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Equipe Publication

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La société Victoria Motors Sarl a signé, le 3 octobre 2025, un accord avec le ministre de l’Agriculture, Muhindo Nzangi, pour l’installation de trois ateliers de montage de tracteurs destinés à soutenir la mécanisation et la modernisation du secteur agricole congolais. Objectif : faciliter l’accès des producteurs aux équipements modernes et renforcer la productivité agricole sur l’ensemble du territoire.

Peu d’informations ont filtré au sujet de ce partenariat. Le ministère de l’Agriculture s’est contenté d’indiquer que l’entreprise prévoit d’implanter ces unités dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Butembo.

Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), ce partenariat permettra non seulement d’améliorer la disponibilité des machines agricoles, mais aussi de créer des emplois locaux, de stimuler l’économie régionale et de favoriser le transfert de compétences techniques.

D’après les informations disponibles, Victoria Motors Ltd est une filiale du General Machinery Group, un conglomérat spécialisé dans les véhicules à moteur, les équipements de construction, le forage d’eau, les pompes et tuyaux, les générateurs diesel, ainsi que dans les services d’usinage, de fabrication et de galvanisation.

Basée à Kampala, en Ouganda, Victoria Motors Limited est le distributeur agréé des marques Mitsubishi et Renault Trucks. Elle opère également au Rwanda, où elle détient les mandats officiels pour la distribution de ces mêmes marques.

Ronsard Luabeya

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« Un signal fort pour la conquête du leadership sur le marché congolais » : c’est ainsi qu’Orange RDC qualifie l’arrivée de Brutus Sadou Diakité à sa tête. Originaire du Mali, le nouveau directeur général a pris ses fonctions le 26 septembre 2025. Il succède à Ben Cheick D. Haïdara, en poste depuis octobre 2020 et récemment promu directeur général adjoint et directeur des opérations d’Orange Middle East and Africa (OMEA).

Actuellement, Orange occupe l’avant-dernière place du marché des télécommunications en République démocratique du Congo (RDC). Selon le rapport publié en août dernier par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), l’opérateur français a réalisé 155,8 millions de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre 2025, soit 28,2 % de part de marché. Il devance Africell (3,6 %), mais reste derrière Airtel (36,1 %) et Vodacom (32,1 %), une position qu’il conserve depuis plusieurs années.

Dans le segment de l’Internet mobile, qui représente plus de la moitié du chiffre d’affaires, Orange est en recul. Sa part de marché a baissé de 1,2 point au premier trimestre 2025 pour atteindre 29,8 %, au profit d’Airtel qui a gagné 2,8 points pour s’établir à 41,8 %. Le régulateur y voit l’effet de « choix utilisateurs orientés vers une meilleure qualité de service ».

Même tendance sur le marché du mobile money évalué à plus de 100 millions de dollars au premier trimestre : Orange Money a perdu 0,62 point pour descendre à 15,86 % de parts. En comparaison, M-Pesa de Vodacom reste leader avec 43,7 % de parts, tandis qu’Airtel Money talonne avec 39,93 %, renforçant légèrement leurs positions.

Pour espérer atteindre la première place du marché congolais, Brutus Sadou Diakité devra relever le défi de la qualité et de la disponibilité des services. Orange mise sur l’innovation et présente son arrivée comme « un signal fort pour l’accélération de l’innovation ». L’opérateur souligne notamment son expertise digitale : à la tête d’Orange Digital Platforms, il a supervisé le déploiement de la super application Maxit, qui compte aujourd’hui 22 millions d’utilisateurs actifs.

Ce pur produit d’Orange cumule une vingtaine d'années d’expérience au sein du groupe. Il commence sa carrière en 2002 comme ingénieur en développement de logiciels chez Ikatel au Mali, devenue Orange Mali après son rachat en 2006. Il y gravit les échelons jusqu’à devenir directeur général adjoint en 2017, puis directeur général d’Orange Guinée-Bissau. En 2023, il rejoint OMEA à Casablanca en tant que directeur d’Orange Digital Platforms.

Son parcours académique témoigne d’une double expertise technique et managériale. Titulaire d’un master en génie informatique de l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger, il a obtenu un master II en télécommunications et informatique à l’Université Côte d’Azur, puis un master II en gestion des entreprises à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne. Il est également diplômé de deux Executive MBA, à l’IAE Paris–Sorbonne Business School et à HEC Paris.

Timothée Manoke

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The Democratic Republic of Congo (DRC) will soon begin a nationwide inspection of the subcontracting sector to enforce local content rules and promote greater transparency, the Regulatory Authority for Subcontracting in the Private Sector (ARSP) announced.

Miguel Kashal, ARSP’s Director General, said on October 3, 2025, that the initiative,  involving several government agencies and private partners, will ensure that companies comply with national subcontracting laws. The Federation of Congolese Enterprises (FEC) and the Regulatory Authority for Posts and Telecommunications (ARPTC) will take part in the audits, which he said would be carried out “transparently and fairly” to maintain a healthy business environment.

The announcement follows a September meeting between President Félix Tshisekedi, Kashal, and FEC President Robert Malumba.

Under Congolese law, subcontracting contracts must be awarded to companies at least 51% owned by Congolese nationals, but enforcement has been uneven. Before 2023, local firms often struggled to secure deals worth more than $300,000. Some tenders were issued in foreign languages, limiting local participation, while others used Congolese proxies to bypass ownership requirements, issues that the ARSP says highlight the need for a sector-wide cleanup.

Ongoing Lack of Transparency

The regulator says the new inspection is also driven by major companies’ refusal to share data on 2024 subcontracting contracts. The lack of transparency, it notes, has made it difficult to compile reliable statistics for a sector estimated at $8.5 billion in 2023. “The State wants clarity. Know who really benefits from these contracts,” Kashal said.

Despite these challenges, Congolese firms won an estimated $2.045 billion in subcontracting deals in 2024, spread across 1,282 contracts with 797 subcontractors. Roughly 98% of those contracts were linked to the mining industry, far ahead of telecommunications, cement, brewing, and agri-food.

The ARSP views subcontracting as key to building a national middle class and expanding Congolese participation in the wealth generated by the country’s extractive industries. Its registry of approved companies has surged from about 3,000 in 2023 to nearly 15,000 today. The updated list is publicly available to assist with procurement processes.

Meanwhile, a bill revising the 2017 subcontracting law is moving through the legislative process.

 Approved by the government at a Cabinet meeting on June 6, 2025, the draft introduces a dispute resolution system and graduated administrative, financial, and criminal penalties. It still requires parliamentary review before being signed into law by President Tshisekedi.

Timothée Manoke

Le directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal, a annoncé, le 3 octobre 2025, le lancement imminent d’un contrôle mixte de conformité sur l’ensemble du territoire national. Cette opération, menée en collaboration avec plusieurs services de l’État et organisations privées, vise à vérifier la transparence et le respect de la législation en matière de sous-traitance.

Selon le patron de l’ARSP, ce contrôle associera notamment la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC). Les inspections se dérouleront « en toute transparence et équité » afin de préserver un bon climat des affaires et de garantir la conformité des pratiques.

Cette initiative fait suite à une première communication intervenue début septembre, après une rencontre entre le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le DG de l’ARSP, Miguel Kashal, et le président de la FEC, Robert Malumba.

La législation congolaise réserve les marchés de sous-traitance aux entreprises détenues à au moins 51 % par des Congolais. Mais, dans la pratique, son application reste difficile. Avant 2023, les sociétés éligibles — à capitaux majoritairement congolais — peinaient à obtenir des contrats de plus de 300 000 dollars.

Le DG de l’ARSP rappelle que certains appels d’offres étaient publiés dans des langues non officielles, ce qui limitait la participation des entreprises locales, tandis que d’autres sociétés utilisaient des prête-noms congolais pour contourner la loi. Le processus d’attribution des marchés manquait souvent de transparence, d’où la nécessité d’un assainissement en profondeur du secteur.

Opacité persistante

L’ARSP justifie également ce contrôle national par le refus délibéré de certaines grandes entreprises de communiquer les données relatives aux marchés de sous-traitance accordés en 2024. Cette opacité empêche le régulateur de produire des statistiques fiables sur un secteur dont le potentiel avait été évalué à près de 8,5 milliards dollars en 2023. « L’État veut y voir clair : à qui profitent réellement ces contrats ? », insiste Miguel Kashal.

Pourtant, malgré ces difficultés, les chiffres disponibles montrent que le secteur privé congolais a capté 2,045 milliards de dollars de contrats de sous-traitance en 2024, répartis en 1 282 contrats conclus avec 797 sous-traitants. Près de 98 % de ces contrats proviennent du secteur minier, loin devant les télécommunications, les cimenteries, les brasseries et l’agroalimentaire.

Pour le gouvernement et l’ARSP, la sous-traitance constitue un levier essentiel pour favoriser l’émergence d’une classe moyenne nationale et renforcer la participation des Congolais aux retombées économiques de l’exploitation minière et industrielle.

À ce titre, la base de données des entreprises agréées à l’ARSP s’est fortement étoffée : elle est passée d’environ 3 000 entreprises en 2023 à près de 15 000 actuellement. La liste actualisée est disponible auprès du régulateur afin de faciliter le processus de sélection lors de la passation des marchés.

Ce contrôle intervient alors qu’une réforme de la législation est en cours. Lors de la 46ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue le 6 juin 2025, le gouvernement a adopté un projet de loi révisant la loi de 2017 relative à la sous-traitance. Ce texte, qui introduit un mécanisme de règlement des différends ainsi qu’un régime de sanctions graduées — administratives, financières et pénales — doit encore être soumis à l’examen du Parlement, puis promulgué par le président de la République.

Timothée Manoke.

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• The 200 MW Nzilo 2 hydropower plant in Lualaba province targets a 2029 commissioning.
• Lualaba Power Group leads the project, financed by MES and CMOC.
• The plant will include a solar component to ensure stable power supply.

Aimé Sakombi Molendo, Minister of Hydraulic Resources and Electricity, inspected the Nzilo 2 hydropower plant construction site in Lualaba province on October 4, 2025. The site is located approximately 60 kilometers from Kolwezi.

Lualaba Power Group spearheads this project, aiming to alleviate the energy deficit in the mining province. Industrial expansion rapidly increases electricity demand in the region.

Mohamed Badri, a corporate advisor for Lualaba Power Group, stated that work remains in the preparatory phase. This phase includes constructing access roads and a river diversion tunnel. The plant expects commissioning by early 2029.

Nzilo 2 will feature an installed capacity of 200 MW, equipped with four 50 MW turbines. The project also incorporates a solar component, designed to complement hydropower generation. This integration aims to ensure a stable power supply for both mining industries and local populations.

The overall cost exceeds $470 million. Mining Engineering Services (MES) and China Molybdenum Company Limited (CMOC) jointly finance the project under a partnership signed in May 2024. Named the Heshima project, this partnership covers full financing through construction completion. Lualaba Power, a joint venture between MES and the National Electricity Company (SNEL), obtained its independent power producer license in 2023.

Minister Aimé Sakombi Molendo emphasized his visit's role in monitoring priority government energy projects. He stated, "Projects visited on this tour total nearly 1,000 MW, against a national deficit estimated at 3,000 MW. If we manage to cover a third of this deficit, pending the large Inga project, it would already be a significant step forward."

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya

Adapted in English by Ange Jason Quenum

En mission officielle dans la province du Lualaba, le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Aimé Sakombi Molendo, a inspecté le 4 octobre 2025 le site de construction de la centrale hydroélectrique Nzilo 2, situé à une soixantaine de kilomètres de Kolwezi.

Porté par le groupe Lualaba Power, ce projet vise à réduire le déficit énergétique dans cette province minière, où la demande en électricité augmente rapidement sous l’effet de l’expansion industrielle.

Selon Mohamed Badri, conseiller d’entreprise au sein du groupe, les travaux en sont encore à la phase préparatoire, qui comprend notamment la construction des routes d’accès et du tunnel de déviation du lit de la rivière. La mise en service de la centrale est attendue pour le début de l’année 2029.

Dotée d’une capacité installée de 200 MW, Nzilo 2 sera équipée de quatre turbines de 50 MW chacune. Le projet intègre également une composante solaire destinée à compléter la production hydroélectrique, afin de garantir une alimentation stable, tant pour les industries minières que pour les populations locales.

Le coût global est estimé à plus de 470 millions de dollars, financés conjointement par Mining Engineering Services (MES) et China Molybdenum Company Limited (CMOC), dans le cadre d’un partenariat signé en mai 2024. Baptisé projet Heshima, ce partenariat couvre le financement intégral jusqu’à l’achèvement des travaux. En 2023, Lualaba Power a obtenu sa licence de producteur indépendant d’électricité. La société est une coentreprise entre MES et la Société nationale d’électricité (SNEL).

De son côté, le ministre Aimé Sakombi Molendo a souligné que cette visite s’inscrivait dans le cadre du suivi des projets énergétiques prioritaires du gouvernement. « Les projets visités dans cette tournée totalisent près de 1 000 MW, sur un déficit national estimé à 3 000 MW. Si nous parvenons à combler un tiers de ce déficit, en attendant le grand projet d’Inga, ce serait déjà une avancée significative », a-t-il déclaré.

Ronsard Luabeya

• President Félix Tshisekedi has instructed the government and the Central Bank of Congo to implement immediate, coordinated measures to curb exchange rate distortions and speculation.
• Despite a 9.1% appreciation of the Congolese franc since September 19, 2025, significant regional disparities persist, allowing arbitrage and speculative behavior.
• Civil society groups denounce the use of inflated exchange rates by companies, which they say amounts to “hidden overpricing” that weakens household purchasing power.

President Félix Tshisekedi directed his government and the Central Bank of Congo (BCC) to take immediate and coordinated action to counter speculation and distortions in the foreign exchange market. The order came during the Council of Ministers held on October 3, 2025, as part of broader efforts to preserve monetary stability and protect consumer purchasing power.

According to an official government report, the Congolese franc has strengthened by 9.1% on the interbank market since September 19. However, Tshisekedi warned that worrying disparities persist between official and market exchange rates across regions, particularly in Kinshasa. “These gaps create opportunities for arbitrage that fuel speculation and threaten market balance,” the president cautioned.

The Union for the Defense of Consumer Rights in Congo (UDECOM) echoed these concerns in a letter dated September 30, 2025, denouncing commercial practices that it said undermine consumers’ purchasing power. While the official exchange rate has stabilized around 2,670 Congolese francs per U.S. dollar, some companies — particularly in telecommunications — continue to apply rates as high as 2,900 francs, which UDECOM described as a form of “hidden overpricing.”

Similar disparities have been reported in other industries. Several operators maintain prices based on exchange rates exceeding 2,800 francs, even for essential services. One Kinshasa resident reported that a hospital charged him a rate of 2,800 francs per dollar for a medical bill of $25, while the prevailing market rate that week was below 2,600 francs.

In response, Tshisekedi ordered the implementation of a unified strategy to harmonize the foreign exchange market, curb speculative practices, and shield consumers from inflationary effects. He emphasized the importance of maintaining strict fiscal discipline in line with stabilization goals, while also encouraging innovative economic approaches to boost demand for the national currency and strengthen its credibility.

“The ultimate goal,” Tshisekedi said, “is to ensure lasting exchange rate stability, protect citizens’ purchasing power, and create the conditions for inclusive and sustainable growth.”

This article was initially published in French by Boaz Kabeya

Adapted in English by Ange Jason Quenum

Lors du Conseil des ministres du 3 octobre 2025, le président de la République, Félix Tshisekedi, a demandé au gouvernement et à la Banque centrale du Congo (BCC) de mettre en œuvre des mesures immédiates et coordonnées pour corriger les distorsions persistantes et contrer la spéculation qui fragilise la stabilité monétaire.

Selon le compte rendu officiel, la monnaie nationale s’est renforcée de 9,1 % depuis le 19 septembre 2025 sur le marché interbancaire. Toutefois, malgré cette évolution positive, Félix Tshisekedi a relevé l’existence de disparités préoccupantes dans les taux de change pratiqués selon les zones géographiques, particulièrement dans la capitale. Ces écarts, a-t-il averti, créent des opportunités d’arbitrage qui alimentent la spéculation et compromettent l’équilibre du marché.

Cette préoccupation est également partagée par plusieurs acteurs de la société civile. L’Union pour la défense des droits des consommateurs au Congo (UDECOM) avait, dans une correspondance datée du 30 septembre 2025, dénoncé des pratiques commerciales jugées préjudiciables au pouvoir d’achat des ménages. Alors que le taux officiel s’est stabilisé autour de 2 670 FC pour un dollar, certaines entreprises, notamment dans les télécommunications, continuent d’appliquer des taux allant jusqu’à 2 900 FC, entraînant ce que l’organisation qualifie de « surtaxation déguisée » des services.

Des disparités similaires ont été observées dans d’autres secteurs. Certains opérateurs maintiennent des prix calculés sur des taux supérieurs à 2 800 FC. Ces pratiques spéculatives ont également touché les services essentiels. Un citoyen de Kinshasa a ainsi rapporté qu’un hôpital lui avait imposé un taux de 2 800 FC pour régler une facture médicale de 25 dollars, alors que le taux effectif sur le marché cette semaine-là ne dépassait pas 2 600 FC.

Face à cette situation, le président Tshisekedi a ordonné une action concertée pour harmoniser le fonctionnement du marché de change, réduire les pratiques spéculatives et protéger le pouvoir d’achat des Congolais. Il a insisté sur la nécessité de maintenir une politique budgétaire rigoureuse, compatible avec les objectifs de stabilisation, tout en appelant à une approche économique plus innovante pour stimuler la demande de francs congolais et consolider sa crédibilité.

« L’objectif ultime est de garantir une stabilisation durable du taux de change, protéger le pouvoir d’achat de nos concitoyens et créer les conditions d’une croissance inclusive et soutenable », a conclu le chef de l’État.

Boaz Kabeya

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  • Exports from the Democratic Republic of Congo (DRC) to the U.S. reached $1.3 billion between January and July 2025, more than the total of 2017–2024 combined.

  • The surge coincides with the U.S.–China trade war, which redirected Congolese minerals directly to the American market.

  • The U.S. trade deficit with the DRC widened to over $1 billion by July 2025, compared to just $96 million in 2024.

Exports from the Democratic Republic of Congo to the United States reached $1.3 billion in the first seven months of 2025, according to U.S. government data. The figure already exceeds the cumulative total of the previous eight years (2017–2024).

The Bureau of the Census said shipments peaked between April and July, when the DRC sent more than $1 billion worth of goods. June alone nearly hit $400 million, the highest monthly level on record.

Previous export peaks were $605.6 million in 2011, $527.6 million in 2010, and $400.7 million in 1985, making the 2025 surge unprecedented in at least four decades.

The U.S. Census Bureau did not provide reasons for the surge. However, the United Nations Economic Commission for Africa (UNECA) attributed it to sustained U.S. demand for African raw materials and trade diversion effects.

The timing coincides with Washington’s tariff escalation against Beijing. In April 2025, the Trump administration raised tariffs on Chinese goods to 145% before lowering them to an average of 57.6%. UNECA suggested that Chinese firms operating in the DRC, which usually exported minerals to China for processing, redirected shipments directly to the U.S. market.

The hypothesis gains weight as the DRC faces average U.S. tariffs of just 11%, while copper — its main export — is exempt. Between January and July, U.S. copper imports totaled $11.3 billion, up 135.4% year-on-year. Although not broken down by country, the DRC, the world’s second-largest copper producer with more than 3 million tonnes mined in 2024, is likely a major contributor.

UNECA also noted that higher global commodity prices supported the performance. Gold prices rose more than 60% between January 2024 and July 2025, while coffee prices nearly doubled. Both commodities, though exported in smaller volumes, regularly feature in DRC shipments to the U.S.

This export boom sharply widened the U.S. trade deficit with the DRC. By end-July 2025, the deficit surpassed $1 billion, compared with just $96 million in 2024.

The expiration of the African Growth and Opportunity Act (AGOA) on September 30, which since 2000 had eliminated tariffs on more than 6,800 African products, is expected to have only a limited impact on the trend.

This article was initially published in French by Pierre Mukoko

Adapted in English by Ange Jason Quenum

Selon les données publiées par le gouvernement américain, les exportations de la République démocratique du Congo (RDC) vers les États-Unis ont déjà battu tous les records en 2025 alors que l’année n’est pas encore terminée. Entre janvier et juillet 2025, période pour laquelle les chiffres sont disponibles, elles ont atteint près de 1,3 milliard de dollars, soit davantage que le total cumulé des huit dernières années (2017–2024). Il s’agit d’un record inédit depuis au moins 1985, les précédents pics étant de 605,6 millions de dollars en 2011, 527,6 millions en 2010 et 400,7 millions en 1985.

Cette progression spectaculaire s’est surtout concentrée entre avril et juillet, lorsque la RDC a expédié vers les États-Unis plus d’un milliard de dollars de marchandises. Le mois de juin, à lui seul, a frôlé les 400 millions de dollars, un niveau mensuel jamais atteint.

Le Bureau du recensement des États-Unis, qui publie ces statistiques, n’apporte pas d’explications sur cette envolée. Mais la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), qui a également constaté cette hausse des exportations de la RDC et d’autres pays africains vers les États-Unis, y voit le résultat d’une demande américaine soutenue pour les matières premières africaines et des « effets de détournement du commerce ».

La coïncidence avec l’escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine tend à confirmer cette analyse. En avril 2025, l’administration Trump a porté les droits de douane sur les produits chinois à 145 %, avant de les ramener à 57,6 % en moyenne aujourd’hui. Cette situation aurait incité certaines entreprises chinoises opérant en RDC, qui expédiaient d’ordinaire leurs minerais vers la Chine avant de les réexporter après transformation, à les envoyer directement vers les États-Unis.

Plus d’un milliard de dollars de déficit

Cette hypothèse paraît d’autant plus plausible que la RDC est soumise à des droits de douane moyens de 11 %, alors que ses principaux produits d’exportation, comme le cuivre, en sont totalement exonérés à l’entrée aux États-Unis. 

La CEA note également que cette performance est soutenue par la hausse des prix des matières premières. Entre janvier 2024 et juillet 2025, le prix de l’or a bondi de plus de 60 %, tandis que celui du café a presque doublé. Bien que en petite quantité ces deux produits figurent souvent parmi les exportations congolaises vers les États-Unis.

Cette croissance exceptionnelle des ventes congolaises se traduit par un creusement inédit du déficit commercial américain vis-à-vis de la RDC. À fin juillet 2025, il atteignait déjà plus d’un milliard de dollars, contre seulement 96 millions en 2024. La fin de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) le 30 septembre dernier — une loi américaine qui depuis 2000 supprimait les droits d’importation sur plus de 6 800 produits africains — ne devrait d’ailleurs avoir qu’un impact limité sur cette dynamique.

Pierre Mukoko

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