Le ministre de la Pêche et de l’Élevage, Jean-Pierre Tshimanga Buana, a annoncé, lors du Conseil des ministres du 27 juin 2025, l’arrivée prochaine de huit nouveaux bateaux de pêche, dont trois chalutiers destinés à la pêche maritime sur la côte Atlantique, et cinq navires adaptés aux eaux fluviales.
Ces navires ont quitté le chantier naval de Damietta, en Égypte, le 5 juin 2025. Ils ont été construits par la société Pyrlant Shipyard, partenaire technique des Établissements Yetu, qui a signé un contrat avec le gouvernement congolais en 2023 pour la fabrication et la livraison de 15 bateaux de pêche industrielle. La date de leur arrivée en République démocratique du Congo (RDC) n’a pas encore été communiquée. Selon le compte rendu du Conseil des ministres, ils accosteront au port de Boma, dans la province du Kongo Central, où ils séjourneront en attendant leur mise en service.
D’après le compte rendu du Conseil des ministres du 27 décembre 2024, ces bateaux devraient être gérés par l’Office national de pêche et d’aquaculture (ONPA). « Pour renforcer l’efficience dont le Gouvernement a pleinement besoin, s’assurer de la cohérence et, ainsi éviter le chevauchement des actions, le président de la République a invité le ministre de la Pêche et de l’Élevage à envisager la prise des mesures concrètes d’accompagnement de l’ONPA pour la bonne gestion des bateaux de pêche commandés par le Gouvernement et dont la livraison est imminente », indique le document.
Toutefois, bien que créé le 6 juin 2022 pour accroître la production halieutique et aquacole nationale, l’ONPA ne dispose toujours pas de locaux ni de budget de fonctionnement. Le 24 juin, à l’occasion de la Journée nationale du poisson, sa présidente du Conseil d’administration, Henriette Wamu, a de nouveau regretté cet état de fait.
Malgré un potentiel halieutique estimé à plus de 700 000 tonnes par an, la RDC exploite peu ses ressources. En cause : un manque criant d’infrastructures, l’absence de flotte adaptée, et la prévalence de pratiques de pêche non durables, souvent non régulées, selon la FAO. Le pays reste ainsi fortement dépendant des importations de poisson, évaluées à quelque 200 000 tonnes par an.
Ronsard Luabeya, stagiaire