Chinese company Longjing Environmental Protection invests $399 million in a 140 MW hydroelectric plant in DRC's Haut-Lomami province
Zijin Mining applies for a concession to develop the 108 MW Mpiana-Mwanga hydroelectric station to power the world-class Manono lithium project
Combined projects will supply mining operations while providing electricity to local communities across multiple provinces
According to several trading platforms, Chinese environmental technology company Longjing Environmental Protection will invest $399 million in a 140 MW hydroelectric power plant in the Democratic Republic of Congo (DRC). The move highlights Beijing's deepening energy infrastructure push across mineral-rich Central Africa.
The project in Haut-Lomami province represents the latest phase of Chinese industrial expansion in the DRC, where parent company Zijin Mining operates extensive mining concessions and is positioning itself to tap one of the world's largest lithium deposits.
Lualaba River Project Powers Mining Expansion
Longjing's subsidiary Zijin Longjing secured 80% control of the hydroelectric project through its Hong Kong arm, which acquired rights-holding company GML. Located on the Lualaba River, approximately 200 kilometers from Kolwezi—home to several Zijin Mining concessions—the facility will generate an estimated 714 million kilowatt-hours annually.
Construction is scheduled to take three and a half years, with 90% of electricity earmarked for Zijin's mining sites and 10% allocated to local communities. The project aligns with Longjing's strategy of combining environmental protection with renewable energy development while supporting broader group expansion.
Lithium Ambitions Drive Second Major Project
Simultaneously, Zijin Mining has applied for concession rights to develop the 108 MW Mpiana-Mwanga hydroelectric station on the Luvua River in Tanganyika province. This facility, located over 90 kilometers northeast of Manono, will primarily power the massive Manono lithium project—considered among the world's largest high-grade lithium deposits.
The application, submitted through the Katamba Mining joint venture with Congolese state company Cominière, signals Zijin's commitment to securing reliable power for lithium extraction operations critical to global battery supply chains.
Vice President James Wang indicated the Mpiana-Mwanga station will also serve local communities, including Manono town and territory, Kanuka village, Malemba Nkulu territory, and Manono airfield—demonstrating efforts to balance industrial needs with community development.
Strategic Energy Infrastructure Play
The dual hydroelectric investments reflect a broader Chinese strategy in the DRC: securing energy infrastructure to support mineral extraction while positioning for long-term industrial presence. Zijin Mining's 29.25% stake in Longjing's parent company, Fujian Longking, underscores the integrated approach linking mining operations with power generation.
For the DRC, these projects promise much needed electricity infrastructure while raising questions about resource control and community benefits as Chinese industrial presence expands across the country's mineral-rich provinces.
Timothée Manoke
Selon plusieurs plateformes de trading, l’entreprise chinoise Longjing Environmental Protection a annoncé que sa filiale Zijin Longjing développera une centrale hydroélectrique de 140 MW dans la province du Haut-Lomami, en République démocratique du Congo (RDC). Coût de l’investissement : 399 millions de dollars.
Le projet, localisé sur la rivière Lualaba, à environ 200 kilomètres de Kolwezi (Lualaba) où Zijin Mining exploite plusieurs concessions minières, a été acquis à 80 % par Longjing via sa filiale hongkongaise, qui a ainsi pris le contrôle de la société GML, détentrice des droits.
La construction, prévue sur trois ans et demi, devrait générer environ 714 millions de kilowattheures (kWh) par an, avec un taux d’utilisation estimé à 5 100 heures. D’après les données communiquées, 90 % de l’électricité produite seront destinés aux sites de Zijin Mining, tandis que 10 % reviendront aux communautés locales.
Cet investissement s’inscrit dans la stratégie de Longjing visant à associer protection de l’environnement et développement des énergies nouvelles, tout en soutenant l’expansion internationale du groupe. Selon l’annonce, il doit permettre de réduire les coûts énergétiques des activités minières de Zijin en RDC. À noter que Zijin Mining détient 29,25 % du capital de Fujian Longking, maison mère de Longjing Environmental Protection, ce qui témoigne de la proximité entre les deux sociétés.
En parallèle, Zijin Mining, via la coentreprise Katamba Mining formée avec la société publique congolaise Cominière, a déposé une demande de concession pour la phase 3 de la centrale hydroélectrique de Mpiana-Mwanga (108 MW). Située sur la rivière Luvua, à plus de 90 kilomètres au nord-est de Manono, dans la province du Tanganyika, cette infrastructure vise avant tout à alimenter le projet d’exploitation du lithium de Manono, considéré comme l’un des plus importants gisements mondiaux de lithium à haute teneur.
Toutefois, la demande de concession de distribution et les propos du vice-président de Zijin Mining, James Wang, indiquent que l’électricité devra aussi desservir les communautés locales et certaines infrastructures clés, notamment la ville et le territoire de Manono, le village de Kanuka (Tanganyika), le territoire de Malemba Nkulu (Haut-Lomami) ainsi que l’aérodrome de Manono.
Timothée Manoke
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Les marchés de Kinshasa enregistrent depuis plusieurs jours une baisse notable des prix de plusieurs produits vivriers, une tendance rapportée par plusieurs médias et attribuée à l’abondance des récoltes en cette période de l’année.
La tomate pommée en provenance de Kimpese a connu une chute importante, la caisse passant de 190 000 francs congolais (FC) à 100 500 FC, soit une baisse de 47,11 %. Les aubergines de Boma, dans le Kongo Central, affichent également un repli, le sac étant vendu 125 500 FC contre 180 000 FC auparavant (–30,28 %). Le céleri suit la même tendance, la botte passant de 35 000 FC à 30 500 FC (–12,86 %).
Du côté des fruits, l’Agence congolaise de presse (ACP) signale que la caisse d’avocats en provenance de Mbanza-Ngungu est passée de 110 000 FC à 90 000 FC entre le 12 août et le 12 septembre, soit une diminution de 18 %. Le sac de concombres a légèrement reculé, de 250 000 FC à 230 500 FC (–7,80 %).
Les produits importés connaissent eux aussi des baisses sensibles, liées à l’arrivée régulière des cargaisons qui renforcent l’offre sur les marchés de la capitale. Le filet d’oignons venus d’Europe est passé de 180 000 FC à 115 500 FC (–35,83 %), tandis que le filet d’ail importé de 20 kilogrammes a reculé de 80 000 FC à 60 500 FC (–24,38 %).
Toutefois, cette tendance générale à la baisse ne concerne pas le maïs grain. L’ACP rapporte qu’un sac de 100 kilos en provenance du Kongo Central est passé de 210 000 FC à 290 000 FC entre le 25 août et le 11 septembre, soit une hausse de 38 %. Aucune explication n’a été avancée pour justifier cette augmentation.
Selon les vendeurs cités par AgriMedia, la baisse des prix devrait se maintenir tant que l’offre reste abondante, soutenue par les récoltes locales et les importations régulières.
Timothée Manoke
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Alphamin Resources a annoncé, le 5 septembre 2025, l’entrée de Ziad Mikhael et Salman Bhatti au conseil d’administration de la société en qualité d’administrateurs non exécutifs, sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires. Ces nominations interviennent à la demande d’International Resources Holding (IRH), filiale du conglomérat émirati IHC, qui a conclu en juin dernier un accord pour l’acquisition de 56 % du capital d’Alphamin, de manière indirecte via le rachat de Tremont Master Holdings.
Mikhael et Bhatti occupent tous deux des postes de direction au sein de 2PointZero, société d’investissement basée à Abou Dhabi et maison-mère d’IRH.
Ziad Mikhael, actuellement directeur des investissements chez 2PointZero, est titulaire d’un Master of Engineering en génie électrique, option télécommunications, ainsi que d’un MBA. Après une première carrière dans l’ingénierie et la gestion de projets, il s’est orienté vers la finance à partir de 2019 en rejoignant Chimera Capital, société d’investissement appartenant à la holding 2PointZero.
Salman Bhatti, vice-président des investissements chez 2PointZero, est diplômé d’un master en économie et membre de l’Association of Chartered Certified Accountants (ACCA). Il a débuté sa carrière dans l’audit et le conseil, cumulant près de neuf années chez Deloitte et KPMG, avant d’intégrer le secteur des investissements en 2022 au sein de Chimera Capital de 2PointZero.
En tant qu’administrateurs non exécutifs, leur rôle sera d’apporter un regard externe et une expertise complémentaire à la direction. Dans les faits, leur présence traduit surtout la volonté d’IRH de protéger ses intérêts et de suivre de près la stratégie et la gouvernance d’Alphamin, sans intervenir directement dans la gestion quotidienne.
Pour permettre leur entrée, deux administrateurs en place ont dû céder leurs sièges, conformément à la constitution d’Alphamin qui limite la taille du conseil sans convocation d’une assemblée générale des actionnaires. Eoin O’Driscoll et Jan Trouw ont ainsi présenté leur démission, tout en conservant des fonctions opérationnelles : O’Driscoll demeure directeur financier (CFO) de la société, tandis que Trouw continuera d’apporter son expertise en tant que consultant technique, fort de son expérience dans le secteur minier.
Alphamin Resources est l’opérateur de Bisie, la plus importante mine d’étain de la République démocratique du Congo (RDC) et l’une des plus riches au monde. La société vise une production de 17 500 tonnes d’étain cette année.
Timothée Manoke
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Des agents et cadres de la Société nationale d’électricité (SNEL) ont organisé, le 9 septembre 2025, une manifestation dans l’enceinte de l’entreprise publique à Kinshasa. Ils s’opposent au projet de démembrement de la société présenté par le conseil d’administration. Selon le président de la délégation syndicale, Samuel Kaya, le plan prévoit la création de trois entités distinctes : SNEL Production, SNEL Transport et SNEL Commerciale.
D’après les informations rapportées par l’Agence congolaise de presse (ACP), « les manifestants ont demandé aux membres du conseil d’administration de poursuivre plutôt les efforts de redressement en cours, au lieu d’initier des projets qui ont conduit d’autres entreprises à la disparition ».
Le démembrement de la SNEL figure pourtant dans la liste des réformes que le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre dans le cadre du Compact énergétique. Cette feuille de route vise à porter le taux d’accès à l’électricité de 21 % à plus de 60 % d’ici 2030 et à permettre à la société de recouvrer 100 % de ses coûts opérationnels d’ici 2029, afin de retrouver l’équilibre financier.
Selon le Compact énergétique, le projet repose sur une « séparation interne par métier de la SNEL ». Concrètement, il s’agit de scinder les actifs, les comptes, le personnel et la gestion entre les différents segments de la chaîne de valeur : production, transport, distribution et vente au détail.
Grand Inga
La Banque mondiale, qui soutient cette réforme, estime que ce découpage doit améliorer la transparence, permettre un suivi plus rigoureux des performances et identifier les défis propres à chaque fonction. L’objectif affiché est de transformer « la SNEL en une entreprise forte et durable », condition préalable à la mise en œuvre du programme Grand Inga.
L’institution souligne qu’il sera difficile pour la RDC de mobiliser les milliards de dollars nécessaires à la construction de ce barrage hydroélectrique — dont le potentiel est évalué à 42 000 MW — sans une SNEL assainie sur le plan financier. Car c’est cette société qui devra vendre l’électricité produite et garantir aux investisseurs la récupération de leurs fonds.
Dans ce contexte, la réforme de la SNEL fait partie des conditionnalités liées au décaissement de l’appui budgétaire de 600 millions de dollars accordé à la RDC par la Banque mondiale le 22 mai dernier, dont 165,4 millions doivent être décaissés cette année.
Pour cela, le gouvernement a déjà signé un contrat de performance avec la direction générale de la SNEL, le 2 octobre 2024, ainsi qu’un protocole d’accord, le 22 janvier 2025, pour régler les arriérés de factures d’électricité des institutions publiques et préciser les modalités de paiement régulier des factures courantes. La prochaine étape consistera à adopter, par décret, une feuille de route pour la réforme de la société. Ces mesures visent à porter le taux de recouvrement des factures de 55,9 % en 2023 à 75 % en 2026, et à réduire les pertes techniques et commerciales de 45,9 % à 40 % sur la même période.
Pierre Mukoko et Boaz Kabeya
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Rawbank fait partie de la dizaine d’institutions financières retenues pour gérer les subventions accordées aux lauréats du concours des plans d’affaires (Copa) du Projet d’autonomisation des femmes entrepreneures et mise à niveau des petites et moyennes entreprises pour la transformation économique et l’emploi (Transforme), financé par la Banque mondiale. Un accord de partenariat entre l’Unité de gestion du projet et la première banque de la République démocratique du Congo (RDC) a été conclu le 12 septembre 2025, au siège de la banque à Kinshasa. Les autres institutions bancaires, dont l’identité n’a pas encore été dévoilée, devraient signer leurs accords dans les prochains jours.
Selon les termes de l’accord, Transforme déposera auprès de Rawbank les ressources destinées aux entreprises lauréates du Copa. Ces dépôts dépendront du nombre de lauréats ayant choisi d’héberger leurs subventions dans ses livres et du montant de la subvention de chaque bénéficiaire.
La banque ouvrira des comptes pour les nouveaux clients acquis lors du processus, ou des sous-comptes pour les lauréats déjà titulaires d’un compte dans l’institution. Ces comptes accueilleront la subvention et feront l’objet d’une gestion et d’un suivi adaptés. Rawbank proposera en outre un accompagnement spécifique, incluant un assouplissement possible des conditions d’accès à d’autres services financiers (escompte de factures, crédit-bail, etc.).
Par ailleurs, la banque mettra à disposition son expertise, ses outils et son réseau pour faciliter l’accès au crédit, renforcer les capacités entrepreneuriales et soutenir la croissance des micros, petites et moyennes entreprises (MPME), notamment celles dirigées par des femmes. À travers le Copa, Transforme prévoit de subventionner 3 850 entreprises à travers la RDC, dont 800 PME, avec l’objectif que 60 % de ces PME soient dirigées par des femmes.
Une expertise confirmée
Rawbank dispose déjà d’une expérience en matière d’accompagnement des PME et des femmes entrepreneures. Avec son programme Lady’s First, elle soutient plus de 2 000 femmes entrepreneures. En 2024, son encours de crédits accordés aux PME a progressé de 46,3 %, atteignant 225 millions de dollars, notamment grâce à son programme « 20 000 PME », mis en œuvre avec le Fonds pour l’inclusion financière (FPM). Ce programme cible divers secteurs, tels que la sous-traitance minière, les télécoms ou encore l’agro-industrie.
Pour Rawbank, ce partenariat représente une opportunité d’élargir sa base clientèle et de consolider les relations avec les MPME, tout en prenant moins de risques. « Ce partenariat constitue une opportunité unique de catalyser l’énergie entrepreneuriale des Congolaises et de bâtir un tissu économique plus résilient, moderne et équitable. Rawbank est honorée de contribuer activement à cette transformation nationale », a commenté le directeur général adjoint administration et risques de Rawbank, Christian Kamanzi.
À ce jour, 1 154 entreprises ont déjà été sélectionnées dans le cadre du Copa, pour un volume global de subventions avoisinant 70 millions de dollars. Les sélections se poursuivent.
Lancé en juin 2022, Transforme cible les petites entreprises, en particulier celles créées et/ou gérées par des femmes, pour qu’elles se développent et créent des emplois dans 13 localités situées dans sept provinces du pays. Avec un budget d’environ 295 millions de dollars, financé à moitié par un prêt et à moitié par un don, il propose des aides financières, facilite l’accès au financement pour les entrepreneurs et améliore leurs conditions de travail grâce à des centres dédiés. Le projet doit s’achever en septembre 2027.
Pierre Mukoko et Ronsard Luabeya
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Le gouvernement congolais a lancé, le 11 septembre 2025, la campagne nationale de sensibilisation et de vulgarisation de la réforme de la fiscalité directe. Cette réforme, introduite par la loi n°25/035 du 30 novembre 2023, entrera en vigueur le 1er janvier 2026.
Elle prévoit le passage d’un système d’imposition cédulaire — où chaque catégorie de revenu est imposée séparément selon des règles propres — à un système global, dans lequel l’ensemble des revenus d’un contribuable est agrégé pour constituer une base unique soumise à l’impôt.
La réforme introduit ainsi deux impôts principaux : l’Impôt sur les sociétés (IS) et l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP). Ces derniers remplacent plusieurs prélèvements existants : l’impôt sur les revenus locatifs, l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers et l’impôt sur les revenus professionnels (rémunérations, profits et bénéfices).
Contrairement à l’ancien régime, le nouveau système distingue clairement la fiscalité des sociétés de celle des personnes physiques et vise à restaurer une justice fiscale. Désormais, des personnes physiques disposant d’un revenu égal supporteront des charges fiscales similaires.
Cette réforme permet aussi à la RDC d’aligner son système fiscal aux standards internationaux, le système global étant le plus répandu dans le monde. Elle facilitera notamment la négociation de conventions fiscales visant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu.
Autres innovations
Selon une analyse publiée en juin 2025 par Deloitte, l’IS concernera les sociétés anonymes, les SARL, les SAS, ainsi que les coopératives, associations et autres entités à but lucratif. Le taux d’imposition est fixé à 30 % des bénéfices nets imposables, avec un minimum de 1 % du chiffre d’affaires déclaré en cas de déficit ou de bénéfices insuffisants. La réforme prévoit aussi un encadrement strict des charges déductibles, conditionnant par exemple la déductibilité des rémunérations du personnel à leur imposition effective à l’IRPP.
Autre nouveauté : le traitement des pertes fiscales. Alors que l’ancien régime permettait un report illimité, les déficits ne pourront plus être imputés que sur trois exercices. Pour les entreprises minières relevant du Code minier, deux options sont prévues : appliquer les dispositions du Code, avec un report limité à cinq ans, ou s’aligner sur le droit commun instauré par la nouvelle législation.
Les contribuables et opérateurs économiques sont désormais invités à s’approprier cette réforme et à participer aux sessions de vulgarisation organisées par la Direction générale des impôts (DGI) sur l’ensemble du territoire. Les prochains mois seront décisifs pour la mise en place de ce nouveau cadre fiscal, que les autorités présentent comme un levier majeur de mobilisation des ressources internes et de consolidation de la gouvernance financière.
Boaz Kabeya
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KEY HIGHLIGHTS:
• 12-year dormancy ends as $7.5M Chinese-funded polystyrene panel factory in Kisangani prepares restart with new equipment
• Four-factory network planned nationwide to tackle housing crisis and build schools, health centers, security facilities
• Localization drive targets import reduction through domestic prefabricated materials industry for social infrastructure
The Democratic Republic of Congo (DRC) is preparing to restart domestic production of polystyrene panels for prefabricated housing after a 12-year dormancy. Infrastructure Minister John Banza Lunda recently announced this while visiting a prefabricated panels factory in Kisangani.
The $7.5 million factory, installed in 2013 through the Sino-Congolese Sicomines program and managed by the Congolese Agency for Major Works (ACGT), has been inactive since its construction. However, plant manager Patrick Muyeye confirmed that containers of additional equipment to boost production capacity have arrived in Kinshasa and await shipment to Kisangani for the facility's effective startup.
Already, 16 Congolese technicians have been trained to operate the plant as part of preparations for the relaunch. According to the Infrastructure Ministry, the Kisangani facility represents just the beginning of a broader national strategy—four similar factories will be established across the country to address the housing shortage while supporting construction of schools, health centers, and training facilities for police and military forces.
The initiative reflects the DRC's push to reduce import dependence and develop a domestic prefabricated materials industry serving both social and security sectors. Plans are also underway to establish a manufacturing plant for inputs currently imported, further localizing the production chain.
Timothée Manoke
Dans un communiqué signé le 10 septembre 2025 par son président Christian Katende, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a lancé un ultimatum aux opérateurs du secteur des télécommunications pour la conversion de leurs titres d’exploitation. Elle leur donne jusqu’au 24 septembre pour déposer leurs dossiers. Passé ce délai, les anciens titres deviendront caducs, privant leurs détenteurs de l’exercice légal de leurs activités, prévient l’ARPTC.
Plusieurs acteurs sont concernés : opérateurs de réseaux mobiles, opérateurs d’infrastructures, fournisseurs de services Internet, sociétés de télédistribution ainsi que les chaînes de radiodiffusion et de télévision.
Selon l’ARPTC, cette démarche s’appuie sur les articles 199 et 200 de la loi n°20/017 du 25 novembre 2020 relative aux télécommunications. L’article 199 prévoit la mise en conformité des concessions, licences et autorisations existantes dans les 12 mois suivant la promulgation de la loi, tout en conservant les droits et obligations initiaux sans frais supplémentaires, jusqu’à leur terme.
Toutefois, la mise en œuvre effective de la loi avait été retardée jusqu’en 2025, en raison de l’élaboration des instruments réglementaires nécessaires. L’arrêté ministériel prévu à l’article 200, fixant les modalités de conversion des titres existants et de délivrance des nouveaux, n’a en effet été adopté que le 17 août 2024.
Ronsard Luabeya
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La réhabilitation de la ligne ferroviaire Dilolo–Kolwezi–Tenke, fragment du segment congolais du corridor de Lobito, nécessitera un investissement compris entre 400 et 410 millions de dollars, ainsi que des coûts d’entretien estimés à 180 millions de dollars sur dix ans. C’est ce que révèlent les conclusions des études de faisabilité présentées, le 9 septembre 2025, par une délégation conjointe d’experts de l’Union européenne et des États-Unis au ministre congolais des Transports, Jean-Pierre Bemba.
Selon ces études, la deuxième phase du projet, qui prolongerait la ligne jusqu’à la frontière zambienne, porterait l’investissement global à environ 1,1 milliard de dollars.
Les discussions se poursuivent avec les autorités congolaises et les partenaires pour finaliser le montage financier et le calendrier de mise en œuvre. Le modèle de gestion de l’infrastructure n’est pas encore arrêté : deux options sont actuellement examinées, confier le projet à un organe public ou opter pour un partenariat public-privé.
Plusieurs bailleurs de fonds affichent déjà leur intérêt pour le projet : l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement, les États-Unis, la Banque mondiale et l’Italie, via l’initiative Mattei. Pour l’heure, le projet mobilise principalement des entreprises occidentales regroupées au sein du consortium international Lobito Atlantic Railway.
Le corridor de Lobito est présenté comme un levier stratégique pour le développement des régions du sud de la RDC, notamment le Kasaï et le Katanga, ainsi que pour le renforcement des échanges entre la RDC, l’Angola et la Zambie. Son exploitation permettrait de réduire à une dizaine de jours le temps d’acheminement vers un port, contre 20 à 25 jours actuellement pour rallier Dar es-Salaam (Tanzanie) ou Durban (Afrique du Sud).
Ce délai d’expédition plus rapide vers les marchés internationaux attire plusieurs compagnies minière opérant en RDC, qui ont déjà signé des accords pour faire transiter leur production par le corridor de Lobito. C’est le cas de Kamoa Copper, qui exploite la plus grande mine de cuivre d’Afrique. L’entreprise a d’ailleurs prévu d’augmenter substantiellement ses expéditions de minerais via ce corridor en 2025.
Ronsard Luabeya
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