Le ministre des Finances, Doudou Fwamba (photo), a récemment annoncé sur les réseaux sociaux que les indemnités de fin de service des collaborateurs directs (membres des cabinets) des ministres sortis du gouvernement lors du remaniement ministériel de mai 2024 seront versées en deux phases au mois de novembre prochain. La première phase de paiement se déroulera du 1er au 10 novembre, tandis que la seconde est prévue du 25 au 30 novembre.
Le ministre Doudou Fwamba a également précisé que cette organisation des paiements reflète une nouvelle approche de gestion fondée sur la transparence et l’efficacité budgétaire. « Il n’y a aucun blocage à ce stade. Votre rémunération est un droit, et non une faveur. Les dépenses publiques sont désormais programmées dans le PTR (plan de trésorerie) pour assurer la stabilité du cadre macroéconomique », a-t-il affirmé lors de son échange avec le public sur le réseau X (anciennement Twitter).
Plusieurs facteurs ont contribué au retard du paiement de ces indemnités par le gouvernement actuel. Ce dernier s’est concentré sur le respect des engagements pris dans le cadre du programme avec le Fonds Monétaire International (FMI) et a poursuivi la rationalisation de la gestion de la trésorerie publique. L’objectif de ces efforts est d’améliorer la programmation des dépenses publiques et d’assurer une meilleure gestion des finances de l’État.
Des membres des cabinets des ex-ministres ont exprimé leur inquiétude quant au retard dans le paiement de leurs indemnités, soulignant que, bien que les frais des hauts responsables, notamment les ministres, aient déjà été réglés, eux restaient toujours en attente. À l’approche du début du quatrième trimestre et de la fin de l’année, ils craignaient que leurs droits ne soient reclassés en « dette intérieure », ce qui aurait rendu le paiement plus compliqué et prolongé les délais de versement.
En annonçant des dates précises pour les paiements, le ministre des Finances espère ainsi dissiper les incertitudes des membres des cabinets concernés. Cependant, la véritable tranquillité d’esprit ne viendra qu’avec les paiements effectifs. Le montant exact des indemnités n’a pas été rendu public, mais une fois versées, ces sommes constitueront un apport financier supplémentaire, que les bénéficiaires pourront utiliser pour stimuler leur consommation ou renforcer leur épargne, en fonction de leurs priorités.
GAB
La mine de Kamoto, où Glencore a annoncé une production de 88 000 tonnes de cuivre et 11 700 tonnes de cobalt au premier semestre, est au centre d'un différend avec la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD). Cette administration réclame à la Kamoto Copper Company (KCC), détenue conjointement par Glencore (75 %) et Gécamines (25 %), le paiement de 895 millions de dollars de redevances impayées.
Aucune déclaration officielle n’a encore été faite concernant le litige. Il est donc pour l’instant difficile de déterminer comment la DGRAD a établi ce montant, et encore moins de connaître la période couverte. Toutefois, des détails rapportés en fin de semaine dernière par la presse internationale indiquent que la DGRAD a pris des mesures pour contraindre Glencore à s’acquitter de ces redevances. Ces mesures incluent le gel des comptes bancaires ainsi que la fermeture temporaire d’un entrepôt de la filiale du groupe.
Selon Bloomberg, la production de KCC n’est pas affectée pour le moment. Cependant, tout changement de situation pourrait creuser davantage l’écart entre Glencore et le chinois CMOC, qui a supplanté Glencore en 2023 pour devenir le premier producteur mondial de cobalt.
Selon le rapport d’activité de Glencore pour le premier semestre 2024, publié il y a quelques semaines, KCC demeure la plus grande mine de cuivre et de cobalt du groupe en RDC, devant Mutanda. Plus précisément, parmi les 100 600 tonnes de cuivre et les 14 400 tonnes de cobalt produites par le groupe dans le pays durant cette période, KCC a contribué à hauteur de 88 % pour le cuivre et de 81 % pour le cobalt.
Dans un contexte de baisse des prix, la compagnie suisse prévoit de produire entre 35 000 et 40 000 tonnes de cobalt en 2024, alors que ses mines avaient enregistré une production de 41 500 tonnes en 2023. En revanche, son rival CMOC, qui a vu sa production de cobalt augmenter de 174 % en 2023 pour atteindre 55 526 tonnes, n’a pas prévu de réduction de sa production.
Le litige entre Glencore et la RDC devrait raviver les interrogations sur les bénéfices que tire le pays de l’exploitation de ses ressources minérales, qui sont stratégiques pour la transition énergétique. En tant que premier producteur mondial de cobalt et deuxième producteur mondial de cuivre, la RDC a généré, entre 2018 et 2022, une moyenne de 5,5 milliards de dollars de recettes provenant de son secteur minier, contre une moyenne de 4 milliards de dollars sur la période 2013-2017, selon le FMI. Cette hausse est attribuée par l'institution à plusieurs facteurs, dont le nouveau code minier, qui a augmenté les redevances et imposé de nouvelles taxes, ainsi qu’à l'augmentation de la production et des prix du cuivre et du cobalt.
Selon les déclarations de Glencore, les paiements totaux de taxes et de redevances effectués par KCC en RDC se chiffrent à 2,3 milliards de dollars entre 2021 et 2023.
Louis-Nino Kansoun
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En 2022/2023, la République Démocratique du Congo (RDC) a été le principal marché d'exportation de marchandises pour la Tanzanie au sein de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), selon le dernier rapport annuel de la Banque centrale de Tanzanie (BoT).
Au cours de cette année fiscale achevée en juin 2023, la République Démocratique du Congo (RDC), deuxième plus vaste pays d'Afrique, a importé pour 306,8 millions de dollars de biens en provenance de la Tanzanie. Ce montant représente une augmentation de 22,4 % par rapport à l'année précédente, permettant ainsi à la RDC de surpasser le Kenya, traditionnel partenaire commercial de la Tanzanie. En effet, les importations kenyanes ont chuté à 288,8 millions de dollars en 2022/2023, contre 449,2 millions de dollars l'année précédente.
La RDC, devenue officiellement le 7ᵉ membre de la CAE en juillet 2022, absorbe désormais 23,6 % de l'ensemble des exportations de biens de la Tanzanie vers cette zone économique régionale. Sur le plan des échanges mondiaux, la RDC se positionne également comme le 6ᵉ marché d'exportation de la Tanzanie, derrière des pays tels que l'Inde, l'Afrique du Sud, les Émirats Arabes Unis, la Suisse et la Chine.
Bien que la BoT n'ait pas fourni d'explications sur l'augmentation des exportations vers la RDC, les observateurs estiment que cette tendance s'explique par un contexte où des barrières non tarifaires, notamment sur les produits agricoles, ont été imposées sur les exportations à destination du Kenya.
Il reste néanmoins encore beaucoup à faire pour que les investisseurs privés congolais et les acteurs commerciaux profitent pleinement du potentiel du marché tanzanien. En 2022/2023, la RDC n'a exporté que pour 2,7 millions de dollars de marchandises vers la Tanzanie, un chiffre en baisse par rapport à l'année précédente (3 millions dollars), représentant moins de 1 % des importations totales de la Tanzanie depuis la CAE. En comparaison, le Kenya a fourni 77,6 % des importations totales de la Tanzanie durant la même période.
Espoir Olodo
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Une mission économique belge dans le secteur de la construction est attendue à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, du 5 au 10 octobre 2024. Cet événement permettra à plusieurs catégories d’entreprises belges, notamment des très petites, petites et moyennes entreprises ainsi que des grandes entreprises, de se rendre dans ce pays à fort potentiel de croissance.
« La mission offrira la possibilité d’organiser des rendez-vous ciblés entre entreprises (B2B) dans différents secteurs. Bien que ces rencontres ne fassent pas partie du programme collectif, elles permettront aux entreprises participantes d’explorer des opportunités spécifiques à leurs domaines d’activité », explique Hub.Brussels, l’un des co-organisateurs de l’événement, aux côtés de la Confédération de la construction de la République Démocratique du Congo (CCRD).
Les missions économiques belges en RDC font désormais partie d’un agenda bien établi. Rien qu’en 2024, on peut citer celle organisée du 17 au 25 mars par la Région bruxelloise, qui a attiré près de 77 entreprises belges à Kinshasa. En mai, une autre rencontre de ce type a été organisée par la Fédération des entreprises du Congo (FEC) à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, avec un accent sur le secteur minier.
Pour la mission à venir, qui se déroulera principalement dans la ville de Kinshasa, l’agenda prévoit des rencontres d’affaires et des discussions thématiques. Ces différentes initiatives peuvent jouer un rôle clé dans un pays qui met de plus en plus l’accent sur la sous-traitance locale. La législation en vigueur stipule que les entreprises détenues à au moins 51 % par des Congolais soient bénéficiaires de ces opportunités.
Certains observateurs estiment que le déficit de compétences dans certains secteurs offre des opportunités pour des partenariats internationaux, à condition qu’ils soient bien négociés. Selon l’Autorité de régulation de la sous-traitance, il existe un potentiel de 8 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel à partager en RDC, rien qu’avec la sous-traitance.
GAB
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Le président Félix Tshisekedi a entamé, ce 29 septembre 2024, une visite de trois jours en Hongrie, a annoncé la présidence de la République démocratique du Congo. Au programme de ses rencontres figurent des discussions politiques. Le pays visité préside actuellement le Conseil de l'Europe, et certains observateurs estiment que la RDC pourrait en profiter pour demander à la Hongrie de jouer le rôle de porte-parole afin d'alerter sur le danger que représente « l'agression rwandaise » à l'est du pays.
Mais il sera également question d'économie. « Dans le cadre du renforcement de leur partenariat, la Hongrie et la RDC signeront des accords de coopération économique dans des secteurs prioritaires pour les autorités hongroises, tels que l’agriculture, les infrastructures et la production d'énergie en RDC », a déclaré la présidence congolaise
Plusieurs ministres accompagnent le président congolais, notamment ceux des Affaires étrangères, de l’Agriculture, des Infrastructures et des Ressources hydrauliques, ainsi que les dirigeants de la compagnie congolaise de lithium. Félix Tshisekedi visitera également des industries hongroises, notamment dans les secteurs de l'innovation technologique.
Même s'il n'est pas clair si cela figure au cœur de l'agenda du président Tshisekedi, la possibilité d'une coopération en matière de production de batteries au lithium pourrait occuper une place importante. À cet égard, la Hongrie a une expérience à partager avec la RDC. Ces dernières années, ses dirigeants ont réussi à faire de la Hongrie l'un des principaux producteurs de batteries au lithium.
C'est également une ambition que partage le Congo, qui vise à mettre en place une chaîne de valeur autour de ses ressources liées à la transition énergétique, comme le lithium. Le pays a récemment créé un Conseil de la batterie, dont la mission principale sera de développer les conditions nécessaires à la production de ces composants essentiels pour la mobilité électrique.
Georges Auréole Bamba
American investors are "strongly interested" in a project to set up a cobalt refinery in Lualaba province, southeastern Democratic Republic of Congo (DRC). The Mines Minister Kizito Pakabomba made the statement after a roundtable held on September 23, 2024, in New York. The meeting was organized by the Foreign Policy organization and Buenassa, the government's partner in the Lualaba refinery project.
During the roundtable, participants talked about the sustainability and resilience of supply chains for minerals essential to the global energy transition. The president of the US Export-Import Bank was present.
"It is in the interest of this country (the United States) to secure its supply of critical minerals," said Congolese Minister of Mines, Kizito Pakabomba.
The meetings in New York followed the recent Battery Forum held on September 17-18, 2024. During that event, Minister Kizito announced that the DRC was close to producing its first battery from local mining resources. However, he acknowledged that significant investments are still needed in infrastructure such as roads and energy to attract more investors.
Commenting on the project in February, Eddy Kioni, Managing Director of Buenassa, said it “will play a crucial role in developing an integrated value chain around battery and electric vehicle manufacturing, in line with the government's commitment to responsible industrialization and green economic development.”
The cobalt refinery project has received a $3.5 million grant from the DRC government through the Fonds de promotion de l'industrie (FPI). This grant is the first installment to prepare for the project's completion. Buenassa, the government’s partner in the project, has engaged with development finance institutions like the African Development Bank and Afreximbank through support from the United Nations Economic Commission for Africa.
Buenassa expects the refinery to come online by the end of 2027, with an initial production target of 30,000 tonnes of copper cathodes and 5,000 tonnes of cobalt sulfate per year.
Georges Auréole Bamba
Le ministère des Transports, Voies de communication et Désenclavement a annoncé la réception, le 25 septembre 2024, de 21 nouveaux bus montés par la société Suprême Automobile. Ces bus ont immédiatement été mis à la disposition de la société Transports au Congo (Transco) et devraient contribuer à accroître l’offre de transport en commun dans la ville de Kinshasa, précise le ministère.
Avec cette nouvelle livraison, le nombre total de bus remis à Transco, dans le cadre d’un projet gouvernemental visant à doter la société de 230 nouveaux bus, s’élève désormais à 77 véhicules.
L’usine de montage de Suprême Automobile, inaugurée en juin 2023 par le président Félix Tshisekedi, joue un rôle crucial dans ce projet. Avec une capacité de production de 25 bus par mois, l’usine assemble des modèles de bus adaptés aux besoins locaux, notamment les Mercedes Benz 1723 (49 places assises) et les Mercedes Benz 917 (39 places).
Ces véhicules sont également commercialisés auprès de transporteurs privés afin de moderniser le parc national de bus dédiés au transport en commun en RDC.
GAB
The Presidents of Poland and the Democratic Republic of Congo met on September 19, 2024, in New York, on the sidelines of the UN General Assembly. After the meeting, the Congolese presidency reported that several Polish and Congolese experts had been working for weeks on draft cooperation agreements related to digitalization, digital transformation, and border surveillance.
Over the past 20 years, Poland, a member of the European Union since 2004, has made massive investments in telecommunications infrastructure, including fiber optics, high-speed Internet, and modernizing mobile networks. Consequently, Poland became one of Europe's leaders in digital transformation.
A partnership with Poland would allow the DRC to benefit from its technical expertise in key projects, such as deploying submarine cables and improving mobile infrastructures in rural areas. This would be crucial in boosting connectivity in underserved regions while modernizing the national network.
Relative to digitizing public services, Poland's experience could be vital for the DRC. According to the European Commission's E-government Benchmark report, Poland is one of the European countries that has made the most progress in digitizing public services since 2020. By following Poland’s example, the DRC could accelerate the development of government platforms accessible via mobile, thus promoting transparency and combating corruption, particularly in the delivery of official documents.
Recently, the DRC has made considerable efforts to combat corruption in this sector by launching the banking of legal fees. A report by the Cour des Comptes revealed that magistrates, clerks, police officers, and others involved in judicial administration were directly charging fees to the detriment of the public treasury.
Thanks to its advances in cybersecurity, Poland could provide strategic support to the DRC in securing its borders and strengthening its digital defense capabilities.
OS
Guylain Nymbo and Doudou Fwamba, respectively Deputy Prime Minister for Planning and Minister of Finance of the Democratic Republic of Congo (DRC) recently met with a UNDP team in New York, during the UN General Assembly. The UNDP team was led by its Regional Director for Africa, Ahunna Eziakonwa.
Participants mostly focused on the Local Development Plan for 145 territories (PDL 145T). "The Congolese government expressed its wish to accelerate the remaining work before the end of the year and launch the second phase, focusing on agricultural feeder roads. The UNDP has reaffirmed its commitment to supporting the DRC in this ambitious project aimed at improving the living conditions of local populations," reported the Ministry of Planning. The second phase of the project is scheduled to begin in early 2025.
Initiated by President Félix Tshisekedi, the PDL 145T aims to develop the DRC’s 145 closed localities that lack basic infrastructure. The UNDP oversees the project’s implementation in 54 territories. Implementation in the remaining territories is steered by the Cellule d'exécution des financements en faveur des États fragiles (CFEF) and the Bureau central de coordination (BCeCO)(43 and 48 territories respectively).
As of June 2024, 631 infrastructure projects were either under construction or nearing completion. These include schools—some equipped with solar kits—and health centers in remote locations. The UNDP has also helped contract 20 organizations (18 companies and 2 NGOs) for nearly $168.2 million worth of work, creating 35,000 jobs across nine provinces, including over 10,000 for women.
An important contribution from the UNDP is a baseline study that outlines the development situation in nine provinces, highlighting areas with significant agricultural and mining potential. This study was conducted by a team led by Samba Daniel Mukoko, now Minister of the Economy.
GAB
Les responsables de l’entreprise suisse Mole Group et leurs partenaires, accompagnés du ministre congolais de l’Agriculture, se sont rendus le 26 septembre 2024 à Mbanza-Ngungu pour présenter le projet de développement agro-industriel qu’ils souhaitent implémenter dans cette localité de la province du Kongo Central. À cette occasion, il a été annoncé que ce projet s’étendra sur plus de 105 000 hectares, dont 85 000 hectares cultivables, et devrait attirer jusqu’à un milliard de dollars d’investissements.
L’ambition des promoteurs est de créer une chaîne de valeur intégrée comprenant la production, la transformation, la conservation, la commercialisation, ainsi que la recherche et le développement. « Le parc agro-industriel de Mbanza-Ngungu sera équipé de tours de communication mobile, de hangars, d’entrepôts, de silos de collecte, d’ateliers, de bureaux administratifs, d’unités de transformation et d’infrastructures sociales d’appui, telles que des écoles et des laboratoires phytosanitaires. Le site de production sera également doté d’un processus de traitement physique par plasmase pour désinfecter les semences agricoles du parc, et proposera des programmes de recyclage et d’efficacité énergétique afin de réduire les émissions de déchets au sein du parc », ont-ils fait savoir à Bankable.
L’objectif à terme est de produire jusqu’à 650 000 tonnes de produits alimentaires par an, afin de contribuer à réduire le déficit de production alimentaire du pays. Dans le détail, cela inclut 70 000 tonnes de farine de blé, 150 000 tonnes de sucre, 150 000 tonnes de farine de maïs, 20 000 tonnes de riz et 260 000 tonnes de farine de manioc. « Ce projet vient soutenir la création d’emplois dans notre pays, et la population congolaise en sera la principale bénéficiaire », a par ailleurs déclaré le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb.
Détails administratifs à régler
Cependant, il faudra encore patienter pour atteindre cet objectif. L’accord trouvé avec le gouvernement constitue une étape majeure qui ouvre la voie à une progression plus fluide du projet. Néanmoins, quelques détails administratifs restent à régler, notamment la présentation du projet au conseil des ministres. « Nous nous conformons aux règles et procédures locales, et nous sommes confiants à plus de 100 % que cela sera formalisé, au vu de l’accueil que les autorités ont réservé à nos différents arguments », a déclaré Gandi Mole, directeur général de Mole Group. « En tant que Congolais d’origine, j’ai été ému par ce soutien gouvernemental, et c’est avec fierté que je mettrai en œuvre le projet avec mes partenaires », a-t-il ajouté.
Parmi les partenaires du projet, on compte des entreprises comme le groupe suisse Bühler, spécialisé dans la fabrication d’équipements pour l’industrie alimentaire et les matériaux avancés, ainsi que la société belge De Smet Engineers & Contractors, spécialisée dans l’ingénierie et la construction d’usines agro-industrielles clés en main.
Ce projet s’inscrit dans la volonté croissante des autorités de diversifier l’économie au-delà du secteur minier. Le pays fait face, par exemple, à un déficit important de maïs, l’un des principaux produits de consommation. Sur une demande intérieure de 13 millions de tonnes, seulement trois millions sont couverts par la production locale.
Le déploiement de ce projet dans la partie ouest du pays s’inscrit dans la continuité des actions de Mole Group, qui y a développé avec succès une filière de cacao équitable. Cependant, la RDC dispose de terres agricoles bien plus vastes. Ces derniers mois, diverses autorités, y compris le ministre de l’Agriculture, ont souligné la nécessité de multiplier les voies de desserte agricole afin de dynamiser le secteur.
Georges Auréole Bamba
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