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Vie chère : les importateurs annoncent des baisses de prix dès le 10 décembre 2024

Vie chère : les importateurs annoncent des baisses de prix dès le 10 décembre 2024

Au terme d’une rencontre, tenue le 5 décembre 2024, avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Samba Mukoko, les importateurs membres de la Fédération des Entreprises du Congo (le patronat) ont annoncé que la baisse des prix sur les produits de première nécessité devrait se concrétiser dès le 10 décembre 2024.

S’exprimant au nom de la délégation du secteur privé, John Mwenda, directeur général de Cowbell, filiale locale du groupe agroalimentaire panafricain Promasidor, a rappelé que cette mesure faisait suite à de nombreuses discussions avec le gouvernement, ainsi qu’au « décret signé par la Première ministre, déjà appliqué à la douane, dont les effets commenceront à se faire sentir dès mardi ».

Les importateurs ont également assuré disposer de stocks suffisants, au moins jusqu’à la fin du premier trimestre 2025, afin d’éviter toute rupture d’approvisionnement. « Nous disposons en permanence d’au moins trois mois de stocks dans nos entrepôts à Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Mbuji-Mayi et Kananga », a expliqué M. Mwenda.

Le décret, signé le 19 septembre par la Première ministre, Judith Suminwa, suspend la perception de la TVA sur la viande, la volaille, le poisson, le lait en poudre, le riz, le maïs et le sucre. Le texte supprime aussi les droits de douane et d’autres prélèvements administratifs sur le maïs et la farine de maïs, et réduit de 25 à 50 % ces mêmes prélèvements pour les autres produits. Ce dispositif restera en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2025. M. Daniel Mukoko Samba a assuré que « les réformes engagées se poursuivront et que certaines seront pérennisées ».

Dans le cadre de la réforme actuelle, le gouvernement prévoit d’identifier et de répertorier les stocks actuels de marchandises. Il s’agira ensuite de calculer les encours de TVA et autres taxes déjà payées afin de les convertir en crédits d’impôt sur les importations futures. Le gouvernement s’est également engagé à accompagner les importateurs pour identifier toutes les opportunités de réduction des coûts. « La bataille du pouvoir d’achat ne se gagne pas en un seul jour, elle se gagne dans la durée », a souligné M. Samba Mukoko.

Conjoncture internationale favorable

L’aboutissement de ce processus reflète le difficile arbitrage auquel le pays doit faire face : garantir un approvisionnement alimentaire continu et fiable, tout en encourageant l’émergence d’une production locale efficace. Mais en 2025, la lutte contre la vie chère devrait bénéficier d’une conjoncture internationale favorable.

Sur les marchés internationaux, où se négocient les contrats à terme sur les matières premières agricoles, les prix sont annoncés en baisse pour plusieurs produits, à l’exception du maïs, dont le prix ne devrait augmenter que légèrement. Parallèlement, les coûts du fret maritime devraient diminuer (jusqu’à 70 % selon certaines analyses), profitant d’une détente sur les prix du carburant à l’échelle mondiale et d’une demande potentiellement plus faible, conséquence de la guerre commerciale entre l’Europe, la Chine et les États-Unis.

En outre, la valeur du dollar pourrait se détendre, en raison d’une baisse de sa demande mondiale, du découplage avec le pétrole saoudien et du renforcement des relations économiques entre les pays membres du bloc BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), dont le nombre grandit et qui s’éloignent progressivement des orientations américaines.

Cependant, en RDC, le défi des prix intègre aussi des variables difficiles à maîtriser : un réseau d’infrastructures à améliorer, des coûts de facilitation du commerce (transport, barrières de contrôle) difficiles à anticiper, et une parafiscalité complexe, pesant sur près de 25 % des prix des marchandises arrivées aux entrepôts.

De plus, le gouvernement a décidé de remédier à une situation illégale en excluant les étrangers de la petite distribution, au profit des acteurs locaux. À terme, cette mesure pourrait augmenter les coûts d’exploitation et, par conséquent, influer sur les prix, dans un contexte où les contrôles seront plus difficiles à exercer.

Georges Auréole Bamba

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