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CLIMAT DES AFFAIRES

CLIMAT DES AFFAIRES (262)

Une proposition de loi, initiée par le député national Venance Eyanga Mboyo (photo), pourrait transformer le marché immobilier en République démocratique du Congo (RDC) en encadrant les relations entre bailleurs et locataires, tout en limitant la dépendance au dollar américain. Le texte, qui vise à modifier et compléter la loi du 31 décembre 2015 relative aux baux à loyer non professionnels, a été présenté le 12 mai 2025 à l’Assemblée nationale.

Selon le député, membre d’Actions audibles pour la bonne gouvernance (AABG), parti de la majorité présidentielle, la proposition vise à garantir que les loyers et frais afférents soient fixés et payés exclusivement en franc congolais, conformément au décret n° 004/2001 sur le régime des opérations en monnaie nationale et étrangère, ainsi qu’à l’article 8, alinéa 2 de la réglementation de change de 2014, modifiée en 2018. L’objectif est de renforcer la stabilité monétaire et de contribuer à la dédollarisation de l’économie congolaise.

Cette initiative intervient dans un contexte où plusieurs villes, notamment Kinshasa, sont confrontées à un marché immobilier peu régulé, marqué par des loyers élevés et fixés en dollars américains, des expulsions abusives et une difficulté d’accès au logement. Le député dénonce l’absence de cadre contractuel formel, qui expose bailleurs comme locataires à une insécurité juridique.

Le texte propose 12 réformes majeures. Parmi elles : la création d’une police de l’habitat, l’instauration d’un permis de bail, l’encadrement des réajustements de loyers, la signature obligatoire du contrat de bail devant les services compétents, ainsi que le paiement des loyers en franc congolais.

La proposition prévoit également l’agrément obligatoire des agences immobilières, la création d’une Commission nationale d’évaluation immobilière, la centralisation des cautions sur un compte bancaire d’État dédié, la réglementation des échanges de locaux, la clarification des responsabilités en matière de grosses réparations, l’instauration d’un registre national numérisé des baux, et la continuité des contrats en cas de décès d’une des parties.

Jugé recevable par l’Assemblée nationale, le texte devra encore suivre le processus parlementaire, être adopté et promulgué par le président de la République pour entrer en vigueur.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Posted On mercredi, 14 mai 2025 15:10 Written by

Selon le ministère du Commerce extérieur, dix-huit sociétés minières continuent de violer les restrictions d’importation de certains produits, en dépit de l’encadrement réglementaire en vigueur. Il s’agit notamment de Glencore (Mumi et KCC), CMOC Group (TFM et KFM), du groupe ERG (Metalkol, Comide, Frontier et Boss Mining), de la Gécamines, d’Ivanhoe (Kamoa et Kico), de Musonoi, de la Compagnie Minière de Sakania, de la Cominière, de Kisenge Manganèse, de Musoshi, de Kipushi Corporation, de Kisanfu Mining, de la Minière de Bakwanga, de Sicomines, du groupe Jinhuan, de Rubamin, de Zijin Mining Group et de MMG Kinsevere.

Le ministère a d’ailleurs adressé, le 30 avril 2025, une correspondance à ce sujet au président de la Chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). « Certains membres, sociétés minières, continuent, en dépit de ces restrictions, à importer les produits visés, et ce, en violation flagrante de la réglementation en vigueur, les exposant à des sanctions telles que prévues par la législation douanière », souligne le document consulté par Bankable.

Face à ces pratiques, le ministère appelle les entreprises concernées à se conformer strictement à la réglementation en matière d’importation. Il les exhorte notamment à privilégier l’approvisionnement local pour les produits concernés par les mesures restrictives.

Par ailleurs, le ministre du Commerce extérieur a instruit les directions générales de l’Office congolais de contrôle (OCC), de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), ainsi que la société SEGUCE, à renforcer la vigilance et à appliquer des sanctions contre tout opérateur tentant de contourner la loi en modifiant frauduleusement les codes tarifaires des produits concernés.

Cette mise en garde s’inscrit dans une série d’actions visant à réguler les importations dans le secteur minier et à encourager la consommation des produits locaux. Ces derniers mois, le ministère du Commerce extérieur a imposé des restrictions sur plusieurs produits, notamment les sacs et emballages de ciment, certains minerais, le ciment gris et le clinker, la chaux, les barres de fer, les conducteurs électriques en cuivre et en aluminium, ainsi que les cathodes en acier inoxydable. Ces mesures visent, entre autres, certaines régions spécifiques de la République démocratique du Congo, dans le but de protéger l’industrie locale.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Posted On mardi, 13 mai 2025 18:07 Written by

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo (photo), a annoncé que la République démocratique du Congo (RDC) va revoir « totalement » son Code pétrolier. Selon lui, le projet de réforme sera présenté au Conseil des ministres d’ici trois mois, avant d’être transmis au Parlement pour adoption.

Pour justifier cette réforme, le ministre explique que l’actuel Code est à l’origine de l’échec de l’appel d’offres lancé le 28 juillet 2022 pour l’attribution de 27 blocs pétroliers. Sa fiscalité est jugée peu attractive. Parmi les raisons ayant freiné l’intérêt des compagnies pétrolières, Molendo Sakombi cite également l’absence de données sismiques précises et la présence d’aires protégées dans les blocs proposés.

À l’issue du Conseil des ministres du 2 mai dernier, le gouvernement a indiqué que 52 nouveaux blocs pétroliers venaient d’être ouverts à l’exploration. Avec trois blocs déjà attribués (Mbandaka, Lokoro et Busira) à la Compagnie minière congolaise, le portefeuille atteint désormais 55 blocs dans la Cuvette centrale, selon le compte rendu de la réunion.

D’après le ministre des Hydrocarbures, ces blocs ont été « détoxifiés » en excluant toutes les aires protégées. Ce nouveau découpage, réalisé avec l’appui technique du ministère de l’Environnement, visait également à répondre aux critiques formulées par des ONG environnementalistes.

Mais cela ne semble pas les rassurer. Après l’annonce de cette ouverture à l’exploration, la coalition « Notre terre sans pétrole » a immédiatement réagi, demandant l’arrêt de la procédure et l’annulation de l’attribution des trois premiers blocs. Ce collectif, qui rassemble plus de 170 organisations, estime que cette décision va à l’encontre de la stratégie de la RDC, qui entend se positionner comme un acteur clé dans la lutte mondiale contre le dérèglement climatique.

Entreprises américaines

« Le gouvernement ne reculera plus », a réagi le ministre face à ces critiques. Il a précisé que la politique actuelle vise à explorer et produire, tout en préservant les intérêts des générations futures.

Selon lui, la révision du Code s’accompagnera d’une mise à jour des données géologiques, afin d’offrir aux investisseurs une meilleure lisibilité sur le potentiel pétrolier du pays. Il affirme que des opérations sismiques seront lancées dans les prochains mois pour constituer une base de données fiable et sécurisée.

Molendo Sakombi indique que cette démarche s’inspire notamment des recommandations des compagnies pétrolières internationales, ainsi que des expériences des pays voisins, comme l’Angola et le Congo-Brazzaville, avec lesquels la RDC entretient désormais une coopération technique.

Le ministre précise également que des discussions avancées sont en cours avec des entreprises américaines spécialisées dans le retraitement des données sismiques. Une telle collaboration, selon lui, pourrait ouvrir la voie à des partenariats futurs avec de grandes compagnies pétrolières américaines.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Posted On lundi, 12 mai 2025 20:11 Written by

Le ministère des Transports, des Voies de communication et du Désenclavement a transmis, par courrier officiel daté du 8 mai 2025, la liste de 240 ports fluviaux et lacustres non homologués devant faire l’objet d’une fermeture immédiate. Le document, référencé N° VPM/MTVCD/CAB/563/2025 et signé par le Vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba, est adressé à son homologue du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières.

Selon ce courrier, la mesure s’inscrit dans la continuité des résolutions des 46 ᵉ et 52 ᵉ réunions du Conseil des ministres, tenues respectivement les 28 août et 9 octobre 2020, sur la régulation du secteur fluvial. Elle fait également suite à la lettre ministérielle N° VPM/MTVCD/CAB/458/2024 du 15 octobre 2024 relative à la fermeture des ports dits « clandestins ».

Parmi les sites concernés figurent des ports situés dans plusieurs provinces du pays. Le document précise les noms, les localisations et, dans certains cas, les propriétaires des infrastructures concernées.

Lors de la 17 ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue le 11 octobre 2024, le président Félix Tshisekedi avait instruit le gouvernement de renforcer la sécurité de la navigation fluviale et lacustre, à la suite d’un naufrage sur le lac Kivu. Il avait notamment insisté sur la nécessité de lutter contre les ports clandestins, de superviser efficacement les étapes de construction des embarcations, et de renforcer le suivi technique régulier par des experts du ministère des Transports.

À la suite de cette instruction, le ministère avait déjà annoncé une première opération de fermeture de ports non autorisés, en réponse à une série d’incidents enregistrés sur les voies navigables.

Boaz Kabeya, stagiaire

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Posted On lundi, 12 mai 2025 16:51 Written by

Le 8 mai 2025, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a signé un arrêté suspendant temporairement l'importation de plusieurs produits d’hygiène dans la zone Ouest de la République démocratique du Congo (RDC), selon les services de communication de son ministère. La mesure concerne notamment les couches pour bébés à usage unique, les lingettes, les papiers hygiéniques, les mouchoirs et les serviettes.

Les autorités justifient cette décision par la volonté de protéger l’industrie locale, particulièrement dans les provinces de Kinshasa, du Kongo-Central et du Kwilu, où plusieurs unités de transformation sont déjà opérationnelles.

À Kinshasa, des entreprises telles qu’Unity Manufacturing, Lani Services et Bopeto SARL produisent localement des couches jetables, serviettes hygiéniques, lingettes, mouchoirs et papiers sanitaires. Ces structures contribuent à l’approvisionnement du marché national et à la réduction des importations. Toutefois, leurs capacités de production ne sont pas toujours publiées, ce qui rend difficile une évaluation précise de leur aptitude à couvrir l’ensemble de la demande.

Lani Services SARL, basée dans la capitale, est spécialisée dans la fabrication de papiers hygiéniques, mouchoirs, serviettes et papiers de base. L’entreprise met en avant l’origine congolaise de ses produits, distribués auprès des ménages, des établissements médicaux, des hôtels et des restaurants. De son côté, Bopeto SARL exploite une unité de transformation qui fabrique et conditionne une gamme complète de produits en papier sanitaire sous sa marque éponyme, destinée au marché urbain de Kinshasa et ses environs.

En cas de rupture ou de difficulté d’accès aux produits locaux, le ministère prévoit néanmoins des dérogations gratuites pour les importateurs, sous réserve d’une demande justifiée et validée par le Guichet unique intégral du commerce extérieur (SEGUCE-RDC).

Boaz Kabeya, stagiaire

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Posted On dimanche, 11 mai 2025 12:49 Written by

Dans la province du Lualaba, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dénonce les décisions prises par la Direction générale des douanes et accises (DGDA). Dans un courrier daté du 5 mai 2025, adressé au directeur général de la DGDA, Bernard Kabese Musangu, le président provincial de la FEC, Germain Pungwe Mabwe, qualifie ces décisions d’« irrégulières » et « potentiellement préjudiciables au climat des affaires et aux investissements » dans la province.

Les décisions contestées concernent l’ouverture de poursuites contre des membres de la FEC opérant dans le traitement et l’exportation du cobalt issu de l’exploitation artisanale. Des procès-verbaux d’infractions ont également été dressés à leur encontre.

La DGDA reproche à ces entreprises de ne pas s’être approvisionnées, entre 2020 et 2024, auprès de l’Entreprise générale du cobalt (EGC) ou via des négociants et coopératives partenaires, comme l’exige le décret du 5 novembre 2019 relatif à la sauvegarde des activités liées aux substances minérales stratégiques d’exploitation artisanale.

Pour la FEC, cette application stricte du décret méconnaît la réalité du terrain. Elle estime qu’il était, à l’époque, impossible de se procurer du cobalt via l’EGC, cette entreprise publique n’étant pas encore opérationnelle.

« En effet, si les services du ministère des Mines n’ont pas encore sanctionné cette infraction liée à l’obligation de s’approvisionner en cobalt auprès de l’EGC, cela indique évidemment que les conditions préalables à l’application effective des dispositions dudit décret ne sont pas réunies », soutient Germain Pungwe Mabwe.

Autre argument invoqué par le patron provincial de la FEC : le Manuel des procédures de traçabilité des produits miniers — de l’extraction à l’exportation. Pour ce dernier, « si l’obligation de s’approvisionner en substance minérale stratégique (cobalt) auprès de l’EGC n’est pas explicitement mentionnée comme document obligatoire dans ce manuel, l’exigence de la DGDA pourrait être perçue comme un ajout non conforme aux procédures établies jusqu’à ce jour ».

Cette situation met en lumière les difficultés d’application des réformes réglementaires dans un contexte où les capacités institutionnelles ne sont pas toujours alignées avec l’ambition des textes. Il conviendrait toutefois d’examiner dans quelle mesure l’opérationnalisation progressive de l’EGC a effectivement empêché l’application du décret du 5 novembre 2019. Le courrier de la FEC ne précise pas si ses membres ont entrepris des démarches pour se conformer à la réglementation avant d’être confrontés à l’inopérationnalité de l’EGC.

Pour rappel, en mars 2021, l’EGC annonçait le lancement de ses activités d’encadrement, d’achat et de commercialisation du cobalt artisanal en RDC. Elle affirmait alors avoir publié les normes d’exploitation minière responsable encadrant ses opérations. En septembre 2023, elle organisait un atelier de validation de ses normes d’achat et d’approvisionnement responsables.

Par ailleurs, le manuel de procédures invoqué par la FEC a été institué par un arrêté ministériel antérieur au décret du 5 novembre 2019, lequel a rendu caduques toutes dispositions contraires.

À ce stade, le volume exact des exportations de cobalt jugées non conformes par la DGDA n’est pas connu. Il est néanmoins établi que la province du Lualaba abrite une part importante de la production artisanale de cobalt du pays.

Georges Auréole Bamba

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Posted On samedi, 10 mai 2025 02:41 Written by

En visite officielle à Kinshasa, le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a plaidé pour une amélioration du climat des affaires en République démocratique du Congo (RDC), afin de favoriser l’afflux de capitaux étrangers, notamment belges.

À l’issue de ses rencontres avec le président Félix Tshisekedi, la Première ministre Judith Suminwa et le ministre des Finances, le 28 avril dernier, le diplomate belge a insisté sur l’importance de garantir la sécurité juridique des investisseurs.

« La RDC a besoin d’investissements et de capitaux, notamment étrangers, pour poursuivre son développement économique… Pour favoriser ces investissements, il faut offrir un maximum de sécurité et de prévisibilité à ceux qui souhaitent s’y engager », a-t-il déclaré.

Parmi les préoccupations soulevées, le ministre a évoqué les lenteurs administratives liées à l’octroi du quitus fiscal obligatoire, qui freinent l’accès au marché et découragent les porteurs de projets étrangers. Il a également attiré l’attention sur les modalités de remboursement de la TVA, jugées encore peu claires, ce qui expose les entreprises à des charges financières imprévues.

Maxime Prévot a aussi insisté sur l’urgence d’adopter les quatre arrêtés d’exécution du Start-up Act, un dispositif législatif salué par les milieux d’affaires, mais dont l’opérationnalisation reste en suspens. « C’est une démarche extrêmement positive initiée par le gouvernement congolais. Mais pour qu’elle produise ses effets, il est indispensable que ces arrêtés soient pris rapidement », a-t-il souligné.

Pour rappel, le Start-up Act de la RDC est l’ordonnance-loi n° 22/030 du 8 septembre 2022. Il vise à promouvoir l’entrepreneuriat et les startups en créant un environnement favorable à l’innovation, à la croissance économique et à la création d’emplois.

Le ministre belge a également abordé la problématique des retards de paiement des sous-traitants dans le cadre des marchés publics. Un sujet qu’il qualifie de crucial pour assurer la viabilité financière des entreprises et maintenir une dynamique économique locale.

En RDC, les acteurs économiques réunis au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) appellent régulièrement à l’amélioration du climat des affaires, dénonçant une fiscalité lourde, des procédures administratives contraignantes et un accès limité au financement.

En mars dernier, le président Félix Tshisekedi a lancé les travaux d’élaboration d’un plan stratégique de sept mois visant à améliorer l’environnement des affaires. Ce programme prévoit la simplification de l’administration, la réforme de la fiscalité et la valorisation du Made in Congo pour stimuler l’économie nationale.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Posted On lundi, 05 mai 2025 09:31 Written by

Situé dans la province du Kasaï, le port d’Ilebo a amorcé une reprise de ses activités avec l’arrivée d’un premier bateau transportant 1 000 tonnes de ciment, a annoncé, le 30 avril 2025, le coordinateur d’exploitation du port, Willy Mizumu.

Cette relance fait suite aux travaux de réhabilitation engagés après l’incendie de juillet 2024, qui avait endommagé les installations portuaires. Parmi les interventions réalisées figurent la remise en service de la centrale thermique du port et l’installation d’un collecteur géant, destiné à freiner l’avancée des érosions qui menaçaient la plateforme portuaire.

En février dernier, le trafic ferroviaire entre Kananga et Ilebo, interrompu plusieurs mois en raison de l’érosion affectant la voie, avait déjà repris. La Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) avait déplacé les rails dans les zones critiques, notamment à Bena, Kankonde et Lukonga, pour contourner les zones les plus affectées.

Toutefois, le réseau logistique demeure exposé à de nombreux risques, notamment l’érosion des voies ferrées entre Tshilubulu (territoire de Dibaya) et Bena Leka (Demba), une menace pour la connectivité entre les provinces du Kasaï et du Kasaï-Central.

Cette reprise intervient dans un contexte où le port, longtemps considéré comme un maillon essentiel de l’approvisionnement du centre du pays, était en situation de paralysie. L’absence prolongée de liaisons fluviales avec Kinshasa et l’arrêt des expéditions industrielles, notamment celles de la Cimenterie de Lukala (CILU) vers Kananga, avaient rendu l’exploitation du port économiquement non viable.

Géré par la SNCC, le port d’Ilebo fait partie des principaux ports intérieurs du pays, aux côtés de ceux de Kisangani, Mbandaka, Bumba, Ubundu, Kindu et Kinshasa. Il est également intégré dans un projet multimodal soutenu par le Fonds spécial du Mécanisme de financement de la préparation des projets d’infrastructure du NEPAD (NEPAD-IPPF) et la Banque africaine de développement.

Ce projet vise à établir une liaison ferroviaire entre l’Afrique centrale et l’Afrique australe, comprenant la construction d’un pont ferroviaire entre Brazzaville et Kinshasa, la connexion au chemin de fer Kinshasa-Ilebo, ainsi que la construction d’une route et d’un poste frontalier unique.

Ronsard Luabeya, stagiaire  

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Posted On vendredi, 02 mai 2025 16:27 Written by

Selon un communiqué publié le 28 avril 2025, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a pris un arrêté interdisant, pour une durée de 12 mois, l’importation de sacs et d’emballages de ciment, ainsi que de sacs destinés aux minerais (big bags) dans la région sud-est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les raisons de cette décision ne sont pas communiquées. Mais il va sans dire que cette mesure devrait profiter à l’industrie locale, dominée par Bags and Sacs (B&S). Premier fabricant de sacs en polypropylène tissé en RDC, l’entreprise dirigée par Hussein Ladha dispose de deux usines dans le pays, l’une à Kimpese (Kongo Central) et l’autre à Lubumbashi (Haut-Katanga).

La première est dotée d’une capacité de production annuelle de 40 millions de sacs de ciment et la seconde d’une capacité de 2 millions de big bags, soit 70 % de la demande nationale, selon l’entreprise, ainsi que 36 millions de sacs pour le ciment et les produits agricoles.

Malgré cette offre, B&S est butée à « la résistance des entreprises minières qui trouvent intérêt à continuer à importer les big bags », a avoué Hussein Ladha lors de la DRC Mining Week 2024, tenue en juillet dernier. La décision du ministre du Commerce extérieur apparaît donc comme une réponse à cette difficulté. Il faut dire que le gouvernement a soutenu l’implantation de cette entreprise avec un prêt du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) dépassant les 12 millions de dollars.

Selon le communiqué, en cas de difficultés d’approvisionnement en produits locaux dans certaines parties du territoire national, les opérateurs économiques auront la possibilité d’obtenir, sans frais, une dérogation d’importation. Cette autorisation exceptionnelle devra être sollicitée auprès du ministre du Commerce extérieur, à travers une demande précise indiquant la destination et les détails de la marchandise concernée. La demande devra également être appuyée par un dossier complet validé par le Guichet unique intégral du commerce extérieur (SEGUCE-RDC), sous peine de rejet.

Ronsard Luabeya

Posted On mercredi, 30 avril 2025 13:42 Written by

Le 29 avril 2025, Moody’s Ratings a maintenu la note B3 de la République démocratique du Congo (RDC), avec une perspective stable, soulignant les forces économiques du pays malgré le conflit persistant dans ses provinces de l’est. Le rapport met en avant des perspectives de croissance positives, bien que moins vigoureuses qu’en 2023, ainsi que des réformes fiscales appuyées par le Fonds monétaire international (FMI), tout en alertant sur les risques liés à la dépendance aux matières premières et à l’instabilité régionale.

Selon les analystes de l’agence américaine de notation, l’économie de la RDC devrait croître de 6 % par an entre 2025 et 2027, soutenue par un secteur minier caractérisé par des coûts d’exploitation faibles. Les gisements de cuivre à haute teneur et la main-d’œuvre bon marché favorisent cette croissance, la production devant atteindre 3,5 millions de tonnes en 2026, contre 3,1 millions en 2024.

La discipline budgétaire et les réformes soutenues par le FMI renforcent les finances publiques congolaises. Une nouvelle Facilité élargie de crédit de 1,7 milliard de dollars et une Facilité pour la résilience et la durabilité de 1 milliard de dollars visent à améliorer la transparence et à augmenter les recettes publiques.

Celles-ci sont passées à 14,8 % du PIB grâce aux récents programmes du FMI, contre 12 % en moyenne entre 2015 et 2020. Des mesures telles que la facturation standardisée de la TVA et la mise en place d’un compte unique du Trésor sont en cours de mise en œuvre.

Des risques toujours présents

La dette publique, représentant 17,7 % du PIB en 2024, reste modérée et offre une certaine marge de manœuvre budgétaire. Les réserves de change ont atteint un niveau record de 6,1 milliards de dollars fin 2024, couvrant ainsi trois mois d’importations.

Cependant, selon Moody’s, plusieurs risques nécessitent une vigilance particulière de la part des acteurs économiques, notamment des investisseurs ciblant les titres d’emprunt. La dépendance aux exportations de minerais critiques expose la RDC à la volatilité des prix, particulièrement en cas de ralentissement de la demande chinoise, lié à des tensions commerciales mondiales.

Par ailleurs, le conflit dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, alimenté par le groupe rebelle M23 et les rivalités régionales, pèse sur les finances publiques et constitue un risque pour les investisseurs. « Une escalade pourrait perturber les opérations minières », avertit Moody’s. L’agence souligne néanmoins que les développements de ces derniers jours laissent entrevoir une possible désescalade à l’est, même si le M23 continue de contrôler une partie significative du territoire, selon les rapports des Nations unies.

Moody’s observe aussi que la faiblesse institutionnelle, la corruption et l’insuffisance des infrastructures limitent la capacité du pays à absorber ces chocs économiques.

Bonne nouvelle

Si cette notation ne bénéficie pas directement à l’État — qui n’est pas un émetteur majeur de titres d’emprunt sur les marchés internationaux des capitaux — elle représente néanmoins un avantage certain pour les entreprises, notamment celles du secteur minier, souvent actives sur ces marchés.

C’est notamment le cas d’Ivanhoe Mines, qui a levé jusqu’à 750 millions de dollars sur les marchés internationaux, ou de groupes comme Rawbank, la plus grande banque du pays, qui a indiqué en juin 2024 disposer de ressources issues de prêteurs internationaux, même s’il s’agit principalement d’institutionnels engagés dans le financement du développement.

La notation pourrait également modérer les attentes de retour sur investissement des partenaires étrangers, notamment américains, qui suivent de près les négociations en cours pour restaurer la stabilité dans l’est du pays. En général, une mauvaise note reflète un environnement d’affaires complexe et implique une exigence accrue de rendement pour l’engagement de capitaux, y compris dans les investissements de portefeuille.

Georges Auréoles Bamba

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Posted On mercredi, 30 avril 2025 01:51 Written by
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