Le pays a exprimé, durant une session ordinaire de l’Union africaine des télécommunications (UAT), sa volonté de ramener le siège de l’organisation sur son territoire. A la création de l’UAT, son siège se trouvait à Kinshasa.
La République démocratique du Congo (RDC) veut faire revenir le siège de l’Union africaine des télécommunications sur son territoire. C’est ce qu’a signifié hier Judith Suminwa Tuluka (photo), la Première ministre, lors du lancement de la 25e session ordinaire de l’UAT qui se tient dans le pays du lundi 8 au mercredi 10 juillet.
« Je me fais le devoir d'exprimer ma profonde gratitude à chacun d'entre vous pour votre présence en ce lieu durant cette période cruciale pour la RDC qui est déterminée à mener à bien […] le rapatriement du siège de l'Union africaine des télécommunications à Kinshasa », a déclaré la Première ministre.
Il faut savoir qu’à la création de l’UAT, en 1977, son siège avait été installé à Kinshasa. Il a été délocalisé à Nairobi au Kenya, en 1990, à cause de l’instabilité politique de l’époque en RDC. Depuis plusieurs années, la RDC tente de récupérer le siège de l’UAT et a payé, pour prouver sa bonne foi, tous ses arriérés de cotisations, environ 450 000 $.
Augustin Kibassa, le ministre congolais des télécommunications, a fait savoir à l’ouverture de la session ordinaire, que la RDC compte plus de 56 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, plus de 29 millions d’internautes et plus de 22 millions d'utilisateurs du mobile banking. Pour les autorités congolaises, ces statistiques font du pays un des leaders africains des télécoms et légitiment son souhait d’abriter, à nouveau, le siège de l’UAT.
Servan Ahougnon
Du 3 au 5 septembre 2024, le Bétis Séville organise à Kinshasa un camp de détection. Le club espagnol a lancé cette initiative avec l’Académie Jeunesse Avec Ambition XXL, dans le cadre d’un projet pour créer à terme son académie de foot en RDC.
Les recruteurs du Real Betis Balompié (Bétis Séville) seront présents du 3 au 5 septembre en République démocratique du Congo pour dénicher des footballeurs talentueux. Un camp de détection organisé en partenariat avec l’Ajax Sports Congo, une académie locale. Les 2 partenaires tenteront de détecter les meilleurs jeunes ayant entre 13 et 17 ans.
Les profils retenus seront invités à un stage au club évoluant en première division de la Liga, le championnat espagnol de football, avec la possibilité d’obtenir un contrat professionnel.
Deux entraineurs du Betis Séville seront présents en amont à Kinshasa pour une formation des joueurs et des entraineurs avant le lancement de la sélection. Le partenariat va même plus loin selon le communiqué conjoint des 2 organisateurs qui expliquent que leur collaboration pourrait conduire à l’ouverture d’une académie du Bétis en RDC. 32 pays, dont l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Zimbabwe, abritent déjà une académie du club espagnol.
En février, le club italien Juventus de Turin a lancé les activités de son académie au Ghana. En plus de détecter des talents, l’infrastructure permet au club piémontais de renforcer la présence de sa marque en Afrique. Le Bétis Séville peut mettre en place une dynamique similaire avec la RDC.
Servan Ahougnon
En RDC, la production de diamants est sur une tendance baissière depuis cinq ans, notamment à cause des difficultés des compagnies actives dans l’exploitation industrielle. En 2023, le pays a même perdu son statut de deuxième producteur africain en volume au profit de l’Angola.
En 2023, la RDC a exporté 8,30 millions de carats de diamants pour une valeur de 86,52 millions de dollars. C’est du moins ce que rapporte le Processus de Kimberley (KP) dans son rapport 2023 publié le mois dernier, révélant une baisse de 40 % en glissement annuel de la valeur des exportations.
La baisse des exportations est principalement attribuable à une baisse de la production minière qui a totalisé 8,34 millions de carats l’année dernière contre 10,78 millions de carats en 2022. En cause notamment, les difficultés des deux principaux producteurs industriels du pays, la société d’État MIBA et la coentreprise sino-congolaise SACIM.
La production est d’ailleurs sur une pente descendante depuis cinq ans, à l’exception d’une légère hausse en 2021. En 2023, la RDC est même passée derrière l’Angola dans le classement des plus gros producteurs africains en volume, et pointe désormais à la 3ème place continentale.
Pour rappel, les exportations congolaises de diamants ont pour principales destinations les Émirats arabes unis avec 4,37 millions de carats et la Belgique avec 3,31 millions de carats, selon les statistiques officielles pour l’année 2023.
Emiliano Tossou
Lire aussi:
Ces ressources constituent une opportunité pour les banques de ce pays de travailler sur l’innovation des produits de placement financier, dans une économie qui bénéficie graduellement d’un contexte en amélioration constante
A fin mai 2024, les dépôts bancaires en République démocratique du Congo (RDC) ont atteint 12,87 milliards $, selon des données publiées le mardi 2 juillet 2024 par la Banque centrale du Congo (BCC). Ce chiffre représente une hausse de 5,45 % par rapport à celui du mois d’avril 2024. Cette progression marque également une accélération de la croissance, après une hausse de 4,0 % des dépôts en 2023, lorsque ceux-ci avaient atteint 12 milliards $.
Les ménages représentent une part significative de ces dépôts, avec une contribution de 33,5 % à la structure totale des dépôts bancaires. Ce niveau de participation démontre une augmentation de leurs ressources disponibles, une tendance continue à épargner et une confiance dans le système financier. Les entreprises privées occupent le deuxième rang avec un total de 32,4 % des dépôts.
Cette épargne progressive des ménages implique des opportunités accrues pour un secteur financier qui peut répondre avec plus de flexibilité aux besoins de financement des entreprises, petites et grandes, ainsi que de l’Etat. Dans le sillage de l’augmentation des dépôts, la BCC note en effet que les crédits bruts accordés par les banques ont également progressé, atteignant 7,78 milliards $ à fin mai 2024, en hausse de 0,9 % par rapport au mois précédent.
Les banques ont également une opportunité de continuer d’innover pour trouver de nouveaux services de placement au profit de leurs clients. Avec une croissance de 28,9 % des crédits à l’économie en 2023, on observe en RDC une demande soutenue de financement pour l'expansion et l'investissement des entreprises et des particuliers. Cette demande est renforcée par une politique de gestion de la dette publique de nature à instaurer plus de sérénité pour les prêteurs.
En effet, le gouvernement, dans ses opérations financières, a déjà remboursé 448,3 milliards de francs congolais (156,6 millions $) de dettes entre janvier et juin 2024. C’est 82 % de plus que sur la même période en 2023. Financer le secteur privé d’une économie qui est dopée par une balance commerciale des biens estimée à +3,4 milliards $ pour la période allant de janvier à mai 2024 est désormais le contexte dans lequel évoluera le secteur bancaire congolais pour la deuxième moitié de l'année.
En juin, les produits alimentaires et boissons non alcoolisées, le logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ont été les principaux contributeurs à l’inflation en RDC.
Durant le mois de juin, la contribution du secteur des transports à l’inflation globale en RDC est restée infime, en comparaison avec d'autres sous-secteurs de l’économie. Au regard des rapports de la Banque centrale du Congo (BCC), intitulés « Condensé hebdomadaire d’informations statistiques », publiés les 12 et 19 juin 2024, on observe parmi les agrégats économiques que la part des Transports à l’inflation globale du début juin au 9 du mois était de 0% alors qu’ellel a progressé pour atteindre 1% au 16 juin.
Ces rapports révèlent que les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont été les principaux contributeurs à l'inflation du mois. Leur part dans l'inflation globale était de 77 % du début du mois jusqu'au 9 juin, mais elle a diminué à 68 % au 16 juin.
Ce faible taux de contribution des transports à l'inflation globale reflète la variation relativement modeste des prix du pétrole à l'échelle mondiale au cours du mois.
Selon Global Petrol Prices, le prix du litre d’essence était de 3 440 francs congolais (soit environ 1,2 USD). Il a connu une légère augmentation durant la première semaine de juillet, passant à 3 475 francs congolais, ceci en raison de l’augmentation de la demande mondiale de carburant.
Les tendances annoncent que la hausse de la demande pourrait continuer à influencer les prix du baril en juillet, ce qui pourrait aussi avoir des répercussions sur les prix des transports et impacter le taux actuel de contribution du secteur à l’inflation globale
La RDC possède le second plus important potentiel agricole après le Brésil, mais reste un importateur net de denrées alimentaires. La mécanisation agricole est l’un des axes d’investissement ciblé par les autorités pour accroître l’exploitation des terres arables.
En RDC, le concessionnaire automobile Congo Motors a signé le 4 juillet dernier un protocole d’accord avec Equity BCDC, filiale de la holding kényane de services financiers Equity Group Holdings, au profit du secteur agricole. L’annonce a été faite dans un communiqué publié par l’institution financière sur sa page LinkedIn.
Cet accord porte sur la mise en place d’un mécanisme de financement d’actifs visant à accélérer la mécanisation de l’agriculture en facilitant l’accès des agriculteurs à une large gamme de machines agricoles, dont des tracteurs.
D’après Célestin Mukeba, directeur général de Equity BCDC, la banque s’engage à préfinancer à hauteur de 80 % le coût d’achat des machines auprès de Congo Motors au profit des agriculteurs et coopératives agricoles dans le cadre de ce partenariat. « Les bénéficiaires n’auront pas besoin de fournir des garanties immobilières hypothécaires », précise le responsable.
« Cette collaboration porte également sur l’offre de services de maintenance des équipements par une équipe dédiée, des techniciens qualifiés ainsi qu’un programme d’assistance technique et de formation pour garantir une utilisation efficace des machines », ajoute pour sa part Mouadh Ben Ameur, directeur général de la compagnie Congo Motors Sarl.
En RDC, le secteur agricole contribue à hauteur de 17 % au PIB et emploie environ 56 % de la population active. Selon les données de la FAO, le pays dispose de près de 80 millions d’hectares de terres arables et 4 millions de terres irrigables, mais n’exploite que 1 % de ce potentiel agricole.
Stéphanas Assocle
Lire aussi:
Exploité par le canadien Ivanhoe Mines, le complexe Kamoa-Kakula est la plus grande mine de cuivre de RDC et d’Afrique. Elle devrait livrer entre 440 000 et 490 000 tonnes de concentré en 2024, contre 393 551 tonnes en 2023.
En RDC, Ivanhoe Mines a publié le 8 juillet son bilan de production pour le deuxième trimestre 2024. Son complexe Kamoa-Kakula, plus grande mine de cuivre du pays, a livré 100 812 tonnes de concentré de cuivre, portant le total du premier semestre 2024 à 186 925 tonnes.
#News - the Kamoa-Kakula Copper Complex produced 100,812 tonnes of #copper in concentrate in Q2 2024. Read full news release 👇 https://t.co/EKK7eXxiVe
— Ivanhoe Mines (@IvanhoeMines_) July 8, 2024
Il faut noter que la performance des six premiers mois de l’année est en baisse de 5 % en glissement annuel. La seconde moitié de l’année devrait en revanche être caractérisée par une hausse significative de la production de cuivre, grâce à la mise en service le mois dernier d’un nouveau concentrateur à Kamoa-Kakula. Avec cette troisième usine de traitement, le complexe dispose désormais d’une capacité de production de plus de 600 000 tonnes de concentré de cuivre par an.
Pour rappel, Ivanhoe Mines prévoit produire entre 440 000 et 490 000 tonnes de concentré à Kamoa-Kakula en 2024, contre 393 551 tonnes en 2023. La compagnie canadienne détient 39,6 % d’intérêts dans le complexe, la même participation que son partenaire chinois Zijin Mining, tandis que le gouvernement congolais contrôle Kamoa-Kakula à hauteur de 20 %.
Lire aussi:
11/06/2024 - RDC : une nouvelle usine de traitement pour la plus grande mine de cuivre d’Afrique
Sur la période de six mois se terminant le 24 juin 2024, la République Démocratique du Congo a déclaré des dépenses de 12 203,1 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 4,3 milliards de dollars. Ces dépenses ont augmenté de 31,4 %, selon les données de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP), compilées par la Banque centrale du pays.
Cette augmentation est principalement due aux dépenses de salaires, dont l’enveloppe a atteint 4 119 milliards de CDF sur la période analysée. Bien que ce montant soit inférieur aux prévisions du budget initial de 2024, on note que les revenus des fonctionnaires ont globalement augmenté de 615 milliards de CDF. En revanche, les dépenses de fonctionnement des ministères ont diminué de 376,1 milliards de CDF.
Les données consultées ne permettent pas de déterminer si la hausse de la masse salariale est due à de nouveaux recrutements dans les structures de l’administration publique congolaise ou à une amélioration des traitements salariaux des agents existants. Quoi qu’il en soit, cette situation crée des opportunités pour le secteur privé. À court et moyen terme, ces revenus supplémentaires seront affectés soit à la consommation de biens et services divers, soit à la constitution d’une épargne stable, bénéfique pour le secteur financier.
Les autorités devront toutefois surveiller les facteurs ayant conduit à cette hausse. Elle a été possible grâce à des prévisions de recettes qui, au premier semestre 2024, ont été dépassées de 1 836,1 milliards de CDF. Les chiffres de la banque centrale indiquent que l’augmentation la plus significative des recettes provient des impôts directs et indirects, qui ont progressé de 2 374,4 milliards de CDF par rapport aux six premiers mois de 2023.
Idriss Linge
A fin mai 2024, les dépôts bancaires en République démocratique du Congo (RDC) ont atteint 12,87 milliards $, selon des données publiées le mardi 2 juillet 2024 par la Banque centrale du Congo (BCC). Ce chiffre représente une hausse de 5,45% par rapport à celui du mois d’avril 2024. Cette progression marque également une accélération de la croissance, après une hausse de 4,0% des dépôts en 2023, lorsque ceux-ci avaient atteint 12 milliards $.
Les ménages représentent une part significative de ces dépôts, avec une contribution de 33,5% à la structure totale des dépôts bancaires. Ce niveau de participation démontre une augmentation de leurs ressources disponibles, une tendance continue à épargner et une confiance dans le système financier. Les entreprises privées occupent le deuxième rang avec un total de 32,4% des dépôts.
Cette épargne progressive des ménages implique des opportunités accrues pour un secteur financier qui peut répondre avec plus de flexibilité aux besoins de financement des entreprises (petites et grandes) et de l’État. Dans le sillage de l’augmentation des dépôts, la BCC note en effet que les crédits bruts accordés par les banques ont également progressé, atteignant 7,78 milliards $ à fin mai 2024, en hausse de 0,9% par rapport au mois précédent.
Les banques ont également une opportunité de continuer d’innover pour trouver de nouveaux services de placement au profit de leurs clients. Avec une croissance de 28,9% des crédits à l’économie en 2023, on observe en RDC une demande soutenue de financement pour l’expansion et l’investissement des entreprises et des particuliers. Cette demande est renforcée par une politique de gestion de la dette publique de nature à instaurer plus de sérénité pour les prêteurs.
En effet, le gouvernement, dans ses opérations financières, a déjà remboursé 448,3 milliards de francs congolais (156,6 millions $) de dettes entre janvier et juin 2024. C’est 82% de plus que sur la même période en 2023. Financer le secteur privé d’une économie qui est dopée par une balance commerciale des biens estimée à +3,4 milliards $ pour la période allant de janvier à mai 2024 est désormais le contexte dans lequel évoluera le secteur bancaire congolais pour la deuxième moitié de l’année.
Idriss Linge
En RDC, le musicien Koffi Olomide s’est présenté ce 11 juillet au Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC). Au terme de sa rencontre avec le régulateur, la star de la rumba a qualifié l’entretien de « pédagogique » et félicité le travail du CSAC. « Je voulais dire bravo au CSAC et à son président […]. C’était plus pédagogique qu’autre chose. On a parlé et on s’est compris. Même si ce que le chanteur Koffi dit est vrai et fondé, il faut peut-être un peu plus de diplomatie », a-t-il déclaré.
Le régulateur a convoqué l’artiste suite à des propos tenus le 6 juillet dans l’émission « Le Panier, the Morning show » à la RTNC, la télévision nationale congolaise. Sur le plateau, l’artiste avait notamment suggéré qu’il n’y avait pas de réplique aux agressions des troupes du M23 en RDC.
« Il n'y a pas de guerre. Nous sommes tapés. On nous gifle. On fait de nous ce qu'on veut. J’ai vu les camions de ces gens-là qui viennent tranquillement et personne pour les empêcher. J’ai vu que nos militaires vont à la guerre à moto. J’ai des larmes. Il n’y a pas de guerre. On nous traite comme des enfants. La guerre, c’est quand on tire, nous nous répliquons », avait-t-il affirmé.
Pour les autorités, cette déclaration a été perçue comme une critique du manque d’efficacité des forces armées locales. La télévision nationale a suspendu préventivement l’émission et l’animateur, Jessy Kabasele, également convoqué par le CSAC. Le journaliste s’était ensuite désolidarisé sur les réseaux sociaux des propos de Koffi Olomidé.
Servan Ahougnon