La mine de zinc Kipushi, située en République démocratique du Congo et exploitée par Ivanhoe Mines, a produit 50 307 tonnes en 2024. L’entreprise, qui a annoncé ces résultats le 8 janvier 2025, prévoit une augmentation spectaculaire de la production cette année, avec un objectif ambitieux de 180 000 à 240 000 tonnes, soit plus de quatre fois le volume réalisé l’an dernier.
Cette hausse significative de la production attendue à Kipushi s’explique principalement par le fait que 2025 marquera la première année d’exploitation complète de la mine.
Entrée en production en juillet 2024, la mine devait initialement livrer entre 100 000 et 140 000 tonnes de zinc en concentré pour le reste de l’année. Cependant, Ivanhoe a revu ces prévisions à la baisse, évoquant des problèmes opérationnels, notamment la teneur en zinc du minerai et un approvisionnement en électricité instable. La fourchette prévisionnelle a ainsi été ramenée à 50 000 à 70 000 tonnes.
L’objectif de production affiché par Ivanhoe pour 2025 reste néanmoins inférieur à la capacité maximale de Kipushi, estimée à 278 000 tonnes de zinc par an sur les cinq premières années d’exploitation. « Kipushi vise un taux de production de plus de 250 000 tonnes de zinc sous forme de concentré pour 2026, après l’achèvement des activités de montée en puissance et de désengorgement prévues pour le troisième trimestre 2025 », précise Ivanhoe.
La mine de Kipushi est codétenue par Ivanhoe Mines et la Gécamines. Selon un accord conclu en janvier 2024, la part de la Gécamines est passée de 32 % pendant la phase de construction à 38 % durant la phase de production, et atteindra 43 % à partir du 25 janvier 2027. La mine contribue également à l’emploi local, avec 97 % de son personnel composé de Congolais.
Emiliano Tossou
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