Le groupe français Eiffage a annoncé, le 20 janvier 2025, avoir décroché un contrat de 100 millions d’euros pour la rénovation et l’extension du terminal à conteneurs du port de Matadi, en République démocratique du Congo (RDC). Ce contrat a été attribué à sa filiale Eiffage Génie Civil Marine par la société Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC), qui avait obtenu, en novembre 2024, une concession pour moderniser, équiper et exploiter une partie du terminal.
Les travaux incluront la construction d’un nouveau quai sur pieux de 350 mètres de long et 30 mètres de large, positionné devant les quais 5, 6 et 7 existants, ainsi que trois passerelles d’accès de 20 mètres de large traversant les quais actuels. Le projet prévoit également la construction d’un bâtiment d’opérations, d’un bâtiment atelier, ainsi que la réhabilitation de 7 hectares de plateforme logistique. Le chantier devrait s’étendre sur une période de 27 mois.
Ces travaux s’inscrivent dans le cadre de la phase 2 du programme d’extension du terminal à conteneurs du port de Matadi, lancé en 2019. Ce plan d’investissement vise à doubler la capacité globale du terminal, en la portant de 200 000 à 400 000 EVP (équivalent vingt pieds).
Cependant, certains experts relativisent l’impact de ce programme en l’absence d’un projet de dragage et de balisage du fleuve Congo, entre Matadi et l’océan Atlantique, qui permettrait aux gros navires d’accéder au port. En effet, le port de Matadi, situé sur la rive gauche du fleuve Congo, ne dispose pas d’un tirant d’eau suffisant pour accueillir de grands navires, contrairement aux ports maritimes. Cette limitation oblige la RDC à utiliser des ports voisins comme relais pour ses importations et exportations.
Henoc Dossa, Agence Ecofin