Selon des membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a ordonné, dans une instruction datée du 9 octobre 2025, à la Direction générale des impôts (DGI) de prolonger jusqu’au 31 décembre 2025 le moratoire sur l’application du quitus fiscal. Cette mesure, qui ne concerne que certaines opérations visées dans la précédente instruction du 25 juillet, accorde un nouveau répit aux entreprises.
Le ministre a toutefois précisé qu’aucun autre moratoire ne serait accordé après cette échéance. Les entreprises assujetties devront donc régulariser leur situation. Cette position nourrit des interrogations au sein du secteur privé, alors que l’exécutif avait promis d’engager un dialogue avec les organisations professionnelles afin de clarifier et d’adapter le dispositif du quitus fiscal, pour qu’il ne soit plus perçu comme un frein à l’activité économique, mais remplisse pleinement son rôle initial de promotion du civisme fiscal.
Lors du Conseil des ministres du 12 septembre 2025, le président Félix Tshisekedi avait qualifié certaines modalités du quitus fiscal de « disproportionnées au regard de leurs effets immédiats sur l’activité économique ». Il avait alors chargé la Première ministre de conduire des consultations avec le ministre des Finances, la DGI et les représentants du secteur privé pour réviser le dispositif. La question avait d’ailleurs été discutée le 25 septembre lors d’une réunion du cadre d’échanges entre la FEC et le ministre des Finances. À cette occasion, Doudou Fwamba avait annoncé la création d’un cadre de dialogue permanent avec la FEC et la mise en place prochaine d’une Commission nationale de médiation fiscale. Ces instances auront pour mission de promouvoir le dialogue, renforcer la transparence et favoriser une réforme fiscale inclusive.
Selon l’arrêté du ministère des Finances du 9 avril 2025 fixant les modalités pratiques de délivrance du quitus fiscal, le document devait être accordé dans un délai maximal de dix jours après le dépôt de la demande. Passé ce délai, si le receveur des impôts ne répond pas, la demande est réputée acceptée. Dans la pratique, cette disposition est rarement respectée, dénoncent les entreprises, qui pointent des délais largement prolongés.
Une autre zone d’ombre persiste quant à l’identité de la partie tenue de présenter le quitus lors des opérations de dédouanement : le propriétaire de la marchandise ou le commissionnaire en douane.
La réforme du quitus fiscal avait été introduite pour renforcer la discipline fiscale dans un contexte où la culture du civisme fiscal demeure faible en RDC. La pression fiscale y reste en effet inférieure à 15 %, loin derrière la moyenne d’Afrique subsaharienne estimée à 23 %, selon l’OCDE.
Timothée Manoke
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L’administrateur du territoire de Manono (Tanganyika), Cyprien Kitanga, a suspendu, le 17 octobre 2025, la perception d’une taxe illégale imposée aux transporteurs miniers par certains agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et de la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP).
La décision a été annoncée à l’issue d’une réunion avec les opérateurs miniers de la région. Connue sous le nom d’« assistance », cette taxe était prélevée sur les transporteurs de coltan et de cassitérite, à hauteur de 100 dollars par camion pour l’ANR et de 10 à 50 dollars pour la DEMIAP.
Cyprien Kitanga a dénoncé ces prélèvements qui, selon lui, ne repose sur aucun fondement juridique et constitue une entrave aux investissements miniers dans la région. Il a enjoint tous les services concernés à se conformer à la mesure d’interdiction, précisant que tout agent récalcitrant s’exposerait à des sanctions pour insubordination.
Situé dans la province du Tanganyika, le territoire de Manono retrouve progressivement son dynamisme grâce à la relance des activités minières. Il abrite l’un des plus grands gisements de lithium non exploités au monde, ressource stratégique pour l’industrie mondiale des batteries électriques. Outre le lithium, le sous-sol recèle également de l’étain (cassitérite), du coltan, de la wolframite et de la tourmaline.
Ronsard Luabeya
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Initialement prévue pour le 1er juillet 2025, la délivrance et l’exigence de la facture normalisée ont de nouveau été reportées. Après un premier décalage au 1er août, la Direction générale des impôts (DGI) a annoncé, dans un communiqué daté du 2 octobre, que la phase obligatoire de cette réforme n’interviendra finalement qu’à partir du 1er décembre 2025.
La facture normalisée vise à sécuriser la collecte de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en République démocratique du Congo (RDC). Elle repose sur l’utilisation de logiciels de facturation homologués et connectés au dispositif électronique fiscal (DEF), permettant à l’administration fiscale d’obtenir en temps réel les informations sur les transactions commerciales. La réforme concerne toutes les entreprises assujetties à la TVA, c’est-à-dire celles dont le chiffre d’affaires annuel est égal ou supérieur à 80 millions de francs congolais (FC).
Dans son communiqué, la DGI n’explique pas les raisons de ce second report. Mais lors d’une rencontre organisée le 20 août 2025 entre le ministère des Finances, la DGI et la Fédération des entreprises du Congo (FEC), plusieurs défis techniques et opérationnels avaient été relevés. Ils concernent notamment la procédure d’homologation des systèmes de facturation, les préalables pour une mise en œuvre effective de la réforme et les cas particuliers de certains secteurs d’activité.
De nombreuses entreprises ont signalé des difficultés d’accès au site web de la DGI (developper.dgirdc.cd), censé permettre la création de comptes et le dépôt des demandes d’homologation des systèmes de facturation d’entreprise (SFE). Lancée le 16 juin 2025, cette procédure restait encore partiellement inopérante fin août.
Autre sujet de préoccupation : l’exigence du quitus fiscal pour introduire un dossier d’homologation, alors qu’un moratoire sur le quitus est en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025. Les experts du ministère des Finances et de la DGI ont précisé que cette obligation ne concerne que les éditeurs de logiciels. Les entreprises, elles, peuvent se contenter d’une lettre attestant que la demande de quitus a été déposée mais que l’administration ne l’a pas délivré dans le délai légal de dix jours.
Hausse des recettes en perspective
La FEC a également soulevé la question de la sécurité des données des entreprises, demandant des garanties contre le piratage ou une utilisation abusive. Les représentants du patronat ont en outre rappelé que la liste des fournisseurs de solutions, censée permettre aux entreprises utilisant encore la facturation manuelle de se conformer à la réforme, n’était pas publiée. La DGI a répondu que deux distributeurs étaient déjà agréés et que leurs identités seraient bientôt disponibles en ligne. Elle a également annoncé la mise en place d’une assistance permanente pour accompagner les entreprises dans leurs démarches.
Des préoccupations sectorielles spécifiques ont aussi été exprimées, notamment par les acteurs des industries minière, pétrolière, cimentière, ainsi que par les assurances, les télécommunications et les services de mobile money, qui souhaitent que leurs particularités soient prises en compte.
Lors de la même rencontre, la FEC a demandé qu’une séance d’évaluation de la phase de conformité soit organisée avant le lancement de la phase obligatoire. Les experts du ministère et de la DGI ont donné leur accord, confirmant qu’une réunion aura lieu avant l’entrée en vigueur stricte de la réforme.
La facture normalisée s’inscrit dans la stratégie de modernisation du système fiscal congolais. Ses objectifs sont de tracer les transactions commerciales, sécuriser la collecte de la TVA, réduire la fraude, fiabiliser les déclarations fiscales et accroître les recettes internes.
Lors de la 10ᵉ édition du forum Expobéton, tenue le 9 octobre 2025 à Kinshasa, le directeur général de la DGI, Barnabé Muakadi Muamba, a rappelé l’impact attendu de la réforme : la TVA rapporte actuellement environ 320 milliards de FC par mois, mais la généralisation de la facture normalisée pourrait multiplier ce montant par trois.
Timothée Manoke
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Le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba (photo), a signé le 8 septembre 2025 un arrêté précisant les travaux considérés comme travaux de développement et de construction dans le cadre des droits miniers d’exploitation et des autorisations d’exploitation de carrières permanentes.
Jusqu’à présent, le Code et le Règlement minier imposaient aux titulaires de droits miniers et de carrières de prouver le commencement des travaux dans des délais bien définis — un an pour les permis de recherche et un à trois ans pour les autorisations d’exploitation — sans toutefois préciser la nature exacte des activités attendues.
L’arrêté vient combler cette lacune en définissant de manière concrète les travaux qui permettent de considérer un projet comme effectivement démarré. Il s’agit des activités prévues dans la planification figurant dans l’étude de faisabilité et dans l’étude d’impact environnemental et social approuvées. Le texte précise qu’afin d’attester de l’engagement des travaux, le titulaire d’un droit minier ou de carrière « a l’obligation de se conformer à la planification des travaux contenue dans l’étude de faisabilité approuvée ».
Dans son article 1er, l’arrêté englobe dans les travaux de développement et de construction les opérations d’accès au gisement, les travaux préparatoires, d’extraction, de roulage, de stockage, ainsi que la mise en place des installations de traitement. Ces activités incluent également la construction d’immeubles et d’infrastructures directement liées à l’exploitation minière. Les articles 5 et 6 précisent les types de travaux reconnus, qu’il s’agisse des infrastructures et aménagements de surface comme la découverture du gisement, la construction de bâtiments, puits, rampes, routes, campements, réseaux électriques et hydrauliques, ou encore des usines de traitement et de transformation. Sont également reconnus les travaux souterrains, incluant le fonçage des puits, l’installation des équipements miniers, l’électrification du fond, les systèmes d’aérage et d’exhaure, ainsi que les stations de concassage et de chargement. Par ailleurs, l’article 4 classe parmi les travaux préliminaires le bornage du périmètre, la sécurisation du site et l’aménagement de la voirie d’accès.
Surveillance accrue
Ce texte intervient dans un contexte de contrôle renforcé des titres inactifs. Le 20 août 2025, le Cadastre minier (CAMI) avait rendu publique une liste de 93 titres menacés d’annulation pour non-démarrage des travaux. Parmi les sociétés concernées figuraient Tenke Fungurume Mining, avec deux titres couvrant six carrés miniers à Lubudi (Lualaba), et la Cimenterie de Lukala (Cilu), pour un titre portant sur cinq carrés miniers à Songolo (Kongo Central).
Le 5 septembre 2025, le CAMI avait précisé que les titulaires concernés disposaient de 45 jours pour présenter leurs moyens de défense et prouver le démarrage effectif des travaux. Ce délai expire le 20 octobre 2025. Passé cette échéance, les sociétés qui n’auront pas démontré avoir entamé les travaux définis dans l’arrêté ministériel s’exposeront à la déchéance de leurs droits miniers. Conformément aux articles 561 à 563 du Règlement minier, la décision de déchéance est prise par le ministre des Mines — central ou provincial, selon le type de matériau exploité. Le titulaire dispose ensuite de 30 jours pour introduire un recours administratif. En l’absence de recours, la décision devient définitive et les périmètres concernés retournent dans le domaine public de l’État, sous forme de zones de recherches géologiques (ZRG).
La signature de cet arrêté s’inscrit dans un mouvement plus large de réorganisation du secteur minier. Bien avant la nomination, en août dernier, de Louis Watum Kabamba, un vaste chantier d’assainissement du fichier cadastral avait été engagé. Il a conduit à la libération de 594 titres miniers et de carrières, représentant 37 253 carrés miniers — soit 31 648 km² — remis à disposition pour de nouveaux investisseurs.
Fort de plus de trente ans d’expérience dans l’industrie minière et ancien dirigeant de plusieurs grands projets, Louis Watum entend poursuivre cette rationalisation. En prônant une gouvernance modernisée et une meilleure attractivité du secteur, il souhaite instaurer un climat d’investissement plus stable et transparent.
Timothée Manoke
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Dans un avis public publié le 14 octobre 2025, la Banque centrale du Congo (BCC) a annoncé le déploiement de contrôles sur place et la mise en œuvre de sanctions disciplinaires, pouvant aller jusqu’au retrait d’agrément, contre les bureaux de change et cambistes manuels qui ne respectent pas la réglementation. Cette décision vise à corriger les mauvaises pratiques constatées sur le marché, notamment l’affichage de taux spéculatifs, l’élargissement des écarts entre cours acheteurs et vendeurs, ainsi que les manipulations contraires à l’instruction administrative n°007 (modification n°3) de 2023, qui encadre l’activité de change manuel en RDC.
La BCC rappelle que cette instruction interdit notamment l’affichage des taux à l’extérieur des bureaux et impose le respect strict des taux indicatifs officiels. Elle précise que ses services compétents seront déployés sur le terrain afin de vérifier la conformité des opérations et, le cas échéant, proposer des sanctions allant jusqu’au retrait de l’agrément. L’institution invite par ailleurs le public à s’adresser exclusivement aux banques commerciales et aux bureaux agréés pour toute transaction en devises.
Cette annonce s’inscrit dans la continuité des instructions données par le président Félix Tshisekedi lors du Conseil des ministres du 3 octobre 2025, au cours duquel il avait demandé des mesures immédiates contre la spéculation qui fragilise la stabilité monétaire. Le chef de l’État avait alors relevé des disparités préoccupantes dans les taux appliqués par certains opérateurs.
La mesure intervient également dans le contexte de l’assouplissement monétaire décidé par la BCC le 7 octobre 2025, avec la baisse du taux directeur de 25 % à 17,5 %, afin de rendre le financement en franc congolais plus attractif et de soutenir la dédollarisation progressive de l’économie. Au 14 octobre 2025, le cours indicatif de la BCC s’établissait à 2 246,57 FC pour un dollar, confirmant la poursuite de l’appréciation du franc congolais.
Boaz Kabeya
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À quelques jours de l’entrée en vigueur du système de quotas à l’exportation du cobalt en République démocratique du Congo (RDC), fixée au 16 octobre 2025, le texte d’application n’a toujours pas été rendu public, relève l’avocat d’affaires Romain Battajon dans un post sur LinkedIn. Président de la commission juridique de la Chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), il exprime une préoccupation partagée par l’ensemble des acteurs de la filière.
Ce texte est particulièrement attendu : il doit préciser les conditions d’obtention et d’attribution des quotas, ainsi que les nouvelles règles en matière d’exportation, incluant les frais de régulation et de contrôle, l’instauration d’un système de prépaiement des contributions dues à l’État et le nouveau dispositif de formalités douanières. Sans ce cadre, aucune exportation de cobalt ne pourra être effectuée, ce qui risquerait de prolonger de facto l’embargo au-delà du 15 octobre.
Cette incertitude pèse notamment sur le chinois CMOC. Ses deux filiales congolaises, Tenke Fungurume et Kisanfu, ont exporté ensemble 95 779 tonnes en 2024. L’entreprise, dont le principal actionnaire est CATL, dépendant du cobalt congolais pour répondre à la demande croissante des véhicules électriques et autres applications industrielles en Chine. Sa filiale IXM, spécialisée dans le négoce de métaux, avait d’ailleurs déclaré un cas de force majeure le 30 juin dernier sur ses contrats de fourniture, après la prolongation de l’embargo en RDC.
Le 20 septembre 2025, l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS) avait annoncé la fin de l’embargo et l’entrée en vigueur du système de quotas dès le 16 octobre. Pour le dernier trimestre 2025, un plafond de 18 125 tonnes est prévu (3 625 tonnes en octobre, puis 7 250 tonnes en novembre et décembre). Pour 2026 et 2027, le plafond annuel a été fixé à 96 600 tonnes.
Boaz Kabeya
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Face aux difficultés d’approvisionnement qui paralysent une partie des activités économiques dans le Sud-Ubangi, le ministre des Infrastructures et Travaux publics, John Banza, a annoncé le lancement, avant la fin du mois d’octobre, des travaux de réhabilitation de la route Gemena–Akula. Il a précisé que le gouvernement avait déjà débloqué les fonds nécessaires pour la remise en état de cet axe, ainsi que pour la route de Ndongo.
Le 7 octobre 2025, le ministre a reçu la sénatrice Nadine Boboy, venue plaider pour la réhabilitation de ces deux routes. Elle a alerté sur la dégradation avancée de ces axes stratégiques, qui entrave l’approvisionnement de la ville de Gemena. Selon elle, l’état actuel de la route empêche les camions d’y circuler, obligeant les passagers à passer la nuit à la belle étoile. Le retour des pluies a, en outre, aggravé la situation, rendant la circulation presque impossible.
Longue de 117 km, la route Gemena–Akula relie la ville de Gemena au port fluvial d’Akula, principal point d’évacuation des produits agricoles vers Kinshasa et d’autres centres urbains. Sa remise en état est jugée essentielle pour rétablir la fluidité du trafic et soutenir le commerce local.
Il convient de rappeler qu’en juillet dernier, le Fonds national d’entretien routier (FONER) avait déjà engagé des travaux d’entretien sur ce tronçon, financés à hauteur de 681 829,96 dollars américains et exécutés par l’Office des routes pour une durée prévisionnelle de 90 jours, hors intempéries. À cette période, seulement 50 % des fonds avaient été décaissés, le solde devant suivre dans les semaines suivantes.
Ronsard Luabeya
On en sait un peu plus sur le contenu de la première réunion du cadre d’échanges entre la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et le ministre des Finances, Doudou Fwamba, tenue le 25 septembre 2025 au Centre financier de Kinshasa. Selon le compte rendu de la FEC, l’organisation patronale, dirigée par Robert Malumba, a exprimé plusieurs préoccupations au ministre dans la perspective d’améliorer le climat des affaires en République démocratique du Congo (RDC).
La FEC a insisté sur la nécessité de renouveler le moratoire sur le quitus fiscal, expiré le 25 septembre 2025. Cette mesure avait été introduite pour faciliter certaines transactions économiques, notamment l’ouverture de comptes bancaires, l’octroi de crédits et la conclusion de contrats, tout en permettant d’évaluer la mise en œuvre de la réforme de la facture normalisée. Selon l’organisation, un renouvellement temporaire du moratoire est indispensable pour éviter de nouveaux blocages dans les activités économiques.
Le secteur privé a également mis en avant les préoccupations liées à la fiscalité, en particulier les droits d’accises sur certains produits comme l’acide sulfurique, la bière et le tabac. La FEC recommande une révision à la baisse de ces taxes. Elle a aussi dénoncé l’imposition des terres agricoles à la taxe de déboisement et relevé les difficultés rencontrées par l’industrie locale dans les Zones économiques spéciales (ZES), demandant des clarifications pour que ces dispositifs soutiennent réellement la production nationale.
La question de l’affectation des dividendes des sociétés minières a également été soulevée. La FEC souhaite que leur utilisation au profit de l’État soit alignée avec les règles de gouvernance, notamment la tenue des assemblées générales.
Le cadre d’échanges a aussi abordé le remboursement des crédits TVA, ainsi que la nécessité d’aligner les politiques fiscales nationales et provinciales. La FEC plaide pour une harmonisation claire afin de rendre la fiscalité prévisible et cohérente sur l’ensemble du territoire.
En réponse, le ministre des Finances a annoncé la création d’un cadre d’échanges permanent avec la FEC, ainsi que la mise en place prochaine d’une Commission nationale de médiation fiscale. Cette nouvelle structure devra intervenir en cas de litiges entre l’État et les assujettis, afin de promouvoir le dialogue, renforcer la transparence et favoriser une réforme fiscale inclusive.
Boaz Kabeya
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Le directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal, a annoncé, le 3 octobre 2025, le lancement imminent d’un contrôle mixte de conformité sur l’ensemble du territoire national. Cette opération, menée en collaboration avec plusieurs services de l’État et organisations privées, vise à vérifier la transparence et le respect de la législation en matière de sous-traitance.
Selon le patron de l’ARSP, ce contrôle associera notamment la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC). Les inspections se dérouleront « en toute transparence et équité » afin de préserver un bon climat des affaires et de garantir la conformité des pratiques.
Cette initiative fait suite à une première communication intervenue début septembre, après une rencontre entre le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le DG de l’ARSP, Miguel Kashal, et le président de la FEC, Robert Malumba.
La législation congolaise réserve les marchés de sous-traitance aux entreprises détenues à au moins 51 % par des Congolais. Mais, dans la pratique, son application reste difficile. Avant 2023, les sociétés éligibles — à capitaux majoritairement congolais — peinaient à obtenir des contrats de plus de 300 000 dollars.
Le DG de l’ARSP rappelle que certains appels d’offres étaient publiés dans des langues non officielles, ce qui limitait la participation des entreprises locales, tandis que d’autres sociétés utilisaient des prête-noms congolais pour contourner la loi. Le processus d’attribution des marchés manquait souvent de transparence, d’où la nécessité d’un assainissement en profondeur du secteur.
Opacité persistante
L’ARSP justifie également ce contrôle national par le refus délibéré de certaines grandes entreprises de communiquer les données relatives aux marchés de sous-traitance accordés en 2024. Cette opacité empêche le régulateur de produire des statistiques fiables sur un secteur dont le potentiel avait été évalué à près de 8,5 milliards dollars en 2023. « L’État veut y voir clair : à qui profitent réellement ces contrats ? », insiste Miguel Kashal.
Pourtant, malgré ces difficultés, les chiffres disponibles montrent que le secteur privé congolais a capté 2,045 milliards de dollars de contrats de sous-traitance en 2024, répartis en 1 282 contrats conclus avec 797 sous-traitants. Près de 98 % de ces contrats proviennent du secteur minier, loin devant les télécommunications, les cimenteries, les brasseries et l’agroalimentaire.
Pour le gouvernement et l’ARSP, la sous-traitance constitue un levier essentiel pour favoriser l’émergence d’une classe moyenne nationale et renforcer la participation des Congolais aux retombées économiques de l’exploitation minière et industrielle.
À ce titre, la base de données des entreprises agréées à l’ARSP s’est fortement étoffée : elle est passée d’environ 3 000 entreprises en 2023 à près de 15 000 actuellement. La liste actualisée est disponible auprès du régulateur afin de faciliter le processus de sélection lors de la passation des marchés.
Ce contrôle intervient alors qu’une réforme de la législation est en cours. Lors de la 46ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue le 6 juin 2025, le gouvernement a adopté un projet de loi révisant la loi de 2017 relative à la sous-traitance. Ce texte, qui introduit un mécanisme de règlement des différends ainsi qu’un régime de sanctions graduées — administratives, financières et pénales — doit encore être soumis à l’examen du Parlement, puis promulgué par le président de la République.
Timothée Manoke.
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Lors du Conseil des ministres du 3 octobre 2025, le président de la République, Félix Tshisekedi, a demandé au gouvernement et à la Banque centrale du Congo (BCC) de mettre en œuvre des mesures immédiates et coordonnées pour corriger les distorsions persistantes et contrer la spéculation qui fragilise la stabilité monétaire.
Selon le compte rendu officiel, la monnaie nationale s’est renforcée de 9,1 % depuis le 19 septembre 2025 sur le marché interbancaire. Toutefois, malgré cette évolution positive, Félix Tshisekedi a relevé l’existence de disparités préoccupantes dans les taux de change pratiqués selon les zones géographiques, particulièrement dans la capitale. Ces écarts, a-t-il averti, créent des opportunités d’arbitrage qui alimentent la spéculation et compromettent l’équilibre du marché.
Cette préoccupation est également partagée par plusieurs acteurs de la société civile. L’Union pour la défense des droits des consommateurs au Congo (UDECOM) avait, dans une correspondance datée du 30 septembre 2025, dénoncé des pratiques commerciales jugées préjudiciables au pouvoir d’achat des ménages. Alors que le taux officiel s’est stabilisé autour de 2 670 FC pour un dollar, certaines entreprises, notamment dans les télécommunications, continuent d’appliquer des taux allant jusqu’à 2 900 FC, entraînant ce que l’organisation qualifie de « surtaxation déguisée » des services.
Des disparités similaires ont été observées dans d’autres secteurs. Certains opérateurs maintiennent des prix calculés sur des taux supérieurs à 2 800 FC. Ces pratiques spéculatives ont également touché les services essentiels. Un citoyen de Kinshasa a ainsi rapporté qu’un hôpital lui avait imposé un taux de 2 800 FC pour régler une facture médicale de 25 dollars, alors que le taux effectif sur le marché cette semaine-là ne dépassait pas 2 600 FC.
Face à cette situation, le président Tshisekedi a ordonné une action concertée pour harmoniser le fonctionnement du marché de change, réduire les pratiques spéculatives et protéger le pouvoir d’achat des Congolais. Il a insisté sur la nécessité de maintenir une politique budgétaire rigoureuse, compatible avec les objectifs de stabilisation, tout en appelant à une approche économique plus innovante pour stimuler la demande de francs congolais et consolider sa crédibilité.
« L’objectif ultime est de garantir une stabilisation durable du taux de change, protéger le pouvoir d’achat de nos concitoyens et créer les conditions d’une croissance inclusive et soutenable », a conclu le chef de l’État.
Boaz Kabeya
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Le Fonds national d’entretien routier (FONER) a annoncé le report de la date limite de dépôt des déclarations relatives à la redevance annuelle sur la charge à l’essieu. Initialement fixée au 30 septembre 2025, l’échéance est désormais repoussée au 30 novembre 2025, selon un communiqué signé le 29 septembre à Kinshasa.
Cette décision répond aux préoccupations exprimées par les assujettis, a indiqué la direction générale du FONER. Elle précise que les transporteurs n’ayant pas reçu la preuve de déclaration d’ici au 30 novembre devront se présenter auprès du service compétent le plus proche pour l’obtenir. Passé ce délai, une campagne de contrôle sera immédiatement lancée afin de vérifier les informations transmises, de corriger les déclarations inexactes ou incomplètes et, le cas échéant, d’appliquer des taxations d’office.
Prévue à l’article 16 de la loi du 7 juillet 2008 portant création du FONER et détaillée par l’arrêté interministériel du 6 mars 2009, cette redevance concerne les véhicules dont le poids utile excède 3,5 tonnes. Les montants sont fixés à 185 dollars pour les véhicules à deux essieux, 270 dollars pour ceux à trois essieux, et 340 dollars pour les véhicules articulés.
Créé en 2008, le FONER a pour mission de financer l’entretien des routes à travers plusieurs redevances, dont celle sur la charge à l’essieu, destinée à compenser la dégradation causée par le transport de marchandises. Bien que prévue depuis 2009, cette redevance n’avait jamais été effectivement perçue. Elle figurait encore, dans le rapport annuel 2022 du FONER publié en juin 2024, parmi les ressources inactives de l’institution.
Ronsard Luabeya
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Le Walvis Bay Corridor Group (WBCG) a annoncé, le 30 septembre 2025, que le consulat de Namibie à Lubumbashi délivre désormais des visas aux citoyens congolais. Cette décision constitue une nouvelle avancée pour le WBCG, après son plaidoyer ayant conduit à l’ouverture du consulat en novembre 2023.
Le WBCG gère le Walvis Bay – Ndola – Lubumbashi Development Corridor (WBNLDC), un axe stratégique de 2 690 km reliant Lubumbashi au port de Walvis Bay, en Namibie, avec un temps de transit estimé entre quatre et cinq jours. Ce corridor joue un rôle central dans l’évacuation des minerais issus de la riche ceinture minière du Katanga, productrice de cuivre et de cobalt, et constitue un pilier de l’économie namibienne.
Jusqu’ici, les citoyens congolais, notamment les chauffeurs empruntant le corridor, devaient se rendre à l’ambassade de Namibie à Lusaka ou à Kinshasa pour obtenir un visa. Cette contrainte constituait une barrière non tarifaire au commerce transfrontalier, rallongeait les délais et réduisait la compétitivité du corridor par rapport aux autres ports de sortie de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
La délivrance de visas à Lubumbashi devrait donc renforcer l’attractivité de Walvis Bay face au corridor de Lobito en Angola, perçu par Windhoek comme un concurrent sérieux. Soutenu par les États-Unis et l’Union européenne, le corridor de Lobito propose un itinéraire plus direct vers l’Atlantique via Luau, à la frontière congolaise, et pourrait capter une part importante des flux miniers transitant aujourd’hui par Walvis Bay. Des opérateurs comme Kamoa Copper, exploitant la plus grande mine de cuivre d’Afrique, ont déjà annoncé leur intention d’augmenter leurs expéditions via Lobito.
Outre la question des visas, le corridor de Walvis Bay reste confronté à la congestion du poste frontalier de Kasumbalesa, entre la RDC et la Zambie. Pour y remédier, le consortium mise sur l’axe Kolwezi–Solwezi, qui offrira un passage alternatif par un autre poste frontalier. Des travaux routiers et la construction de ports secs sont en cours sur cet axe, afin de contourner Kasumbalesa et de réduire les délais et les coûts logistiques.
Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte régional plus large, où les projets de la SADC cherchent à tirer parti du potentiel minier du Copperbelt (RDC et Zambie). En raison de leur enclavement, ces pays dépendent fortement des infrastructures de leurs voisins, alors que le port congolais de Banana, situé à près de 2 670 km des zones minières, reste difficilement accessible faute de routes modernes.
Créé en 2000 en Namibie sous forme de partenariat public-privé, le WBCG a pour mission de promouvoir et de gérer les corridors reliant les ports de Walvis Bay et de Lüderitz aux pays de la région. Son objectif est de positionner la Namibie comme un hub logistique régional, en facilitant le commerce transfrontalier, en réduisant les coûts et en accélérant les délais de transit. Le WBNLDC, en reliant Walvis Bay aux zones minières de la Zambie et du sud-est de la RDC, joue ainsi un rôle clé dans l’exportation des minerais vers l’Atlantique, tout en facilitant l’importation de biens de consommation et d’intrants miniers et agricoles.
Timothée Manoke.
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Le ministre de l’Emploi et du Travail, Ferdinand Massamba wa Massamba, a signé, le 24 septembre 2025, un arrêté fixant à 0,5 % le nouveau taux de la contribution patronale dédiée au financement de l’Office national de l’emploi (ONEM). Cet établissement public, chargé de promouvoir et d’organiser le marché du travail, a pour missions de prospecter les offres d’emploi, de placer les demandeurs, de proposer des formations adaptées, de produire des statistiques régulières sur l’emploi et de veiller à la conformité des contrats de travail avec la législation nationale.
Le nouvel arrêté modifie et complète celui de 2018, qui avait fixé ce taux à 0,2 %. Désormais, chaque employeur, y compris l’État et les organisations humanitaires, devra verser chaque mois à l’ONEM 0,5 % de la rémunération payée à ses travailleurs.
Le texte introduit également de nouvelles sanctions. Tout employeur qui ne transmettra pas les documents requis lors des contrôles pourra être soumis à une taxation décidée par le contrôleur. Les contributions non acquittées avant le 24 septembre, ainsi que les pénalités correspondantes, seront en outre recalculées sur la base de cette nouvelle réglementation.
#ContributionPatronale
— ONEM RDC (@onem_cd) September 30, 2025
ARRÊTÉ MINISTERIEL N°028 /CAB/MIN.ET/FMM/RK/09/2025 DU 24 SEPTEMBRE 2025 MODIFIANT ET COMPLETANT L'ARRETÉ MINISTERIEL N°095/CAB/MINETAT/ MTEPS/01/2018 DU 17/08/2018 PORTANT FIXATION DU TAUX DE LA CONTRIBUTION PATRONALE MENSUELLE DUE PAR LES EMPLOYEURS… pic.twitter.com/QgOlVs50WE
Cette révision devrait entraîner une hausse des dépenses salariales. Elle intervient dans un contexte de difficultés financières pour l’ONEM, confronté à une perte de recettes liée à l’insécurité persistante dans l’Est du pays. Les zones occupées par les rebelles du M23 échappent en grande partie à la collecte des contributions, ce qui complique l’exécution d’un budget déjà fragilisé, selon la direction de l’institution.
Depuis la nomination de nouveaux dirigeants en juillet 2023, la direction générale et le conseil d’administration affirment avoir engagé un processus de redressement. Celui-ci inclut la revalorisation des rémunérations, l’amélioration des conditions de travail des agents et l’extension des activités de l’institution.
L’ONEM prévoit par ailleurs l’ouverture de bureaux dans les universités, territoires et communes du pays, afin de renforcer sa présence sur le terrain. Ces initiatives devraient être financées par les ressources issues de la contribution patronale. L’institution dit attendre les premiers effets de l’arrêté dès le 1er octobre 2025.
Ces mesures s’inscrivent dans la perspective de l’objectif fixé par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui prévoit la création de 6,4 millions d’emplois d’ici 2028, un cap auquel l’ONEM doit contribuer à travers ses programmes et services.
Timothée Manoke.
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Dans un communiqué publié le 1ᵉʳ octobre 2025, le ministère du Commerce extérieur a annoncé la mise en service d’une plateforme numérique dédiée aux demandes et renouvellements du numéro import-export en République démocratique du Congo (RDC). Cette innovation, qui sera opérationnelle à partir du 5 octobre 2025, centralise désormais toutes les démarches via le Guichet unique intégral du commerce extérieur (GUICE).
En RDC, l’exercice du commerce d’importation et d’exportation est subordonné à l’immatriculation dans un registre import-export, après agrément du département du Commerce extérieur. Le numéro import-export est valable pour une année civile et doit être renouvelé au plus tard le 31 mars de l’année suivante.
Le communiqué, signé par le secrétaire général du ministère, Jules Muilu, précise que cette plateforme vise à réduire les délais et les coûts liés aux procédures. Elle doit également améliorer la transparence, renforcer la traçabilité des opérations et garantir un accès unifié à l’ensemble des services connectés à la plateforme en ligne de la Société d’exploitation du guichet unique du commerce extérieur (SEGUCE).
Avant son déploiement, la nouvelle plateforme de gestion du numéro import-export a fait l’objet d’une phase pilote, suivie d’ajustements techniques et administratifs. Selon le ministère du Commerce extérieur, cette étape a permis de fiabiliser le système et de garantir son efficacité, tout en impliquant les principales parties prenantes du secteur.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement pour faciliter les échanges commerciaux. Elle repose sur le décret n°15/019 du 15 octobre 2015 portant création du GUICE.
Ronsard Luabeya