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Diamants : l’objectif de la Miba de produire 12 millions de carats en 2025 compromis

Diamants : l’objectif de la Miba de produire 12 millions de carats en 2025 compromis

Au 16 avril 2025, la Société minière de Bakwanga (MIBA), absent de la liste des producteurs de diamants depuis le deuxième trimestre de 2024, n’a toujours pas repris ses opérations minières, compromettant ainsi les objectifs de production annoncés par son président du conseil d’administration (PCA), Jean-Charles Okoto, en novembre 2024.

« Nous voulons produire un million de carats par mois en 2025 », déclarait-il alors au quotidien belge L’Écho. Ce qui représente un total annuel de 12 millions de carats. Un objectif particulièrement ambitieux, sachant que la production de la République démocratique du Congo (RDC) s’est élevée à 8,34 millions de carats en 2023, contre 10,78 millions en 2022.

Nommé en novembre 2023, Jean-Charles Okoto s’était rendu en Europe, un an plus tard, à la recherche de « nouveaux partenaires » pour relancer cette entreprise minière publique, en difficulté depuis plus de deux décennies. À cette occasion, ASA Resource, qui détient 20 % des parts de la MIBA, s’était engagée à investir 50 millions de dollars dans le processus de relance.

Fin août 2024, la République démocratique du Congo, actionnaire majoritaire avec 80 % du capital, avait pour sa part adopté un plan minimum de relance de 70 millions de dollars, lors d’un Conseil des ministres.

En visite à Mbuji-Mayi à la fin décembre 2024, le président de la République, Félix Tshisekedi, avait annoncé qu’une enveloppe de 50 millions de dollars serait prochainement affectée à la relance de la MIBA.

Malgré ces engagements, les fonds semblent faire défaut. Selon un compte rendu publié le 8 avril 2025 par les services du gouvernorat du Kasaï Oriental, à l’issue d’une audience entre le directeur général de la MIBA, André Kabanda Kana, et le gouverneur Jean-Paul Mbwebwa Kapo, les 50 millions de dollars promis par le chef de l’État n’avaient toujours pas été débloqués.

On ignore également si ASA Resource a effectivement versé sa contribution. Quant au plan minimum de relance, l’état d’avancement de sa mise en œuvre n’a pas fait l’objet de communication.

Des sociétés se positionnent

Ce plan, moins ambitieux que les annonces du PCA Jean-Charles Okoto, visait une production de près de 2,5 millions de carats en 2026. Il prévoyait des « mesures urgentes » notamment une restructuration de la dette, un allègement significatif du passif de la MIBA, ainsi que la convocation d’une assemblée générale extraordinaire des actionnaires.

Lors de la même audience, le directeur général de la MIBA a présenté quatre compagnies — installées en Afrique du sud — intéressées par une collaboration en vue de la relance. Il s’agit de Bond Equipment, Mining Services, Athur Mining et Consulmet. Après la visite des infrastructures et des sites miniers, ces entreprises sont appelées à soumettre des offres pour la fourniture d’équipements modernes nécessaires à la reprise des activités.

Outre l’équipement, la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Lubilanji est jugée cruciale pour relancer la production. Un an après la signature de son contrat, l’entreprise tchèque Seko a annoncé, le 24 mars dernier, que les travaux débuteront « sous peu ».

A l’observation, le chemin vers une reprise effective reste long, mais les attentes locales sont immenses. Selon les services de communication du gouvernorat du Kasaï Oriental, la relance de la MIBA est « le vœu de plus d’un Kasaïen ». Les autorités estiment que la reprise des activités de l’ancienne numéro un mondiale du diamant pourrait générer jusqu’à 2 500 emplois.

La MIBA prévoit par ailleurs de diversifier ses activités vers d’autres filières minières, notamment l’or, le nickel et le chrome, et d’étendre ses opérations dans d’autres provinces du Grand Kasaï.

Pierre Mukoko et Ronsard Luabeya, stagiaire

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