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La République démocratique du Congo (RDC) a signé, le 23 mai 2025, un protocole d’accord avec la multinationale technologique chinoise Huawei pour tester un modèle de village intelligent. Le projet pilote entend démontrer la faisabilité de solutions technologiques adaptées aux réalités locales. Il prévoit notamment la mise en place d’un accès à Internet haut débit, la formation des jeunes aux compétences numériques, ainsi que la connexion des services publics locaux, à l’instar de l’état civil, de la santé et de l’éducation.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique portée par le gouvernement congolais, qui ambitionne de moderniser l’État et de réduire les inégalités d’accès au numérique. Elle reflète également une tendance observée à l’échelle continentale, soutenue notamment par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale, qui considèrent la numérisation des territoires ruraux comme un levier de développement durable et d’inclusion.

« Ce projet traduit notre engagement à offrir aux populations rurales un accès égal aux opportunités numériques, tout en construisant les bases d’un État moderne, transparent et connecté », a déclaré Mickael Lukoki Nsimba (photo, à gauche), directeur de cabinet de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, lors de la cérémonie de signature.

En RDC, où la fracture numérique reste marquée, l’initiative apparaît comme une réponse structurelle aux déséquilibres d’accès à la connectivité. Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), seuls 34,6 % des Congolais avaient accès à l’Internet mobile à fin 2024, et à peine 0,02 % à l’Internet fixe, avec de fortes disparités entre les zones urbaines et rurales.

Samira Njoya, We Are Tech

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Posted On lundi, 26 mai 2025 16:47 Written by

En 2024, Airtel a conservé sa position de leader du marché de la téléphonie mobile en République démocratique du Congo (RDC) en termes de chiffre d’affaires, devant ses concurrents Vodacom, Orange et Africell. Selon les données publiées par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), la filiale du groupe indien Bharti Airtel a généré 741 millions de dollars, soit 35,5 % des 2,09 milliards de dollars de revenus globaux du secteur.

Airtel a enregistré une progression de 7,5 % de ses revenus par rapport à 2023. Cette performance est attribuée à une stratégie commerciale offensive et à des investissements continus dans l’extension de sa couverture réseau. Comme en 2023, Airtel a surpassé ses concurrents : Vodacom a capté 32,6 % des revenus du marché, Orange 28,1 %, et Africell 3,8 %.

Chiffres d’affaires globaux TTC (voix+SMS+data+mobile money+autres SVA) en dollars

1 africell

La dynamique d’Airtel repose en grande partie sur la croissance de la consommation de données et de SMS, malgré la stabilité des revenus issus de la voix, segment où Vodacom reste dominant. Airtel conserve sa place de leader dans les revenus data, avec 365,5 millions de dollars (37,7 % de parts de marché), devant Orange (31,5 %), Vodacom (27 %) et Africell (3,8 %). Cette performance s’explique par la compétitivité de ses forfaits et l’étendue de son réseau 4G.

Sur le segment du mobile money, Vodacom reste en tête avec 168,5 millions de dollars de revenus (46 % de parts de marché). Airtel se place en deuxième position avec 137,2 millions de dollars (37,5 %), suivi d’Orange (58,5 millions de dollars, soit 16 %). Africell, malgré une progression de 168,3 % de ses revenus à 1,7 million de dollars, ne représente que 0,5 % du marché.

Nombre d’abonnements actifs à la téléphonie mobile

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La RDC a terminé l’année 2024 avec 63,96 millions d’abonnements actifs (utilisés au moins une fois sur 90 jours), soit une hausse de 13,7 % par rapport à 2023, correspondant à près de 7,7 millions de nouveaux abonnés. Vodacom domine en nombre d’abonnés avec 36 % de parts de marché. Orange et Airtel sont au coude-à-coude, avec respectivement 29 % chacun. Africell clôture le classement avec 6 %.

Muriel Edjo

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Posted On lundi, 19 mai 2025 14:51 Written by

Le gouvernement congolais a décidé de recourir à un marché de gré à gré pour le choix du prestataire chargé de déployer la télévision numérique terrestre (TNT) dans 54 villes du pays. Cette décision a été entérinée le 12 mai 2025, à l’issue d’une réunion du Comité national de la migration vers la TNT (CNM-TNT).

Cette rencontre a été présidée par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya (photo), en présence des ministres de la Défense nationale et Anciens combattants, de la Justice, du Plan, du Budget, de l’Industrie, des Télécoms et NTIC, des Finances et de la Culture.

Selon le ministre, des avancées ont été réalisées dans le processus de sélection du prestataire, dont l’identité sera dévoilée dans les prochains jours. Il précise que toutes les procédures ont été finalisées en collaboration avec le ministère du Budget, permettant d’aboutir à cette issue.

« Nous avons pu avancer et que dans les prochains jours, nous aurons des éléments plus précis qui permettront aux congolais et à tous les prestataires du secteur de connaître quel est le partenaire avec lequel nous allons évoluer dans le déploiement de la télévision numérique », a déclaré le ministre de la communication et médias.

En décembre 2024, la commission interministérielle avait opté pour un appel d’offres restreint en vue de sélectionner un partenaire technique chargé de la mise en œuvre de la prochaine phase du projet. Celle-ci devrait porter sur l’extension de la Télévision Numérique Terrestre à quarante-six (46) villes supplémentaires à travers le pays. Le coût estimé de cette opération s’élevait à environ 60 millions de dollars. Mais avec l’extension du projet à 54 villes, le coût n’a pas été révélé.

Il sied de noter que la première phase de déploiement de la TNT en RDC a été achevée avec succès. À ce jour, neuf villes bénéficient déjà de ce service. Initiée en 2018, la TNT a permis de générer près de 82 millions de dollars de recettes au profit du Trésor public, des retombées que le gouvernement entend renforcer à travers les phases suivantes du projet.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Posted On mercredi, 14 mai 2025 07:59 Written by

Le marché de l’internet mobile a généré un chiffre d’affaires de 970,2 millions de dollars en République démocratique du Congo (RDC) en 2024, selon les données publiées par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC). Ce segment représente 46,4 % du chiffre d’affaires global du secteur, estimé à 2,09 milliards de dollars.

La contribution de l’internet mobile au chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile est en progression constante : elle était de 29 % en 2022, puis 27,3 % en 2023, avant d’atteindre 46,4 % en 2024. Entre 2023 et 2024, les revenus de l’internet mobile ont bondi de 30,3 %, une croissance bien plus rapide que celle du secteur dans son ensemble (+8,7 %).

Cette dynamique s’explique davantage par l’explosion des volumes consommés que par l’évolution du nombre d’abonnés. En un an, ce dernier a augmenté de 10 % pour atteindre près de 33 millions d’utilisateurs, tandis que le volume de données consommées a atteint un record de 1 083 milliards de gigabits, en hausse de 54 %. En comparaison, les consommations de 2024 sont 2,5 fois supérieures à celles de 2022 (environ 486 milliards de gigabits).

Kinshasa, capitale politique du pays, et le Haut-Katanga, riche province minière, concentrent la majorité des abonnements. Toutefois, les deux Kivu (Nord et Sud) émergent comme des marchés à suivre : à fin 2024, ils totalisaient 5,8 millions d’abonnés, classant cette région en deuxième position, derrière Kinshasa.

Tous les opérateurs ne tirent pas profit du marché avec la même intensité. En nombre d’abonnés actifs (sur 90 jours), Vodacom RDC domine avec 37,78 % de parts de marché, suivi d’Orange (29,97 %), Airtel (29,33 %) et Africell (2,92 %). En revanche, sur le plan des revenus liés à l’internet, Airtel est leader avec 365,5 millions de dollars (37,7 %), devant Orange (31,5 %), Vodacom (27 %) et Africell (3,8 %). Selon des données consultées par Bankable, Airtel maintient cette position depuis 2021.

Le potentiel de croissance du marché congolais reste important. Il constitue un relais de croissance pour les opérateurs télécoms, alors que la GSMA (Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile) prévoit 15 millions de nouveaux abonnés à l’horizon 2030. Une tendance qui justifie les efforts récents des opérateurs pour étendre leur couverture et renforcer la compétitivité de leurs offres.

Georges Auréole Bamba

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Posted On jeudi, 08 mai 2025 19:43 Written by

Dans un communiqué publié le 5 mai 2025, Airtel Africa, la branche africaine du groupe de télécommunications indien Bharti Airtel, a annoncé la signature d’un accord avec la société américaine SpaceX « pour proposer les services Internet haut débit de Starlink à ses clients africains ». Cette collaboration intervient alors que Starlink, le service Internet par satellite de l’entreprise fondée par Elon Musk, vient tout juste d’obtenir sa licence d’exploitation en République démocratique du Congo (RDC), un marché où Airtel est déjà bien implanté.

Selon Airtel RDC, ce partenariat vise à « connecter les zones les plus reculées avec un Internet rapide, fiable et abordable ». Grâce à cet accord, Airtel pourra utiliser le réseau Starlink pour relier ses antennes relais (BTS) des zones enclavées au noyau central de son réseau télécom — là où transitent les communications et les données (voix, Internet, etc.). Selon un expert du secteur, cela représente une alternative moins coûteuse, en termes d’équipement, que la technologie VSAT actuellement utilisée.

« Ainsi, cet accord permettra à Airtel de proposer un service de meilleure qualité avec une capacité supérieure à la 3G ou même à la 4G tout en réduisant les coûts de déploiement, ce qui devrait accélérer sa couverture du territoire », conclut notre source.

Ce partenariat avec SpaceX offre donc un avantage stratégique à la filiale congolaise d’Airtel dans la course aux 15 millions de nouveaux abonnés à l’Internet mobile attendus en RDC entre 2025 et 2030, selon les projections de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). Il est également perçu comme une réponse à l’accord conclu en janvier 2025 entre Orange et Vodacom, principaux concurrents d’Airtel sur le marché congolais, visant à étendre leur couverture en zones rurales à travers une coentreprise dédiée à l’installation de stations de base mobiles alimentées à l’énergie solaire.

Il faudra toutefois attendre le lancement effectif des activités de Starlink en RDC, prévu courant mai 2025, pour mesurer l’impact de ce partenariat sur la progression d’Airtel RDC en matière d’abonnés et sa capacité à consolider son avance dans les revenus liés à Internet.

Selon les données du régulateur, à fin 2024, sur les 32 943 464 abonnements actifs à l’Internet mobile enregistrés (90 jours), Airtel comptait 9 660 987 clients, soit 29,33 % de parts de marché, derrière Vodacom (37,78 %) et Orange (29,97 %), mais devant Africell (2,92 %). En revanche, sur le segment des revenus Internet, Airtel est leader avec 365,5 millions de dollars de chiffre d’affaires (37,7 % de parts), devant Orange (31,5 %), Vodacom (27 %) et Africell (3,8 %).

L’accord représente également une opportunité stratégique pour SpaceX. Grâce à son partenariat avec Airtel Africa, l’entreprise américaine pourra élargir sa base de clients dans des zones jusqu’ici exclues de son offre, en raison du coût de ses services. À ce jour, Starlink propose dans les pays africains où elle est déjà présente des forfaits mensuels allant de 29 à 40 dollars, avec des mini-kits de connexion vendus à 299 dollars.

Pierre Mukoko et Ronsard Luabeya, stagiaire

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Posted On mercredi, 07 mai 2025 10:58 Written by

Lors du Conseil des ministres du 2 mai 2025, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a annoncé le lancement, « dans les prochains jours », du Switch monétique national mis en place par la Banque centrale du Congo (BCC). Baptisée Mosolo, cette plateforme technique assurera l’interopérabilité entre les systèmes de paiement électroniques — cartes bancaires, guichets automatiques, terminaux de paiement électronique, applications mobiles, etc. — établis ou opérant en République démocratique du Congo (RDC).

Concrètement, avec Mosolo, un client pourra utiliser sa carte bancaire dans les distributeurs automatiques de billets (DAB/GAB) et les terminaux de paiement électronique (TPE) d’autres banques membres du système. Un utilisateur de M-Pesa pourra aussi transférer de l’argent à un abonné Orange Money, et inversement. Des services qui seront rendus à des coûts réduits. « En centralisant les transactions nationales, le switch réduit les coûts d’opération et les dépendances aux réseaux étrangers comme Visa ou Mastercard », expliquent plusieurs experts.

Depuis 2020, la BCC travaille à la mise en œuvre de cette interopérabilité. Le 4 septembre 2024, elle a émis une instruction réglementaire à ce sujet, précisant les conditions de participation au Switch monétique national. Elle prévoit notamment une commission sur les retraits en espèces via un DAB, GAB, TPE ou un agent distributeur de monnaie électronique, payée par l’émetteur à charge du client. Une seconde commission concerne les paiements effectués chez un commerçant, payée par l’acquéreur à charge du marchand. Une troisième commission s’applique aux transferts entre participants, payée par l’établissement du client expéditeur, par exemple lors des opérations entre un compte bancaire et un portefeuille mobile.

Cette instruction est entrée en vigueur le 4 mars 2025, soit six mois après sa signature. Tous les établissements assujettis — banques, IMF, opérateurs de mobile money — avaient ce délai pour se conformer. Deux mois plus tard, ils sont censés être connectés à Mosolo pour garantir le bon fonctionnement du système.

Selon la Première ministre, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d’inclusion financière 2023–2028, qui vise à élargir l’accès aux services financiers, notamment en milieu rural et auprès des populations vulnérables. Le taux d’inclusion financière était de 38 % en 2022. La stratégie, publiée en juillet 2023, s’est fixé pour objectif d’atteindre 65 % d’ici 2028.

Le développement des services financiers mobiles reste un levier clé pour atteindre cet objectif. Les partenariats entre banques et opérateurs de mobile money ont permis de toucher une clientèle plus large, dans des zones où l’accès aux agences bancaires reste limité. L’interopérabilité devrait accélérer cette dynamique.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Posted On mardi, 06 mai 2025 15:33 Written by

Selon un communiqué publié le 2 mai 2025, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a officiellement accordé une licence d’exploitation à la société Starlink DRC S.A., filiale locale du fournisseur d’accès à Internet par satellite du groupe SpaceX. Pour rappel, Starlink est une initiative d’Elon Musk visant à fournir une connexion Internet haut débit partout dans le monde grâce à une constellation de satellites en orbite basse.

Cette autorisation intervient après la régularisation de la situation administrative de la société. Starlink est désormais habilitée à opérer sur le marché congolais en tant que fournisseur de services Internet, en conformité avec la réglementation nationale en matière de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Cette avancée devrait permettre un meilleur accès à Internet, notamment dans les zones rurales et enclavées du pays, où les infrastructures classiques sont souvent déficientes. Le lancement effectif des services de Starlink est attendu dans les prochains jours.

La société du milliardaire Elon Musk rejoint un marché congolais déjà occupé par 33 fournisseurs d’accès à Internet, selon le rapport semestriel (second semestre 2023) de l’ARPTC sur l’observatoire du marché de fourniture des services d’Internet. L’avènement de Starlink coïncide également avec les préparatifs du lancement de la 5G en RDC.

Selon le même rapport, la RDC comptait plus de 29,9 millions d’abonnés à l’Internet mobile, contre seulement 23 267 pour l’Internet fixe en 2023. Le taux de pénétration reste très faible pour le fixe (0,024 %), contre 31,49 % pour le mobile. Par rapport au semestre précédent, le nombre total d’abonnés a progressé de 15,4 %. Le marché des services Internet a généré plus de 599,1 millions de dollars, mais le taux de recouvrement du chiffre d’affaires pour l’Internet fixe reste bas, atteignant seulement 48,3 % chez les fournisseurs identifiés. D’après le rapport The Mobile Economy 2025, publié en mars dernier, la RDC devrait accueillir 15 millions de nouveaux abonnés à l’Internet mobile entre 2025 et 2030.

En mission à Washington (États-Unis) en mars 2025, le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique (PTN), Augustin Kibassa Maliba, avait rencontré les représentants de Starlink. L’entretien a porté sur la possibilité de déployer la technologie satellitaire de Starlink pour améliorer l’accès à Internet, notamment dans les zones rurales où près de 70 % de la population reste non connectée. À l’issue des échanges, les deux parties avaient convenu d’entamer les démarches administratives nécessaires pour le lancement des activités de Starlink en RDC, notamment l’élaboration d’un cahier des charges et l’obtention des licences d’exploitation.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Posted On samedi, 03 mai 2025 11:43 Written by

Une équipe de l’Office congolais d’identification de la population (ONIP) s’est récemment rendue en Éthiopie pour s’inspirer de l’expérience du pays est-africain en matière d’identification numérique. Cette mission visait à tirer parti des enseignements du système Fayda, reconnu comme l’un des plus avancés du continent, afin de nourrir la réflexion sur la fiabilité et l’inclusivité du futur écosystème congolais.

La délégation congolaise a échangé avec les responsables de l’Agence d’identification nationale (ID Ethiopia) sur les modalités de déploiement du système, les défis rencontrés et les innovations mises en œuvre pour garantir une couverture nationale sécurisée.

La mission a également permis aux représentants de l’ONIP de visiter l’Administration de la sécurité des réseaux d’information (INSA), où ils ont exploré l’infrastructure à clés publiques (PKI) utilisée pour sécuriser les identités numériques et les transactions électroniques.

Une visite à l’Institut éthiopien d’intelligence artificielle a aussi permis à la délégation de mieux comprendre les synergies entre l’identité numérique et les technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle.

Cette mission intervient alors que la République démocratique du Congo, pays de plus de 100 millions d’habitants, s’apprête à franchir une étape majeure dans la modernisation de son système d’identification. Un accord a été signé avec la société singapourienne Trident Digital Tech pour lancer le projet Tridentity.

Ce projet vise à déployer un système national d’identification numérique afin de moderniser l’administration publique, renforcer la sécurité des données et stimuler l’inclusion financière.

Le 22 mars 2025, le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a clôturé les travaux de l’atelier de validation du projet. À cette occasion, il a annoncé que des phases pilotes seraient lancées dans les semaines à venir, en intégrant les administrations clés, les principales banques et les opérateurs télécoms.

Grâce à ce projet, le pays espère créer de 30 000 emplois directs, augmenter de 40 % l’inclusion financière et réduire de 50 % des délais administratifs, rendant les services publics plus efficaces et accessibles.

L’expérience éthiopienne représente une source d’inspiration pour la RDC. Lancé avec le soutien de la Banque mondiale, le programme Fayda prévoit d’enregistrer numériquement au moins 90 millions d’Éthiopiens d’ici 2030, dans le cadre d’une stratégie nationale de transformation numérique sur cinq ans. Il est aujourd’hui considéré comme un modèle de référence sur le continent africain.

La rédaction avec We Are Tech

Posted On lundi, 21 avril 2025 08:35 Written by

Le groupe Orange a posé la première pierre de son futur siège social en République démocratique du Congo (RDC), le 16 avril 2025. Cette cérémonie marque le lancement officiel des travaux, dont l’achèvement est prévu pour octobre 2027, selon les estimations de l’entreprise.

Le futur bâtiment comptera 8 étages pour une superficie totale de 10 000 m² et un système autonome de production de l’énergie solaire. Il sera situé à Kinshasa, sur l’avenue des Huileries, en face du stade des Martyrs de la Pentecôte, dans la commune de Lingwala.

« Ce projet témoigne de notre ambition numérique et de notre ancrage local », a commenté le directeur général d’Orange RDC, Ben Cheick Haidara. Cet investissement exprime la confiance de la société dans le potentiel économique et numérique du pays, malgré un environnement des affaires régulièrement considéré comme complexe.

Présidant la cérémonie, le ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a souligné l’importance de cette initiative pour le développement technologique du pays. « La construction de ce siège ne se limite pas à un simple bâtiment ; bien plus, elle représente une avancée significative pour le développement technologique de la RDC (...). Un environnement de travail moderne et collaboratif, propice à l’innovation et à la création de nouveaux services qui bénéficieront à l’ensemble de la population congolaise », a-t-il déclaré.

Avec 18,5 millions d’abonnés, selon les dernières données de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), Orange est le deuxième opérateur du pays, derrière Vodacom (22,5 millions), mais devant Airtel et Africell.

Évolution trimestrielle des parts du marché global entre T2-24 et T3-24 (Source : Arptc)

 1 Africel

Avec un total de 62,2 millions d’abonnés à la téléphonie mobile pour un taux de pénétration mobile de 65,8 % et 32,1 millions d’abonnés Internet mobile pour un taux de pénétration de 33,8 %, la RDC, avec ses plus de 100 millions d’habitants, est un marché qui n’a pas révélé tous ses atouts.

La volonté du gouvernement de positionner la transformation numérique comme moteur de la croissance économique et sociale est également révélatrice des opportunités qu’Orange perçoit dans le pays.

La société a en effet de la marge pour se positionner comme acteur de référence dans un ensemble de segments, notamment l’écosystème startup innovant en croissance, la numérisation des services publics et privés, le Cloud, le stockage de données, et la cybersécurité.


Évolution trimestrielle des parts de marché de la monnaie mobile par opérateur (source : ARPTC)

1 trimestriel

Avec un taux de pénétration de 26,7 %, le Mobile Money constitue également un levier prometteur de croissance pour l’opérateur.

La réalisation de ces ambitions reste toutefois conditionnée à la poursuite des réformes engagées par les autorités congolaises en faveur du développement de l’économie numérique. Cela inclut notamment l’amélioration du cadre réglementaire, la gestion du spectre de fréquences, le développement des infrastructures, l’attribution de nouvelles licences, et l’accès aux terminaux mobiles.

La stabilité politique et sécuritaire du pays demeure également un facteur déterminant pour permettre aux investissements de se concrétiser durablement.

Muriel Edjo, We Are Tech

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 11:40 Written by

Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République Démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba (photo, au centre), a signé, le 7 avril 2025, un protocole d’accord avec les entreprises chinoises Genew Technologies et Zhongshi Wosen pour la construction du réseau national de fibre optique du pays, selon les services de communication du ministère.

« Avec l’accompagnement du ministre et de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), nous allons travailler pour pouvoir améliorer considérablement le secteur des télécommunications en RDC », a déclaré Wu Minhua, président-directeur général (PDG) de Genew Technologies. À l’en croire, la RDC figure depuis plusieurs années sur la liste des pays où son entreprise souhaite investir. « Le moment est arrivé, voilà pourquoi nous sommes là », a-t-il précisé.

Les protocoles d’accord formalisent généralement des intentions de coopération sans engagement juridiquement contraignant. Il faudra donc attendre la signature d’accords définitifs pour connaître les contours précis du partenariat et le niveau d’investissement attendu de la part de Genew Technologies et Zhongshi Wosen dans le développement du réseau national de fibre optique de la RDC.

Genew Technologies se présente comme une entreprise chinoise fondée en 2005 et basée à Shenzhen, spécialisée dans la fourniture de solutions de communication de bout en bout et d’infrastructures de télécommunications. L’entreprise est cotée à la Bourse de Shanghai.

En revanche, peu d’informations sont disponibles sur Zhongshi Wosen. On sait seulement qu’il s’agit d’une entreprise chinoise opérant déjà en RDC. En novembre 2024, son président, Zhou Tiesheng, avait accompagné une délégation gouvernementale congolaise lors d’une visite à la Central South University (CSU), une université publique chinoise située à Changsha, dans la province du Hunan.

« Ces entreprises chinoises spécialisées dans l’ingénierie sont déjà déployées en Angola et en Mauritanie, où elles évoluent dans le marché des TIC et de la communication par fibre optique », précisent les services de communication du ministère des Postes, Télécommunications et Numérique.

Selon le dernier rapport de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPTC) sur l’état du marché de l’Internet, seuls 9 361 km de fibre optique avaient été déployés sur les 50 000 km prévus dans le Plan national du numérique — horizon 2025, lancé en 2019.

Pierre Mukoko

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Posted On mercredi, 09 avril 2025 02:07 Written by
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