Dans son dernier rapport d’évaluation du Projet d’appui au développement de l’économie rurale (PROADER), publié en mai 2025, la Banque africaine de développement (BAD) affirme que le projet « est globalement en bonne voie pour atteindre ses cibles d’indicateurs ». Mis en œuvre depuis 2020 grâce à un financement de plus de 58 millions de dollars, le projet vise à rendre les zones rurales plus attractives et productives.
Le projet couvre sept provinces : Kasaï-Oriental, Kasaï-Central, Kasaï, Kwilu, Kwango, Mai-Ndombe et Kongo-Central. Il affiche un taux d’exécution global de 68 %, avec des avancées notables dans la production agricole.
Dans la filière maïs, le rendement moyen est passé de 800 kg à 1,8 tonne par hectare, l’objectif étant d’atteindre 2 tonnes. Durant la période du 23 avril au 28 mai 2025, cette amélioration a contribué à une baisse de 27,5 % du prix du sac de maïs sur les marchés de Kinshasa, passé de 255 000 FC à 200 000 FC (environ 70 USD). Cette tendance concerne notamment le maïs en provenance du Kwilu, du Kwango et du Kongo-Central.
Dans la filière manioc, le rendement moyen a doublé, passant de 8 à 16,3 tonnes par hectare, pour un objectif fixé à 20 tonnes. Le rapport annonce l’emblavement prochain de 5 000 hectares destinés à la fabrication de farine panifiable, dans le but de réduire le prix du pain.
Selon le rapport, ces résultats découlent des partenariats commerciaux conclus entre le PROADER et des entreprises agricoles privées. Treize prestataires ont appuyé 13 508 exploitants grâce à des services mécanisés (labour, hersage), un accompagnement technique personnalisé et la distribution d’intrants agricoles de qualité.
Le projet affiche un taux de décaissement de 68,56 %. Le Comité de pilotage vise un taux de 85 % d’ici fin 2025, avec un taux d’exécution prévu à 88 %.
Timothée Manoke, stagiaire
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