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Equipe Publication

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TV5Monde avait lancé en 2020 sa plateforme de streaming qui rencontre un véritable succès en RDC, le pays d’Afrique subsaharienne avec le plus d’utilisateurs de la plateforme.

L’opérateur télécom Orange et TV5Monde ont lancé des forfaits internet en République démocratique du Congo, dans le cadre d’un partenariat signé le 24 juin à Kinshasa en présence de Ben Cheick Haidara, DG de Orange RDC, Patrick Bofunda, directeur de TV5Monde Afrique, et David Gueye, directeur adjoint du numérique chez TV5Monde.

Ces forfaits portent le nom de TV5Monde Plus, la plateforme de vidéo à la demande créée en 2020 par la chaîne de télévision française. Le choix de la RDC n’est pas anodin. Dans un communiqué, TV5Monde Plus précise que le pays affiche la plus grande audience de la plateforme en Afrique subsaharienne.

Les forfaits ont pour but d’y faciliter l’accès à son contenu. Ben Cheick Haidara s’est déclaré « extrêmement fier de pouvoir, grâce à ce forfait, faciliter l’accès à un contenu de qualité aux plus de 14 millions de clients » de son entreprise.

TV5Monde n’a pas communiqué sur la possibilité de voir ce type de partenariat répliqué dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne.

Servan Ahougnon

Le prêt servira à financer la troisième phase d’expansion du complexe cuprifère, qui permettra de porter sa capacité de production à plus de 600 000 tonnes de minerai par an.

Africa Finance Corporation (AFC) a annoncé, dans un communiqué publié le mercredi 26 juin 2024, l’octroi d’un prêt de 150 millions de dollars à la compagnie minière Kamoa Copper pour financer l'expansion du complexe cuprifère de Kamoa-Kakula en République démocratique du Congo.

Ce prêt est aligné sur l'engagement de la société à soutenir la valorisation locale des abondantes ressources minérales de l'Afrique dans le but de débloquer la prospérité économique du continent, a-t-on précisé de même source.

Kamoa Copper, l'opérateur du complexe, est une coentreprise entre la société minière canadienne Ivanhoe Mines (39,6%), la compagnie chinoise Zijin Mining Group (39,6%), la société privée basée à Hong Kong Crystal River Global Limited (0,8%) et le gouvernement congolais (20 %).

Kamoa-Kakula est la plus grande mine de cuivre en Afrique. Située à l'extrémité ouest de la prolifique ceinture de cuivre d'Afrique centrale, cette mine est entrée en production en juillet 2021. Elle fait actuellement l'objet d'une troisième phase d'expansion, qui permettra d’augmenter sa capacité de production de 33 % à plus de 600 000 tonnes par an.

La troisième phase de développement de la mine prévoit également la construction de la plus grande fonderie de cuivre d'Afrique, avec une capacité de 500 000 tonnes par an d'anodes de cuivre pur à 99 %, et la production de 178 mégawatts (MW) d’électricité grâce à la remise en état de la turbine n° 5 du barrage hydroélectrique d'Inga II.

Cette phase, qui devrait être achevée d'ici fin 2024, fera de Kamoa-Kakula la troisième plus grande mine de cuivre à l’échelle mondiale.

« C’est une étape clé dans notre mission de développement d'écosystèmes d'infrastructures qui contribuent à l'intégration des économies et à la transformation économique en Afrique », a déclaré le PDG d’AFC, Samaila Zubairu, cité dans le communiqué. Et d’ajouter : « Le cuivre est l'un des minéraux essentiels à la transition énergétique mondiale, et l'expansion de cette mine permettra non seulement de consolider la position de l'Afrique sur le marché mondial du cuivre, mais aussi de contribuer à la trajectoire du continent vers la neutralité carbone, tout en créant des opportunités d'emploi et en générant des revenus importants pour la RDC ».

La mine de Kamoa-Kakula a contribué à hauteur de 4 % du produit intérieur brut (PIB) de la RDC en 2023, selon l’AFC.

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(Agence Ecofin) - Chemaf Resources dispose, depuis 2015, d’un bail de 25 ans sur un permis de cuivre-cobalt appartenant à la société minière publique congolaise. En proie à des difficultés financières, la compagnie enregistrée sur l’île de Man a été mise en vente en 2023 pour mobiliser les fonds nécessaires au développement de ce permis.

La société minière publique congolaise, Générale des Carrières et des Mines (Gécamines) a officiellement annoncé, dans un communiqué publié lundi 1er juillet 2024, son opposition à la vente de la société minière Chemaf Resources, qui dispose d’un bail de 25 ans sur un permis de cuivre-cobalt en RDC, au groupe chinois Norin Mining.

« Nous avons appris le 27 juin à travers la presse l’annonce des conditions convenues de la vente de Chemaf Resources et de ses filiales, y compris certains droits sur des actifs appartenant à la Gécamines. Le lendemain, le conseil d’administration de la Gécamines s’est réuni et a condamné unanimement la violation flagrante des accords conclus avec Chemaf SA, une filiale de Chemaf Resources, ainsi que la stratégie du fait accompli », a souligné la compagnie minière congolaise dans son communiqué, indiquant que son conseil d'administration a voté le rejet de la transaction.

« Chemaf SA est uniquement un preneur à bail (amodiataire) des actifs concernés. En tant que bailleur (amodiant) et propriétaire, la Gécamines dispose d'un droit d'information préalable et, plus fondamentalement, d'un droit d'approbation en cas de changement de contrôle direct ou indirect », a-t-elle ajouté.

En 2015, la Gécamines a signé un accord de bail visant à céder pour 25 ans ses droits d’exploitation sur un permis de cuivre-cobalt. C’est sur ce permis que se situe Mutoshi, le projet phare de Chemaf en RDC. La compagnie soutenue financièrement par le négociant de matières premières Trafigura y planifie, depuis 2018, un complexe capable de livrer annuellement 16 000 tonnes de cobalt et 50 000 tonnes de cuivre.

Chemaf Resources a cependant été mise en vente l'année dernière, en raison d'une pénurie de liquidité qui l’empêchait de mobiliser les fonds nécessaires au développement de ce complexe dans un contexte de chute des prix du cobalt.

Dans ce cadre, la société enregistrée sur l’île de Man avait annoncé, dans un communiqué publié le 27 juin dernier, avoir accepté une offre de rachat présentée par le groupe chinois Norin Mining.

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Mise en service pour la première fois en 1924, la mine Kipushi a ensuite été placée en régime de maintenance depuis 1993. La Gécamines et le canadien Ivanhoe Mines ont annoncé en 2022 un plan pour remettre la mine en production, avec l’exploitation d’un important gisement de zinc.

Ivanhoe Mines a annoncé le 2 juillet le redémarrage de la mine de zinc-cuivre-plomb-germanium Kipushi, codétenue avec la Gécamines en RDC. La compagnie canadienne précise que cet actif en régime de maintenance et entretien depuis 31 ans devrait livrer entre 100 000 et 140 000 tonnes de zinc sous forme de concentré en 2024.

Au cours des cinq premières années d’exploitation, la capacité de production annuelle de zinc devrait atteindre 278 000 tonnes, ce qui ferait de Kipushi la quatrième plus grande mine de zinc au monde. En 2023, la RDC a rapporté des exportations officielles de 11 321 tonnes de zinc métal. Notons que des accords ont déjà été signés pour vendre le concentré de zinc de Kipushi à Citic Metal Limited de Hong Kong et Trafigura Asia Trading de Singapour.

« Ce ne sont pas seulement les teneurs élevées en zinc qui font de Kipushi une mine extraordinaire. Bien qu’à ce stade seul le gisement de Big Zinc ait été validé, la mine montre un grand potentiel pour d’autres métaux qui sont essentiels pour répondre aux besoins industriels mondiaux », a souligné Guy-Robert Lukama Nkunzi, président de la Gécamines.

Pour le cuivre et le germanium par exemple, présents également à Kipushi, la RDC augmente depuis quelques années sa contribution à la production mondiale. Le pays est passé du statut de 4ème à celui de 2ème producteur mondial entre 2021 et 2023, et a lancé en 2023 une nouvelle usine hydrométallurgique qui devrait l’aider à assurer jusqu’à 30 % de l’approvisionnement mondial en germanium.

Pour rappel, la mine Kipushi est entrée en production pour la première fois en 1924, produisant principalement du cuivre à l’époque. Selon l’étude de faisabilité de 2022, la mine devrait livrer annuellement en moyenne 240 000 tonnes de concentré de zinc sur une durée de vie de 14 ans. Dans le cadre d’un accord annoncé en janvier 2024, la participation initiale de la Gécamines dans Kipushi passe de 32 à 38 %, avant d’atteindre 43 % en 2027. Le reste des intérêts dans la mine est contrôlé par Ivanhoe Mines.

Emiliano Tossou

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Il y a un an, la Gécamines a annoncé un accord lui permettant de vendre sa part de la production de la mine Tenke Fungurume exploitée par le chinois CMOC. Cela représente 20 % de la production de cuivre, qui a atteint 280 297 tonnes en 2023.

En RDC, la Gécamines est actuellement en pourparlers avec différents clients pour vendre une partie du cuivre produit à la mine Tenke Fungurume du chinois CMOC. La compagnie minière nationale met ainsi en œuvre sa nouvelle stratégie consistant à vendre directement une partie de la production des mines dans lesquelles elle détient des parts minoritaires.

Selon les détails relayés par Bloomberg, 90 000 tonnes de cuivre font en ce moment l’objet de négociations avec Glencore, Trafigura Group ou encore Mercuria Energy Group. En dehors de Tenke, des contrats de vente de cuivre et de cobalt pourraient bientôt être signés pour une partie de la production de la filiale locale de Glencore ou encore des actifs de Sicomines.

Grâce à cette stratégie, la Gécamines espère augmenter les revenus tirés par l’État congolais du secteur minier. Elle a été annoncée l’année dernière, après que la compagnie nationale a négocié en juillet 2023 auprès de CMOC le droit de vendre le volume de production proportionnel à sa participation de 20 % dans la mine Tenke Fungurume.

Pour rappel, le cuivre représente environ 70 % des recettes d’exportations de la RDC. Le pays en est le premier producteur africain et le deuxième sur le plan mondial. Cette richesse ne profite néanmoins pas pleinement aux populations et le gouvernement explore différentes solutions pour mieux partager la rente minière avec les investisseurs étrangers.

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En 2021, la RDC avait obtenu un financement de 1,5 milliard de dollars du FMI pour soutenir un programme de réformes. Après six examens de l'accord, l’institution a exprimé sa satisfaction à l'égard de Kinshasa, tout en encourageant la poursuite des réformes engagées.

Le conseil d'administration du FMI a approuvé la sixième revue de l'accord de facilité élargie de crédit (FEC) pour la RDC, ouvrant la voie à un décaissement de 224,7 millions de dollars. Cette annonce a été faite par l'institution dans un communiqué publié le mercredi 3 juillet 2024.

Cette revue, la dernière de l'accord FEC conclu avec la RDC, a mis en lumière les réformes réussies par Kinshasa dans le cadre de son programme économique de 1,5 milliard de dollars signé en 2021. Selon le FMI, tous les critères de performance quantitatifs ont été respectés, à l'exception de celui relatif au solde budgétaire intérieur. Il n'a pas été atteint en raison des dépenses exceptionnelles plus élevées que prévu en période électorale notamment.

Malgré un contexte économique difficile, le gouvernement congolais a maintenu une politique macroéconomique prudente et progresse dans la mobilisation des recettes domestiques, selon le FMI. Le pays reste à un niveau modéré de surendettement extérieur et global, et l'accumulation des réserves de change a dépassé les prévisions, atteignant 10 semaines d'importations pour 2024, en hausse par rapport à l'année précédente.

« Le déficit budgétaire intérieur pour 2024 devrait diminuer par rapport à 2023, car la hausse des recettes minières contribuerait à atténuer les pressions exercées par l'augmentation des dépenses et des investissements en matière de sécurité », a souligné Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI. Il a ajouté : « à moyen terme, une discipline budgétaire soutenue et une évolution progressive vers un cadre budgétaire axé sur les ressources, ainsi que des réformes ciblées sur la gestion des finances publiques contribueront à réduire la procyclicité des dépenses, à dégager une marge pour l'investissement et les dépenses sociales, à accroître la résilience aux chocs et à renforcer la crédibilité budgétaire ».

Selon le FMI, la croissance économique de la RDC devrait atteindre 4,7 % cette année, puis une moyenne de 4,8 % entre 2024 et 2028, soutenue par l'expansion continue des principales mines et une accélération progressive de la croissance du secteur non extractif.

Dans un contexte de hausse du coût de la vie, l'inflation devrait rester élevée à 17,2 % en moyenne en 2024 et atteindre 12 % fin décembre 2024, avant de revenir progressivement à l'objectif de 7 % de la Banque centrale du Congo, à moyen terme.

La République démocratique du Congo veut augmenter la densité de son réseau routier à l’horizon 2028. Le plan compte parmi les priorités du gouvernement qui multiplie les stratégies pour le concrétiser.

La République démocratique du Congo envisage de créer une commission mixte entre les ministères des Finances et des Infrastructures pour piloter le financement de projets routiers dans le cadre du programme quinquennal 2024-2028 de bitumage des routes d’intérêt général et voiries urbaines. La décision a été prise lors d’une récente séance de travail entre les ministres de ces deux départements.

La commission sera entre autres chargée de définir les priorités et d’identifier les partenaires des projets structurants pour en garantir la faisabilité. « Nous cherchons à créer une synergie d’action entre les membres du gouvernement. L’idée est de planifier ces travaux sur une échéance de 5 ans, mais comme dans toute réflexion, nous pensons que nous pourrions étendre ce délai pour mieux choisir nos priorités. Il était question de déterminer ensemble les priorités en matière d’infrastructures, comment nous les finançons, et comment nous mettons en place un cadre de collaboration pour soutenir cette initiative et connecter notre pays », a déclaré Doudou Fwamba, le ministre des Finances. 

L’initiative devrait consolider les politiques en place pour faciliter la mise en œuvre des projets routiers, devenus l’une des principales priorités du gouvernement. Dans le cadre des stratégies pour mobiliser du financement pour ces routes, la RDC a signé un avenant avec la Chine sur la convention « Mines contre Infrastructures » pour obtenir 7 milliards USD à injecter dans la construction de près de 5 000 km de linéaire.

L’adoption des services de téléphonie est en pleine croissance en RDC. Le nombre d’abonnements mobiles est passé de 28,2 millions fin 2013 à 49,8 millions fin 2022. Le pays compte actuellement 95,2 millions d’habitants.

La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré 6,4 millions de nouveaux abonnés à la téléphonie mobile en 2023. C’est ce que révèle l’analyse des données de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC). Selon l'ARPTC, le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile est passé de 49,8 millions au 31 décembre 2022 à 56,2 millions au 31 décembre 2023, soit une hausse de 12,8%.

Sur la période, le taux de pénétration de la téléphonie est passé de 52,35% à 59,1%. Si cet indicateur n’a cessé de croître au cours des dernières années (37,3% en 2013), il reste relativement faible au vu de la forte population de la RDC (95,2 millions d’habitants). De plus, les chiffres réels devraient être moins importants, étant donné que certains Congolais possèdent plusieurs cartes SIM qui sont comptées chacune comme un abonné.

Conscient de cela, le gouvernement congolais multiplie les initiatives, de concert avec le secteur privé, pour connecter chaque Congolais « où qu’il se trouve » sur le territoire national. En juin dernier, un partenariat a été signé entre la Société congolaise de fibre optique (SOCOF SA) et l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC) pour déployer la fibre optique le long des routes. L’exécutif travaille également sur l’opérationnalisation du fonds de service universel.

La démocratisation des services de téléphonie mobile en RDC devrait faciliter l’adoption de technologies connexes comme l’Internet mobile et le mobile money, indispensables à l’inclusion numérique et financière des populations dans un contexte de transformation digitale accélérée. Fin 2023, le taux de pénétration de l’Internet mobile était de 31,5% et celui de l’argent mobile de 23,3%.

Isaac K. Kassouwi

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Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Afrique a besoin d’environ 100 milliards $ pour garantir l’accès universel aux télécoms. La mobilisation de ces fonds représente un challenge difficile qui exigera des actions fortes.   

Augustin Kibassa Maliba (photo), l’actuel ministre des Postes Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC) de la RD Congo, veillera au développement du secteur des télécommunications d’Afrique. Le haut fonctionnaire assume cette responsabilité après la désignation de son pays à la présidence du Conseil d’administration de l’Union africaine des télécommunications (UAT). Le choix s’est fait, lundi 8 juillet, à Kinshasa, à l’ouverture de la 25ᵉ session ordinaire dudit conseil.

Durant son mandat, le nouveau président du Conseil d’administration souhaite atteindre des objectifs tant individuels que collectifs. « Le rapatriement du siège de l’UAT en RDC est notre priorité stratégique visant à renforcer notre position et notre leadership au sein du continent africain », a souligné le ministre. Il a par ailleurs « réaffirmé l’engagement de la RDC à œuvrer toujours aux côtés de ses pairs africains pour trouver des solutions idoines à travers des échanges, des réflexions permettant d’harmoniser nos cadres politiques et stratégiques afin de réaliser les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».

Les échanges permettant d’harmoniser les cadres politiques et stratégiques correspondent au désir de coopération renforcée entre les Etats, exprimé lors de la rencontre par la Première ministre de la RDC, Judith Suminwa Tuluka.

En Afrique, plusieurs obstacles freinent encore le développement du secteur des télécommunications, pourtant au cœur de l’économie numérique. Le manque d'investissement commun dans les infrastructures télécoms et la construction des réseaux, ainsi que des cadres réglementaires inadaptés, qui entraînent des retards de projets tels que le roaming à l'échelle du continent, en sont quelques exemples. Parvenir à une véritable collaboration entre les membres de l’UAT pourrait débloquer ces situations. Augustin Kibassa Maliba souhaite y parvenir.

Le nouveau président du Conseil d’administration de l’UAT occupe son titre actuel de ministre des PT-NTIC depuis août 2019. C’est sa troisième reconduction consécutive à la même fonction. Il a en effet été membre des précédents gouvernements sous Sylvestre Ilunga puis Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge et maintenant Judith Suminwa Tuluka. Il fait de la transformation numérique en RDC une priorité, conscient du rôle transformateur des technologies de l’information et de la communication dans le développement économique et social des populations.

Ancien consultant à Vilor international (entreprise de droit canadien spécialisée dans l’exploitation de l’or), propriétaire, administrateur directeur de la société Luminaire du Congo (exploitation minière : concentrés de cuivre-cobalt au Katanga), Augustin Kibassa Maliba a été député à l’Assemblée nationale de 2003 à 2006. 

Muriel EDJO

Le pays a exprimé, durant une session ordinaire de l’Union africaine des télécommunications (UAT), sa volonté de ramener le siège de l’organisation sur son territoire. A la création de l’UAT, son siège se trouvait à Kinshasa.

La République démocratique du Congo (RDC) veut faire revenir le siège de l’Union africaine des télécommunications sur son territoire. C’est ce qu’a signifié hier Judith Suminwa Tuluka (photo), la Première ministre, lors du lancement de la 25e session ordinaire de l’UAT qui se tient dans le pays du lundi 8 au mercredi 10 juillet.

« Je me fais le devoir d'exprimer ma profonde gratitude à chacun d'entre vous pour votre présence en ce lieu durant cette période cruciale pour la RDC qui est déterminée à mener à bien […] le rapatriement du siège de l'Union africaine des télécommunications à Kinshasa », a déclaré la Première ministre.

Il faut savoir qu’à la création de l’UAT, en 1977, son siège avait été installé à Kinshasa. Il a été délocalisé à Nairobi au Kenya, en 1990, à cause de l’instabilité politique de l’époque en RDC. Depuis plusieurs années, la RDC tente de récupérer le siège de l’UAT et a payé, pour prouver sa bonne foi, tous ses arriérés de cotisations, environ 450 000 $.

Augustin Kibassa, le ministre congolais des télécommunications, a fait savoir à l’ouverture de la session ordinaire, que la RDC compte plus de 56 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, plus de 29 millions d’internautes et plus de 22 millions d'utilisateurs du mobile banking. Pour les autorités congolaises, ces statistiques font du pays un des leaders africains des télécoms et légitiment son souhait d’abriter, à nouveau, le siège de l’UAT.

Servan Ahougnon

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