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Equipe Publication

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D’ici quatre ans au plus, une cité de 5 800 logements devrait voir le jour dans la commune de la Nsele, à 9 km de l’aéroport de Ndjili à Kinshasa, a annoncé, le 7 mars 2025, la ministre des Affaires foncières, Acacia Bandubola, lors d’une interview avec la presse. Une grande première depuis la construction de la Cité Mama Mobutu dans les années 1980, il y a plus de 40 ans. « Le dernier site qui avait été loti avec des normes, c’était la Cité Mama Mobutu », a déclaré la ministre, reconnaissant qu’en quatre décennies, l’État a failli à son obligation de mettre à la disposition de ses citoyens des logements décents.

Baptisé Cité-Jardin, le projet repose sur un partenariat public-privé avec Modern Construction. Des sources internes à l’entreprise affirment que les travaux, réalisés sur un site de 33 hectares, ont débuté il y a deux semaines, bien que la cérémonie officielle de pose de la première pierre n’ait pas encore eu lieu.

Filiale de HJ Group of Companies, Modern Construction revendique plusieurs réalisations en République Démocratique du Congo (RDC), notamment la Galerie La Fontaine, l’hôtel Hilton et le centre commercial CTC Mall (Congo Trading Centre) à Kinshasa. Pour le projet Cité-Jardin, les termes de l’accord avec l’État n’ont pas été rendus publics. Cependant, selon des sources aussi bien au sein de l’entreprise qu’au Fonds national de l’habitat, l’État fournit le foncier, tandis que Modern Construction se charge de la construction et de la commercialisation des logements.

Coût des logements

Selon la ministre des Affaires foncières, le projet vise à construire « des logements sociaux, accessibles à tous les Congolais ». De son côté, Modern Construction le présente comme un projet « de logements abordables ». Sur la plateforme de réservation, les logements de deux et trois chambres sont proposés à des prix de 59 900 et 79 900 dollars, respectivement. Deux options de paiement sont prévues : un financement via une banque ou un paiement direct à Modern Construction, avec un dépôt initial de 20 % et un solde échelonné sur cinq ans.

Rien ne garantit que ces prix et modalités de paiement soient réellement accessibles à la majorité des Congolais. En 2024, environ 73,5 % de la population vivait avec moins de 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale. Ce constat souligne la nécessité d’une stratégie plus inclusive pour répondre au déficit de logements, estimé à 4 millions d’unités en 2023 par l’ONU-Habitat. Avec une population dépassant les 15 millions d’habitants, Kinshasa concentre 54,4 % du besoin en logement, selon la même source. Pour combler ce déficit, 143 092 logements devraient être construits chaque année dans la capitale et 265 000 à l’échelle nationale.

Le gouvernement présente la Cité-Jardin comme un projet pilote appelé à être répliqué à l’échelle nationale afin de réduire progressivement le déficit de logements. Mais pour les acteurs du secteur, pour être plus efficace, l’État devrait créer les conditions favorables à l’implantation de promoteurs immobiliers sérieux. Selon Malick Fall, représentant résident de la Société financière internationale (IFC) en RDC, plusieurs défis restent à relever : des problèmes fonciers, des difficultés dans l’établissement des titres de propriété, ainsi qu’un marché hypothécaire encore insuffisant.

Timothée Manoke, stagiaire

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Sofibanque a annoncé, le 4 mars 2025, la nomination de Bobo Makunda Sefekese en tant que directeur général adjoint (DGA). Il occupera un second poste de DGA, nouvellement créé par la banque. Louis-Odilon Alaguillaume, en poste depuis avril 2022, conserve ses fonctions. Toutefois, selon la direction de Sofibanque, c’est Bobo Makunda Sefekese qui sera chargé de la mise en œuvre du plan de continuité des activités de la banque.

Approuvé par le conseil d’administration le 9 octobre 2023, ce plan vise à garantir la disponibilité des produits et services essentiels en cas de crise, qu’elle soit endogène ou exogène. Il s’accompagne d’un dispositif de secours informatique définissant les stratégies à adopter pour assurer la continuité technique et opérationnelle en situation de crise majeure. Ce dispositif relève également de la supervision du nouveau directeur général adjoint.

La nomination de Bobo Makunda Sefekese à ce poste prend ainsi tout son sens. Son profil correspond aux enjeux stratégiques liés à la continuité des activités. Titulaire d’une maîtrise en informatique de l’Université de Namur et d’un master en gestion des risques financiers de l’Université Saint-Louis de Bruxelles, il dispose des compétences nécessaires pour piloter ce plan. Fort de plus de 20 ans d’expérience dans les secteurs bancaire et assurantiel, en Belgique comme en RDC, il a notamment occupé les fonctions de directeur des systèmes d’information à Equity BCDC et de directeur organisation et informatique à la Banque commerciale du Congo.

Dans ses nouvelles fonctions, Bobo Makunda Sefekese travaillera aux côtés de Henry Yoan Wazne, administrateur directeur général (ADG) de Sofibanque depuis 2012. Selon le rapport 2023 de la banque, le(s) DGA assiste(nt) l’ADG au sein du comité de direction, organe chargé de préparer les décisions stratégiques du conseil d’administration et d’en assurer la mise en œuvre. Il(s) participe(nt) ainsi à la supervision des opérations, à l’optimisation des processus ainsi qu’à l’exécution des projets de développement de la banque. L’expertise de Bobo Makunda Sefekese en transformation digitale devrait notamment être mise à profit face à l’essor des fintechs et à la numérisation croissante des services bancaires.

En 2023, la Sofibanque occupait la 6e position du marché bancaire en République Démocratique du Congo avec un total bilan de 964 millions de dollars.

Boaz Kabeya, stagiaire

Le secteur privé congolais a capté plus de 2,044 milliards de dollars de contrats en sous-traitance en 2024, selon le rapport partiel que vient de publier l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) en République Démocratique du Congo. Ce document recense 1 282 contrats signés avec 797 sous-traitants. 

Le secteur minier se taille la part du lion, avec plus de 2,016 milliards de dollars, soit 98 % du montant global. Parmi les principaux donneurs d’ordre figurent les entreprises minières telles que Tenke Fungurume Mining, Kipushi Corporation (KICO), CMOC Kisanfu, Kamoto Copper Compagnie (KCC), Metalkol, Sicomines ou Ruashi Mining.

En dehors du secteur minier, les autres domaines d’activité en RDC peinent à tirer leur épingle du jeu dans la sous-traitance. Les télécommunications arrivent loin derrière en deuxième position, avec environ 19 millions de dollars de contrats attribués par quatre sociétés (Huawei, Orange RDC, Helios Towers Congo et Liquid Intelligence Technologies).

Encore loin des objectifs

La cimenterie suit avec 6,8 millions de marchés attribué par Carrière du Lualaba (Carrilu), PPC Barnet et la Grande Cimenterie du Katanga (GCK). Enfin, l’agroalimentaire, pourtant essentiel à la consommation locale, reste marginal avec seulement 1,4 million de dollars de contrats signés par Brasimba, Marsavco, ELS et Biso Na Biso.

Selon les conclusions d’une mission de l’ARSP réalisée en 2023, la RDC perd près de 8 milliards de dollars chaque année en raison de pratiques irrégulières dans la sous-traitance. Face à ce constat, le gouvernement avait fixé un objectif ambitieux : atteindre entre 50 000 et 60 000 sociétés de sous-traitance à capitaux majoritairement congolais d’ici fin 2023.

Mais selon le rapport partiel des contrats de sous-traitance pour 2024, la réalité est bien différente, avec seulement 797 sociétés répertoriées à ce jour. L’écart entre l’objectif initial et les résultats actuels met en évidence les défis que le pays doit encore relever pour développer efficacement la sous-traitance locale.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Pour l’année 2024, le chiffre d’affaires déclaré sur la mine de Kamoa-Kakula en République Démocratique du Congo (RDC) est de 3,11 milliards de dollars, indique une note publiée le 18 février 2025 par Ivanhoé Mines, un des actionnaires indirects du projet à travers Kamoa Holding, qui détient 80 % de participations.

À la lecture du document, cette performance s’explique par une augmentation conjointe des volumes nets de cuivre vendus (+5 %) et du prix moyen réalisé par tonne (+6 %), comparativement à l’année précédente.  Dans ce contexte, malgré une hausse des coûts d’exploitation, la valeur ajoutée générée par la mine en 2024 s’élève à 1,4 milliard de dollars, le résultat d’exploitation à 1,8 milliard dollars et bénéfice net à environ 777 millions dollars, précise le même document.

Dans le détail, 397 976 tonnes de concentrés de cuivre payables ont été vendues sur la période considérée, à un prix moyen de 4,09 dollars la tonne. Sur la base de ces données, un écart de 470 millions de dollars apparaît entre le chiffre d’affaires calculé et celui annoncé par la société. Contacté pour expliquer cette différence, Kamoa-Kakula n’a toujours pas matérialisé sa promesse d’éclairage deux semaines après la requête.

Un autre élément important ressort de la note : la méthode de vente employée. Sur l’exercice 2025, une avance sur ventes de 500 millions de dollars a déjà été reçue des acheteurs CITIC Metal et Gold Mountains. Cette avance portera un taux d’intérêt annuel fixe de 3,75 %, majoré du taux moyen du marché interbancaire américain à un mois (SOFR) au moment de la finalisation de la vente. Par ailleurs, on observe que le chiffre d’affaires peut faire l’objet d’ajustement d’ajustements à la hausse ou à la baisse, en fonction des conditions fixées sur le marché international.

Pour le gouvernement, les précisions sur ces opérations sont essentielles. Selon les règles en vigueur, les revenus déclarés par l’entreprise constituent une base pour calculer les taxes et redevances dues à l’État. En 2024, un montant de 307,1 millions de dollars a été déclaré au titre des redevances, taxes sur la production et autres taxes non précisées.

En outre, un montant d'un peu plus de 345 millions de dollars est attendu au titre de l'impôt sur les bénéfices de l'année 2024 et des ajustements associés. Par ailleurs, grâce à sa participation de 20 % dans le projet, le gouvernement recevra 155,4 millions de dollars sur le bénéfice net attribuable.

Georges Auréole Bamba

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In the North and South Kivu provinces of the Democratic Republic of Congo (DRC),  2,594 schools have closed due to the escalating conflict with the M3 rebels. Over a million students are now home as a result, according to minutes from a February 28, 2025, Council of Ministers meeting. No information was given regarding university and tertiary institutions in the area mentioned.

In response, the Congolese government adopted on February 6 distance learning in public and private universities, bearing good news for Schoolap, an e-learning platform founded by Pascal Kanik.

Kanik, a former Vodacom employee, left his job in 2017 to co-found Schoolap with Guy-José Leta. 

Schoolap connects teachers, parents, and students to certified educational content, ensuring quality learning. The tool currently boasts around a million students nationwide.

Kanik had the idea while installing a telecommunications network in the provinces. Aware of the shortcomings of the local education system, he recognized the need for a modern tool that would compensate for them. 

In 2019, the startup raised US$500,000 in funding from Eutelsat, the largest fundraising round in Central Africa.  to accelerate its growth. The same year, Schoolap won the Seedstars competition for the best online education platform.

A Helper Named COVID-19

After COVID-19 broke out, Schoolap expanded rapidly, spurred by school closures. It now boasts over 20,300 educational content items, 6,000 partner schools, 1.9 million registered students, and 105,000 participating teachers across six provinces.

After becoming an Edtech reference in the DRC, Schoolap expanded into Kenya, thus entering English-speaking Africa. The platform offers a comprehensive solution that combines digital curriculum management with interactive tools, meeting the growing needs of educational institutions.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

Isabelle Lessedjina has garnered recognition from Forbes Afrique, being named one of the 50 "most inspiring women of the moment" in the magazine's March 2025 issue, which is traditionally dedicated to celebrating women's achievements. 

Since July 2024, Lessedjina has served as Chairman of the Board of Rawbank, the leading bank in the Democratic Republic of Congo (DRC), which boasts a total balance sheet of $4.813 billion and holds a 28% market share.

Her inclusion in this prestigious list underscores her influential role in the financial sector. According to Rawbank, her leadership serves as an inspiration not only to bank employees but also to the broader Congolese community. "She contributes to inspiring rawbankers and, more broadly, the Congolese," the bank stated in a LinkedIn post.

Lessedjina's impressive career spans over 25 years in finance, with significant positions in the banking and airline industries before her appointment at Rawbank. 

She began her career as Treasurer at Virgin Express in Belgium before moving to Besins Healthcare Group in 2003. Her career trajectory includes strategic roles at major institutions such as Standard Chartered Bank, GE Capital Aviation Services (GECAS), ESSA Ltd, and Philips.

Since 2019, she has served as Senior Vice President of The Currency Exchange Fund (TCX), an alternative development fund. She also leads, since 2021, Aniz, a Belgian company specializing in business services and consulting. Lessedjina holds an MBA from IESE Business School in Spain and a Master's degree in Financial Risk Management from Université catholique de Louvain in Belgium, along with a Bachelor's degree in Management.

Her extensive academic background has equipped her with deep expertise in finance, risk management, and strategic leadership.

This article was initially published in French by Timothée Manoke (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

The Kamoa-Kakula mine produced 86,000 tonnes of copper in January and February 2025. Ivanhoe Mines, which runs the mine, disclosed the figure in a note released on March 3. According to the source, “based on this performance, the total output for 2025 could stand between 520,000 and 580,000 tonnes, in line with annual forecasts.”

While this cumulative production over 59 days is significant, it translates to a daily average of 1,463 tonnes. If this pace continues throughout the year, the mine could yield approximately 534,000 tonnes within the projected range but not reaching its upper limit. 

However, Ivanhoe Mines reported an acceleration in production during the last week of February, achieving a daily average of 1,589 tonnes. If this rate is maintained, total output could reach around 572,563 tonnes, nearing the upper forecast limit for 2025.

Kamoa-Kakula delivered 437,061 tonnes of copper in 2024, slightly below the initial forecast of 440,000 to 490,000 tonnes. Last October, the firm scaled down its forecasts due to power supply issues.

Since the beginning of this year, reports regarding the power supply at Kamoa-Kakula have been promising. "Since the beginning of the year, operations in phases 1, 2, and 3 of the Kamoa-Kakula complex have been powered by around 100 MW of hydroelectric electricity generated locally and imported," Ivanhoe Mines stated. “This capacity meets the current energy needs for all three phases of the project,”

The imported power primarily comes from the Cahora Bassa hydroelectric dam in Mozambique and the Kariba dam in Zambia. Ivanhoe Mines noted that these dams are experiencing a gradual improvement in water levels, which should enhance energy availability as southern Africa enters its rainy season.

This article was initially published in French by Boaz Kabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

For the first time in its mining history, copper exports from the Democratic Republic of Congo (DRC) reached an impressive 3.1 million tonnes in 2024, according to a report released by the Congolese Ministry of Mines on March 6. 

This marks a 13% increase from the previous year, largely driven by strong performances from the country's largest copper mines. The Chinese group CMOC, which operates the Tenke Fungurume and Kisanfu mining sites, reported a total production of 650,161 tonnes. Ivanhoe Mines, which runs the Kamoa-Kakula copper mine, achieved an annual output of 437,061 tonnes—up 12% from 2023. 

This year, copper exports from the DRC could grow even more, fueled by a 3.7% increase in global demand, anticipated by Commodity Insights. Also, according to the British price analysis firm CRU Group, the DRC should produce 8% copper this year, compared to 2024. These developments solidify the DRC's position as the world's second-largest copper producer, a title it snatched from Peru in 2023. Last year, Peru’s copper output stood at 2.73 million tonnes, slumping by 0.7% year-on-year.

However, challenges persist. Congolese authorities have raised concerns that production from the Kamoa-Kakula mine is being sold at below-market prices, which could deprive the state of vital mining revenues. Moreover, the DRC must remain cautious about an economic slowdown in China—its top copper buyer—as this could impact export levels. During the first two months of 2025, imports of Congolese copper into China fell by 7.2%.

This article was initially published in French by Emiliano Tossou (Ecofin Agency)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

Agricultural and agri-food exports from the Democratic Republic of Congo (DRC) reached a record $433 million in 2024, according to a recent report from the U.S. Department of Agriculture (USDA), which cited data from the Trade Data Monitor (TDM) platform. The figure compares with around $300 million in 2023 and less than $250 million in 2020.

While the report does not specify the exact factors behind this growth, it highlights that coffee and cocoa two of the DRC's top agricultural exports, and wood is the third saw substantial price increases in international markets last year. 

The average annual price for Arabica rose to $4,099 per tonne in 2024, up 7.89% year-on-year. Robusta, which comprises over 70% of Congolese coffee production, reached an all-time high of $5,528 on November 28, 2024, closing the year with an average price of around $5,000 per tonne, up from approximately $2,400 at the start of 2024. 

Cocoa prices also surged dramatically, climbing from $3,855 per tonne at the beginning of 2024 to $12,931 on the New York Stock Exchange by December 18 up by 172%.

Despite these impressive export figures, the USDA report indicates that the DRC remains in a trade deficit. Agricultural and food imports exceeded $1.9 billion in 2024, resulting in a deficit of about $1.46 billion. President Félix Tshisekedi noted in his State of the Nation address on December 11, 2024, that food imports cost the country approximately $3 billion annually.

This trade imbalance both strains the DRC's foreign currency reserves and highlights opportunities for developing local agricultural production to reduce reliance on imports. With over 80 million hectares of arable land available, there is considerable potential for growth in domestic agriculture.

According to TDM data for 2023, key food imports include palm oil, wheat, vegetables, meat, and dairy products. The DRC primarily sources food from the European Union, Zambia, Brazil, South Africa, and Namibia.

Espoir Olodo

Les exportations agricoles et agroalimentaires ont généré 433 millions de dollars pour la République Démocratique du Congo (RDC) en 2024, selon un récent rapport du Département américain de l’agriculture (USDA), qui cite des données de la plateforme Trade Data Monitor (TDM). Selon l’USDA, il s’agit d’un niveau record pour le pays, où les expéditions avait généré environ 300 millions dollars en 2023 et moins de 250 millions dollars en 2020.

Le document ne précise pas explicitement les facteurs ayant contribué à cette performance. Toutefois, il convient de rappeler que le café et le cacao, qui figurent parmi les trois principaux produits agricoles exportés par le pays aux côtés du bois, ont enregistré une hausse significative de leurs prix sur les marchés internationaux au cours de l’année dernière.

Les prix du café exporté par la RDC ont fortement progressé l’an dernier. La tonne d'arabica s’est négociée à un prix moyen annuel de 4 099 dollars en 2024, en hausse de 7,89 % par rapport à l’année précédente. De son côté, le café robusta, qui constitue plus de 70 % de la production congolaise, a atteint un pic historique de 5 528 dollars le 28 novembre dernier, clôturant l’année avec un prix moyen autour de 5 000 dollars la tonne, contre environ 2 400 dollars en début d'année.

Le cacao a également connu une flambée remarquable. Son cours est passé de 3 855 dollars la tonne début 2024 à 12 931 dollars à la Bourse de New York, enregistrant une augmentation de 172 % au 18 décembre dernier.

Ces évolutions suggèrent que ces deux produits ont pu contribué à l’augmentation significative des recettes globales générées par les exportations agricoles et agroalimentaires de la RDC.

D’un point de vue plus global, le rapport de l’USDA indique que malgré ces bonnes performances à l’exportation, la RDC reste en situation de déficit commercial. En effet, selon les données de l’USDA, les importations agricoles et alimentaires ont dépassé les 1,9 milliards de dollars durant l’année écoulée. Ce qui fait un déficit d’environ 1,46 milliard de dollars.

Ce déficit pourrait même être plus important si l’on considère le chiffre donné par le président de la République Félix Tshisekedi. Lors de son discours sur l’état de la Nation prononcé devant le Parlement, le 11 décembre 2024, il avait indiqué que le pays consacre chaque année 3 milliards de dollars à l’importation de produits alimentaires.

Cette situation représente un poids pour les ressources en devises étrangères du pays et offre des opportunités pour le développement d'une production locale capable de substituer une partie des importations. Il faut dire que le pays compte 80 millions d’hectares de terres arables.

Selon les données de TDM pour l’année 2023, les principaux produits alimentaires importés par le pays sont l’huile de palme, le blé, les légumes, les viandes et les produits laitiers. La RDC s’approvisionne principalement auprès de l’Union européenne, de la Zambie, du Brésil, de l’Afrique du Sud et de la Namibie.

Espoir Olodo

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