L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) envisage de mobiliser 330 millions de dollars pour ses interventions d’urgence en 2025 en République démocratique du Congo (RDC). Cet appel fait suite à une mission de sept jours menée par une équipe de l’organisation, selon un communiqué publié le mardi 26 novembre 2024.
« La sécurité alimentaire est extrêmement préoccupante dans tout le pays, notamment dans les camps de déplacés. La crise y est à la fois urgente et chronique. Nous devons mobiliser des solutions innovantes et efficaces pour éviter une catastrophe, tout en libérant le potentiel agricole inexploité du pays », a signifié Beth Bechdol, directrice générale adjointe de la FAO.
Ces fonds visent à soutenir plus de 3 millions de personnes dans le pays en renforçant les projets de résilience et d’agriculture. L’organisation insiste sur la nécessité d’intensifier l’aide agricole et humanitaire, tout en renforçant la résilience des populations vulnérables, en particulier dans les zones touchées par une insécurité alimentaire aiguë.
Selon la dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publiée en octobre, entre juillet et décembre 2024, environ 25,6 millions de Congolais, soit 22 % de la population, sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë (IPC Phase 3 ou plus). Les projections pour début 2025 sont tout aussi préoccupantes en l’absence d’une aide adéquate et durable.
La RDC fait face à des défis humanitaires en partie dus à la situation sécuritaire tendue dans certaines régions du pays. Actuellement, la FAO soutient 25 000 ménages vulnérables dans le Nord-Kivu et dans l’Ituri via le programme Cash+, qui combine des aides monétaires et des actifs productifs, accompagnés d’un encadrement technique. Ce dispositif vise à renforcer les moyens de subsistance et la résilience des ménages pauvres. Au Sud-Kivu, plus de 50 000 ménages ont bénéficié de cette aide en 2024.
Pour rappel, en février, l’ONU avait déjà lancé un appel de 2,6 milliards $ pour répondre à l’urgence humanitaire en RDC en 2024.
Charlène N’dimon
Lire aussi :
Céréales : la production de la RDC attendue à 3,9 millions de tonnes en 2024 (FAO)
Développement rural : une politique nationale élaborée en collaboration avec la FAO
Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale (BC), réuni le 19 novembre 2024, a conservé des mesures qui limitent la consommation en République Démocratique du Congo (RDC). Il a décidé de maintenir à 25 % le principal taux auquel les banques commerciales peuvent se refinancer en francs congolais (FC) et à 10 % le coefficient de réserves obligatoires des dépôts à long terme en FC.
L’institution indique que son objectif est de « soutenir le pouvoir d’achat de la population ». Mais en réalité, ces mesures ne profitent qu’à ceux qui possèdent déjà une épargne ou un revenu en monnaie locale, et ce, au détriment d’une expansion monétaire qui pourrait bénéficier à la consommation intérieure.
En effet, un taux directeur aussi élevé pénalise l’accès des agents économiques aux crédits, limitant ainsi leur capacité à mobiliser des ressources financières. Cela pourrait freiner la stratégie tant souhaitée de diversification de l’économie nationale, censée favoriser la production locale de biens et services ainsi que la création d’emplois.
En outre, un coefficient de réserves obligatoires de ce niveau rend l’épargne à long terme en franc congolais peu attractive, car pour les banques, immobiliser des réserves dans une monnaie sujette à des dévaluations externes est peu profitable. En conséquence, pour les épargnants, la rémunération offerte sur ces dépôts reste souvent inférieure au taux d’inflation, les obligeant à chercher d’autres alternatives, comme des investissements dans l’immobilier. Cela entretient la spéculation sur les coûts des facteurs et la hausse des prix dans le secteur.
Améliorations
La Banque centrale a justifié ces décisions du 19 novembre par les risques d’inflation, exacerbés par l’approche de la période des fêtes, la persistance des risques externes et l’impact potentiel de l’épidémie de Mpox sur les ressources en devises.
Il est vrai que, comme beaucoup de pays africains, la RDC ne produit pas les médicaments et les vaccins pour lutter contre cette maladie et doit les importer, ce qui alourdit la pression sur les réserves de change. Cependant, la balance commerciale des biens est devenue excédentaire, avec un solde de 1,2 milliard de dollars à fin octobre 2024, contre un déficit de 800 millions de dollars sur la même période en 2023.
En outre, les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) permettent d’être optimiste quant à la possibilité de deux nouveaux programmes, qui pourraient apporter 2,9 milliards de dollars de devises au pays sur les trois prochaines années, en sus d’autres apports, comme ceux de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, qui investissent dans l’agriculture, les infrastructures aéroportuaires, la connectivité et l’énergie.
Par ailleurs, avec une inflation de seulement 10,6 % depuis le début de l’année 2024, le taux directeur réel est sorti de la zone négative observée au premier semestre 2023 et est désormais largement positif. Sur le marché officiel, la monnaie locale s’est dépréciée de seulement 6 % par rapport au dollar, contre 19 % sur la même période l’année dernière.
Georges Auréole Bamba
Lire aussi :
Croissance, inflation : Moodys optimiste sur la RDC pour la période 2025-2028
Judith Suminwa veut redonner de la valeur au franc congolais
Transactions de change : les banques renforcent leur domination avec 94 % de parts de marché
Monnaie : le franc congolais résilient face au dollar au premier semestre 2024
Pour son entrée sur le marché de la République Démocratique du Congo (RDC), le cinquième pays après le Cameroun, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, Tradex a donné les commandes à un enfant de la maison. Philippe Attang Atomb Bekondj, nommé directeur général de Tradex RDC à l’issue du premier conseil d’administration, tenu ce 26 novembre 2024 à Kinshasa, a passé 15 de ses 18 ans d’expérience dans le secteur pétrolier aval chez le marketeur camerounais. Le promu est aujourd’hui âgé de 47 ans. Il a donc consacré pratiquement le tiers de sa vie à cette entreprise créée en 1999 par la Société nationale des hydrocarbures (SNH).
Philippe Attang est par ailleurs un vendeur expérimenté. De Total (aujourd’hui TotalEnergies), où il a débuté sa carrière en 2004, à Tradex, le diplômé en marketing a toujours travaillé à la commercialisation des produits, à l’optimisation du portefeuille clients et au développement du chiffre d’affaires. En sa qualité de directeur commercial adjoint de Tradex Cameroun de 2021 à ce jour, il revendique, avec ses 22 collaborateurs, la réalisation d’un chiffre d’affaires de 311 milliards FCFA, avec une progression moyenne annuelle des ventes et revenus de 6 %, apprend-on de son CV.
Avec sa filiale en RDC, Tradex « continue de poser des actes structurants qui renforcent son positionnement de leader dans les maillons clés du secteur pétrolier africain », a indiqué Igor Emmanuel Soya Bissaya, élu ce même 26 novembre 2024 président du conseil d’administration de Tradex RDC, un mois après avoir été porté au même poste à Chanas Assurances SA, une autre filiale de la SNH. Le profil du premier DG de Tradex RDC reflète d’ailleurs l’appétit du marketeur camerounais pour ce pays où le marché de la commercialisation des carburants est estimé à un milliard de dollars, en plus des 600 à 700 millions de dollars de produits pétroliers importés directement par les opérateurs miniers.
Défi logistique
Pour se faire une place aux côtés d’Engen Petroleum, TotalEnergies ou Cobil, qui forment le top 3 du marché congolais, Tradex prévoit de ratisser large en intervenant « sur l’essentiel de la chaîne de valeur du secteur pétrolier aval ». Ainsi, les activités de la nouvelle société comprennent la distribution des produits pétroliers, y compris le gaz domestique, à travers un réseau de stations-service et des points de consommation installés sur les sites de production des entreprises, ainsi que l’avitaillement des aéronefs sur les plateformes aéroportuaires du pays et l’approvisionnement des navires et autres embarcations naviguant dans les eaux congolaises.
Pour le lancement de ses activités, Tradex RDC a prévu un capital social de 2,5 milliards de FCFA, soit environ 40 millions de dollars (à la valeur actuelle du dollar). Pour l’instant, on ignore si ce capital a été totalement libéré. Une chose est certaine : la mise en place de la chaîne de distribution devrait nécessiter des capitaux plus importants dans un pays aussi vaste que la RDC (plus de deux millions de kilomètres carrés), qui connaît, en plus, un déficit en matière d’infrastructures de transport.
Le défi logistique est d’ailleurs l’un des premiers que devra surmonter Philippe Attang pour réussir l’entrée de Tradex sur le marché congolais. Des options s’offrent néanmoins à la filiale de la SNH pour avancer rapidement. Selon nos informations, un acteur non négligeable du marché est disposé à céder ses actifs. Il possède des capacités de stockage de plus de 10 000 m³ de gasoil et de plus de 1 000 m³ d’essence, localisées dans un point stratégique pour les importations de l’ouest de la RDC, ainsi que d’une dizaine de camions-citernes, d’une barge fluviale et deux stations-service.
Aboudi Ottou
Lire aussi :
Produits pétroliers : le Camerounais Tradex annoncé sur le marché de la RDC dès 2025
En vue de stimuler les exportations de la République démocratique du Congo (RDC), l’Agence nationale de promotion des exportations (ANAPEX) et Trade Mark Africa (TMA) ont décidé de collaborer afin de renforcer les capacités des producteurs locaux et d’améliorer leur accès aux marchés internationaux.
Le mercredi 20 novembre, Monica Hangi, directrice régionale de Trade Mark Africa, a rencontré Mike Tambwe Lubemba, directeur général de l’ANAPEX, pour discuter des actions à mener. Cette rencontre a permis de réaffirmer la volonté commune des deux institutions de dynamiser les échanges commerciaux en soutenant les secteurs stratégiques, notamment le café et le cacao, tout en sensibilisant les producteurs congolais aux opportunités offertes par des cadres comme l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), qui ouvre l’accès au marché américain.
Selon un communiqué publié par l’ANAPEX, madame Hangi a insisté sur la nécessité de consolider le partenariat avec l’institution congolaise, qualifiée de partenaire clé, pour mobiliser davantage le secteur privé congolais et vulgariser les stratégies de diversification des exportations. Un projet de cartographie des produits agricoles a d’ailleurs été lancé pour mieux identifier les opportunités et positionner les produits congolais sur les marchés mondiaux. Mike Tambwe Lubemba, a de son côté rappelé l’importance d’accompagner les producteurs locaux et d’intensifier les efforts pour positionner la RDC comme un acteur compétitif sur la scène internationale.
À travers leur collaboration axée sur le renforcement des infrastructures et des compétences locales, les deux entités ambitionnent de faire des produits congolais une référence mondiale et de réduire les obstacles à leur exportation.
Depuis sa création en 2010, Trade Mark Africa s’est imposée comme un acteur majeur du développement commercial en Afrique, soutenu par divers pays et fondations. Dans le cadre de son plan stratégique 2023-2030, l’organisation avait annoncé vouloir mobiliser 700 millions $ pour renforcer les capacités commerciales du continent. Une stratégie qui devrait notamment s’appuyer sur la RDC, où elle collabore depuis sept ans avec les autorités pour lever les obstacles au commerce et renforcer les filières d’exportation.
Rappelons que l’ANAPEX, a été créée en 2020 par le décret n° 20/003. Elle s’est donné pour mission de promouvoir les produits agricoles, industriels et artisanaux du pays.
Moutiou Adjibi Nourou
Willy K. Mulamba is EquityBCDC’s new Managing Director. He was appointed during a Board meeting held on November 8, 2024. Mulamba replaces Célestin Mukeba, who has been MD since 2020. According to the bank, this and other board appointments are aimed at "strengthening oversight, governance and internal controls."
As of the end of October 2024, EquityBCDC, which is 85.67% controlled by Kenya-based Equity Holdings Group, reported over 1.8 million customers with a total balance sheet of $4.4 billion. However, a recent analysis by Moody's indicates that the bank faces high loan concentration and a significant level of sub-prime loans, which could affect its asset quality. In its 2023 risk report, the bank stated that "liabilities to individual counterparties or business groups are below the 25% limit." At the end of December 2023, it had outstanding receivables of $417.70 million, representing 21% of the total portfolio, with these receivables being 44% higher than in 2022.
EquityBCDC aims to reach 30 million people in the Democratic Republic of Congo by 2030. While adequately capitalized, the lender must find the right balance between driving rapid loan growth and improving its capacity to absorb potential losses.
Willy K. Mulamba has the profile to meet these challenges; he brings over 20 years of experience in the global financial services industry. His expertise encompasses corporate governance, risk management, and transaction negotiation. Previously, Mulamba headed Citibank RDC and chaired the Association Congolaise des Banques.
He will be supported by a reorganized management team that includes deputy general managers for the western and southern regions of the country, as well as a new director for the EquityGroup foundation in the DRC. "The foundation will play a crucial role in realizing EquityBCDC's vision of promoting the socio-economic prosperity of Africans, and Congolese in particular," says the bank.
Georges Auréoles Bamba
The Democratic Republic of Congo (DRC) could use debt swaps to finance climate action. At least, according to Congolese Finance Minister Doudou Fwamba Likunde. "As the DRC positions itself as a solution country in the face of climate change, debt swap (or debt-for-nature exchange) represents an innovative opportunity to convert part of our debt into strategic investments," Likunde said at a workshop held on November 21, 2024, in Kinshasa. A study of a swap mechanism for public debt to finance climate action was presented during the session.
Regarding the strategic investments he mentioned, Minister Likunde focused on developing the battery and electric vehicle value chain. He claimed this path would address the need for greening through electric mobility and structural changes by providing quality jobs, improving living standards, and strengthening climate resilience.
According to an October 2022 report from the African Development Bank (AfDB), a debt-for-nature swap involves canceling a certain amount of sovereign debt in exchange for environmental action from the debtor country. This debt can be canceled directly by the creditor, as seen in official bilateral swaps, or bought back at a discount by a donor organization, often a leading NGO specializing in environmental protection, which then proceeds to cancel similar debt.
Regarding the study presented during last week’s workshop, it has identified potential creditors interested in this type of operation. However, the DRC must identify specific projects for the debt-for-nature swap, quantify them, and ensure they meet lenders' criteria.
A double-edged Sword
As more wealthy countries historically the biggest polluters fail to meet their commitments to support poorer countries in financing resilience and adaptation to climate change, there is renewed interest in debt swaps, first used in the late 1990s. However, the DRC could mobilize significant sums differently, given its low indebtedness (less than 16% of GDP). According to official data, the DRC's international debt stood at $6.8 billion at the end of Q2 2024, with 80% held by Bretton Woods institutions (IMF and World Bank). Generally speaking, multilateral donors dominate all external debt.
Using debt swaps could also be counterproductive for the country. "At least in the case of commercial debt, any form of renegotiation of the initial terms of the bond or loan, even to conserve biodiversity, will naturally harm the country's credit assessment," believes the AfDB. This could lead to a downgrade of its rating and an increase in future borrowing costs.
In the DRC, the climate emergency is evident through river flooding that forces tens of thousands of families to abandon their fields and homes. The direct consequence is a humanitarian and food crisis that often falls on the government. The country is therefore trying to leverage all existing mechanisms to mobilize resources for climate action. Under a new program with the International Monetary Fund, authorities are working to obtain $1.1 billion in financing dedicated to this cause.
George Auréole Bamba
La construction du barrage hydroélectrique de Mbombo, sur la rivière Lulua dans la province du Kasaï Central, devrait débuter en décembre 2024. « Nous avons déjà signé le contrat, et le ministre des Finances s'apprête à procéder au décaissement des fonds afin que les travaux débutent d'ici décembre 2024 », a affirmé Jean Mabi (photo), directeur général du Bureau central de coordination (BCECO), maître d’ouvrage du projet. Le BCECO a indiqué que 79 % des études générales nécessaires ont déjà été réalisées par le bureau d’études PLM Engineering, chargé de leur exécution.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, un protocole d’accord a été signé avec l'Agence nationale de l'électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) pour assurer le suivi de son exécution. Par ailleurs, un processus visant à finaliser le contrat de financement est en cours. Selon le média 7sur7.cd, qui suit de près l'évolution du projet, le montant attendu du ministère des Finances s'élèverait à 45 millions de dollars pour cette infrastructure, dont la capacité installée est prévue à 10 mégawatts.
Alors que les habitants de la région attendent toujours le début effectif des travaux depuis la pose de la première pierre survenue le 18 août 2023, des précisions restent attendues concernant le montant exact attendu du ministère des Finances et l'avancement réel du projet. Ce dernier est présenté comme faisant partie du Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T), visant à doter la République démocratique du Congo de plusieurs infrastructures de développement économique et social. Le 20 octobre 2024, le ministère des Finances avait indiqué que le reste des financements attendus par le BCECO dans le cadre du PDL-145T s’élevait à 24,7 millions de dollars, destinés à la finalisation de près de 184 ouvrages. Parallèlement, une enveloppe de seulement 13,75 millions de dollars a été annoncée au profit de l’ANSER.
Sur le niveau d’avancement du projet, des responsables du BCECO ont annoncé, lors d'une réunion dont le compte rendu a été publié le 14 octobre 2023, qu'un cabinet avait été recruté pour la construction de l'ouvrage. Cependant, dans un document daté du 30 novembre 2023, l'ANSER déclarait infructueux l'appel d'offres restreint visant à recruter une entreprise pour la construction de ce barrage. C’était la deuxième annulation sur ce projet.
Plus tôt cette année, le 14 mars 2024, le directeur général du BCECO indiquait qu'une société avait démarré les travaux de bitumage de 10 kilomètres conduisant au site de construction du barrage. Il était également question de construire une base fonctionnelle pour la société qui sera chargée d'assurer la maintenance de l'ouvrage. L'évolution complète de la situation reste donc à suivre.
Georges Auréole Bamba
La Première ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, est au Maroc depuis le 24 novembre 2024. Elle participera à la 16ᵉ édition du forum MEDays, qui se tiendra du 27 au 30 du même à Tanger, au Maroc. Cet événement, placé sous le thème « Souverainetés et résiliences : vers un nouvel équilibre mondial », réunira des dirigeants politiques, des experts et des acteurs économiques pour discuter des défis géopolitiques actuels.
Créé en 2008, le MEDays est reconnu comme une plateforme stratégique pour le dialogue entre les pays du Sud, favorisant la coopération et le partage d'expériences. La participation de Mme Suminwa reflète l'engagement de la RDC à s'impliquer dans les discussions internationales en vue de promouvoir le pays comme une destination privilégiée pour les investissements.
Au cours de ce forum, la Première ministre interviendra lors de la cérémonie d'ouverture dans un panel réunissant d'autres dirigeants de gouvernements africains. Une session intitulée Invest in DRC est prévue le deuxième jour de l'événement. Mme Suminwa, accompagnée de plusieurs membres du gouvernement — notamment les ministres de l'Économie, des Mines, de l'Agriculture, du Commerce extérieur et de l'Industrie — ainsi que de responsables d'institutions telles que la Fédération des Entreprises du Congo et l'Agence nationale de promotion des investissements (ANAPI), présentera les opportunités offertes par la RDC.
#Diplomatie #PartenariatGagnantGagnant
— Primature de la République Démocratique du Congo (@PrimatureRDC) November 26, 2024
26 novembre 2024 | La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a été reçue à Rabat par le Chef du Gouvernement marocain, Aziz Akhannouch. Cette rencontre s’est concentrée sur le renforcement des relations bilatérales entre la RDC et le… pic.twitter.com/R2sTbEBobE
Les relations commerciales entre le Maroc et la RDC ont connu une dynamique positive ces dernières années. Selon les données de l'International Trade Centre (ITC), les échanges bilatéraux se sont diversifiés, notamment dans les secteurs de l'agroalimentaire, des produits pharmaceutiques et des matériaux de construction. Les importations de la RDC en provenance du Maroc ont triplé entre 2019 et 2023, atteignant 21,4 millions de dollars. Cependant, cela ne représente que 0,08 % des importations totales de la RDC, qui s'élèvent à 25,6 milliards de dollars. Actuellement, cette relation commerciale profite davantage au Maroc, qui a réalisé un excédent de 19,3 millions de dollars en 2023.
La connectivité aérienne joue un rôle déterminant dans cette coopération. La compagnie nationale Royal Air Maroc assure des liaisons régulières entre Casablanca et Kinshasa, facilitant ainsi les échanges commerciaux et les déplacements d'affaires. De plus, la présence économique marocaine en RDC est notable, avec des entreprises marocaines opérant dans divers secteurs tels que la banque, les assurances et les télécommunications, contribuant ainsi au développement économique local.
Au cours des 16 derniers mois, plusieurs initiatives ont témoigné de la volonté des deux pays de faire progresser leurs relations commerciales. Le 27 mai 2024, une mission économique a été organisée au Maroc sous le leadership du patronat de la RDC. En juillet 2023, l'ANAPI a signé un protocole d'accord avec l'Association marocaine des exportateurs (ASMEX), visant à renforcer la coopération économique entre les deux nations.
Georges Auréole Bamba
Lire aussi :
Depuis la Belgique, Judith Suminwa lance un appel à investir en RDC
La Gécamines aurait fait une offre d’un peu moins d’un million de dollars pour racheter Chemaf Resources et prévoit un audit de la compagnie avant d’envisager un plan de paiement de ses dettes. C’est ce qu’a rapporté la semaine dernière l’agence de presse Reuters, citant différentes sources proches du dossier.
Plus tôt cette année, des sources médiatiques ont révélé l’existence d’une offre de rachat de la Gécamines pour les actifs de Chemaf, qui pilote un projet capable de livrer annuellement 75 000 tonnes de cuivre et 25 000 tonnes de cobalt. Bien que son complexe puisse actuellement produire 16 000 tonnes de cobalt et 50 000 tonnes de cuivre par an, les plans d’agrandissement de Chemaf ont été retardés par une insuffisance de financement et des dettes importantes.
Fin 2022, Trafigura lui a ainsi fourni un prêt de 600 millions $, mais la réussite du projet nécessiterait un investissement supplémentaire de 250 à 300 millions $. C’est pour redonner un souffle à ces opérations que la compagnie a annoncé, en juin 2024, un accord de rachat par le chinois Norinco, une transaction à laquelle la Gécamines est opposée.
Le permis minier sur lequel Chemaf développe son projet lui a en effet été loué par la Gécamines, qui souhaite donc en reprendre le contrôle. En attendant davantage de détails sur la proposition de la Gécamines, rappelons que Norinco aurait proposé entre 900 millions $ et 1 milliard $ pour reprendre ces actifs, ce montant incluant les dettes et les impôts impayés de Chemaf.
« Je peux confirmer que nous avons fait une meilleure offre que Norinco, sous réserve que nous procédions à une vérification préalable de la dette […] Nous confirmons également que nous ne donnerons pas d'autre chance à quelqu'un d'autre que nous », a déclaré Robert Lukama, président de la Gécamines, cité par Reuters.
Emiliano Tossou
Lire aussi :
Minerais stratégiques : comment la Gécamines reprend progressivement la main
L’opposition contre la vente de Chemaf au chinois Norin Mining se renforce
Biometric driving licenses with microchips are being issued in the Democratic Republic of Congo (DRC). The Congolese minister for transport announced the operation’s launch on November 25, 2024. Otojuste Sarl, a local firm, partners with the State on the project.
According to a joint order by the Ministers of Transport and Finance, signed on August 2, 2023, the fees are set at $38.5 for category A (two- or three-wheeled vehicles), $71.5 for category B (vehicles up to 3.5 tonnes), and $99 for categories C, D, and E (vehicles over 3.5 tonnes). The same order states that 60% of the revenues will go to Otojuste Sarl, while the remainder will go to the Treasury.
The project began three years after it was officially announced. It is expected to cost nearly $86 million. According to the initial specifications, which have not been publicly amended, the plan includes building 20 permit-issuing centers nationwide with an initial target of issuing five million documents.
While the specific type of investment has not been detailed, it could include a complete technological infrastructure for registering applicants and tracking their progress through biometric licensing, including simulators for practical tests. The investment also covers the production of secure biometric licenses to prevent fraud.
Demand could be high, especially if the government sanctions drivers who do not have a license. With the issuance of this document suspended since 2017, some industry players estimate that the number of people needing a license—whether for a first application or renewal could reach 40 million.
Otojuste may be the State’s exclusive partner on the project but other businesses stand to benefit from the resumed issuance of licenses. These include driving schools such as SEP-Congo, which specializes in large truck driver training, and banks. Indeed, examination fees (both theoretical and practical) and production fees will be paid at bank counters.
Challenges
However, these opportunities come with challenges. Imposing strict controls on driving licenses quickly could impact passenger and freight transport services. The lack of immediately licensed drivers might lead to supply disruptions or complicate travel.
For banks, managing temporary demand for administrative payment services poses a challenge as they need to continue satisfying regular customers whose transactions are often more profitable. These institutions will need to find solutions to reduce waiting times at branches. In countries like Benin and Côte d'Ivoire, digital payment systems have been implemented to facilitate smoother issuance of administrative documents. With the growth of mobile money in the DRC, a similar solution could be explored.
Georges Auréole Bamba