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Equipe Publication

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Le gouvernement veut débloquer 70 millions $ pour relancer les activités de la Société minière de Bakwanga (Miba), spécialisée dans l’exploitation de diamants et qui traverse des difficultés financières. Selon le compte rendu du Conseil des ministres du vendredi 23 août 2024, ce financement aidera la Miba à produire d’ici 2026 plus de 2,4 millions de carats de diamants annuellement pour des revenus estimés à 59 millions $.

Pour atteindre ces objectifs, la Miba utilisera le financement de l’État congolais, son principal actionnaire, en vue de certifier les réserves minières et sécuriser les concessions. Le plan de relance présenté par le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, prévoit aussi des investissements liés à la production, comme la réhabilitation d’infrastructures et l’achat d’équipements.

Ces dernières années, l’exploitation des diamants est en déclin en RDC. En 2023, les exportations congolaises ont enregistré leur plus faible volume en cinq ans, passant à 8,30 millions de carats, contre 14,02 millions de carats en 2019. En cause notamment, les difficultés de la Miba qui fait face à un important endettement. La coentreprise sino-congolaise Sacim a également suspendu ses activités durant une partie de 2023. Elle fait face depuis des années à des accusations de violations des droits de ses employés.

Pour rappel, la RDC est le troisième producteur africain de diamants, derrière l’Angola et le Botswana, selon les données de Kimberley Process pour l’année 2023.

Emiliano Tossou

Dans un communiqué publié sur sa plateforme X (anciennement Twitter), le ministère congolais des Finances a annoncé une série de réformes structurelles visant à assainir les finances publiques. Selon les autorités, ces réformes, adoptées en Conseil des ministres le vendredi 23 août 2024, s’inscrivent dans le cadre d’un processus destiné à obtenir deux appuis budgétaires de la Banque mondiale, chacun d’un montant de 500 millions de dollars.

Les réformes en question portent sur la mise en place d’un compte unique du Trésor, la digitalisation des marchés publics, la rationalisation de la masse salariale ainsi que l’automatisation du Guichet unique. À cela s’ajoutent l’assainissement des zones économiques spéciales du pays, le renforcement de la sécurité judiciaire, l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques, la « dynamisation » de la finance-climat et du marché du carbone, ainsi que l’assainissement des finances des entreprises publiques chargées de la distribution de l’électricité et de l’eau, à savoir la Snel et la Regideso.

« Ces réformes, conçues pour renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques, permettront de mobiliser les ressources nécessaires au développement économique du pays », indique le communiqué du ministère. Et de poursuivre : « leur adoption marque une étape clé dans la réalisation des objectifs stratégiques du gouvernement. »

Afin de financer son Plan national stratégique de développement (PNSD), la RDC négocie depuis plusieurs années le soutien des bailleurs de fonds internationaux. En contrepartie de ces financements, le pays met en place des réformes visant à stabiliser son économie et à renforcer la gestion des finances publiques. En 2021, il a ainsi obtenu un financement de 1,5 milliard de dollars du Fonds monétaire international (FMI), dont la dernière tranche a été décaissée en juillet dernier, après une série d’examens.

Avec la Banque mondiale, les autorités congolaises ont signé en 2022 un nouveau cadre de partenariat valable jusqu’en 2026. Au 31 août 2023, le portefeuille de la Banque mondiale en RDC s’élevait à 8,6 milliards de dollars, selon les chiffres de l’institution.

Moutiou Adjibi Nourou, Agence Ecofin

Les travaux en cours pour moderniser l’aéroport de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï Oriental en République démocratique du Congo seront achevés en février 2025, a annoncé l’ambassadeur de Chine en RDC, Zhao Bin, après une visite d’inspection du chantier dimanche dernier. Le chantier inclut la construction d’une nouvelle aérogare, une tour de contrôle, deux parkings, une caserne antiincendie ainsi que la remise à niveau de la piste d’atterrissage, du système de balisage, de l’aire de trafic et des voies de circulation notamment.

L’investissement pourvu par la BAD et l’État congolais est destiné à relancer cette plateforme construite en 1995 pour les besoins de mobilité de sociétés minières, avant de devenir inopérante depuis plusieurs années. Il vise à stimuler le potentiel économique de la région, axé sur des secteurs clés comme l’exploitation minière, le commerce et l’agriculture.

La modernisation de l’aéroport de Mbuji-Mayi devrait aussi stimuler le fret aérien, étant donné les volumes non négligeables de produits vivriers (maïs, riz, haricot, manioc, etc.) importés par la région. Elle devrait par ailleurs améliorer l’accessibilité des localités environnantes et l’interconnexion avec Kinshasa, la capitale du pays. Il y aura ainsi une alternative de mobilité aux réseaux routiers et ferroviaires, encore peu denses.

Henoc Dossa, Agence Ecofin

Le gouvernement congolais prévoit des mesures fiscales pour soutenir les entreprises opérant dans plusieurs régions de l’est du pays. L’annonce a été faite par la primature, dans un communiqué publié sur son compte X (ex-Twitter). « Le gouvernement prévoit des allégements fiscaux, non fiscaux, parafiscaux ainsi que des facilités douanières en faveur de ces provinces », indique le document.

Ces mesures ont été annoncées à l’issue d’une réunion du comité de conjoncture économique (CCE), qui s’est tenue le 21 août dernier. Les détails de ces mesures n’ont pas été dévoilés, mais les autorités indiquent qu’elles permettront de soutenir « les opérateurs économiques et les populations des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et de la Grande Orientale », exposées à la crise sécuritaire qui secoue cette région.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, le gouvernement tente de mettre fin à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC, une région à fort potentiel de développement en raison de ses nombreuses ressources. Alors que les efforts sécuritaires peinent encore à porter leurs fruits, les autorités poursuivent également leurs actions dans le domaine économique, notamment en vue d’atténuer l’impact des violences sur les activités économiques dans la région.

En dehors des mesures d’incitations fiscales annoncées pour les entreprises et les populations de l’est de la RDC, les autorités ont également approuvé le début des décaissements pour soutenir la campagne agricole et financer le Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T). Annoncé en 2021, celui-ci vise à investir 1,6 milliard $ pour le développement des territoires congolais.

MAN

La ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, et son homologue de l’Enseignement supérieur et universitaire, Marie Thérèse Sombo Ayanne Safi Mukuna, se sont engagées à déployer une solution numérique pour lutter contre les faux diplômes et attestations de réussite en République démocratique du Congo (RDC). Les deux ministres ont choisi « Optsolution » lors d’une séance de travail tenue le jeudi 22 août. Ce logiciel procèdera à la vérification automatique et en temps réel des documents officiels délivrés par les différents établissements d’enseignement du pays.

Selon Rodrigue Iyemb, expert du ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC), tout élève qui achève son parcours de formation secondaire n’aura plus besoin de se déplacer avec ses documents physiques pour s’inscrire à l’université. Il suffira de saisir son code à 14 chiffres sur le système du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire, qui vérifiera alors l’authenticité des diplômes et recueillera toutes les informations nécessaires pour attester de son admissibilité.

Cette solution numérique, qui sera d’abord déployée dans le secteur de l’enseignement public, vise à préserver, au niveau national et international, la crédibilité du système éducatif congolais et de la main-d’œuvre qui en découle. L’inadéquation entre diplômes et compétences sur le terrain, aggravée par la prolifération des faux diplômes, est susceptible de susciter une crise de confiance parmi les investisseurs quant à la disponibilité effective de la main-d’œuvre qualifiée nécessaire à leur production sur le marché.

Pour les entreprises, les faux diplômes représentent une source de dépenses supplémentaires, car elles sont contraintes de mettre en place des procédures de vérification plus rigoureuses ou de dépenser pour mettre à niveau les personnes non qualifiées. Les employés sans les compétences requises peuvent également entraîner une baisse de la productivité, et donc des pertes d’investissement. Dans certains secteurs, l’absence de qualifications peut accroître les risques d’accidents du travail et les coûts de prise en charge sanitaire.

Assainir sa main-d’œuvre revêt donc une importance cruciale pour la RDC dont le développement économique passe également par une réduction du taux de chômage. Garantir aux entreprises la disponibilité d’un capital humain de qualité est l’un des gages d’une attractivité du marché congolais.

Muriel Edjo

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Le ministre de l’Industrie, Louis Kabamba, a participé à la cérémonie de pose de la première pierre d’une cimenterie de 1,2 million de tonnes par an à Katanda, dans la Province du Kasaï Oriental. L’usine, qui sera opérée par la société WIH Cement SA, est le fruit d’un partenariat public-privé et devrait coûter environ 400 millions de dollars.

La cérémonie, qui a eu lieu en présence de l’ambassadeur de Chine en RDC, Zhao Bine, a également permis de donner le feu vert à la construction d’une centrale hydroélectrique de 30 MW, qui fournira l’énergie nécessaire au fonctionnement de la cimenterie.

Selon des précisions du ministre, le projet devrait générer plus de 500 emplois directs et indirects, contribuant à réduire le chômage et à améliorer les conditions de vie des populations locales.

La construction va se faire en plusieurs phases dont la première devrait permettre de lancer une production initiale de 300 000 tonnes de ciment en 2026.

Le ministre Louis Kabamba s’est dit heureux de ce développement et a déclaré que l’usine réduira la dépendance du pays aux importations de ciment, stimulera la modernisation de l’espace grand Kasaï et soutiendra la diversification et la stabilité de l’économie nationale.

OS 

Le gouvernement de RDC travaille au lancement d’une stratégie de marque pays. L’information a été annoncée dans le compte rendu du conseil des ministres, publié le 16 août. « Au sujet de la construction d’une image de marque propre à la République Démocratique du Congo, […] il est nécessaire que notre pays soit promu et positionné dans l’échiquier mondial. La Première ministre a demandé au ministre du Commerce extérieur de se joindre à l’équipe des ministres qui travaille à finaliser le plan stratégique global de la communication de la RDC », informe le compte rendu du conseil des ministres.

Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a déploré, lors de la 11e édition des As de la communication, le fait que son pays soit uniquement assimilé aux conflits armés. « C’est la province du Nord-Kivu qui est le plus mise en avant alors qu’elle s’étend sur environ 59 000 km2 pour une superficie totale du pays qui est de 2 345 000 km2. Les zones touchées par les conflits ne représentent pas le quart de la province. Le grand ensemble qu’on appelle la RDC ne peut être présenté sous le prisme des conflits qu’il y a dans une partie du pays. Cependant, on ne minimise pas ces conflits, c’est pour vous donner une indication sur ce qu’on considère comme une forme d’injustice », avait-il déclaré.

Un collège de ministres congolais présentera donc bientôt une première version de la stratégie congolaise de Country Branding. La stratégie de branding national peut être un atout important pour attirer des touristes, mais également des investissements étrangers en RDC.

Servan Ahougnon

En octobre, un groupe d’hommes d’affaires indiens, membres de la Indian Economic Trade Organization (IETO), devrait se rendra en République démocratique du Congo (RDC) pour explorer diverses opportunités d’investissement, notamment dans les secteurs de l’énergie solaire, de l’agriculture, des mines et de la santé. Cette visite de travail vise à identifier les possibilités de développement économique et à renforcer les relations commerciales entre l’Inde et la RDC.

L’annonce de cette visite a été faite par Louis Watum Kabamba, ministre de l’Industrie et du Développement des petites et moyennes entreprises (PME) de la RDC. Lors des IETO Business Impact Awards 2024, organisés le 22 août à New Delhi, le ministre a été récompensé pour ses efforts visant à attirer les investisseurs indiens dans le pays.

Concrètement, les investisseurs indiens prévoient d’évaluer la faisabilité de projets tels que l’installation de parcs solaires pour réduire le déficit énergétique de la RDC, ainsi que la création d’usines de montage pour des véhicules comme les motos à trois roues, les tracteurs agricoles, les bus et les camions.

Watum Kabamba a souligné que la venue de ces investisseurs pourrait déboucher sur des partenariats avec des entrepreneurs locaux, contribuant ainsi à un développement économique durable et inclusif en RDC. La IETO, active dans plusieurs pays africains ces dernières années, a déjà établi des accords de coopération dans des pays tels que Djibouti, la Tunisie, le Gabon, le Ghana, le Lesotho, le Zimbabwe et la Namibie.

Olivier de Souza

En RDC, les importations et la commercialisation de huit marques de farine de maïs en provenance de la Zambie sont désormais prohibées jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qu’indique un communiqué publié le 25 août par le ministère du Commerce extérieur. Il s’agit des marques « Africa milling », « Roller meal and breakfast », « Farm feed superdog meal », « Continental milling », « Shabco milling », « Girad milling », « Busu milling » et « Star milling », destinées à la consommation animale et humaine.

Les autorités disent soupçonner une contamination des cargaisons par l’aflatoxine. Il convient de noter que l’aflatoxine peut aggraver la malnutrition, retarder la croissance infantile, affaiblir le système immunitaire ou causer le cancer du foie même à faible dose. Plusieurs institutions ont été mobilisées pour appliquer cette décision visant à protéger la santé humaine et animale des dangers de ce produit. Il s’agit notamment de la direction des Douanes et des accises (DGDA), l’Office congolais de contrôle (OCC) ou encore la Police nationale.  

 

Alors qu’aucun détail supplémentaire n’a filtré sur d’éventuels résultats d’analyse, l’interdiction commerciale intervient dans un contexte tendu entre les deux partenaires régionaux. En effet, la Zambie avait rouvert ses frontières avec la RDC le 13 août après les avoir fermés pendant 3 jours. Le pays protestait alors contre la décision des autorités congolaises d’interdire les importations des boissons gazeuses et de bière depuis son territoire.

Plus largement, il faut noter que cette mesure de la RDC devrait avoir un impact limité sur la Zambie qui avait elle-même déjà annoncé depuis quelques mois la fin des ventes de maïs et de farine en raison de la faiblesse de la récolte liée aux conséquences du phénomène climatique El Niño.

En revanche du côté congolais, elle accroît la pression sur les populations situées dans les provinces du Haut-Katanga, Lualaba et Tanganyika frontalières de la Zambie qui dépendent à hauteur de 70 % de la Zambie pour leur consommation de farine de maïs d’après les données de la Banque centrale du Congo (BCC).

Stéphanas Assocle

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L’entreprise de négoce Trafigura a annoncé, le jeudi 22 août 2024, la première expédition de cuivre congolais vers le port de Baltimore aux États-Unis via le corridor de Lobito. Il a fallu six jours au train transportant cette première cargaison de cathodes de cuivre depuis Kolwezi pour arriver au port de Lobito, une durée présentée comme « démontrant l’efficacité du trajet ouest désormais disponible pour les minéraux et métaux produits dans la Copperbelt congolaise ».

En effet, l’utilisation de ce corridor permet des gains de temps par rapport aux délais de 20 à 25 jours qu’il fallait pour transporter le minerai de la RDC vers les ports de Dar es Salam (Tanzanie) et Durban (Afrique du Sud). Ce délai d’expédition plus rapide vers les marchés internationaux attire certaines compagnies opérant en RDC, qui ont déjà signé des accords pour faire transiter leur production par le biais du corridor de Lobito.

C’est le cas d’Ivanhoe Mines, qui exploite la plus grande mine de cuivre de RDC. La compagnie canadienne a annoncé en février 2024 un accord visant à expédier jusqu’à 240 000 tonnes de cuivre par an, grâce au chemin de fer et au port de Lobito. Le négociant en matières premières Trafigura, qui fait partie du consortium ayant obtenu la concession du corridor, a aussi prévu faire transiter jusqu’à 450 000 tonnes de cuivre via Lobito, chaque année.

Depuis le début de l’année, ce sont plusieurs cargaisons de cuivre qui ont ainsi été expédiées depuis les mines congolaises vers l’Europe et l’Extrême-Orient. 

Pour rappel, le corridor de Lobito s’étend sur environ 1 344 km. Son développement bénéficie du soutien des États-Unis, qui ont annoncé en 2023 un financement de 250 millions de dollars. Dans le cadre du partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGII) du G7, les États-Unis et l’UE prévoient également d’intensifier leur soutien au corridor, en contribuant notamment à financer son prolongement jusqu’en Zambie.

Emiliano Tossou

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