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Equipe Publication

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On s’achemine manifestement vers la finalisation du partenariat entre la République démocratique du Congo (RDC) et le consortium chinois Avic-Conch pour la relance de la Cimenterie nationale (Cinat) de Kimpese, dans la province du Kongo-Central. Selon les médias locaux, citant une correspondance d’Anthony Nkinzo Kamole, directeur de cabinet du chef de l’État, la présidence de la République a donné son accord pour « la formalisation » de ce partenariat, proposé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.

Un protocole d’accord avait déjà été signé le 4 juillet dernier à Shanghai entre le gouvernement congolais et Avic-Conch. Le modèle retenu reposerait sur la location de l’usine et un contrôle total du recrutement par le consortium.

Avic-Conch est issu d’un accord conclu en 2024 entre Anhui Conch Cement Co., l’un des plus grands producteurs mondiaux de ciment, et AVIC International Beijing. Le partenariat vise à moderniser les cimenteries traditionnelles, à développer des plateformes de recherche et développement (R&D) à l’étranger et à intégrer des solutions technologiques pour réduire l’empreinte carbone de la production.

Le choix de ce consortium intervient après l’échec des discussions avec la société Codel S.A., ancien partenaire de la Cinat, qui n’avait pas respecté le délai fixé au 25 juillet pour lancer un plan de relance de 300 millions de dollars. En 2023 déjà, un accord signé avec Diamond Cement n’avait pas abouti.

Sur le terrain, les travailleurs de la Cinat restent préoccupés. Impayés depuis 2011, ils réclament des mesures urgentes pour sortir l’usine de son état de quasi-abandon. Le 16 septembre à Matadi, le personnel a sollicité l’intervention du gouverneur du Kongo-Central, Grace Bilolo. Un comité restreint, composé du comité de gestion et de représentants syndicaux, a été mis en place pour analyser la situation et proposer des solutions, avec l’appui d’experts du gouvernorat.

Mise en service en 1972, l’usine de la Cinat est à l’arrêt depuis 2011. Elle affichait alors une capacité de production d’environ 1 000 tonnes de ciment par jour.

Ronsard Luabeya

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En visite dans la province du 17 au 18 septembre 2025, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, accompagnée du ministre des Infrastructures et Travaux publics, John Banza Lunda, a lancé les travaux de modernisation du port de Moba ainsi que la réhabilitation de la voirie de Kalemie, capitale provinciale. Elle a également annoncé la modernisation du port de Kalemie.

Selon l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), la réhabilitation de la voirie de Kalemie, dont ni le coût ni la durée n’ont été précisés, s’inscrit dans le cadre du programme sino-congolais. Les interventions concerneront notamment le boulevard Lumumba (12,5 km), axe vital reliant la ville aux RN5 et RN3. L’ACGT précise avoir déjà identifié, avec l’entreprise chinoise CREC-9, les tronçons dégradés qui feront l’objet des travaux.

Concernant la modernisation du port de Moba, l’ACGT n’a pas détaillé le coût ni le mode de financement, mais a indiqué que le projet se déroulera en trois phases. La première prévoit la construction d’un quai de 156 mètres, de quatre postes pour navires à Amani ou Okako II, de deux hangars de 600 m², d’une plateforme logistique de 19 000 m², d’un bâtiment administratif ainsi que l’acquisition de deux chariots élévateurs. La deuxième phase portera sur la construction d’un deuxième quai de 156 mètres, d’un autre hangar de 600 m², de terre-pleins et du prolongement de la plateforme. Enfin, la troisième phase consistera en la construction d’une digue brise-lames de 476 mètres, d’un troisième quai de 110 mètres, d’un hangar pour hydrocarbures, d’un bâtiment technique et de l’installation de deux grues mobiles de 30 tonnes.

Le projet intègre également des travaux routiers jugés complémentaires. Il s’agit de la réfection et de l’ouverture d’axes reliant le port aux pôles de production et aux marchés intérieurs, notamment les liaisons vers Kirungu et Ntoto, afin d’assurer une meilleure connexion entre le lac et l’hinterland et de réduire les coûts logistiques qui pèsent sur les activités commerciales et agricoles.

Judith Suminwa et sa délégation ont aussi visité le port de Kalemie, dont la modernisation a été confiée au consortium Jintai Mining PTE Ltd et Tembo Majengo Company SARL. Ces entreprises ont lancé le mois dernier les travaux préparatoires. La première phase, d’un coût de 70 millions de dollars, doit être livrée d’ici fin 2026.

Selon la Primature, la réalisation de ces infrastructures vise à « relancer le commerce régional, renforcer la connectivité avec la Zambie, le Burundi et la Tanzanie, et améliorer les conditions de vie des populations ».

Les ports de Kalemie et de Moba, situés sur le lac Tanganyika, assurent les liaisons entre la RDC et les ports de Bujumbura (Burundi), Mpulungu (Zambie) et Kigoma (Tanzanie), contribuant à l’approvisionnement de l’est du pays. Mais, au fil du temps, ces infrastructures se sont dégradées, limitant fortement le trafic.

Boaz Kabeya

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L’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS) a annoncé, le 20 septembre 2025, la fin de la suspension temporaire des exportations de cobalt à partir du 16 octobre 2025. Dès cette date, un système de quotas sera appliqué « jusqu’à nouvel ordre ».

Selon la décision prise par le conseil d’administration, pour le dernier trimestre 2025, un volume maximal de 18 125 tonnes de cobalt sera autorisé à l’exportation : 3 625 tonnes en octobre, puis 7 250 tonnes en novembre et en décembre.

Le dispositif sera prolongé en 2026 et 2027, avec un plafond annuel de 87 000 tonnes d’exportations directes des compagnies minières, auquel s’ajouteront 9 600 tonnes de quotas dits « stratégiques », attribués à la seule discrétion de l’ARECOMS. Les exportations annuelles ne dépasseront donc pas 96 600 tonnes, soit un volume comparable à celui de 2020, avant la flambée des prix internationaux, culminant à 85 524 dollars la tonne en mai 2022.

Certaines entités seront néanmoins exemptées du système de quotas. Il s’agit des entreprises ayant vendu moins de 100 tonnes en 2024 (New Minerals Investment, Metal Mines, Excellen Minerals SARL, Divine Land Mining SARL, CNMC Congo Compagnie et HMC), à l’exception de l’Entreprise générale du cobalt (EGC), chargée de commercialiser la production artisanale. Sont également exemptées les entreprises disposant d’une raffinerie de cobalt mais n’ayant pas exploité de mine au cours des cinq dernières années, ainsi que celles dont les réserves de cobalt sont épuisées.

CMOC sous pression

Selon l’ARECOMS, le quota de base sera attribué aux entreprises en fonction de leur volume historique d’exportation, à l’exception de l’EGC et de la Société du Terril de Lubumbashi (STL), qui feront l’objet d’un traitement spécifique. Les volumes non utilisés du quota de base seront réattribués au quota stratégique, et ces quotas pourront être révisés trimestriellement en cas de déséquilibre significatif du marché mondial.

« Les conditions d’obtention et d’attribution des quotas seront détaillées dans une décision spécifique qui sera notifiée aux acteurs du marché », précise le communiqué. Cette décision indiquera les nouvelles dispositions en matière d’exportation, y compris les frais de régulation et de contrôle, l’instauration d’un système de prépaiement des contributions dues à l’État, ainsi que le nouveau dispositif de formalités d’exportation.

La mesure met immédiatement sous pression le chinois CMOC, dont les deux filiales congolaises (Tenke Fungurume et Kisanfu) ont exporté ensemble 95 779 tonnes en 2024, soit presque la totalité des volumes désormais autorisés pour l’ensemble du secteur en 2026 et 2027. L’entreprise, soutenue par son principal actionnaire CATL, dépend fortement du cobalt pour répondre à la demande croissante des véhicules électriques et autres applications industrielles en Chine. Sa filiale IXM, négociant en métaux, avait d’ailleurs déclaré le 30 juin dernier un cas de force majeure sur ses contrats de fourniture de cobalt, après la prolongation de l’embargo en RDC.

Glencore, propriétaire à 75 % de Kamoto Copper Company, se trouve dans une situation différente. Sa production exportée a atteint environ 31 000 tonnes en 2024, avec une prévision de 45 000 tonnes pour 2025. Le groupe reconnaît l’impact de la suspension sur ses résultats, mais se dit favorable à une régulation qui, selon lui, mettra fin aux ventes désordonnées et ramènera une meilleure cohérence entre offre et demande. Sa diversification multi-métaux (cuivre, zinc, nickel) lui offre également une meilleure résilience face aux cycles baissiers du cobalt.

Un impact international majeur

Les petits producteurs, une quarantaine dépassant le seuil de 100 tonnes par an, apparaissent comme les plus fragilisés. Obligés de partager un quota limité, ils pourraient rapidement rencontrer des difficultés financières. Cette contrainte pourrait favoriser un mouvement de consolidation du secteur congolais, par fusions et acquisitions, au profit des acteurs les plus solides. Toutefois, l’ARECOMS pourra organiser l’achat des stocks excédentaires détenus par une entreprise dépassant son quota trimestriel.

À l’échelle mondiale, l’impact est considérable. La Chine seule devrait consommer environ 47 000 tonnes de cobalt en 2026 et 51 000 tonnes en 2027 pour répondre aux besoins de ses véhicules électriques, sans compter l’aéronautique et les énergies renouvelables. Les quotas congolais risquent de renforcer les contrats bilatéraux de long terme et de réduire la liquidité du marché spot, au détriment d’acheteurs coréens, japonais ou européens.

À court terme, CMOC subit de plein fouet cette nouvelle donne, tandis que Glencore dispose de marges de manœuvre. À moyen terme, les petits producteurs devront soit disparaître, soit être absorbés. Et à long terme, la RDC s’affirme comme un véritable arbitre du marché mondial du cobalt, capable de remodeler les rapports de force entre pays producteurs et puissances industrielles consommatrices.

Derrière cette régulation, plusieurs objectifs se dessinent. Officiellement, il s’agit de stabiliser le marché et d’éviter les excès d’offre qui ont entraîné une accumulation de stocks. Mais Kinshasa entend aussi utiliser ce levier pour pousser à une industrialisation locale, en conditionnant potentiellement l’accès aux quotas stratégiques à des investissements dans la transformation et la fabrication de batteries en RDC.

Georges Auréole Bamba

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Highlights: 

• DRC customs suspects mining companies of evading fuel tax reform by using subsidized domestic petroleum products
• New 2025 rules end mining fuel tax exemptions, requiring companies to source fuel through bonded warehouses
• Fuel import customs revenues surge 1,500% to $22M in August after reform implementation

The Democratic Republic of Congo's customs authority suspects mining companies of circumventing new fuel taxation rules by declaring excessive volumes of petroleum products for domestic consumption. The Directorate General of Customs and Excise flagged the irregularities during a September 12 evaluation meeting in Lubumbashi.

The meeting brought together Federation of Congolese Enterprises members, including mining companies, subcontractors, oil firms, and forwarding agents, to assess the implementation of mining sector petroleum product reforms. According to a September 13 FEC press release, customs officials presented evidence suggesting possible rule violations.

The 2025 Finance Law reform ended tax exemptions on fuel for mining companies and their subcontractors. These operators must now source fuel through bonded warehouses to pay customs duties and import VAT. However, customs suspects companies are using subsidized domestic fuel instead to avoid the new taxes.

In response to these suspicions, the customs administration announced stronger controls and potential sanctions, including export holds or blocks for companies unable to justify production volumes matching fuel acquired under proper customs oversight.

The FEC urged its members to strictly follow established procedures and work more closely with authorized commission agents to prevent irregularities. The employers' organization maintains ongoing dialogue with customs to ensure balanced reform implementation while minimizing export disruptions.

The National Economy Ministry reports that the fuel reform significantly boosted public revenues. Fuel imports generated over 63 billion Congolese francs (around $22 million) in customs revenues in August 2025, compared to just 4 billion francs ($1.5 million) the previous month—an increase exceeding 1,500%.

The crackdown highlights tensions between government revenue optimization and mining sector operational costs as the DRC seeks to maximize returns from its dominant export industry.

Ronsard Luabeya

La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement lancé, le 13 septembre 2025, le processus de validation des acquis de l’expérience (VAE), une initiative visant à reconnaître et certifier les compétences professionnelles des Congolais, qu’elles aient été acquises dans un cadre formel, non formel ou informel. La cérémonie s’est tenue sous le patronage de la Première ministre, Judith Suminwa, en présence du ministre d’État en charge de la Formation professionnelle, Marc Ekila Likombo, ainsi que de représentants d’institutions internationales, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.

La VAE s’adresse à tous les citoyens, quel que soit leur âge, leur niveau d’études ou leur statut, et se veut un outil stratégique dans un pays où plus de 80 % de l’économie relève du secteur informel. Selon le ministère de la Formation professionnelle, le dispositif facilitera l’insertion et la réinsertion professionnelle des jeunes désœuvrés, des diplômés et des retraités, tout en permettant de reconnaître officiellement les compétences des travailleurs du secteur informel. Il doit aussi soutenir l’entrepreneuriat, en renforçant la légitimité et l’accès aux financements pour les entrepreneurs certifiés.

Le processus de VAE se déroule en quatre étapes : l’information et l’orientation des candidats, l’enregistrement administratif via un formulaire officiel, l’évaluation par un jury de professionnels, puis la remise d’une certification précisant les compétences validées. Le dispositif n’est ni une formation, ni une simple reconnaissance des années d’expérience, mais bien un mécanisme officiel de validation.

Dans le même esprit, le ministre Marc Ekila Likombo a rappelé que son ministère dispose désormais d’un registre des métiers couvrant l’ensemble des 145 territoires du pays, d’un projet de programme national de formation professionnelle et de plans de construction de centres modernes de formation professionnelle approuvés depuis mars 2025. Des partenariats internationaux ont également été établis avec des institutions chinoises, italiennes et japonaises pour la formation des formateurs, l’échange d’expériences et l’élaboration de programmes adaptés aux besoins locaux.

Lors de la cérémonie de lancement, un échantillon de 22 dépendants de militaires ayant suivi des formations gratuites a signé des contrats de travail avec la société SOGEREF.

Boaz Kabeya

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Highlights:

• Kasai province partners with the mining cadastre agency to boost surface tax collection from diamond concessions
• Agreement provides technical support and staff training to maximize provincial mining tax revenues
• Surface tax rates range from $0.2-$0.8 per hectare annually, depending on permit type and duration

Kasai province is stepping up efforts to collect surface taxes from its lucrative diamond mining operations. The provincial government signed a memorandum of understanding with the Cadastre Minier on September 12, 2025, aimed at improving tax collection from mining concessions.

The partnership with Cami, the body managing the DRC's mining domain, provides technical and institutional support, including tax collection assistance, cadastral database sharing, and provincial staff training. The initiative is part of a broader strategy to maximize mining tax revenues for provincial benefit.

Governor Crispin Mukendi said the agreement will help the provincial government better exercise its authority and capture more tax benefits, contributing to improved local governance and increased public revenues.

The surface tax is mandated under Article 238 of the 2018 Mining Code and applies to holders of exploration permits and mining exploitation rights. Tax amounts are calculated based on concession size.

Exploration permit rates start at $0.2 per hectare in the first year, rising to $0.3 in the second year, $0.35 in the third year, and $0.4 from the fourth year onward. Mining rights carry higher rates beginning at $0.4 per hectare in year one, increasing to $0.6, $0.7, and finally $0.8 per hectare from the fourth year.

The move comes as provinces across the DRC seek to capture greater value from natural resource extraction. Kasai's diamond wealth has historically generated limited local benefits, with much revenue flowing to national coffers or private operators.

Ronsard Luabeya

Highlights:

• DRC ends moratorium allowing foreign nationals to operate in the small-scale trade sector, effective November 2025
• Move restores 1973 law reserving small-scale commerce exclusively for Congolese nationals
• New legislation in preparation to clarify trade categories and eliminate regulatory loopholes

The Democratic Republic of Congo (DRC) will bar foreign nationals from operating in the small-scale trade sector starting in November 2025, ending a moratorium that had allowed non-Congolese to compete in small-scale commerce. National Economy Minister Daniel Mukoko Samba announced the decision during a September 16 meeting with economic operators in Kinshasa.

The measure restores enforcement of a 1973 law reserving small-scale commerce for Congolese nationals. Mukoko Samba explained that successive government decrees had weakened this legal framework over the years, allowing foreigners to establish operations in sectors originally meant for locals.

The minister announced plans for new legislation to address regulatory gaps. "We need a modern, clear, and applicable law that leaves no room for interpretation," he said. The new text will precisely define small-scale commerce and eliminate exceptions that allowed foreign participation in certain segments.

Previous legislative efforts laid the groundwork for the change. In August 2023, the Council of Ministers adopted a bill establishing sector principles, granting provinces exclusive authority over border and inland trade, maintaining the patente annual business tax, and raising monthly sales thresholds for small businesses.

Mukoko Samba indicated in April 2025 that draft legislation would clarify operating conditions for different trade categories while protecting Congolese operators from what officials consider unfair foreign competition.

The original 1973 commercial law classifies trade into seven categories: retail, wholesale, semi-wholesale, import, export, transit, and commercial services. All activities are reserved for Congolese nationals or companies incorporated under Congolese law.

Ronsard Luabeya

Avant sa sortie du gouvernement, Ephraim Akwakwa, alors ministre de l’Emploi et du Travail, a signé le 5 août 2025 un arrêté fixant les nouveaux pourcentages maximaux de travailleurs étrangers autorisés au sein des entreprises en République démocratique du Congo (RDC). Ce texte modifie l’arrêté de 2005 en relevant les quotas d’expatriés admis à travailler sur le territoire national.

Dans ce nouveau dispositif, plusieurs secteurs stratégiques voient leurs plafonds augmenter. L’agriculture, les industries extractives, les industries manufacturières ainsi que le bâtiment et travaux publics passent désormais à 6,5 % de l’effectif global des travailleurs nationaux. Dans l’arrêté de 2005, les taux applicables à ces branches variaient entre 2 et 2,5 % selon les postes occupés. Les banques, l’immobilier, le commerce, les transports et les technologies de l’information sont pour leur part limités à 4 %, contre des plafonds fixés entre 0 et 2 % en 2005. Contrairement à l’ancien texte, les pourcentages ne sont plus définis par catégorie de postes (cadres, agents de maîtrise ou directeurs), mais s’appliquent désormais à l’ensemble du personnel d’une entreprise.

Selon un expert du secteur, cette révision répond à une demande des employeurs. Dans certaines branches, comme le secteur minier, où les expertises techniques locales sont rares, les quotas précédents ne permettaient pas de couvrir les besoins, obligeant les entreprises à solliciter régulièrement des dérogations. L’ajustement vise donc à mieux aligner la réglementation sur la réalité du marché.

Le nouvel arrêté rappelle que l’article 323 du Code du travail sanctionne d’une peine de servitude pénale d’un mois ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 francs congolais quiconque enfreint la réglementation sur la protection de la main-d’œuvre nationale. Le ministère entend ainsi contraindre les employeurs à respecter les nouvelles règles et à assurer la priorité de la main-d’œuvre congolaise.

Par ailleurs, l’article premier, alinéa 2, du nouvel arrêté précise que, conformément à l’arrêté ministériel n°047/CAB.VPM/METPS/2015 du 8 octobre 2015, les Services privés de placement (SPP) sont autorisés à employer jusqu’à 15 % de travailleurs étrangers dans leurs effectifs. Ces entreprises privées sont spécialisées dans le recrutement et la mise à disposition de personnel pour le compte d’autres sociétés.

Timothée Manoke

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Highlights: 

• DRC launches $19M climate resilience project targeting 30,000 people in eastern provinces
• Global Environment Facility contributes $8.24M for sustainable agriculture on 15,000 hectares
• Initiative focuses on North Kivu, South Kivu, and Maniema with emphasis on women and youth entrepreneurship

The Democratic Republic of Congo (DRC) is rolling out a five-year climate adaptation program targeting its eastern regions. The $19 million "Resilient Growth and Adaptation to Climate Change" project aims to strengthen climate resilience in provinces plagued by both environmental degradation and ongoing conflict.

The Global Environment Facility's Least Developed Countries Fund is providing $8.24 million of the total budget, with the DRC government and other partners covering the remainder. The initiative will focus on North Kivu, South Kivu, and Maniema—three provinces with fragile forest ecosystems and high vulnerability to climate impacts.

The program plans to reach around 30,000 people, with women making up half the beneficiaries. It will prioritize agricultural resilience and community support, including assistance for indigenous peoples and Pygmy communities often marginalized in development programs.

Key activities include deploying sustainable farming practices across 15,000 hectares through improved seed distribution and training over 500 lead farmers. The training aims to help farmers cope with climate threats like droughts, floods, and unpredictable rainfall patterns that increasingly disrupt harvests.

Special attention will go to female and youth entrepreneurship through technical and financial support for agricultural processing and marketing ventures. This approach targets both immediate climate adaptation and longer-term economic opportunities in regions where alternatives to subsistence farming remain scarce.

The project aligns with the DRC's National Adaptation Plan and commitments under the Paris Agreement. Officials say it addresses root causes of vulnerability, including ecosystem breakdown, weak institutions, and limited economic prospects.

Success will depend heavily on security conditions in the eastern provinces, where armed groups continue to disrupt rural communities and development efforts.

Boaz Kabeya

Highlights

Singapore firm secures funds via PIPE transaction led by Chaince Securities.
Proceeds to support launch of DRCPass, Congo’s national e-ID platform.
System aims to curb SIM fraud, streamline e-services, boost financial inclusion.

Trident Digital Tech Holdings Ltd said on Sept. 16 it had raised $2.6 million to fund the launch of the Democratic Republic of Congo’s digital ID system. The Singapore-based company said the proceeds, net of costs, will go to the expansion and commercialization of DRCPass.

The system, developed under a public-private partnership with Kinshasa, will make Trident the DRC’s exclusive provider of electronic ID services (e-KYC) which uses Web3-based technologies. The system will enable biometric SIM authentication, and single sign-on access to public services.

The financing was arranged through a Private Investment in Public Equity (PIPE) deal led by Chaince Securities, a unit of Mercurity Fintech Holding. Trident issued Class B shares with reduced voting rights to undisclosed institutional investors. A resale registration statement will be filed with the US SEC.

Authorities say the platform is expected to cut fraud linked to fake SIM cards, expand e-government services, improve access to credit, and serve as a secure complement to physical ID. Before the official launch, DRCPass must clear audits, pilot tests, and a nationwide awareness campaign.

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