Un incendie survenu le 15 octobre 2024 dans l’un des entrepôts de Transports au Congo (Transco), opérant à Kinshasa et Matadi, aggrave les défis auxquels cette société publique est confrontée. Dans un communiqué officiel, qui annonce plusieurs dégâts, cet événement est qualifié de « tragique ». Cependant, il convient de noter que la majorité des bus touchés par les flammes étaient déjà destinés à la casse.
Cette situation soulève des préoccupations quant à la capacité de Transco à maintenir ses opérations et à répondre aux besoins de transport de la population, d’autant plus que cet incident est survenu le lendemain de la rencontre entre l’intersyndicale des employés de l’entreprise et le Vice-Premier ministre, ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba. Lors de cette rencontre, les employés ont discuté de leurs revendications, notamment la mise à disposition de subventions de fonctionnement, des ressources pour l’approvisionnement en carburant, ainsi que le paiement des droits des travailleurs promis par le gouvernement.
Selon une participante à la rencontre, des engagements ont été pris pour répondre favorablement à ces revendications, mais le poids financier de ces mesures reste pour l’instant inconnu. Le dossier a été transmis aux administrations compétentes, et l’ultime recours serait un examen de la question lors du Conseil des ministres du vendredi 18 octobre prochain.
Le gouvernement met actuellement en œuvre un projet visant à équiper Transco de 230 nouveaux bus, grâce à un partenariat avec l’entreprise Suprême Auto, qui les assemble à Kinshasa. Au 27 septembre 2024, 77 véhicules avaient déjà été livrés à la société. De plus, le plan d’investissement public, annexé au projet de loi de finances 2025, prévoit environ 82,5 millions de dollars de dépenses pour Transco entre 2025 et 2027. Ce financement servira à l’acquisition de 750 nouveaux bus ainsi qu’à l’aménagement de parcs et de garages de maintenance, renforçant ainsi la capacité opérationnelle de l’entreprise.
Les chiffres financiers de Transco n’étant pas rendus publics, il est difficile d’évaluer précisément l’ampleur de sa dette sociale et financière. Cependant, il y a sept mois, Cobil, l’entreprise partenaire chargée de fournir le carburant, réclamait des impayés avoisinant les 10 millions de dollars, ce qui reflète les difficultés financières auxquelles la société est confrontée.
Bien que Transco ne soit pas la solution ultime au problème du transport de passagers dans une ville comme Kinshasa, dont la population est estimée à près de 20 millions d’habitants, elle joue un rôle stabilisateur en influençant les prix payés par les usagers. Les offres de mobilité dans la capitale sont variées, mais pas toujours sûres. Les bus peu confortables, généralement appelés 3, 5, 7, dominent. On les retrouve partout, et pour les exploitants, les coûts d’exploitation sont réduits. Il s’agit généralement de planches incrustées dans ce qui était autrefois une camionnette ou un autobus. On trouve également des motos, des taxis et, plus récemment, les VTC (notamment Yango), qui continuent de se développer.
Georges Auréole Bamba
Lire aussi :
Transport public : 21 nouveaux bus livrés à Transco par Suprême Automobile
Le lancement du Programme d’investissement pour la restauration des forêts et savanes (Pifores), initialement prévu avant juin 2024, a finalement eu lieu le 14 octobre dernier à Kinshasa, en présence d’Anna Bjerde, directrice générale des opérations de la Banque mondiale, en visite en République démocratique du Congo (RDC). Ce projet, qui vise à améliorer l’aménagement du territoire, la gestion des paysages forestiers et les moyens de subsistance des communautés locales dans sept provinces (Kinshasa, Kongo Central, Kwilu, Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental et Lomami), est financé à hauteur de 300 millions de dollars par un prêt de cette institution financière internationale.
Selon des documents officiels consultés par Bankable, ce financement est réparti en plusieurs volets. Un montant de 17 millions de dollars est destiné à l’amélioration de la planification de l’utilisation des terres et à la gouvernance pour la gestion des ressources naturelles dans les zones ciblées. De plus, 215 millions de dollars sont alloués au développement des chaînes de valeur agroforestières et forestières, visant à promouvoir une gestion durable des paysages et à améliorer les moyens de subsistance des communautés locales. Le développement d’une chaîne de valeur durable pour l’énergie et la cuisson propre bénéficiera de 25 millions de dollars. Par ailleurs, 13 millions de dollars seront investis dans des approches innovantes pour la mesure, le rapport, la vérification et le financement climatique basé sur les résultats. Enfin, 30 millions de dollars sont prévus pour la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du projet.
Concrètement, pour la mise en œuvre des volets liés au développement des chaînes de valeur agroforestières et forestières ainsi qu’au développement d’une chaîne de valeur durable pour l’énergie et la cuisson propre, qui absorbent la majeure partie du budget du projet (240 millions de dollars), il est prévu d’accorder des « micro-subventions » aux projets forestiers, agroforestiers et de production de foyers améliorés. Ces subventions viendront en complément du financement propre apporté par le porteur de projet, dont le pourcentage et le montant maximum seront précisés dans le manuel du programme. À titre de référence, dans un programme précédent, la contribution propre du promoteur variait entre 40 et 60 %, avec un cofinancement des projets compris entre 100 000 et 1 000 000 dollars. Les bénéficiaires peuvent être des PME, des petits exploitants, des opérateurs privés ainsi que des ménages agricoles. Leur sélection se fera par un processus d’appel à concurrence.
Dans le domaine de la foresterie et de l’agroforesterie, les projets portés par les PME devront couvrir des superficies plantées comprises entre 50 et 1000 hectares. Ces projets devront également présenter un business plan attestant d’une rentabilité acceptable des investissements, en tenant compte notamment de la part de la subvention. Ils devront en outre respecter les normes socio-environnementales du programme et démontrer un impact social avéré en faveur des populations voisines, que ce soit en termes d’emploi ou d’investissements à leur profit. En revanche, pour les petits propriétaires privés, les superficies de plantation devront varier entre environ 10 et 50 hectares, tandis que celles des ménages agricoles devront se situer entre environ un et 50 hectares. Tous les porteurs de projets devront être en possession d’un titre de propriété foncière.
Selon les initiateurs du Pifores (gouvernement de la RDC et Banque mondiale), les activités du projet devraient concerner environ 4,5 millions de bénéficiaires, dont 50 000 appartenant aux peuples autochtones. Dans le cadre d’un programme similaire, affirment-ils pour illustrer l’impact potentiel du projet dans la lutte contre la pauvreté, il a été démontré que les bénéficiaires des investissements agroforestiers soutenus par le programme ont enregistré une augmentation de 18 % de leurs revenus, soit un gain de 448 dollars par an, ainsi que des avantages non monétaires significatifs. Par ailleurs, toujours selon les initiateurs du Pifores, les activités prévues devraient permettre de mettre plus de 4 millions d’hectares de terres sous un régime d’utilisation durable, contribuant ainsi à réduire d’environ 10 % la déforestation dans les bassins concernés, tout en permettant de séquestrer et d’éviter l’émission de 30 à 35 millions de tonnes de CO2.
Pierre Mukoko
La directrice générale des opérations de la Banque mondiale a achevé le 14 octobre 2024 une visite de quatre jours en République Démocratique du Congo (RDC). Pendant son séjour, Anna Bjerde a évalué le portefeuille des projets financés par l’institution de Bretton Woods dans le pays. « La Banque mondiale met en œuvre 22 projets en RDC, avec un investissement d’environ 7,3 milliards de dollars. Nous avons la possibilité d’accélérer ces investissements pour obtenir des résultats rapides », a-t-elle déclaré à l’issue de ses rencontres avec les hautes autorités du pays, dont le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, et la Première ministre, Judith Suminwa.
Cependant, la directrice générale des opérations ne s’est pas étendue sur le taux d’avancement ou de décaissement de ce portefeuille ni sur les éventuels défis rencontrés lors de sa mise en œuvre, encore moins sur les solutions nécessaires pour accélérer l’exécution des projets.
En RDC, les engagements de la Banque mondiale portent sur des domaines clés du développement : gestion économique, gouvernance et développement du secteur privé ; capital humain (santé, éducation, protection sociale) ; et développement durable (infrastructure et connectivité, agriculture et sécurité alimentaire, accès à l’électricité et à l’eau, développement urbain).
Récemment, l’institution financière internationale a annoncé un investissement d’un milliard de dollars pour le projet de barrage hydroélectrique Inga 3 (11 000 MW), qui constitue une priorité stratégique pour la RDC. De plus, elle s’est engagée à débloquer, en collaboration avec l’Agence française de développement (AFD), 510 millions de dollars pour le projet de transformation numérique, prévu pour débuter en février 2025.
« Nous sommes très impressionnées par le succès de la politique de la gratuité de l’enseignement de base en RDC », déclaré Anna Bjerde. Il y a quelques semaines, Kinshasa a annoncé la suppression de tous les frais de scolarité dans les établissements publics d’enseignement de l’éducation de base. Cette promesse de campagne, désormais tenue, devrait à court terme permettre la scolarisation de 3,5 millions d’enfants, soit 26,7 % de ceux en âge de fréquenter l’école primaire qui ne sont pas scolarisés.
Olivier de Souza
Lire aussi :
Transformation numérique : la RDC prépare le lancement d’un projet de 510 millions $
Inga 3 : un financement d’un milliard de dollars de la Banque mondiale annoncé
Mobile money: Vodacom s’associe à la SFI pour renforcer son leadership en RDC
Une enveloppe de 30,2 milliards de francs congolais (11 millions de dollars) est prévue pour l’aménagement de quatre parcs agro-industriels en République Démocratique du Congo (RDC) entre 2025 et 2027, selon le programme d’investissements publics de cette période, annexé au projet de loi de finances pour l’exercice 2025.
Dans le détail, 7 milliards de CDF seront alloués à la réalisation de travaux dans l’Est du pays (Maniema), 16,9 milliards de CDF seront investis dans deux parcs agro-industriels dans le Nord-Ouest (Bas-Uélé et Lisala/Mongala), et 6,3 milliards de CDF seront consacrés au Sud (Kalemie/Tanganyika).
En attendant la divulgation de détails supplémentaires sur ces différentes initiatives, les observateurs appellent déjà les autorités à placer la transparence au cœur du déploiement des projets afin d’éviter de reproduire le scénario du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
Située dans la province du Kwango, à 250 kilomètres au sud-est de Kinshasa, cette initiative, lancée en juillet 2014 pour dynamiser l’agriculture congolaise, n’a jamais produit les résultats escomptés. Selon l’Inspection générale des finances (IGF), sur les 285 millions de dollars alloués par le Trésor public à ce projet, 205 millions de dollars ont été détournés.
Lire aussi :
Système semencier : un investissement public de 18 millions $ prévu pour 2025-2026
L’agripreneure Joana Wani, fondatrice et directrice générale de la société Épices du Kivu, a débuté sa première journée de formation à l’université de Harvard, aux côtés de neuf autres entrepreneures de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce programme, intitulé Academy for Women Entrepreneurs (AWE), vise à renforcer les compétences des femmes dirigeantes d’entreprises dans le cadre de la coopération entre les États-Unis et les pays en développement.
« Nos brillantes femmes entrepreneures sont arrivées à Harvard pour apprendre à mieux gérer leurs entreprises ! Nous sommes fiers de leurs accomplissements et comptons sur elles pour inspirer d’autres femmes et renforcer le réseau des entreprises féminines en RDC », a tweeté l’ambassade des États-Unis en RDC.
DAY 1 À HARVARD
— U.S.Embassy Kinshasa (@USEmbKinshasa) October 15, 2024
🌟 Nos brillantes femmes entrepreneurs sont arrivées à l’université de Harvard aux 🇺🇸 pour apprendre à mieux gérer leurs entreprises ! Nous sommes fiers de leurs accomplissements jusqu’ici et comptons sur elles pour motiver d’autres femmes entrepreneurs et… pic.twitter.com/VMJCZpvRow
« Je suis très reconnaissante de cette opportunité et de cette plateforme pour apprendre des meilleurs. C’est un rêve devenu réalité », a déclaré Joana Wani après l’annonce de sa sélection en septembre 2024.
Ce séjour aux États-Unis marque l’aboutissement d’un processus entamé avec l’opportunité offerte à cent entrepreneures de cinq villes de la RDC de bénéficier de formations, de mentorat et de mises en relation. Au cours de cette première phase du programme AWE en RDC, Joana Wani a pu renforcer ses compétences en affaires, marketing, finance et gestion des opérations. Elle a également pris part à des sessions de réseautage avec d’autres femmes partageant les mêmes aspirations, afin d’échanger sur les meilleures pratiques. Elle fait partie des dix entrepreneures sélectionnées pour participer à cette phase finale de développement professionnel.
Avant le programme AWE, Joana Wani a également été sélectionnée pour le programme Orange Corners, mis en œuvre par la coopération néerlandaise et la société Bralima, filiale du groupe Heineken. Âgée de 32 ans, elle est diplômée en génie industriel et titulaire d’un master en gestion d’entreprise, avec quatre années d’expérience dans l’industrie agroalimentaire et la gestion de projets.
En 2020, elle a fondé son entreprise spécialisée dans la culture et le conditionnement d’épices locales telles que le piment, l’ail, le gingembre, le romarin et la citronnelle. Ces produits sont conditionnés selon les normes internationales, ce qui permet de prolonger leur durée de conservation tout en réduisant la dépendance aux épices importées en RDC. Avec trois hectares de terres à Walungu, dans le Sud-Kivu, et une unité de transformation à Bukavu, Joana Wani exporte désormais ses épices vers l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe.
L’agripreneure incarne cette nouvelle génération de Congolais en quête d’alternatives durables aux industries minières, telles que l’or, le cobalt, le cuivre et le lithium, des secteurs qui attirent des millions de dollars d’investissements, mais mobilisent aussi une jeunesse désireuse de gains rapides. En RDC, les épices sont considérées comme de « l’or végétal » par ceux qui savent les exploiter. Avec ses vastes terres agricoles inexploitées et sa position géographique stratégique, le pays offre des opportunités uniques de développement dans ce secteur.
Georges Auréole Bamba
Lors d’une conférence de presse le 14 octobre 2024, le ministre congolais du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa Tongba, a annoncé que Congo Airways, la compagnie aérienne nationale de la République démocratique du Congo (RDC), est en pourparlers avec Air France pour l’acquisition de deux nouveaux moteurs destinés à l’un de ses appareils.
« Le directeur général intérimaire de Congo Airways, accompagné d’une équipe d’experts, se rendra à Paris cette semaine pour rencontrer les dirigeants d’Air France. L’objectif de cette rencontre est de finaliser un accord pour la location de deux moteurs », a-t-il indiqué. « Si l’accord est conclu, nous disposerons de deux avions en novembre », a ajouté le ministre, précisant qu’entre le 6 et 7 novembre la compagnie disposera d’un premier avion de location.
« Le directeur général intérimaire de Congo Airways, accompagné d’une équipe d’experts, se rendra à Paris cette semaine pour rencontrer les dirigeants d’Air France. L’objectif de cette rencontre est de finaliser un accord pour la location de deux moteurs », a précisé le ministre du Portefeuille. Jean-Lucien Bussa Tongba a ajouté : « Si l’accord est conclu, nous disposerons de deux avions en novembre. ». Il faut dire que ce dernier a précédemment annoncé l’arrivée d’un premier avion de location entre le 6 et le 7 novembre.
En outre, le ministre Jean-Lucien Bussa a annoncé qu’un avion devrait être acquis par la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) et mis à disposition de Congo Airways d’ici décembre, portant ainsi la flotte à au moins trois appareils. Concernant la controverse liée au paiement de 1,4 million de dollars pour la location d’un avion qui n’a jamais été livré, le ministre a rassuré que des mesures correctives sont en cours : « Le directeur général intérimaire est en contact avec la société concernée. Soit l’avion sera livré, soit l’argent sera remboursé », a-t-il affirmé. Il a également laissé entendre que des améliorations supplémentaires pour Congo Airways sont prévues pour 2025, sans toutefois en préciser les détails.
Multiplication de l’offre de transport en perspective
Congo Airways, fondée en 2014, a vu sa flotte initiale se réduire de quatre à deux avions opérationnels, une diminution accentuée par des problèmes techniques récurrents qui ont conduit à l’arrêt de ses activités en juillet dernier. Cette situation a fait courir à la compagnie aérienne nationale le risque de perdre à la fois son agrément de l’Association du transport aérien international (IATA) et son certificat de transporteur aérien (CTA) délivré par l’Autorité congolaise de l’aviation.
En septembre dernier, l’IATA et l’Autorité congolaise de l’aviation ont accordé à Congo Airways un moratoire de 90 jours pour constituer une nouvelle flotte et relancer ses activités. Ce qui est visiblement en train d’être fait, si l’on en croit le ministre du Portefeuille. Toutefois, il demeure incertain si ces efforts font partie de la mise en œuvre du plan quinquennal présenté en juillet dernier par le vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba Gombo. Ce plan prévoit notamment l’acquisition en location-achat de trois Airbus A320…
Ces développements surviennent dans un contexte où le gouvernement, en partenariat avec Ethiopian Airlines, prépare le lancement d’une nouvelle compagnie aérienne, baptisée Air Congo. Si Congo Airways parvient à reprendre ses opérations, cela entraînera une diversification de l’offre de transport aérien dans un pays presque aussi vaste que l’Europe de l’Ouest. La compagnie nationale se retrouvera alors en concurrence non seulement avec Air Congo, mais également avec CAA, qui assure des liaisons quotidiennes à l’intérieur du pays, ainsi qu’avec plusieurs compagnies cargo spécialisées dans le transport de marchandises.
Georges Auréole Bamba
Lire aussi :
Relance d’Air Congo : Norbert Sengemali Lukukwa au pas de course
Avec Air Congo, Ethiopian Airlines consolide sa position stratégique en RDC
Ivanhoe Mines a abaissé ses objectifs de production pour l’année 2024 à la mine de Kipushi, en République démocratique du Congo (RDC), où l’entreprise minière détient 62 % des parts, contre 38 % pour l’État, représenté par la Gécamines. Selon un communiqué publié le 7 octobre 2024, les prévisions de production de cette mine passent d’une fourchette initiale de 100 à 140 mille tonnes à une nouvelle estimation comprise entre 50 et 70 mille tonnes de concentrés de zinc, soit une réduction de 50 %.
« Le passage à un taux de production annuelle stable du concentrateur de Kipushi, dépassant les 250 000 tonnes de concentrés de zinc, a été plus lent que prévu, en raison de trois principaux facteurs : tout d’abord, le minerai extrait du sommet du gisement et stocké présente une teneur en fer élevée, ce qui a eu un impact négatif sur les récupérations du concentrateur avant les ajustements de réactifs. Ensuite, l’alimentation du circuit de séparation par densité (DMS) contient une proportion de matériaux fins plus élevée que prévu, limitant ainsi le débit. Enfin, l’augmentation des besoins en énergie, passant de 5 MW utilisés pendant la construction à 18 MW pour les opérations, a révélé des goulets d’étranglement dans l’infrastructure locale du réseau électrique », a expliqué l’entreprise basée au Canada.
Ivanhoe affirme qu’un programme est en cours pour résoudre ces problèmes, sans toutefois fournir de taux de réalisation ni de délais de mise en œuvre.
Malgré ces difficultés, Kipushi a produit 17 817 tonnes de zinc au troisième trimestre 2024, et les premières exportations ont commencé vers la fin du trimestre, informe l’entreprise. Cependant, le chemin reste encore long pour atteindre la production moyenne annuelle de plus de 250 000 tonnes de concentrés de zinc attendue de cette mine.
ET
Lire aussi :
The Democratic Republic of Congo (DRC) will launch its digital transformation project in February 2025. The project, valued at around $510 million, is funded by the World Bank and the French Development Agency (AFD). They provided $400 million and €100 million (about $110 million), respectively.
On October 9, Congolese Minister of Posts, Telecommunications, and Digital, Augustin Kibassa Maliba, met with project partners to discuss key conditions for successful implementation. "We are counting on everyone to ensure that this project is put into effect quickly and that reforms in the institutional and regulatory framework happen fast enough for implementation," said Albert G. Zeufack, World Bank Operations Director for the DRC.
While the status of preparations was not disclosed, sources indicate that the government is working on establishing a unit within the Ministry of Posts to oversee the project. Studies are also planned to prepare key investments.
Approved last June, the digital transformation project focuses on four main areas: improving access to digital services ($385 million), building digital infrastructure for service delivery ($55 million), increasing access to advanced digital skills relevant to industry and innovation ($45 million), and enhancing institutional coordination and project management ($25 million).
This initiative has been integrated into the government's National Digital Plan since 2019. The program aims to improve living conditions, increase public service efficiency, boost business profitability, energize production processes, and accelerate economic diversification.
In its May 2024 report titled "Driving Digital Transformation of African Economies," the Global System Operators' Association (GSMA) noted that countries digitizing interactions between citizens and government see a 1.2 to 1.3 percentage point increase in direct tax revenues as a share of GDP. Improved connectivity combined with digital technology and precision farming in sub-Saharan Africa could raise agricultural yields by 10.5% to 20% and profits by 23%.
For small and medium-sized businesses, digital technology could enhance labor productivity by 2-4%. These are just some of the growth sectors that stand to benefit the Congolese economy.
Muriel Edjo
On October 8, 2024, Albert Zeufack, the World Bank's representative in the Democratic Republic of Congo, announced plans for a multi-phase, billion-dollar program to develop Grand Inga. "This program, which includes the iconic Inga III dam project, aims to transform the DRC's economy, ensure Africa's energy security, and contribute significantly to the global energy transition," Zeufack said on his LinkedIn account.
The Inga III hydroelectric dam project has faced many delays and reassessments over the years. While the World Bank is playing a key role in its current phase of development, Inga III is not yet officially part of the institution's interventions.
The funding will not only help cover implementation costs but also support the redesign and execution of the project. The goal is to ensure steady progress through various development phases while overcoming technical and financial challenges that have hindered the project so far.
This year, two projects, totaling $745 million, were launched. The first, valued at $145 million, was completed on June 30, 2024. According to the World Bank, this project expanded electricity access to 2.2 million people, mainly in Kinshasa.
The second project is ongoing. It involves a $600 million contribution to an integrated water and electricity initiative, which has a total cost of $900 million. This complex project may also prepare for the support needed to restart Inga III.
This initiative includes activities aimed at strengthening provincial authorities' technical capacities to implement effective water and electricity distribution policies. It also provides credit lines to the private sector for power generation while allocating around $223.25 million for the public sector.
Inga III is becoming a strategic priority for the DRC. The project's importance has evolved since its inception, requiring a new approach to adapt to current conditions. One major challenge remains financial modeling, which is essential for ensuring the project's viability.
The Congolese government is considering building a power plant with an installed capacity of 4.8 gigawatts. The project is expected to pump around $15 billion. The sum could be raised through mining contracts like the Sicomines deal. However, careful management is crucial, and the World Bank could play a key role in this effort.
George Auréole Bamba
In the Democratic Republic of Congo (DRC), the African Development Bank (AfDB) will support a staple farming project with $260.4 million. The Congolese Council of Ministers approved the financing on October 11, 2024.
The project aims to boost the production of rice, corn, and cassava, the main food products in the DRC. It will include building storage facilities and providing financial support to producers and other stakeholders in these areas.
The funds will be allocated across several regions: the Western Axis, which includes Kongo Central, Maï-Ndombe, and Kwango; the Central Axis, covering Kasaï Oriental and Lomami; and the Eastern Axis, primarily in Sud-Kivu.
Environmental studies have been completed at the intervention sites, and certificates of conformity have been obtained for both production zones and storage infrastructure.
The AfDB plans to implement the project between 2024 and 2029. Funding will mainly come from the African Development Fund ($250.4 million) and the African Transition Facility ($10 million). The Congolese government will also contribute $51.2 million, bringing total funding to $311.6 million—well above the $163 million allocated for agricultural investment from 2025 to 2028.
This project aims to address food security challenges in the targeted regions. For instance, in the cassava sector, a staple for about 70% of the population, current availability is only 47 kilograms per person per year, while needs are estimated at 144 kilograms.
According to the World Bank, in 2022, 56% of the DRC's workforce worked in agriculture. However, the sector contributed only $51.7 billion to the economy between 2013 and 2023, despite the country having vast arable lands. The World Bank’s investments in the DRC’s agricultural sector currently stand at around $322 million.
Georges Auréole Bamba