À Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, les robinets sont à sec depuis plus d’un mois. Interrogé par la radio Top Congo, le directeur provincial de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO), Didier Claude Mbudi, attribue cette situation à la crise énergétique qui paralyse les activités de l’entreprise publique.
Selon Didier Claude Mbudi, la REGIDESO dispose d’infrastructures capables de produire et de distribuer suffisamment d’eau pour répondre aux besoins de la population. Mais l’absence d’un approvisionnement électrique stable et suffisant empêche leur fonctionnement optimal. Il précise que l’entreprise a besoin d’au moins 4 MW d’énergie pour faire tourner ses installations.
Actuellement, la REGIDESO s’appuie sur des groupes thermiques, mais ceux-ci sont jugés instables. Les variations brutales de tension endommagent régulièrement les équipements, aggravant les difficultés d’approvisionnement.
En janvier 2025, une mission technique de 14 jours, dirigée par l’ingénieur Henri Kazadi, s’était rendue à Mbuji-Mayi pour compléter les études de faisabilité d’une nouvelle centrale hybride destinée à la REGIDESO. Cette mission visait à collecter les données techniques nécessaires à la concrétisation du projet, qui prolonge un premier volet ayant déjà permis d’alimenter une partie de la ville.
L’infrastructure envisagée doit permettre d’approvisionner les quartiers périphériques, notamment Tshibombo village. Elle prévoit une capacité initiale de 5,2 MW, extensible à 10 voire 12 MW, un système de stockage de 3,9 MWh, ainsi que des groupes électrogènes de secours d’une puissance de 2 MW.
Le gouverneur Jean-Paul Mbwebwa Kapo a affirmé son soutien à ce projet structurant, soulignant son importance pour le développement socio-économique de Mbuji-Mayi, et s’est engagé à accompagner toutes les étapes de sa mise en œuvre.
Boaz Kabeya, stagiaire
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