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Equipe Publication

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De fortes pluies se sont abattues sur la capitale congolaise et ses environs les 4 et 5 avril 2025, causant d’importants dégâts humains et matériels. Plusieurs quartiers ont été inondés, alors que la rivière N’djili est sortie de son lit, submergeant des habitations et des infrastructures.

La montée soudaine des eaux a touché de nombreuses zones densément peuplées, causant plusieurs décès et endommageant de nombreuses infrastructures locales, selon plusieurs sources concordantes. Près de 14 communes de Kinshasa sont d’ailleurs privées d’électricité et d’eau potable, en raison des inondations qui ont affecté les installations de la Société nationale d’électricité (SNEL) et de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO).

Une partie de la voirie urbaine a également été endommagée ou obstruée par des véhicules abandonnés sur les chaussées, provoquant d’importants embouteillages et transformant l’accès à l’unique aéroport de la ville en un véritable calvaire. Face à cette situation, le ministère des Transports a annoncé la mise en place de « mesures exceptionnelles » visant à garantir la continuité des déplacements vers cette infrastructure stratégique.

Il s’agit de l’organisation de navettes fluviales assurées par l’Office national des transports (Onatra), au départ du Beach Ngobila à destination du port Congo Futur à Kinkole ou du port Safari Beach. « Une fois arrivés à ces ports, les passagers pourront être acheminés par les bus de la Transco jusqu’à l’aéroport de N’djili », précise le ministère.

En dehors de Kinshasa, les fortes précipitations ont également affecté la route nationale numéro 1 (RN1) au niveau de Kasangulu, dans la province du Kongo-Central. Des portions de cette artère ont été gravement endommagées, perturbant la circulation entre Kinshasa et Matadi, un axe vital pour le transport de marchandises entre la capitale et le principal port maritime du pays.

Pour l’instant, aucun bilan officiel des dégâts n’a encore été communiqué.

Le 5 avril, lors d’une itinérance dans la ville, le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, a appelé la population à la prudence et a promis un plan de riposte pour venir en aide aux sinistrés. À l’issue d’une réunion d’urgence avec le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, il a annoncé que des travaux de réparation étaient en cours, avec un rétablissement prévu dans les 72 heures pour les infrastructures endommagées. Le gouvernement a, pour sa part, assuré que les équipes de l’Office des voiries et drainage (OVD) sont déjà mobilisées pour la réhabilitation de la RN1.

Kinshasa, mégalopole de plus de 20 millions d’habitants, est régulièrement confrontée à des inondations durant la saison des pluies. En février 2024, Médecins sans frontières, citant des données officielles, faisait état de 12 décès et 1 177 maisons détruites à la suite d’intempéries et de la crue du fleuve Congo. En décembre 2022, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) rapportait qu’au moins 169 personnes avaient perdu la vie à la suite de pluies diluviennes.

Selon une étude publiée en avril 2023 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ces inondations sont en grande partie dues au blocage des voies d’évacuation d’eau par des constructions anarchiques et des déchets solides, notamment les bouteilles en plastique.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Le 2 avril 2025, le président américain Donald Trump a annoncé l’imposition de nouveaux tarifs douaniers, qualifiés de « réciproques », sur les importations en provenance de plusieurs pays, dont la République démocratique du Congo (RDC). Selon l’administration américaine, le taux de 11 % désormais appliqué aux produits congolais refléterait, comme pour d’autres pays, le niveau des barrières tarifaires que la RDC imposerait aux exportations américaines.

Cependant, cette justification repose sur une méthode de calcul particulière. Elle consiste à établir le déficit commercial des États-Unis avec un pays donné, à le diviser par la valeur totale des importations en provenance de ce pays, puis à diviser le résultat par deux pour obtenir le taux de douane appliqué. Si ce calcul donne un chiffre inférieur à 10 %, ou en cas d’excédent commercial, un taux plancher de 10 % est appliqué.

La RDC applique des droits de douane standards, conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), sans mesures discriminatoires spécifiques à l’encontre des produits américains. Selon les données officielles, ces droits varient de 5 % à 20 % de la valeur du produit hors frais de transport et d’assurance, en fonction de la nature des marchandises. À ces droits s’ajoutent diverses taxes, dont la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui peut porter le coût total du dédouanement à plus de 44,7 % de la valeur du produit.

Opportunités

Ainsi, le taux de 11 % finalement appliqué reste globalement avantageux pour la RDC. Le pays d’Afrique centrale échappe en réalité à une tarification plus lourde, en raison de la faible valeur des échanges commerciaux avec les États-Unis et d’un excédent commercial modeste (70 millions de dollars en 2024).

Les États-Unis ne figurent pas parmi les principaux clients de la RDC, bien que les échanges soient en progression. Selon le Bureau du représentant américain au Commerce, en 2024, les exportations congolaises vers les États-Unis ont atteint 323,1 millions de dollars, enregistrant une hausse de 17,5 % par rapport à 2023. Ces exportations incluent principalement des minerais et des métaux, tels que le cobalt et le coltan, essentiels à l’industrie technologique américaine. Les exportations agricoles, notamment le café et le cacao, ont quant à elles généré 31,5 millions de dollars en 2022.

Dans ce contexte, l’imposition de droits de douane à 11 % pourrait même ouvrir de nouvelles opportunités pour la RDC, qui dispose d’importants atouts en matière de ressources naturelles.

Dans le secteur minier, qui représente la majeure partie des exportations congolaises, la RDC est soit moins taxée, soit soumise à un niveau similaire de taxation par rapport à ses concurrents. À titre de comparaison : le Chili et le Pérou sont soumis à un tarif de 10 %, la Chine à 54 %, l’Indonésie à 32 % et la Zambie à 17 %. Cette configuration pourrait permettre à la RDC de conserver sa position actuelle sur le marché américain, voire de gagner en compétitivité face à certains concurrents.

AGOA

Par ailleurs, certains minerais et métaux produits par la RDC ne sont pas concernés par ces nouveaux droits de douane. Selon la Maison-Blanche, les lingots d’or, les produits pharmaceutiques, les semi-conducteurs, le cuivre, le bois de construction, les produits énergétiques, ainsi que les minerais non disponibles sur le sol américain, sont exonérés de ces nouvelles mesures tarifaires.

Dans le secteur agroalimentaire, la décision de Donald Trump pourrait également ouvrir des perspectives pour le cacao congolais sur le marché américain. Ce produit pourrait concurrencer celui des deux leaders mondiaux, la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui représentent à eux seuls 60 % de l’offre mondiale. Ces deux pays sont désormais taxés respectivement à 21 % et 17 %, contre seulement 11 % pour la RDC.

Ces nouveaux droits de douane interviennent alors que la RDC, comme de nombreux pays africains, bénéficie encore des avantages de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), une loi américaine promulguée en 2000 visant à faciliter l’accès des produits africains au marché américain, en supprimant les droits d’importation sur plus de 6 800 produits.

Cependant, l’entrée en vigueur immédiate des nouveaux tarifs douaniers, prévue pour le 9 avril 2025, soulève des interrogations sur la survie de l’AGOA, dont l’échéance actuelle est fixée au 30 septembre 2025.

Georges Auréole Bamba et Boaz Kabeya, stagiaire

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Dans le cadre de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le gouvernement congolais prévoit de supprimer progressivement, d’ici à 2031, les droits de douane sur 6 230 produits importés en provenance des pays africains membres de cette zone. Seuls 209 produits, soit environ 3 % de la liste globale, resteront exclus de cette libéralisation tarifaire.

L’annonce a été faite le 3 avril 2025 par le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, à l’issue d’une réunion technique du comité national chargé de la mise en œuvre de la Zlecaf, présidée par la Première ministre Judith Suminwa. Le ministre a précisé que les listes des produits concernés par la libéralisation tarifaire et ceux exclus, ont été élaborées en collaboration avec le secteur privé et transmises au secrétariat général de la Zlecaf.

Toutefois, ces listes n’ont pas encore été rendues publiques par le ministère du Commerce extérieur, ce qui empêche, à ce stade, d’identifier précisément les produits concernés par la suppression des droits de douane et ceux maintenus sous protection.

Cette réunion a également statué sur les conditions permettant à la RDC de tirer pleinement profit de son intégration à la Zlecaf. Pour le ministre Julien Paluku, le respect des règles d’origine constitue une condition essentielle pour bénéficier de la libre circulation des biens au sein de la zone. Il précise qu’un produit ne pourra être exempté de droits de douane que si au moins 70 % de ses composants proviennent d’un pays membre de la Zlecaf.

Le gouvernement congolais mise également sur les zones économiques spéciales (ZES) pour tirer parti de cette intégration continentale. Ces zones sont conçues pour stimuler l’industrialisation, attirer les investissements étrangers et favoriser la diversification économique, dans l’objectif de renforcer le commerce intra-africain.

Toutefois, la mise en œuvre de la Zlecaf en RDC soulève plusieurs défis structurels qui vont au-delà des seules questions tarifaires. Julien Paluku a insisté sur la nécessité de développer les infrastructures — routes, chemins de fer, centrales hydroélectriques — indispensables pour améliorer la compétitivité du pays sur le marché continental.

Ronsard Luabeya, stagiaire

Au cours d’une interview diffusée par Radio Okapi le 27 mars 2025, le directeur du département de distribution de la Société nationale d’électricité (SNEL) à Kinshasa, Denis Alberic Tukuzu, a annoncé « pour bientôt » le démarrage des travaux d’assainissement du réseau électrique dans la partie nord de la capitale. Selon lui, ces travaux consistent à remplacer les infrastructures actuelles de distribution — dont certaines datent de l’époque coloniale — par de nouveaux équipements. L’initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la gouvernance et à l’amélioration du secteur électrique en RDC (Pagase).

Ce projet est financé par un prêt de 135 millions de dollars accordé par la Banque africaine de développement (BAD) en mars 2017. Sa mise en œuvre devait initialement s’étendre sur trois ans. Pourtant, huit ans plus tard, les travaux n’ont toujours pas démarré sur le terrain, en raison de « lenteurs dans les acquisitions », selon un rapport d’évaluation publié en janvier 2024. Ce même document indiquait que le taux de décaissement des fonds n’était que de 1,15 %.

Dans le nord de Kinshasa, le projet prévoit la construction de 60 nouvelles cabines basse et moyenne tension, accompagnées de réseaux de distribution associés, ainsi que la modernisation de 35 cabines existantes d’une capacité de 630 kVA. Il comprend également le renforcement d’une sous-station 30/6,6 kV (15 MVA) et d’un poste 220/20 kV (100 MVA). Ces travaux devraient permettre de libérer une puissance de 140 MVA, suffisante pour alimenter environ 136 000 ménages, tout en améliorant les recettes de la SNEL.

Au-delà de la modernisation des réseaux de distribution à Kinshasa, le projet Pagase inclut également la réhabilitation du groupe 6 de la centrale hydroélectrique d’Inga 1, ainsi que l’extension de la centrale de Lungudi, avec la construction de Lungudi 2 (4 MW), dans la province du Kasaï, à proximité de la ville de Tshikapa.

Kinshasa, capitale de la RDC et centre d’affaires du pays, bénéficie de la meilleure couverture électrique nationale. Pourtant, la stabilité du réseau reste précaire, y compris dans des quartiers stratégiques comme la Gombe, cœur institutionnel de la capitale. Au-delà des déficits de production, Denis Alberic Tukuzu souligne les problèmes liés à la distribution, en particulier ceux causés par les réseaux installés avant 1960, aujourd’hui vétustes et inadaptés à la demande croissante, alimentée par la forte croissance démographique de la ville.

Ces dysfonctionnements du réseau ont des conséquences économiques directes, en particulier pour les commerces de denrées périssables et les petites entreprises dont l’activité dépend d’une alimentation électrique stable, comme les cybercafés.

Timothée Manoke, stagiaire

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La société China Molybdenum Co., Ltd. (CMOC) a lancé, le 2 avril 2025, un appel d’offres pour sélectionner des entreprises chargées de réaliser des travaux électriques dans les localités de Kisanfu Gare et Koni, situées dans la province du Lualaba, en République démocratique du Congo (RDC). Les travaux prévus comprennent la construction d’une ligne moyenne tension interne de 2,5 km en 11 kV, la création de réseaux basse tension et l’installation d’un système d’éclairage public.

Les entreprises intéressées ont jusqu’au 7 avril 2025 pour soumettre leur candidature. Les dossiers doivent inclure les documents attestant de leur conformité aux exigences légales et financières, ainsi que des références prouvant leur expérience dans des projets similaires.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du développement du projet minier de Kisanfu, acquis par CMOC en décembre 2020 pour 550 millions de dollars auprès de Freeport-McMoRan. Le gisement est reconnu pour ses importantes ressources en cuivre et en cobalt, deux minerais clés dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques.

CMOC est un acteur majeur dans le domaine de la sous-traitance en RDC. En 2024, selon un rapport partiel de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), le groupe a attribué, à travers ses mines de Tenke Fungurume et Kisanfu, plus de 985 millions de dollars de marchés aux entreprises locales, soit près de 50 % du volume global déclaré.

Boaz kabeya, stagiaire

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On April 2, 2025, Ivanhoe announced it had secured exploration licenses covering 7,757 square kilometers in Zambia’s North West Province.

The newly acquired Zambian concession lies 230 kilometers northeast of Ivanhoe’s Western Forelands project in the DRC. The company emphasizes geological similarities between this area and copper-rich discoveries in the DRC, particularly at Kamoa-Kakula. Ivanhoe is betting on the continuity of the Central African Copperbelt, which spans both nations.

“Our entrance into Zambia marks an exciting new chapter in Ivanhoe Mines’ commitment to expanding our exploration footprint and testing the extent of the Central African Copperbelt…which is already the world’s largest and highest-grade sedimentary Copperbelt,” said Robert Friedland, Ivanhoe’s Executive Chairman.

The key question is whether Ivanhoe can replicate its DRC success in Zambia. At Kamoa-Kakula, Ivanhoe boasts an annual production capacity of 600,000 tonnes of copper, with plans to exceed 800,000 tonnes over time. Even if Zambia does not reach these figures, success there would diversify Ivanhoe’s copper production, which currently relies entirely on the DRC.

Ivanhoe Mines is poised to make significant progress on its Zambian concession in the coming months, with key preparatory steps underway. During the second quarter of 2025, the company plans to hire environmental consultants to draft an Environmental Management Plan (EMP), which will be submitted for approval to the Zambian Environmental Management Agency (ZEMA). 

In parallel, Ivanhoe is analyzing aeronautical geophysical data from the concession to design a feed program using the tariff and Air Core drilling methods. This process will enable its team of geologists to conduct detailed mapping of the expansive licensed area, identifying initial targets for future diamond drilling. The results of these operations will provide critical insights into the concession’s resource potential, shaping Ivanhoe’s exploration strategy and investment decisions.

This article was initially published in French by Emiliano Tossou

Edited in English by Ange Jason Quenum

This week, a major deal was sealed to modernize the industrial port of Kalemie, in the Democratic Republic of Congo (DRC). The agreement was signed on April 1 between the Congolese government and a consortium comprising Jintai Mining PTE Ltd and Tembo Majengo Company SARL. Jean-Pierre Bemba, the Congolese Minister of Transport, and Ye Zhiyong, Managing Director of Jintai Mining, attended the signing ceremony.

While there are few details about the consortium’s selection as a partner on the project or the contract’s terms, Jintai Mining’s MD revealed that the project will be executed in two phases. According to Zhiyong, the first phase will require an investment of $70 million; he said the phase should be operational by the end of 2026. Once fully completed, the port will have a handling capacity of up to 2 million tonnes of cargo per year.

Strategically located on Lake Tanganyika, the port of Kalemie serves as a critical trade hub connecting the DRC with regional ports in Bujumbura (Burundi), Mpulungu (Zambia), and Kigoma (Tanzania). According to data from Kalemie’s shipping department reported by RFI in 2021, annual import traffic was estimated at nearly 60,000 tonnes, while coltan exports totaled just 2,400 tonnes per year. The port is considered an economic lifeline for Tanganyika province, which has limited industrial activity but growing trade demands.

 In an earlier effort to address these limitations, the DRC signed a $126.9 million modernization contract with China Gezhouba International Engineering. However, little has been disclosed about the progress of that project since its announcement.

Jintai Mining PTE Ltd, one half of the new consortium, is a Singapore-based company specializing in zinc and lead exploration and processing. Meanwhile, information on Tembo Majengo Company SARL remains limited.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

Un contrat de partenariat public-privé a été signé le 1er avril 2025 entre la République démocratique du Congo et le consortium formé par Jintai Mining PTE Ltd et Tembo Majengo Company SARL. L’accord porte sur le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance du port industriel de Kalemie, situé dans la province du Tanganyika. La cérémonie de signature s’est tenue en présence du vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, et du directeur général de Jintai Mining PTE Ltd, Ye Zhiyong.

Peu d’informations ont été communiquées sur le processus ayant conduit à la sélection de ce groupement, ainsi que sur les détails du partenariat public-privé. À ce stade, Ye Zhiyong a simplement indiqué que le projet se déroulera en deux phases, avec un investissement estimé à 70 millions de dollars pour la première phase, dont la mise en service est prévue d’ici fin 2026. Il a ajouté que le port pourra, à terme, traiter jusqu’à 2 millions de tonnes de marchandises par an une fois les deux phases achevées.

Le port de Kalemie, situé sur le lac Tanganyika, connecte la RDC aux ports de Bujumbura (Burundi), Mpulungu (Zambie) et Kigoma (Tanzanie), permettant ainsi d’alimenter l’est du pays en marchandises. Selon les chiffres du service maritime de Kalemie, obtenus par RFI en 2021, le trafic de marchandises à l’importation était estimé à près de 60 000 tonnes par an, tandis que seulement 2 400 tonnes de coltan étaient exportées annuellement.

Ce port est également considéré comme le poumon économique de la province du Tanganyika, une région qui compte peu d’entreprises. Cependant, sa capacité d’accueil reste limitée, alors même que le trafic ne cesse d’augmenter. Pour y remédier, la RDC avait signé un contrat de 126,9 millions de dollars avec la société chinoise China Gezhouba International Engineering en vue de sa modernisation. Depuis la signature, aucune communication officielle n’a été faite sur l’évolution de ce projet, jusqu’à la signature d’un nouvel accord intervenu ce 1er avril.

Jintai Mining PTE Ltd se présente comme une société privée à responsabilité limitée par actions, basée à Singapour. Elle est active dans l’exploration, l’exploitation minière et le traitement du zinc et du plomb. En revanche, peu d’informations sont disponibles à ce jour sur Tembo Majengo Company SARL, également membre du consortium signataire.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Après avoir fait de Kamoa-Kakula (RDC) la plus grande mine de cuivre d’Afrique, Ivanhoe Mines s’intéresse désormais à la Zambie, deuxième producteur continental du métal rouge. La compagnie, basée au Canada, a annoncé le 2 avril 2025 l’obtention d’un ensemble de licences d’exploration couvrant 7 757 km² dans la province zambienne du Nord-Ouest.

Cette concession est située à environ 230 km au nord-est du projet Western Forelands d’Ivanhoe, en République démocratique du Congo. Selon la société, la zone présente des similitudes géologiques avec les découvertes de cuivre déjà réalisées en RDC, notamment à Kamoa-Kakula. Ivanhoe mise ainsi sur le prolongement de la ceinture cuprifère qui s’étend entre les deux pays.

« Notre entrée en Zambie marque un nouveau chapitre passionnant dans l’engagement d’Ivanhoe Mines à étendre notre empreinte d’exploration et à tester l’étendue de la ceinture cuprifère d’Afrique centrale… qui est déjà la plus grande et la plus riche ceinture cuprifère sédimentaire au monde », a déclaré Robert Friedland, président exécutif de la compagnie.

La question est désormais de savoir si Ivanhoe pourra reproduire en Zambie un succès similaire à celui obtenu en RDC. À Kamoa-Kakula, la compagnie affiche actuellement une capacité de production annuelle d’environ 600 000 tonnes de cuivre, qu’elle ambitionne de porter à plus de 800 000 tonnes à terme. Même sans atteindre de tels volumes, une réussite en Zambie permettrait à l’entreprise de diversifier sa production, qui repose aujourd’hui exclusivement sur ses actifs congolais.

Une réponse ne devrait toutefois pas être attendue avant plusieurs mois. Ivanhoe prévoit de nommer des consultants environnementaux au cours du deuxième trimestre 2025 pour élaborer un Plan de gestion environnementale (EMP), en vue de son approbation par l’Agence de gestion environnementale de Zambie (ZEMA). Parallèlement, la société procédera à l’analyse des données géophysiques aéroportées de la concession, en préparation d’un programme de forage par tarière et par Air Core. Ce travail permettra à l’équipe de géologues d’Ivanhoe de cartographier en détail la vaste zone sous licence, afin de définir les premières cibles pour de futurs forages au diamant. Ce sont les résultats ces opérations qui permettront d’avoir une idée du potentiel de cette concession.

Emiliano Tossou, Agence Ecofin

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Since returning to power last January, President Donald Trump has prioritized boosting domestic supplies of critical minerals, such as copper, essential for energy transition technologies. In this context, the US support for developing a battery production value chain in the Democratic Republic of Congo (DRC), as outlined in a Memorandum of Understanding (MoU) signed in December 2022, seems uncertain.

This strategic shift involves leveraging executive powers to accelerate domestic extraction and processing of raw materials, potentially at the expense of supporting downstream segments like battery manufacturing abroad. 

The Trump administration has suspended funding from the Inflation Reduction Act (IRA) intended to support global battery value chains, opting to reassess their allocation in line with new policy priorities.

The December 2022 MoU had envisioned U.S. support for promoting the DRC's electric vehicle battery development initiative to American investors. This included potential business development and technical assistance to facilitate U.S. private sector participation in such projects. However, with the current emphasis on domestic resource development, the realization of these intentions seems increasingly uncertain.

Meanwhile, last week, the DRC has launched the Musompo Special Economic Zone (SEZ) in cobalt-rich Lualaba province. The SEZ will produce battery precursors, batteries, and potentially assemble electric vehicles from local raw materials. The project seeks to mobilize nearly $2 billion in private investment.

In 2023, former Minister of Industry Julien Paluku estimated that $30 billion would be required to establish the first integrated manufacturing plant for battery precursors, batteries, and electric vehicles. He projected that this initiative could enable the DRC to capture nearly $7 trillion from the global value chain by 2035-2040.

This article was initially published in French by Emiliano Tossou (Ecofin Agency)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

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