Lors de la table ronde organisée le 4 décembre 2024 en Angola, dans le cadre de la visite du président américain sortant Joe Biden, le président congolais Félix Tshisekedi a mis en avant l’importance stratégique d’Inga 3 pour maximiser le potentiel du corridor de Lobito. Il a affirmé que ce projet, « ainsi que d’autres initiatives en énergies renouvelables, sont essentiels pour fournir une alimentation énergétique fiable, durable et adaptée aux exigences » de l’industrie de la République démocratique du Congo (RDC), actuellement « en pleine expansion ».
Pour le président congolais, le corridor de Lobito dépasse son rôle de simple voie logistique : il incarne un moteur de transformation économique et sociale. Cette vision rejoint celle des officiels américains. L’un d’eux, cité par le département d’État, a souligné que le corridor de Lobito « n’est pas simplement une infrastructure d’extraction ». Il a ajouté que la rénovation de ce chemin de fer attirera davantage d’investisseurs « aux standards élevés » vers les mines de la Zambie et de la RDC.
À titre d’exemple, il a cité l’entreprise KoBold, une startup californienne soutenue par des personnalités comme Jeff Bezos (Amazon) et Bill Gates (Microsoft), qui prévoit d’investir en RDC après avoir établi une première base en Zambie. Selon les officiels américains, ce n’est qu’un début : d’autres investisseurs de classe mondiale pourraient suivre, dans un secteur aujourd’hui dominé à 90 % par des sociétés principalement contrôlées par des capitaux chinois.
Le responsable américain a également souligné que le corridor de Lobito représente une opportunité de développement rapide pour d’autres secteurs, notamment l’agriculture, en facilitant l’acquisition d’équipements et l’évacuation rapide des produits. En outre, selon le discours officiel des États-Unis, le corridor pourrait rendre le coût des batteries électriques plus compétitif. Cela s’explique non seulement par la réduction des frais de transport, mais aussi par la possibilité d’installer des unités de production à proximité des sites d’extraction des minerais critiques, avec une exportation facilitée par le chemin de fer (moins de 50 heures depuis Luau à la frontière entre l’Angola et la RDC).
Inga 3 : discussions en cours
Cependant, la mise en place de ces différentes chaînes de valeur ne pourra se réaliser que si une énergie abondante et de qualité est disponible, un domaine dans lequel la RDC présente encore une marge de progression significative. Lors d’un panel organisé à l’occasion de la 10 ᵉ édition du forum Makutano, le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), Fabrice Lusinde, a révélé que le secteur minier du pays a dû importer l’équivalent de 5 milliards de dollars en électricité et en carburant pour groupes électrogènes au cours des quatre dernières années.
Avec un réseau électrique nécessitant des rénovations et des barrages fournissant moins que leur capacité installée, Inga 3 devient un projet clé pour transformer Lobito en un corridor non seulement dédié au cuivre et au cobalt, mais aussi en une ligne d’affaires reliant trois pays africains (Angola, Zambie et RDC) au marché international.
Cependant, le projet Inga 3 est encore loin de se matérialiser. Les discussions sont toujours en cours concernant le modèle de développement du barrage hydroélectrique, avec une préférence pour une installation progressive des capacités. De plus, une telle infrastructure nécessite une coordination efficace sur l’ensemble de la chaîne de valeur du marché de l’électricité (maintenance, distribution efficace, gestion logistique). Des responsables de la Banque mondiale ont annoncé un investissement d’un milliard de dollars pour les dix prochaines années, mais ce montant doit encore être validé par leur conseil d’administration.
Pour sa part, le président Félix Tshisekedi a affirmé que la République Démocratique du Congo s’engage pleinement à renforcer le corridor de Lobito. « Nous continuons à renforcer le cadre institutionnel et juridique pour encourager les investissements privés et garantir une gestion transparente et responsable de nos ressources. La transparence et la bonne gouvernance restent des priorités absolues pour instaurer un climat de confiance et favoriser des partenariats gagnant-gagnant », a-t-il déclaré.
Georges Auréole Bamba
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Le poisson salé, appelé Makayabu Ambassade, importé de Norvège, cherche un meilleur environnement pour se vendre en République Démocratique du Congo (RDC). Une réflexion visant à rendre le Makayabu plus accessible et à moindre coût s’est tenue les 27 et 28 novembre 2024 à Kinshasa. Lors de ce séminaire, les représentants norvégiens ont souligné que l’un des principaux défis du secteur était le nombre élevé de taxes, ce qui encouragerait la contrebande.
En effet, plusieurs acteurs du marché passeraient par le Congo voisin, où les conditions d’importation sont plus favorables. Les chiffres des exportations norvégiennes montrent que la République du Congo, qui possède un marché modeste de moins de 6,7 millions d’habitants (Banque mondiale, 2023), a importé près de 11 234 tonnes de poisson depuis le début de l’année 2024. En revanche, la RDC, où la consommation est plus élevée et le marché potentiel dépasse les 100 millions d’habitants, n’a importé que 1 540 tonnes.
Le gouvernement travaille actuellement à la mise en œuvre d’un décret signé en septembre 2024, qui classe le poisson salé parmi les produits de première nécessité, dont les taxes devraient être réduites afin d’obtenir une baisse des prix sur le marché. Cependant, cette démarche ne devrait pas rendre le poisson salé en provenance de Norvège plus compétitif.
En effet, depuis 2023, le prix moyen (hors taxes) à l’exportation du poisson norvégien a atteint 4,6 $ le kilogramme, marquant ainsi une deuxième hausse consécutive sur deux ans et le niveau le plus élevé depuis 2021, où il était de 2,96 $/kg. Cette hausse des prix coïncide avec une dépréciation de 24,6 % du franc congolais face au dollar américain. Bien que les prix aient diminué en 2024, sur le marché, le poisson norvégien coûte encore au moins 4 $ le kilogramme, ce qui reste élevé pour une population où une majorité vit avec moins de 2 $ par jour.
Dans ce contexte, une dame affirme dans une vidéo devenue virale que le ministre de la Pêche et de l’Élevage aurait signé un contrat avec l’ambassade de la Norvège en RDC pour favoriser l’importation des Makayabu de Norvège. « Aucun contrat n’a été signé entre l’ambassade de Norvège et la République Démocratique du Congo concernant la commercialisation du poisson salé, communément appelé Makayabu Ambassade », ont réagi les services de communication du ministère de la Pêche et de l’Élevage, cités par l’Agence congolaise de presse.
Pour maintenir la présence du poisson dans les plats congolais, cette administration dit plutôt promouvoir la pêche et la pisciculture locale. La Norvège s’est déclarée prête à soutenir ce processus. « Nous pensons qu’il y a de la place pour les deux : le commerce du poisson et l’augmentation de la production nationale en RDC. Je suis convaincu que le secteur de la pêche et de l’aquaculture peut contribuer au développement économique et améliorer la sécurité alimentaire », a déclaré l’ambassadeur Odd Molster lors du séminaire. Des opportunités existent en effet pour améliorer le savoir-faire des acteurs locaux, la chaîne de froid, ou encore produire des alevins et de la nourriture pour poissons.
Georges Aureole Bamba
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La Chine a annoncé, le 3 décembre 2024, une interdiction immédiate des exportations vers les États-Unis de plusieurs minéraux critiques, dont le gallium et le germanium. Cette mesure, prise en réaction aux restrictions américaines sur la vente de technologies à Pékin, représente une opportunité pour la République démocratique du Congo (RDC), qui cherche à contester l’hégémonie chinoise sur le germanium.
Le pays d’Afrique centrale souhaite en effet assurer 30 % de l’approvisionnement mondial en germanium, selon la Gécamines, qui porte les ambitions de la RDC sur ce dossier. Dans une interview accordée à Reuters en juillet 2023, son président, Guy Robert Lukama, avait expliqué que les restrictions de la Chine offrent des opportunités à la RDC. Déjà à l’époque, Pékin avait imposé des mesures qui, bien que ne visant pas spécifiquement les États-Unis, perturbaient l’approvisionnement en minéraux critiques, dont le germanium.
« La décision de la Chine va créer une certaine pénurie sur le marché, ce qui signifie que notre germanium, qui n’est pas encore réservé, pourrait avoir plus de valeur […] Il n’y a pas encore de clients, mais il y a de l’intérêt, il y en a depuis que nous avons commencé le projet et nous sommes sûrs que nous aurons bientôt plus d’intérêt pour notre germanium », prédisait alors le dirigeant.
Depuis, la Gécamines a effectivement annoncé, en mai 2024, un accord avec la société belge Umicore, afin d’assurer le traitement du germanium issu du site de résidus miniers dénommé Big Hill à Lubumbashi. Les premières exportations de concentré de germanium vers la Belgique ont ainsi commencé en octobre 2024. Les risques de perturbations accrues déclenchées par la nouvelle mesure de Pékin pourraient aider la Gécamines à attirer de nouveaux clients et inciter à des investissements supplémentaires pour exploiter d’autres sites congolais de résidus miniers.
Rappelons que l’usine hydrométallurgique de Lubumbashi, d’une capacité de production annuelle de 30 tonnes de germanium, est le fruit d’un investissement de 75 millions $ réalisé en 2023. Outre le germanium, l’installation peut également produire de l’oxyde de zinc, du cuivre et du cobalt.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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The Democratic Republic of Congo (DRC) held its 4th edition of National Tourism Week last week, from November 26 to 30. According to the event minutes, participants urged national and international partners to invest more in the DRC’s tourism industry. Tourism Minister Didier M'pambia Musanga closed the event.
In his closing speech, Musanga emphasized the importance of tourism in building DRC’s reputation. He highlighted the concept of tourist villages and the Projet 145 territories, which not only stimulate local development but also have the potential to create jobs.
Background and Efforts
Several pro-tourism initiatives have been announced since the beginning of this semester. For instance, the government approved a partnership with AC Milan last September. The move aims to leverage the soccer club’s popularity to attract more tourists to the DRC.
The DRC has been focusing on developing tourism for a while. For example, in 2020, the country adopted a development plan targeting 2.5 million annual tourist arrivals, $2.2 billion in revenues, and creating 200,000 jobs. This year, in September, the previous plan was replaced with a new one.
This new plan includes seven main chapters: country presentation, institutional and legal framework, sector diagnosis, orientations and strategies, action plan, financing, and implementation monitoring and evaluation mechanisms. The strategy aims to create 500,000 jobs and generate over $7 billion in revenue by 2030.
Despite having great tourism potential, the DRC struggles to develop this sector, due to inadequate infrastructure, security issues, and a lack of international promotion. The government is taking steps to tackle these shortcomings; such as building new infrastructure, and establishing strategic partnerships. Simplifying the visa process could also significantly bolster tourist arrivals in the country.
The DR Congo has at least four major national parks, a rich biodiversity, and diverse cultural sites. The Ministry of Tourism lists 1,000 tourist sites, and nearly 500 species of mammals to observe.
Georges Auréole Bamba
The Democratic Republic of Congo (DRC) could absorb 130,000-140,000 tons of chicken meat from the European Union (EU) this year. Bankable made the estimate based on a recent US Department of Agriculture (USDA) poultry report covering the EU.
This volume would set a record and solidify the DRC's position as the EU’s third-largest chicken meat buyer. The UK and Ghana are first and second, with 725,000 tonnes and over 200,000 tonnes, respectively.
The DRC’s poultry meat imports from the EU doubled between 2019 and 2021, reaching 120,000 tonnes. However, they fell below 100,000 tonnes in 2023. According to the USDA, poultry meat shipped from the EU to the DRC and other African markets primarily consists of frozen, mechanically deboned dark meat.
The anticipated increase in chicken meat imports from the EU in 2024 is largely attributed to its low price, which allows consumers to meet their growing demand for animal protein. According to data from Trade Data Monitor (TDM) compiled by the USDA, between January and June this year, the FOB price (free on board) for a tonne of European chicken meat destined for the DRC was less than $1,000. In comparison, prices were almost $4,000 for Guinea and around $2,250 for Benin.
A 2018 study by the Dutch Agronomic University of Wageningen estimated that an imported chicken costs around $2.30 in the country of origin, which is already lower than the feed costs for producing a chicken in Kinshasa.
Local producers face significant challenges due to major constraints such as lack of capital and limited access to inputs (particularly feed and veterinary products), which undermine their competitiveness. There are also concerns about dumping practices, that are criticized by NGOs. Indeed, some manufacturers have been taking advantage of export and input subsidies to send products at prices that local players in Africa cannot compete with.
The DRC has significant potential as a market for EU chicken meat due to its growing demand for affordable protein sources. However, local producers struggle against economic constraints and unfair competition practices.
Espoir Olodo
The Kamoa-Kakula complex produced 45,019 tonnes of copper concentrate in November 2024. Ivanhoe Mines, the facility’s owner, disclosed the output on December 3; it is the highest monthly volume produced this year. From January to November 2024, the Congolese complex delivered 390,061 tonnes of copper concentrate.
Since the commissioning of a third concentrator at the site last June, Kamoa-Kakula has consistently broken its monthly production records. The mine is expected to deliver between 425,000 and 450,000 tonnes in 2024, compared to 393,551 tonnes in 2023. The complex is set to produce even more next year than this year. Kamoa-Kakula has recently achieved an annual production capacity of 600,000 tonnes.
Kamoa-Kakula is a joint venture with Zijin Mining (39.6% stake), China CITIC Bank, and Ivanhoe Mines as its major investors; Ivanhoe is the largest shareholder (39.6% stake). While the mine's production is subject to sales agreements with Chinese companies, the Congolese government has recently expressed its intention to participate in the buyer selection process.
"The State must get involved so that it can guarantee the credibility of the organized bidding process and be confident that any future buyer selection process will enable Kamoa Copper SA to receive competitive bids and obtain the best possible terms for the sale of its products," states the minutes from the Council of Ministers meeting held on October 4.
The increase in copper production at Kamoa-Kakula is part of a broader upward trend in Congolese copper output. Following a 13.5% increase in 2023, BMI forecasts that DRC copper production will grow by a more modest 4.5% in 2024, bringing total output closer to 3 million tonnes. With Peru targeting 2.8 million tonnes this year, the DRC is set to maintain its symbolic status as the world's second-largest copper producer.
Emiliano Tossou
Australia's AVZ Minerals has announced that it has secured $15 million in funding from Locke Capital, a specialist in litigation finance, to support its legal efforts surrounding the Manono lithium project in the Democratic Republic of Congo (DRC). This financing will cover costs associated with several international arbitration proceedings initiated by AVZ, particularly concerning disputes with the Congolese authorities and partners such as Zijin Mining and Cominière over the PR 13359 exploration permit. This permit, which covers part of the Manono project, is central to a dispute submitted to the International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID).
The funds will be allocated to cover legal fees, arbitration costs, and other expenses related to ongoing litigation. AVZ backs the financing with its assets, including its interests in the Manono project and its associated subsidiaries.
A Dispute Against a Backdrop of Falling Lithium Prices
Since 2023, AVZ Minerals has contested the Congolese authorities' decision to award an operating license for the Manono project to Manono Lithium SAS, a joint venture owned by Zijin Mining and Cominière. AVZ argues that the permit violates ICSID provisional orders to maintain the status quo pending a decision on the dispute’s merits.
Manono, a strategic project for AVZ and the DRC, is one of the world's largest lithium deposits. According to company estimates, it contains at least 400 million tonnes of mineral resources grading 1.65% lithium. Manono could significantly leverage the DRC’s lithium potential and bolster its mining revenues. However, legal disputes over mining rights have hindered its development. The $15 million financing recently secured by AVZ should enable the firm to continue its legal proceedings without immediate financial constraints, potentially extending these proceedings by several years.
Global lithium prices have fallen drastically since 2022. For instance, the price of spodumene fell from $6,401 per tonne in December 2022 to around $770 in September 2024 a decline of nearly 90%. This drop is attributed to oversupply while demand grows at a more moderate pace. According to the International Energy Agency (IEA), global lithium production is expected to reach 194,000 tonnes in 2023, an increase of 81% compared to 2021. However, demand grew by only 63% during this period, reaching 165,000 tonnes. Contributing factors include a buildup of inventories and slower-than-expected growth in electric vehicle sales.
LNK
Ivanhoe Mines a annoncé, le mardi 3 décembre, une production de 45 019 tonnes de concentré de cuivre à son complexe Kamoa-Kakula, la plus grande mine de cuivre en RDC. Cela constitue un nouveau record mensuel pour cette mine, portant la production totale de l’année à 390 061 tonnes à fin novembre.
#News - Kamoa-Kakula achieved a record 45,019 tonnes of #copper in November! 🙌
— Ivanhoe Mines (@IvanhoeMines_) December 3, 2024
Read full release: https://t.co/OL9kyClsTd pic.twitter.com/3gbcOabE0f
Depuis la mise en service d’un troisième concentrateur sur le site, en juin dernier, Kamoa-Kakula a battu à plusieurs reprises son record de production mensuelle. La mine devrait livrer entre 425 000 et 450 000 tonnes en 2024, contre 393 551 tonnes en 2023. La production attendue en 2025 devrait être plus significative, puisque Kamoa-Kakula dispose, depuis quelques mois, d’une capacité de production annuelle de 600 000 tonnes.
Évolution de la production mensuelle de cuivre à Kamoa-Kakula
Notons que Kamoa-Kakula est une coentreprise majoritairement contrôlée par la Chine, notamment à travers Zijin Mining (39,6 % d’intérêts dans la mine) et China CITIC Bank, premier actionnaire d’Ivanhoe Mines (également 39,6 % d’intérêts). Alors que la production de la mine fait l’objet d’accords de vente à des entreprises chinoises, le gouvernement congolais a récemment exprimé sa volonté de s’impliquer dans le processus de sélection des acheteurs.
« L’État doit s’impliquer afin de pouvoir garantir la crédibilité du processus d’appel d’offres organisé et d’avoir la certitude que tout processus futur de sélection d’acheteurs permettra à Kamoa Copper SA de recevoir des offres compétitives et d’obtenir les meilleures conditions possibles pour la vente de ses produits », indique le compte-rendu du Conseil des ministres tenu le 4 octobre dernier.
Il faut souligner que la croissance de la production de cuivre à Kamoa-Kakula s’inscrit dans une tendance générale de hausse de la production congolaise. Après une augmentation de 13,5 % en 2023, BMI a indiqué que la production de cuivre en RDC devrait connaître une croissance plus modeste de 4,5 % en 2024, rapprochant le pays d’une production de 3 millions de tonnes. Alors que le Pérou vise une production de 2,8 millions de tonnes cette année, la RDC devrait donc maintenir son statut symbolique de deuxième producteur mondial de cuivre.
Emiliano Tossou
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Trish Kalombola, présidente-directrice générale de la société d’infrastructures de tours télécoms TowerCo of Africa (TOA) RDC, est lauréate des Inspiring Fifty Africa Awards 2024. Elle figure parmi les 50 Africaines distinguées cette année. Dévoilée le 10 novembre dernier par le réseau EQL:HER, promoteur du programme Inspiring Fifty Africa Awards, cette distinction célèbre l’engagement et les réalisations des femmes dans le domaine de la technologie en Afrique.
TowerCo of Africa, filiale à 100 % d’Axian Telecom, s’est réjouie de cette reconnaissance et a affirmé : « En tant que PDG de TowerCo of Africa RDC, Trish a joué un rôle essentiel dans l’avancement des infrastructures de télécommunications, la réduction des fractures numériques et la promotion de la connectivité pour autonomiser les communautés. Son leadership illustre les valeurs d’innovation, d’inclusion et de résilience qui définissent l’initiative Inspiring Fifty Africa. »
Un leadership qui s’est encore illustré en octobre dernier à travers une énième action forte. Trish Kalombola a fait intégrer TowerCo of Africa RDC au Pacte mondial des Nations unies sur les droits de l’homme, le travail, l’environnement et la lutte contre la corruption, ainsi qu’à ses dix principes. Elle s’est engagée à intégrer ces principes dans la stratégie, la culture et les opérations quotidiennes de TOA RDC, et à impliquer l’entreprise dans des projets de collaboration qui font progresser les objectifs de développement plus larges des Nations unies, en particulier les Objectifs de développement durable.
En rendant hommage à Trish Kalombola et aux quarante-neuf autres lauréates africaines des Inspiring Fifty Africa Awards, Laura Stebbing, présidente-directrice générale de EQL:HER, a affirmé : « Non seulement nous célébrons leurs réalisations, mais nous inspirons aussi la prochaine génération de femmes leaders dans le domaine des STIM. Leurs parcours témoignent de l’impact de la diversité et de l’inclusion sur les avancées technologiques et le progrès. »
Muriel Edjo
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Air Congo launched its first flights on December 1, from the Ndjili International Airport in the Democratic Republic of Congo (DRC). Air Congo is a joint venture between the Congolese government and Ethiopian Airlines.
The new carrier first served Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, and Goma, using the first Boeing 737-800 that arrived on November 30.
"I would like to salute Ethiopian Airlines' partner for its determination to build with the Democratic Republic of Congo a great airline that will enable the Congolese to travel, to open up the country and also, from Kinshasa, to radiate across Africa and the world," said Jean-Lucien Busa, Minister of the Portfolio, upon receiving the aircraft, as reported by Agence Congolaise de Presse.
The effective launch of this new airline marks a significant milestone in the Congolese air transport sector, which now features three companies in addition to private air transport services. This development is also good news for Ndjili Airport and domestic air transport.
On the day Air Congo started its operations, 23 commercial take-offs were scheduled, excluding cargo flights.
GAB