Situé dans la province du Kasaï, le port d’Ilebo a amorcé une reprise de ses activités avec l’arrivée d’un premier bateau transportant 1 000 tonnes de ciment, a annoncé, le 30 avril 2025, le coordinateur d’exploitation du port, Willy Mizumu.
Cette relance fait suite aux travaux de réhabilitation engagés après l’incendie de juillet 2024, qui avait endommagé les installations portuaires. Parmi les interventions réalisées figurent la remise en service de la centrale thermique du port et l’installation d’un collecteur géant, destiné à freiner l’avancée des érosions qui menaçaient la plateforme portuaire.
En février dernier, le trafic ferroviaire entre Kananga et Ilebo, interrompu plusieurs mois en raison de l’érosion affectant la voie, avait déjà repris. La Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) avait déplacé les rails dans les zones critiques, notamment à Bena, Kankonde et Lukonga, pour contourner les zones les plus affectées.
Toutefois, le réseau logistique demeure exposé à de nombreux risques, notamment l’érosion des voies ferrées entre Tshilubulu (territoire de Dibaya) et Bena Leka (Demba), une menace pour la connectivité entre les provinces du Kasaï et du Kasaï-Central.
Cette reprise intervient dans un contexte où le port, longtemps considéré comme un maillon essentiel de l’approvisionnement du centre du pays, était en situation de paralysie. L’absence prolongée de liaisons fluviales avec Kinshasa et l’arrêt des expéditions industrielles, notamment celles de la Cimenterie de Lukala (CILU) vers Kananga, avaient rendu l’exploitation du port économiquement non viable.
Géré par la SNCC, le port d’Ilebo fait partie des principaux ports intérieurs du pays, aux côtés de ceux de Kisangani, Mbandaka, Bumba, Ubundu, Kindu et Kinshasa. Il est également intégré dans un projet multimodal soutenu par le Fonds spécial du Mécanisme de financement de la préparation des projets d’infrastructure du NEPAD (NEPAD-IPPF) et la Banque africaine de développement.
Ce projet vise à établir une liaison ferroviaire entre l’Afrique centrale et l’Afrique australe, comprenant la construction d’un pont ferroviaire entre Brazzaville et Kinshasa, la connexion au chemin de fer Kinshasa-Ilebo, ainsi que la construction d’une route et d’un poste frontalier unique.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Dans une publication sur sa page LinkedIn, Access Bank RDC a annoncé avoir clos l’année 2024 avec un total bilan en hausse, atteignant 1 154 milliards de francs congolais (CDF). La communication ne précise pas le taux de change moyen du dollar américain (USD) utilisé pour cette évaluation. En se basant sur le taux moyen du marché en 2024, estimé à environ 2 817,78 CDF/USD, cela équivaut à environ 409,8 millions USD. Ce montant reste inférieur à l’objectif fixé dans le rapport Pilier 3 de l’exercice 2023, qui visait un total de bilan de 524 millions USD en 2024, 697 millions USD en 2025 et 900 millions USD en 2026.
Selon des médias présents lors d’une conférence de presse de la banque, Access Bank RDC a signalé une perte potentielle (dépréciation) sur son capital de 3,3 milliards CDF, attribuée à la dépréciation du franc congolais en 2024. Mais même en appliquant le taux de change moyen de 2023 (2 350 CDF/USD), qui avait servi de base à l’établissement des objectifs, le total de bilan de 1 154 milliards CDF équivaut à 489,36 millions USD, soit toujours en deçà du seuil fixé.
D’ici juillet 2026, sauf prolongation du moratoire, Access Bank RDC devra, comme plusieurs banques en République démocratique du Congo, se conformer à la nouvelle réglementation de la Banque centrale du Congo limitant à 55 % la participation maximale d’un actionnaire unique. Actuellement, Access Holdings, basé au Nigeria, détient 99,7 % du capital de la banque congolaise. Par ailleurs, plusieurs sources non démenties rapportent que la Banque centrale du Nigeria (CBN) impose au groupe de céder ses actifs en RDC afin d’obtenir le feu vert pour l’acquisition de la National Bank of Kenya (NBK).
Dans ce contexte de cession partielle ou totale, le niveau de total bilan et la qualité de ses composantes seront des indicateurs clés pour de potentiels investisseurs. Au-delà de la dépréciation du franc congolais, Access Bank RDC devra expliquer les raisons de l’écart par rapport à ses prévisions pour 2024. La publication du rapport Pilier 3 de 2024 sur son site internet devrait fournir davantage d’éclaircissements.
En attendant, la banque met en avant ses réussites, notamment un bénéfice net en forte progression, atteignant environ 27 milliards CDF en 2024, soit une hausse nominale de 91,7 % par rapport à 2023. En utilisant le taux de change de 2023 (2 350 CDF/USD) pour une comparaison en dollars, cette progression s’établit à environ 59,7 %.
La banque, dont plus de 80 % de l’activité est réalisée avec des entreprises (selon son rapport 2023), a également signalé une augmentation des dépôts de sa clientèle à 810,7 milliards CDF.
« Cette performance reflète notre solidité financière et notre ancrage dans l’économie congolaise. Access Bank RDC reste engagée à offrir des services de qualité, innovants et inclusifs », a déclaré la banque en commentant ses résultats.
Une analyse plus approfondie de ces performances permettra de mieux mettre en évidence les forces de la banque, mais aussi les défis auxquels elle fait face.
Georges Auréole Bamba
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La République démocratique du Congo (RDC) ambitionne d’installer une capacité de production de 1,54 milliard de normo mètres cubes (Nm³) de biogaz par an, selon le rapport annuel 2024 de l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER). Le biogaz est un gaz combustible obtenu par la décomposition de matières organiques (déchets alimentaires, déjections animales, boues d’épuration) en absence d’oxygène, un processus appelé méthanisation.
Pour atteindre cet objectif, le Programme intégré biogaz (PIB) a été affiné au cours de l’année 2024. Il vise à structurer le marché du biogaz en RDC. L’ANSER, chargée de la mise en œuvre de la composante industrielle du programme, prévoit « d’attirer les investissements publics et privés dans le secteur du biogaz ». Elle travaille également à faciliter l’accès au financement, à la terre, à la matière première, à mettre en place un système de distribution, et à sensibiliser la population à l’utilisation de cette énergie de cuisson propre.
D’après le rapport de l’ANSER, des discussions ont été engagées depuis l’année dernière avec le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour mettre en place des mécanismes de financement (crédit, subvention, garanties, etc.) au profit de l’ANSER et des acteurs privés impliqués dans le projet.
Pour minimiser les risques liés aux conflits fonciers et réduire les coûts d’investissement et d’exploitation, l’implantation des unités de méthanisation est envisagée dans la Zone économique spéciale (ZES) de Maluku, située à 60 km de Kinshasa. L’ANSER indique avoir entamé des discussions à ce sujet avec l’agence des ZES.
Afin de garantir l’approvisionnement en matières premières, des partenariats sont en négociation avec plusieurs entreprises basées à Kinshasa. Bralima, Bracongo et Midema ont déjà donné leur « accord de principe » pour fournir les déchets organiques issus de leurs processus industriels (drêches, levures, effluents).
De son côté, la société Altech a exprimé sa volonté d’investir dans la construction d’un centre d’emplissage et dans la commercialisation au détail du biogaz, afin d’en faciliter la distribution.
Pour démontrer la viabilité économique et technique du projet, l’ANSER prévoit de mettre en place, d’ici août 2025, une unité pilote de méthanisation d’une capacité initiale de 10 000 m³ par mois dans la ZES de Maluku.
Le PIB intègre également un volet consacré au biogaz domestique, sous la responsabilité du PNUD, qui vise à équiper 500 000 foyers ruraux et urbains en biodigesteurs permettant la production de biogaz pour la cuisson et l’éclairage.
Dans son Compact énergétique, la RDC s’est fixé comme objectif d’accélérer l’adoption de technologies de cuisson propre, afin de réduire la dépendance aux combustibles solides, encore utilisés par plus de 95 % des ménages. Le pays vise un taux d’adoption de 30 % d’ici 2030, soit environ 40 millions de personnes bénéficiant de solutions alternatives.
Pierre Mukoko et Boaz Kabeya, stagiaire
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La mine de Kamoa-Kakula a généré un revenu de 973 millions de dollars au premier trimestre 2025, selon les chiffres publiés le 30 avril par Ivanhoe Mines, qui exploite ce site cuprifère situé en République démocratique du Congo (RDC). Ce chiffre d’affaires est en hausse de 57 % en glissement annuel.
L’EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) est passé de 384 à 585 millions de dollars en un an, entraînant un doublement du bénéfice net, qui atteint désormais 266 millions de dollars. Ce bénéfice est réparti entre les différents propriétaires de la mine : Ivanhoe Mines et le groupe chinois Zijin Mining, qui détiennent respectivement 39,6 % des parts, l’État congolais avec 20 %, et Crystal River avec 0,8 %.
Évolutions des prix du cuivre
Ces résultats sont tirés par une hausse de 54 % de la production de cuivre, qui atteint 133 120 tonnes sur la période. Cela a permis à Ivanhoe de vendre davantage de cuivre — 109 963 tonnes au premier trimestre 2025, contre 85 155 tonnes un an plus tôt. En outre, le cuivre a été vendu à un prix moyen plus élevé : 4,19 dollars la livre, contre 3,82 dollars au premier trimestre 2024.
Pour rappel, Ivanhoe vise une production annuelle de 520 000 à 580 000 tonnes de cuivre en 2025, et environ 600 000 tonnes à partir de 2026, contre 437 061 tonnes produites en 2024. Toutefois, le niveau de revenu que générera Kamoa-Kakula dépendra de l’évolution du prix du cuivre.
Influencé notamment par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, le métal rouge a subi d’importantes fluctuations ces derniers mois. À la Bourse des métaux de Londres, le prix au comptant du cuivre a atteint 9 200 dollars la tonne fin avril, après avoir chuté à 8 500 dollars au début du mois.
Emiliano Tossou
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L’entreprise allemande Soventix GmbH a annoncé, le 30 avril 2025, sa participation au projet d’énergie solaire avec stockage destiné à alimenter le complexe cuprifère de Kamoa-Kakula, en République démocratique du Congo (RDC).
Selon l’annonce, Soventix interviendra dans la planification, la gestion du projet et la fourniture de composants, tandis que CrossBoundary Energy, un développeur spécialisé dans les solutions d’énergie renouvelable pour les entreprises, assurera l’exploitation de l’ensemble du dispositif. Début avril, la société Kamoa Copper, détentrice du complexe, et CrossBoundary Energy ont signé un accord d’achat d’électricité.
Le projet prévoit la construction d’une centrale solaire de 222 MWc, associée à un système de stockage de 526 MWh, un dispositif capable de fournir une puissance stable de 30 MW à la mine.
Le complexe de Kamoa-Kakula est l’un des projets cuprifères les plus avancés d’Afrique, avec une activité croissante nécessitant une alimentation électrique continue. Les besoins énergétiques du complexe devraient atteindre environ 240 MW lorsque les phases 1, 2 et 3, ainsi que la fonderie, fonctionneront à pleine capacité en 2026. Le projet de centrale solaire avec stockage est donc l’une des initiatives mises en place pour garantir un approvisionnement en énergie propre et stable.
Déjà présent au Nigeria, au Kenya et au Rwanda, Soventix renforce sa présence industrielle sur le continent. Pour sa part, CrossBoundary est soutenu par le fonds norvégien Norfund, une alliance qui porte un modèle renouvelable de base, adapté aux besoins des industries lourdes africaines.
Abdoullah Diop
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Carousel Finance prépare le lancement d’un fonds d’investissement entièrement dédié au développement du projet « Kia Kinshasa Mona » (« Kinshasa révélée », en lingala), qui vise à étendre la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Cette société, disposant de bureaux à Londres (Royaume-Uni) et à Genève (Suisse), affirme avoir été mandatée par le Comité stratégique de supervision du projet (CSSPVK) pour structurer le financement et mobiliser les investisseurs.
À ce titre, Carousel Finance a organisé, les 18 et 20 avril 2025, des rencontres avec des investisseurs dans les ambassades de la RDC en France et en Belgique. Et le fonds d’investissement a été présenté à cette occasion.
« Ce fonds est conçu pour financer les principales composantes du projet en assurant les contrats et les rémunérations des opérateurs techniques et des investisseurs dans plusieurs secteurs », explique la direction de Carrousel Finance. Selon la même source, le fonds « proposera une répartition claire des risques, une coordination opérationnelle efficace et un engagement durable de capitaux, alignés sur le développement progressif du projet ». Le tout « encadré par des normes internationales ».
Un forum économique en préparation
Le site du CSSPVK, mis en place en janvier 2024, évalue le coût total du projet à 50 milliards de dollars. Toutefois, il n’est pas encore établi si ce montant correspond à l’objectif de levée du fonds, sa taille cible n’ayant pas été précisée.
Carousel Finance semble viser de grands groupes. En France, des représentants d’Africa Global Logistics, CMA CGM, KPMG, Accor, Nexans, Citi, Sunna Design, Dassault Systèmes, Eiffage et King & Spalding étaient présents. En Belgique, le port d’Anvers, la société d’infrastructure IIDG, le groupe de construction Besix, la société de dragage Deme, la filiale belge de Siemens, la banque Rawbank, ainsi que des acteurs publics comme l’Agence wallonne à l’exportation (Awex) et Bio Invest ont été signalés.
Ces rencontres préparent un forum économique à Londres (Royaume-Uni), dont la date reste à préciser. Cet événement majeur vise à « structurer des engagements concrets autour du projet », selon Marius Esposito, responsable des partenariats stratégiques chez Carrousel Finance. Son président, Jafar Hilali (à l’extrême droite sur le photo), a d’ailleurs rencontré l’ambassadeur de la RDC au Royaume-Uni, Ndolamb Ngokwey, le 29 avril 2025 pour discuter de l’événement.
Des travaux déjà annoncés
Environ sept sous-projets sont déjà finalisés et devraient démarrer d’ici juin 2025, selon une annonce du CSSPVK relayée par Forbes Afrique en décembre 2024. Parmi eux figurent la construction d’une cité administrative et d’affaires, ainsi qu’un centre industriel confié à China State Construction Engineering. Un accord a été signé à ce sujet lors du Forum Afrique-Chine en septembre 2024, et les deux contrats ont été examinés cette année par l’agence de régulation des partenariats. Le coût global de ces infrastructures est estimé à 8 milliards de dollars, selon le journal belge L’Écho.
Un autre projet en cours concerne un complexe hospitalier. Ce contrat a été attribué à un consortium formé par International Infrastructure Development Group (IIDG), basé à Anvers, et Travaux Généraux de Construction de Casablanca (TGCC) du Maroc, avec le soutien de Bpifrance. Le budget estimé est de 300 millions de dollars.
Deux autres protocoles ont été signés en mars 2025 avec des sociétés congolaises : l’un avec Entreprise Kipelo Maschind Multiservices (EKMM) pour la construction d’une centrale solaire de 5 mégawatts et d’autres infrastructures ; l’autre avec MJ Center pour développer un système de transport fluvial entre Kinshasa et la future cité.
Des milliers d’emplois en perspective
Le projet « Kia Kinshasa Mona » est une initiative ambitieuse visant à créer une nouvelle ville dans la capitale congolaise. Sa superficie représentera 4,7 % du territoire de Kinshasa, soit davantage que les 20 communes urbanisées sur les 24 existantes (3,7 %), selon une étude de 2019 publiée par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Les promoteurs annoncent la création de milliers d’emplois, sans toutefois en préciser le nombre ni les profils recherchés. Ils promettent également un cadre de vie moderne.
Toutefois, la nouvelle cité ne pourra accueillir que 5 millions de personnes, alors que Kinshasa compte déjà environ 20 millions d’habitants, selon les estimations basées sur les données de 2019, avec un taux de croissance annuel de 3 %. On ignore par ailleurs si le projet sera intégré au Plan directeur des transports de Kinshasa (PDTK), dont l’achèvement est prévu en 2030. Cette intégration semble pourtant nécessaire pour faciliter les déplacements entre l’ancienne et la nouvelle ville.
Georges Auréole Bamba
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Maxime Prévot, Belgium’s Foreign Affairs Minister, recently visited the Democratic Republic of Congo (DRC). During his stay, the European official told Congolese authorities about Belgian firms' readiness to support the DRC’s mining sector by providing their expertise. The DRC is a former colony of Belgium.
"We have globally recognized expertise through players like Umicore and John Cockerill, which can handle all of these rare critical materials. And so, if the opportunity arises to also be able to be an investment partner, there's no reason for us to rule it out," Prévot told a press conference on April 28, 2025, after meeting with Prime Minister Judith Suminwa Tuluka, and President Félix Antoine Tshisekedi.
Already, there is Umicore, a Belgian company, helping Gécamine, the DRC’s state-owned mining company. In 2024, the two signed a deal under which Umicore refines germanium concentrates from the Big Hill tailings site in Lubumbashi. In October 2024, Gécamine announced its first exports to Belgium, as part of its goal to supply up to 30% of the world's germanium needs.
Belgium is a preferred destination for Congolese diamonds, thanks in particular to the city of Antwerp, a world center for the diamond trade. In 2024, statistics published by the Ministry of Mines show that the DRC exported 4.1 million carats to Belgium, worth $42.03 million. The kingdom thus accounts for 44% of Congolese diamond exports, outstripped only by the United Arab Emirates, which imported 4.9 million carats for $44.9 million.
To offset China’s dominant presence in its mining industry, the DRC has been seeking new investors. Discussions are already underway with the United States, following a "minerals for security" exchange proposal made by Kinshasa. Since then, Washington has been heavily involved in resolving the conflict in eastern DRC.
"Belgium has at no time conceived its mission, through my presence, in a move aimed at exploiting any resource of the DRC. We are obviously observing the motivations of other international players who may sometimes have a more transactional approach to their diplomacy. We are here first and foremost because there is a suffering population and principles of international law to uphold," commented Maxime Prévot.
Within the European Union, Brussels currently appears to be Kinshasa's main ally in the conflict in eastern DRC. In retaliation, Rwanda has suspended diplomatic relations with the kingdom.
This article was initially published in French by Pierre Mukoko
Edited in English by Ola Schad Akinocho
Dans un document présentant ses performances de l’année 2024 aux investisseurs, Equity Group Holdings (EGH) décrit la République démocratique du Congo (RDC) comme « une nouvelle frontière prometteuse pour une croissance durable continue » du groupe. En d’autres termes, EGH voit la RDC comme un pays à fort potentiel où sa filiale Equity BCDC peut se développer durablement dans les années à venir, malgré les défis actuels.
Selon Innogence Consulting, cabinet de conseil en stratégie et en management, qui accompagne plusieurs banques congolaises, le marché bancaire devrait enregistrer une forte croissance en RDC dans les prochaines années. En s’appuyant sur le taux de croissance moyen annuel de la dernière décennie, Landry Djimpe, associé chez Innogence Consulting et responsable du bureau RDC, projette dans un article publié en janvier dernier une multiplication par trois du total bilan des banques, passant de 18,1 milliards de dollars en 2023 à 60 milliards en 2030.
Le pari d’EGH s’appuie sur plusieurs éléments : la richesse du pays en minerais stratégiques, le potentiel agricole avec environ 80 millions d’hectares de terres arables, un gisement hydroélectrique estimé à plus de 64 000 MW, un dividende démographique favorable avec une population jeune, une position géographique stratégique et des réformes institutionnelles et de gouvernance qualifiées de « solides » qui ont renforcé la coopération avec la Banque mondiale et le FMI.
À ces atouts, Landry Djimpe ajoute la transformation numérique. Il estime que jusqu’à 50 millions de personnes pourraient utiliser des services financiers numériques en RDC à l’horizon 2030. Selon lui, la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’inclusion financière (SNIF 2023-2028), qui ambitionne de faire passer le taux d’inclusion de 36,5 % à 65 %, et les investissements publics en cours devraient également favoriser une bancarisation plus large.
Plus forte part de marché
Dans un contexte de tensions commerciales internationales et de révision des priorités des grandes économies, la RDC semble relativement préservée. Ses principales exportations — les minerais liés à la transition énergétique — ne sont pas affectées par les droits de douane américains. Même si la demande chinoise, principal partenaire actuel, peut ralentir, les États-Unis, engagés dans un effort de réindustrialisation, pourraient devenir un nouveau moteur pour les prix des matières premières.
Par ailleurs, les perturbations sécuritaires à l’est de la RDC, dues aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, semblent évoluer vers une résolution pacifique, ouvrant la voie à des investissements américains.
Equity peut également compter sur ses propres forces. Présent au Kenya, en RDC, en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda et au Soudan du Sud, le groupe bancaire est au cœur de la dynamique commerciale de l’Afrique de l’Est. Il bénéficie notamment de la hausse des échanges commerciaux entre la RDC et les pays voisins. Actuellement, la RDC est le 4 ᵉ partenaire commercial du Kenya, siège d’EGH. À fin septembre 2024, les échanges entre les deux pays ont progressé de 23 %, un chiffre inférieur aux 43,4 % enregistrés en 2023 sur la même période, mais qui demeure la meilleure performance parmi les marchés où le groupe opère.
Aujourd’hui, la RDC est le pays où Equity détient sa plus forte part de marché. En RDC Equity contrôle 27 % du marché bancaire, contre 17,7 % au Rwanda, 15,1 % au Sud-Soudan, 13,1 % au Kenya, 7,4 % en Ouganda et 1,7 % en Tanzanie. Par ailleurs, depuis 2020, la clientèle d’Equity BCDC a plus que doublé, passant de 0,89 à 1,86 million de clients à fin octobre 2024, selon les données publiées par l’entreprise.
Toutefois, les contraintes réglementaires devraient mitiger la contribution de la RDC aux performances financières d’Equity Group Holdings. Une directive de la Banque centrale du Congo impose, à compter de juillet 2026, une limite de 55 % à la part que peut détenir un actionnaire dans le capital d’une banque.
Cette mesure, adoptée après le rachat d’Equity BCDC par EGH, risque de peser sur les revenus futurs et de remettre en question le modèle économique initial du groupe dans le pays. Avec 85 % des parts, Equity Group affirme rencontrer des difficultés à identifier des repreneurs crédibles pour céder les 35 % nécessaires à sa mise en conformité avec la directive du régulateur.
Pierre Mukoko
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At the 41st meeting of the Council of Ministers, held on April 25, 2025, President Félix Tshisekedi ordered the demolition of buildings erected in violation of town-planning standards, especially those obstructing drainage channels. This decision comes after floods hit Kinshasa, causing almost 75 deaths and leaving more than 11,000 people homeless, according to the authorities.
The government has set up a crisis unit, bringing together several ministers and the governor of Kinshasa, to ensure that this decision is rigorously enforced. The process includes an awareness-raising phase, followed by formal notices to the offenders, before proceeding with demolitions. The awareness campaign aims to curb social tensions.
On April 10, 2025, Crispin Mbadu, Minister of Urban Planning and Housing, called a meeting of his administration to assess the consequences of the recent floods. He called for the strict application of the ban on issuing town-planning notices in certain non-edificandi zones, notably Ngaliema Bay, the banks of the Ndjili, Lukunga, Kalamu, Bitshaku Tshaku, Basoko, Makelele, and Gombe rivers, as well as the Socopao site in Limete and the Ndanu district.
As part of the Kin-Elenda project, the authorities had already launched demolition operations in November 2024 on houses built illegally along the Funa river, in the communes of Kalamu, Barumbu, and Limete. This work aimed to protect the SNEL substation from flooding and restore the free flow of water.
Boaz Kabeya (intern)
On April 24, 2025, the SNEL, the DR Congo’s power utility, signed a contract with Chint, a Chinese firm, to rehabilitate the electricity distribution network in northern Kinshasa, covering five communes: Barumbu, Gombe, Kasa-Vubu, Kinshasa, and Lingwala.
Initially, the project aimed to build 60 new low- and medium-voltage cabins, modernize 35 existing cabins, and reinforce a substation and a high-voltage substation. However, the project scope has expanded: 204 cabins will now be renovated, 25,000 subscribers will switch to prepaid billing, and 1,175 street lamps will be installed to improve public lighting.
SNEL Managing Director Fabrice Lusinde said the project, a pilot, will be extended to other communes amid rapid urbanization and growing energy demand. The current network, largely inherited from colonial times, has not been rehabilitated for over 60 years, causing significant energy losses and outdated flat-rate billing.
Founded in 1984, Chint Electric is a subsidiary of the Chinese conglomerate CHINT Group, specializing in electrical equipment, renewable energy, and intelligent energy management solutions. Present in over 140 countries, the company has carried out several electrification projects in Africa, including Ethiopia, Ghana, and Nigeria.
This article was initially published in French by Boaz Kabeya (intern)
Edited in English by Ola Schad Akinocho