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Equipe Publication

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Le ministre des Hydrocarbures, Aimé Molendo Sakombi, a présidé, le 17 septembre 2024, la cérémonie de pose de la première pierre d’une unité de stockage des produits pétroliers terrestres et d’aviation (Jet A1) à Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). À l’occasion, on a appris que cette infrastructure, officiellement appelée « terminal de stockage des produits pétroliers », est développée dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) entre la Société nationale des hydrocarbures (Sonahydroc) et la société Kivu pétrole stockage logistique SA (KPS Log).

Basée à Goma, KPS Log ambitionne de devenir le leader du marché de la fourniture et de la distribution de produits énergétiques de haute qualité dans l’est de la RDC, et ce partenariat public-privé (PPP) lui en ouvre, au moins en partie, les portes. Bien que les détails de l’accord ne soient pas encore connus, on sait que l’unité, dont la construction vient de débuter, s’étendra sur une superficie de quatre hectares et disposera d’une capacité opérationnelle de 9 000 m³ pour l’ensemble des produits pétroliers. Cette nouvelle capacité est pratiquement le double de celle de son installation actuelle de stockage. Située à Bukavu, elle a une capacité de 5 000 m³.

Lors de la cérémonie de pose de la première pierre, le ministre des Hydrocarbures a souligné que ce projet jouera un rôle clé dans les efforts visant à renforcer les infrastructures énergétiques dans une région confrontée à de nombreuses difficultés d’approvisionnement en carburant. Il a ajouté que le projet est « en parfaite harmonie » avec le programme d’actions du gouvernement et la feuille de route du ministère des Hydrocarbures, qui visent à améliorer le système d’approvisionnement en produits pétroliers dans l’est du pays. En augmentant les capacités de stockage de la région, les autorités espèrent aussi que le projet contribuera à réduire les coûts de distribution dans cette zone.

Dans cette même optique, le ministère des Hydrocarbures a instauré, il y a un mois, le marquage moléculaire des produits pétroliers. Ce programme vise à éradiquer la fraude dans le secteur de la distribution afin d’optimiser les recettes publiques. Il n’est pas exclu que la nouvelle unité de stockage joue un rôle clé dans ce processus. Le nom même, « terminal de stockage des produits pétroliers », attribué à cette infrastructure, en dit long de ce point de vue.

Les dirigeants de Kivu Pétrole ont également indiqué que, par ce projet, ils cherchent à réduire la dépendance aux infrastructures obsolètes en intégrant des technologies avancées. Ils ont précisé que l’infrastructure sera équipée de divers dispositifs modernes respectant les normes rigoureuses de l’American Petroleum Institute (API) et inclura une technologie anti-fraude pour assurer un meilleur suivi des carburants distribués. L’efficacité de ces améliorations sera appréciée à l’issue des travaux, qui devraient durer 16 mois.

Olivier de Sousa

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The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria will help the Democratic Republic of Congo (DRC) fight mpox with $9.5 million in funding. The Global Fund announced the support on September 18. 

The facility aligns with the Congolese government's National Preparedness and Response Plan and covers nearly 20% of the $49 million needed for the plan. Mostly, the monies will be directed to six provinces heavily impacted by the outbreak and Kinshasa, the capital. 

This approach seeks to ensure the optimal use and impact of the funds. In detail,  the strategy includes actions like improving disease surveillance systems, enhancing laboratory and diagnostic capabilities, and implementing infection prevention measures, with a strong emphasis on community mobilization.

"Stopping the spread of the disease requires a strong network of trusted community health workers, health educators, and other local stakeholders," said Global Fund Executive Director Peter Sands, highlighting the importance of local health workers in this effort.

For his part, Congolese Health and Social Welfare Minister Roger Kamba said: "Our partnership with the Global Fund and other health partners has demonstrated its ability to contain infectious diseases... We are determined to continue this work and respond strongly to mpox. The fight against the current mpox epidemic is a top priority for our ministry, and we are focusing on strengthening the community response."

The Global Fund and the DRC are long-standing partners. Since 2003, the Fund has invested nearly $3.2 billion in the Central African country, helping it fight various infectious diseases.

The DRC has been fighting mpox for several months. From January to now, around 22,000 people have been infected. More than 716 lost their lives, according to the National Public Health Institute. 

Last week, the DRC received 10 tonnes of medical supplies from the World Health Organization (WHO), adding to 265,000 vaccine doses secured prior. After the September 13 Council of Ministers, the government reported: "The process of acquiring 3 million doses of children's vaccines is sufficiently advanced with the Japanese. A further 100,000 doses of vaccine are expected from France"

Since January, nearly 22,000 people have been affected by the mpox epidemic in the DRC, resulting in over 716 deaths, according to data from the National Institute of Public Health. The government announced last week that it would run a vaccination campaign from October 2 to 11, 2024.

Georges Auréole Bamba

The Democratic Republic of Congo (DRC) plans to allocate $65.3 million (186.8 billion Congolese francs) to the digital sector in line with its 2024-2026 Public Investment Program (PIP). According to Congolese authorities, the funds will focus on boosting connectivity and digital inclusion.

The country’s telecom watchdog, ARPTC, explained that the government wants to extend its fiber optic network from 8,160 km now to 50,000 km. This would enable the Congolese people to have greater access to high-speed internet, and consequently bolster the digital economy and trade.

The government, the ARPTC also noted, will boost digital inclusion by focusing on services, content, and regulations. 

According to the United Nations E-Government Index 2024 (EGDI), the DRC ranks 179th out of 193 countries and 44th in Africa, dropping four places since 2022. With a score of 0.2715 out of 1, it is far behind Denmark (0.9847) and South Africa (0.8616). In Central Africa, it ranks above Chad and the Central African Republic but below Gabon, which leads the region with a score of 0.5741.

The digital industry is slowly developing in the DRC, primarily driven by the private sector in areas like services, training, and startup support. While human capital in this sector is limited, there have been improvements since 2018 with the rise of internationally recognized digital leaders.

The governance and regulatory framework also needs enhancement to support a strong digital economy. In 2022, the DRC adopted a law supporting startups and is working with the International Monetary Fund to create a more attractive business environment for investors, both local and foreign. 

The digital industry is one of the focus of the 2024-2026 public investment program (PIP), in line with the DRC’s ambition for economic diversification. This initiative marks a return to development efforts that were interrupted in 1991 due to a breakdown in international cooperation and economic decline.

Successful investments in the DRC’s digital industry could yield major benefits across various sectors, including e-commerce, tax collection, logistics, and transport. The Global System Operators Association (GSMA) notes that countries adopting digitized public services typically see an increase in direct tax revenues by 1.2% to 1.3% of GDP. These improvements could enhance long-term economic growth prospects for the DRC while fostering inclusive development.

Muriel Edjo

Lors d’une visite le 17 septembre 2024 à Lufu, une localité de la province du Kongo Central réputée depuis des décennies pour son rôle clé dans le commerce des biens et services dans l’ouest de la République Démocratique du Congo, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a promis de lutter contre certaines pratiques commerciales aux frontières. Selon lui, ces pratiques font perdre au pays 5 milliards de dollars par an.

Dans sa communication, le ministre n’a pas précisé la nature exacte des pertes évoquées. On ignore s’il s’agit de pertes fiscales, douanières, ou simplement de ressources en devises ou en épargne qui auraient pu être utilisées pour le développement de la RDC. Quoi qu’il en soit, la somme annoncée dépasse les recettes du secteur minier, selon les rapports de l’ITIE, et représente près du tiers du budget de l’année 2024.

Julien Paluku a énuméré les pratiques incriminées : « Il s’agit, entre autres, des transbordements de marchandises avec changement de destination, du fractionnement des marchandises en transit dans les pays voisins, de la minoration des valeurs et de la dénaturation des marchandises ». Selon lui, ces pratiques sont facilitées par des complicités « internes avérées », notamment celles qui évitent l’utilisation de la fiche électronique des renseignements à l’importation. Il a également pointé du doigt « certaines administrations douanières des pays voisins ».

Néanmoins, dans un pays qui continue d’améliorer son processus d’identification administrative des personnes, il demeure difficile de constituer un fichier complet des acteurs et de les gérer efficacement. Dans l’immédiat, le ministre Julien Paluku a annoncé la construction d’un laboratoire de contrôle pour certifier les produits entrant en RDC, notamment en provenance de l’Angola.

Julien Paluku connaît bien Lufu, dont il a été l’administrateur pendant cinq ans (de 1998 à 2003). Devenue, au fil du temps, un véritable supermarché géant, cette localité a gagné en importance pour plusieurs raisons. Située à proximité de l’Angola, elle permet, dans une certaine mesure, d’approvisionner la partie nord-ouest du pays en divers biens de consommation.

Cependant, avec la baisse de performance annuelle du port de Matadi, l’approvisionnement par ce point est devenu plus coûteux et complexe. Il est désormais plus rapide de s’approvisionner à partir du port de Luanda, en Angola, situé à environ 576 kilomètres par route. La qualité de la route permet une arrivée à Kinshasa plus rapide pour des coûts plus faibles.

Les défis de Lufu et de son marché sont bien connus. Cependant, d’un point de vue commercial, cette localité incarne parfaitement la recherche de rendements maximaux. Un exemple symbolique des risques que les produits vendus sur ce marché représentent pour la RDC est celui du ciment. Celui acheté à Lufu est plus compétitif que la production locale. Dans un pays où le PIB par habitant, bien qu’ayant doublé ces dernières années, ne s’élève qu’à 680 dollars par an, un écart de deux dollars sur un matériau de construction peut faire une réelle différence.

Georges Auréole Bamba

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Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a annoncé, le 18 septembre 2024, l’allocation de 9,5 millions de dollars pour soutenir la lutte contre le mpox en République Démocratique du Congo (RDC). Ce financement s’inscrit dans le cadre du Plan national de préparation et de riposte du gouvernement congolais, représentant près de 20 % des 49 millions de dollars nécessaires pour financer ce plan.

Ces fonds seront dirigés vers six provinces particulièrement touchées ainsi que la capitale, Kinshasa. Cette approche ciblée vise à maximiser l’impact des ressources allouées. Les actions prévues sont multiples et complémentaires, avec pour objectif de renforcer durablement le système de santé du pays. Elles incluent l’amélioration des systèmes de surveillance des maladies, le renforcement des capacités des laboratoires et des diagnostics, ainsi que la mise en œuvre de mesures de prévention et de contrôle des infections. Il est prévu de mettre un accent particulier sur la mobilisation communautaire.

« Pour faire cesser la propagation de la maladie, il faut un solide réseau d’agentes et d’agents de santé communautaire de confiance, d’éducateurs et d’éducatrices et santé et d’autres intervenants locaux », a déclaré le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, soulignant ainsi le rôle crucial des agents de santé locaux dans la lutte contre la maladie.  

« Notre partenariat avec le Fonds mondial et d’autres partenaires du domaine de la santé a démontré sa capacité à endiguer les maladies infectieuses… Nous sommes déterminés à poursuivre ce travail et à opposer une solide riposte à la mpox. La lutte contre l’épidémie actuelle de mpox est une priorité absolue pour notre ministère, et nous mettons l’accent sur le renforcement de la riposte communautaire », a déclaré le ministre congolais de la Santé et du Bien-être social, Roger Kamba.

Une campagne de vaccination annoncée

Ce nouvel investissement s’inscrit dans une collaboration de longue date entre la RDC et le Fonds mondial, qui a déjà porté ses fruits dans la lutte contre d’autres maladies infectieuses. Depuis 2003, près de 3,2 milliards de dollars ont été investis dans le pays, témoignant d’une coopération durable avec la RDC.

En plus du financement du Fonds mondial, la RDC a réceptionné, le 10 septembre dernier, 10 tonnes de fournitures médicales en provenance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). À ce jour, le pays a également reçu 265 000 doses de vaccins. « Le processus d’acquisition de 3 millions de doses de vaccins pour enfants est suffisamment avancé auprès des Japonais. 100 000 autres doses de vaccins sont attendues de la France », a informé le gouvernement à l’issue du conseil des ministres tenu le 13 septembre dernier. A la même occasion, les autorités ont également annoncé l’organisation, du 2 au 11 octobre 2024, du premier passage de la campagne de vaccination contre le mpox.

Depuis janvier, l’épidémie de mpox a touché près de 22 000 personnes et causé plus de 716 décès, selon les données de l’Institut national de santé publique de la RDC.

Georges Auréole Bamba

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On September 13, the Council of Ministers of the Democratic Republic of Congo (DRC) approved a draft ordinance that allows the ratification of a credit agreement signed between the Democratic Republic of Congo (DRC) and Gemcorp Capital Management. Inked on November 24, 2023, the deal covers a $500 million loan. Specific terms are unknown at the moment.

According to Finance Minister Doudou Fwamba Likunde, the funds will help "provide a lasting solution to the government's needs for the purchase of goods and services, particularly in the fields of security, food, medicine, etc."

This ordinance is based on the government's enabling law adopted on June 15, 2024. This law allows the government to legislate on specific topics, including the loan agreement, during the parliamentary recess from June to September 2024. Another ordinance dated February 26, 2024, also approved the loan agreement.

Gemcorp Capital Management, a British firm, invests primarily in emerging markets. In 2022, it announced plans to invest nearly $10 billion in Africa over the next decade through lending operations in partnership with other institutional investors.

MN

The Democratic Republic of the Congo (DRC) needs to invest $17 billion annually until 2030 to "accelerate its structural transformation process and bring itself up to the same level as high-performing developing countries." The African Development Bank (AfDB) disclosed the estimate in its 2024 country report issued on July 31. 

In addition to boosting investment, the report’s authors recommended improving human capital by enhancing education quality and aligning it with labor market needs. The lender also suggested policies to improve the business environment, such as revising the investment code and land law, along with increased infrastructure investment.

The AfDB believes that the DRC's current structural transformation is progressing too slowly to support economic development. Typically, structural change happens when agriculture's share of employment declines, and workers shift to industry and services, leading to efficiency gains through higher productivity.

As a country develops, agriculture's role diminishes while industry and services grow, promoting development through new technologies. This pattern has helped several countries in Europe, America, and East Asia emerge.

From 2005 to 2020, the DRC saw a drop in agricultural jobs from 71.1% to 60% of total employment. However, according to the AfDB, many agricultural workers have moved into trade and manufacturing largely in the informal sector and into mining. While mining is attractive, it is capital-intensive and can only absorb a limited portion of the workforce.

The report indicates that although both the service and industrial sectors saw significant employment growth during this period rising from 22% to 29.3% in services and from 7% to 10.7% in industry productivity remains a challenge. "The results for the manufacturing sector show productivity growth that was negative between 2000 and 2009 and almost zero between 2010 and 2019," states the AfDB.

Espoir Olodo

In the Democratic Republic of Congo (DRC), the parliament is reviewing the draft of the 2025 finance bill. During the bill’s presentation to the deputies, Congolese Prime Minister, Judith Suminwa noted a 13% increase in the budget for agriculture. "There is a 13% increase in resources for agriculture," she said.

For now, it is not known if the increase will apply only to agricultural production or if it will also cover inputs purchase, building storage and processing infrastructure, and transport routes.

In her budget guidance letter to government members, PM Suminwa said the resources allocated to agriculture should help increase the sector’s share to 10% of gross domestic product (GDP), in line with the Maputo Convention. The official stressed the importance of considering the entire value chain and maintaining and constructing 10,000 kilometers of agricultural roads across the country.

The Ministry of Agriculture is one of seven ministries eligible for results-based budget management with program budgets. The Ministry of Rural Development as well.

From 2024 to 2026, these two ministries will receive 7,316 billion Congolese francs (around $2.6 billion). The government's ability to effectively use these funds for agricultural development will be crucial. Although recent reports from the Minister of Finance highlighted some efforts, challenges remain, such as high wage expenditures and the need to improve actual payment processes.

Compared to 24, the draft finance bill for 2025 proposes a 21% budget increase, bringing total resources and expenditures to 49,847 billion Congolese francs (just over $18 billion). To meet these goals, the government plans to enhance tax revenue collection and benefit from higher commodity prices to increase royalties.

Georges Auréole Bamba

Le Fonds de Promotion de l’industrie (FPI) souhaite renforcer son engagement dans le secteur de la santé en République Démocratique du Congo (RDC) en finançant deux nouveaux projets pharmaceutiques locaux, a annoncé l’entreprise publique. Ces projets sont portés par les sociétés Fumu Sarl et Benelux Afro Center (BAC-RDC), qui prévoient de produire des solutés injectables, des concentrés d’hémodialyse et d’autres médicaments essentiels afin de réduire la dépendance aux importations.

Ces entreprises affirment collaborer avec des partenaires tels qu’IPM Technologies en France, une filiale de MPI Internationale du Groupe LV Pharma, spécialisée dans les solutions modulaires pour l’industrie pharmaceutique, ainsi qu’avec le Groupe Rommelag en Allemagne, pionnier de la technologie Blow-Fill-Seal (BFS) et des systèmes de confinement flexibles pour le conditionnement des produits pharmaceutiques.

Une délégation du FPI, conduite par le directeur général Bertin Mudimu, s’est rendue en France et en Allemagne la semaine dernière pour inspecter les installations des fournisseurs et garantir la viabilité des projets avant de procéder à leur financement. Les montants prévus pour ces initiatives ainsi que les données de production n’ont pas encore été communiqués. « Les deux projets sont encore en phase d’analyse et de criblage par les services techniques du FPI. (…) Toutes les parties continueront à travailler pour structurer les modalités de financement, en respectant les procédures et les textes légaux régissant le FPI », a déclaré l’entreprise publique.

Le contexte actuel de faible production locale offre une opportunité stratégique pour le secteur privé congolais. Avec des ressources humaines et matérielles sous-exploitées, la RDC dispose du potentiel pour répondre à ses besoins pharmaceutiques internes et se positionner comme un fournisseur régional de produits médicaux, grâce à ces nouvelles unités de production et au transfert de technologies.

Le FPI a pour mission de promouvoir l’essor de l’industrie en RDC en soutenant les industries existantes, en encourageant la création de nouvelles industries et PME, et en appuyant les activités de recherche favorisant le développement du secteur industriel. En 2023, son portefeuille de prêts s’élevait à 412 millions de dollars.

Olivier de Souza

Lors du dépôt du projet de loi de finances pour l’exercice 2025 au Parlement, en vue d’un examen et d’une adoption dans un délai d’un mois et demi, la Première ministre Judith Suminwa a souligné l’augmentation du budget alloué au secteur agricole. « Il y a une hausse de 13 % des ressources destinées à l’agriculture », a-t-elle déclaré.

Il reste toutefois à préciser la portée exacte de cette augmentation. La déclaration de la Première ministre ne spécifie pas clairement si cette hausse concerne uniquement les activités de production agricole, ou si elle inclut également l’ensemble du secteur, dont l’acquisition d’intrants, la construction d’infrastructures de conservation et de transformation, ainsi que la mise en place de voies de transport.

Dans la lettre d’orientation budgétaire pour 2025 adressée aux membres du gouvernement, la Première ministre avait précisé que les ressources allouées au secteur agricole devraient permettre d’atteindre un ratio de 10 % du produit intérieur brut (PIB), conformément à la convention de Maputo, qui sert de référence en la matière. Elle a également insisté pour que le budget prenne en compte l’ensemble de la chaîne de valeur, ainsi que l’entretien et la construction de 10 000 kilomètres de routes agricoles à travers les 145 territoires du pays.

Il convient de rappeler que le ministère de l’Agriculture fait partie des sept ministères éligibles à la gestion budgétaire axée sur les résultats, avec des budgets programmes. Le ministère du Développement rural, récemment très actif dans le lancement des travaux de construction de routes agricoles, est également concerné.

Dans le cadre du projet d’investissement pour la période 2024-2026, les ressources budgétaires allouées à ces deux ministères s’élèvent à 7 316 milliards de francs congolais (environ 2,6 milliards de dollars). La capacité de l’administration à utiliser efficacement ces ressources pour le développement agricole sera un indicateur clé à surveiller. Bien que des efforts aient été mentionnés dans un récent rapport du ministre des Finances, il reste des défis à relever. On peut citer la part importante des rémunérations dans les dépenses et l’amélioration du paiement effectif des dépenses engagées.

Plus globalement, le projet de loi de finances pour l’année 2025, soumis à l’adoption des parlementaires et des sénateurs, prévoit un budget en hausse de 21 %, avec des ressources et des dépenses atteignant 49 847 milliards de francs congolais, soit un peu plus de 18 milliards de dollars. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement mise sur une amélioration de la collecte des recettes fiscales et sur la hausse des cours des matières premières, qui permettra d’augmenter les redevances.

Georges Auréole Bamba

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