Le gouvernement souhaite porter la capacité hydroélectrique de la province de la Tshopo à 50 MW, selon des informations publiées après une réunion présidée par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, lui-même originaire de cette région. D’après la presse locale, ce projet prévoit la réhabilitation de la centrale hydroélectrique actuelle ainsi que la construction d’une nouvelle installation sur le même fleuve.
La centrale hydroélectrique de Tshopo, qui dispose d’une puissance installée de 19,6 MW, ne produit actuellement que 5,1 MW en raison de l’arrêt de deux de ses trois groupes. Cette infrastructure, construite en 1954, peine ainsi à répondre à la demande régionale, estimée à 45 MW par la Société nationale d’électricité (SNEL), laissant une large partie des besoins non couverte dans la province.
En visite la semaine dernière à Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo, le président Félix Tshisekedi a affirmé que des mesures seraient prises pour améliorer l’accès à l’électricité dans la région.
#RDC : la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo sera bientôt alimentée en courant électrique. Coût global travaux, 120 millions de dollars américains. Le Fonds de réparation des indemnisations des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC va mettre à la… pic.twitter.com/stAn9iTFCY
— Marcel Kitambala (@KitambalaMarcel) November 1, 2024
D’après plusieurs sources présentes lors de la réunion avec le ministre de la Justice, le montant estimé pour financer les travaux de réhabilitation de la centrale actuelle et la construction d’une nouvelle s’élèverait à 120 millions de dollars. Toutefois, on ignore si cette estimation repose sur une étude de faisabilité.
Les financements pour ce projet restent à mobiliser, mais la presse rapporte que le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a assuré aux élus locaux que le Fonds spécial de réparation et d’indemnisation des victimes des activités armées de l’Ouganda en RDC (Frivao) apporterait 50 millions de dollars. Créé par décret en décembre 2019 et basé à Kisangani, le Frivao gère actuellement environ 200 millions de dollars déjà versés par l’Ouganda pour indemniser les victimes des affrontements de 2000 entre les armées ougandaise et rwandaise, qui avaient causé plus de 1 000 morts et 3 000 blessés en territoire congolais.
Olivier de Souza
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Dans le territoire de Kabeya Mwanga, au Kasaï-Oriental en République Démocratique du Congo, 2 500 ménages agricoles devraient bénéficier de semences améliorées de maïs. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Agenda de transformation agricole de la RDC (ATA-RDC), soutenu par le gouvernement congolais. Elle vise à accroître la production locale et à lutter contre la malnutrition.
« Nous allons accompagner ce premier groupe de paysans avec les semences, les engrais et aussi de bonnes pratiques culturales. Nous espérons qu’avec ces semences, on parviendra à augmenter la production agricole », a affirmé le chef de bureau de l’Institut international pour l’agriculture tropicale (IITA), Paul Dontsop, rapporte la presse.
Cette opération intervient peu après que l’IITA et l’Institut africain de leadership agricole (AALI) ont distribué 4 000 kilogrammes de semences améliorées de maïs à 421 ménages dans le territoire de Tshilengi, aussi situé dans la province du Kasaï-Oriental.
La transformation agricole constitue un pilier de la politique du gouvernement congolais pour améliorer la sécurité alimentaire. Dans cette optique, un financement de 5,1 millions de dollars a été alloué au programme ATA-RDC, visant à soutenir des initiatives comme le renforcement de la chaîne de valeur maïs-soja et le développement du secteur semencier du manioc. Cette stratégie ambitionne de réduire la dépendance aux importations alimentaires et de promouvoir une production locale durable.
Malgré ces efforts, des obstacles logistiques freinent l’essor agricole au Kasaï-Oriental. Selon une étude de la Banque africaine de développement (BAD), 70 % des routes de la province sont en mauvais état, compliquant ainsi le transport des produits vers les marchés et augmentant les coûts pour les producteurs. Cette situation force les acheteurs de maïs à offrir des prix d’achat plus bas aux cultivateurs pour compenser les frais de transport élevés, impactant la rentabilité des exploitations locales.
Le projet du ministère du Développement rural, qui ambitionne de réhabiliter ou de construire 11 000 kilomètres de routes par an pour relier les zones de production aux zones de consommation, s’inscrit donc dans la bonne direction.
GAB
Le 30 octobre 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) a franchi une étape en validant au plan technique sa Politique nationale de développement rural (PNDR). Cette initiative, soutenue par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), vise à transformer les zones rurales, qui couvrent une grande partie du territoire et abritent plus de 70 % de la population.
La PNDR se concentre sur plusieurs axes majeurs. Elle prévoit une réforme de la gouvernance locale afin d’améliorer la gestion des affaires publiques en milieu rural. L’objectif est de rendre l’administration rurale plus efficace et transparente. La réduction de la pauvreté est également au cœur de cette politique, avec la mise en place de programmes visant à améliorer les conditions de vie des populations rurales, en augmentant les opportunités économiques et en renforçant les capacités locales.
Les infrastructures de base sont une autre priorité, avec le développement et la modernisation des routes, des écoles, des centres de santé et des réseaux d’eau potable pour faciliter l’accès des populations rurales aux services essentiels. Enfin, l’électrification des zones rurales est prévue pour stimuler le développement économique et améliorer la qualité de vie en milieu rural.
Cette politique nationale est élaborée alors que sont actuellement déployés avec des programmes ciblant le monde rural. Parmi ces projets, le Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T) se distingue. Lancé en 2021, le PDL-145T vise à réduire les inégalités spatiales et à transformer les conditions de vie des populations rurales en améliorant l’accès aux infrastructures et services socioéconomiques de base. Il comprend des initiatives telles que la construction et la réhabilitation de routes de desserte agricole, essentielles pour le désenclavement des zones rurales et l’évacuation des produits agricoles vers les marchés.
De plus, le ministère du Développement rural a récemment annoncé un programme visant la construction et la réhabilitation de 11 000 kilomètres de routes de desserte agricole à travers les 26 provinces du pays, chaque année à partir de 2024. Cette initiative vise à désenclaver les zones rurales tout en stimulant l’économie locale.
L’agriculture, représentant l’essentiel des activités économiques des populations rurales, est également au cœur des préoccupations. Des plans spécifiques sont en cours d’élaboration pour renforcer ce secteur vital, en améliorant l’accès aux intrants agricoles, en modernisant les techniques de production et en facilitant l’accès aux marchés.
La validation technique de la PNDR marque une étape importante vers la transformation des zones rurales en RDC. Le ministère sectoriel a promis de travailler activement pour son endossement politique par le gouvernement. Cependant, une attention particulière doit être accordée à son intégration avec les programmes existants pour garantir une mise en œuvre cohérente et efficace.
Georges Auréole Bamba
Zones agricoles : Muhindo Nzangi et son projet de 11 000 km de voies de desserte
La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) a occupé une place centrale lors de l’entretien du 26 octobre 2024 entre le ministre congolais des Finances, Doudou Fwamba, et le secrétaire adjoint au Trésor américain, Scott Rembrandt, en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington, D.C. Selon le compte rendu du ministère des Finances, le ministre Fwamba a exprimé la volonté de la République démocratique du Congo (RDC) de sortir en 2025 de la « liste grise » du Groupe d’action financière (GAFI), l’organisme intergouvernemental chargé d’évaluer les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes.
En raison des défaillances stratégiques de son système de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes, la RDC a été placée sur la liste des pays « sous surveillance renforcée » ou « liste grise » du GAFI en octobre 2022. Cette inscription fait apparaitre le pays comme une juridiction présentant un risque au-dessus de la normale en matière de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de prolifération des armes. En vue de minorer ce risque, les institutions financières situer dans d’autres pays peuvent prendre des mesures qui ralentissent et renchérissent les transactions avec la RDC. Étant donné que l’économie congolaise est fortement dollarisée, avec 92 % des dépôts bancaires en dollars américains en août 2024, cette question revêt un enjeu stratégique pour la RDC et les États-Unis.
À l’issue d’une plénière de trois jours conclue le 25 octobre à Paris, le GAFI a décidé de maintenir la RDC sur sa « liste grise ». Selon l’organisme international de surveillance de la LBC/FT, la RDC doit continuer à mettre en œuvre son plan d’action pour remédier à « ses défaillances stratégiques ». Parmi les mesures requises, le pays doit élaborer et appliquer un plan de contrôle fondé sur le risque, renforcer la capacité de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) à mener des analyses opérationnelles et stratégiques, et améliorer les compétences des autorités responsables des enquêtes et des poursuites en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. De plus, il est impératif de démontrer une mise en œuvre efficace des sanctions financières ciblées liées au financement du terrorisme et à la prolifération des armes. La RDC doit s’acquitter de ces recommandations avant la prochaine évaluation prévue en octobre 2025 pour espérer sortir de la « liste grise » comme promis aux autorités américaines.
Depuis sa mise sous surveillance renforcée par le GAFI, la RDC a néanmoins pris plusieurs mesures. Une nouvelle loi de LBC/FT a été promulguée en décembre 2022, élargissant les mesures de LBC/FT à l’ensemble du secteur financier, interdisant les comptes anonymes et renforçant la surveillance des personnes politiquement exposées (PPE). De plus, une stratégie nationale de LBC/FT a été validée fin 2023, et un rapport d’évaluation nationale des risques (ENR) a été réalisé et diffusé. Les autorités de surveillance pour tous les secteurs et professions non financières ont également été désignées. Les capacités d’enquête et de poursuite ont été améliorées grâce à l’embauche de magistrats et à la mise en place d’un plan de formation pour tous les enquêteurs. Enfin, des textes relatifs aux sanctions financières ont été signés le 21 mars 2024.
Cependant, selon les experts, un système de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) ne peut véritablement être efficace que si les transactions financières s’effectuent par le biais de canaux régulés, permettant ainsi de suivre les flux. Or, en RDC, une grande partie des paiements se fait en espèces. Pour réduire la circulation du cash, les autorités ont mis en place plusieurs mesures visant à limiter le seuil des transactions en espèces à 10 000 dollars. Selon le gouvernement, ce dispositif fait face à plusieurs contraintes, notamment le développement d’un marché parallèle de change qui alimente des réseaux mafieux dans l’économie informelle, ainsi que la faible pénétration des banques dans les zones reculées.
Pierre Mukoko
Dans sa quête d’une connectivité accrue, la République démocratique du Congo (RDC) intensifie ses efforts pour attirer les investisseurs internationaux. Le mercredi 30 octobre 2024, une rencontre entre l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, et le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a permis d’aborder cette question cruciale.
Lors de cet entretien, l’ambassadrice Lucy Tamlyn a souligné l’intérêt des fournisseurs américains pour le marché de la connectivité en RDC. « Avec le ministre Kibassa, nous avons discuté de la manière de donner plus de chances aux opportunités qu’offre la RDC », a-t-elle déclaré, témoignant ainsi de l’engagement des États-Unis à accompagner le développement numérique du pays.
Cette démarche fait suite à l’appel lancé par le président Félix Tshisekedi lors de son discours à l’ONU en septembre 2024. Le chef d’État congolais avait souligné l’importance de développer la connectivité en Afrique, appelant à une collaboration étroite avec les partenaires multilatéraux et les opérateurs de télécommunications, tout en insistant sur le transfert de connaissances.
Malgré son potentiel, la RDC affiche encore des taux de pénétration d’Internet relativement faibles. Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), au 30 juin 2023, seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à l’Internet mobile et 0,017 4 % à l’Internet fixe. Pour relever ce défi, le gouvernement mise notamment sur l’attraction d’investisseurs.
Une meilleure connectivité offre de nombreux bénéfices pour le développement de la RDC. Dans les zones rurales, où les disparités d’accès sont les plus marquées, Internet peut devenir un levier essentiel de désenclavement, ouvrant la voie au commerce en ligne, à la télémédecine et à l’enseignement à distance. De plus, selon l’UIT, une hausse de 10 % du taux de pénétration du haut débit mobile en Afrique entraîne une augmentation de 2,5 % du PIB par habitant.
Melchior Koba
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La banque suisse UBS prévoit un prix moyen du cuivre de 10 500 $ la tonne pour 2025, surpassant les 10 160 $ annoncés par Goldman Sachs dans ses récentes prévisions revues à la hausse. Cette nouvelle estimation, relayée par Agence Ecofin, reflète un optimisme accru chez les analystes du marché du cuivre, dont la République démocratique du Congo (RDC) a été le deuxième producteur mondial en 2023.
Dans le détail, les raisons avancées par les analystes d’UBS pour justifier leur prévision comprennent une offre restreinte face à une demande croissante, notamment pour les véhicules électriques, les énergies renouvelables et les centres de données. Ils anticipent un déficit de plus de 200 000 tonnes sur le marché en 2025, et une hausse du prix qui devrait grimper à 11 000 $ la tonne en 2026.
Il faut rappeler qu’au moment de relever ses prévisions de prix pour le cuivre la semaine dernière, la banque américaine Goldman Sachs avait de son côté cité comme principal facteur l’impact positif des récentes mesures de relance économique en Chine sur la demande du métal. Plus tôt ce mois, le cabinet d’analyse Fastmarkets a estimé que les prix du cuivre devraient atteindre en moyenne 10 265 dollars la tonne au cours du dernier trimestre de 2024, avec comme raisons les mesures de relance en Chine, mais également la baisse des taux d’intérêt décidée par la Réserve fédérale américaine.
Les prévisions des divers analystes susmentionnés sont supérieures au prix prévu dans le projet de loi de finances de la RDC où le pays table sur une tonne de cuivre à 7 909,57 $. Une éventuelle hausse du prix du cuivre en 2025 ne sera néanmoins pas le seul facteur qui déterminera une croissance des recettes publiques générés. Il faut prendre en compte l’évolution de la production et la nature et les termes des contrats entre l’État et les entreprises minières, ainsi que ceux entre ces entreprises et leurs clients.
LNK
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Le président de la République démocratique du Congo (RDC) a rencontré son homologue ougandais, Yoweri Museveni, le 30 octobre 2024 à Entebbe, en Ouganda. Durant cet échange de trois heures, les deux chefs d’État ont abordé les questions de sécurité et les opportunités de développement régional, d’après la présidence congolaise.
Le président Félix Antoine Tshisekedi a souligné que le processus de paix a dominé les échanges, qualifiant les discussions de « très enrichissantes et très prometteuses ». De son côté, Yoweri Museveni a précisé que les pourparlers sur la paix ont porté sur les questions sécuritaires bilatérales entre l’Ouganda et la RDC ainsi que sur la stabilité de la sous-région.
En juillet dernier, des experts de l’ONU ont affirmé que des officiers ougandais avaient permis aux troupes du M23 et de l’armée rwandaise de transiter par l’Ouganda pour attaquer la RDC. Le même rapport accuse également Entebbe d’héberger les leaders du mouvement rebelle. Le porte-parole adjoint de l’armée ougandaise a qualifié ces accusations de « risibles, sans fondement et illogiques », affirmant que les deux armées coopéraient pour « assurer le retour de la paix dans l’est de la RDC ». Suite à une réunion d’évaluation des opérations, tenue du 10 au 11 octobre 2024 à Kinshasa et rassemblant les chefs d’états-majors des forces armées congolaises et ougandaises, la RDC a d’ailleurs annoncé un renforcement de cette coopération.
Routes Kasindi-Beni-Butembo
Outre les questions sécuritaires, les deux chefs d’État ont également abordé le développement du secteur pétrolier autour du lac Albert et des infrastructures routières. Selon la présidence de la RDC, le président ougandais a réitéré son engagement à construire les routes Kasindi-Beni-Butembo et, éventuellement, Bunagana-Rutshuru-Goma. « C’est l’une des motivations de notre adhésion à l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est, NDLR), mais malheureusement tout s’est arrêté à cause de l’agression que nous subissons », a réagi le chef de l’État congolais.
Ces routes reliant les deux pays ouvrent également l’accès à l’Afrique de l’Est et à l’océan Indien depuis Kasindi-Lubiriha. En juin 2021, Félix Antoine Tshisekedi et Yoweri Museveni avaient posé la première pierre de ces projets, et les travaux ont démarré en 2022 sur la route Kasindi-Beni-Butembo, longue de près de 140 km. D’un coût initial de 300 millions de dollars, ce volet du projet est réalisé par l’entreprise indienne Dott Services Limited, basée en Ouganda, qui devrait aussi financer 60 % des travaux, les deux États contribuant chacun à hauteur de 20 %.
Cependant, il y a quelques mois, les travaux, dont le taux de réalisation n’a pas été communiqué, se sont arrêtés en raison du non-respect de certaines clauses contractuelles, selon un employé de l’entreprise. Pour surmonter ces défis, la RDC et l’Ouganda ont signé, le 16 octobre 2024, un avenant à leur accord relatif au projet de modernisation des routes Kasindi-Beni-Butembo et Bunagana-Rutshuru-Goma. Les deux parties ont convenu d’appliquer l’exemption de taxes et autres prélèvements, de renforcer la sécurité face aux menaces rebelles actives dans la région, ainsi que d’améliorer la coordination et le suivi du projet.
Oléoduc pétrolier
Concernant l’exploitation pétrolière, les deux pays examinent la possibilité pour la RDC d’accéder au projet d’oléoduc East African Crude Oil Pipeline (EACOP). Ce projet de près de 1 400 km, qui devrait relier le parc national de Murchison Falls en Ouganda au port de Tanga en Tanzanie, est porté par l’Ouganda, la Tanzanie, ainsi que les géants pétroliers Total Energies et la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC). Il faciliterait le transport du pétrole brut extrait du Graben Albertine (comprenant le lac Albert, partagé entre la RDC et l’Ouganda, ainsi que le lac Édouard), rendant ainsi plus attractifs les blocs de ce site, qui peinent actuellement à trouver preneur.
« Je repars avec l’espoir que ce que nous nous sommes dit va se concrétiser. Je compte sur vous, sur votre sagesse, pour que tout ce que nous nous sommes dit se réalise », a déclaré le chef de l’État congolais en quittant l’Ouganda.
Pierre Mukoko
Goldman Sachs scaled up its 2025 forecast for copper prices, from $10,100 to $10,160 per tonne average. The revision is largely due to recent economic stimulus measures in China that are boosting demand for copper.
A few weeks ago, the analysis firm Fastmarkets estimated that copper prices could average $10,265 per tonne this quarter. This prediction integrates China's 3.95 trillion yuan ($560 billion) stimulus plan announced in September to tackle the slowing economy, paired with the interest rate cuts by the US Federal Reserve.
It’s still unclear how these forecasts will affect mining revenues in the Democratic Republic of Congo (DRC), the world’s second-largest copper producer in 2023. Several factors must be considered, including contracts between the government and mining companies, agreements between those companies and their customers, and the country’s copper production levels.
In its 2025 Finance Bill presented to Parliament, the DRC government predicts a copper price of $7,909.57. The government noted that copper prices rose from $8,726.9 per tonne in the first half of 2023 to $9,215.84 per tonne during the same period in 2024, a 5.6% increase. Goldman Sachs' forecast thus exceeds the government projection by $2,250.43.
It should be recalled, however, that earlier this month, Ivanhoe Mines lowered its production forecast for Kamoa-Kakula, the largest copper mine in the DRC. The company attributed the change to instability in the power grid, among others. Ivanhoe now aims for a maximum production of 450,000 tonnes of copper concentrate in 2024, down from its previous target of 490,000 tonnes.
Kamoa-Kakula is among the mines that helped boost the DRC's copper outputs and mining revenues in recent years. While plans have been announced to address power supply issues by 2025, it remains uncertain how effectively these will be implemented and how they will impact next year’s production.
Louis-Nino Kansoun
Goma, the capital of North Kivu, will be one of the first cities in the DR Congo (DRC)to receive smart meters. The initiative is part of a broader strategy to install 100,000 meters nationwide. David Tshilumba, Managing Director of the Régie de Distribution d'Eau (REGIDESO) disclosed the project on October 27. He said the project aims to modernize water services and improve management across the DRC.
"Today we have embraced smart meters. We have an initial order for 100,000 units. Some will be prepaid and others post-paid. The city of Goma will be among the first beneficiaries," Tshilumba said. A successful pilot phase was completed in Kinshasa and Mbuji-Mayi.
Tshilumba explained that the new meters will allow for real-time monitoring of water use, help detect leaks early, and improve billing accuracy. This technology will greatly enhance the REGIDESO’s operations and allow consumers to track their water usage more effectively. It will also improve water distribution and ensure fair billing.
As part of its digital efforts, the REGIDESO launched an online payment system for water bills last year through the Regipaye digital solution.
In a related initiative, at the end of August 2024, Minister of Water Resources Teddy Lwamba launched a project to combat illegal water extraction using a digital solution. This issue affects fair access to water. "The project aims to strengthen control and regulation, ensuring that every citizen has access to quality drinking water," Lwamba said.
Olivier de Souza
En 2023, la RDC a enregistré un nouveau surplus dans sa balance commerciale, selon le dernier rapport sur le commerce et l’investissement dans la Communauté Est-Africaine (CAE), publié par le Centre de droit commercial pour l’Afrique australe (Tralac).
Selon le document, l’excédent s’est établi à 7 milliards de dollars, soutenu par des exportations en hausse de 14 %, atteignant 17,9 milliards de dollars, tandis que les importations ont reculé de 5,3 %, s’élevant à 10,8 milliards de dollars. Ce surplus, le cinquième consécutif, reflète une dynamique commerciale renouvelée après la forte contraction de la valeur des exportations en 2022, qui avait limité l’excédent à son plus bas niveau depuis 2019.
Au cours de l’année écoulée, la Chine est restée le premier client de la RDC, absorbant 10 milliards de dollars de marchandises en provenance du pays. Ce montant établit un nouveau record et représente presque le triple de la valeur des exportations vers l’empire du Milieu en 2019.
Les envois vers l’Afrique ont reculé d’une année sur l’autre, passant de 3,5 milliards de dollars en 2022 à 2,7 milliards en 2023, un niveau inédit depuis cinq ans. Sur le continent, la Tanzanie est la première destination pour la RDC et son principal débouché dans la CAE, avec des importations s’élevant à 1,2 milliard de dollars, en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente, mais restant loin du record de 1,97 milliard de dollars atteint en 2021. Le Mozambique se positionne comme la deuxième destination pour la RDC en Afrique, absorbant 1 milliard de dollars de produits.
Espoir Olodo
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