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Equipe Publication

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Dans un post publié le 11 février 2025 sur la plateforme X (anciennement Twitter), le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, citant l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a annoncé que la République Démocratique du Congo (RDC) est une fois de plus éligible à la loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (AGOA) pour l’année 2025. Cette reconduction, confirmée par la liste officielle des pays bénéficiaires, consultée par Bankable, permet aux exportateurs congolais de conserver un accès au marché américain avec exonération des droits de douane.

La reconduction de la RDC sur la liste des pays bénéficiaires de l’AGOA, programme américain de coopération pour le développement via le commerce, est présentée par le ministre congolais du Commerce extérieur comme une reconnaissance des politiques structurelles mises en place pour améliorer les droits des travailleurs. « Les USA saluent les progrès réalisés pour renforcer l’État de droit et les réformes économiques ainsi que le recrutement des inspecteurs de travail pour protéger les droits des travailleurs », a-t-il déclaré.

Il y a encore quelques mois, le département américain du Travail a inscrit le cobalt congolais dont la RDC assure 70 % de l’approvisionnement mondial sur sa liste des produits issus du travail des enfants. L’administration américaine citait notamment le cas de Ziki Swazey, un enfant exploité dans une mine artisanale, rappelant que, bien que l’exploitation industrielle soit réglementée, 15 % à 30 % de la production congolaise provient encore de mines artisanales où ces pratiques persistent. Le rapport soulignait également que cette situation bénéficie directement à la Chine, qui absorbe 90 % du cobalt exporté par la RDC et reste un acteur clé de l’industrie mondiale, y compris pour les États-Unis.

Accès aux minerais

Face à ces constats, Washington avait formulé cinq recommandations au gouvernement congolais. Si leur mise en œuvre entière reste incertaine, la reconduction de la RDC à l’AGOA en 2025 pourrait refléter des avancées. Par ailleurs, il n’est pas exclu, dans un contexte où la nouvelle administration américaine affiche une volonté claire de réindustrialisation, que Washington cherche à sécuriser ses relations avec la RDC, un pays clé dans l’approvisionnement des minéraux stratégiques essentiels à la fabrication des semi-conducteurs, souvent comparés au pétrole des prochaines décennies.

Actuellement, le minerai congolais le plus exporté vers les États-Unis est le cuivre, avec 298,7 millions de dollars de ventes enregistrées en 2024, selon les données de Trading Economics. Toutefois, des opportunités existent pour accroître ces exportations. Le gouvernement congolais met progressivement en place une réforme visant à mieux contrôler la vente de ses ressources, notamment en s’assurant d’une part des minerais issus des coentreprises minières où il est impliqué. Par ailleurs, avec le corridor du chemin de fer de Lobito, des acheteurs américains, dont la demande en minéraux critiques devrait augmenter au cours des quatre prochaines années, pourraient négocier directement avec la RDC.

En 2024, le gouvernement congolais a dévoilé une stratégie nationale de diversification des destinations d’exportation, visant à élargir son commerce extérieur. Cette feuille de route cible 26 filières, dont 21 non minières (café, cacao, huile de palme, ananas) et cinq minières (cobalt, cuivre, or et les 3 T : cassitérite, wolframite, coltan).

Incertitudes

L’objectif affiché est notamment d’accroître les échanges avec Washington, en faisant passer les exportations congolaises du pic historique de 600 millions de dollars en 2011 à trois, voire cinq milliards de dollars par an d’ici 2025-2030. Bien que la part de l’AGOA dans ces exportations reste modeste, plusieurs produits agricoles et industriels éligibles à l’initiative permettent déjà à l’économie locale d’en tirer profit.

Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a appelé le secteur privé congolais à capitaliser sur cette reconduite dans l’AGOA pour renforcer les exportations vers les États-Unis. Toutefois, il n’est pas certain que les Chinois, qui domine la production dans le secteur minier (80 % selon une estimation officielle), suivent cette directive dans l’immédiat.

Par ailleurs, l’avenir de la coopération commerciale avec les États-Unis reste incertain. L’AGOA arrive à son terme en 2025 et, selon plusieurs experts, sa reconduction sous sa forme actuelle est peu probable, notamment avec la montée en puissance de dirigeants conservateurs à Washington.

Idriss Linge et Moutiou Adjibi Nourou

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Courtisé depuis plusieurs années par les autorités congolaises, l’agro-industriel sud-africain Futurelife a franchi une étape vers son implantation en République Démocratique du Congo (RDC). Le 10 février 2025, l’entreprise a signé un protocole d’accord avec le ministère de l’Industrie et du Développement des PME, portant sur la construction d’une usine de transformation agroalimentaire.

D’après le ministre Louis Kabamba, « cette initiative démarre dans six mois ». Mais pour l’instant, le montant de l’investissement et le lieu exact de l’usine restent à préciser. En décembre 2022, alors ministre de l’Industrie, Julien Paluku avait évoqué, lors d’une visite dans les usines de l’entreprise à Durban, en Afrique du Sud, la possibilité d’installer l’usine à Maluku ou dans une des zones économiques spéciales (ZES) en province.

Le gouvernement congolais mise sur ces ZES pour stimuler l’industrialisation, en offrant aux entreprises des conditions économiques avantageuses, telles que des exonérations fiscales. Dans ce contexte, Futurelife négocie certainement ces incitations en position de force avant de finaliser son implantation.

Pour les autorités congolaises, l’installation de l’entreprise sud-africaine Futurelife, spécialisée dans la production de produits alimentaires, devrait contribuer à réduire les importations de denrées, qui ont atteint 3 milliards de dollars en 2023. « Cette initiative (…) marque un tournant pour le développement industriel et la sécurité alimentaire en RDC. Un grand pas pour notre économie et notre indépendance alimentaire ! », a déclaré le ministre de l’Industrie et du Développement des PME.

D’après la même source, la future usine de transformation agroalimentaire de Futurelife devrait créer 350 emplois directs dès son lancement et dépasser les 1 000 emplois directs en un an. Ce projet pourrait également structurer une véritable chaîne de valeur agro-industrielle, l’entreprise s’approvisionnant en matières premières pouvant être produites localement : farine de maïs, de soja et de riz, arachide, cacao, lait de vache…

Boaz Kobeya, stagiaire

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mercredi, 12 février 2025 03:39

Mpox : baisse du nombre de cas suspects

La République Démocratique du Congo (RDC) semble enregistrer des progrès dans la lutte contre l’épidémie du Mpox. Selon le Compte rendu du Conseil des ministres du 7 février 2025, le pays observe une tendance à la baisse du nombre de cas suspects. « La tendance à la quatrième semaine est marquée par une diminution de cas suspects passant de 2 707 à 1 842 », indique le document. Pour le gouvernement, c’est le signe que les mesures mises en place pour lutter contre cette épidémie commencent à produire des « effets positifs ».

Pour faire face à cette crise sanitaire, le gouvernement congolais a jusqu’ici pu compter sur un appui extérieur important des États-Unis. L’Agence américaine pour le développement international (USAID) avait livré 50 000 doses de vaccins contre le Mpox. L’année dernière, avant l’élection de Donald Trump, plusieurs initiatives majeures avaient été annoncées. Parmi celles-ci, une aide supplémentaire de 10 millions de dollars pour renforcer l’assistance sanitaire contre l’épidémie.

Fin janvier, le Japon a également livré 50 000 doses du vaccin LC16 ainsi que des aiguilles bifurquées. C’est un premier lot de vaccins que le pays du soleil levant a accepté de livrer à titre initial, alors que le gouvernement congolais a demandé plus de trois millions de doses.

Le 11 février, le ministère de la Santé a annoncé l’arrivée, la semaine prochaine de 200 000 doses de vaccins, données par le Canada et facilitées par Gavi, l’Alliance du Vaccin. Ces vaccins ont été répartis conformément au Mécanisme d’accès et d’allocation (AAM) pour le Mpox, établi par Gavi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et d’autres partenaires.

« La RDC exprime sa gratitude au gouvernement du Canada et à Gavi pour leur partenariat dans la fourniture de 200 000 doses de vaccins contre le Mpox. Ceci témoigne d’une bonne solidarité internationale dans la lutte contre cette épidémie. Avec la persistance de l’épidémie, ces vaccins protégeront les communautés vulnérables et préserveront la santé mondiale », a déclaré le ministre de la Santé de la RDC, Samuel Roger Kamba.

Malgré ces efforts, la gestion de la crise sanitaire soulève des inquiétudes au vu du conflit à l’est du pays. « Bien que le nombre de cas signalés se soit stabilisé en RDC, la dégradation de la situation sécuritaire a conduit de nombreux patients à quitter les centres de traitement, augmentant ainsi les risques de transmission », a averti la semaine dernière, le patron de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesusm.

En août 2024, l’OMS a déclaré le Mpox comme une urgence de santé publique de portée mondiale. Il a été classé comme une menace pour la sécurité sanitaire du continent, par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). En novembre, le Centre avait annoncé un bilan dépassant les 629 décès dans le pays.

Olivier de Souza

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Les exportations de zinc de la République Démocratique du Congo (RDC) ont enregistré une chute significative entre janvier et septembre 2024. Selon les statistiques du ministère des Mines, 6 642 tonnes de zinc ont été exportées sur cette période, contre 10 336 tonnes à la même période en 2023, soit une baisse de 35,74 %.

Si les autorités congolaises n’ont pas encore fourni d’explication officielle à la baisse des exportations de zinc à fin septembre 2024, la tendance pourrait s’inverser dès 2025 grâce à la montée en puissance de la mine de Kipushi, exploitée par Ivanhoe Mines.

Mise en service en juillet 2024, la mine a produit 50 307 tonnes de concentré de zinc au cours de l’année, avec un record mensuel de 14 900 tonnes en décembre, alors que sa capacité maximale n’a pas encore été atteinte.

Les perspectives pour 2025 sont nettement plus optimistes. À elle seule, Ivanhoe Mines prévoit une production annuelle comprise entre 180 000 et 240 000 tonnes de concentré de zinc. Cette augmentation devrait stimuler les exportations congolaises et renforcer les recettes minières du pays.

Olivier de Souza

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Confrontée à des défis persistants d’approvisionnement en électricité pour son complexe cuprifère de Kamoa-Kakula en République Démocratique du Congo (RDC), la compagnie minière Ivanhoe Mines pourrait bénéficier d’une nouvelle source énergétique grâce au projet d’interconnexion Angola-RDC, porté par le groupe marocain Somagec.

Ce projet, pour lequel un protocole d’accord a été signé le 31 janvier 2025 avec le gouvernement angolais, vise à exporter le surplus d’électricité produit en Angola vers la RDC et l’Est de la Zambie. D’après la Banque africaine de développement (BAD), l’Angola dispose actuellement de 1,5 GW d’énergie hydroélectrique propre inutilisée, une capacité qui devrait atteindre 3,5 GW d’ici 2027.

Selon plusieurs sources concordantes, l’initiative prévoit la construction de lignes haute tension et de sous-stations électriques. Évalué à 1,3 milliard de dollars, ce projet sera mis en œuvre selon le modèle BOOT (Build-Own-Operate-Transfer), permettant à Somagec de construire, exploiter et gérer les infrastructures avant de les transférer au Réseau national de transport d’électricité (RNT) d’Angola à la fin de la période de concession, dont la durée n’a pas encore été précisée.

« Ivanhoe Mines explore des options pour les futures importations d’hydroélectricité depuis l’Angola », a déclaré l’entreprise le 8 janvier dernier. À cette occasion, elle a également exprimé son intérêt pour un projet d’interconnexion électrique RDC-Angola porté par Trafigura et ProMarks. Concernant cette initiative, l’entreprise précisait que « la planification, les approbations et la construction prendraient environ quatre ans après la prise de la décision finale d’investissement ».

L’apparition du projet Somagec représente une opportunité supplémentaire pour l’entreprise, qui fait face à des défis récurrents liés à l’instabilité du réseau électrique congolais et au déficit de production nationale. En 2024, ces difficultés ont entraîné une baisse de 8 % de la production au premier trimestre. Pour compenser, Ivanhoe Mines a dû recourir à des générateurs diesel coûteux et à l’importation d’électricité depuis la Zambie et le Mozambique.

Pour assurer le fonctionnement à pleine capacité du complexe Kamoa-Kakula (incluant les phases 1, 2 et 3 ainsi que la fonderie), l’entreprise a estimé ses besoins à environ 240 MW. Un approvisionnement plus fiable est crucial pour maintenir et accroître la production, qui a atteint 437 061 tonnes de cuivre en 2024. Cette production devrait grimper à 580 000 tonnes en 2025, avant de dépasser les 600 000 tonnes en 2026.

De plus, la concurrence entre plusieurs fournisseurs régionaux pourrait favoriser des conditions tarifaires plus avantageuses, contribuant ainsi à réduire les coûts d’exploitation de ce projet présenté comme la plus grande mine cuprifère d’Afrique. Toutefois, Ivanhoe Mines n’a, à ce jour, pas encore mentionné spécifiquement le projet porté par Somagec. De plus, aucun calendrier de mise en œuvre n’a été rendu public, l’initiative restant pour l’instant au stade de protocole d’accord.

LNK

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Yogo Dubois, a fintech entrepreneur from the Democratic Republic of Congo (DRC), is the Founder and CEO of Rego, a fintech startup focused on democratizing access to financial services across sub-Saharan Africa. 

Launched in 2024, Rego streamlines digital identification and credit assessment. The platform offers its users–businesses and individuals–secure, scalable, and inclusive solutions. It also helps them access financial services more easily. 

By leveraging technologies like encryption, biometric authentication, and alternative data analysis, Rego aims to bridge the gap between innovation and financial inclusion. 

Yogo Dubois, is also President of the DRC Fintech Association, a board member of the Africa Fintech Network, and holds a stake in Onafriq in DRC.

A graduate of the Frankfurt School of Finance & Management with master's degrees in marketing (2017) and management and business administration (2019), Dubois also earned a Commercial Banking and Credit Analyst certification from the Corporate Finance Institute in 2024.

Dubois' career began in 2002 at Airtel DRC, followed by roles at InTarget Mobile Advertising and Onafriq. He also held positions at Siyavula Education and Mondia Group.

His career began in 2002 at Airtel DRC, where he successively held the positions of customer service representative and product manager. In 2008, he became Regional Business Development Manager at InTarget Mobile Advertising, a company specializing in mobile advertising and marketing in Africa. In 2016, he joined Onafriq as Sales Director for Southern and East Africa.

In 2017, Yogo Dubois joined the South African educational technology company Siyavula Education. In 2020, he was appointed regional director of business development in sub-Saharan Africa for Mondia Group, a mobile commerce company.

Melchior Koba, We Are Tech

General Technologies (GT), an Indian technology solutions provider, will invest in the DR Congo's digital infrastructure. In a press release issued on Feb 6, 2025, HT Syndication, a subsidiary of Indian media group HT Media Ltd., said GT successfully signed a memorandum of understanding (MoU) for the project with the Congolese government.

The ambitious plan calls for a total investment of $1 billion by 2028, earmarked for constructing three state-of-the-art data centers, developing satellite infrastructure to improve connectivity in remote areas, extending 3G and 4G networks, and deploying 38,000 km of fiber optic cable

"This memorandum of understanding, exclusive to General Technologies (GT), includes an advisory position within the Ministry of Telecommunications. The Congolese government undertakes to provide visas, administrative offices, and land to enable GT to complete the projects by December 31, 2028", the press release stated

As the MoU is a preliminary agreement, definitive agreements are needed to solidify the investment framework; especially since projects sometimes remain at that stage in the DRC. However, if it goes through, the investment could "revolutionize" the DRC's underdeveloped telecoms infrastructure, as GT's promoters claim

Last year, the DRC's telecoms infrastructure index stood at 0.1591 out of 1, according to the UN's Department of Economic and Social Affairs (DESA). The indicator is a key component of the e-government development index (EGDI), which stood at 0.2715 out of 1. Both figures were behind the averages for Central Africa (0.3354), Africa (0.4247), and the world (0.6382), positioning the DRC at 179th out of 193 nations. 

This article was initially published in French by Isaac K. Kassouwi

Edited in English by Ola Schad Akinocho

Cowater International, a firm based in Ottawa, CA, was picked to conduct the feasibility for a crucial link of the Energy Friendship Loop that connects Angola, Congo Brazzaville, and Congo Kinshasa (DR Congo). The sub-project–a power line–will go from Pointe Noire to Brazzaville (Congo). The related feasibility was launched on January 7, 2025, in Brazzaville. 

Funded by the European Union (EU), the Energy Friendship Loop aims to connect Inga (DR Congo) to Cabinda (Angola), then to Pointe-Noire and Brazzaville (Republic of Congo), before looping back to Kinshasa and Inga in the DRC.

A year ago, a progress report indicated that feasibility studies, detailed designs, and tender documents were already complete for the 307 km Inga-Cabinda-Pointe Noire segment. The same source added that a 400 kV line had already been laid between Inga and Kinshasa. Now, the focus has shifted to designing and tendering the Pointe-Noire-Brazzaville-Kinshasa segment. 

Once all feasibility studies for the project are done, the step will be securing funds and picking construction firms. For now, however, no implementation timetable has been released.

A lever for energy development

The Energy Friendship Loop mainly aims to secure electricity supplies for Brazzaville, Kinshasa, and Cabinda by linking these cities to major power generation hubs like Inga and Pointe-Noire.

According to the African Development Bank (AfDB), Angola has 1.5 GW of unused clean hydropower capacity, forecast at 3.5 GW by 2027. However, the Cabinda province is isolated from Angola's national grid. Thus, Angolan authorities believe connecting with Inga (DRC) is "the most viable short-term solution" to meet the province's energy needs.

It is worth noting, however, that even at full capacity (1,775 MW), the Inga dam struggles to meet local demand. The DRC, according to official figures, has an electrification rate of 21.5% – a situation that the Energy Friendship Loop could help address.

As for the European Union, it believes that the interconnection project will "constitute a major lever for the development of the electricity sector in Central Africa". Indeed, the project could foster more power projects or accelerate the long-stalled Inga III project.

This article was initially published in French by Pierre Mukoko

Edited in English by Ola Schad Akinocho

After its Council of Ministers of February 7th, the Democratic Republic of Congo (DRC) unveiled its strategy for mobilizing resources to address the conflict in the east. The fight between the Congolese army, M23 rebels, and Rwandan troops recently escalated. 

The rebels presently occupy key cities such as Goma, the capital of North Kivu, and are advancing toward Bukavu, the capital of South Kivu. The Congolese government reports that over 3,000 people have been killed and thousands more wounded since the offensive began.

To finance the war effort, the government intends to tap into budgetary support from its existing program with the International Monetary Fund (IMF). The amount, undisclosed at the moment, "could be allocated to social investments with a direct impact on the military and their dependents," according to the Council’s' minutes.

The plan is to present this proposal to the IMF mission, which is expected to arrive this month. On January 15, 2025, the IMF Executive Board approved a 38-month program combining the Extended Credit Facility (ECF) and the Resilience and Sustainability Facility (RSF), totaling $2.8 billion. This program aims to bolster macroeconomic stability, improve governance, and enhance the country's resilience to climate-related challenges. Kinshasa now faces the challenge of convincing the IMF that social investments benefiting the military and their families align with the program's broader objectives.

In his address to the nation on January 29, President Félix-Antoine Tshisekedi appealed to all economic sectors to contribute to the war effort. After the recent Council, it was revealed that dedicated bank accounts and a digital platform (www.solidariteest.com) have been set up to ease fundraising.

A special bonus for military and police personnel

Echoing the President's call, the Fédération des Entreprises du Congo (FEC) suggested setting up a fund to aid areas affected by the conflict, in addition to the contribution of one million dollars for the DRC Armed Forces (FARDC) from the state-owned Office de Gestion du Freight Multimodal (OGFREM). 

According to the Council’s minutes, semi-public companies are also prepared to contribute through dividend advances. The document added that the Ministers for Telecommunications and Oil and Gas are tasked with proposing mechanisms to enable these sectors to participate in the war effort.

During the Council, the government adopted measures to cut institutional overheads and suspend certain public expenditures. Without specifying the exact amount, the government said it would mostly use the funds to increase the earnings of military, police, and security personnel and grant a special bonus to the FARDC, the Police, and other security services, starting this month.

This article was initially published in French by Pierre Mukoko

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

A l’issue du Conseil des ministres du 7 février 2025, la République Démocratique du Congo (RDC) a présenté sa stratégie de mobilisation des ressources pour faire face aux dépenses liées au conflit dans l’Est du pays. L’intensification des combats depuis fin janvier 2025, avec l’offensive des rebelles du M23 et des troupes rwandaises, a conduit à une situation critique sur le terrain.

Les forces rebelles occupent désormais plusieurs localités, dont Goma, la capitale du Nord-Kivu, et poursuivent leur progression vers Bukavu, capitale du Sud-Kivu. D’après le gouvernement congolais, les combats, depuis le début de l’offensive jusqu’à l’entrée à Goma, auraient déjà fait plus de 3 000 morts et autant de blessés.

Selon le compte rendu de Conseil des ministres, le gouvernement congolais envisage d’utiliser une partie des appuis budgétaires attendus dans le cadre de son programme avec le Fonds monétaire international (FMI) pour financer l’effort de guerre. Ces ressources, dont le montant reste à préciser, « pourraient être affectées aux investissements sociaux ayant un impact direct sur les militaires et leurs ayants droit », peut-on lire dans le document.

Le gouvernement prévoit d’inscrire cette proposition à l’ordre du jour des discussions avec la mission du FMI attendue ce mois de février. Le 15 janvier 2025, le Conseil d’administration du FMI a approuvé un programme de 38 mois, combinant la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), pour un montant total de 2,8 milliards de dollars. Ce programme vise à renforcer la stabilité macroéconomique, améliorer la gouvernance et accroître la résilience du pays face aux défis climatiques. Le défi pour Kinshasa sera donc de convaincre le FMI que les investissements sociaux destinés aux militaires et à leurs ayants droit s’inscrivent dans les objectifs de ce programme.

Dans son discours à la nation du 29 janvier 2025, le président Félix-Antoine Tshisekedi a exhorté l’ensemble des secteurs économiques à contribuer à l’effort de guerre face à l’intensification du conflit à l’Est du pays. Pour faciliter la collecte des fonds, des comptes bancaires dédiés ont été ouverts et une plateforme numérique (www.solidariteest.com) a été mise en place, a-t-on appris à l’issue du Conseil des ministres.

Une prime spécial pour les militaires et policiers

En réponse à l’appel du président Félix Tshisekedi, plusieurs initiatives émergent pour soutenir l’effort de guerre. La Fédération des Entreprises du Congo (FEC), l’une des principales organisations patronales du pays, propose la création d’un fonds de soutien économique destiné à appuyer les zones touchées par le conflit. Le 6 février 2025, l’Office de gestion du fret multimodal (OGFREM), une entreprise publique, a remis au gouvernement un chèque d’un million de dollars en faveur des Forces armées de la RDC (FARDC).

Le compte rendu du Conseil des ministres indique également que les sociétés d’économie mixte sont disposées à contribuer à travers des avances sur leurs dividendes. Par ailleurs, selon la même source, les ministres des Télécommunications et des Hydrocarbures ont été chargés de proposer des mécanismes permettant à ces secteurs de participer à l’effort de guerre.

Lors de ce Conseil des ministres, le gouvernement a aussi adopté des mesures de réduction du train de vie des institutions et la suspension de certaines dépenses publiques. Toutefois, aucune estimation des économies attendues n’a été communiquée. L’exécutif précise simplement que ces fonds seront principalement affectés à l’amélioration des soldes des militaires, policiers et agents du secteur de la sécurité dès février. A cet effet, le Conseil a décidé d’octroyer une prime spéciale à aux FARDC, à la Police et aux autres services de sécurité dès ce mois-ci.

Pierre Mukoko

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