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Equipe Publication

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Le 29 novembre 2025, le pont Nizi, reliant l’axe Iga-Barrière–Mongwalu dans le territoire de Djugu (Ituri), s’est effondré. L’annonce a été faite par des acteurs de la société civile locale : le tablier aurait cédé sous le passage d’un camion. Le véhicule s’est renversé, mais les chauffeurs en sont sortis indemnes. Depuis, la circulation sur cet axe est totalement interrompue.

« La route coupée empêche désormais l’accès à une zone essentielle pour l’alimentation des villages environnants. Les habitants ne peuvent plus se ravitailler facilement en denrées de première nécessité », a déclaré le président de la société civile des Bahema Baguru, Dhino Gédéon, cité par la presse.

Les effets se font déjà sentir. Selon Jean-Pierre Bikilisende, député provincial, la rupture de l’axe Iga-Barrière–Mongbwalu provoque une flambée des prix de certains biens. Le riz, le carburant et d’autres denrées de base deviennent plus chers, tandis que certains produits se raréfient sur les marchés. Pour les populations riveraines, cela se traduit par un coût de la vie plus élevé et des difficultés d’accès aux biens essentiels.

La société civile alerte également sur les implications sécuritaires. Comme le rapporte Radio Okapi, la coupure de l’axe complique désormais la mobilité des FARDC et pourrait ralentir leurs interventions en cas d’incident dans cette zone déjà instable. Cette contrainte renforce l’urgence de rétablir la route afin d’assurer à la fois l’approvisionnement et la protection des populations.

Boaz Kabeya

 

Guy-Robert Lukama, who has chaired the board of Gécamines since February 2023, is advancing an ambitious strategy for the state-owned mining company. He presented the plan at the African Investment Forum in Rabat, Morocco, held from November 26 to 28, where he discussed issues related to critical minerals.

Lukama said the company no longer intends to depend solely on its mineral reserves. His goal is to guide Gécamines through a major strategic shift, moving from simple extraction to chemical processing. He said the group is learning from past missteps and looking at successful models, particularly Morocco’s phosphate industry.

That is why we are studying other models and examining how they transformed their business, moving from producing phosphates to producing fertilizers. That is the model we want to follow,” he said.

Lukama, who began working with Gécamines in 2018 as an independent consultant, wants to draw lessons from the example of Morocco’s OCP Group to reposition Congo’s cobalt industry. The strategy, which is already being put into practice, aims to produce battery precursor materials instead of exporting cobalt hydroxide.

Projects in the Pipeline

Lukama’s strategy aligns with government priorities. According to Minister of Mines Louis Watum Kabamba, the current extractive model captures less than seven percent of the value in the value chain that runs from the mine to the finished electric vehicle. “This model does not work,” Watum said during a roundtable discussion at the Makutano forum on November 25.

In line with this goal of moving up the value chain, Lukama announced three projects in preparation with a combined capacity of roughly 40,000 tons. He did not provide additional details. The current focus is identifying partners willing to invest in the new transformation approach. Watum noted that Gécamines still holds important assets, including significant mineral reserves and deep knowledge of local geology.

The Democratic Republic of Congo also intends to use Special Economic Zones to attract investors for local mineral processing. These zones provide fiscal, administrative, infrastructure and logistical incentives. A zone dedicated to battery precursor materials, batteries and eventually electric vehicle assembly using local raw materials was launched in March. In late 2024, Morocco, which is already present in the Congolese mining sector through Managem’s Pumpi copper and cobalt mine, was invited to join the project during a meeting organized by the UN Economic Commission for Africa.

Industrial Decline Poses Challenges

Watum said Gécamines is meant to operate as a mining company rather than simply as a holding entity. However, this ambition conflicts with the company’s current industrial condition. According to its 2024 activity report, Gécamines is in decline. It produced no cobalt of its own in either 2023 or 2024 and only 8,065 tons of copper. Its plants are idle, and the company relies heavily on toll processing, private partners and slag retreatment. It does not yet have the infrastructure, technical expertise or workforce needed to run a chemical-processing industry on an international scale.

Lukama acknowledged these constraints. “When we talk about batteries, it is becoming less a matter of mining or metallurgical engineering and more a matter of chemical engineering,” he said.

To address the skills gap, the former banker supports an approach that combines expertise from the Congolese diaspora with that of long-serving local teams. He also emphasized the need to strike the right balance so that employees who remained in the country do not feel left behind compared with returning professionals.

George Auréole Bamba & Pierre Mukoko

À la tête du conseil d’administration de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) depuis février 2023, Guy-Robert Lukama porte une vision ambitieuse pour l’entreprise publique. Il l’a présentée lors de l’African Investment Forum (AIF), organisé à Rabat, au Maroc, du 26 au 28 novembre 2025 par la Banque africaine de développement (BAD), où il était invité à débattre des enjeux liés aux minerais critiques.

Selon le président du conseil d’administration (PCA), le géant congolais ne souhaite plus se contenter de ses rentes géologiques. Il entend opérer un pivot stratégique majeur : passer de l’extraction à la chimie, en tirant les leçons du passé et en s’inspirant de la réussite de la filière phosphate marocaine. « C'est la raison pour laquelle on regarde les modèles des autres : comment ils ont transformé leur activité, passant de producteur de phosphates à producteur d'engrais. C'est ce cheminement que nous essayons de copier », explique Guy-Robert Lukama.

Celui qui a commencé à travailler avec la Gécamines en 2018 comme consultant indépendant en transformation veut notamment s’appuyer sur la trajectoire du groupe marocain OCP pour réorienter la filière cobalt congolaise. La stratégie, « en cours de mise en place », vise à produire non plus de l’hydroxyde de cobalt, mais des précurseurs de batteries.

Projets dans le pipe

La vision du PCA s’inscrit dans la ligne des autorités du pays. « Quand nous regardons le continuum de création de valeur, de la mine jusqu’à la voiture électrique, nous ne captons que moins de 7 % de cette valeur dans le modèle actuel (industrie extractive). C’est un modèle qui ne marche pas », a déclaré le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba. Il intervenait lors de la table ronde « De la richesse du sous-sol à la souveraineté industrielle », organisée le 25 novembre au forum Makutano.

Dans cette perspective, le PCA a annoncé l’existence de « trois projets dans le pipe », représentant à eux trois une capacité d’environ 40 000 tonnes, sans davantage de précisions. Il s’agit désormais d’identifier des partenaires prêts à s’engager dans cette nouvelle logique de transformation. Pour Louis Watum, la Gécamines conserve des atouts majeurs : un patrimoine minéral important, une connaissance fine de l’environnement et du sous-sol.

La RDC mise également sur les Zones économiques spéciales (ZES) pour attirer les investisseurs dans la transformation locale. Ces espaces offrent des facilités fiscales, administratives, infrastructurelles et logistiques. L’aménagement d’une ZES dédiée aux précurseurs de batteries, aux batteries et potentiellement à l’assemblage de véhicules électriques à partir des matières premières locales a été lancé en mars dernier. Fin 2024, le Maroc — déjà présent dans le secteur via Managem, qui exploite la mine de Pumpi (cuivre et cobalt) dans le Lualaba — avait été invité à rejoindre ce projet lors d’une réunion organisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Entreprise en déclin industriel

Pour le ministre, la Gécamines a d’ailleurs vocation à être un opérateur minier plutôt qu’une simple entreprise de participation. Mais les ambitions se heurtent à la réalité industrielle. Le rapport d’activité 2024 de la Gécamines décrit une entreprise en déclin : zéro tonne de cobalt produite en propre en 2023 et 2024, seulement 8 065 tonnes de cuivre, des usines à l’arrêt, une dépendance massive au traitement à façon, aux partenaires et aux scories. L’entreprise ne dispose donc pas, à ce stade, des infrastructures, des compétences ni du capital humain nécessaires pour opérer une industrie chimique de niveau international.

Guy-Robert Lukama en a conscience : « Quand on parle de batterie… c'est de moins en moins des ingénieurs miniers ou métallurgistes, c'est de plus en plus des ingénieurs chimistes ». Pour combler ce déficit, l’ancien banquier se montre favorable à une articulation entre l’expertise de la diaspora et celle des équipes locales historiques. Il reconnaît toutefois la nécessité de « gérer les équilibres » afin d’éviter que les collaborateurs restés au pays ne se sentent « sacrifiés » face au retour de talents venus de l’étranger.

George Auréole Bamba et Pierre Mukoko

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REGIDESO will build a 15 MW solar plant to ease Mbuji-Mayi’s water shortages, its director general said at the Makutano forum on November 26, adding that work begins in January 2026.

He was responding to a resident who said she receives water only once a week. He explained that the project aims to fix power supply shortfalls that regularly disrupt the city’s water distribution.

REGIDESO currently depends on electricity from the national utility SNEL, which itself relies on power from the Tubi-Tubidi hydroelectric plant owned by the mining company SACIM. Frequent failures at the plant cause repeated outages that prevent uninterrupted drinking water supply. This persists even though Mbuji-Mayi’s 500 km pipeline network, considered one of the most modern in the country, is in good condition.

The utility says it has generators, but current tariffs do not cover their sustained operation. “The tariff is lower than production costs. We have raised this with the government for more than three years. We cannot produce water at $1.15 per cubic meter and sell it to households for 0.25 cents,” Tshilumba said.

He added that technical assessments for the photovoltaic plant are complete and that the project will be financed by German cooperation. Radio Okapi earlier reported that Germany had announced an initial 8 MW solar project for REGIDESO in 2022 to reduce its dependence on SNEL. The increase to 15 MW may reflect updated demand estimates, with Tshilumba saying the city now needs between 12 and 13 MW for normal service.

REGIDESO also plans to replicate this self-generation model in other provinces through its subsidiary RégiEnergies, created between 2023 and 2024. Its mission is to supply electricity in areas where SNEL’s service is insufficient or absent, particularly in remote regions. The move revives part of REGIDESO’s historical mandate. When the utility was created in 1939, it handled both water and electricity distribution until the government transferred the electricity portfolio to SNEL in 1978.

Timothée Manoke

Pour pallier les coupures d’eau dans la ville de Mbuji-Mayi, capitale de la province du Kasaï-Oriental, le directeur général de la REGIDESO, David Tshilumba Mutombo (photo), a annoncé, le 26 novembre 2025 lors du forum Makutano, le lancement des travaux de construction d’une centrale photovoltaïque de 15 MW dès janvier 2026. Répondant à l’interpellation d’une habitante de Mbuji-Mayi affirmant ne recevoir de l’eau qu’une fois par semaine, il a indiqué que cette infrastructure doit résoudre les problèmes d’électricité qui perturbent la distribution d’eau dans la ville.

À ce jour, la REGIDESO dépend de l’énergie fournie par la Société nationale d’électricité (SNEL), elle-même tributaire de la production de la centrale hydroélectrique de Tubi-Tubidi, appartenant à la société minière SACIM. Or, les installations de cette dernière connaissent des avaries récurrentes, entraînant des coupures fréquentes qui empêchent une distribution continue de l’eau potable, malgré le bon état du réseau d’adduction de Mbuji-Mayi (plus de 500 Km), considéré comme l’un des plus modernes du pays.

L’entreprise publique affirme disposer de groupes électrogènes, mais le tarif de l’eau ne permet pas de les faire fonctionner en continu. « Le tarif est inférieur au coût de revient. C’est une question que nous posons au gouvernement depuis plus de trois ans… On ne peut pas produire de l’eau à 1,15 dollar le mètre cube et la vendre aux ménages à 25 centime », a indiqué David Tshilumba.

Selon le directeur général, la centrale photovoltaïque, dont les études techniques sont déjà finalisées, sera financée par la coopération allemande. L’Allemagne avait d’ailleurs annoncé en 2022, selon Radio Okapi, un premier projet de centrale solaire de 8 MW destiné à rendre la REGIDESO de Mbuji-Mayi indépendante de la SNEL. La montée en capacité à 15 MW pourrait résulter d’une réévaluation des besoins. David Tshilumba estime en effet que la ville nécessite aujourd’hui entre 12 et 13 MW pour un service normal.

La REGIDESO envisage d’étendre cette autonomie énergétique à d’autres provinces via sa filiale RégiEnergies, créée entre 2023 et 2024. Cette entité a pour mission de produire de l’électricité là où la SNEL fournit insuffisamment, voire pas du tout, notamment dans les zones reculées. Il s’agit d’un retour vers l’énergie : lors de sa création en 1939, la REGIDESO était chargée à la fois de la distribution de l’eau et de l’électricité. Ce n’est qu’en 1978 que le gouvernement lui a retiré ce portefeuille au profit de la SNEL.

Timothée Manoke

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DRC Transport Minister Jean-Pierre Bemba said Wednesday that Equity BCDC will finance the purchase of 1,000 buses for the public transport operator Transco, a move meant to improve transport in Kinshasa and other cities.

Speaking at the Makutano forum, Bemba said negotiations on the deal are almost complete. He said the financing is supported by a digital ticketing system for Transco that Equity BCDC has already funded.

The minister explained that the system allows the bank to track revenues in real time, ensuring loan repayment because each ticket sale is automatically deposited into a dedicated account.

In October, Transco Director General Sylvestre Bilambo and Equity BCDC CEO Willy Mulumba Kabadi met with Bemba to review progress on the initiative. During the meeting, Mulumba reaffirmed the bank’s commitment to improving transport services in Kinshasa.

Bemba said the partnership demonstrates that reliable risk-mitigation tools exist in the sector and urged other banks to finance similar projects.

Ronsard Luabeya

Lors de son passage au forum Makutano le 26 novembre 2025, le ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a annoncé, sans le nommer explicitement, qu’Equity BCDC financera l’acquisition de 1 000 bus destinés à la société publique Transco, afin d’améliorer la mobilité urbaine à Kinshasa et dans l’ensemble de la République démocratique du Congo.

Selon le ministre, qui affirme que les négociations sont « pratiquement bouclées », cette opération est rendue possible grâce au projet de digitalisation de la billetterie de Transco déjà financé par la même banque. D’après Jean-Pierre Bemba, la digitalisation permettra à Equity BCDC de contrôler les recettes garantissant le remboursement du prêt, puisque le produit de la vente de chaque billet sera versé automatiquement sur un compte bancaire dédié, offrant ainsi un suivi rigoureux et en temps réel des revenus.

En octobre dernier, le directeur général de Transco, Sylvestre Bilambo, et le directeur général d’Equity BCDC, Willy Mulumba Kabadi, avaient été reçus par le ministre pour faire le point sur l’avancement du projet. Lors de cette réunion, le directeur d’Equity BCDC avait confirmé l’engagement de la banque en faveur de l’amélioration de la mobilité urbaine à Kinshasa.

Le ministre a présenté ce partenariat comme un exemple démontrant l’existence de mécanismes efficaces de mitigation du risque, afin d’encourager d’autres banques à s’engager dans le financement des projets de son secteur.

Ronsard Luabeya

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The Democratic Republic of Congo plans to tighten oversight of major digital platforms operating in the country, Digital Economy Minister Augustin Kibassa said on Tuesday.

Speaking at the Africa Digital Innovation Summit (ADIS 2025) in Kinshasa, Kibassa cited Facebook, Twitter and TikTok among the companies that, he said, operate in the DRC with little supervision while earning substantial revenue from the local market.

Kibassa said talks are advancing, with several options under review, including a regional approach involving neighboring states. He said he also wants to work through African coalitions to strengthen countries’ bargaining power with global digital firms. The minister said he has already begun discussions with the Smart Africa alliance, though progress remains limited for now.

They operate here and profit heavily from our market. That weakens our economy. I believe it is in their interest to listen to us,” he said.

Kibassa also called for tighter rules on the content carried by these platforms. He pointed to TikTok, saying its content is more tightly controlled and education-oriented in China, unlike what is accessible in the DRC. He said a stronger framework, backed by penalties, is needed to curb abuses seen on social networks. He added he plans to work with the communication ministry to reinforce the national system for regulating digital content and services.

The steps taken by Kinshasa mirror a broader global push to rein in digital giants. In Europe, the European Union and several member states have stepped up efforts in recent years to regulate large online platforms. The EU’s Digital Services Act, in force since August 2023 and applicable to all digital services from February 2024, aims to improve consumer protection and tighten oversight of platform practices.

Ronsard Luabeya

Democratic Republic of Congo's Kakobola hydroelectric plant will be commissioned within the next 47 days, by January 2026, the minister of water resources and electricity said on Wednesday.

Aimé Sakombi Molendo announced the timeline for the 10.5-megawatt plant during the Makutano Forum. The infrastructure, whose construction began in 2010, is intended to supply power to the cities of Kikwit, Idiofa and Gungu, as well as the Catholic missions of Totshi and Aten, and the village of Butshamba in Kwilu province.

He said a note was being presented to the Council of Ministers this Friday to select an operator. "There was a lot of legal contention. To move forward, we have asked the government to authorize us to use Article 39 for a direct agreement," Molendo said. "This clears the way and the operator can directly take over this plant."

According to the minister, the final technical and financial prerequisites were resolved through the direct intervention of the President of the Republic, paving the way for the project's completion.

On the ground, the connection of households and businesses is ongoing. The construction of transmission lines and distribution networks was announced during the Council of Ministers on May 23, 2025.

Molendo also indicated that, ahead of the launch, a visit by the head of state is planned between Dec. 9 and Dec. 13 in the Kakobola area. This visit is expected to mark one of the final institutional steps before the plant becomes operational.

Boaz Kabeya

Lors de l’Africa Digital Innovation Summit (ADIS 2025), organisé le 25 novembre 2025 à Kinshasa, le ministre de l’Économie numérique, Augustin Kibassa (photo), a annoncé que son ministère prépare un renforcement des politiques de contrôle et de régulation des activités des grandes plateformes numériques actives en République démocratique du Congo, dont Facebook, Twitter et TikTok.

Selon le ministre, ces entreprises opèrent en RDC sans véritable encadrement, alors même qu’elles génèrent d’importants revenus dans le pays. Pour accélérer le processus, il affirme que des discussions sont en cours et que plusieurs pistes sont examinées, notamment une stratégie sous-régionale visant à mobiliser les États voisins. Augustin Kibassa souhaite également s’appuyer sur des coalitions africaines pour renforcer la position des pays face aux multinationales du numérique. Il indique avoir déjà engagé des échanges avec Smart Africa, tout en reconnaissant l’absence d’avancées concrètes à ce stade.

« Ils œuvrent ici. Cela fragilise notre économie alors qu’ils gagnent beaucoup d’argent. Je crois qu’ils ont intérêt à nous écouter », a-t-il déclaré.

Le ministre a aussi insisté sur la nécessité de réguler plus strictement les contenus diffusés par ces plateformes. Il a évoqué le cas de TikTok, dont les contenus en Chine seraient, selon lui, soumis à un contrôle plus rigoureux et davantage orienté vers l’éducation, contrairement à ceux accessibles en RDC. Il estime qu’un cadre plus strict, accompagné de sanctions, est indispensable pour limiter les dérives observées sur les réseaux sociaux. Il dit vouloir travailler avec le ministère de la Communication afin de renforcer la politique nationale de régulation des contenus et des activités numériques.

Les initiatives engagées par Kinshasa s’inscrivent dans une dynamique internationale plus large. En Europe, l’Union européenne et plusieurs États membres ont multiplié ces dernières années les actions visant à encadrer l’activité des géants du numérique. Le règlement européen sur les services numériques, entré en vigueur le 25 août 2023 et appliqué à l’ensemble des services numériques depuis le 17 février 2024, vise notamment à mieux protéger les citoyens et à encadrer les pratiques des plateformes en ligne.

Ronsard Luabeya

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