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Equipe Publication

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Ruzizi III Energy Ltd (REL), société en charge du développement du projet hydroélectrique régional Ruzizi III — un cours d’eau qui marque la frontière entre le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC) — a besoin de financements pour « la mise en œuvre des activités capitales restantes de la phase de développement du projet jusqu’à la date de clôture financière ». L’information est contenue dans le compte rendu du Conseil des ministres tenu le 30 mai 2025.

D’après ce document, la signature d’un avenant à l’accord liant REL à la RDC est nécessaire pour permettre à la société de mobiliser les ressources requises. En présentant le point sur l’état d’avancement du projet, le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba (photo), a indiqué avoir sollicité l’approbation de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, pour la signature de cet avenant. Le compte rendu ne précise toutefois pas la suite réservée à cette demande ni le contenu de ce document contractuel, qui serait le quatrième du genre.

Malgré ce besoin de financement, le gouvernement maintient l’objectif de bouclage financier au 30 septembre 2025. Cette échéance avait pourtant été fragilisée il y a près de trois mois par plusieurs bailleurs de fonds potentiels. En raison du rapprochement des combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 à proximité du site du projet, ces institutions avaient laissé entendre que la clôture financière dépendrait de l’évolution de la situation sécuritaire.

Doté d’une capacité projetée de 206 MW, pour un coût total estimé à 760 millions de dollars, Ruzizi III est une infrastructure régionale conjointe entre la RDC, le Rwanda et le Burundi, inscrite dans le portefeuille des projets de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL).

Le financement repose sur un montage associant prêts concessionnels et dons apportés par des bailleurs de fonds (BEI, AFD, BAD, Banque mondiale, KfW, Union européenne). Ces fonds doivent être octroyés aux États, qui les rétrocéderont à la société de projet, co-détenue par les trois États et deux investisseurs privés : SN Power (filiale de TotalEnergies) et Industrial Promotion Services (IPS), une entité du groupe Aga Khan.

Boaz Kabeya, stagiaire

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Les producteurs de diamants actifs en République démocratique du Congo (RDC) peuvent à nouveau vendre leur production librement, sans être contraints par une liste restreinte d’acheteurs susceptibles d’influencer les prix. Le 2 juin 2025, le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a rapporté l’arrêté ministériel de 2022 qui encadrait les ventes des substances minérales supervisées par le Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC).

Selon cette décision, les dispositions de l’arrêté de 2022 ne peuvent plus produire d’effet, car elles contreviennent aux articles 85 et 108 du Code minier, lesquels garantissent aux titulaires de droits miniers la liberté de commercialiser les substances extraites de leur périmètre. Le ministre souligne que la régulation de la production minière doit s’effectuer exclusivement dans le cadre du Code minier et de ses mesures d’application, sans recourir à une réglementation jugée inappropriée.

L’arrêté rapporté avait confié au CEEC la commercialisation des substances minérales précieuses et semi-précieuses qu’il expertise, évalue et certifie, notamment les diamants, l’or, les pierres de couleur et les produits de l’exploitation artisanale. En raison du processus de Kimberley, qui impose une certification rigoureuse, les opérateurs de la filière diamant ont été les plus touchés par cette décision qui a par ailleurs instauré les ventes aux enchères.

L’annulation de cet arrêté est accueillie avec soulagement par la Société Anhui Congo Investissement Minier (Sacim), spécialisée dans la production de diamants. Cette entreprise, détenue à parts égales par l’État congolais et la société chinoise Anhui Foreign Economic Construction Corporation Limited, multipliait depuis plusieurs mois les démarches pour obtenir l’abrogation de ce texte, qu’elle tient pour responsable de ses difficultés financières actuelles.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Le gouvernement congolais envisage de relancer le projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, destiné à soutenir la production agricole à grande échelle. Lors de la 45e réunion du Conseil des ministres, tenue le 30 mai 2025, le ministre du Portefeuille, Jean Lucien Bussa, a présenté une nouvelle approche pour garantir la relance de cette initiative. Selon le compte rendu du Conseil, il a rappelé que l’État congolais avait injecté des ressources financières considérables dans la mise en œuvre du projet, situé dans la province du Kwango, sans que les résultats escomptés ne soient atteints.

Face à cette situation, il a recommandé la création d’une commission mixte interinstitutionnelle, composée de représentants de la Présidence, de la Primature, des ministères du Portefeuille, de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Justice et des Affaires foncières. Cette commission sera chargée de conduire un audit complet du projet. L’objectif est de dresser un état des lieux détaillé, intégrant les infrastructures existantes, la gouvernance, la structure de l’actionnariat, la situation financière, ainsi que les engagements contractuels de l’État et de ses partenaires.

Le ministre a souligné que cette démarche vise à disposer d’éléments objectifs permettant « d’élaborer un plan de relance fondé sur des éléments objectifs en vue de rentabiliser l’investissement déjà consenti ».

Le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo a été financé principalement par le gouvernement congolais dans le cadre du Programme national d’investissements agricoles (PNIA 2013-2020), en deux phases. Pour la première, 92,5 millions de dollars ont été déboursés. Pour la seconde, un financement de 202 millions était prévu, mais près de 124 millions de dollars n’ont jamais été mobilisés. Le coût total du projet était estimé à 818 millions de dollars, incluant les infrastructures de base, les équipements agricoles et d’élevage, ainsi que les unités de conditionnement et de transformation.

Lancé en 2014, le projet devait faire de Bukanga-Lonzo un pôle de production agricole moderne, avec des retombées socio-économiques importantes. Il est géré par trois sociétés : PARCAGRI, chargée de la gestion du site et des relations locales ; SEPAGRI, responsable de la production et de la transformation ; et MARIKIN, en charge de la commercialisation. Le projet est toutefois suspendu depuis 2017.

Il a rapidement été confronté à des problèmes de gouvernance et à des soupçons de mauvaise gestion. Dans ce cadre, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été condamné à dix ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics. Ses coaccusés, Déogratias Mutombo et Christo Grobler, ont chacun écopé de cinq ans de travaux forcés.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Dans un communiqué publié le 30 mai 2025, le Cadastre minier (CAMI), organe chargé de la gestion du domaine minier en République démocratique du Congo, a annoncé la suspension temporaire de la réception de nouvelles demandes de droits miniers et de carrières sur l’ensemble du territoire national.

Selon le CAMI, cette décision découle des instructions du ministre des Mines, Kizito Pakabomba, visant à assainir le fichier cadastral. Bien que les détails de ces instructions, transmises par lettre ministérielle, ne soient pas précisés dans le communiqué, leur mise en œuvre s’inscrit dans le cadre des travaux d’assainissement en cours.

Dans cette dynamique, le ministère des Mines prévoit la création de zones de recherches géologiques (ZRG). D’après le CAMI, ces zones désignent « des espaces délimités par l’État congolais dans le but de mener des études géologiques, géophysiques ou géochimiques avant toute attribution de titres miniers à des opérateurs privés ». Toutefois, les modalités de leur création ne sont pas encore définies.

Lors de la 38e réunion du Conseil des ministres en avril dernier, le ministre des Mines a exprimé sa volonté de combler ce vide juridique. Il s’agit notamment de permettre au CAMI de cartographier les zones de retombée minière, en y précisant le numéro cadastral ainsi que le nombre de carrés correspondants. À cette occasion, un projet de décret encadrant la création et la gestion des ZRG a été approuvé à l’initiative du ministère des Mines.

Ce texte vise à renforcer les capacités du CAMI dans la gestion du domaine minier et des titres miniers et de carrières. Il doit aussi permettre au Service géologique national du Congo (SGN-C) d’exécuter efficacement ses missions d’investigation et d’études géologiques.

En 2024, les efforts d’assainissement du fichier cadastral avaient permis au CAMI d’atteindre 185,05 % de ses prévisions budgétaires au premier trimestre, notamment grâce à la récupération de 10 000 km² de concessions minières. Plus de 1 000 titres non conformes avaient été annulés, représentant environ un tiers des 3 050 titres enregistrés, libérant ainsi des espaces pour de nouveaux investissements.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Dans un contexte de pression croissante sur les finances publiques, le gouvernement congolais prévoit d’auditer les participations de l’État dans les sociétés minières. À cet effet, le président Félix Tshisekedi a demandé, lors du Conseil des ministres du 30 mai 2025, la mise en place rapide d’une commission ad hoc, apprend-on du compte rendu de cette réunion. Placée sous la coordination des ministères des Finances, des Mines et du Portefeuille, cette commission sera chargée de réaliser un audit exhaustif des actifs miniers relevant de la participation publique, d’évaluer la gouvernance des entreprises concernées, et de proposer des mécanismes de redressement ainsi qu’une meilleure structuration de la présence de l’État dans le secteur.

Selon l’exécutif, cette initiative vise à pallier un déficit de transparence et de reddition des comptes jugé « inacceptable ». « La situation dans les joint-ventures minières, où l’État est censé jouer un rôle stratégique, demeure marquée par un manque de transparence préoccupant. Cette opacité nuit à la bonne gouvernance du secteur extractif et freine les efforts de mobilisation optimale des recettes publiques », souligne le compte rendu du Conseil des ministres.

Lors d’un précédent Conseil des ministres, le 19 novembre 2021, le chef de l’État avait déjà demandé un contrôle systématique de la gestion des actifs miniers publics. Ce travail devait notamment recenser les actifs issus des amodiations, évaluer les recettes dues au Trésor, et vérifier les modalités de désignation ainsi que la légitimité des représentants de l’État dans ces entreprises. Près de trois ans plus tard, les informations permettant de clarifier la représentation effective de l’État dans les sociétés minières restent lacunaires.

Pour Félix Tshisekedi, la gestion des ressources minières engage non seulement la souveraineté économique du pays, mais aussi sa responsabilité envers les générations futures. À ce titre, elle exige, a-t-il rappelé, intégrité, rigueur et un sens élevé de l’intérêt général.

BK, stagiaire

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As of December 31, 2024, projects underway in the Democratic Republic of Congo (DRC) financed by entities within the Agence Française de Développement (AFD) group totaled €760.4 million, or around $823 million at the average exchange rate for 2024.

This portfolio accounted for roughly 24% of the Group’s total commitments in Central Africa, which stand at an estimated €3.2 billion.

The portfolio comprises 61 projects focused on improving access to basic services, strengthening regional resilience, promoting economic diversification, supporting the energy transition, and preserving natural resources. These initiatives are managed by three key institutions within the group: AFD itself, Proparco, and Expertise France.

AFD holds the largest share, with projects valued at €643.5 million (around $696.6 million), followed by Expertise France with $86.6 million, and Proparco with nearly $40 million in active projects.

Between 2020 and 2024, AFD primarily mobilized financing in the DRC through sovereign loans, French government grants, and budget support. Its investments target critical sectors for the country’s development, including infrastructure, transport, urban development, education, vocational training, governance, health, and sustainable natural resource management.

Proparco, the AFD Group’s private sector arm, supports private financial institutions and small and medium-sized enterprises via debt financing, guarantees, and equity instruments.

Expertise France, the Group’s technical cooperation agency, oversees eight projects spanning entrepreneurship, fragility and vulnerability, health, sport, and culture. In 2024, Expertise France expanded its footprint by establishing an operational country office in the DRC during the second quarter.

Boaz Kabeya (intern)

 

In Kinshasa, a sprawling metropolis home to an estimated 15 to 20 million people, traffic congestion has become a daily ordeal for commuters. Endless gridlocks, deteriorating public transportation, poorly maintained roads, and a lack of clear signage and traffic enforcement have driven many residents to embrace a more flexible mode of transport: the taxi-bike, locally known as the Wewa.

This trend, mirrored in several other cities across the Democratic Republic of Congo (DRC), intensified in 2025. A study conducted by Congolese firm Target SARL from March 1 to 7, 2025, across all 26 provinces found that 71% of users now rely primarily on motorcycle cabs, up from 67% in 2023. The service appeals to all age groups, though usage tends to decline slightly with age.

“Its success stems from its ability to avoid traffic jams, cover short distances quickly, and offer more affordable prices than conventional taxis,” the study explains. The main advantage remains the Wewa’s agility, weaving through congested streets to significantly cut travel times, especially during rush hours.

“I used to take two hours to get to my workplace by bus. Today, by taking a motorcycle cab, I’m there in less than 40 minutes,” says Séraphin Mbuyi, a loincloth seller at Kinshasa’s bustling Zando market. “I live on 18th Street, Limete. I used to leave very early to be among the first at work and avoid traffic jams. Now, I don’t have to. I’m certainly stressed, but I know I can find a motorcycle to get me there,” he adds.

An Unregulated Sector

Yet, the sector remains largely unregulated. In February 2024, the Congolese National Police (PNC) banned motorcyclists from Gombe, Kinshasa’s most upscale district. However, the ban is frequently ignored. At the Socimat crossroads, right in the heart of Gombe, motorcycle cabs openly ply their trade.

Most operators are young men from working-class neighborhoods who enter the business without formal training or licenses. They often ride without helmets, flout traffic laws, and lack insurance, increasing risks for passengers. The low cost of motorcycles and minimal barriers to entry have made this a livelihood for thousands of unemployed Congolese. Local authorities acknowledge the urgent need to regulate and structure the market, but face challenges in implementing a coherent strategy.

Amid growing demand for safer, more reliable motorcycle transport, digital mobility platform Yango—a subsidiary of Russian tech giant Yandex—launched a motorcycle ride-hailing service in Kinshasa in 2023, aiming to professionalize the sector and offer a more secure alternative.

Ronsard Luabeya (intern)

 

The National Assembly of the DR Congo is examining the rectifying finance bill for the fiscal year 2025. Adopted on May 23 by the Council of Ministers, the revised budget reduces expenditures to 50,691.8 billion Congolese francs (CF), approximately $17.2 billion, down 1.7% from the initial budget’s CF51,553.5 billion.

The budget was downscaled due to economic constraints linked to security issues in eastern DRC. It was partially offset by new financial support expected from the International Monetary Fund (IMF) and the World Bank (WB). On May 22, the WB’s Executive Board approved $600 million in budgetary support, with $165.4 million scheduled for disbursement this year. Concurrently, the country is nearing a positive conclusion of the first review of its new IMF program, which should unlock an additional $266.7 million.

The escalating conflict in the east, where several towns have fallen under the control of the M23 armed group, has directly impacted public revenue mobilization. At a press briefing in Kinshasa on April 9, 2025, Finance Minister Doudou Fwamba estimated that the loss of territorial control would deprive the state of roughly 4.5% of its budgetary resources—an estimated shortfall of nearly CF2,320 billion, or about $1 billion. This gap cannot be fully bridged by external budgetary aid, forcing the government to revise spending forecasts downward.

In response, and to manage rising security expenditures while maintaining the domestic budget balance target set by the IMF program, the executive has adopted adjustment measures. These include reducing institutional operating costs and refocusing public spending. Nevertheless, the government asserts it is paying “particular attention” to key priorities such as free primary education, universal health coverage with free maternity care, continuation of the local development program (PDL-145 territories), economic diversification, and preserving the population’s purchasing power.

The rectifying budget is based on slightly revised macroeconomic assumptions. Growth forecasts have been trimmed to 5.3% from the initial 5.4%, with the overall budget deficit expected to remain around 1.8% of GDP. Average inflation is projected at 8.8%, and the average exchange rate at 2,859 CF per US dollar. Fiscal pressure is forecast to decline to 12.5% from 15.1%, primarily due to a drop in current revenues affected by the economic slowdown in the east and disruption of trade corridors.

Boaz Kabeya (intern)

Morgan Stanley, institution financière de premier plan dans la banque d’investissement basée aux États-Unis, projette dans une note relayée par plusieurs médias internationaux une baisse de 9 % de la valeur du dollar américain d’ici le milieu de l’année 2026. Cette prévision renforce les préoccupations exprimées, le 30 mai 2025, par le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, lors de la 45e réunion ordinaire du Conseil des ministres.

Attribuant cette dépréciation à la « perte de confiance dans les marchés obligataires et à une dynamique accélérée de dédollarisation des échanges », comme l’ont fait de grandes banques d’investissement telles que JP Morgan, le chef de l’État a attiré l’attention de son gouvernement sur les répercussions possibles de cette évolution sur l’économie locale. « Pour un pays comme le nôtre, où 91 % des dépôts et 97 % des prêts bancaires sont libellés en devises, ces bouleversements sont majeurs », a-t-il déclaré.

Pour Félix Tshisekedi, cette situation fait courir au pays quatre risques : une inflation importée due à la hausse mondiale des prix manufacturés ; une pression sur le franc congolais (FC), aggravée par la baisse des recettes d’exportation, qui réduit les ressources financières disponibles pour stabiliser la monnaie ; un ralentissement de l’économie chinoise, qui fragilise la demande pour les ressources stratégiques du pays (cuivre, cobalt…) ; et une forte volatilité des cours des métaux, rendant la planification économique incertaine.

Le communiqué du Conseil des ministres n’a pas précisé les indicateurs ayant servi de base aux conclusions du président de la République. Le franc congolais, par exemple, a légèrement perdu de sa valeur et se rapprochait, au 1er juin 2025, de 2 900 FC pour un dollar, contre une moyenne de référence de 2 780 FC fin 2024. Dans ce contexte, il conviendra d’observer si les facteurs influençant la valeur du dollar à l’international se répercutent sur l’offre et la demande en RDC. Pour l’instant, la primauté de la monnaie américaine sur le franc congolais persiste.

Les revenus d’exportation, quant à eux, ne devraient pas être négativement affectés par une baisse du dollar américain. Au contraire, cela pourrait rendre les produits d’origine congolaise plus compétitifs. Cependant, avec une masse monétaire composée à 90 % de dollars, les importations de biens de consommation, le paiement des salaires des travailleurs internationaux et d’autres coûts libellés dans une monnaie plus forte pourraient engendrer des déséquilibres.

Face à ces évolutions géopolitiques et économiques, le président Tshisekedi a engagé son gouvernement, la Banque centrale du Congo et d’autres administrations à se concerter pour proposer des mesures concrètes visant à protéger la RDC des chocs économiques extérieurs et à renforcer la souveraineté monétaire et commerciale.

Georges Auréole Bamba

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In a significant development for the artisanal gold sector in the Democratic Republic of Congo, DRC Gold Trading SA, a state-owned enterprise specializing in the purchase, marketing, and export of artisanal gold, announced on March 25, 2025, that it had successfully channeled over 280 kilograms of artisanal gold into Maniema province through its Kindu branch. This volume was achieved just two months after the branch's inauguration.

The company reported injecting more than US$27 million into the provincial economy, a feat largely attributed to its strategic partnership with Rawbank. This collaboration aligns with DRC Gold Trading SA's broader objective of integrating artisanal gold production into the formal economic circuit.

Cyprien Birhingingwa, Deputy Managing Director of DRC Gold Trading SA, added that the firm’s Kindu branch collected nearly 50kg of artisanal gold in its first week of operation–a notable achievement given that Maniema was excluded from the Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM) annual gold production statistics for 2024. The province's governor, Moïse Mussa Kabuankubi, labeled the performance  "a great feat."

According to recent estimates, the Kindu facility could partially offset production losses experienced in South Kivu. The facility only opened last March, the same month DRC Gold Trading SA stopped buying artisanal gold in South Kivu on March 11, 2025, following the advance of M23 rebels into the province.

Timothée Manoke (intern)

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