En visite officielle à Kinshasa, le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a plaidé pour une amélioration du climat des affaires en République démocratique du Congo (RDC), afin de favoriser l’afflux de capitaux étrangers, notamment belges.
À l’issue de ses rencontres avec le président Félix Tshisekedi, la Première ministre Judith Suminwa et le ministre des Finances, le 28 avril dernier, le diplomate belge a insisté sur l’importance de garantir la sécurité juridique des investisseurs.
« La RDC a besoin d’investissements et de capitaux, notamment étrangers, pour poursuivre son développement économique… Pour favoriser ces investissements, il faut offrir un maximum de sécurité et de prévisibilité à ceux qui souhaitent s’y engager », a-t-il déclaré.
Parmi les préoccupations soulevées, le ministre a évoqué les lenteurs administratives liées à l’octroi du quitus fiscal obligatoire, qui freinent l’accès au marché et découragent les porteurs de projets étrangers. Il a également attiré l’attention sur les modalités de remboursement de la TVA, jugées encore peu claires, ce qui expose les entreprises à des charges financières imprévues.
Maxime Prévot a aussi insisté sur l’urgence d’adopter les quatre arrêtés d’exécution du Start-up Act, un dispositif législatif salué par les milieux d’affaires, mais dont l’opérationnalisation reste en suspens. « C’est une démarche extrêmement positive initiée par le gouvernement congolais. Mais pour qu’elle produise ses effets, il est indispensable que ces arrêtés soient pris rapidement », a-t-il souligné.
Pour rappel, le Start-up Act de la RDC est l’ordonnance-loi n° 22/030 du 8 septembre 2022. Il vise à promouvoir l’entrepreneuriat et les startups en créant un environnement favorable à l’innovation, à la croissance économique et à la création d’emplois.
Le ministre belge a également abordé la problématique des retards de paiement des sous-traitants dans le cadre des marchés publics. Un sujet qu’il qualifie de crucial pour assurer la viabilité financière des entreprises et maintenir une dynamique économique locale.
En RDC, les acteurs économiques réunis au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) appellent régulièrement à l’amélioration du climat des affaires, dénonçant une fiscalité lourde, des procédures administratives contraignantes et un accès limité au financement.
En mars dernier, le président Félix Tshisekedi a lancé les travaux d’élaboration d’un plan stratégique de sept mois visant à améliorer l’environnement des affaires. Ce programme prévoit la simplification de l’administration, la réforme de la fiscalité et la valorisation du Made in Congo pour stimuler l’économie nationale.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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