Facebook Bankable LinkedIn Bankable
Twitter Bankable WhatsApp Bankable
Bankable
Bankable
Equipe Publication

Equipe Publication

During its May 23 Council of Ministers, the Democratic Republic of Congo (DRC) approved the ratification of two pivotal World Trade Organization (WTO) agreements: the Trade Facilitation Agreement (adopted in 2013) and the Fisheries Subsidies Agreement (adopted in 2022). Congolese Foreign Trade Minister, Julien Paluku, officially announced this on X (formerly Twitter).

Minister Paluku underscored the strategic importance of these ratifications for the DRC’s global trade ambitions. He cautioned that failure to ratify “means that the DRC runs the risk of losing credibility with its trading partners.” He added that it would also impede the country’s integration into regional value chains, block access to financing for reforms, and delay the modernization of customs administration. To illustrate the current challenges, Paluku noted: “A recent study showed that to export a container from the DRC to the outside world, it takes 200 hours, compared with less than 50 hours on average in reforming neighboring countries.”

The Trade Facilitation Agreement, in force since 2017, is designed to simplify and digitize customs procedures, cut costs and delays at borders, and foster cooperation between customs authorities—especially those of neighboring countries. The WTO estimates that full implementation could reduce global trade costs by 14.3%, average import times by 47%, and average export times by 91%.

Minister Paluku said he is working with the WTO, the United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD), and the International Trade Centre (ITC) to secure technical assistance and training for customs staff and private sector players, “to give them the keys to better integrate international markets.”

Meanwhile, the Fisheries Subsidies Agreement aims to promote sustainable fishing by restricting public subsidies for vessels engaged in illegal, unregulated, or overexploited fishing activities. The agreement will take effect once ratified by 111 WTO members; currently, 100 have done so. Implementation will require reforms and institutional capacity-building, with a dedicated fund—financed by voluntary contributions—set up to provide technical assistance for developing and least-developed countries.

The DRC, which joined the WTO in 1997, views these ratifications as opportunities to drive structural reform and enhance its competitiveness and attractiveness on the global stage.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

The Kakobola hydropower dam, a key project in the Democratic Republic of the Congo (DRC), has entered its final phase, during which transmission lines and supply networks are being set up. Teddy Lwamba, the Ministry of Electricity, presented this phase during the May 23 Council of Ministers.  On the occasion, he also signaled the facility’s imminent commissioning.

According to official meeting minutes, "the Minister of Finance was instructed to take charge of the costs enabling the completion of the work," though specific financial details and completion deadlines remain undisclosed. The firm in charge of the works is also unknown at present. However, after a four-year hiatus, work resumed in August 2020, with reports indicating that the Indian firm WAPCOS Ltd was tasked with constructing the transmission lines.

According to Minister Lwamba, the first phase is already complete, with the construction of the 10.5-megawatt power plant. Situated in the Gungu territory of Kwilu province, the project commenced in 2010 under the stewardship of the Indian company Angelique International Ltd. The total project cost was estimated at US$55 million, jointly financed by India Exim Bank and the Congolese government.

The minutes from the Council of Ministers meeting held on June 10, 2022, state: "The Minister of Finance has been instructed to release the necessary funds corresponding to the Democratic Republic of Congo's counterpart to this project, and to examine with all of his departments the possibilities of granting all the facilities required to the Indian contractor, so that the supply of electricity to the towns of Kikwit, Gungu and Idiofa by the Kakobola power station will be effective before the end of April 2023."

Upon completion of the transmission and distribution lines, the power station is expected to supply electricity to the towns of Kikwit, Idiofa, and Gungu, as well as to the Catholic missions of Totshi and Aten, and the village of Butshamba, all located within Kwilu province.

Minister Lwamba also announced a forthcoming reform aimed at bolstering the commercial and technical operations of the Grande Centrale de Kakobola. An external entity will be engaged to assist in marketing the electricity produced. The minutes further reveal that an interministerial decree will be enacted to establish a provisional tariff to facilitate this commercialization.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

Le Conseil des ministres, tenu le 23 mai 2025, a approuvé le processus de ratification de deux instruments de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon un post du ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, sur X (anciennement Twitter). Il s’agit de l’accord sur la facilitation des échanges, adopté en 2013, et de celui sur les subventions à la pêche, adopté en 2022. Objectif : améliorer la compétitivité et l’attractivité de la RDC qui a adhéré à l’OMC en 1997.

À en croire le ministre du Commerce extérieur, la non-ratification de ces accords fait courir à la RDC le risque de perdre sa crédibilité auprès de ses partenaires commerciaux. Elle engendre également des difficultés d’intégration dans les chaînes de valeur régionales, empêche l’accès aux financements disponibles pour les réformes et retarde ainsi la modernisation de l’administration douanière. « Une étude récente a démontré que pour exporter un conteneur de la RDC vers l’extérieur, cela prend 200 heures, contre moins de 50 heures en moyenne dans les pays voisins réformateurs », indique Julien Paluku pour illustrer la situation.

Le ministre voit donc dans la ratification de l’accord sur la facilitation des échanges une opportunité de réforme structurante. Il affirme y travailler avec l’appui de l’OMC, de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et du Centre du commerce international (CCI), un accompagnement qu’il dit avoir obtenu lors d’un récent séjour à Genève, en Suisse. À l’en croire, cet appui comprendra une assistance technique et la formation du personnel ainsi que des acteurs privés afin de leur donner les clés pour mieux intégrer les marchés internationaux.

Entré en vigueur en 2017, l’accord sur la facilitation des échanges vise à simplifier et numériser les procédures douanières, réduire les coûts et délais aux frontières, et améliorer la coopération entre les administrations douanières, notamment celles des pays frontaliers. Selon les estimations de l’OMC, sa mise en œuvre complète pourrait réduire les coûts du commerce mondial de 14,3 %, les délais moyens d’importation de 47 % et les délais moyens d’exportation de 91 %.

L’accord sur les subventions à la pêche vise à promouvoir la pêche durable en limitant les aides publiques dans ce secteur. Il entrera en vigueur lorsque 111 pays membres de l’OMC l’auront ratifié. À ce jour, 100 l’ont déjà fait. Une fois en vigueur, les pays concernés devront mettre fin aux subventions destinées aux navires pratiquant la pêche illégale, opérant dans des zones non réglementées ou ciblant des stocks déjà surexploités.

Pour assurer sa mise en œuvre, des réformes et un renforcement des capacités institutionnelles seront nécessaires. Un fonds, financé par des contributions volontaires, est prévu pour fournir une assistance technique et renforcer les capacités des pays en développement et des pays les moins avancés.

Ronsard Luabeya, stagiaire

Lire aussi :

Fraude douanière : Kinshasa saisit l’OMC contre l’Ouganda, le Rwanda, le Kenya et l’Angola

Julien Paluku s’attaque aux pratiques commerciales qui coûtent 5 milliards $ par an à la RDC

La centrale hydroélectrique de Kakobola est entrée dans sa phase finale avec la construction des lignes de transport et des réseaux de distribution électriques. Cette étape, présentée par le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Teddy Lwamba, lors du Conseil des ministres du 23 mai 2025, prépare la mise en service prochaine de l’infrastructure énergétique.

Selon le compte rendu de la réunion, « le ministre des Finances a été instruit de prendre en charge les frais permettant la finalisation des travaux », dont le montant n’a pas été communiqué, pas plus que les délais de réalisation. On ignore également quelle est l’entreprise chargée de l’exécution des travaux. Après quatre ans d’arrêt, la presse avait signalé la reprise des travaux en août 2020, indiquant alors que la société indienne WAPCOS Ltd avait été chargée de construire les lignes de transport.

Le ministre Teddy Lwamba a précisé que la première phase, désormais achevée, a permis la construction de la centrale d’une capacité de 10,5 mégawatts. Située dans le territoire de Gungu, dans la province du Kwilu, sa construction a débuté en 2010. Les travaux ont été exécutés par la société indienne Angelique International Ltd. Le coût total du projet était estimé à 55 millions de dollars américains, financés par India Exim Bank et le gouvernement congolais.

« Le ministre des Finances a été instruit de débloquer les fonds nécessaires correspondant à la contrepartie de la République démocratique du Congo à ce projet, et d’examiner avec l’ensemble de ses services les possibilités d’accorder toutes les facilités requises au contractant indien, afin que la desserte en électricité des villes de Kikwit, Gungu et Idiofa par la centrale de Kakobola soit effective avant la fin du mois d’avril 2023 », pouvait-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres tenu le 10 juin 2022.

Avec la livraison des lignes de transport et de distribution, l’infrastructure permettra d’alimenter en électricité les villes de Kikwit, Idiofa et Gungu, ainsi que les missions catholiques de Totshi et Aten, et le village de Butshamba. Toutes ces localités sont situées dans la province du Kwilu.

Par ailleurs, le ministre a annoncé une réforme visant à renforcer les activités commerciales et techniques de la Grande centrale de Kakobola. Une structure externe sera sollicitée pour accompagner la commercialisation de l’électricité produite. D’après le compte rendu, un arrêté interministériel sera signé afin de fixer un tarif provisoire pour faciliter cette commercialisation.

Ronsard Luabeya, stagiaire

Dans un communiqué publié le 19 mai 2025, le groupe américain Africell a annoncé la nomination de Kory Webster au poste de directeur général (CEO) d’Africell RDC. Il succède à Milad Khairallah, qui occupait ce poste depuis novembre 2018.

Américain de nationalité, Kory Webster rejoint la filiale congolaise après avoir occupé pendant deux ans le poste de directeur des opérations (COO) d’Africell Angola. Fort de près de 30 ans d’expérience dans le secteur des télécommunications, il a exercé des fonctions de direction chez des géants comme Sprint et Claro, aux États-Unis et dans les Caraïbes.

Selon la feuille de route qu’il a publiée sur son compte LinkedIn, Kory Webster aura pour principale mission, à son nouveau poste, d’assurer la croissance d’Africell RDC en renforçant sa part de marché dans un environnement particulièrement concurrentiel, comme en témoignent les dernières données publiées par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC).

En 2024, l’opérateur a enregistré un chiffre d’affaires de 80,6 millions de dollars américains, représentant 3,8 % du marché congolais des télécoms. Ce chiffre marque une baisse de 3 % par rapport à 2023, où Africell avait clôturé l’exercice avec 83 millions de dollars. L’opérateur occupe ainsi la queue du classement, dominé par Airtel (35,5 % des revenus du marché), suivi de Vodacom (32,6 %) et Orange (28,1 %).

Plan d’action

En termes d’abonnés actifs, Africell se classe également en dernière position, avec seulement 3,8 millions d’utilisateurs ayant sollicité son réseau au moins une fois durant les 90 derniers jours de 2024, soit une part de marché de 6 %. Vodacom domine ce segment avec 36 % de parts de marché, tandis qu’Orange et Airtel sont au coude-à-coude avec 29 % chacun.

Face à cette tendance, Kory Webster prévoit d’augmenter le revenu moyen par utilisateur grâce aux services à valeur ajoutée, à la monnaie mobile et aux plateformes numériques ; d’améliorer l’efficacité opérationnelle ; de réduire le taux de désabonnement en optimisant les canaux de vente directs et indirects, les structures de coûts et les stratégies de fidélisation ; ainsi que d’étendre la couverture réseau d’Africell en RDC et d’améliorer la qualité du service dans les zones mal desservies.

En novembre 2023, Africell a lancé ses opérations dans trois provinces supplémentaires de la RDC — le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Tanganyika — portant ainsi à 14 le nombre de provinces couvertes sur les 26 que compte le pays.

Kory Webster prend la tête d’Africell RDC au moment où les États-Unis entendent faire de l’opérateur un acteur clé dans le cadre du corridor de Lobito, un projet ferroviaire ambitieux reliant la Zambie, la RDC et l’Angola. Dans cette perspective, Africell bénéficie de financements pour étendre sa couverture réseau en Angola et moderniser ses infrastructures en RDC — deux des trois pays traversés par ce corridor.

Timothée Manoke, stagiaire

Lire aussi :

Corridor de Lobito : les États-Unis font d’Africell un opérateur clé des télécoms

Télécoms : Airtel reste leader en RDC avec 741 millions $ de revenus en 2024

 Internet mobile : en RDC, le marché frôle le milliard de dollars en 2024

Au 31 décembre 2024, les projets en cours de réalisation en République démocratique du Congo (RDC) financés par les entités du groupe de l’Agence française de développement (AFD) affichaient une valeur de 760,4 millions d’euros, soit 823 millions de dollars au taux moyen annuel de 2024.

Ce portefeuille représentait environ 24 % de l’ensemble des engagements du groupe en Afrique centrale, estimés à 3,2 milliards d’euros. Il comprend 61 projets visant l’amélioration de l’accès aux services de base, le renforcement de la résilience des territoires, la promotion de la diversification économique, le soutien à la transition énergétique, ainsi que la préservation des ressources naturelles. Ce portefeuille est porté par trois institutions : l’AFD, Proparco et Expertise France.

Avec des projets en cours d’exécution d’une valeur de 643,5 millions d’euros, soit environ 696,6 millions de dollars, l’AFD détient le portefeuille le plus important. Elle est suivie par Expertise France avec 86,6 millions de dollars, et par Proparco avec près de 40 millions de dollars.

Sur la période 2020-2024, l’AFD a mobilisé ses financements en RDC principalement sous forme de prêts souverains, de subventions de l’État français et d’appuis budgétaires. Ces financements visent en priorité les secteurs clés pour le développement du pays, notamment les infrastructures, le transport, le développement urbain, l’éducation, la formation professionnelle, la gouvernance, la santé et la gestion durable des ressources naturelles.

Proparco, filiale du groupe AFD dédiée au secteur privé, soutient pour sa part les institutions financières privées et les petites et moyennes entreprises, à travers des instruments de dette, de garanties et de prises de participation.

Expertise France, agence technique de coopération du groupe, pilote huit projets dans les domaines de l’entrepreneuriat, de la fragilité et vulnérabilité, de la santé, du sport et de la culture. En 2024, Expertise France a renforcé sa présence en créant une direction pays opérationnelle au cours du deuxième trimestre.

Boaz Kabeya, stagiaire

The Congolese Ministry of Tourism and EquityBCDC have signed a Memorandum of Understanding (MoU) to boost tourism in the Democratic Republic of Congo (DRC). The MoU should help structure operators, make them bankable, improve project financing, and digitize tourism services. It also includes training and financial education initiatives, with a particular focus on young people and women.

Commenting on the milestone, Tourism Minister Didier M'Pambia stated: “This collaboration will enable the private sector to boost a sector that has enormous potential, but suffers from underfunding. As public funding alone cannot contribute to the growth of this sector, we have called on a financial institution that already has expertise.”

The partnership comes at a time when the Congolese tourism sector exhibits both development potential and signs of fragility. The low level of financing and limited performance of credits granted to operators highlight structural challenges within the industry.

According to EquityBCDC’s 2023 annual report, the "tourism, hotels and restaurants" sector accounts for just 0.2% of the bank’s overall outstanding loans. This low share reflects limited bank investment in the tourism sector, which records a non-performing loan rate of 34.4%. This is one of the highest in EquityBCDC’s portfolio and up from 31.4% at the end of 2022. This indicates that more than a third of loans granted to tourism players are experiencing repayment difficulties.

Last January, under its financial inclusion strategy, EquityBCDC also launched the “Contribution to Economic Growth (CCE) – for them” project. This initiative provides technical and financial support to businesswomen in Bukavu and Kinshasa.

Boaz Kabeya (intern)

The Radisson Hotel Group will inaugurate two new hotels in the Democratic Republic of Congo (DRC) in 2026 and 2027. The news was disclosed in a press release dated May 15, 2025

The first hotel, a five-star-equivalent Radisson Blu, located in Kinshasa, will be inaugurated by late 2026. The second, a four-star Radisson Hotel, located in Lubumbashi, will be inaugurated by mid-2027.

The Kinshasa building will be located on Boulevard Colonel Tshatshi in the Gombe district—Kinshasa’s main residential and business hub. It will offer 110 rooms, including suites and a presidential suite. Amenities will include a lobby bar, an all-day restaurant, a pool bar, a wellness center with a gym and massage rooms, an outdoor pool with a terrace, and modern meeting and event spaces.

In Lubumbashi, the DRC’s second-largest city and mining industry center, Radisson plans to open a four-star hotel near Lake Kipopo. This hotel will feature 97 rooms, including junior suites and a presidential suite, along with a lobby bar, an all-day restaurant, a rooftop bar & grill, meeting rooms, a modern gym, and a swimming pool.

Radisson’s entry into the Congolese market is part of its broader expansion strategy in West and Central Africa, aiming to increase its hotel portfolio in these regions by 50% by 2030. Ramsay Rankoussi, Vice President of Development for Africa and Turkey, stated that this expansion is designed to consolidate the Group’s presence on the African continent. Besides the DRC, markets such as Tanzania and Guinea-Conakry are also targeted.

Owned since 2018 by the Chinese conglomerate Jin Jiang International Holdings, a state-owned company based in Shanghai, Radisson is capitalizing on local economic opportunities amid significant Chinese investment in the mining and infrastructure sectors.

Radisson operates as a hotel manager, responsible solely for managing properties once they open. Its deployment is conducted in partnership with project promoters, though the Group has not disclosed its partners in the DRC. According to Access HDC, a hotel investment consultancy, the Radisson Blu Hotel Kinshasa is being developed in collaboration with X-Ray Group, an Istanbul-based design firm specializing in architecture, interior design, and hotel project management, which is the main investor.

Ronsard Luabeya (intern)

La Standard Bank RDC a clôturé l’année 2024 avec un bénéfice net de 37,5 milliards de francs congolais (FC), soit environ 13 millions de dollars. Ce résultat représente une hausse de 69 % par rapport aux 22,2 milliards de FC enregistrés en 2023. Selon son rapport Pilier III, cette performance s’explique principalement par l’augmentation des revenus, portée par des taux d’intérêt internationaux favorables et par l’intensification des activités de ses clients, principalement issus du secteur minier, qui représentait 80 % du portefeuille de crédit à fin 2024.

La banque a enregistré une forte progression de son chiffre d’affaires grâce à une gestion efficace des ressources et à une dynamique accrue dans les services. Ses revenus (produits nets bancaires) sont passés de 109,4 milliards de FC en 2023 à 154,7 milliards de FC en 2024, soit une croissance notable de 41,3 %. En parallèle, les charges ont augmenté de 19 %, en raison notamment de la hausse du tarif du correspondant principal et de la dépréciation du franc congolais.

L’institution précise que ses indicateurs de rentabilité se sont nettement améliorés. Le coefficient d’exploitation est passé de 60 % à 48 %, tandis que le rendement des capitaux propres a progressé à 36 %, contre 32 % un an plus tôt.

Du côté du bilan, la banque affiche une croissance annuelle de 15 %, soutenue par une hausse des dépôts et une demande accrue de financement. Les crédits à la clientèle ont augmenté de 9 % pour atteindre 3 240 milliards de FC, tandis que les dépôts ont bondi de 51 %, atteignant 1 184 milliards de FC. Ses fonds propres de base se sont établis à 63 millions de dollars, bien au-dessus du seuil réglementaire de 50 millions.

Selon le rapport, les grandes entreprises opérant dans les secteurs clés de l’économie congolaise — notamment les télécommunications, les hydrocarbures et les mines — ont été les principales bénéficiaires des crédits bancaires accordés par Standard Bank. Les industries extractives se taillent la part du lion, avec un montant impressionnant de 2 615 milliards de FC, soit 80 % des crédits octroyés. Viennent ensuite les télécommunications (486 milliards de FC), le commerce de gros (72,9 milliards de FC), la distribution de produits pétroliers (24,9 milliards de FC), les transports et l’entreposage (23,6 milliards de FC), puis l’administration publique (13,3 milliards de FC).

À moyen terme, la filiale du groupe Standard Bank entend maintenir son positionnement en tant que banque d’affaires, structurée autour de trois piliers : les produits transactionnels, la trésorerie et la banque d’investissement. Elle vise à renforcer sa présence auprès des grandes entreprises des secteurs stratégiques de l’économie congolaise, notamment les télécommunications, les hydrocarbures et les mines.

Ronsard Luabeya et Timothée Manoke, stagiaires

La compagnie minière australienne AVZ Minerals a annoncé, le 26 mai 2025, la suspension de la procédure d’arbitrage engagée contre la République démocratique du Congo (RDC) devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Cette décision, en vigueur jusqu’au 23 juin 2025, vise à faciliter l’offre soumise, le 21 janvier 2025, aux autorités de la RDC par KoBold Metals sur le gisement de lithium de Manono, considéré comme ayant « le potentiel de devenir une mine de lithium à grande échelle et de longue durée ».

Dans son offre, l’entreprise américaine, soutenue par des investisseurs comme Bill Gates et Jeff Bezos, propose de mettre fin au contentieux en accordant une « compensation appropriée » à AVZ, en échange de l’abandon de ses prétentions sur Manono à son profit. L’entreprise américaine se dit prête à développer la partie sud du gisement, tandis que la section nord resterait sous le contrôle du groupe chinois Zijin Mining. Dans cette perspective, AVZ et KoBold ont annoncé, le 6 mai dernier, avoir conclu un accord-cadre pour que « AVZ cède ses intérêts commerciaux dans le gisement de lithium de Manono à KoBold, à une juste valeur ».

Pour que cette opération aboutisse, il faut que l’État congolais accepte d’accorder à AVZ un permis d’exploitation ou, à défaut, lui concède des droits sur ce gisement. Ce que Kinshasa refusait jusqu’ici de faire. D’où la procédure ouverte contre l’État en juin 2023 par AVZ devant le CIRDI. Le gel de la procédure arbitrale vise donc à ouvrir la voie à un règlement à l’amiable de ce différend.

Les Etats-Unis à la manœuvre

« Le gouvernement des États-Unis a encouragé les parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour créer un climat propice à des discussions susceptibles de déboucher sur un règlement significatif entre la RDC et AVZ », affirme d’ailleurs la compagnie australienne dans son communiqué.

L’accord-cadre entre KoBold et AVZ s’inscrit dans un contexte diplomatique plus large, où les États-Unis mènent en parallèle des discussions avec la RDC pour un accord stratégique « minerais contre sécurité » et facilitent un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. L’accord « minerais contre sécurité », proposé par des officiels congolais à Washington, viserait à pacifier l’est du pays en échange de conditions préférentielles pour les investisseurs américains dans le secteur minier. Selon le Financial Times, un accord pourrait être conclu d’ici fin juin.

Pour l’instant, on ignore où en sont les discussions entre AVZ et l’État. Le gel de l’arbitrage semble du moins concerté. Le CIRDI indique sur son site que la procédure est suspendue « conformément à l’accord des parties ».

Il faut néanmoins souligner que le contentieux avec l’État congolais n’est pas le seul frein au développement du projet Manono. Car la décision de Kinshasa de ne pas accorder un permis d’exploitation à AVZ repose notamment sur le fait que la société publique Cominière a rompu son partenariat avec la compagnie australienne pour s’associer au chinois Zijin. Ce que AVZ conteste devant la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale, où elle a déjà obtenu la condamnation de Cominière à verser 39,1 millions d’euros de pénalités pour non-respect d’injonctions.

Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin

Lire aussi :

Lithium de Manono : Benjamin Katabuka en première ligne face à Kinshasa

Lithium de Manono : coup de pression de l’Américain KoBold sur Kinshasa

Lithium de Manono : terrain favorable à Jeff Bezos et Bill Gates

Lithium : Rio Tinto s’intéresse aussi au gisement de Manono

Page 27 sur 142

Please publish modules in offcanvas position.