L’opérateur de téléphonie mobile Vodacom RDC, via sa fondation, a annoncé un partenariat avec Amazon Web Services (AWS) pour former un million de jeunes congolais aux compétences numériques. Ce programme, baptisé TechStart, a été présenté mercredi 13 novembre. Il a pour ambition de préparer la jeunesse congolaise aux défis futurs du marché de l’emploi. Les jeunes formés pourront ainsi répondre aux besoins en compétences des entreprises ou créer leurs propres activités génératrices de revenus, contribuant ainsi à leur réussite dans une économie numérique vers laquelle le gouvernement entend orienter la RDC.`
Vodacom RDC précise que cette initiative de formation s’inscrit également dans le cadre de l’enrichissement de sa plateforme Vodaeduc « qui a déjà touché plus d’un million de personnes avec ses contenus éducatifs », renforçant ainsi l’accès à des compétences cruciales pour l’avenir.
Lancée en 2017, cette plateforme gratuite offre un accès à des ressources pédagogiques sous forme de vidéos couvrant les mathématiques, les sciences, l’informatique, l’économie, la finance, et bien d’autres domaines. Elle propose également des contenus adaptés aux programmes scolaires congolais, allant du cycle primaire au secondaire, pour répondre aux besoins d’apprentissage des jeunes à tous les niveaux.
Selon la Banque mondiale, les compétences numériques seront de plus en plus exigées des travailleurs africains au cours des dix prochaines années, même dans des métiers où elles étaient auparavant non essentielles. Cette évolution a été accélérée par la pandémie de Covid-19. Dans son rapport de 2021 intitulé Demand for Digital Skills in Sub-Saharan Africa : Key Findings from a Five-Country Study (Côte d’Ivoire, Kenya, Mozambique, Nigeria et Rwanda), la Banque mondiale prévoit que, d’ici 2030, un certain niveau de compétences numériques sera requis pour 50 à 55 % des emplois au Kenya, 35 à 45 % des emplois en Côte d’Ivoire, au Nigeria et au Rwanda, et 20 à 25 % des emplois au Mozambique.
La Banque mondiale estime également qu’Afrique subsaharienne connaîtra la création de 230 millions d’emplois numériques d’ici 2030. Ces postes seront majoritairement générés par la croissance des services numériques, nécessitant des compétences numériques intermédiaires ou avancées, ainsi qu’une culture numérique et financière de base accessible à tous. Dans ce contexte, l’initiative de formation en compétences numériques lancée par Vodacom RDC s’inscrit parfaitement dans un écosystème d’initiatives similaires menées par le gouvernement congolais, notamment par le ministère de la Formation professionnelle, ainsi que par des partenaires tels qu’Huawei.
Muriel Edjo
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Le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a signé, le mardi 12 novembre à Monaco, un protocole d’accord avec Monacosat, premier opérateur satellitaire de la principauté de Monaco, pour déployer des infrastructures satellitaires en RDC. Cet accord de principe marque le début des négociations pour finaliser les modalités de mise en œuvre de cette collaboration.
Coopération num. RDC-Principauté de Monaco :
— Ministère des Postes, Télécom et Numérique - RDC (@pt_numerique) November 13, 2024
À Monaco, S.E.M Augustin Kibassa et #MONACOSAT ont signé 12 nov. un protocole d’accord pour la construction des infrastructures satellitaires en RDC. La cérémonie s'est déroulée en présence d'un Représentant du gouvernement de Monaco. pic.twitter.com/JgWKwOj0g9
L’initiative vise à réduire la fracture numérique dans les zones rurales et difficiles d’accès, en utilisant les capacités satellitaires de Monacosat pour étendre la connectivité. Le ministère congolais chargé des TIC a indiqué que les deux parties entendent travailler ensemble et se consulter sur des questions d’intérêt commun, notamment l’acquisition de capacités satellitaires pour le déploiement d’un réseau de télécommunications par satellite.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique « Horizon 2025 » de la RDC, qui vise à développer des infrastructures numériques solides pour connecter le pays. Elle intervient quelques jours après la signature d’un accord de coopération avec le gouvernement polonais pour soutenir l’extension des infrastructures numériques en RDC.
Malgré les efforts du gouvernement, la RDC affiche encore des taux de connectivité faibles. Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à l’Internet mobile, et à peine 0,017 4 % à l’Internet fixe au 30 juin 2023. Le dernier rapport de l’ONU, « E-Government Survey 2024 », publié en septembre, souligne cet écart en indiquant que l’indice de développement des infrastructures télécoms de la RDC est de 0,159 1, bien loin de la moyenne africaine de 0,453 4.
Si les discussions menant à la finalisation du partenariat portent leurs fruits, Monacosat pourrait étendre sa couverture à l’ensemble du territoire congolais grâce à son satellite TurkmenAlem52E/MonacoSAT, déjà opérationnel en Afrique du Nord. Cette initiative permettrait non seulement de connecter des millions de Congolais, mais aussi d’améliorer l’accès aux services d’éducation, de santé et aux services publics numériques, contribuant ainsi au développement du pays. Elle pourrait également compenser le retard dans le déploiement du réseau de fibre optique.
Samira Njoya, Agence Ecofin
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Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République Démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba, et le vice-premier ministre polonais chargé de la digitalisation, Krzysztof Gawkowski, ont signé, le 8 novembre 2024 à Varsovie, un protocole d’accord pour le développement du secteur numérique en RDC. Selon des sources officielles, cet accord préliminaire porte sur plusieurs axes clés : le développement et la modernisation des infrastructures numériques, la formation, la cybersécurité, la digitalisation des services administratifs, ainsi que le soutien aux startups du secteur numérique.
Dans le secteur des infrastructures, la Pologne s’engage à soutenir l’acquisition par la RDC de matériel et d’équipements technologiques visant à renforcer les capacités de transmission, de gestion des flux de communication et d’optimisation des infrastructures numériques. Un soutien matériel et technique est également prévu pour équiper les administrations publiques, améliorer l’efficacité administrative, renforcer la transparence et faciliter l’accès des citoyens aux services publics.
En matière de lutte contre la cybersécurité, l’accord prévoit le renforcement des capacités en cybersécurité et cyberdéfense de la RDC, incluant des interventions techniques en cas d’attaques, l’élaboration de stratégies de réponse rapide et le partage d’informations sur les menaces émergentes.
Concernant la formation, le protocole d’accord prévoit la construction et l’équipement de centres de formation professionnelle en TIC, visant à former une nouvelle génération de professionnels du numérique en RDC, avec un focus sur l’apprentissage pratique et l’accès aux technologies de pointe. Il inclut également l’organisation de programmes de formation, d’ateliers, de séminaires et d’échanges techniques pour les professionnels des TIC et les fonctionnaires, afin de développer des compétences avancées en numérique, cybersécurité et innovation technologique.
L’accord prévoit également un soutien aux startups et aux entreprises innovantes dans le domaine des TIC, comprenant la facilitation des voyages d’études, des échanges professionnels, ainsi que l’accès aux incubateurs technologiques, au financement, au mentorat, et l’acquisition de matériels essentiels pour leur développement.
Ce protocole d’accord marque un tournant dans la coopération entre la RDC et la Pologne. Il s’agit du premier accord signé par la Pologne avec un pays africain dans le domaine du numérique. Il fait suite à une rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue polonais Andrzej Duda, en marge de la 79 ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, en septembre. À l’issue de cette rencontre, la présidence de la RDC avait indiqué que des experts polonais et congolais collaboraient depuis plusieurs semaines sur des projets de coopération dans les domaines de la digitalisation, de la transformation numérique et de la surveillance des frontières.
Pierre Mukoko
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Le groupe de télécommunications Africell Holding Limited, présent dans plusieurs pays africains dont la République Démocratique du Congo (RDC), a levé à la fin du mois d’octobre 2024, 300 millions de dollars sur le marché international des capitaux. Cette somme provient d’une émission d’obligations garanties arrivant à échéance en 2029. L’opération a suscité un fort intérêt des investisseurs, avec des offres atteignant 550 millions de dollars.
Les fonds obtenus visent à refinancer la structure de capital existante d’Africell et à renforcer sa capacité d’investissement, en particulier en RDC, où le groupe entrevoit un fort potentiel de croissance. Africell, déjà bien positionné sur des marchés comme la Gambie et la Sierra Leone, possède également une présence significative en Angola et en RDC. Bien que la RDC représente actuellement le quatrième marché pour Africell, elle constitue, en raison de sa taille et de la demande croissante pour les services de téléphonie mobile et d’internet, la principale opportunité d’expansion.
En novembre 2023, Africell a annoncé son déploiement dans trois nouvelles provinces de l’est de la RDC : le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, et le Tanganyika. L’entreprise cible un potentiel de quatre millions de nouveaux clients dans ces régions, où l’accès aux réseaux mobiles reste limité malgré la présence d’autres opérateurs.
Le financement inclut également une facilité de crédit renouvelable de 30 millions de dollars, pour l’instant non utilisée. Cette opération renforce la structure financière d’Africell, réduisant ses besoins de liquidité à court terme et facilitant une expansion durable. Les fonds serviront par ailleurs à optimiser les coûts d’exploitation et à atténuer les risques de change, un enjeu important dans des pays comme la RDC et l’Angola.
Les banques Citigroup, J. P. Morgan et Standard Chartered, qui ont agi en tant qu’arrangeurs de cette opération, permettent à Africell de sécuriser les ressources nécessaires pour soutenir son expansion. Ces fonds devraient également contribuer à renforcer l’infrastructure réseau d’Africell, diversifier ses sources de financement et accroître son chiffre d’affaires, tout en garantissant une stabilité financière pour ses investissements futurs en RDC et ailleurs en Afrique.
Georges Auréole Bamba
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Dans sa quête d’une connectivité accrue, la République démocratique du Congo (RDC) intensifie ses efforts pour attirer les investisseurs internationaux. Le mercredi 30 octobre 2024, une rencontre entre l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, et le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a permis d’aborder cette question cruciale.
Lors de cet entretien, l’ambassadrice Lucy Tamlyn a souligné l’intérêt des fournisseurs américains pour le marché de la connectivité en RDC. « Avec le ministre Kibassa, nous avons discuté de la manière de donner plus de chances aux opportunités qu’offre la RDC », a-t-elle déclaré, témoignant ainsi de l’engagement des États-Unis à accompagner le développement numérique du pays.
Cette démarche fait suite à l’appel lancé par le président Félix Tshisekedi lors de son discours à l’ONU en septembre 2024. Le chef d’État congolais avait souligné l’importance de développer la connectivité en Afrique, appelant à une collaboration étroite avec les partenaires multilatéraux et les opérateurs de télécommunications, tout en insistant sur le transfert de connaissances.
Malgré son potentiel, la RDC affiche encore des taux de pénétration d’Internet relativement faibles. Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), au 30 juin 2023, seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à l’Internet mobile et 0,017 4 % à l’Internet fixe. Pour relever ce défi, le gouvernement mise notamment sur l’attraction d’investisseurs.
Une meilleure connectivité offre de nombreux bénéfices pour le développement de la RDC. Dans les zones rurales, où les disparités d’accès sont les plus marquées, Internet peut devenir un levier essentiel de désenclavement, ouvrant la voie au commerce en ligne, à la télémédecine et à l’enseignement à distance. De plus, selon l’UIT, une hausse de 10 % du taux de pénétration du haut débit mobile en Afrique entraîne une augmentation de 2,5 % du PIB par habitant.
Melchior Koba
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Lors de l’audience que le président Félix Tshisekedi lui a accordée ce 24 septembre 2024, Bill Gates, cofondateur de Microsoft, l’une des plus grandes entreprises technologiques au monde avec une valeur boursière de 3 190 milliards de dollars, a évoqué la possibilité de renforcer la connectivité internet par satellite au profit du secteur éducatif en RDC, selon le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, présent à la rencontre. L’homme d’affaires et milliardaire américain répondait à une demande du président congolais concernant l’équipement des écoles en tablettes pour faciliter l’éducation des élèves dans le pays.
Il y a quelques jours, la ministre congolaise de l’Enseignement supérieur, Marie-Thérèse Sombo, a lancé le projet « Un étudiant, un ordinateur », marquant la volonté des autorités d’introduire l’innovation dans la formation universitaire. « Ce projet vise l’inclusivité et l’équité, car il accorde les mêmes chances à tous les étudiants, sans distinction. Au-delà des étudiants, le personnel universitaire et les agents administratifs de l’ESU sont aussi visés, car ils sont tous impactés par l’informatique, le numérique, ou la digitalisation dans l’exercice de leur métier », a expliqué la ministre, selon des propos rapportés par Radio Okapi.
Si le projet est mené à bien, Bill Gates pourrait y voir une opportunité de déployer à grande échelle sa solution de connexion internet par satellite via une application développée par l’entreprise Kymeta, dans laquelle Microsoft avait investi 85 millions de dollars en 2020. Cela permettrait à Gates de prendre l’avantage sur Elon Musk, une autre figure des nouvelles technologies, dont les services Starlink de connexion par satellite ont été interdits en RDC pour défaut de licence.
Bill Gates a rencontré le président Félix Tshisekedi lors d’une audience qu’il aurait sollicitée, selon le ministre de la Santé. Il a également exprimé son intérêt pour le secteur agricole en RDC, qui nécessite d’importants capitaux pour répondre à la demande nationale et concrétiser son potentiel d’exportateur alimentaire. Gates a aussi évoqué le soutien de la fondation qu’il dirige, la Gates Foundation, dans le domaine de la santé publique, notamment dans la lutte contre des maladies comme la poliomyélite.
Il n’est pas exclu, bien que cela n’ait pas été indiqué, que Bill Gates ait également abordé les questions minières avec le président Tshisekedi. En novembre 2023, l’entreprise KoBold, active dans le secteur du cuivre en Zambie, avait exprimé son intention de s’étendre en RDC. Or, le principal actionnaire de KoBold est Breakthrough Energy Ventures, un fonds d’investissement qui regroupe plusieurs milliardaires, dont Bill Gates, Jeff Bezos (Amazon), Xavier Niel (Free), un prince saoudien, Michael Bloomberg, et Richard Branson, propriétaire de Virgin Group.
Georges Auréole Bamba
Faire de la République démocratique du Congo une destination touristique de premier plan à l’échelle internationale est l’objectif que le gouvernement vise d’ici 2030. Pour attirer 10 millions de visiteurs et créer entre 200 000 et 500 000 emplois au cours de cette période, les réseaux sociaux ont été identifiés comme un levier incontournable, au même titre que plusieurs autres services.
Le ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba (photo), a mis, le mercredi 11 septembre 2024, en avant les réseaux sociaux comme un outil essentiel pour la construction de l’image de marque du pays et sa promotion à l’international. « Nous sommes, nous les Congolais, des acteurs touristiques de premier plan pour que notre pays soit visité par des investisseurs. Au-delà des efforts fournis par le gouvernement, nous avons la responsabilité de bien parler du Congo à nos enfants… Nous devons savoir que l’image de marque que nous voulons construire doit d’abord être portée par les générations futures », a-t-il affirmé, lors de son intervenant pendant le Forum de validation de la politique nationale du tourisme, qui prône une transversalité de l’action gouvernementale pour dynamiser le secteur.
« La loi sur les télécommunications et les NTIC ainsi que le code du numérique permettent aujourd’hui de poursuivre le délit commis à travers les réseaux sociaux. Il y a un travail pédagogique que nous sommes en train de faire pour permettre aux Congolais de connaître ce qu’il y a dans ces textes qui nous protègent tous, y compris l’image de marque du pays. Le moment venu, nous allons resserrer la vis parce qu’il n’est pas normal de constater ce qui se passe dans les réseaux sociaux… », a-t-il ajouté.
En marge du Forum de coopération Chine-Afrique, tenu du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing, la RDC a signé un mémorandum d’entente avec une entreprise chinoise dont l’identité n’a pas été révélée. Cet accord concerne la mise en place d’un système de surveillance des réseaux sociaux. Augustin Kibassa Maliba a toutefois précisé qu’il n’était pas question de bloquer les réseaux ou de fermer des comptes. La régulation en préparation vise plutôt à encourager la production de contenu de qualité. Ces mesures devraient s’inscrire dans la stratégie de marque pays que le gouvernement est en train d’élaborer.
L’économie du pays a longtemps été dominée par l’exploitation des ressources naturelles, telles que le lithium et le cobalt. Désormais, la RDC s’engage résolument dans la diversification de son économie, conformément aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI), et voit dans le tourisme un potentiel économique encore largement sous-exploité. Actuellement, en RDC, le secteur touristique contribue à moins de 2 % du Produit intérieur brut (PIB), selon le ministère du Tourisme, et à 1,8 % selon le World Travel and Tourism Council 2024.
Muriel Edjo
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Lors du Forum économique Chine-RDC à qui s’est déroulé la semaine dernière à Pékin, l’Agence de presse publique Chine Nouvelle a fait part de son intention de contribuer à la transformation numérique de l’Agence congolaise de presse (ACP). Fu Hua, président de l’agence chinoise, a renouvelé cet engagement à l’égard de Bienvenu-Marie Bakumanya, directeur général de l’ACP, en insistant sur l’importance de renforcer les liens médiatiques entre la Chine et la RDC.
L’annonce de ce partenariat survient dans un contexte où les médias en République démocratique du Congo, et plus particulièrement l’ACP, sont confrontés à des défis majeurs tels que la mise à niveau des infrastructures et l’intégration des nouvelles technologies. Ceci, alors que Bienvenu-Marie Bakumanya a indiqué que la transition vers le numérique est cruciale pour permettre à l’ACP de « rester pertinente dans un paysage mondial où l’information se diffuse à grande vitesse, notamment via les plateformes digitales ».
L’appui de Chine Nouvelle représente une opportunité pour l’ACP de moderniser ses méthodes de production et de diffusion de l’information. De plus, cette collaboration pourrait stimuler les échanges culturels et médiatiques entre les deux nations. Dans ce sens, Bienvenu-Marie Bakumanya a déclaré : « nos deux peuples ne se connaissent pas suffisamment. Nos médias doivent collaborer pour permettre une meilleure compréhension mutuelle entre les Congolais et les Chinois ».
OS
La République démocratique du Congo a entamé des discussions avec une entreprise chinoise autour d’un système de surveillance des réseaux sociaux. Mercredi 4 septembre 2024, le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba (photo, à gauche), a signé un mémorandum d’entente à cet effet à Beijing, à l’ambassade de la RDC en Chine. C’était en marge du Forum de coopération Chine - Afrique du 4 au 6 septembre.
Bien que le gouvernement congolais n’ait pas fourni d’amples informations sur l’objectif de cet accord juridiquement non contraignant, l’on peut supposer que le système en question a un objectif de gestion et de régulation des contenus en ligne en RDC. Face à la recrudescence de la désinformation, des discours de haine et d’autres contenus illicites sur ces plateformes, le gouvernement congolais pourrait y entrevoir un moyen de limiter les activités susceptibles de nuire à la sécurité nationale et à la cohésion sociale.
Le contexte sociopolitique en RDC — marqué par des tensions armées avec les rebelles du M23 à l’Est, des frictions avec le Rwanda, et une épidémie de variole du singe (mpox) — crée un terreau fertile pour la prolifération de fausses nouvelles et de propagande. Des affirmations quant à l’activité d’une armée numérique pour déstabiliser la République démocratique du Congo se multiplient sur les réseaux sociaux. Dans une note d’analyse, Collaboration on International ICT Policy for East and Southern Africa (CIPESA) déplore cette guerre de l’information qu’elle juge « caractérisée par une spirale d’incitation, de désinformation, de mésinformation et de discours de haine » qui met « à mal la cohésion entre les communautés ».
Selon les données de DataReportal, la RDC enregistrait 6,45 millions d’identités d’utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux en janvier 2024. En croissance de 37,2 %, soit 1,8 million de nouveaux utilisateurs entre janvier 2023 et janvier 2024. 37,2 % des utilisateurs des médias sociaux en RDC étaient des femmes, tandis que 62,8 % étaient des hommes. Tous ces utilisateurs étaient abonnés à Facebook ; 4,44 millions d’entre eux à TikTok ; 1,15 million à Messenger ; près de 670 000 à Instagram ; 620 000 à LinkedIn et 253 000 à X (ex-Twitter).
En RDC, comme dans plusieurs pays africains, les réseaux sociaux occupent aujourd’hui une place importante dans la vie quotidienne. Mais ils soulèvent également des défis éthiques de plus en plus complexes, nécessitant une attention urgente. Entre la défense de la liberté d’expression et la lutte contre les dérives en ligne, le meilleur équilibre à trouver reste un sujet de débat.
Muriel Edjo
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Le groupe Raxio a inauguré, le 22 août 2024, son centre de données à Kinshasa, baptisé Raxio DC1. Cette installation de niveau Tier III, réalisée grâce à un investissement de 30 millions de dollars, vise à répondre à la demande croissante en connectivité, stockage et traitement de données. « L’inauguration du centre de données de Kinshasa constitue une avancée majeure pour Raxio et un tournant décisif pour le développement numérique de la RDC », a indiqué le PDG de Raxio. Robert Mullins a ajouté que « la RDC est l’un des marchés les plus prometteurs et dynamiques d’Afrique, avec une demande croissante pour les services numériques dans les années à venir ».
Situé à Limete, au sud-est de Kinshasa, le centre Raxio DC1 s’étend sur 1 542 mètres carrés et peut accueillir jusqu’à 400 racks, avec une capacité énergétique de 1,5 MW. Il contribue à renforcer l’offre de services de colocation et de stockage de données numériques en RDC et permet aux entreprises locales et internationales de réaliser leurs opérations numériques, facilitant ainsi l’innovation et accélérant la croissance économique.
L’inauguration de Raxio DC1 intervient six jours après la mise en service du centre OADC Texaf à Kinshasa, issu d’une collaboration stratégique entre Open Access Data Center (OADC) et Texaf. Ces deux initiatives privées soutiennent le plan de transformation numérique du gouvernement congolais, adopté il y a cinq ans, et contribuent à la création d’un écosystème numérique sécurisé, attractif pour les investisseurs étrangers, tout en aidant à diversifier l’économie nationale encore largement dépendante des ressources minières.
L’établissement de centres de données de ce calibre positionne davantage la RDC comme un hub technologique en Afrique centrale, augmentant sa compétitivité régionale face à d’autres pays africains en pleine transformation numérique. « L’expansion de notre présence en RDC se poursuivra avec une capacité accrue et de nouvelles infrastructures dans les années à venir », a d’ailleurs annoncé le PDG de Raxio. Il faut dire que le groupe a l’ambition du groupe de construire dix à douze centres de données à travers l’Afrique.
Muriel Edjo
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Internet et les technologies de l’information et de la communication sont considérés par les Nations unies comme un levier indispensable à l’atteinte de plusieurs Objectifs de développement durables (ODD). Mais il est impératif de les utiliser à bon escient. C’est cet appel que le Bureau provincial de la jeunesse de Kinshasa a lancé ce lundi 12 août, Journée internationale de la jeunesse, qui se célèbre sous le thème : « Le progrès à portée de clic : la jeunesse et le secteur numérique au service du développement durable ».
Le Bureau provincial a appelé « la Jeunesse congolaise en général et kinoise en particulier à user des clics pour la sécurité et la salubrité de notre ville province de Kinshasa ; capitale, siège des institutions et miroir de la RDC ». Un appel qui s’aligne avec l’ambition de transformation de Kinshasa par le numérique, dévoilée le 3 août dernier par le nouveau gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki, lors de la présentation de son plan d’action 2024-2028 pour la capitale.
Mais pour que les « clics » favorisent la sécurité et la salubrité attendues à Kinshasa, il est nécessaire d’améliorer la faible qualité de vie numérique en RDC, en plus d’insister sur une éducation civique. Cela suppose améliorer l’accès à l’Internet mobile dont le taux de pénétration avoisine 51%, afin d’obtenir la contribution du maximum de jeunes. Revoir le coût d’accès à Internet est également important.
Tableau comparatif qualité de vie numérique 2023
Source : Surfshark
A travers les clics pour le progrès que prône cette journée internationale de la jeunesse, le Bureau provincial de la jeunesse de Kinshasa y voit l'opportunité de lancer une mobilisation générale dans la province pour dénoncer les injustices, sensibiliser sur l’équité, interpeller sur la responsabilité commune, militer pour la paix. Des défis qui entravent l’éclosion d’un climat propice au développement social et économique.
Muriel Edjo
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La République démocratique du Congo et la République populaire de Chine ont exploré divers projets de coopération dans le secteur du numérique, lundi 29 juillet à Beijing. Les échanges entre le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba et le vice-ministre chinois de l'industrie et des technologies de l'information, Zhang Yunming, ont porté sur des projets d'infrastructures numériques et la formation de jeunes congolais en Chine. C’était en marge du Forum sino-africain sur la coopération numérique qui s’est tenu du 29 au 31 juillet sous le thème : « Dessiner conjointement un plan numérique et partager les réalisations en matière de développement ».
Sur la question des infrastructures numériques, les deux parties ont convenu de la mise en place d’une équipe de travail pour accélérer leur concrétisation. « Nous allons encourager les entreprises chinoises à investir en RDC pour la construction des infrastructures numériques. La RDC occupe une place importante sur le Continent africain. Les entreprises chinoises déjà installées en RDC vont augmenter leurs investissements... », a déclaré Zhang Yunming.
Les infrastructures numériques sont essentielles pour soutenir la transformation numérique de la RDC, engagée depuis 2019 par le président de la République, Félix Tshisekedi. Dans divers domaines, elles sont le socle pour une connectivité internet de qualité, la numérisation des services de l’Etat, le stockage et la protection des données publiques, la sécurité des réseaux. La RDC qui affiche un faible indice de préparation au TIC et occupe la 132 place sur 134, selon le Network Readiness Index (NRI) 2023 de Portulans Institute pourrait bénéficier de l’expertise technologique de la Chine qui affiche un indice très élevé et occupe la 20e place.
Selon la Banque mondiale, le World Economic Forum (WEF) ou encore l’Union internationale des télécommunications, le numérique a le pouvoir d’améliorer les conditions de vie des populations. En RDC où la majorité de la population vit avec moins de 3 dollars par jour, les infrastructures numériques peuvent contribuer à une meilleure collaboration des différentes composantes de l’administration publique à l’échelle territoriale, à la bonne gouvernance, à l’élaboration de politiques publiques plus ciblées, à améliorer l’accès des populations aux services de santé et éducatifs, au développement d’opportunités économiques.
L’économie de la RDC est encore fortement dépendante des ressources minières, selon le Fonds monétaire international (FMI). Il est nécessaire que le pays diversifie ses sources de revenus pour se prémunir de chocs extérieurs du aux aléas internationaux. Bien orienté, le numérique pourrait y contribuer.
Muriel Edjo
La République démocratique du Congo a vu son offre de formation en compétences numériques renforcée le vendredi 19 juillet. Cela s’est traduit par l’inauguration à Kinshasa de l’Institut africain de Huawei pour le développement des technologies de l’information et de la communication. Il s’agit d’un centre dédié à la formation et à l’innovation numérique. Il servira aussi de base pratique du programme Future Cheetahs, lancé en avril dernier par Huawei pour doter le marché TIC local d’une nouvelle génération de talents hautement qualifiés.
Selon Augustin Kibassa Maliba, le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, « cet institut est un centre d’excellence que nous avons toujours espéré voir le jour (…) où les personnes talentueuses et visionnaires du pays auront la possibilité d’explorer, d’innover et de contribuer à la transformation numérique de notre société et de créer ainsi des millionnaires congolais ».
Ce centre vient s’ajouter aux initiatives de formations formelles, mais fragmentées qui existent en RDC, comme le déplorait la Banque mondiale en 2020 dans son rapport intitulé Democratic Republic of Congo Digital Economy Assessment. L’institution financière soutenait que ce sont les structures de formation informelles naissantes qui jouaient un rôle toujours important, mais ne bénéficiaient d’aucun soutien pour accroître leurs actions. Conséquence, la RDC affiche toujours un faible niveau de développement des compétences numériques. Dans le Network Readiness Index 2023 de Portulans Institute, le pays occupe la 102e place sur 134 pays classés en la matière.
Aujourd’hui, alors que le gouvernement accélère l’avènement de l’économie numérique et encourage l’investissement local et étranger dans la tech, il se pose le problème de la disponibilité de la main-d’œuvre adéquate et en quantité suffisante pour répondre aux nouvelles exigences du marché du travail. La Société financière internationale estime que 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030. Près de 65% des personnes recrutées pour des emplois dans les entreprises africaines devront avoir au moins des compétences numériques de base.
Le faible niveau de compétences numériques en RDC — qui accentuent le taux de chômage et la pauvreté — ne touche pas uniquement Kinshasa où la majorité des offres de formation est concentrée. En plus des investissements de Huawei et de plusieurs autres acteurs internationaux tels qu’Orange, UIT, Smart Africa, l’État doit jouer sa partition comme le prévoit le plan national du numérique.
Muriel Edjo
Au cours des dernières années, l’adoption de l’Internet mobile a continué de croître dans les pays africains. Par exemple, la RDC ne comptait que 1,4 million d’abonnés à l’Internet mobile sur une population de 75,6 millions en 2013.
La République démocratique du Congo (RDC) comptait 28,9 millions d’abonnés à l’Internet mobile au 3e trimestre 2023 selon les données de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC). Ce chiffre représente une croissance de 39,6 % par rapport aux 20,7 millions d’abonnés que le régulateur avait recensés au 3e trimestre 2020.
L’ARPTC n’explique pas les raisons derrière cette croissance de l’adoption de l’Internet mobile entre 2020 et 2023. Cela peut être associé à l’adoption croissante des services de téléphonie mobile. Sur la période, le parc d’abonnés mobiles est passé de 39,9 millions à 56,1 millions.
Cette croissance intervient dans un contexte marqué par une forte demande en connectivité Internet et l’émergence de nouveaux modes de consommation numérique, notamment les réseaux sociaux. Le trafic data est passé de 43,3 milliards de mégaoctets au 3e trimestre 2020 à 182,2 milliards de mégaoctets au 3e trimestre 2023. La consommation moyenne par abonné par mois est passée de 751,95 Mo à 2 028,97 Mo.
L’adoption de l’Internet mobile en RDC a connu une tendance croissante sur les dernières années. Le taux de pénétration est passé de 1,9 % en 2013 à 30,4 % en 2023. Toutefois, ce chiffre reste inférieur à la moyenne en Afrique qui était de 40 % en 2022, selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Des initiatives s’imposent donc pour généraliser l’accès à l’Internet mobile dans tout le pays dans un contexte de transformation numérique.
Par exemple, un accès généralisé à l’Internet mobile devrait permettre d’accélérer la vision du gouvernement congolais de faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social. C’est d’ailleurs dans cette optique que l’exécutif a créé en décembre 2022 le Fonds de développement des services universels (FDSU) pour permettre de garantir à tous les Congolais l’accès aux services télécoms de base et à Internet.
Isaac K. Kassouwi
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