La microfinance Advans Congo ambitionne de doubler le volume de crédits accordés à sa clientèle en 2025. « L’année dernière, nous avons injecté un peu plus de 50 millions de dollars, et cette année, nous envisageons d’injecter plus de 100 millions de dollars dans l’économie », a déclaré son directeur général, Jean-Luc Nzoubou, lors d’un entretien avec Bankable à Kinshasa.
À fin mai 2025, l’institution affirme avoir déjà octroyé près de 30 millions de dollars de crédits. Ses responsables se montrent confiants dans la réalisation, voire le dépassement, de l’objectif fixé. Cet optimisme s’appuie notamment sur le fait qu’historiquement, 70 % des crédits sont généralement accordés entre juillet et décembre.
Après l’ouverture de deux nouvelles agences dans le Grand Katanga (Lubumbashi et Kolwezi) fin 2024, Advans compte désormais 11 implantations à travers le pays, dont cinq à Kinshasa. D’après son directeur général, ces deux agences contribuent déjà à hauteur de 30 % aux décaissements de crédits de l’année en cours, incitant la direction à planifier l’ouverture de deux agences supplémentaires dans cette région à fort potentiel.
Parallèlement à l’expansion de son réseau, Advans a mis en place un système de traitement des dossiers permettant l’octroi de crédits dans un délai maximal de sept jours pour les nouveaux clients — un délai encore plus court pour les clients existants.
Selon les informations publiées sur son site, les montants des prêts varient entre 100 et 200 000 dollars américains, pour des taux d’intérêt mensuels ne dépassant pas 5 %. L’institution cible principalement les micros et petites entreprises justifiant d’au moins une année d’activité. Les durées de remboursement sont adaptées aux besoins des clients. « Si la demande du client concerne un besoin en fonds de roulement, nous sommes entre 6 et 18 mois ; s’il s’agit d’un besoin d’investissement, nous pouvons aller jusqu’à 36 mois », explique Jean-Luc Nzoubou.
D’après son rapport annuel, Advans a clôturé 2024 — qualifiée d’année de « croissance forte » par son directeur général — avec un encours brut de crédits de 114,2 milliards de francs congolais (soit 41 millions de dollars au taux moyen annuel), en hausse de 49,4 % par rapport à 2023. Cette progression s’est accompagnée d’une bonne maîtrise du risque : les crédits litigieux bruts n’ont que modérément augmenté, passant de 8,3 à 8,8 milliards de FC.
Timothée Manoke, stagiaire