With the October 16, 2025, launch of its new cobalt-export quota system just days away, the Democratic Republic of Congo (DRC) has yet to publish the decree required to implement it, corporate lawyer Romain Battajon said in a LinkedIn post.
Battajon, head of the Chamber of Mines’ legal commission at the Federation of Congolese Enterprises (FEC), echoed concerns widely shared across the industry.
The long-awaited decree is expected to outline the rules for granting and allocating quotas, set export fees for regulation and inspection, introduce a pre-payment mechanism for state contributions, and update customs procedures. Without it, cobalt exports cannot legally resume, effectively extending the existing export embargo beyond October 15.
The uncertainty particularly affects Chinese miner CMOC, whose Congolese subsidiaries Tenke Fungurume and Kisanfu shipped a combined 95,779 tons of cobalt in 2024. The company–majority-owned by battery producer CATL–depends on Congolese output to meet soaring demand for electric vehicles and industrial uses in China. Its trading arm, IXM, declared force majeure on supply contracts on June 30 after the embargo was extended earlier this year.
The Strategic Mineral Substances Market Regulation and Control Authority (ARECOMS) ended the embargo and announced the start of the quota regime on September 20, 2025. For the final quarter of 2025, cobalt exports will be capped at 18,125 tons–3,625 tons in October and 7,250 tons each in November and December. Annual quotas for 2026 and 2027 are set at 96,600 tons.
Boaz Kabeya
L’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) a annoncé, le 7 octobre 2025, avoir remis le 15 septembre un avis conforme à la société Gujarat DRC SA pour son projet de centrale photovoltaïque. Ce document ouvre la voie à la signature, par le ministre de l’Énergie, de la licence de production d’électricité, condition préalable au démarrage des travaux de construction.
Le projet, à implanter dans le village de Fipango, sur le site de Kashamata, dans le territoire de Kipushi (province du Haut-Katanga), est porté par la société indienne Soleos Energy, spécialisée dans le développement des énergies renouvelables, et la société congolaise d’ingénierie électrique Melci Holdings. Les deux partenaires ont créé la coentreprise Gujarat DRC SA, chargée de sa mise en œuvre. La composition de l’actionnariat n’a pas encore été rendue publique.
Dans une communication publiée en octobre 2024 sur LinkedIn, Soleos Energy avait évoqué une centrale de 248 MW, tandis que certains médias parlaient de 200 MW. Mais selon l’ARE, il s’agit bien d’une centrale de 248 MWc (mégawatt-crête). Cette unité, propre au photovoltaïque, désigne la puissance maximale que peut délivrer une installation dans des conditions optimales (ensoleillement, température, orientation, inclinaison). Dans la pratique, une centrale solaire ne produit toutefois presque jamais sa capacité maximale de façon constante. L’expérience en Afrique montre qu’une centrale de 248 MWc génère généralement une puissance moyenne effective comprise entre 40 et un peu plus de 50 MW.
Les données fournies par l’ARE vont dans ce sens : le projet devrait alimenter environ 70 000 ménages et créer une cinquantaine d’emplois permanents ainsi que plus de 500 emplois temporaires.
Lors de la présentation initiale, les investisseurs tablaient sur une fin des travaux à l’horizon fin 2025. Mais, il y a environ quatre mois, Tshimbalanga Madiba, directeur général de Melci Holdings et directeur général adjoint de Gujarat DRC SA, avait annoncé le démarrage imminent des travaux de construction. Il avait précisé que la centrale intégrerait un système de stockage d’énergie par batteries (BESS) d’une capacité de 107 MWh.
L’électricité produite sera vendue à la Société nationale d’électricité (SNEL) dans le cadre d’un contrat d’achat d’énergie (PPA) d’une durée de 25 ans, à un tarif jugé « très avantageux » par Bhavesh Kumar Rathod, fondateur et directeur de Soleos Energy, sans plus de détails. La SNEL se chargera ensuite de la distribution aux ménages et entreprises. Le projet bénéficie également d’un corridor électrique dédié et de garanties gouvernementales.
Ces conditions renforcent la position de confiance de Soleos Energy, qui ambitionne de développer jusqu’à 1 000 MW de projets solaires en RDC, soit environ le tiers du déficit énergétique national estimé à 3 000 MW par le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Aimé Sakombi Molendo.
Timothée Manoke
La Compagnie minière Orient industrielle (Comoi-Sarl) a dénoncé l’exploitation illégale de trois de ses périmètres aurifères situés dans le territoire de Mambasa, en Ituri. Dans un communiqué relayé par l’Agence congolaise de presse (ACP), l’entreprise congolaise accuse la société Ding Sheng SARL, détenue par des opérateurs chinois, d’opérer sans autorisation sur ses concessions, en violation du Code minier.
Dans une plainte adressée au directeur général de l’Inspection générale des mines (IGM) à Kinshasa, Comoi-Sarl affirme être la seule détentrice des permis de recherche n°16133, 16188 et 16325, tous régulièrement enregistrés et reconnus par les autorités compétentes.
Face à cette situation, elle demande à l’IGM de suspendre immédiatement les activités de Ding Sheng SARL, de saisir les engins utilisés et d’obtenir une indemnisation évaluée à 10 millions de dollars pour les préjudices subis.
Selon l’ACP, une mission d’inspection dépêchée par la Division provinciale des mines en Ituri a confirmé la présence d’activités minières de Ding Sheng SARL sur les périmètres concernés, confortant ainsi les accusations de Comoi-Sarl.
Le dossier a été transmis à plusieurs autorités locales, dont le chef du Département de la lutte contre la criminalité économique et financière de la Police nationale congolaise en Ituri, l’administrateur du territoire de Mambasa et le chef du bureau minier local, pour des suites appropriées.
Le 5 octobre, des ressortissants chinois avaient déjà été arrêtés pour exploitation illégale sur une concession de Kibali Gold, dans le Haut-Uélé. Cette opération, menée lors d’une mission d’inspection conduite par le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, s’était soldée par la saisie du matériel d’exploitation et la fermeture immédiate du site.
Ronsard Luabeya
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Le 8 octobre, l’Union européenne a annoncé avoir mobilisé 1,8 million d’euros de financement humanitaire dans le cadre de son dispositif d’intervention d’urgence, afin de renforcer la riposte à la résurgence du virus Ebola dans la province du Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC). Ce financement, mis en œuvre par l’intermédiaire de son Centre de coordination de la réaction d’urgence (ERCC), s’inscrit dans le dispositif global de soutien européen déployé sur le terrain.
Selon la délégation de l’Union européenne en RDC, l’appui comprend notamment un hélicoptère spécialement équipé pour faciliter les évacuations et le transport du matériel médical. Des bureaux et des hébergements temporaires ont également été installés à Bulape, la zone de santé touchée, afin d’accueillir jusqu’à 36 experts de la santé. Deux experts norvégiens, spécialisés dans les évacuations sanitaires et l’isolement des patients, rejoindront en outre l’équipe de réponse et de coordination de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), via le mécanisme de protection civile de l’UE.
La résurgence de l’épidémie d’Ebola avait été déclarée le 4 septembre par le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, après la confirmation de plusieurs cas dans la zone de santé de Bulape. Le virus demeure pour l’instant contenu dans cette aire de santé, un signe encourageant pour les autorités sanitaires qui craignaient une propagation vers les zones voisines. Cette perspective avait justifié l’élaboration par la Croix-Rouge d’un plan de riposte estimé à 25 millions de dollars, visant environ 965 000 personnes sur douze semaines, dont près de 23 200 directement affectées — malades, contacts, soignants et volontaires — ainsi qu’environ 680 000 habitants vivant dans des zones à risque.
Dans sa mise à jour du 5 octobre, l’OMS a fait état d’une tendance à la stabilisation. Aucun nouveau cas confirmé ou probable n’avait été enregistré depuis dix jours, signe d’un contrôle progressif de la transmission. Depuis le début de la résurgence, 64 cas ont été signalés, dont 53 confirmés et 11 probables, avec 43 décès, soit un taux de létalité de 67,2 %. Quinze patients sont considérés comme guéris, tandis que six restaient hospitalisés au centre de traitement d’Ebola. L’OMS a précisé que si aucun nouveau cas n’était enregistré et que les derniers patients guérissaient, la RDC pourrait entamer le compte à rebours de 42 jours avant la déclaration officielle de la fin de l’épidémie.
Timothée Manoke
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• The Democratic Republic of Congo (DRC) plans to invest $1 billion in public funds and secure an additional $500 million from international partners to implement its new five-year digital strategy.
• The plan aims to transform the DRC into a regional digital hub by 2030, with a focus on AI, connectivity, and digital inclusion.
• The country’s first national artificial intelligence (AI) strategy will include the creation of a Congolese AI academy to train young talent and foster innovation.
The Democratic Republic of Congo (DRC) has launched the drafting process for its National Digital Plan 2026–2030 (PNN2) and its first National Artificial Intelligence Strategy, the Ministry of Digital Economy said on Wednesday.
Minister Augustin Kibassa Maliba announced the initiative, which aims to position the DRC as a regional digital hub by 2030.
“This is about capturing the dividends of digital transformation and positioning our country — rich in critical minerals essential to the digital and energy transitions — as both an investment catalyst and a provider of solutions to global challenges,” Kibassa said.
The new plan will rest on four main pillars: infrastructure and connectivity development, creation of digital public platforms and services, human capital enhancement and digital inclusion, and strengthening of cybersecurity and digital trust.
It will also integrate five cross-cutting axes — digital entrepreneurship, innovation, technological sovereignty, artificial intelligence, and strategic partnerships — to ensure coherence across policy areas.
To support this roadmap, the government plans to invest $1 billion in public funds over five years, complemented by $500 million in external financing already secured from international partners.
As part of the AI strategy, authorities will establish a Congolese Artificial Intelligence Academy to train young professionals, promote applied research, and stimulate local innovation.
This initiative follows the National Digital Plan “Horizon 2025”, launched in 2019, which achieved about 60% of its objectives. The first plan laid the groundwork for the digital economy through improvements in fiber-optic connectivity, regional integration projects such as CAB5, and the introduction of e-government tools like online tax portals and customs modernization via a single window system.
Ongoing projects include the digitization of civil registration and the establishment of a national digital ID system.
With PNN2, Kinshasa seeks to consolidate these achievements and accelerate its digital transformation. A GSMA report presented last month estimated that digital technologies could contribute 9.8 trillion Congolese francs (about $3.6 billion) to the economy by 2029, provided that fiscal and regulatory reforms advance.
The same report suggested that digital adoption could unlock 8.6 trillion FC in additional economic value across mining, agriculture, and public services.
Through this new strategy, the DRC aims to strengthen its technology ecosystem, create thousands of skilled jobs, and attract more investment in high-growth digital sectors.
This article was initially published in French by Samira Njoya, Agence Ecofin
Adapted in English by Ange Jason Quenum
Le ministre congolais de l’Économie numérique, Augustin Kibassa Maliba, a lancé, le mercredi 8 octobre, les travaux de rédaction du Plan national du numérique 2026-2030 (PNN2) et de la première Stratégie nationale de l’intelligence artificielle (IA). Ces documents visent à propulser la RDC au rang de hub numérique régional à l’horizon 2030.
« Il s'agit de capter les dividendes du numérique et de positionner notre pays, riche en minerais critiques indispensables aux transitions numérique et énergétique, comme un catalyseur d'investissements et un pourvoyeur de solutions face aux grands défis de notre époque », a déclaré Augustin Kibassa.
Le nouveau plan repose sur quatre piliers : le développement des infrastructures et de la connectivité, la mise en place de plateformes et services publics numériques, la valorisation du capital humain et l’inclusion numérique, ainsi que la cybersécurité et la confiance numérique. Il intégrera également cinq axes transversaux, dont l’entrepreneuriat numérique, l’innovation, la souveraineté technologique, l’IA et les partenariats stratégiques.
Pour soutenir cette feuille de route, le gouvernement prévoit un investissement public d’un milliard de dollars sur cinq ans, auquel s’ajouteront 500 millions de dollars d’appuis extérieurs déjà garantis par les partenaires internationaux. Une académie congolaise de l’intelligence artificielle sera également créée dans le cadre de la stratégie d’IA afin de former les jeunes talents, d’encourager la recherche appliquée et de stimuler l’innovation locale.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité du plan national du numérique « Horizon 2025 », lancé en 2019, dont le taux de réalisation est estimé à environ 60 %. Ce premier plan a permis de poser des bases solides, comme l’amélioration de la connectivité grâce à la fibre optique nationale et aux projets régionaux (CAB5), l’introduction des premiers services d’e-gouvernement (portail des impôts en ligne), la modernisation du système douanier (guichet unique), la numérisation progressive de l’état civil et la mise en place en cours d’un système d’identification numérique.
Avec le PNN2, Kinshasa entend consolider ces acquis pour accélérer la transformation numérique du pays. Selon un rapport de la GSMA présenté le mois dernier, le numérique pourrait ajouter environ 9 800 milliards de francs congolais (FC) à l’économie nationale d’ici 2029, à condition de réaliser des réformes fiscales et réglementaires. La même source estime que l’adoption des technologies numériques pourrait libérer plus de 8 600 milliards FC de valeur économique dans les secteurs des mines, de l’agriculture et des services publics.
À travers cette nouvelle stratégie, la RDC espère non seulement renforcer son écosystème technologique, mais aussi créer des milliers d’emplois qualifiés et attirer davantage d’investissements dans les secteurs à forte intensité numérique.
Samira Njoya, Agence Ecofin
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Pour l’exercice 2025, Alphamin Resources vise désormais une production comprise entre 18 000 et 18 500 tonnes à sa mine d’étain de Bisie, en République démocratique du Congo. « La société prévoit de produire environ 5 000 tonnes d’étain contenu au cours du dernier trimestre, ce qui, combiné à sa production cumulée de 13 566 tonnes depuis le début de l’année, porte les prévisions annuelles entre 18 000 et 18 500 tonnes, contre 17 500 tonnes auparavant », indique le rapport opérationnel publié le 8 octobre dernier.
Alphamin, qui tablait initialement sur 20 000 tonnes en 2025, avait abaissé sa cible à 17 500 tonnes en avril dernier, après la suspension d’un mois de ses opérations face à l’avancée de groupes rebelles dans l’Est du pays. Cet arrêt temporaire avait provoqué une baisse de 4 % de la production au deuxième trimestre. La société s’attend toutefois à de meilleures performances, les « installations de traitement continuant d’afficher de bons résultats ».
Au troisième trimestre, Alphamin a produit 5 190 tonnes, soit une hausse de 26 % par rapport au trimestre précédent. Reste à confirmer, au dernier trimestre, la réalisation de l’objectif révisé. Pour mémoire, la mine de Bisie avait livré 17 324 tonnes en 2024.
ASH, Agence Ecofin
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Le port de Boma, situé dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, a accueilli le mardi 8 octobre 2025 le navire MV APALOS, exploité par Maersk Congo. Il s’agit du premier navire commercial à accoster dans ce port depuis plus de dix ans, selon l’Agence congolaise de presse (ACP). Le bâtiment transportait une quantité importante de conteneurs.
La maire intérimaire de Boma, Claudelle Phemba, a indiqué que cette escale faisait suite à une réunion tenue le 8 juillet 2025 entre la mairie et Maersk Congo, au cours de laquelle la société avait confirmé son intention de reprendre ses activités dans ce port. Pour Maersk Congo, cette opération s’inscrit dans une stratégie de diversification des points d’accès logistiques à travers le pays, en réponse à la demande croissante d’infrastructures portuaires modernes et efficaces.
En complément de cette escale commerciale, huit nouveaux bateaux de pêche industrielle, construits en Égypte par la société Pyrlant Shipyard, doivent également accoster à Boma avant leur mise en service.
L’accostage du navire de Maersk et l’arrivée attendue des bateaux de pêche industrielle pourraient marquer le début d’une relance des activités au port de Boma, longtemps resté à l’arrêt.
BK
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À quelques jours de l’entrée en vigueur du système de quotas à l’exportation du cobalt en République démocratique du Congo (RDC), fixée au 16 octobre 2025, le texte d’application n’a toujours pas été rendu public, relève l’avocat d’affaires Romain Battajon dans un post sur LinkedIn. Président de la commission juridique de la Chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), il exprime une préoccupation partagée par l’ensemble des acteurs de la filière.
Ce texte est particulièrement attendu : il doit préciser les conditions d’obtention et d’attribution des quotas, ainsi que les nouvelles règles en matière d’exportation, incluant les frais de régulation et de contrôle, l’instauration d’un système de prépaiement des contributions dues à l’État et le nouveau dispositif de formalités douanières. Sans ce cadre, aucune exportation de cobalt ne pourra être effectuée, ce qui risquerait de prolonger de facto l’embargo au-delà du 15 octobre.
Cette incertitude pèse notamment sur le chinois CMOC. Ses deux filiales congolaises, Tenke Fungurume et Kisanfu, ont exporté ensemble 95 779 tonnes en 2024. L’entreprise, dont le principal actionnaire est CATL, dépendant du cobalt congolais pour répondre à la demande croissante des véhicules électriques et autres applications industrielles en Chine. Sa filiale IXM, spécialisée dans le négoce de métaux, avait d’ailleurs déclaré un cas de force majeure le 30 juin dernier sur ses contrats de fourniture, après la prolongation de l’embargo en RDC.
Le 20 septembre 2025, l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS) avait annoncé la fin de l’embargo et l’entrée en vigueur du système de quotas dès le 16 octobre. Pour le dernier trimestre 2025, un plafond de 18 125 tonnes est prévu (3 625 tonnes en octobre, puis 7 250 tonnes en novembre et décembre). Pour 2026 et 2027, le plafond annuel a été fixé à 96 600 tonnes.
Boaz Kabeya
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L’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), le Fonds de Garantie pour l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC), la Rawbank et Rawsur ont mis en place un programme national de financement destiné aux sous-traitants congolais opérant dans les secteurs minier, énergétique et des infrastructures.
Présenté le 6 octobre 2025 à la Première ministre Judith Suminwa, ce projet vise à faciliter l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises (PME) congolaises, afin de leur permettre de répondre aux appels d’offres et d’exécuter des marchés. Selon les services de communication de la Primature, les prêts proposés varieront entre 10 000 et 1 million de dollars, en fonction de la taille et de la capacité de chaque entreprise.
L’intervention de Rawbank se fera par le biais de son programme « 20 000 PME ». Doté d’une enveloppe globale de 200 millions de dollars, ce programme vise à intégrer des PME aux chaînes de valeur des grandes entreprises. En juillet dernier, le directeur de la banque, Rawji Mustafa, avait indiqué, lors d’une rencontre avec l’ARSP, que 8 000 PME avaient déjà bénéficié de ce dispositif. L’ARSP facilitera désormais le financement des 12 000 entreprises restantes, en s’appuyant sur son expertise, notamment via sa direction de suivi des marchés, pour identifier les PME crédibles et assurer leur accompagnement.
Le directeur général de l’ARSP, Miguel Kashal, a souligné que cette initiative permettrait non seulement de financer les PME mais aussi d’assurer des paiements rapides par les sociétés principales, renforçant ainsi leur croissance : « Nous transmettrons à Rawbank la liste des sous-traitants ayant remporté des marchés. L’objectif est de soutenir ces entrepreneurs afin qu’ils se développent et deviennent des acteurs majeurs, car il est impossible de réaliser de grandes affaires sans l’accompagnement des banques. »
De son côté, le FOGEC garantira les crédits octroyés, réduisant ainsi le risque pour la banque et renforçant la confiance du secteur financier envers les entreprises locales. Un mécanisme de suivi et d’encadrement sera également mis en place pour assurer la bonne gestion des fonds et la viabilité des projets financés.
Ronsard Luabeya
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