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Equipe Publication

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La Commission européenne a annoncé, le 28 janvier 2025, une aide humanitaire de 60 millions d’euros destinée à répondre aux besoins urgents des populations déplacées, notamment autour de Goma, où les combats entre les Forces armées congolaises et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont provoqué une nouvelle vague de déplacements dont le nombre reste à déterminer.

Selon l’Union européenne, avant ce dernier épisode de la crise, on comptait déjà environ 800 000 personnes déplacées internes autour de Goma, vivant dans des sites très densément peuplés. Malgré une aide médicale d’urgence de 17 millions de dollars de l’ONU, les besoins dépasseraient largement les ressources disponibles.

Précisément, l’aide européenne est destinée à financer la construction d’abris, l’approvisionnement en eau potable, la mise en place de distributions de nourriture et des programmes éducatifs pour les enfants touchés par le conflit. Cette enveloppe s’inscrit dans un effort plus large, portant le total de l’aide de l’UE à la RDC à plus de 272 millions d’euros depuis 2023.

Hadja Lahbib, commissaire européenne, a réaffirmé l’engagement de l’UE à protéger les civils : « En ces temps particulièrement difficiles, l’Union européenne reste déterminée à soutenir les populations les plus vulnérables en République démocratique du Congo. Malgré les défis persistants entravant l’accès humanitaire en raison de l’intensité des combats, nous veillerons à ce que les fonds humanitaires soient débloqués sans délai et que l’aide continue d’être apportée à ceux qui en ont le plus besoin. » Elle a également appelé au respect du droit international humanitaire, notamment pour les déplacés, les travailleurs humanitaires et les infrastructures médicales.

Selon l’ONU, « les rebelles du M23 et l’armée rwandaise prennent progressivement possession de Goma », ce qui fait craindre « une crise des droits humains » dans la ville. « Les civils sont confrontés à des risques graves, notamment en raison de l’utilisation d’armes explosives telles que des mortiers et de l’artillerie lourde dans des zones densément peuplées », a averti le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, dans une déclaration à la presse. Il a notamment signalé que des tirs d’obus avaient touché au moins deux sites abritant des personnes déplacées.

Ce dernier a également souligné le risque d’une détérioration générale de l’ordre public à Goma après l’évasion, lundi, d’environ 4 763 prisonniers de la prison de Muzenze, l’établissement pénitentiaire le plus important de la ville.

De son côté, la RDC a nommé, ce 28 janvier, un gouverneur militaire au Nord-Kivu. Il s’agit d’Évariste Somo Kakule, promu à la même occasion au grade de général-major. L’officier, qui était jusqu’ici à la tête de la 31e Brigade de réaction rapide, basée à Kindu, dans la province du Maniema, remplace le général-major Peter Cirimwami, tué lors des combats à Saké, le 23 janvier dernier.

Olivier de Souza

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Mobile Power (Mopo), une entreprise spécialisée dans la commercialisation de batteries à énergie solaire destinées à alimenter particuliers et entreprises, a conclu un accord de prêt de 7 millions USD avec l’agence britannique de financement du développement, British International Investment (BII). Annoncé le lundi 27 janvier 2025, ce financement permettra à Mopo d’accélérer l’expansion de son activité de location de batteries solaires en République démocratique du Congo (RDC).

Grâce à ce soutien, l’entreprise britannique prévoit de tripler sa capacité de service en RDC au cours des 12 prochains mois, atteignant ainsi plus d’un million de bénéficiaires. Selon les données de la Banque mondiale datant de 2022, seulement 21,5 % de la population congolaise a accès à l’électricité. La RDC figure parmi les 10 pays les moins électrifiés au monde, ce qui en fait un marché clé pour Mopo, qui y a lancé ses opérations au deuxième trimestre 2024.

« La RDC est devenue l’un de nos principaux marchés de croissance avec une population de plus de 100 millions d’habitants », a déclaré Chris Longbottom, directeur général de Mopo. Il a ajouté : « Ce financement de British International Investment marque le début d’un partenariat à long terme qui nous permettra d’accélérer notre stratégie de croissance dans le pays. »

Actuellement présente dans six pays d’Afrique subsaharienne (Nigeria, RDC, Liberia, Tchad, Sierra Leone et Ouganda), Mopo ambitionne de s’étendre sur tout le continent, où près de 600 millions de personnes vivent encore sans électricité, selon les estimations de la Banque mondiale.

Pour répondre à cette demande, les initiatives d’énergie propre et les solutions hors réseau se multiplient, soutenues par des investisseurs privés et institutionnels. Mopo s’inscrit dans cette dynamique en misant sur des technologies adaptées et sur un modèle conçu pour transformer durablement le quotidien des communautés africaines.

Chamberline Moko, Agence Ecofin

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Annoncées depuis plusieurs jours, des manifestations ont été organisées ce 28 janvier 2025 à Kinshasa, perturbant l’activité économique. Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a qualifié ces mobilisations de « spontanées et légitimes », soulignant qu’elles visaient à témoigner le soutien des Congolais aux forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux populations de Goma.

Comme au début de l’année dernière, certaines ambassades ont été attaquées à coups de pierres et de cocktails Molotov lors de ces manifestations. Parmi elles, la représentation diplomatique du Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23 qui ont lancé une offensive sur Goma, la capitale du Nord-Kivu, depuis le 23 janvier. Les ambassades de la France, de la Belgique et des États-Unis ont également été ciblées, ces pays étant accusés par certains de complicité et par d’autres d’immobilisme face à la dégradation de la situation sécuritaire à l’est de la RDC.

Des barricades ont par ailleurs été dressées sur plusieurs artères de la ville, compliquant la circulation des biens et des personnes. Jusqu’à la mi-journée, seules les motos-taxis circulaient sur le boulevard du 30-juin, habituellement embouteillé à cette heure de la journée.

Ces événements ont empêché plusieurs habitants de vaquer à leurs occupations. « En raison des perturbations liées aux manifestations devant l’ambassade de France et Silikin Village, nous déconseillons tout déplacement vers ou depuis Silikin Village », a par exemple indiqué ce matin la direction générale de ce complexe de plus de 6 000 m², qui abrite plusieurs bureaux. Des pillages ont également été observés dans des quartiers comme La Gombe, obligeant plusieurs commerces à baisser les rideaux.

Alors qu’une adresse à la nation du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi est annoncée, la situation reste confuse à Goma. Des combats avaient toujours lieu jusqu’à ce mardi matin, sans qu’on puisse dire avec exactitude qui contrôle quoi dans la ville. 

Pierre Mukoko

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The security crisis escalated in Goma last week, causing severe power and water supply cuts in the area. Several power lines connecting the eastern Congolese town to supply stations have been damaged amidst the renewed conflict with M3 rebels.

On January 24, Virunga Energies reported that the lines supplying Goma and Nyiragongo territory were compromised during clashes along the Kimbumba-Goma axis. Just two days earlier, the country’s power utility, Société Nationale d'Electricité (SNEL), announced that its high-voltage line linking the Ruzizi power station to Bukavu—another source of electricity for Goma—was destroyed on January 22. Both companies indicated in their press releases that they would conduct technical repairs as soon as security conditions permitted.

DR Congo’s power regulator, ARE, recently set up a new committee to oversee electricity distribution in Goma. The committee aims to clarify the roles of various energy providers, including SNEL, SOCODEE, Virunga Energies, and NURU SASU. However, ongoing conflict is likely to hinder these regulatory efforts.

The impact on local economic activity has been significant. The water utility, REGIDESO, struggles to maintain normal supply levels due to its reliance on electricity for pumping stations. Key power consumers, such as the Goma airport and military camps in Mubambiro and Katindo, have been forced to seek alternative solutions.

Many businesses are now relying on generators, which has increased their operating costs. The fresh produce distribution sector has been particularly hard hit, as it depends heavily on a stable power supply, according to Congolese Press Agency (ACP) reports.

A resident contacted by phone noted some improvement: "Since Saturday evening (January 25), electricity has been restored in part of the town. Water has also partially returned." However, with ongoing fighting, the reliability of electricity and water supplies remains uncertain.

Olivier de Souza

 

The Democratic Republic of Congo (DRC) has exported 145,452 tonnes of cobalt in the first nine months of 2024, averaging 48,484 tonnes per quarter. The figures were disclosed by the Congolese Ministry of Mines. Annual exports could reach 193,936 tonnes, surpassing last 2023's record of 152,798 tonnes.

According to the data, CMOC, a Chinese firm, has dominated cobalt exports from the DRC over the period reviewed, thanks to its operations at the Kisanfu and Tenke Fungurume (TFM) mines. CMOC exported 50,021 tonnes from the two mines over the period. Glencore followed with around 32,000 tonnes exported from the MUMI and KCC mines. The Swiss firm became the world’s second-largest cobalt exporter in 2023; it was the first before that year.

The Ministry of Mines has not disclosed the revenues generated from these record sales, making it difficult to determine whether the increase in export volumes has compensated for declining cobalt prices. The cobalt market has been in surplus for the past three years, leading to a significant price drop. On the London Metal Exchange, cobalt prices fell from around $50,000 per tonne in January 2023 to approximately $24,000 per tonne in January 2025.

Cobalt: Price evolution since 2023

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This surplus can be partly attributed to increased Congolese cobalt exports linked to CMOC's expanded production capacity over the past two years. CMOC's cobalt production surged more than fivefold since 2022, reaching 114,165 tonnes in 2024. According to the Cobalt Institute, the DRC is expected to account for 48% of global cobalt supply growth by 2030, compared to 37% for Indonesia.

This article was initially published in French by Emiliano Tossou (Ecofin Agency)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

The issue of security has gotten worse in the eastern Democratic Republic of Congo (DRC). As a result, the Congolese government requested an emergency public session of the UN Security Council on January 24, according to a press release from the Foreign Ministry.

Due to the escalating crisis, President Félix-Antoine Tshisekedi cut short his participation at the World Economic Forum in Davos, Switzerland, returning to Kinshasa on January 23. After returning, he convened crisis meetings at the Cité de l'Union Africaine. The first meeting last Friday lasted three hours and included Prime Minister Judith Suminwa Tuluka and Deputy Prime Ministers Jacquemain Shabani Lukoo and Guy Kabombo Muadiamvita. The agenda focused on assessing the security and humanitarian situation in North Kivu, particularly around Goma.

After a recent Security Council meeting, Congolese army spokesman Major General Sylvain Ekenge announced the death of Major General Peter Cirimwami, the military governor of North Kivu province. Cirimwami "fell on the field of honor with his weapon in his hand," Ekenge stated. He had been at the front lines during an M23 offensive near Saké, just 20 kilometers west of Goma.

"The supreme commander has given firm instructions for the attackers to be hunted down to their last entrenchment, pushed away from Goma, and pursued until the full recovery of the occupied territory," Ekenge added. Implementing these directives will require exceptional security expenditures, highlighting the conflict's significant impact on budget execution.

The conflict in eastern DRC has been going on for over two decades. Under the 2025 budget law, it is identified as "one of the major risks weighing on public finances." Authorities warn that this conflict could jeopardize budget balance, limit public policy financing capabilities, and threaten economic stability.

Exceptional Security Spending 

In 2023, exceptional security spending reached $1.4 billion—approximately 2.2% of GDP and 11.5% of the overall state budget, according to an International Monetary Fund (IMF) report. Since declaring a state of siege in May 2021 in Ituri and North Kivu provinces, execution rates for security-related expenditures have exceeded 100%. The rates surged from 50% and 254.7% in 2020 to 336% and 411.2% in 2021, reaching 508% and an astonishing 2001.9% in 2022. This situation has constrained other expenditures, particularly capital investments.

Furthermore, the conflict disrupts economic activity and hampers tax revenue mobilization. For instance, revenues collected from Rutshuru territory—a region frequently occupied by M23 rebels—plummeted from 85.8 million Congolese francs (CF) in 2020 to just CF11 million in 2023. The authorities noted that “access to tax branches in Ituri, Djugu, and Mambasa has been severely limited due to ongoing attacks by armed groups and militias, resulting in a shortfall of nearly CF10.3 million in 2023”.

Pierre Mukoko

 

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé qu’il va étendre l’utilisation du système automatisé de collecte de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dès février 2025, après une phase pilote lancée en septembre 2024. Cette initiative a été mise en avant lors de la première revue du deuxième programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Le déploiement comprendra la certification, la configuration technique et l’homologation des logiciels et équipements, avec une généralisation prévue pour l’ensemble des entreprises assujetties d’ici le premier semestre 2025.

Ce système vise à moderniser le processus de collecte de la TVA en s’appuyant sur des logiciels standardisés et des dispositifs électroniques fiscaux (DEF). Ces outils garantiront la conformité des entreprises en enregistrant et surveillant les factures en temps réel. Grâce à cette réforme, le gouvernement prévoit une augmentation des recettes de 242 milliards de francs congolais (84,7 millions USD) dans le budget 2025, soit environ 0,1 % du PIB.

Cette réforme s’inscrit dans un effort plus large de rationalisation des exonérations de TVA, qui constituent une part significative des dépenses fiscales. En 2023, ces exonérations représentaient 52 % des dépenses fiscales, soit 3,4 % du PIB et près de 30 % des recettes du gouvernement central. Le gouvernement prévoit de réformer les régimes fiscaux préférentiels, de réduire les incitations injustifiées et de publier les dépenses fiscales en annexe à la loi de finances. Un plan stratégique visant à réduire ces exonérations sera élaboré d’ici 2025, avec des mesures concrètes prévues pour 2026.

Pour l’instant, le gouvernement n’a pas encore communiqué sur les enseignements tirés de la phase pilote de mise en œuvre du système automatisé de collecte de la TVA. Il reconnaît toutefois que le projet présente plusieurs défis à relever. Parmi eux, la capacité des entreprises à se conformer aux nouvelles exigences, notamment si cela implique des coûts supplémentaires. Par ailleurs, l’adoption progressive du système pourrait poser des problèmes d’harmonisation des logiciels entre les entreprises et l’administration fiscale, tandis que les aspects techniques liés à l’installation des dispositifs électroniques demeurent des obstacles à surveiller de près.

Les enjeux de cette réforme s’inscrivent pleinement dans les engagements pris par la RDC dans le cadre de son second programme avec le FMI. L’automatisation de la collecte de la TVA vise non seulement à renforcer l’efficacité fiscale, mais également à élargir l’assiette fiscale, afin de réduire la dépendance aux revenus volatils issus des industries extractives. En augmentant les recettes intérieures, le gouvernement ambitionne de stabiliser ses finances publiques tout en finançant des priorités clés telles que la santé, l’éducation et les infrastructures.

Cependant, des défis logistiques et techniques risquent de ralentir sa mise en œuvre. Dans un contexte où les infrastructures technologiques et énergétiques demeurent limitées, le succès de cette réforme dépendra d’une gestion rigoureuse et d’une communication transparente avec l’ensemble des parties prenantes. Si elle aboutit, cette initiative pourrait transformer la gouvernance économique de la RDC en jetant les bases d’une croissance plus inclusive et durable, un objectif partagé par l’État et le FMI.

Georges Auréole Bamba

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Lors du sommet africain de l’énergie « Mission 300 », qui se tient actuellement à Dar es-Salaam, en Tanzanie, le fournisseur de solutions énergétiques décentralisées Husk Power a annoncé avoir reçu une subvention de 500 000 USD de l’ONG américaine Acumen. Ce financement est destiné à soutenir son entrée sur le marché de la République Démocratique du Congo (RDC).

Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’initiative Hardest-to-Reach (H2R) d’Acumen, qui ambitionne de fournir de l’électricité à 72 millions de personnes en Afrique subsaharienne d’ici dix ans. Il permettra à Husk d’établir une présence en RDC, d’y construire ses premiers mini-réseau solaire et de développer un portefeuille de projets d’énergie renouvelable décentralisée. 

« Nous sommes ravis de soutenir l’expansion de Husk en RDC à ce moment crucial, car elle a le potentiel de transformer des vies en créant des millions de connexions énergétiques abordables et propres sur un marché très mal desservi où près de 80 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité », a déclaré Sandra Halilovic, responsable du mécanisme de développement des pays les plus difficiles à atteindre chez Acumen.

La RDC est le deuxième pays au monde avec la plus grande population non électrifiée, soit 78 millions de personnes, selon le Tracking SDG 7 : The Energy Progress Report, publié en 2024 par la Banque mondiale en partenariat avec d’autres institutions. L’électrification progresse lentement dans le pays, avec une hausse annuelle moyenne du taux d’accès de seulement 0,7 % entre 2010 et 2022, indique la Banque mondiale.

Le déficit d’un réseau national interconnecté et le faible taux d’électrification rurale rendent les solutions hors réseau indispensables. L’arrivée de Husk Power pourrait donc faciliter l’accès à l’énergie sur ce marché à fort potentiel. En s’appuyant sur ses solutions solaires et son expérience au Nigeria, un autre géant africain confronté aux mêmes défis d’accès à l’électricité, Husk peut contribuer à renforcer l’offre énergétique, en particulier dans les zones rurales.

Abdoullah Diop, Agence Ecofin

Le Conseil d’administration de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a désigné, le 23 janvier 2025, Thierry Ngoy Kasumba comme nouvel administrateur délégué. Il succède à Kimona Bononge, qui a occupé ce poste pendant 10 ans, soit deux mandats de 5 ans. Sa mission consistera à défendre les intérêts du secteur privé tout en maintenant un dialogue constructif avec le gouvernement.

La nomination de Thierry Ngoy Kasumba intervient d’ailleurs alors que les discussions entre le patronat, les syndicats des travailleurs et le gouvernement sur la hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) ont été relancées le 21 janvier.

Il dire que 10 jours avant, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a instruit le ministre de l’Emploi et du Travail de rapporter son arrêté du 31 décembre 2024 portant ajustement du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) en République Démocratique du Congo (RDC) et de reprendre le processus à zéro. Pour justifier sa décision, elle évoque dans son courrier un « vice de forme » et l’« incompétence matérielle de l’auteur ».

En plus de ces irrégularités juridiques, la FEC et d’autres organisations patronales estiment que ce texte présente « des risques d’injustice sociale et de déséquilibre économique et social », car il n’a pas intégré une tension salariale permettant de calculer les SMIG de toutes les catégories de travailleurs. La fixation de cette tension salariale devrait d’ailleurs être au cœur des discussions, de même que la question des mesures d’allégement fiscal, considérées comme nécessaires pour permettre aux secteurs agroalimentaire et pastoral, présentés comme étant en difficulté, de supporter la hausse attendue du SMIG.

En tant que responsable de l’exécution des décisions et de la gestion quotidienne de l’organisation, Thierry Ngoy Kasumba devra donc s’assurer que les intérêts des membres de la FEC soient préservés. Sa longue expérience professionnelle lui sera certainement d’un grand apport.

Le nouvel administrateur délégué cumule en effet plus de 32 ans d’expérience dans la gestion des entreprises et des institutions financières. Diplômé en sciences économiques de l’Université de Kinshasa et titulaire de plusieurs certifications internationales, il a occupé des postes de haute responsabilité au sein de Citigroup et de la Trust Merchant Bank, avant de prendre les rênes du Fonds national de la microfinance en 2011.

Olivier de Souza

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lundi, 27 janvier 2025 12:40

DRC Considers Banning TikTok, Like the US

TikTok is under scrutiny from regulators in the Democratic Republic of Congo (DRC). On January 19, Christian Bosembe, Head of the Higher Broadcast Council (CSAC), reacted to the social media’s recent ban in the US. According to Bosembe, Washington’s move further legitimates concerns raised in the DRC regarding TikTok.

"While the United States has just suspended TikTok, [...] the DRC is closely following this decision, which highlights the serious threats posed by this social network. This measure underscores legitimate concerns about national security, the protection of personal data, and the sanctity of privacy—principles often violated by TikTok's lack of transparency and rigorous control," Bosembe stated.

He added that TikTok has become a "vector of harmful propaganda" in the DRC, even accusing the platform of facilitating the recruitment of young people by terrorist groups. Bosembe has been vocal about this matter since 2023. That year, he accused TikTok of promoting immorality through inappropriate content. In his recent comments, he warned that "the DRC may be forced to consider measures similar to those taken by the United States, up to and including suspension" if these issues are not addressed.

With 672 million downloads in 2022, TikTok is the most downloaded Android app in the DRC. The platform is owned by ByteDance, a company founded by Chinese billionaire Zhang Yiming.

Servan Ahougnon, Agence Ecofin

 

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