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Equipe Publication

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Après une hausse de 3,6 % le 9 avril 2025, les contrats à terme sur le cuivre ont reculé de 1,4 % à l’ouverture du marché financier de Shanghai ce 10 avril. Les prix restent toutefois proches des 9 800 dollars la tonne, soutenus par la décision de l’administration américaine de prolonger de 90 jours la pause sur certains tarifs douaniers, à l’exception notable de la Chine, jugée « récalcitrante ».

Comparé au pic atteint en mars 2025, le prix du cuivre affiche une baisse de 20 %. Dans un premier temps, l’annonce de nouvelles taxes par le président Donald Trump a entraîné une hausse temporaire de la demande américaine, liée à des achats de précaution pour constituer des stocks. Mais une fois précisé que plusieurs produits, dont le cuivre, seraient exemptés, les marchés ont amorcé un ajustement à la baisse.

La situation en Chine, principal consommateur mondial de cuivre avec 36,9 milliards de dollars d’importations en 2024 (soit 42 % de la demande globale), accentue l’incertitude. Pékin reste la cible principale des tarifs douaniers américains, désormais portés à 104 %, et subit également des restrictions sur le marché européen. Or, les autres marchés n’absorbent pas ses exportations avec la même valeur ajoutée. Des signes de ralentissement économique sont en outre observés sur le plan interne.

Cette conjoncture se reflète aussi dans la forte hausse des stocks de cuivre à Shanghai, passés de 70 000 tonnes en janvier 2025 à 268 600 tonnes à la mi-mars, un niveau record depuis quatre ans.

En République Démocratique du Congo, deuxième producteur mondiale de cuivre, cette dynamique mérite une attention particulière. Le cuivre, exploité notamment par des groupes chinois tels que CMOC, CATL ou Zijin Mining, reste la première source de devises du pays. En 2024, le secteur minier a dominé la sous-traitance, avec près de 2 milliards de dollars de contrats attribués à des entreprises congolaises, dont plus de la moitié proviennent d’acteurs à capitaux chinois.

Face à l’incertitude croissante, BNP Paribas prévoit un repli des prix autour de 8 500 dollars la tonne. Cette tendance baissière est partagée par d'autres analystes, alors que la valeur boursière des entreprises spécialisées dans le cuivre – de Hong Kong à Toronto, en passant par Londres et New York – a reculé ces trois derniers mois. Des sociétés comme Ivanhoe Mines (active en RDC) ou Freeport McMoRan n’échappent pas à la pression.

Cependant, les recettes minières de la RDC ne devraient pas être affectées négativement à court terme. Dans sa loi de finances 2025, le gouvernement a en effet retenu une hypothèse de prix du cuivre fixée à 7 909,57 dollars la tonne, en deçà des niveaux actuels.

Georges Auréole Bamba

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Au moins 1 600 entreprises exploiteraient illégalement les ressources minières dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), a révélé le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française. Cette audition, tenue le 2 avril 2025, portait sur la situation sécuritaire et économique dans l’est du pays.

À son arrivée à la tête de la province, le 24 juin 2024, le gouverneur a lancé une restructuration du secteur minier. Un mois plus tard, le 18 juillet, il a pris un arrêté suspendant les activités minières, dans le but de recenser les sociétés opérant dans l’illégalité et de les engager dans un processus de régularisation. « Nous attendions 400 entreprises, mais 1 600 se sont présentées, dont certaines opèrent depuis 8 à 10 ans sans permis d’exploration ni d’exploitation, sans payer de taxes ni être enregistrées », a-t-il déclaré.

Selon l’autorité provinciale, ces sociétés — majoritairement à capitaux chinois — ne représentent que la partie visible d’un vaste réseau d’exploitation illégale portant sur des ressources comme l’or, le coltan, la cassitérite, le cuivre ou encore les diamants.

À l’instar de plusieurs experts de l’ONU, Jean-Jacques Purusi Sadiki estime que ce réseau profite au Rwanda, qui, grâce à ses infrastructures et à une chaîne logistique plus structurée, s’impose comme une porte d’entrée pour les multinationales. Ces dernières, selon lui, contournent la RDC — perçue comme peu organisée — pour accéder à ses minerais à travers le pays voisin.

Guerre économique

À titre d’illustration, Jean-Jacques Purusi Sadiki affirme que près de 750 000 kg d’or sortiraient illégalement tous les six mois du Sud-Kivu pour être raffinés au Rwanda, « qui a compris le système et a installé ses usines de raffinage tout au bord de la frontière ». Le 17 mars 2025, l’Union européenne a d’ailleurs sanctionné la raffinerie rwandaise Gasabo Gold Refinery, accusée de traiter de l’or extrait illégalement en RDC. Kigali dément toute implication, mais ne fournit pas de preuves sur l’origine des minerais raffinés sur son territoire.

Toujours selon l’autorité provinciale une part importante de cette production illégale est ensuite exportée vers des pays du Moyen-Orient, notamment Dubaï, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, qui en capteraient 67 %. L’Europe, de son côté, en recevrait moins de 2 %, tandis que le reste irait en Chine, précise-t-il.

Pour Jean-Jacques Purusi Sadiki, cette situation montre que la guerre à l’est est avant tout économique. Selon lui, le Rwanda poursuit trois objectifs : le contrôle des terres (« guerre de peuplement »), la domination commerciale (« 70 % du commerce rwandais se fait avec le Grand Kivu, et 60 % du commerce du Grand Kivu passe par le Rwanda »), et l’accaparement des ressources minières. Pour preuve, soutient-il, « la progression des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, suit le positionnement des sites miniers ».

De son côté, le Rwanda affirme avoir seulement pris « des mesures de défense pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale », face aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Réfugiées à l’est de la RDC depuis le génocide rwandais de 1994, les FDLR sont considérées par Kigali comme une « menace existentielle ».

Défis internes 

Face à ce climat de tensions, le gouverneur soutient l’option d’un accord « minerais pour la paix, la sécurité et le développement ». Il s’agirait d’intégrer davantage les entreprises européennes et américaines dans l’exploitation des vastes ressources minières du pays.

À l’instar du président Félix-Antoine Tshisekedi, Jean-Jacques Purusi Sadiki mise sur le fait que la présence d’intérêts occidentaux dans la région pourrait dissuader les groupes armés et favoriser un retour à la stabilité. Sur cette base, Kinshasa discute en ce moment avec Washington d’un accord sur les minerais.

Mais l’expérience des premiers mois du gouverneur à la tête du Sud-Kivu montre aussi que la RDC devra s’attaquer à ses propres défis internes. Jean-Jacques Purusi Sadiki cite notamment la corruption, une fiscalité jugée confiscatoire, avec plus de 1 400 taxes, dont 147 qualifiées d’inutiles. Après un mois de réformes, il affirme avoir porté les recettes minières de la province de 500 000 à 1,75 million de dollars.

Goerges Auréole Bamba

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Grâce à un accord de libre-échange actuellement en négociation avec les Émirats arabes unis (EAU), la République Démocratique du Congo (RDC) ambitionne de porter ses exportations annuelles vers ce pays du Moyen-Orient à au moins 3 milliards de dollars d’ici 2030, a indiqué le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, à l’issue du 14e Congrès annuel de l’investissement (AIM Congress) tenu à Abou Dhabi. L’objectif affiché est de corriger le déficit commercial structurel entre les deux pays, a-t-il précisé.

Entre 2021 et 2023, les exportations congolaises vers les Émirats ont atteint en moyenne 1,059 milliard de dollars par an, contre 1,89 milliard de dollars d’importations, générant un déficit commercial annuel moyen de 650 millions de dollars. Ces exportations sont essentiellement constituées de produits miniers, notamment le cuivre raffiné, l’or et les diamants.

La négociation de cet accord de libre-échange a été l’un des points d’une rencontre entre la Première ministre de la RDC, Judith Suminwa, et le ministre émirati du Commerce extérieur, Dr Thani bin Ahmed Al Zeyoudi. Selon Julien Paluku, la proposition tarifaire d’Abou Dhabi a déjà été transmise à la partie congolaise, et la cheffe du gouvernement a donné un délai d’environ un mois pour finaliser l’accord.

Un accord de libre-échange vise à faciliter le commerce en réduisant ou en éliminant les barrières tarifaires. Mais, à l’observation, la mise en place d’un tel accord entre un pays africain et un pays développé ne garantit pas automatiquement une augmentation des exportations du pays africain. Conscient de cela, le gouvernement appelle le secteur privé à se préparer à saisir les opportunités de l’accord en vue avec les Émirats arabes unis.

Il exhorte également les opérateurs économiques à tirer parti des autres instruments existants tels que l’AGOA avec les États-Unis, les Accords de partenariat économique avec l’Union européenne, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ou encore l’accord-cadre de coopération signé avec la Chine en septembre 2024.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Tanzania and the Democratic Republic of Congo (DRC) have agreed to allocate land for developing dry ports in both countries. The deal, finalized during bilateral meetings in Lubumbashi from April 3 to 5, 2025, involves exchanging land titles for areas in Kasumbalesa and Kasenga in the DRC, and Kwala and Katosho in Tanzania. Each country will provide 60 hectares of land.

This initiative is part of the Transport Infrastructure Development Program, launched in 2022 under the Central Corridor Transit Transport Facilitation Agency (CCTTFA), to enhance trade and connectivity between the two nations. Various Tanzanian media outlets indicated that the dry ports should be delivered within 18 months through public-private partnerships (PPPs). The finalization of title deeds "paves the way for the development of these strategic logistics infrastructures ", says the agency.

Fostering Regional Transit Efficiency 

The need for these dry ports is pressing due to a significant increase in freight traffic from the port of Dar es Salaam to the DRC. According to the Permanent Secretary of the Tanzanian Ministry of Transport, Godius Kahyarara,  freight traffic to the DRC surged 180% from 14 to 28 million tonnes over the past four years. This surge underscores the urgency of relieving congestion in Dar es Salaam and improving regional transit efficiency for landlocked countries like the DRC and Burundi.

Other ongoing projects reviewed during the recent meeting include the construction of the Kalemie port, rehabilitation of the Kalemie-Nyunzu-Manono road, and investments in railroad lines. 

The air sector is also seeing developments, with Kalemie and Goma in the DRC, and Mwanza and Dodoma in Tanzania, designated as new entry points for passengers and goods. Furthermore, Air Tanzania plans to launch direct flights between Dar es Salaam and Kinshasa this month, further enhancing connectivity between the two nations.

This article was initially published in French by Pierre Mukoko (Ecofin Agency)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

Togolese President Faure Gnassingbé is poised to become the African Union's (AU) new mediator in the ongoing crisis in eastern Democratic Republic of Congo (DRC). Angolan President João Lourenço, the current AU Chairman, who was supposed to hold the position but withdrew, proposed Gnassingbé as his replacement. The proposal, already endorsed by the Assembly's Bureau during a virtual meeting on April 5, 2025, was welcomed by Gnassingbé. Now, it only needs to be ratified by the AU.

Togo's Foreign Affairs Minister, Robert Dussey, acknowledged the proposal, stating on X (formerly Twitter) that “President Gnassingbé is ready to contribute towards peace, reconciliation, and stability in the DRC”

Togo has a history of successful mediation in West Africa, notably facilitating the release of 49 Ivorian soldiers detained in Mali and helping to ease regional tensions related to the withdrawal of the Sahel States Alliance (AES) from ECOWAS.

This new role would not only enhance Togo's diplomatic standing but also consolidate its geopolitical position as a strategic hub in West Africa. However, Gnassingbé will face competition from other mediators, including Qatar, which has recently made significant diplomatic strides by facilitating meetings between key regional leaders, including Presidents Félix Tshisekedi of the DRC and Paul Kagame of Rwanda, as well as representatives of the Congolese government and the AFC/M23.

This article was initially published in French by Ayi Renaud Dossavi (TogoFirst)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

On April 2, 2025, China Molybdenum Co. Ltd (CMOC) issued a tender call for electrical work in the localities of Kisanfu Gare and Koni, Lualaba province, Democratic Republic of Congo (DRC). The project involves constructing a 2.5 km 11 kV medium-voltage line, creating low-voltage networks, and installing a public lighting system. 

Interested companies must submit applications by April 7, including legal and financial compliance documentation and references for similar projects.

This initiative is part of the development of the Kisanfu mining project, which CMOC acquired in December 2020 for $550 million from Freeport-McMoRan. The Kisanfu deposit is notable for its significant copper and cobalt resources, which are crucial for electric vehicle battery production.

CMOC is a major player in subcontracting in the DRC. In 2024, it awarded over $985 million in contracts to local companies through its Tenke Fungurume and Kisanfu mines, accounting for nearly 50% of the total volume reported by the Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP).

Boaz Kabeya (intern)

La production de cobalt du chinois CMOC en République démocratique du Congo (RDC) a atteint 30 414 tonnes au premier trimestre 2025, soit une hausse de 20 % en glissement annuel. C’est ce qu’indique la compagnie dans un rapport publié le 8 avril, relayé par Reuters, confirmant de fait une accumulation de stocks de cobalt dans le pays, alors que les exportations sont toujours suspendues.

En février 2025, le gouvernement congolais a en effet interdit les exportations de ce métal stratégique, dont la RDC contrôle plus de 70 % de l’offre mondiale. L’objectif affiché est de stabiliser le marché et de faire remonter les prix, fortement déprimés ces dernières années en raison d’un excédent alimenté notamment par des acteurs comme CMOC, qui a plus que doublé sa production de cobalt en 2024, atteignant 114 000 tonnes.

Malgré cette interdiction, CMOC a indiqué ne pas s’attendre à un impact sur ses opérations en RDC. Le gouvernement n’ayant pas suspendu la production elle-même, la compagnie chinoise a maintenu ses prévisions pour 2025, dans une fourchette comprise entre 100 000 et 120 000 tonnes de cobalt.

Si CMOC n’a pas expliqué en détail les raisons de cette décision, il convient de rappeler que le cobalt est un sous-produit de l’exploitation du cuivre sur ses mines de Tenke Fungurume et Kisanfu. Il est donc difficile d’en interrompre la production sans affecter celle du cuivre, dont les cours restent relativement élevés. La production de cuivre de CMOC a d’ailleurs enregistré une hausse de 15,7 % au premier trimestre 2025.

Par ailleurs, la suspension des exportations décidée par le gouvernement congolais est initialement valable pour une durée de quatre mois, laissant entrevoir pour CMOC la possibilité de reprendre ses exportations au cours de l’année. Le groupe pourrait alors bénéficier d’une hausse des prix, observée depuis la fin février. À la Bourse des métaux de Londres (LME), le prix du cobalt au comptant est en effet passé d’environ 21 000 dollars à 33 000 dollars la tonne entre fin février et fin mars, soit une hausse de 57 %.

« Ce niveau, le plus élevé depuis mai 2023, valide l’approche adoptée par le gouvernement et permet d’envisager, à court terme, un rétablissement significatif des contributions aux revenus de l’État issues de l’exploitation de cette ressource », indique le gouvernement congolais à l’issue du Conseil des ministres du 4 avril dernier.

Il n’est toutefois pas garanti que CMOC puisse profiter pleinement de cette embellie, dans la mesure où une prolongation de la suspension n’est pas exclue à Kinshasa. De plus, un afflux soudain de cobalt sur le marché mondial à la levée de la mesure pourrait exercer une nouvelle pression à la baisse sur les prix.

Pour prévenir ce scénario, la RDC envisage désormais de nouvelles stratégies visant à pérenniser l’équilibre du marché. Elle a notamment décidé d’instaurer des quotas d’exportation, sans toutefois préciser pour l’instant les volumes concernés ni les modalités d’application.

Emiliano Tossou, Agence Ecofin

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En République Démocratique du Congo (RDC), la mine de cuivre de Kamoa-Kakula a livré au total 133 120 tonnes de concentré de cuivre au premier trimestre 2025, contre 86 117 tonnes sur la même période l’année passée. Cette donnée dévoilée le 7 avril par l’opérateur canadien Ivanhoe Mines, indique une hausse de 58 % de la production trimestrielle en glissement annuel.

Cette performance a été soutenue par la forte activité de broyage des trois concentrateurs de la mine. Ces derniers ont, apprend-on, broyé un volume record de 3,72 millions de tonnes de minerai, avec un record quotidien de 51 528 tonnes de minerai fin mars. Le concentrateur de phase 3 s’est particulièrement démarqué, broyant à lui seul un volume de 1,51 million de tonnes de minerai au cours de la période sous revue.  

Cette hausse trimestrielle s’inscrit dans les plans d’Ivanhoe Mines visant à accroître la production de Kamoa-Kakula en 2025. Dans ses prévisions annuelles, la compagnie table en effet sur une production comprise entre 520 000 et 580 000 tonnes de concentré de cuivre pour la mine, contre un total de 437 061 tonnes livré au terme de l’exercice 2024.  

Ivanhoe Mines s’attend à des résultats opérationnels tout aussi dynamiques au cours des prochains mois, notamment au niveau du concentrateur de phase 3 où les teneurs en minerai devraient s’améliorer tout au long de l’année.  

Pour rappel, l’État congolais détient 20 % d’intérêts dans la mine Kamoa-Kakula. Ivanhoe et Zijin Mining détiennent respectivement 39,6 %, alors que Crystal River Global Limited possède une part de 0,8 % du capital du projet.  

Aurel Sèdjro Houenou, Agence Ecofin

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Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République Démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba (photo, au centre), a signé, le 7 avril 2025, un protocole d’accord avec les entreprises chinoises Genew Technologies et Zhongshi Wosen pour la construction du réseau national de fibre optique du pays, selon les services de communication du ministère.

« Avec l’accompagnement du ministre et de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), nous allons travailler pour pouvoir améliorer considérablement le secteur des télécommunications en RDC », a déclaré Wu Minhua, président-directeur général (PDG) de Genew Technologies. À l’en croire, la RDC figure depuis plusieurs années sur la liste des pays où son entreprise souhaite investir. « Le moment est arrivé, voilà pourquoi nous sommes là », a-t-il précisé.

Les protocoles d’accord formalisent généralement des intentions de coopération sans engagement juridiquement contraignant. Il faudra donc attendre la signature d’accords définitifs pour connaître les contours précis du partenariat et le niveau d’investissement attendu de la part de Genew Technologies et Zhongshi Wosen dans le développement du réseau national de fibre optique de la RDC.

Genew Technologies se présente comme une entreprise chinoise fondée en 2005 et basée à Shenzhen, spécialisée dans la fourniture de solutions de communication de bout en bout et d’infrastructures de télécommunications. L’entreprise est cotée à la Bourse de Shanghai.

En revanche, peu d’informations sont disponibles sur Zhongshi Wosen. On sait seulement qu’il s’agit d’une entreprise chinoise opérant déjà en RDC. En novembre 2024, son président, Zhou Tiesheng, avait accompagné une délégation gouvernementale congolaise lors d’une visite à la Central South University (CSU), une université publique chinoise située à Changsha, dans la province du Hunan.

« Ces entreprises chinoises spécialisées dans l’ingénierie sont déjà déployées en Angola et en Mauritanie, où elles évoluent dans le marché des TIC et de la communication par fibre optique », précisent les services de communication du ministère des Postes, Télécommunications et Numérique.

Selon le dernier rapport de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPTC) sur l’état du marché de l’Internet, seuls 9 361 km de fibre optique avaient été déployés sur les 50 000 km prévus dans le Plan national du numérique — horizon 2025, lancé en 2019.

Pierre Mukoko

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Ivanhoe Mines is preparing for a significant increase in power requirements at the Kamoa-Kakula mine complex as it readies to commission the facility’s smelter in May 2025. By 2026, when all phases and the smelter are fully operational, electricity demand is expected to rise to approximately 240 MW, up from 130 to 140 MW in March 2025.

In a press release dated April 7, Ivanhoe has outlined its plans to meet this growing demand and transition the complex to green energy by 2026. 

Last month, 100 MW came from hydroelectric sources. Half of the input came from Zambia or Mozambique,  and the other half was produced on-site, by diesel generators. Following a recent agreement, hydroelectric imports have increased from 50 MW to 70 MW, with further expansion to 100 MW expected soon.

The commissioning of Inga II turbine 5 in the third quarter of 2025 will add another 50 MW of hydroelectric power, potentially bringing the total hydropower supply to 200 MW if imports are maintained at 100 MW. Additionally, Ivanhoe plans to launch a solar project in August 2025, which will provide a constant 30 MW of power through a 222 MWp photovoltaic solar power plant coupled with a battery storage system. The project falls under a recent agreement between Kamoa Copper, which owns the Kamoa-Kakula complex, and CrossBoundary Energy, a clean energy developer.

“This enhanced power capacity has bolstered confidence in finalizing the commissioning of the smelting furnace,” reads the April 7 release. According to this source, the smelter should produce its first 99.7% purity copper anodes by July 2025. Ivanhoe projects reaching around 80% of the smelter's capacity by year-end, with power consumption rising from 45 MW at start-up to 70 MW at full capacity.

By 2026, Ivanhoe aims to exceed annual copper production of 600,000 tonnes with the completion of Project 95, which seeks to optimize copper concentrate recovery to 95%. This initiative could add 30,000 to 40,000 tonnes of concentrate annually, following projected production of between 520,000 and 580,000 tonnes in 2025. After reaching 437,061 tonnes in 2024, Ivanhoe’s strategic investments in renewable energy and operational efficiency are set to drive significant growth in copper output.

This article was initially published in French by Pierre Mukoko

Edited in English by Ola Schad Akinocho

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