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La RDC cherche un privé pour développer un port sec dans sa région minière

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L’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM), établissement public chargé de la création et de la gestion des ports secs, a lancé, le 10 décembre 2024, un avis de préqualification pour le financement, la construction et l’exploitation du port sec de Kasumbalesa. Cette localité est située à la croisée de plusieurs corridors menant à sept ports maritimes africains (Dar es-Salaam, Beira, Nacala, Durban, Walvis Bay, Lobito et Luanda). Connectée à la route nationale N° 1, elle constitue également un point d’interface stratégique entre la province de Copperbelt, en Zambie, et l’ancienne province du Katanga, en République démocratique du Congo (RDC), deux zones minières les plus riches de la région.

Cette étape vise à présélectionner les opérateurs qui participeront à l’appel d’offres en vue de choisir le partenaire privé à qui l’OGEFREM concédera le projet. Les entreprises ciblées sont celles disposant d’au moins deux références dans la gestion ou le financement d’infrastructures portuaires au cours des 15 dernières années. Elles doivent également justifier d’un chiffre d’affaires d’au moins 50 millions de dollars sur les trois dernières années dans des travaux et services de même nature ou de nature similaire. Les opérateurs intéressés ont jusqu’au 15 janvier 2025 pour déposer leur dossier.

Le projet de construction du port sec de Kasumbalesa remonte à plus de trente ans. À ce jour, l’OGEFREM affirme avoir clôturé l’ensemble du site de 62 hectares et compacté 20 hectares. En avril dernier, il a également été décidé de confier au génie militaire les travaux de bétonnage de l’aire d’entreposage de 20 hectares.

Pour expliquer la lenteur du projet, les autorités avaient pointé, lors du Conseil des ministres du 4 février 2022, le coût élevé des travaux, alors estimé à près de 129 millions de dollars, ainsi que les moyens limités de l’OGEFREM. Au cours de cette même réunion, il avait été décidé que le reste des travaux serait pris en charge dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Selon l’avis de préqualification, l’État attend du partenaire privé le financement, la construction et l’équipement de 13 500 m² d’entrepôts extensibles à 34 000 m² ; deux zones à conteneurs dont la superficie n’a pas été précisée ; une zone de dépôt des hydrocarbures ; des parkings pour camions d’une capacité d’environ 1 800 places ainsi que des parkings pour véhicules légers et deux-roues ; deux bâtiments administratifs ; des voies de circulation ; un poste de livraison d’électricité et une station de pompage d’eau dotée d’un château d’eau ; une caserne de sapeurs-pompiers ; des logements et d’autres aires de repos.

Le partenaire devra également aménager une réserve foncière à l’entrée du site, pouvant accueillir une station-service, des commerces ainsi que des ateliers de réparation et de lavage de voitures.

En contrepartie, l’État concédera à l’opérateur privé l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure pour une durée déterminée. La durée de la concession variera en fonction du coût de l’investissement, des besoins de maintenance et des recettes d’exploitation projetées. La commission chargée d’étudier les offres devra donc être particulièrement attentive à ces indicateurs.

À en croire l’OGEFREM, avec ce projet, la RDC cherche à améliorer son accès aux marchés internationaux. Selon la même source, il s’agit également pour le pays de se positionner comme une plateforme de transit dans la Copperbelt, une région qui connaît une intense activité minière, et de valoriser les corridors nationaux et internationaux qui desservent la zone.

Pierre Mukoko

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