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Agriculture

Agriculture (24)

En 2023, la République démocratique du Congo (RDC) a importé environ 14 500 tonnes de viande de porc, principalement sous forme de morceaux et d’abats, selon le dernier rapport annuel de l’Association brésilienne des protéines animales (ABPA). Cette quantité représente une hausse de plus de 28 % par rapport à 2022, où les importations s’élevaient à 11 300 tonnes.

Avec cette augmentation, la RDC est devenue la troisième destination africaine du porc brésilien, derrière l’Angola et la Côte d’Ivoire. Cette croissance de la demande en provenance du Brésil souligne un potentiel pour que les acteurs locaux se tournent vers ce segment et développent une offre nationale.

Bien que la viande de porc figure parmi les produits carnés les plus consommés à travers la RDC, tant en milieu rural qu’en périphérie urbaine, les données de la FAO révèlent une production nationale encore limitée. Celle-ci n’a progressé que très modestement au cours de la dernière décennie, passant de 24 622 tonnes en 2012 à seulement 27 415 tonnes en 2022.

Dans ce contexte de quasi-stagnation, de nombreux observateurs estiment que le développement du sous-secteur porcin nécessitera plusieurs interventions, notamment sur les maillons de la production et de la commercialisation.

Cela inclut notamment la sensibilisation des éleveurs aux bonnes pratiques d’hygiène afin d’assurer que le produit ne présente aucun risque pour la santé des consommateurs. Il est également crucial d’améliorer l’accès économique aux intrants essentiels pour réduire les coûts de production, tout en mettant en place des mécanismes garantissant aux fermiers la rentabilité de la distribution de la viande de porc et de ses sous-produits dans les établissements de grande consommation, tels que les restaurants, hôtels, charcuteries et supermarchés.

Espoir Olodo

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Posted On mercredi, 02 octobre 2024 12:24 Written by

Les responsables de Mole Group, une société suisse spécialisée dans le trading des matières premières agricoles, entament ce 23 septembre 2024 une série de rencontres avec les autorités centrales (présidence et ministères) et locales de la République Démocratique du Congo pour présenter un projet d’investissement dans la chaîne de valeur agricole. Ce projet prendra la forme d’un parc agro-industriel intégrant des activités de production, de transformation et de conservation. Il devrait être mis en œuvre en collaboration avec plusieurs partenaires spécialisés dans des domaines tels que la transformation, le stockage, et les techniques modernes de production.

La localité de Mbanga-Ngunzu, ciblée pour cet investissement, est située à proximité de la route nationale n° 1, qui relie Matadi, principal port de la RDC, à Kinshasa, la capitale comptant plus de 22 millions d’habitants. Elle se trouve également près de Lufu, un important marché d’approvisionnement pour la RDC et l’Angola. Mole Group est resté discret sur le montant exact des investissements envisagés avec ses partenaires, mais ceux-ci pourraient atteindre plusieurs centaines de millions de dollars. Le projet vise une production alimentaire de 750 000 tonnes par an, principalement du manioc, du maïs et du sucre.

Selon les estimations récentes du ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, la RDC affiche un déficit annuel de 10 millions de tonnes de maïs pour répondre à une demande intérieure estimée à 13 millions de tonnes. Ce déficit s’observe également pour d’autres produits, comme le manioc et le sucre. Le Centre international pour le commerce a rapporté que le pays a importé pour 222 millions de dollars de céréales en 2023. Avec le sommet Afrique-Chine, la stratégie agricole de la RDC a été renforcée par des objectifs d’exportation, un accord de principe permettant au pays de vendre jusqu’à un million de tonnes de produits agricoles à la Chine.

 Mole Group, déjà présent en RDC avec un projet de développement de cacao équitable, semble cibler en priorité le marché local. En plus de contribuer à l’amélioration de l’approvisionnement alimentaire en RDC, l’entreprise prévoit des programmes visant à améliorer les conditions de vie des agriculteurs et des populations locales. Le projet intègre également une dimension écologique avec l’utilisation d’énergies renouvelables et un volet consacré au transfert de technologies.

Georges Auréole Bamba

Posted On lundi, 23 septembre 2024 12:51 Written by

Lors du dépôt du projet de loi de finances pour l’exercice 2025 au Parlement, en vue d’un examen et d’une adoption dans un délai d’un mois et demi, la Première ministre Judith Suminwa a souligné l’augmentation du budget alloué au secteur agricole. « Il y a une hausse de 13 % des ressources destinées à l’agriculture », a-t-elle déclaré.

Il reste toutefois à préciser la portée exacte de cette augmentation. La déclaration de la Première ministre ne spécifie pas clairement si cette hausse concerne uniquement les activités de production agricole, ou si elle inclut également l’ensemble du secteur, dont l’acquisition d’intrants, la construction d’infrastructures de conservation et de transformation, ainsi que la mise en place de voies de transport.

Dans la lettre d’orientation budgétaire pour 2025 adressée aux membres du gouvernement, la Première ministre avait précisé que les ressources allouées au secteur agricole devraient permettre d’atteindre un ratio de 10 % du produit intérieur brut (PIB), conformément à la convention de Maputo, qui sert de référence en la matière. Elle a également insisté pour que le budget prenne en compte l’ensemble de la chaîne de valeur, ainsi que l’entretien et la construction de 10 000 kilomètres de routes agricoles à travers les 145 territoires du pays.

Il convient de rappeler que le ministère de l’Agriculture fait partie des sept ministères éligibles à la gestion budgétaire axée sur les résultats, avec des budgets programmes. Le ministère du Développement rural, récemment très actif dans le lancement des travaux de construction de routes agricoles, est également concerné.

Dans le cadre du projet d’investissement pour la période 2024-2026, les ressources budgétaires allouées à ces deux ministères s’élèvent à 7 316 milliards de francs congolais (environ 2,6 milliards de dollars). La capacité de l’administration à utiliser efficacement ces ressources pour le développement agricole sera un indicateur clé à surveiller. Bien que des efforts aient été mentionnés dans un récent rapport du ministre des Finances, il reste des défis à relever. On peut citer la part importante des rémunérations dans les dépenses et l’amélioration du paiement effectif des dépenses engagées.

Plus globalement, le projet de loi de finances pour l’année 2025, soumis à l’adoption des parlementaires et des sénateurs, prévoit un budget en hausse de 21 %, avec des ressources et des dépenses atteignant 49 847 milliards de francs congolais, soit un peu plus de 18 milliards de dollars. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement mise sur une amélioration de la collecte des recettes fiscales et sur la hausse des cours des matières premières, qui permettra d’augmenter les redevances.

Georges Auréole Bamba

Posted On mercredi, 18 septembre 2024 14:05 Written by

Le ministre du Commerce extérieur en République Démocratique du Congo (RDC), Julien Paluku Kahongia, a annoncé avoir récemment supervisé la signature d'un protocole d'accord visant l'exportation de plus d'un million de tonnes de produits agricoles de RDC vers la Chine par des producteurs congolais. « L'État n'étant pas commerçant, il a un rôle régulateur : il crée des marchés et un environnement propice aux affaires », a expliqué le représentant du gouvernement.

Dans le détail, l'accord prévoit l'exportation vers la Chine d'un million de tonnes de soja, 20 000 tonnes de sésame, 10 000 tonnes de piments, 5 000 tonnes de café et 3 000 tonnes de cacao. Cet accord fait suite à la décision de la Chine de supprimer unilatéralement, sans contrepartie, les tarifs douaniers sur les produits en provenance de pays jugés à faibles revenus, dont 33 pays africains.

Pour le ministre du Commerce extérieur, la conclusion de cet accord marque une étape importante dans la volonté du président Félix Tshisekedi de diversifier l'économie du pays au-delà du secteur minier. Bien que les détails de l'accord n'aient pas encore été rendus publics, il se concentre sur des secteurs capables de développer davantage de chaînes de valeur.

Le piment est un produit particulièrement prisé par les classes moyennes en Chine, et le pays a déjà signé des accords d'importation avec le Rwanda. Le café, quant à lui, est un produit d'exportation dont on parle peu en RDC, bien que sa production soit estimée à près de 73 000 tonnes, entièrement destinées à l'exportation. Cependant, le gouvernement peine à établir des filières traçables. La Chine est également le principal marché mondial du soja. Entre janvier et juillet 2024, elle en a acheté pour près de 29 milliards de dollars, selon des données de la plateforme Statista. En 2023, l'Empire du Milieu représentait 60 % des importations mondiales de ce produit.

Le protocole d'accord signé pourrait offrir une opportunité pour le développement initial des chaînes de valeur agricoles, mais des défis restent à relever. Pour les banques, il sera crucial de trouver des modèles de financement adaptés à ce secteur, potentiellement délicat et comportant des risques de pertes. Au-delà de l'accord, les producteurs devront bien comprendre les attentes des consommateurs chinois et se donner les moyens de s'adapter à un marché qui a souvent montré des signes de volatilité ces derniers temps.

Georges Auréole Bamba

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Posted On mardi, 10 septembre 2024 10:32 Written by

En République démocratique du Congo, les acteurs de la filière café robusta pourraient bénéficier de l’amélioration des prix de cette variété sur le marché mondial. Après une hausse de 58 % en 2023, les prix ont déjà augmenté de 63 % cette année, atteignant le mardi 9 juillet dernier, un record de 4 667 $ la tonne sur le marché de Londres.

Cette situation est liée à la forte demande de la part des torréfacteurs, sur fond de ralentissement des ventes du Vietnam, premier exportateur mondial de robusta et second fournisseur de café. Dans le pays asiatique, en effet, les exploitants ont été touchés par la pire sécheresse depuis plus de 10 ans, phénomène qui a assombri les perspectives de la nouvelle campagne qui débutera en novembre prochain.

Pour la filière café congolaise, la hausse du prix à l’export crée une opportunité pour renforcer les investissements dans les plantations de robusta, une variété plus résistante au temps sec, qui fournit plus de 70 % de la production totale de café du pays.

Selon les données de la Banque centrale du Congo (BCC), l’offre de robusta a atteint 23 130 tonnes en 2022, soit 385 500 sacs de 60 kg. Un tel volume fait de la RDC, le 5e fournisseur africain de robusta aux côtés de l’Ouganda, de la Côte d’Ivoire, de la Tanzanie et du Cameroun. 

Plus globalement, le second pays le plus vaste d’Afrique devrait bénéficier des perspectives positives concernant la consommation mondiale. Selon les données de l’Organisation internationale du café (OIC), la consommation de la fève devrait grimper de 2,2 % durant la campagne 2023/2024. 

Pour rappel, en RDC, la culture de café s’effectue sur près de 200 000 hectares, selon les données du secrétariat de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Espoir Olodo 

Posted On vendredi, 30 août 2024 12:02 Written by

L’entrée de la République démocratique du Congo (RDC) dans la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) en juillet 2022 ouvre de nouvelles perspectives pour le commerce du maïs dans la région. Jusque-là la dynamique des importations y était portée par le Kenya. La RDC a le potentiel de devenir un nouveau relais de croissance pour les échanges transfrontaliers de cette céréale sur le marché commun.

La consommation de maïs y a doublé en vingt ans, passant de 1,1 million de tonnes en 2003 à 2,2 millions de tonnes en 2023, selon le Département américain de l’agriculture (USDA). Pour la FAO, les importations de maïs et de farine de maïs ont atteint environ 69 millions de dollars en 2022. La plateforme des statistiques sur le commerce mondial chiffre les importations de maïs à 38 millions $ pour 2022 et 2023.

Par ailleurs, les perspectives d’accroissement de la demande demeurent positives grâce à la croissance démographique anticipée pour les prochaines décennies et à l’importance continue du maïs dans les habitudes de consommation, tant en milieu rural qu’urbain, où il est utilisé sous forme d’épis grillés, de semoule ou de farine pour la fabrication du foufou.

Au regard de ces différentes tendances, le marché congolais peut devenir un débouché intéressant pour la Tanzanie et l’Ouganda, les principaux exportateurs de cette graminée dans la sous-région. Il peut contribuer à compenser les fréquentes perturbations commerciales liées aux disputes sur les normes phytosanitaires et procédures techniques avec le Kenya qui absorbe habituellement entre 80 et 90% de leurs ventes.

Déjà en Tanzanie, l’Agence nationale de réserves alimentaires (NFRA) a annoncé le 21 mai dernier, avoir conclu une entente commerciale pour expédier 500 000 tonnes de maïs vers la RDC à destination de la Quincy Company, une société installée dans la province du Katanga.

Si, globalement, la RDC peut jouer un rôle dans une possible reconfiguration des flux du maïs en Afrique de l’Est, certains experts estiment que son apport futur reste néanmoins tributaire des marges de croissance qui seront couvertes dans un contexte des échanges dominé par le secteur informel, la capacité des responsables institutionnels à mettre en place de textes et lois qu’impliquent l’entrée dans la communauté et la capacité à apporter des solutions à toutes les barrières non tarifaires, qui pèse sur les corridors commerciaux dans cette région du monde.

Espoir Olodo

Posted On mardi, 06 août 2024 10:08 Written by

L’importation de bières et de boissons gazeuses est suspendue pendant 12 mois en RDC, selon un arrêté ministériel signé le 26 juin dernier. L’information a été révélée le 19 juillet par Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur. 

« En cas de nécessité d’approvisionnement dans les parties du territoire national où les consommateurs ont un accès difficile aux produits locaux, les opérateurs économiques peuvent bénéficier d’une dérogation d’importation par le ministre ayant le Commerce extérieur dans ses attributions », précise l’arrêté. 

D’après les médias locaux, cette décision a été prise de concert avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC), le ministère de l’Industrie et d’autres services spécialisés. Pour la FEC l’objectif principal de cette mesure est de protéger l’industrie locale face à la concurrence étrangère.

D’après l’organisation, la suspension temporaire des importations de boissons vise à stimuler la production locale et encourager la consommation des produits nationaux en vue de renforcer la compétitivité des entreprises locales.

En RDC, les importations de boissons se renforcent chaque année. D’après les données compilées par la banque centrale du pays, la valeur des importations de cette catégorie de produits a augmenté de 9,8% en moyenne par an entre 2018 et 2022, passant de 627 millions $ à plus de 1 milliard $.

Parmi les principaux fabricants locaux de boissons se trouvent entre autres African Foods & Beverages (AFB), les Brasseries du Congo (Bracongo) ou encore la Brasserie de Léopoldville (Bralima). L’industrie congolaise devrait bientôt être renforcée par des investissements étrangers. Selon le ministère du Commerce extérieur, la multinationale américaine Pepsico lancera une nouvelle usine de fabrication de boissons de sa marque phare « Pepsi » dans la zone économique de Makulu en 2024.

Stéphanas Assocle

Posted On lundi, 22 juillet 2024 14:12 Written by

En Afrique, le commerce régional permet d’équilibrer les flux de biens entre les zones excédentaires et celles déficitaires. Pour la RDC qui a 9 frontières avec ses voisins, ces échanges sont cruciaux pour l’approvisionnement en certaines denrées de base.

En République démocratique du Congo (RDC), les provinces du Haut-Katanga, du Lualaba et du Tanganyika pourraient être affectées dans les prochains mois par la situation du secteur agricole zambien. C’est ce qui ressort de la note de conjoncture hebdomadaire du 5 juillet 2024 publiée par la Banque Centrale du Congo (BCC).  

Depuis le début 2024, le pays d’Afrique australe fait en effet face aux conséquences du phénomène climatique El Niño qui a entraîné une vague de sécheresse dans 84 des 116 districts du pays. Cette situation a conduit à une baisse de 54 % de la production de maïs à seulement 1,5 million de tonnes en 2023/2024.

Alors que face à la réduction de l’offre, le gouvernement interdit actuellement les ventes de maïs et de farine de la céréale, la BCC indique que lesdites provinces géographiquement proches de la Zambie devraient pâtir d’une telle restriction.

En effet, l’institution souligne que 70 % de la farine de maïs consommée dans le Haut-Katanga, le Lualaba et le Tanganyika proviennent de Zambie. Dans un tel contexte, la disponibilité de ce produit de base devrait être réduite dans les prochains mois et entraîner une hausse des prix sur les marchés locaux.

Il faut noter toutefois que malgré l’interdiction officielle, le flux transfrontalier non enregistré de la céréale via la route pourrait encore continuer avec la Zambie en raison de l’importance des relations commerciales entre les acteurs de part et d’autre des frontières.  

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Posted On vendredi, 12 juillet 2024 16:23 Written by

Ces ressources constituent une opportunité pour les banques de ce pays de travailler sur l’innovation des produits de placement financier, dans une économie qui bénéficie graduellement d’un contexte en amélioration constante

A fin mai 2024, les dépôts bancaires en République démocratique du Congo (RDC) ont atteint 12,87 milliards $, selon des données publiées le mardi 2 juillet 2024 par la Banque centrale du Congo (BCC). Ce chiffre représente une hausse de 5,45 % par rapport à celui du mois d’avril 2024. Cette progression marque également une accélération de la croissance, après une hausse de 4,0 % des dépôts en 2023, lorsque ceux-ci avaient atteint 12 milliards $.

Les ménages représentent une part significative de ces dépôts, avec une contribution de 33,5 % à la structure totale des dépôts bancaires. Ce niveau de participation démontre une augmentation de leurs ressources disponibles, une tendance continue à épargner et une confiance dans le système financier. Les entreprises privées occupent le deuxième rang avec un total de 32,4 % des dépôts.

Cette épargne progressive des ménages implique des opportunités accrues pour un secteur financier qui peut répondre avec plus de flexibilité aux besoins de financement des entreprises, petites et grandes, ainsi que de l’Etat. Dans le sillage de l’augmentation des dépôts, la BCC note en effet que les crédits bruts accordés par les banques ont également progressé, atteignant 7,78 milliards $ à fin mai 2024, en hausse de 0,9 % par rapport au mois précédent.

Les banques ont également une opportunité de continuer d’innover pour trouver de nouveaux services de placement au profit de leurs clients. Avec une croissance de 28,9 % des crédits à l’économie en 2023, on observe en RDC une demande soutenue de financement pour l'expansion et l'investissement des entreprises et des particuliers. Cette demande est renforcée par une politique de gestion de la dette publique de nature à instaurer plus de sérénité pour les prêteurs.

En effet, le gouvernement, dans ses opérations financières, a déjà remboursé 448,3 milliards de francs congolais (156,6 millions $) de dettes entre janvier et juin 2024. C’est 82 % de plus que sur la même période en 2023. Financer le secteur privé d’une économie qui est dopée par une balance commerciale des biens estimée à +3,4 milliards $ pour la période allant de janvier à mai 2024 est désormais le contexte dans lequel évoluera le secteur bancaire congolais pour la deuxième moitié de l'année.

Posted On lundi, 08 juillet 2024 10:04 Written by

La RDC possède le second plus important potentiel agricole après le Brésil, mais reste un importateur net de denrées alimentaires. La mécanisation agricole est l’un des axes d’investissement ciblé par les autorités pour accroître l’exploitation des terres arables.  

En RDC, le concessionnaire automobile Congo Motors a signé le 4 juillet dernier un protocole d’accord avec Equity BCDC, filiale de la holding kényane de services financiers Equity Group Holdings, au profit du secteur agricole. L’annonce a été faite dans un communiqué publié par l’institution financière sur sa page LinkedIn. 

Cet accord porte sur la mise en place d’un mécanisme de financement d’actifs visant à accélérer la mécanisation de l’agriculture en facilitant l’accès des agriculteurs à une large gamme de machines agricoles, dont des tracteurs. 

D’après Célestin Mukeba, directeur général de Equity BCDC, la banque s’engage à préfinancer à hauteur de 80 % le coût d’achat des machines auprès de Congo Motors au profit des agriculteurs et coopératives agricoles dans le cadre de ce partenariat. « Les bénéficiaires n’auront pas besoin de fournir des garanties immobilières hypothécaires », précise le responsable.

« Cette collaboration porte également sur l’offre de services de maintenance des équipements par une équipe dédiée, des techniciens qualifiés ainsi qu’un programme d’assistance technique et de formation pour garantir une utilisation efficace des machines », ajoute pour sa part Mouadh Ben Ameur, directeur général de la compagnie Congo Motors Sarl.

En RDC, le secteur agricole contribue à hauteur de 17 % au PIB et emploie environ 56 % de la population active. Selon les données de la FAO, le pays dispose de près de 80 millions d’hectares de terres arables et 4 millions de terres irrigables, mais n’exploite que 1 % de ce potentiel agricole.

Stéphanas Assocle

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Posted On lundi, 08 juillet 2024 09:57 Written by
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