Il faudra encore attendre jusqu’au 10 décembre 2024 pour en savoir davantage sur l’issue finale des négociations, des discussions et des travaux préparatoires en cours, dont le principal objectif est d’obtenir une réduction des prix des produits de grande consommation introduits en République Démocratique du Congo (RDC) par de gros importateurs.
« Le mécanisme pour l’attribution des crédits d’impôt a déjà été développé et, au plus tard le 10 décembre, nous serons en mesure de faire des annonces sur les prix réduits des denrées alimentaires de première nécessité, le décret de la Première ministre signé à la mi-septembre diminuant le taux de prélèvement des droits de douane sur les denrées alimentaires étant entré en vigueur », a déclaré Mukoko Samba, vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, le 29 novembre sur Top Congo FM, selon des propos relayés par plusieurs médias locaux.
Alors qu’on s’approche de la période des fêtes de fin d’année et du Nouvel An, le porte-monnaie des ménages continue de ressentir la pression des hausses de prix à deux chiffres survenue au cours des deux dernières années.
Pour renforcer la lutte contre la vie chère, la Première ministre a pris, le 19 septembre 2024, un décret portant suspension de la perception de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et le rabattement des taux de droits, taxes et redevances sur les produits alimentaires de première nécessité. Selon ce texte, la suspension de la perception de la TVA concerne la viande, la volaille, le poisson, le lait en poudre, le riz, le maïs et le sucre. Le texte prévoit aussi la suppression des droits de douane et d’autres prélèvements administratifs sur le maïs et la farine de maïs, ainsi que la réduction de 25 à 50 % de ces mêmes prélèvements pour les autres produits.
Selon les estimations du gouvernement, ces nouvelles mesures, en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025, devraient faire baisser les prix de vente au niveau de l’importateur de 20 à 25 % en moyenne. Et pour rendre ces réductions effectives pendant les fêtes de fin d’année 2024, le gouvernement propose aux importateurs des crédits d’impôt qui seront déduits de leur fiche d’impôt lors des prochaines importations. Mais les négociations n’ont pas encore abouti.
Une réunion est d’ailleurs prévue ce 2 décembre pour finaliser la simulation sur la baisse des prix. À l’issue, on devrait savoir à quelle hauteur se situeront les baisses des prix. Cependant, il n’est pas certain que les économies pour les ménages seront substantielles, du fait d’un environnement des prix dynamique et d’une politique monétaire restée restrictive. Avec un taux directeur maintenu à 25 % pour les crédits en monnaie locale, il demeure difficile pour les entreprises et les ménages d’investir et de consommer davantage.
Georges Auréoles Bamba
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