette deuxième phase du PDL 145 T.
Anticipant probablement les critiques des associations de défense de l’environnement, qui considèrent la culture industrielle du palmier à huile comme un facteur de déforestation, le président de la République a annoncé le projet de création de 145 000 ha de palmeraies, dans la foulée de la mise en place d’une aire protégée de 100 000 km² de forêts primaires. Dénommée « Couloir Vert, Kivu-Kinshasa », cette réserve communautaire sera située entre l’est et l’ouest du pays.
Pierre Mukoko
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Dans le territoire de Kabeya Mwanga, au Kasaï-Oriental en République Démocratique du Congo, 2 500 ménages agricoles devraient bénéficier de semences améliorées de maïs. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Agenda de transformation agricole de la RDC (ATA-RDC), soutenu par le gouvernement congolais. Elle vise à accroître la production locale et à lutter contre la malnutrition.
« Nous allons accompagner ce premier groupe de paysans avec les semences, les engrais et aussi de bonnes pratiques culturales. Nous espérons qu’avec ces semences, on parviendra à augmenter la production agricole », a affirmé le chef de bureau de l’Institut international pour l’agriculture tropicale (IITA), Paul Dontsop, rapporte la presse.
Cette opération intervient peu après que l’IITA et l’Institut africain de leadership agricole (AALI) ont distribué 4 000 kilogrammes de semences améliorées de maïs à 421 ménages dans le territoire de Tshilengi, aussi situé dans la province du Kasaï-Oriental.
La transformation agricole constitue un pilier de la politique du gouvernement congolais pour améliorer la sécurité alimentaire. Dans cette optique, un financement de 5,1 millions de dollars a été alloué au programme ATA-RDC, visant à soutenir des initiatives comme le renforcement de la chaîne de valeur maïs-soja et le développement du secteur semencier du manioc. Cette stratégie ambitionne de réduire la dépendance aux importations alimentaires et de promouvoir une production locale durable.
Malgré ces efforts, des obstacles logistiques freinent l’essor agricole au Kasaï-Oriental. Selon une étude de la Banque africaine de développement (BAD), 70 % des routes de la province sont en mauvais état, compliquant ainsi le transport des produits vers les marchés et augmentant les coûts pour les producteurs. Cette situation force les acheteurs de maïs à offrir des prix d’achat plus bas aux cultivateurs pour compenser les frais de transport élevés, impactant la rentabilité des exploitations locales.
Le projet du ministère du Développement rural, qui ambitionne de réhabiliter ou de construire 11 000 kilomètres de routes par an pour relier les zones de production aux zones de consommation, s’inscrit donc dans la bonne direction.
GAB
Le lancement du Programme d’investissement pour la restauration des forêts et savanes (Pifores), initialement prévu avant juin 2024, a finalement eu lieu le 14 octobre dernier à Kinshasa, en présence d’Anna Bjerde, directrice générale des opérations de la Banque mondiale, en visite en République démocratique du Congo (RDC). Ce projet, qui vise à améliorer l’aménagement du territoire, la gestion des paysages forestiers et les moyens de subsistance des communautés locales dans sept provinces (Kinshasa, Kongo Central, Kwilu, Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental et Lomami), est financé à hauteur de 300 millions de dollars par un prêt de cette institution financière internationale.
Selon des documents officiels consultés par Bankable, ce financement est réparti en plusieurs volets. Un montant de 17 millions de dollars est destiné à l’amélioration de la planification de l’utilisation des terres et à la gouvernance pour la gestion des ressources naturelles dans les zones ciblées. De plus, 215 millions de dollars sont alloués au développement des chaînes de valeur agroforestières et forestières, visant à promouvoir une gestion durable des paysages et à améliorer les moyens de subsistance des communautés locales. Le développement d’une chaîne de valeur durable pour l’énergie et la cuisson propre bénéficiera de 25 millions de dollars. Par ailleurs, 13 millions de dollars seront investis dans des approches innovantes pour la mesure, le rapport, la vérification et le financement climatique basé sur les résultats. Enfin, 30 millions de dollars sont prévus pour la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du projet.
Concrètement, pour la mise en œuvre des volets liés au développement des chaînes de valeur agroforestières et forestières ainsi qu’au développement d’une chaîne de valeur durable pour l’énergie et la cuisson propre, qui absorbent la majeure partie du budget du projet (240 millions de dollars), il est prévu d’accorder des « micro-subventions » aux projets forestiers, agroforestiers et de production de foyers améliorés. Ces subventions viendront en complément du financement propre apporté par le porteur de projet, dont le pourcentage et le montant maximum seront précisés dans le manuel du programme. À titre de référence, dans un programme précédent, la contribution propre du promoteur variait entre 40 et 60 %, avec un cofinancement des projets compris entre 100 000 et 1 000 000 dollars. Les bénéficiaires peuvent être des PME, des petits exploitants, des opérateurs privés ainsi que des ménages agricoles. Leur sélection se fera par un processus d’appel à concurrence.
Dans le domaine de la foresterie et de l’agroforesterie, les projets portés par les PME devront couvrir des superficies plantées comprises entre 50 et 1000 hectares. Ces projets devront également présenter un business plan attestant d’une rentabilité acceptable des investissements, en tenant compte notamment de la part de la subvention. Ils devront en outre respecter les normes socio-environnementales du programme et démontrer un impact social avéré en faveur des populations voisines, que ce soit en termes d’emploi ou d’investissements à leur profit. En revanche, pour les petits propriétaires privés, les superficies de plantation devront varier entre environ 10 et 50 hectares, tandis que celles des ménages agricoles devront se situer entre environ un et 50 hectares. Tous les porteurs de projets devront être en possession d’un titre de propriété foncière.
Selon les initiateurs du Pifores (gouvernement de la RDC et Banque mondiale), les activités du projet devraient concerner environ 4,5 millions de bénéficiaires, dont 50 000 appartenant aux peuples autochtones. Dans le cadre d’un programme similaire, affirment-ils pour illustrer l’impact potentiel du projet dans la lutte contre la pauvreté, il a été démontré que les bénéficiaires des investissements agroforestiers soutenus par le programme ont enregistré une augmentation de 18 % de leurs revenus, soit un gain de 448 dollars par an, ainsi que des avantages non monétaires significatifs. Par ailleurs, toujours selon les initiateurs du Pifores, les activités prévues devraient permettre de mettre plus de 4 millions d’hectares de terres sous un régime d’utilisation durable, contribuant ainsi à réduire d’environ 10 % la déforestation dans les bassins concernés, tout en permettant de séquestrer et d’éviter l’émission de 30 à 35 millions de tonnes de CO2.
Pierre Mukoko
Une enveloppe de 30,2 milliards de francs congolais (11 millions de dollars) est prévue pour l’aménagement de quatre parcs agro-industriels en République Démocratique du Congo (RDC) entre 2025 et 2027, selon le programme d’investissements publics de cette période, annexé au projet de loi de finances pour l’exercice 2025.
Dans le détail, 7 milliards de CDF seront alloués à la réalisation de travaux dans l’Est du pays (Maniema), 16,9 milliards de CDF seront investis dans deux parcs agro-industriels dans le Nord-Ouest (Bas-Uélé et Lisala/Mongala), et 6,3 milliards de CDF seront consacrés au Sud (Kalemie/Tanganyika).
En attendant la divulgation de détails supplémentaires sur ces différentes initiatives, les observateurs appellent déjà les autorités à placer la transparence au cœur du déploiement des projets afin d’éviter de reproduire le scénario du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
Située dans la province du Kwango, à 250 kilomètres au sud-est de Kinshasa, cette initiative, lancée en juillet 2014 pour dynamiser l’agriculture congolaise, n’a jamais produit les résultats escomptés. Selon l’Inspection générale des finances (IGF), sur les 285 millions de dollars alloués par le Trésor public à ce projet, 205 millions de dollars ont été détournés.
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Lors du Conseil des ministres du 11 octobre 2024, présidé par le président Félix Tshisekedi, un financement de 260,4 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAD) a été approuvé, selon une communication du ministère des Finances. Ce financement vise à mettre en œuvre un projet d’augmentation de la production de denrées alimentaires essentielles comme le riz, le maïs et le manioc, qui constituent une part importante de la consommation en République Démocratique du Congo (RDC). Concrètement, le projet prévoit de construire des infrastructures de stockage et de mettre en place des financements pour soutenir les producteurs et les autres acteurs de ces filières.
𝗧𝗿𝗼𝗶𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗼𝗶𝘀 𝗱𝗲 𝗿𝗮𝘁𝗶𝗳𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁é𝘀 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲 𝗖𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗹 𝗱𝗲𝘀 𝐌𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲𝘀 #Retro⏪#Kinshasa 11.10.2024 | Le Conseil des ministres, présidé par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, a adopté trois projets de… pic.twitter.com/nwTPu2sHWA
— Ministère des Finances, RDC (@financesrdc) October 13, 2024
Les fonds alloués à ce projet seront répartis entre plusieurs zones : l’Axe Ouest, qui couvre les provinces du Kongo Central, du Maï-Ndombe et du Kwango ; l’Axe Centre, comprenant les provinces du Kasaï Oriental et de la Lomami ; et l’Axe Est, principalement concentré sur la province du Sud-Kivu.
L’approbation du gouvernement intervient alors que plusieurs avancées ont déjà été réalisées sur le terrain. Des études environnementales ont été effectuées sur les sites d’intervention, et des certificats de conformité ont été obtenus, aussi bien pour le développement des zones de production que pour la construction des infrastructures de stockage et de conservation.
La BAD prévoit de déployer ce projet entre 2024 et 2029. Le financement sera principalement assuré par le Fonds africain de développement (250,4 millions de dollars) et la Facilité africaine pour la transition (10 millions de dollars). L’État congolais apportera également une contribution de 51,2 millions de dollars, portant ainsi le financement total à 311,6 millions de dollars, un montant bien supérieur aux 163 millions de dollars prévus dans le budget d’investissement agricole pour la période 2025-2028.
Le déploiement effectif de ce projet devrait permettre de répondre concrètement aux défis de la sécurité alimentaire dans les régions concernées. Par exemple, pour la filière manioc, qui constitue l’aliment de base pour environ 70 % de la population, la disponibilité actuelle est de seulement 47 kilogrammes par an et par habitant, alors que les besoins sont estimés à 144 kilogrammes.
Bien que la République Démocratique du Congo (RDC) dispose d’un potentiel considérable en terres cultivables, l’agriculture demeure un secteur qui nécessite une concentration accrue de ressources. La Banque mondiale, qui intervient dans ce domaine avec un portefeuille de projets d’environ 322 millions de dollars, estimait en 2022 que l’agriculture employait 56 % de la main-d’œuvre du pays. Cependant, sa contribution à la création de richesse s’élevait à seulement 51,7 milliards de dollars entre 2013 et 2023.
Georges Auréole Bamba
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