La société japonaise Asia Mineral a franchi une nouvelle étape vers son implantation en République démocratique du Congo. Le 28 juin 2025, elle a signé un protocole d’accord (MoU) avec la société congolaise Kerith Resources en vue de la création d’une coentreprise baptisée Kivuvu Kongo Mines, dédiée à l’exploitation et à la transformation du manganèse dans la province du Kongo Central.
La signature de l’accord est intervenue en marge du Forum économique RDC–Japon, organisé à Tokyo autour du thème « Investir en RDC ». L’événement a réuni une délégation congolaise conduite par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, accompagnée de plusieurs membres du gouvernement.
Selon Felly Samuna, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Kongo Central, cité par Actualité.cd, la coentreprise devrait être formellement constituée dans la province dans un délai de deux semaines. Asia Mineral détiendra 60 % du capital, contre 40 % pour Kerith Resources, une société congolaise dont peu d’informations publiques sont disponibles.
Un potentiel encore à confirmer
Kivuvu Kongo Mines aura pour mission de valoriser les réserves de manganèse du Kongo Central. À ce stade, il est encore difficile d’évaluer le potentiel exact du site ciblé. Il était prévu qu’Asia Mineral lance la phase exploratoire dans le territoire de Luozi en mai dernier.
Lors d’un point de presse à Tokyo, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a indiqué que l’investissement initial était estimé à 50 millions de dollars. L’objectif est d’atteindre une production annuelle de 2 millions de tonnes de manganèse.
Selon les projections, le projet pourrait générer 2 500 emplois directs et stimuler plusieurs chaînes de valeur locales, notamment dans la logistique, la sous-traitance industrielle et les services.
Pour le gouvernement congolais, cette initiative s’inscrit dans la stratégie de diversification du secteur minier. Celle-ci vise à élargir les partenariats, à diversifier les types de minerais exploités, les zones d’exploitation, ainsi que les produits finis ou semi-finis, dans une logique de transformation locale et de valorisation accrue des ressources.
Ronsard Luabeya, stagiaire
Lire aussi :
Manganèse : des explorations d’Asia Minerals annoncées dans le Kongo Central