Facebook Bankable LinkedIn Bankable
Twitter Bankable WhatsApp Bankable
Bankable
Bankable
Agriculture

Agriculture (45)

Le mardi 25 novembre 2025 marque le lancement d’une opération de saisie des lots de cacao non fermentés par l’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC) dans le territoire de Mambasa et ses environs. Objectif : mettre fin au désordre qui affecte la qualité du cacao dans la province de l’Ituri. Selon la presse locale, cette décision découle des résolutions adoptées lors des deuxièmes États généraux des agriculteurs des filières café et cacao, tenus en octobre dernier.

Pour cette opération, l’ONAPAC bénéficiera de l’appui du Conseil local des café-cacao et autres produits agricoles pour le développement rural (CLCCPDR-Ituri), des services d’antifraude de la Police nationale congolaise et du Tribunal de paix de Mambasa, afin d’assurer l’application stricte de la réglementation.

Parallèlement, la presse locale rapporte que d’autres mesures entreront en vigueur. Elles comprennent l’interdiction formelle des achats ambulatoires — destinée à lutter contre la fraude, à mettre fin à la concurrence déloyale et à garantir la traçabilité — ainsi que l’obligation d’identification des acheteurs, afin de sécuriser les transactions et responsabiliser les acteurs de la chaîne d’achat.

Ces actions interviennent dans un contexte de forte baisse du prix du cacao observée au cours du mois d’octobre. Les médias locaux indiquaient que le kilogramme était passé de 20 000 francs congolais à 6 000 FC dans plusieurs maisons d’achat de Mambasa et d’Irumu.

Au-delà d’une tendance mondiale marquée par la remontée de la production en Afrique de l’Ouest, une partie de cette chute est liée aux faiblesses locales de qualité. Dieudonné Kambale, agronome d’ESCO Kivu, cité par 7sur7.cd, soulignait que le cacao de cette zone souffre d’une fermentation insuffisante. Alors que le produit devrait fermenter une semaine, beaucoup de producteurs l’exposent directement au soleil deux à trois jours avant de le vendre. Un constat déjà formulé en juillet par le président des acheteurs de produits agricoles et pérennes dans la région, Mumbere Musumba Jackson.

Timothée Manoke. 

Lire aussi :

Cacao : les prix à l’exportation en RDC s’effondre de 40 % en quelques mois

Posted On mercredi, 26 novembre 2025 07:46 Written by

Le ministère de l’Agriculture a lancé, le 7 novembre 2025, un comité de pilotage (COPIL) chargé de superviser deux projets agricoles à Songololo, dans le Kongo Central, pour un montant total de 32 millions de dollars. Mis en œuvre par One Ancre Fund et lancés respectivement en décembre 2024 et juin 2025, ces projets n’étaient pas encore entrés dans leur phase opérationnelle. Selon le secrétaire général du ministère, Damas Mamba, la mise en place du comité marque le début effectif de la phase d’exécution.

Le COPIL est chargé de veiller à la bonne mise en œuvre des initiatives, notamment en approuvant les plans de travail et budgets annuels, en adoptant les rapports techniques et financiers semestriels et annuels, et en examinant les recommandations des comités de revue des projets. Il assure également l’analyse des difficultés opérationnelles, l’évaluation des arrangements institutionnels, et les révisions budgétaires nécessaires, conformément aux manuels du Central African Forest Initiative (CAFI) et du Fonds national REDD+ (FONAREDD).

Le premier projet, intitulé Agriculture sans déforestation des petites exploitations, est financé par le CAFI à hauteur de 2 millions de dollars pour une durée de 11 mois. Lancé officiellement le 22 décembre 2025, il vise à encourager les petits exploitants à adopter des pratiques agricoles durables, notamment sans recours au brûlis en zone forestière.

Le second, baptisé Projet d’approvisionnement en intrants et sédentarisation de l’agriculture paysanne, bénéficie d’un financement de 30 millions de dollars sur trois ans du FONAREDD. Lancé le 30 juin 2025, il a pour objectif d’améliorer la productivité paysanne et de stabiliser les pratiques agricoles dans la région.

Ces deux projets reposent sur trois axes majeurs : la distribution de semences locales certifiées pour accroître les rendements, la promotion du modèle “agriculteur-entrepreneur” afin de créer des microentreprises rurales, et la mise en place de paiements pour services environnementaux (PSE) visant à récompenser les pratiques agricoles durables et la reforestation.

Ronsard Luabeya

Lire aussi :

Avec le PROADER, la BAD contribue à la productivité agricole en RDC

Agriculture : plus de 440 millions $ de marchés publics ouverts en RDC

Financement de l’agriculture : la RDC en quête d’efficacité et de cohérence 

Posted On lundi, 10 novembre 2025 18:07 Written by

La société congolaise Frico Agri, spécialisée dans la production de frites surgelées à partir de pommes de terre locales, a conclu trois protocoles d’accord avec des entreprises néerlandaises — Delphy B.V., Go&Grow Farm Solutions et Agrico B.V. — en vue de promouvoir le développement de la filière pomme de terre en République démocratique du Congo (RDC).

Ces intentions de collaboration ont été formalisées lors d’une mission conduite aux Pays-Bas, du 13 au 30 octobre 2025, par Jean Johnson Bapanga, fondateur et représentant officiel de Frico Agri. Cette mission a bénéficié de l’appui technique de la RVO (Netherlands Enterprise Agency), de l’ambassade des Pays-Bas en RDC, du programme Orange Corners et d’Ingenious City.

L’accord en préparation avec Delphy B.V. devrait porter sur l’adaptation des techniques agricoles aux conditions agroclimatiques locales. L’expertise de l’entreprise néerlandaise est sollicitée en gestion durable des sols, protection intégrée des cultures, agriculture intelligente face au climat, ainsi qu’en formation technique des producteurs.

Le partenariat envisagé avec Go&Grow Farm Solutions vise à renforcer la mécanisation agricole et à moderniser les infrastructures de stockage. L’entreprise est sollicitée pour accompagner Frico Agri dans l’acquisition et l’installation d’équipements modernes, tout en contribuant à la formation du personnel local.

L’accord prévu avec Agrico B.V. concerne la mise en place d’un projet pilote de 10 hectares pour la production de la variété Markies dans le Kongo Central. Ce projet inclut des essais variétaux, la formation des producteurs et un suivi agronomique destiné à optimiser les rendements et la qualité des récoltes. Sur ce projet pilote, Frico Agri prévoit une récolte annuelle de 450 tonnes de pommes de terre, ce qui permettra d’assurer l’approvisionnement continu de son usine de transformation jusqu’à la prochaine récolte.

Fondée en 2019, Frico Agri dispose actuellement d’une capacité mensuelle de production de 20,8 tonnes de frites surgelées, transformant environ 41,6 tonnes de pommes de terre par mois. Selon les rapports internes, depuis 2024, Frico Agri faisait face à deux principaux obstacles limitant sa production : le manque de semences de qualité adaptées à la transformation industrielle et l’absence d’infrastructures de stockage adéquates. Ces difficultés résultaient d’une insuffisance de culture spécialisée pour la transformation et d’un déficit d’expertise locale dans la sélection variétale et la gestion post-récolte.

Des défis que l’entreprise essaie de résoudre avec les partenariats en vue. Mais le calendrier de signature des accords définitifs et celui de la mise en œuvre du projet restent toutefois inconnus.

Ronsard Luabeya

Lire aussi :

Agro-industrie : le Suisse Mole signe un PPP avec la RDC pour son projet d'un milliard

Posted On mardi, 04 novembre 2025 11:59 Written by

Le cacao, produit d’exportation de la République démocratique du Congo (RDC), a enregistré une forte baisse de prix. C’est ce qui ressort de la dernière Mercuriale des prix des principaux produits exportés, publiée par le ministère du Commerce extérieur pour la période du 20 au 25 octobre 2025.

Selon cette grille officielle, établie notamment sur la base des cours internationaux, la valeur d’un kilogramme de fèves de bonne qualité varie entre 5,6 et 5,3 dollars, selon les postes frontaliers (Matadi, Est et Zongo). Cela représente une chute de 40 % par rapport à la période du 23 au 28 juin 2025, ou les prix variaient de 9,1 à 8,9 dollars. Cette tendance concerne toutes les qualités de cacao, sans distinction.

La baisse s’est également répercutée sur les prix payés aux producteurs. Dans la province de l’Ituri, notamment dans les territoires d’Irumu et de Mambasa, le prix du kilogramme de cacao est passé de 20 000 francs congolais à 6 000 FC, soit environ 2,7 dollars.

Dieudonné Kambale, agronome à ESCO Kivu, un grand exportateur opérant dans l’est du pays, cité par 7sur7.cd, attribue cette chute en partie à un manque de bonne fermentation locale. Selon lui, le cacao doit fermenter pendant une semaine, alors que les producteurs l’exposent au soleil directement après la récolte pendant deux ou trois jours avant de le vendre. Un constat déjà partagé en juillet par le président des acheteurs de produits agricoles et pérennes dans la région, Mumbere Musumba Jackson.

Dieudonné Kambale évoque également la hausse de la production africaine. Cette évolution s’explique par une amélioration des conditions météorologiques en Afrique de l’Ouest, principale zone productrice mondiale, et par les progrès dans la lutte contre le virus du swollen shoot, qui avait réduit les rendements les années précédentes.

Réduction de la dépendance au cacao

Ces facteurs ont ravivé la confiance de la Côte d’Ivoire et du Ghana, les deux géants du secteur, qui s’attendent à de bonnes récoltes. Le Ghana prévoit notamment plus de 650 000 tonnes pour la campagne 2025/2026, selon le ministre de l’Agriculture, cité par Agence Ecofin.

Parallèlement, l’industrie mondiale du chocolat cherche à réduire sa dépendance à la fève et au beurre de cacao. Plusieurs entreprises misent sur des substituts, tels que la pulpe de cacao ou certaines huiles végétales.

Le géant Nestlé, classé parmi les cinq plus grandes entreprises du secteur, a annoncé en août dernier une nouvelle formulation de chocolat utilisant 30 % de produits dérivés du fruit du cacao, notamment la pulpe auparavant jetée, réduisant ainsi la proportion de fèves dans ses produits.

Ces dynamiques mondiales interviennent alors que le ministre de l’Agriculture, Muhindo Nzangi, a récemment réaffirmé l’ambition de la RDC de se hisser au premier rang des producteurs mondiaux de cacao d’ici cinq ans. Il s’agit de produire 3 millions de tonnes à l’horizon 2030 alors que la production nationale de cacao s’est située à seulement 100 000 tonnes en 2024, selon les données du ministère du Commerce extérieur.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit la création d’une brigade spéciale chargée de protéger les plantations contre les attaques des rebelles ADF, accusés d’exploiter cette culture pour financer leurs activités.

D’autres mesures incluent la réduction à 24 heures du délai de traitement des dossiers d’exportation et la relance de la plantation de cacao de Bengamisa (CABEN), à Kisangani (province de la Tshopo), sur 5 000 hectares abandonnés depuis 25 ans.

Timothée Manoke  

Lire aussi :

Cacao et café : le plan de Kinshasa pour protéger la production dans l’est

Nord-Kivu : le cacao congolais échappe aux circuits officiels via l’Ouganda

Posted On jeudi, 30 octobre 2025 13:39 Written by

Le gouverneur du Kongo-Central, Grâce Nkuanga Bilolo, a lancé le 25 octobre 2025, à Kinzau Nvuete (territoire de Seke-Banza), les travaux de réhabilitation de 550 kilomètres de routes de desserte agricole, destinés à améliorer la circulation des produits vivriers vers les marchés.

Les travaux seront réalisés en plusieurs phases. La première phase portera sur la réhabilitation de 230 kilomètres de routes prioritaires et s’étendra sur neuf mois. Elle sera financée par l’Agence de gestion des droits de péage et de pesage (AGDP) à hauteur de 3,85 milliards de francs congolais, soit environ 1,6 million de dollars américains (l’équivalent de 7 000 dollars par kilomètre).

Pour cette phase de lancement, les travaux concernent notamment les axes Kinzau-Mvuete, Seke-Banza, Mbatassiala et Lombo-Fuese-Kilukweta, situés dans les territoires de Kasangulu et Mbanza-Ngungu. Les travaux seront exécutés par l’Agence des travaux publics du Kongo-Central.

À cette occasion, le gouverneur Bilolo a présenté de nouveaux engins de génie civil acquis sur fonds propres de la province, destinés à soutenir le chantier. Il a souligné que cette initiative s’inscrit dans un programme provincial de désenclavement des zones rurales, dont l’objectif est de faciliter l’écoulement des produits agricoles et d’améliorer les conditions de vie des communautés locales.

En octobre 2024, l’ancien ministre du Développement rural, Muhindo Nzangi Butondo, avait exprimé la volonté du gouvernement de construire et réhabiliter 11 000 kilomètres de routes de desserte agricole à travers la République démocratique du Congo. Il reste à déterminer si le programme lancé au Kongo-Central s’inscrit dans cette dynamique nationale.

Ronsard Luabeya

Lire aussi :

Routes agricoles : Grégoire Mutshail mise sur la technologie américaine Ecoroads

Zones agricoles : Muhindo Nzangi et son projet de 11 000 km de voies de desserte 

Posted On lundi, 27 octobre 2025 13:50 Written by

La société Victoria Motors Sarl a signé, le 3 octobre 2025, un accord avec le ministre de l’Agriculture, Muhindo Nzangi, pour l’installation de trois ateliers de montage de tracteurs destinés à soutenir la mécanisation et la modernisation du secteur agricole congolais. Objectif : faciliter l’accès des producteurs aux équipements modernes et renforcer la productivité agricole sur l’ensemble du territoire.

Peu d’informations ont filtré au sujet de ce partenariat. Le ministère de l’Agriculture s’est contenté d’indiquer que l’entreprise prévoit d’implanter ces unités dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Butembo.

Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), ce partenariat permettra non seulement d’améliorer la disponibilité des machines agricoles, mais aussi de créer des emplois locaux, de stimuler l’économie régionale et de favoriser le transfert de compétences techniques.

D’après les informations disponibles, Victoria Motors Ltd est une filiale du General Machinery Group, un conglomérat spécialisé dans les véhicules à moteur, les équipements de construction, le forage d’eau, les pompes et tuyaux, les générateurs diesel, ainsi que dans les services d’usinage, de fabrication et de galvanisation.

Basée à Kampala, en Ouganda, Victoria Motors Limited est le distributeur agréé des marques Mitsubishi et Renault Trucks. Elle opère également au Rwanda, où elle détient les mandats officiels pour la distribution de ces mêmes marques.

Ronsard Luabeya

Lire aussi :

Tracteurs : l’Indien Angelique International veut implanter une usine de montage en RDC 

Tshopo : un agropole de 100 000 hectares en projet avec ETIC International Tshopo : un agropole de 100 000 hectares en projet avec ETIC International Africa Holdings

Agro-industrie : le Suisse Mole signe un PPP avec la RDC pour son projet d'un milliard

Posted On mardi, 07 octobre 2025 14:26 Written by

Le groupe suisse Mole Groupe, spécialisé dans le trading des matières premières agricoles, a conclu, le 30 septembre 2025, un partenariat public-privé (PPP) avec la République démocratique du Congo (RDC) pour la réalisation de son projet agro-industriel, localisé dans le territoire de Mbanza-Ngungu, au Kongo-Central. Le contrat a été signé par le directeur général du groupe, Grandi Mole, et le ministre de l’Agriculture, Muhindo Nzangi Butondo.

Pour l’instant, les détails du PPP n’ont pas été dévoilés, mais sa signature, attendue depuis un an, devrait permettre de boucler la structuration du projet. Outre l’État, d’autres partenaires sont impliqués, parmi lesquels le groupe suisse Bühler, spécialisé dans la fabrication d’équipements pour l’industrie agroalimentaire et les matériaux avancés, ainsi que la société belge De Smet Engineers & Contractors, reconnue pour son expertise en ingénierie et en construction d’usines agro-industrielles clés en main. Des bailleurs de fonds internationaux sont également pressentis.

À l’issue de la cérémonie, le directeur général de Mole Groupe a annoncé que les études secondaires, menées en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), devraient débuter dès octobre 2025. Le lancement des travaux de construction est projeté pour le 3e trimestre 2026, avec une durée estimée à quatre ans.

Le projet prévoit la construction d’un parc agro-industriel doté d’infrastructures modernes : tours de communication mobile, hangars, entrepôts, silos de collecte, ateliers de transformation et bureaux administratifs. Il inclura également des infrastructures sociales et techniques telles que des écoles et des laboratoires phytosanitaires. L’initiative couvrira plus de 105 000 hectares, dont 85 000 cultivables, et mobilisera un investissement estimé à un milliard de dollars.

Gandi Mole fixe un objectif de production annuelle de 650 000 tonnes de denrées alimentaires, réparties comme suit : 70 000 tonnes de farine de blé, 150 000 tonnes de sucre, 150 000 tonnes de farine de maïs, 20 000 tonnes de riz et 260 000 tonnes de farine de manioc. Les principales matières premières concernées – manioc, maïs, blé, riz et canne à sucre – seront transformées en farine, sucre raffiné et éthanol. Le projet devrait créer plus de 20 000 emplois directs et indirects et contribuer au dynamisme de l’économie rurale locale.

Ce projet, s’il se concrétise, devrait contribuer à réduire le déficit de production alimentaire auquel le pays est confronté, ainsi que sa forte dépendance aux importations. Selon les données compilées par la Banque centrale du Congo (BCC), la facture des achats de produits alimentaires sur le marché international s’est élevée en moyenne à près de 1,79 milliard de dollars entre 2019 et 2023.

Ronsard Luabeya

Lire aussi :

Agro-industrie : un milliard $ d’investissements annoncés dans le Kongo Central

Posted On jeudi, 02 octobre 2025 10:45 Written by

La République Démocratique du Congo (RDC) prépare la mise en œuvre d’un projet quinquennal baptisé Croissance résiliente et adaptation au changement climatique en RDC, destiné à renforcer la résilience climatique dans les provinces de l’Est. D’un coût de près de 19 millions de dollars, ce programme est cofinancé par le gouvernement et ses partenaires, dont le Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA) du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), qui a récemment accordé à la RDC un financement de 8,24 millions de dollars.

L’initiative sera déployée dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema, trois provinces marquées par la fragilité de leurs écosystèmes forestiers et une forte vulnérabilité aux effets du changement climatique. Elle prévoit d’accompagner environ 30 000 personnes, dont 50 % de femmes, en renforçant la résilience du secteur agricole et en soutenant les communautés locales, y compris les peuples autochtones et pygmées.

Le projet ambitionne de déployer des pratiques agricoles durables sur 15 000 hectares, notamment par la distribution de semences améliorées et la formation de plus de 500 agriculteurs principaux. Ces actions visent à mieux préparer les exploitants aux aléas climatiques tels que sécheresses, inondations ou précipitations irrégulières. Une attention particulière sera portée à l’entrepreneuriat féminin et juvénile, grâce à un accompagnement technique et financier pour développer des modèles d’affaires dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles.

Ce projet s’inscrit dans la continuité des engagements climatiques du pays, en cohérence avec le Plan national d'adaptation (PAN) et la contribution déterminée au niveau national (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris. Il contribue également aux objectifs de développement durable, en s’attaquant aux causes profondes de la vulnérabilité, telles que la dégradation des écosystèmes, la faiblesse institutionnelle et le manque d’opportunités économiques.

Boaz Kabeya

Lire aussi :

Réduction des émissions de carbone : la RDC reçoit une récompense de 19, 47 millions $

La RDC prépare une réforme des PPP pour y intégrer les enjeux climatiques

Changements climatiques : 200 millions $ pour la prévention et la gestion des risques en RDC

RDC-FMI : feu vert pour le nouveau programme de près de 3 milliards de dollars 

Posted On jeudi, 18 septembre 2025 12:48 Written by

Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a sommé le directeur général de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), Étienne Tshimanga, de fournir dans un délai de sept jours des explications sur la poursuite de l’application de la taxe de 10 dollars par tonne sur les produits agricoles destinés à l’exportation, ont annoncé ses services de communication. Selon le ministère, cette taxe qualifiée de « toxique » a été officiellement annulée depuis le 7 février 2024, mais continue à être appliquée sur certains véhicules transportant des produits exportables, générant des coûts supplémentaires pour les exportateurs.

Cette annonce fait suite aux plaintes répétées de l’Association des exportateurs du Cacao-Café de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), groupement territorial de Beni, qui dénoncent la persistance de cette taxe malgré son annulation. Pour les exportateurs, la persistance de cette taxe a un impact direct sur certains produits agricoles congolais, en particulier le cacao et le café. Selon les associations professionnelles, un camion transportant des produits exportables peut être soumis à un coût supplémentaire allant de 150 à 300 dollars, en fonction du volume transporté.

Selon le ministre du Commerce, cette pratique viole non seulement les instructions de sa lettre du 7 février 2024, mais également les lois de la République. Sa suppression effective s’inscrit dans l'objectif de l’amélioration du climat des affaires en RDC et permettrait au pays, qui vient de ratifier l’Accord de facilitation des échanges commerciaux de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) visant à réduire les obstacles tarifaires et administratifs au commerce, de s’aligner les pratiques de l’OCC.

Boaz Kabeya

Lire aussi :

Tshopo : un agropole de 100 000 hectares en projet avec ETIC International Africa Holdings

Commerce et pêche : la RDC enclenche le processus de ratification de deux accords de l’OMC

Exportations de la RDC vers la Chine : des exonérations douanières en vue

Posted On lundi, 18 août 2025 18:09 Written by

Selon le ministre de l’Agriculture, Grégoire Mutshail Mutomb, cité par l’Agence congolaise de presse (ACP), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), accompagnera la République démocratique du Congo (RDC), dans l’industrialisation de la culture du manioc. Objectif : créer des emplois, de lutter contre la faim et la pauvreté.

Cette annonce fait suite à la première édition du forum intercontinental « High-Level Inter-regional Knowledge Exchange on One Country One Priority Product (OCOP) Models », coorganisé par la FAO et le Vietnam, du 15 au 17 juillet à Hanoï. L’événement a réuni les ministres de l’Agriculture de 17 pays africains et asiatiques, dont la RDC.

Selon le ministre Mutshail, l’appui de l’organisation onusienne vise notamment le développement de la transformation du manioc en farine panifiable — une farine destinée à être mélangée à celle de blé dans la fabrication du pain. Les contours précis de cette coopération restent à définir. « Nous aurons encore des rencontres dans les mois à venir. Si tout se passe bien, la prochaine réunion pourrait se tenir ici même en RDC », a précisé le ministre.

Cette initiative devrait compléter les efforts déjà engagés pour industrialiser la filière manioc et accroître la valeur ajoutée locale.

En avril 2023, le gouvernement avait adopté un projet visant à intégrer la farine de manioc à hauteur de 20 % dans la farine de blé pour la panification, et à 100 % dans les pâtisseries (gâteaux, gaufres) et les pizzas. L’objectif affiché était de réduire la facture annuelle des importations de blé, estimée à 87 millions de dollars, dans un contexte de forte dépendance aux exportations de Russie et d’Ukraine, et de tensions sur les prix.

Malgré ces ambitions, la filière manioc est confrontée à de nombreux obstacles. Dans un rapport publié en septembre 2023, la Banque mondiale soulignait que l’environnement des affaires congolais reste peu propice au développement de l’agro-industrie. Les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) actives dans la chaîne de valeur du manioc doivent composer avec une lourdeur administrative, une fiscalité élevée, des difficultés d’accès à la terre et au crédit, ainsi qu’un manque criant d’infrastructures de base comme l’électricité et les routes.

Dans ce contexte, le ministre Mutshail insiste sur l’importance d’un engagement budgétaire clair de la part des autorités congolaises. Pour lui, ce partenariat avec la FAO doit s’accompagner d’une volonté politique forte pour intégrer la filière manioc dans la planification économique nationale.

Stéphanas Assocle

Lire aussi :

Riz, maïs et manioc : un prêt de 260,4 millions $ de la BAD pour accroître la production

Après le cacao, Mole Group initie un projet dans le manioc, le maïs et le sucre en RDC

Comment la transformation du manioc peut dynamiser l'économie agricole en RDC

Posted On mardi, 22 juillet 2025 13:43 Written by
Page 1 sur 4

 
 

Please publish modules in offcanvas position.