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Equipe Publication

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A major upgrade of port facilities is underway at the Port of Matadi in Kongo Central province, where five quays are scheduled for renovation to improve maritime operations and strengthen the competitiveness of the Democratic Republic of Congo’s principal seaport.

Transport Minister Jean-Pierre Bemba outlined the plans on November 26 during the Makutano Forum in Kinshasa.

He said quays 5, 6 and 7 will be modernized under a concession arrangement negotiated with shipping giant MSC. Matadi Corridor Container Terminals (MCTC), which Bemba described as working directly with MSC on the project, previously announced that it had awarded a 100-million-euro contract to Eiffage Génie Civil Marine for the work.

Quay 9, operated under concession by Dubai-based DP World, will also undergo a full upgrade to improve its infrastructure and expand handling capacity. In addition, Abu Dhabi Ports Group plans to begin operating at Quay 0, where it will be responsible for rehabilitation and extension works, according to the minister.

Bemba also detailed an equipment-upgrade program for the National Office of Transport (ONATRA). Using proceeds from the Land Logistics Royalty (RLT), ONATRA is purchasing new equipment to improve operations. Four quays will receive new machinery, including 30-ton elevators, while two additional 80-ton units are expected early next month.

According to Bemba, these investments will help ONATRA regain its position as a major operator at the Port of Matadi and play a key role in revitalizing the country’s logistics sector.

Ronsard Luabeya

The U.S. International Development Finance Corporation (DFC) said in a statement dated December 5, 2025, that it had issued a Letter of Intent to Mota-Engil, signaling its readiness to help finance the rehabilitation and operation of the Dilolo-Sakania railway line in the Democratic Republic of Congo (DRC).

The move suggests that the Portuguese construction group is emerging as the frontrunner to secure the concession for the Congolese section of the Lobito Corridor, which links the DRC’s mining regions to the Atlantic port of Lobito in Angola.

Mota-Engil, together with Trafigura and Vecturis, forms the Lobito Atlantic Railway (LAR) consortium. The consortium has held a 30-year concession since July 2022 to operate and modernize the Angolan stretch of the corridor. The DRC, however, has not yet publicly announced who will be awarded the concession on its territory.

“What we are trying to do now is get the work started,” said Deputy Prime Minister for Transport Jean-Pierre Bemba on November 26 during a panel at the Makutano Forum. He said discussions are advancing within the strategic steering committee that brings together the DRC, the United States and the European Union.

With backing from the United States, Mota-Engil appears well-positioned in the process. The DFC has said it is prepared to mobilize up to 1 billion dollars for the project. The Dilolo-Sakania rail line is expected to become the main route for Congolese exports to the United States. Under a strategic agreement signed on December 4 between Kinshasa and Washington, public enterprises are expected over the next five years to send 50 percent of their copper, 30 percent of their cobalt and 90 percent of their zinc through the Lobito Corridor.

Economic Stakes

Feasibility studies presented in September by a joint European Union-U.S. expert mission estimate the cost of rehabilitating the Dilolo-Sakania line and extending it toward the Zambian border at about 1.1 billion dollars.

Current financing commitments already surpass that amount. In addition to the 1 billion dollars being considered by the DFC, the European Investment Bank is ready to contribute 500 million euros, and the World Bank is prepared to provide 500 million dollars, according to Bemba.

If implemented, the corridor is expected to give the Port of Lobito a competitive advantage over major regional ports such as Durban (South Africa), Dar es Salaam (Tanzania), Beira (Mozambique) and Walvis Bay (Namibia). Transporting freight from Tenke or Kolwezi to Lobito would take between five and eight days, compared with nearly 25 days for Durban. According to the transport minister, this reduction in transit time could lower logistics costs by up to 30 percent. In the first year of operations, authorities expect export volumes of 1 million tons and import volumes of 500,000 tons.

Bemba added that the corridor could lift the DRC’s GDP by 2 to 3 percent through growth in mining, industrial, agricultural and logistics activities along the route. He also said roughly 10,000 direct jobs could be created during rehabilitation and modernization of the Congolese section.

Pierre Mukoko

Au port de Matadi, dans la province du Kongo Central, un programme de modernisation des infrastructures portuaires est en cours. Cinq quais vont bénéficier de travaux de réfection destinés à optimiser les opérations maritimes et à renforcer la compétitivité du principal port maritime de la République démocratique du Congo. L’annonce a été faite le 26 novembre dernier par le ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, au Forum Makutano organisé à Kinshasa.

Dans son intervention, le ministre a précisé que les quais 5, 6 et 7 seront réhabilités dans le cadre d’un contrat de concession négocié avec le géant maritime MSC. La société Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC), qui, selon Jean-Pierre Bemba, collabore directement avec MSC dans l’exécution de ce projet, avait annoncé avoir attribué à Eiffage Génie Civil Marine un contrat de 100 millions d’euros pour ces travaux.

Le quai 9, concédé à l’entreprise émiratie DP World, bénéficiera également d’une réfection complète destinée à moderniser ses installations et à renforcer ses capacités opérationnelles. Par ailleurs, le groupe Abu Dhabi Ports prévoit de s’implanter sur le quai 0. Il devra aussi le réfectionner et le prolonger, selon les précisions du ministre des Transports.

Jean-Pierre Bemba a également présenté un programme d’équipement en faveur de l’ONATRA. Grâce aux ressources issues de la Redevance logistique terrestre (RLT), l’ONATRA est en cours d’acquisition de matériels modernes destinés à améliorer sa performance. Quatre quais recevront des infrastructures neuves, dont des élévateurs de 30 tonnes, tandis que deux autres équipements de 80 tonnes sont attendus au début du mois prochain.

Selon le ministre, l’ensemble de ces investissements permettra à l’ONATRA de retrouver son statut d’opérateur portuaire majeur à Matadi et de contribuer significativement à la relance du secteur logistique national.

Ronsard Luabeya

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Dans un communiqué publié le 5 décembre 2025, la U.S. International Development Finance Corporation (DFC) a annoncé avoir émis une lettre d’intention à Mota Engil, signalant sa disponibilité à financer « la réhabilitation, l’exploitation et le transfert de la ligne ferroviaire Dilolo–Sakania » en République démocratique du Congo (RDC). Cette démarche suggère que l’entreprise portugaise de construction et de génie civil est pressentie pour décrocher le contrat de concession de cette section du corridor de Lobito, qui relie les régions minières de la RDC au port atlantique de Lobito, en Angola.

Avec Trafigura et Vecturis, Mota-Engil forme le consortium Lobito Atlantic Railway (LAR), titulaire depuis juillet 2022 d’une concession de 30 ans pour l’exploitation et la modernisation de la section angolaise du corridor. Côté congolais, aucune décision d’adjudication n’a cependant encore été rendue publique.

« Ce que nous essayons de faire maintenant, c’est d'activer le début des travaux », a indiqué, le 26 novembre dernier, le vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, lors d’un panel consacré au secteur au Forum Makutano. Il a précisé que les travaux se poursuivent au sein du comité stratégique de suivi du projet, qui regroupe la RDC, les États-Unis et l’Union européenne (UE).

Avec un allié comme les États-Unis, Mota-Engil semble donc bien positionnée dans ce processus. La DFC s’est déclarée prête à mobiliser jusqu’à un milliard de dollars pour financer le projet. La ligne ferroviaire Dilolo–Sakania est appelée à devenir l’axe principal des exportations congolaises vers les États-Unis. L’accord stratégique signé le 4 décembre entre Kinshasa et Washington fixe des objectifs précis : 50 % du cuivre, 30 % du cobalt et 90 % du zinc commercialisés par les entreprises publiques devront transiter par ce corridor au cours des cinq prochaines années.

Retombées économiques

Selon les conclusions des études de faisabilité présentées en septembre par une délégation d’experts de l’Union européenne et des États-Unis, la réhabilitation de la ligne Dilolo–Sakania et son extension vers la frontière zambienne nécessitent un investissement d’environ 1,1 milliard de dollars. Les promesses de financement actuelles dépassent déjà ce montant : en plus du milliard de dollars envisagé par la DFC, la Banque européenne d’investissement est disposée à apporter 500 millions d’euros et la Banque mondiale 500 millions de dollars, a indiqué Jean-Pierre Bemba.

Selon les projections officielles, le corridor doit rendre le port de Lobito plus compétitif que ceux de Durban (Afrique du Sud), Dar es-Salaam (Tanzanie), Beira (Mozambique) ou Walvis Bay (Namibie). À titre de comparaison, il faudra 5 à 8 jours pour acheminer le fret des villes minières de Tenke ou Kolwezi jusqu’au port de Lobito, contre près de 25 jours pour Durban. Cette réduction des délais permettrait, selon le ministre des Transports, de diminuer les coûts logistiques jusqu’à 30 %. Dès la première année d’exploitation, il est prévu un volume d’1 million de tonnes à l’export et de 500 000 tonnes à l’import.

Jean-Pierre Bemba estime également que le corridor pourrait augmenter le PIB de la RDC de 2 à 3 %, grâce aux activités minières, industrielles, agricoles et logistiques qui se développeront le long de la voie ferrée. Il évoque par ailleurs la création d’environ 10 000 emplois directs liés à la réhabilitation et à la modernisation de la ligne côté congolais.

Pierre Mukoko

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Asia Minerals Limited’s planned manganese project in Luozi, in Kongo Central province, will require more than 300 MW of power. The energy needs were outlined at the Makutano Forum on Nov. 26 by Fely Samuna, managing director of Kerith Resources, the DRC-based partner of the Japanese multinational.

He said the project’s power demand is split between roughly 120 MW for mining operations and nearly 200 MW for local processing, in line with the government’s push to increase value addition and jobs in the region. Samuna said this demand would come onstream in more than three years, noting that exploration will take three years before mine development begins. He questioned whether the DRC can meet these requirements.

Aime Molendo Sakombi, Minister of Hydraulic Resources and Electricity, said the area has hydropower sites that could supply the project, including the Mpioka site on the Inkisi River. According to Jean-Pierre Mukadi Kalombo, coordinator of the Energy Ministry’s Project Coordination and Management Unit, the Mpioka site has a potential of about 6,000 MW. He said it could also help supply Kinshasa’s grid, including future expansion, and support growing mining demand. Studies of the site will begin next year to give the government the technical data it needs.

Samuna also raised concerns about the DRC’s energy costs. He noted that the Japanese partner already operates the Pertama Ferroalloys smelter in Malaysia, commissioned in 2016, where it relies on a PPA priced at about $0.04 per kWh. He asked whether a lower rate could be considered in the DRC to ensure the competitiveness of local operations and encourage Asia Minerals to process ore domestically.

In response, Bob Mabiala Mvumbi, director general of the Agency for the Development and Promotion of the Grand Inga Project (ADPI), said he was ready to discuss a future PPA. “You will set a price and we will talk,” he said, noting that ADPI is working on defining bankable demand for Inga 3, which is estimated at 3,000-11,000 MW.

The pricing issue remains challenging. The DRC’s state utility SNEL, which says its current average tariff of $0.17 per kWh is below cost, is seeking a price increase. Mini-grid operators charge between $0.25 and $0.70 per kWh.

Timothée Manoke

Les besoins électriques du projet de manganèse d’Asia Minerals Limited à Luozi, dans le Kongo Central, sont projetés à plus de 300 MW. L’information a été donnée le 26 novembre dernier lors du Forum Makutano par Fely Samuna, directeur général de Kerith Resources, partenaire congolais de la multinationale japonaise.

Selon lui, ces besoins se répartissent en deux volets : environ 120 MW pour la phase d’exploitation minière et près de 200 MW pour la transformation locale du minerai, conformément à la demande du gouvernement visant à accroître la valeur ajoutée et l’emploi dans la région. Cette demande commencera à se matérialiser dans plus de trois ans : « L’exploration va prendre trois ans, le développement de la mine va commencer après », a-t-il précisé, avant d’interroger les autorités sur la capacité du pays à répondre à ces besoins.

Le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Aimé Molendo Sakombi, a indiqué que la zone concernée par le projet dispose de sites hydroélectriques susceptibles d’alimenter ces activités, notamment celui de Mpioka, sur la rivière Inkisi. Selon le coordonnateur de l’Unité de coordination et de management des projets du ministère de l’Énergie (UCM), Jean-Pierre Mukadi Kalombo, ce site présente un potentiel d’environ 6 000 MW, pouvant contribuer à l’approvisionnement énergétique de Kinshasa — y compris dans le cadre de son extension — ainsi qu’aux besoins croissants du secteur minier. Il a précisé que ce site fera l’objet d’études dès l’année prochaine afin de fournir au gouvernement les éléments techniques nécessaires pour la suite du projet.

Fely Samuna a également soulevé la question de la compétitivité énergétique du pays. Il a rappelé que le partenaire japonais exploite déjà une fonderie, Pertama Ferroalloys, mise en service en 2016 en Malaisie, où l’approvisionnement repose sur un contrat d’achat d’électricité (PPA) à un tarif d’environ 0,04 dollar/kWh. Il a demandé si un tarif inférieur pouvait être envisagé en RDC afin de garantir la compétitivité des opérations locales et déterminer Asia Minerals à transformer le minerai sur place.

En réponse, Bob Mabiala Mvumbi, directeur général de l’Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga (ADPI), s’est dit disposé à ouvrir des discussions en vue de la conclusion d’un futur PPA. « Vous fixerez un prix et on en parlera », a-t-il déclaré, précisant que l’ADPI travaille actuellement sur la question de la demande bancable pour Inga 3, dont la capacité installée devrait varier entre 3 000 et 11 000 MW.

Mais l’équation s’annonce difficile. La Société nationale d’électricité (SNEL), estimant que le tarif moyen de 0,17 dollar/kWh est inférieur au coût de revient, demande actuellement une hausse des prix. À titre de comparaison, les opérateurs de mini-réseaux appliquent actuellement des tarifs allant de 0,25 à 0,70 dollar/kWh.

Timothée Manoke

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Democratic Republic of Congo’s leading bank, Rawbank, closed the sixth round of its RawTalents recruitment and training program for young graduates on Dec. 1. The program is open to candidates under 27 with a bachelor’s or master’s degree obtained within the past three years and an average grade of at least 70 percent.

RawTalents focuses on fields such as economics, law, management, communications, information technology and mathematics. For the 2025 cohort, 115 participants completed the program by presenting their final projects, a required step for final approval and potential hiring by the bank. The intake marks a sharp increase from the 2024 round, which selected 25 participants.

RawTalents supports young people straight out of university. They are trained in the banking sector to equip them with the tools to build a solid career,” said Rawbank executive Zénas Momonzo.

Over several months, participants received intensive instruction on banking regulations and ethics, interest rate mechanisms, foreign exchange operations, financial product management and the accounting treatment of transactions and investments. They also followed modules on the operational management of banking activities.

Originally launched under the name “Jeunes Universitaires,” the program was renamed RawTalents in 2024 to better reflect its aim of identifying, training and supporting future professionals in the Congolese banking sector. It includes a six-month professional internship before final hiring decisions are made.

The program currently operates in two hubs, Kinshasa in the west and Haut-Katanga in the south, where selected candidates receive structured training and support.

Ronsard Luabeya

Democratic Republic of Congo’s cobalt exports have yet to resume, even after the government published an inter-ministerial circular on Dec. 2 setting out the export procedures.

Officials had presented the document as the last administrative step needed to restart shipments after a nearly nine-month embargo ended on Oct. 15. But a quota system and new export requirements are worrying producers, according to a letter sent on Dec. 4 to Mines Minister Louis Watum Kabamba by the Mines Chamber of the Federation of Congolese Enterprises (FEC).

The industry group said its members face “serious difficulties applying the quotas assigned to them” and argued that the Dec. 2 circular “does not address exporters’ concerns.”

In its letter, the chamber flagged several unresolved issues in the rules adopted by the Authority for the Regulation and Control of Strategic Mineral Substances Markets (Arecoms), the DRC’s strategic minerals regulator.

The first relates to a strategic quota set at 9,600 tons for 2026, plus any unused allocations from mining companies. Although framed as a measure designed to assert national control and fund state projects, the criteria for distributing this quota remain unclear.

A second issue is a rule requiring royalties to be paid upfront before any shipment. The chamber says this contradicts the DRC’s Mining Code, its implementing regulations and the ordinance governing non-tax revenue.

Third, some companies were left off the list of quota beneficiaries despite appearing in previous registries. Producers say the criteria used, including a minimum threshold of 100 tons, deposit status and operational history, offer no avenue for appeal.

A fourth concern is the lack of an official methodology for defining “cobalt metal content,” which is used to calculate quotas. Without harmonized standards, companies warn of discrepancies between laboratory results and potential disputes.

Lastly, new export requirements include a quota verification certificate, supervised sampling by various agencies, an Arecoms certificate and cross analyses. Companies say the revised system places Arecoms at the center of export controls and creates overlaps with financial and technical agencies. The successive checks, they warn, risk delaying shipments and increasing the likelihood of blockages.

The rules need to be clarified quickly to give companies legal certainty, keep exports moving and maintain the sector’s appeal to investors,” the chamber wrote. The letter was signed by its president Kassongo Bin Nassor and FEC Managing Director Thierry Ngoy Kasumba.

The chamber said it has repeatedly sought a meeting with Arecoms officials without success. It has now asked Minister Watum to convene a working session under a consultation mechanism created in October to structure institutional dialogue.

The DRC is the world’s top cobalt producer, supplying more than 74 percent of global output in 2024. Since the country imposed the export embargo in February, cobalt prices have surged about 110 percent, reaching 52,220 dollars per ton on Monday evening on the London Metal Exchange.

Pierre Mukoko

Rawbank, première institution bancaire de la République démocratique du Congo (RDC), a clôturé le 1ᵉʳ décembre 2025 la 6ᵉ édition de RawTalents, son programme de recrutement et de renforcement des capacités destiné aux jeunes diplômés de moins de 27 ans. L’initiative cible des candidats titulaires d’un diplôme de licence ou de master obtenu au cours des trois dernières années, avec une moyenne minimale de 70 %, dans des filières telles que l’économie, le droit, le management, la communication, l’informatique ou les mathématiques.

Pour la promotion 2025, 115 jeunes ont achevé le cycle par la présentation de leurs projets, dernière étape de la formation conditionnant leur validation et leur intégration au sein de la banque. Cette cohorte marque une montée en puissance du programme, l’édition précédente, en 2024, n’ayant retenu que 25 participants.

« RawTalents promeut des jeunes fraîchement sortis de l’université. Ils sont formés au secteur bancaire pour leur donner les outils nécessaires à la construction d’une carrière solide », rappelle Zénas Momonzo, cadre de Rawbank.

Durant plusieurs mois, les participants ont bénéficié d’un apprentissage intensif couvrant la réglementation et la déontologie bancaires, les mécanismes de taux, les opérations de change, la gestion des produits financiers, ainsi que le traitement comptable des opérations et des investissements. Des modules sur la gestion opérationnelle des activités bancaires ont également été dispensés.

Lancé à l’origine sous l’appellation « Jeunes Universitaires », le programme a été rebaptisé RawTalents en 2024 afin de mieux refléter son ambition : identifier, former et accompagner les futurs acteurs du secteur bancaire congolais. Il inclut notamment un stage professionnel de six mois, préalable à l’intégration définitive des lauréats. Pour l’heure, le programme est opérationnel dans deux pôles du pays : Kinshasa (région Ouest) et le Haut-Katanga (Sud), où les jeunes sélectionnés bénéficient d’un cadre d’accompagnement structuré.

Ronsard Luabeya

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Malgré la publication, le 2 décembre 2025, de la note circulaire interministérielle Mines/Finances, les exportations de cobalt n’ont toujours pas repris en République démocratique du Congo (RDC). Ce texte, qui fixe les dispositions pratiques relatives à l’exportation du cobalt, était pourtant présenté comme le dernier acte administratif nécessaire à la reprise des expéditions, après la fin de près de huit mois d’embargo intervenue le 15 octobre.

En réalité, le système de quotas et les nouvelles formalités d’exportation préoccupent les exportateurs. C’est ce qui ressort d’une correspondance adressée le 4 décembre au ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, par la Chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Selon l’organisation patronale, ses membres rencontrent « de sérieuses difficultés dans l’application des quotas qui leur ont été attribués », et la note circulaire publiée le 2 décembre « ne répond pas aux préoccupations soulevées par les exportateurs de cobalt ».

Dans cette correspondance, la Chambre des mines pointe plusieurs zones d’ombre dans le dispositif de régulation adopté par l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (Arecoms).

Sujets d’inquiétudes

Premier point : le quota stratégique. Fixé à 9 600 tonnes pour 2026, en plus des quotas non consommés par les sociétés minières, il est présenté comme un instrument de souveraineté et de financement de projets nationaux. Mais ses modalités d’attribution ne sont pas connues.

Deuxième point : l’obligation de prépaiement de la redevance minière avant toute exportation. Cette mesure est jugée incompatible avec le Code minier, son règlement d’application et l’ordonnance-loi n° 13/003 encadrant les recettes non fiscales.

Troisième point : l’omission de certaines entreprises dans la liste des bénéficiaires de quotas, malgré leur présence dans des fichiers antérieurs. Les opérateurs signalent que les critères appliqués (seuil minimal de 100 tonnes, statut du gisement, antériorité de l’activité) ne prévoient aucun mécanisme de recours.

Quatrième point : l’incertitude sur la définition de la « quantité de cobalt métal » servant de base au calcul des quotas. Les minier soutiennent qu’aucune méthodologie officielle n’est fournie, ouvrant la voie à des divergences entre laboratoires et à des litiges potentiels.

Dernier point : les nouvelles formalités d’exportation. Elles incluent une attestation de vérification du quota (AVQ), des prélèvements supervisés par plusieurs services, un certificat Arecoms et des analyses croisées. Le nouveau dispositif place aussi le régulateur au centre de la chaîne d’exportation. Son intervention dans les inspections, analyses, contrôles documentaires et la délivrance d’autorisations crée, selon les opérateurs, un chevauchement de compétences avec les régies financières (DGDA, DGRAD) et les organismes techniques (CEEC, OCC). Ces étapes successives rallongent par ailleurs les délais et multiplient les risques de blocage.

Des concertations sollicitées

« Il est donc urgent de lever les ambiguïtés actuelles afin de garantir la sécurité juridique des opérateurs, d’assurer la fluidité des exportations et de préserver l’attractivité de notre secteur minier auprès des investisseurs », écrit la Chambre des mines dans le courrier signé par son président, Kassongo Bin Nassor, et l’administrateur délégué de la FEC, Thierry Ngoy Kasumba.

Pour y parvenir, l’organisation patronale — qui dit avoir sollicité à plusieurs reprises une rencontre avec les autorités de l’Arecoms sans succès — saisit donc le ministre Louis Watum en vue d’obtenir une séance de travail dans le Cadre de concertation entre les opérateurs miniers et le ministère, mécanisme mis en place en octobre dernier pour structurer le dialogue institutionnel.

La RDC reste le premier producteur mondial de cobalt, avec plus de 74 % des approvisionnements en 2024. Depuis l’embargo sur les exportations institué en février, le prix du métal a bondi d’environ 110 %, atteignant 52 220 dollars la tonne lundi soir à la Bourse des métaux de Londres.

Pierre Mukoko

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