A Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, le litre de carburant se vend actuellement à 10 000 francs congolais (FC), soit une hausse de plus de 66 % par rapport au prix fixé par les autorités provinciales. Un arrêté du gouverneur, toujours en vigueur, maintient pourtant le tarif officiel à 6 000 FC, censé couvrir l’ensemble des coûts logistiques et économiques.
Selon les autorités locales, cette flambée est injustifiée. Mais d’après des témoignages recueillis par l’Agence congolaise de presse (ACP), elle résulterait de la suspension des activités par les revendeurs — surnommés localement les « Kadhafi » — en protestation contre la multiplication des taxes. Parmi celles-ci figure notamment une redevance conventionnelle de 75 000 FC par fût, imposée par l’exécutif provincial.
Face à cette situation, les syndicats de motocyclistes ont organisé une marche de protestation le 25 juillet 2025, réclamant le strict respect du prix officiel. La manifestation a parcouru plusieurs artères de la ville de Kindu.
Pour tenter d’apaiser les tensions, le ministère provincial des Hydrocarbures a entamé des discussions avec les opérateurs concernés. Selon Georges Mukunguzi Kandolo, directeur de cabinet au sein du ministère, des mesures pourraient être prises si les justifications avancées par les revendeurs s’avèrent insuffisantes. Il a également rappelé que le carburant, en tant que produit stratégique, ne saurait faire l’objet d’une fixation unilatérale des prix.
Dans la foulée, le gouvernement provincial a annoncé le renforcement des contrôles sur le terrain afin de lutter contre la spéculation et rétablir l’ordre dans la chaîne d’approvisionnement.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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La République démocratique du Congo (RDC) semble tiraillée entre deux ambitions majeures : devenir un grand pays producteur d’hydrocarbures et consolider son statut de « pays solution » face au changement climatique. Une tension illustrée par une analyse cartographique de l’ONG Earth Insight, publiée le 20 juin 2025, selon laquelle 29 nouveaux blocs pétroliers chevauchent le Couloir vert Kivu-Kinshasa.
Créée le 15 janvier 2025, cette aire protégée vise à consacrer la RDC comme acteur central de la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, les 29 blocs pétroliers, qui couvrent 72 % de cette zone protégée, ont été mis aux enchères en mai dernier dans le cadre de la stratégie nationale de développement des hydrocarbures. Plusieurs organisations de défense de l’environnement estiment que l’exploitation pétrolière est fondamentalement incompatible avec les objectifs écologiques de cette aire.
D’après son décret de création, le Couloir vert s’étend de l’est à l’ouest du pays, sur une superficie de 544 270 km², soit un peu plus d’un quart du territoire national. Il ambitionne de promouvoir une économie verte tout en protégeant plus de 100 000 km² de forêts primaires. L’article 5 du décret précise que tout nouveau projet de développement économique dans cette zone doit être cohérent avec cette ambition verte. Or, l’exploitation des énergies fossiles va à l’encontre de cette logique.
Déjà en décembre 2024, la vice-Première ministre et ministre de l’Environnement, Ève Bazaiba, déclarait dans une interview à Deutsche Welle que les titres miniers attribués à l’intérieur du Couloir Vert seraient retirés. En 2018, trois blocs pétroliers avaient été octroyés à la société publique Comico dans la province de l’Équateur. Deux d’entre eux — Busira et Mbandaka — se situent bien à l’intérieur du périmètre du Couloir, selon les limites définies en 2025.
Face aux critiques, le ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, a affirmé dans Jeune Afrique que les nouveaux blocs mis aux enchères ont été « détoxifiés », c’est-à-dire purgés des zones protégées, grâce à un nouveau découpage opéré avec le soutien technique du ministère de l’Environnement. « Le gouvernement ne reculera plus », a-t-il insisté, défendant une politique visant à « explorer et produire, tout en préservant les intérêts des générations futures ».
Mais pour l’ONG Earth Insight, cette démarche est problématique. « La décision de mettre aux enchères des concessions de combustibles fossiles dans le Couloir vert menace la réputation internationale du projet et compromet ses engagements en matière de biodiversité et de lutte contre le changement climatique », alerte l’organisation. L’enjeu est d’autant plus stratégique que le projet dépend fortement de financements extérieurs.
Selon la présidence de la République, un investissement d’un milliard de dollars sera nécessaire au cours des trois à quatre prochaines années pour concrétiser ce projet. En janvier 2025, lors du Forum économique mondial de Davos, le président Félix Tshisekedi avait présenté le Couloir Vert, suscitant l’engagement de l’Union européenne et de l’initiative Team Europe, qui se sont dites prêtes à mobiliser un milliard d’euros pour soutenir la création de cette aire protégée à vocation communautaire.
Timothée Manoke, stagiaire
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The Regional Maritime Development Bank (RMDB) is set to launch its operations in the first quarter of 2026. Paul Adalikwu, Secretary General of the Maritime Organization of West and Central Africa (MOWCA), announced this on July 23, 2025, after a working session with Jean-Pierre Bemba, Deputy Prime Minister and Minister of Transport. Maritime experts from the Democratic Republic of Congo (DRC), Cameroon, and Côte d’Ivoire also attended the meeting.
MOWCA member states are driving the RMDB project, which aims to support the maritime sector's development in West and Central Africa. Adalikwu stated that this regional financial institution will fund projects related to port infrastructure, maritime fleets, logistics, and professional training in the sector. The bank expects to offer preferential, single-digit interest rate loans, providing financing opportunities to member countries, particularly the DRC.
Despite significant hydrographic potential, including the Congo River, its tributaries, and several navigable lakes, the DRC struggles to fully use this river network for transport and fishing. This lag is primarily due to a lack of suitable infrastructure, no safe navigation vessels, and a shortage of modern ports.
Underutilized Sector
The government is considering banning "baleinières," flat-bottom wooden boats capable of carrying up to 140 tons of goods and dozens of passengers, due to a rising number of nautical accidents. Over 200 deaths linked to shipwrecks have been reported since January 2025. The Ministry of Transport recommends introducing boats that comply with technical standards, which requires better access to financing for shipyards.
Furthermore, the government's 2024-2028 action plan includes building 400 modular ports to facilitate the evacuation of agricultural products from rural areas. However, budget constraints currently hinder this project.
In this context, the RMDB emerges as a strategic financing tool to modernize the fleet and secure river transport.
While the official launch is set for 2026, some preparatory actions are already underway. Nigeria, the host country for the institution with headquarters in Abuja, appointed Adeniran Aderogba as the RMDB CEO last May. In June, the bank announced the upcoming finalization of a $150 million financing package for a strategic shipyard in Nigeria. This aims to improve the sub region’s ship repair and maintenance capacity.
Finally, during a bilateral meeting in July 2024 between the Congolese Minister of Transport and the MOWCA Secretary General, Congolese authorities were invited to appoint a representative to the RMDB’s board of directors to represent the DRC.
Timothée Manoke (Intern)
Le lancement des activités de la Banque multilatérale régionale de développement maritime (BMRD) est prévue pour le premier trimestre 2026, a, annoncé, le 23 juillet 2025, le secrétaire général de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC). Paul Adalikwu sortait d’une séance de travail avec le vice-Premier ministre, ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba. La réunion s’est déroulée en présence d’experts maritimes de la République démocratique du Congo (RDC), du Cameroun et de la Côte d’Ivoire.
Projet porté par les États membres de l’OMAOC, la BMRD a pour objectif de soutenir le développement du secteur maritime en Afrique de l’Ouest et du Centre. D’après M. Adalikwu, cette institution financière régionale financera des projets relatifs aux infrastructures portuaires, à la flotte maritime, à la logistique et à la formation des professionnels du secteur. La banque devrait proposer des prêts à taux préférentiels (à un chiffre), offrant ainsi une opportunité de financement aux pays membres, notamment la RDC.
Malgré un important potentiel hydrographique – avec le fleuve Congo, ses affluents et plusieurs lacs navigables – la RDC peine à exploiter pleinement ce réseau fluvial pour le transport et la pêche. Ce retard est notamment lié au manque d’infrastructures adaptées, à l’absence d’engins de navigation sécurisés et au déficit de ports modernes.
Secteur sous-exploité
Face à la recrudescence des accidents nautiques impliquant les baleinières – embarcations en bois à fond plat pouvant transporter jusqu’à 140 tonnes de marchandises et plusieurs dizaines de passagers – le gouvernement envisage d’en interdire l’usage. Depuis janvier 2025, plus de 200 décès liés à des naufrages ont été recensés. Le ministère des Transports préconise l’introduction de bateaux respectant les normes techniques, ce qui nécessite un accès accru au financement des chantiers navals.
Par ailleurs, le plan d’action gouvernemental 2024-2028 prévoit la construction de 400 ports modulaires afin de faciliter l’évacuation des produits agricoles depuis les zones rurales. Ce projet reste toutefois freiné par les contraintes budgétaires.
Dans ce contexte, la BMRD apparaît comme un outil de financement stratégique pour moderniser la flotte et sécuriser le transport fluvial.
Si le lancement officiel est prévu en 2026, certaines actions préparatoires ont déjà été enclenchées. Le Nigeria, pays hôte de l’institution dont le siège sera établi à Abuja, a nommé en mai dernier Adeniran Aderogba comme président-directeur général de la BMRD. En juin, la banque a annoncé la conclusion prochaine d’un financement de 150 millions de dollars pour un chantier naval stratégique au Nigeria, destiné à améliorer les capacités de réparation et d’entretien des navires dans la sous-région.
Enfin, lors d’une rencontre bilatérale en juillet 2024 entre le ministre congolais des Transports et le secrétaire général de l’OMAOC, les autorités congolaises avaient été invitées à désigner un administrateur pour représenter la RDC au sein du conseil d’administration de la BMRD.
Timothée Manoke, stagiaire
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Dans un communiqué publié le 18 juillet 2025, le Cadastre minier (CAMI), organe chargé de la gestion du domaine minier, a annoncé la réouverture de son guichet. Cette reprise, effective depuis le 21 juillet, permet l’enregistrement de nouvelles demandes de droits miniers et de carrières de recherche.
Deux jours plus tard, la société américaine KoBold Metals a déposé une demande de permis de recherche couvrant une superficie de 1 600 km². L’entreprise, soutenue par Jeff Bezos et Bill Gates, prévoit d’y lancer un programme d’exploration minière à grande échelle afin d’identifier des gisements de minéraux critiques.
Cette initiative fait suite à un accord de principe signé avec le gouvernement congolais le 17 juillet. Dans ce document, les deux parties se sont engagées à coopérer pour garantir un accès public et gratuit aux données géoscientifiques via le Service géologique national du Congo (SGN-C). « Cela signifie que le SGN-C servira de plateforme nationale d’archivage, de validation et de diffusion des données géologiques générées par KoBold dans ses campagnes d’exploration », a expliqué un expert.
La décision de suspendre temporairement les dépôts de demandes avait été prise afin de réaliser des travaux d’assainissement du fichier cadastral national. Selon le CAMI, cette opération, initiée sur instruction du ministre des Mines par lettre du 28 mai 2025, visait à actualiser et fiabiliser les données cadastrales, dans un objectif de rationalisation de la gouvernance minière. Elle s’inscrit dans un contexte plus large de réforme du secteur et de renforcement de la transparence.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Finance Minister Doudou Fwamba launched the steering committee for the implementation of the Treasury Single Account (TSA) in the Democratic Republic of Congo on July 24, 2025. This reform, part of a three-year program with the International Monetary Fund (IMF), aims to centralize all central government resources into a single account held at the Central Bank of Congo (BCC), according to the ministry.
The committee, made up of representatives from the BCC, the Directorate General of the Treasury and Public Accounting (DGTCP), the Ministry of Finance, and the Steering Committee for Public Finance Reform (COREF), will be responsible for technical coordination and monitoring of the reform. In practical terms, the reform will involve migrating central government funds from commercial banks to the TSA, as explained by René Tapsoba, IMF Resident Representative in the DRC, in an early July interview with Bankable.
By the end of June, authorities had completed a census of public sector accounts held in the banking system, though the report has not yet been released. According to BCC data, in 2023, the central administration and state-owned enterprises held 1,299.9 billion and 3,607.6 billion Congolese francs, respectively in commercial banks. This totaled 4,907.5 billion CDF, about $1.9 billion at the then-average exchange rate of 2,600 CDF to the U.S. dollar. This volume represented 15.2% of total bank deposits.
Timeline
The withdrawal of such a large volume from bank balance sheets could negatively impact the banking system. Aware of this risk, authorities, in collaboration with the IMF, plan to conduct a stress test of the banking system in light of the scheduled migration. The findings will be used to establish a gradual withdrawal timeline to avoid any liquidity crisis.
Everything is expected to unfold in the coming months. The reform roadmap calls for the TSA to be deployed by the end of 2025, with the implementation duration depending on the gradual pace of fund transfers.
The success of the reform will hinge on the support of banks, government agencies, and state-owned enterprises. A strong communication strategy will therefore be necessary. To address some concerns, René Tapsoba has clarified that the planned setup will not be a single account in the strictest sense, but a structure consisting of one main account and several sub-accounts. This model allows for the specific needs of certain entities while consolidating overall control of public resources under the Treasury.
The implementation of the TSA is intended to boost transparency, improve the efficiency of public cash management, and reduce the cost of government borrowing. By providing a comprehensive view of public resources, the TSA will prevent the government from borrowing its own funds from banks to finance the budget. It will also help better control spending compliance and reduce payment delays through optimized cash flow.
Pierre Mukoko and Boaz Kabeya
Le ministère des Finances, Doudou Fwamba, a lancé, le 24 juillet 2025, les travaux du comité de pilotage de la mise en œuvre du Compte unique du Trésor (CUT) en République démocratique du Congo (RDC). Selon le ministère, cette réforme, inscrite dans le cadre du programme triennal avec le Fonds monétaire international (FMI), vise à centraliser l’ensemble des ressources du pouvoir central dans un « compte unique » logé à la Banque centrale du Congo (BCC).
Composé de représentants de la BCC, de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP), du ministère des Finances et du Comité d’orientation de la réforme des finances publiques (COREF), ce comité aura pour mission d’assurer la coordination technique et le suivi de la réforme. Concrètement, elle se traduira par la migration des ressources du pouvoir central depuis le système bancaire commercial vers le CUT, a précisé René Tapsoba, représentant résident du FMI en RDC, lors d’un entretien début juillet avec Bankable.
Fin juin, les autorités ont finalisé un recensement des comptes des entités publiques dans le système bancaire, mais le rapport n’a pas encore été rendu public. Selon les données de la BCC, l’administration centrale et les entreprises publiques détenaient respectivement 1 299,9 milliards et 3 607,6 milliards de francs congolais de dépôts dans les banques commerciales en 2023, soit un total de 4 907,5 milliards de CDF (environ 1,9 milliard de dollars au taux moyen de l’époque, 2 600 CDF/USD). Ce volume représentait 15,2 % des dépôts globaux.
Calendrier
Le retrait d’un tel volume d’argent des bilans bancaires pourrait avoir un impact négatif sur le système bancaire. Conscientes de ce risque, les autorités prévoient, en collaboration avec le FMI, une étude de résistance du système bancaire à la migration programmée. Les résultats permettront d’établir un calendrier progressif de retrait des fonds du pouvoir central, afin d’éviter toute crise de liquidité.
Tout devrait se faire dans les prochains mois. Le calendrier de la réforme prévoit le déploiement du CUT d’ici la fin de l’année 2025, avec une durée de déploiement dépendant du rythme graduel de retrait des fonds.
Le succès de la réforme dépendra de l’adhésion des banques, des administrations et des entreprises publiques. Il faudra donc une communication pédagogique. Déjà, pour dissiper certaines craintes, René Tapsoba a précisé que le dispositif envisagé ne reposera pas sur un compte unique au sens strict, mais sur une structure composée d’un compte principal et de sous-comptes. Ce modèle permet de tenir compte des spécificités de certaines entités tout en consolidant le contrôle globale des ressources publiques par le Trésor.
La mise en place du CUT vise à renforcer la transparence, améliorer l’efficacité de la trésorerie publique et réduire les coûts liés à l’endettement de l’État. En offrant une vue d’ensemble sur les ressources publiques, le CUT évitera que l’État n’emprunte ses propres ressources auprès des banques pour financer son budget. Il permettra également de mieux contrôler la régularité des dépenses et de réduire les délais de paiement, grâce à une trésorerie optimisée.
Pierre Mukoko et Boaz Kabeya, stagiaire
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Egypt’s Elahramat Engineering signs deal to support infrastructure projects, including a new urban center in Kalemie.
Highlights:
On July 21, 2025, the provincial government of Tanganyika, Democratic Republic of Congo, signed a memorandum of understanding with Elahramat Engineering, an Egyptian company under the Mahmoud Samih Holding group. The agreement outlines both parties’ intention to cooperate on major infrastructure projects across the province, notably the construction of a new town in Kalemie, the provincial capital.
The initiative addresses Kalemie’s vulnerability to flooding by proposing an urban extension on a non-flood-prone site. A master plan for this “new Kalemie” was previously drawn up in 2020 by Polish firms Newton Company and Open Architekt. The 40 km² development would stretch northeast from the airport to the village of Lukwangulo and from Kainda to Kasambondo.
Spanning a 20-year timeline, the project aims to address urban growth, drainage issues, and unplanned land use. To date, neither the 2020 plan nor the newly signed MoU discloses projected costs or funding sources.
Under the terms of the deal, Elahramat Engineering is expected to provide technical and operational support. Local authorities have presented the Mahmoud Samih Holding group as a major contributor to Egypt’s new administrative capital, citing its role in building key facilities such as monumental gates, residential areas, and memorial sites.
Beyond the new town, the MoU prioritizes several initiatives: social housing, road upgrades, a health and education infrastructure program, an agri-food and industrial park, and the modernization of Kalemie’s airport. Both parties also agreed to consider additional projects based on evolving priorities.
The signing followed a diplomatic visit to Egypt by Governor Christian Kitungwa Muteba and National Planning Minister Guylain Nyembo earlier in July. Their mission included site visits and talks with Egyptian construction and infrastructure firms.
Mahmoud Samih Holding announced it could begin work on the priority projects within 60 days of the MoU’s signature.
This article was initially published in French by Timothée Manoke (intern)
Edited in English by Ola Schad Akinocho
Le gouverneur du Kasaï (RDC), Crispin Mukendi, et la gouverneure de Lunda Norte (Angola), Elizabeth Tshilula Miza, ont conclu, le 22 juillet 2025, un protocole d’accord exprimant leur intention de créer une zone commerciale entre Kandjanji et Nashiri, afin de dynamiser les échanges transfrontaliers.
Selon la cellule de communication du gouvernorat du Kasaï, cet accord prévoit la mise en place de postes frontaliers modernes, la construction d’infrastructures logistiques ainsi qu’un guichet unique pour faciliter les opérations douanières et commerciales. À terme, cette initiative devrait permettre de fluidifier la circulation des biens, de renforcer l’intégration économique bilatérale et de créer des opportunités d’emploi dans la région.
Chaque province s’est engagée à allouer 200 hectares de terrain pour accueillir les installations prévues. Deux entreprises ont été sélectionnées pour piloter le projet : la société YBE pour la partie angolaise et TOHA Investissement côté congolais. Ces entreprises soumettront leurs plans d’exécution aux autorités provinciales dans les prochains jours, précise la même source.
En juin dernier, le gouverneur du Kasaï, Crispin Mukendi, avait déploré l’entrée massive de produits en provenance d’Angola sans taxation, une situation qui pénalise les industries locales, notamment la société PPC, spécialisée dans la commercialisation du ciment. Il avait exprimé son intérêt pour le système de contrôle fiscal appliqué au poste frontalier de Lufu, dans l’optique d’en tirer des enseignements.
Avec une frontière de 2 646 km, la RDC et l’Angola entretiennent des échanges commerciaux soutenus, qui ont atteint un peu plus de 130 millions de dollars en 2023, selon les données de la plateforme OEC World, spécialisée dans l’analyse des flux commerciaux mondiaux. L’Angola a exporté pour 127 millions de dollars, tandis que les exportations congolaises se sont limitées à 3,16 millions de dollars.
Du côté congolais, plusieurs projets sont en cours pour dynamiser les échanges, dont la modernisation de la route Kananga–Kalamba-Mbuji (230 km), financée à hauteur de 300 millions USD dans le cadre du programme sino-congolais, ainsi que la construction d’un port sec sur un site de 70 hectares acquis par l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM) au Kasaï Central.
En 2021, les deux pays avaient signé un accord visant à supprimer les barrières tarifaires et non tarifaires afin de faciliter la libre circulation des biens et des personnes. Toutefois, sa mise en œuvre reste limitée. Un autre accord, annoncé en février 2024, devait porter sur l’harmonisation des frais de douane sur le fret routier, dans le but d’éliminer le déséquilibre entre les droits de douane appliqués par chaque pays.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Dans le cadre du développement du projet de ville résidentielle Cité-Jardin, un programme de 5 800 logements situé à Kinshasa, la banque Equity BCDC s’associe à l’entreprise Modern Construction pour proposer des crédits immobiliers destinés à faciliter l’acquisition. L’annonce a été faite le 18 juillet 2025, lors de la cérémonie de présentation du projet dans la commune de la Gombe.
La formule proposée consiste en un crédit d’une durée de remboursement pouvant aller jusqu’à 10 ans, avec un taux d’intérêt mensuel de 1 %, soit 12 % l’an. La banque adapte les conditions de remboursement en fonction du profil de l’emprunteur, salarié ou entrepreneur, avec une limite fixée à 40 % des revenus mensuels alloués au paiement des mensualités.
La première phase du projet prévoit la construction d’immeubles de type R+3, avec des appartements de deux ou trois chambres, commercialisés respectivement à 59 900 dollars et 79 900 dollars. Pour acquérir un logement, les acheteurs doivent verser un acompte de 20 %, soit 11 900 dollars pour les appartements de deux chambres et 16 000 dollars pour ceux de trois chambres. Le solde est échelonné sur cinq ans, avec des mensualités respectives de 800 dollars et 1 065 dollars.
Lancé en mars 2025 par Modern Construction, le chantier affiche des avancées. À ce jour, les travaux de terrassement sont achevés et les premières fondations sont déjà visibles sur plusieurs blocs.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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